Corinne Roy - Nico la Clusaz
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Corinne Roy - Nico la Clusaz
Corinne Roy Une figure ou plutôt un sourire de la course dans notre région. Hello Corinne, pour commencer comment ça va et peux tu te présenter s’il te plait Il fait froid et c'est dur de rester motivée, mais à part ça, tout va très bien, merci. Pour me présenter rapidement, j'habite à Scientrier, un p'tit village d'irréductibles entre la Roche sur Foron et Reignier, tiens, tiens... (clin d'oeil à Guillaume ADAM !!!!!) Je suis la maman de trois enfants qui entrent dans la charmante période de l'adolescence et je travaille dans l'immobilier. Je suis titulaire d'une maîtrise de lettres et civilisations anglaise : par goût bien sûr mais aussi solution de facilité puisque je suis d'origine Australienne. Quand as-tu commencé l’Athlé ? J'ai débuté à l'âge de 14 ans sur les conseils de mes profs d'EPS qui trouvaient que "je courais vite" ... en fait je suis un diesel ! Comme Astérix, je suis tombée dedans et à 15 ans j'ai intégré une structure sport-étude à Fontainebleau, pour ne plus m'arrêter jusqu'à ce jour. Tu cours à St Julien-en-Genevois , peux-tu nous en parler ? Je suis au Club de Saint-Julien depuis mon arrivée dans la Région, soit environ 10 ans.. La définition d'une équipe prend tout son sens dans cette structure... solidarité, respect, franches rigolades et l'amitié avec un grand A. Il y a quelque temps, j'ai dû couper un long moment en raison d'une hernie discale très handicapante, et je me suis retrouvée "hors course" pendant presqu'une année. Je me suis alors réellement rendue compte que plus que l'aspect sportif et performance, c'est la cohésion du groupe qui me manquait. C'est mon moteur. Ton terrain préféré, c’est quoi en fait parce que l’on te voit partout, en cross, sur route (même sur marathon) et sur piste. A la base, je suis une pistarde pure en raison de mes débuts en région parisienne où c'est la tradition quand on est en Club (Franconville). 800m, puis 1500m avant de tenter le 3000 steeple. A l'époque, je participais davantage aux cross pour préparer ma saison estivale, sans grande motivation. Ce n'est que depuis que je suis entraînée par Gérard Brouard, que j’ai commencé à apprécié cette discipline et à en faire un objectif. J'adore la piste, mais il arrive un moment, en connaissant les efforts à fournir pour parvenir à un certain niveau, que la marge de progression est faible, où il devient difficile d'aller chercher cette fameuse motivation qui nous pousse à nous dépasser. Le marathon, non c'est trop long, je n'ai pas les fibres et surtout pas le mental. Tu es détentrice du record de France Vétéran sur 3000 steeple, vas-tu retourner sur cette distance ou vas-tu éviter les barrières ou tu t’es blessée l’an passé en finale élite aux France. Et bien, je pensais sincèrement lever le pied cette année, car depuis 3 ans je ne suis plus du tout assidue en raison d'impératifs familiaux, professionnels et des petis bobos de plus en fréquents. Cela peut paraître prétentieux mais avec une cadence de 3 sorties par semaine, je me sentais en forme mais pas entraînée. Et puis contre toute attente, mon cher et tendre, ancien coureur de 800-1500m a décidé de reprendre les compétitions. Du coup, je me lance pour une année supplémentaire, à fond, avec un plan de 5 séances minimum, 6 quand j'ai du temps et du courage et donc oui, mon objectif principal sera le steeple, et je croise les doigts pour retrouver de bonnes sensations.... Quels conseils tu donnerais à un athlète voulant Va-t-on te voir en montagne ou sur trail cette année ou dans les années à venir ? Non pas cette année parce que je pense que ce n'est pas compatible avec mes objectifs et je ne veux pas me disperser. Mais je trouve l'ambiance montagne et trail très saine, alors pourquoi pas dans qq années, en touriste... Pour finir la parole est à toi, quelle est la question à laquelle tu aurais voulu répondre et que j’ai oublié ? As-tu des nouvelles d'Abdou KIDAI ? Petit portrait Chinois pour finir faire du steeple ? C'est difficile de répondre à cette question! Je pense que chacun appréhende cette discipline d'une façon différente en fonction de son passé athlétique. Pour ma part, je venais de distance plus courte et j'avais du pied et une bonne résistance au lactique. Pourtant, lors de ma première course de steeple, j'ai cru que j'allais mourir : de loin la course la plus dure à laquelle j'avais jamais participé. J'ai terminé bien au delà des 11' mais ma chance a été de me qualifier quand même aux Championnats de France et du coup j'ai perséveré.. La deuxième fut justement à SaintEtienne, j'avais travaillé un peu le passage de barrière de façon à ne plus la craindre mais au contraire l'attaquer. Un final aux alentours de 10'30, des sensations nettement plus favorables, et un billet pour le meeting national de Castres. Et ce soir là, le genre de courses qui font qu'on reste accro : fluide, facile, limite spectatrice, et 10'22 à l'arrivée. En fait pour résumer, au début c'est vraiment le fait de participer qui va permettre une progression rapide. La technique se travaille ensuite. Mais, je ne suis pas coach... Taille : 169m Poids : 51 Age : 43 Ta séance préférée ? j'en ai pas, j'ai toujours la frousse avant une séance surtout sur piste. Par contre mes meilleurs souvenirs, des séances spécifiques telles 500-400300 à fond avec récup complète ou 3x(3x300m) récup 30" entre chaque puis 5', et celle dont je suis la plus fière car je ne m'en serais jamais cru capable 3000-2500-2000 sur piste. Ton athlète préféré ? Cathy Freeman porte drapeau de la cause aborigène et avant elle, Edwin Moses (même pas des 1/2 fondeurs) Ta devise ? ne pleure pas la bouche pleine Ta musique du moment ? L'album live de MUSE. Ton livre ? L'ombre du vent de Carlos Ruiz Safron (à lire absolument) Ton film ? Gallipoli Un lieu ? la plage de MANLY en Australie et le site protégé d'Aït Benhadou au Maroc grandiose Une saison ? l'été+++ Un héros de fiction ? plutôt de légende : mon troll Gus Un personnage historique ? William WALLACE