Dom Juan Molière

Transcription

Dom Juan Molière
Dom Juan ­ Molière 1666
acte 1 scène 1
Introduction :
En 1664, Le Tartuffe est de nouveau interdit. Pour nourrir sa troupe Molière écrit en 2 mois une autre pièce : Dom Juan.
On est ici dans une scène d'exposition le valet de Dom Juan explique a l'écuyer d'Elvire comment se comporte son maître nottement avec les femmes . Il apporte même un exemple pour l'écuyer car il sagi d'Elvire qu'il a laissé tombé : « et son cœur, que mon maître a su toucher trop fortement, n'a pu vivre »
Le valet dresse ici un portrait déplaisant de son maître : « Dom Juan, mon maître, le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable »
Il dit aussi plus tard qu'il faut mieu appartenir au diable qu'a Dom Juan .
Problématique : Comment Molière répond­il aux questions que se posent les spectateurs et comment réussit­il à les surprendre tout en les informant ?
Axes :
I ­ Portrait d’un séducteur :
A l'expression : « et si tu connaissais le pèlerin » on vois que Sganarelle en dresse un portrait péjoratif ; il va de fête e fête et de femme en femmes : « et c'est un épouseur à toutes mains. Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid pour lui; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir » c'est donc aussi un grand séducteur . Il ne croit pas en la religion ­ 5 énumérations :
•
•
•
•
(deux phrases) hyperboles
(idem) croyances de Dom Juan à Ø
(3 phrases) ternaire à ordre décroissant du plus au moins important à c’est pour le spectateur
(4 phrases) ternaire à Dom Juan ne respecte pas le sacrement du mariage, donc il ne croit pas à la religion à prédateur des fêtes
Meissonnier Antoine
1/8
2007
•
(5 phrases) gradation décroissante à hiérarchie
Dom Juan est un héros débauché, séducteur et impie mais il est présenté comme un modèle par son valet bien qu'il regrette de temps en temps « et me réduit d'applaudir bien souvent à ce que mon âme déteste. »
II ­ Rapports maître – valet :
plein d’exagérations
Sganarelle tente de se faire passer pour plus intelligent que lui en faisant référence a Aristote : « Quoi que puisse dire Aristote et toute la philosophie »
­ Sganarelle se prend pour un artiste à métaphore filée grossière/comique
­ Souhaits de Sganarelle Rapport avec fin du texte
Sganarelle se plaint de la soumission forcée qu'exerce sur lui Dom Juan et il se dis impuissant face a lui hypocrite même certaines foies . Il considère que Dom Juan est supérieur à la volontée humaine . Mais a l'arrivée de Dom Juan Dom Juan ais preuve de lachetée : « Le voilà qui vient se promener dans ce palais: séparons­nous. Écoute au moins: je t'ai fait cette confidence avec franchise, et cela m'est sorti un peu bien vite de la bouche; mais s'il fallait qu'il en vînt quelque chose à ses oreilles, je dirais hautement que tu aurais menti »
On a donc ici deux personnages qui ne sont pas forcément sympathiques le maître passe pour un monstre pire que le diable sans coeur ni croyance et le valet se couvre de ridicule a l'arrivée de son maître Conclusion
Molière résout le paradoxe de la scène en mettant les propos dans la bouche de Sganarelle. Ceci permet de surprendre et de séduire le spectateur tout en évitant la censure. Cette scène est originale : en nous parlant du tabac Sganarelle nous délivre les thèmes de la pièce et nous parle de Dom Juan.
acte 1 scène 2
problématique : en quoi cette scène permet elle définie telle la philosophie de Dom Juan et l'hypocrisie de son valet ? Axes :
I ­ la philosophie de Dom Juan Meissonnier Antoine
2/8
2007
On vois ici que le but de Dom Juan n'est pas de séduire le maximum de femmes possibles pour compléter son « tableau de chasse » ni de les faire souffrir ensuite mais de faire un maximum de conquêtes car c'est selon lui la partie la plus intéressante de l'amour car « tout le plaisir de l'amour est dans le changement . »
Il résume sa pensée en une longue tirade qui complète le portrait de séducteur que fais Sganarelle a la première scène . Dom Juan commente à Sganarelle que ce sont les autres qui sont dans l’erreur à aimer toujours la même personne et que le dévouement ne fait pas partie des aptitudes des grands de ce monde. Comme il nous est démontré par les métaphores à partir de la strophe 47 : " …
de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ". Si le changement, le mouvement sont ses qualités, il ne cherche guère la continuité. Ainsi, il définie aussi sa croyance et se moque de la religion qui prône un amour unique . On trouve aussi une sorte de rébellion envers la société quand il demande a Sganarelle pourquoi il n'aurais pas le droit de séduire toute les femmes dont il a envie sous quel prétexte .
L’amour qu’il éprouve pour une femme ne lui donne pas le droit de priver toutes les autres et la première ne doit pas s’accaparer de sa personne .C’est un plaisir pour lui de séduire les personnes comme on le voit à la strophe 65 " à réduire, le cœur d’une jeune beauté , le cœur d’une jeune beauté,… " et de remarquer chaque jour l’avancée dans le cœur de la belle " à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait ". Il utilise un champ lexical se référant au combat (vaincre, honneur, rendre les armes…). Dès qu’il domine la situation et que de tout son cœur la femme qu’il a séduite l’aime alors il n’y a plus de profit à retirer, de petits amusements que permet la vie lorsque l’on offre son cœur. La scène devient lassante " nous nous endormons dans la tranquillité, strophe 76 " et très vite il faut trouver une autre proie. Son souhait le plus cher est de ne jamais s’arrêter et de courir de femmes en femmes, de trophées en trophées. Déjà il annonce que rien ne l’arrêtera dans sa folle course vers l'enfer. Il souhaite d’autres mondes alors que sa fin est imminente. Molière montre le cynisme d’un homme qui refuse de croire que le temps peut apporter la sérénité et d’autres mérites mais ne cherche qu'à faire céder toutes les femmes.
II ­ L'hypocrisie de Sganarelle : On a aussi dans cette scène la suite du portrait de Sganarelle . On le trouve ici hypocrite et apeuré par son maître . Il va déplacer le sujet en parlant d'un autre maître « (je parle au maître que j'ai dit) » ainsi il va pouvoir dire ce qu'il pense de manière dérobé pour éviter le Meissonnier Antoine
3/8
2007
censure de Dom Juan (comme Molière évite la censure du roi ) . Ainsi Molière continue le portrait de Sganarelle qu'il a commencé a la première scène . On découvre ici encore plus l'hypocrisie de Sganarelle et sa ruse. Pour éviter de dire ce qu'il pense il promet a son maître de mettre par écrit ses idées pour plus tard débattre avec lui .
Conclusion : la scène deux continue l'exposition de la première scène . Mais elle permet de mettre plus en valeur les rapports entre le maître et le valet ; elle permet aussi de définir la philosophie de Dom Juan et d'accentuer l'hypocrisie de Sganarelle . acte 2 scène 1
acte 3 scène 2
Problématique : Qui sortira vainqueur de cette scène qui illustre un aspect de la philosophie libertine?
I ­ Un nouveau défi
Dans cette scène, on assiste a une coupure dans l'action mais elle permet a l'auteur de mettre en valeur une autre caractéristique de ses héros (Dom Juan et Sganarelle) on voit bien ici que le héros fais preuve d'avarice . Il montre aussi son athéisme, son irrespect de dieu car il fais jurer le pauvre pour de l'argent . On a aussi une gradation des ordres pour faire juger le pauvre : « Que tu veuilles, jure donc, il faut jurer ».
Puis pour finir Dom Juan se moque du pauvre en partants avec la pièce .
à Manifestation théâtrale de l’athéisme.
• Cette scène constitue une parenthèse dans l’action. Son mépris du pauvre illustre son irréligiosité et la coupure brusque de la fin montre son sens de l’honneur.
à Un nouveau défi : le sacrilège.
• 3 répliques = les 3 tentatives du diable dans le désert pour tenter Jésus ?
• Gradation dans l’ordre de jurer : « à Endurcissement au pêché.
• Dom Juan se moque du Pauvre.
• Dom Juan se passe de dieu.
Meissonnier Antoine
4/8
2007
II ­ Un double affrontement
Il y a l'affrontement du vieux pour obtenir la pièce il tente du susciter la pitié « je suis un pauvre homme, monsieur,retiré tout seul dans ce bois depuis dix ans , et je ne manquerais pas de prier le Ciel qu'il vous donne toute sorte de biens » ( on remarque la majuscule ; ici Ciel = Dieu )
Sganarelle tente ici de se mettre une foie de plus en valeur en faisans remarquer que son maître est bon et qu'il ne crois qu'en la droiture et en la logique donc qu'il n'a que faire de l'intervention divine et par conséquent des prières quotidiennes du pauvre .
Mais Dom Juan hésite a lui donner la pièce car cela est un signe d'infériorité par rapport au pauvre (il céderais à la demande du pauvre ) et cela est contraire a la philosophie libertine . Pour garder la supériorité devant le pauvre, il le fais jurer ce qui équivaut pour le pauvre a s'humilier pour obtenir son salaire . Il finis par trouver un prétexte pour donner fin à cette scène qui lui est insupportable en partant rejoindre le combat . On peut aussi concevoir dans cette scène un affrontement entre Dom Juan et dieu . I tente ici
de se montrer supérieur face à dieu en accomplissant un acte que dieu ne peut pas faire :
donner la pièce .
III ­ Une scène subversive (qui détruit l’ordre établi)
Le pauvre a dans cette scène une attitude ambiguë, il se dis être un croyant exemplaire et ne
prie pas pour dieu, il prie pour sa « fortune »ou plutôt sa survie .
Sganarelle joue ici un double rôle : il tourne au ridicule les croyance de son maître « il ne crois qu'en deux et deux sont quatre et en quatre et quatre sont huit » puis il se range aux cotés de son maître « va, va, jure un peut il n'y a pas de mal »
• Sens de la scène : quelle condamnation ?
Ainsi Molière profite de cette scène pour condamner les faux dévots (croyants) et les ceux qui ne croient pas (après avoir critiqué le mariage )
Molière construit son personnage en détruisant par ses paroles et ses actes les valeurs de son siècle. Molière pas parole de Drésente l’échec de Dom Juan. Derrière cette confrontation dramatique, c’est Molière que nous entendons condamner les attitudes religieuses de son temps et esquisser à travers son héros les contours de l’humaniste athée. Molière prépare le 18ème siècle.
acte 4 scène 4
Acte des fâcheux
Meissonnier Antoine
5/8
2007
Fâcheux : personnes qui viennent sur scène importuner le héros
==> Cet acte est l’acte des fâcheux car Dom Juan va faire plusieurs rencontres fâcheuses.
* Dans l’acte des fâcheux, le père vient pour faire des remontrances à son fils.
* Avant, pendant des années, le père voulait un enfant. Il a insisté auprès du ciel pour en avoir un, maintenant il le regrette. Il fait un mea culpa (reconnaître ses torts).
problématique : en quoi la rencontre entre le père et e fils laisse indifférent e fils et exaspère encore plus le père . Axes :
I ­la violence du discours du père .
On assiste ici a une scène d'un extrême violence de a part du père . Il dit qu'il a longtemps demandé un fils au ciel et que maintenant le décris comme un « amas d'actions indignes » On note aussi une différence entre les deux personnages ici le père se montre très croyant en déclarant qu'il a obtenus son fils « en fatiguant le ciel de vœux et de chagrins » .
On a aussi une gradation progressive dans les propos du père qui commence par « nous nous incommodons étrangement l'un l'autre et termine par « fils indigne » ou encore « la honte de t'avoir fait naître ».
On peut aussi remarquer qu'ici le père s'exprime a l'aide du « nous » qui désigne tout les hommes qui seraient exaspérés de lui .
Il faut noter que quand la scène se termine, Dom louis sort excédé, on croirais a une rupture des relations père fils surtout après la déclaration de la dernière tirade « la tendresse paternelle est poussée a bout par tes actions .
II ­ l'indifférence de Dom Juan .
Mais Dom Juan va rester indifférent au discours de son père et lui déclarer impassible « monsieur si vous étiez assis, vous en seriez mieu pour parler ». Ainsi, il montre par cette réplique que le héros reste insensible a son père mais aussi qu'il cherche encore le rabaisser en la faisans s'asseoir .
On remarque aussi que Dom Juan se passe de réflexion sur les croyance de son père alors qu'il n'aurais certainement pas manquer de le faire remarque r a une autre personne comme par exemple le pauvre . acte 5 scène 5 et 6 le dénouement
Impie : se moque de Dieu Meissonnier Antoine
6/8
2007
I ­ La fin tragique d’un héros de comédie
On assiste ici au dénouement de l'action . Mais alors que le reste de la pièce est comique, la fin peut sembler tragique . En effet, l'entêtement du héros qui refuse de croire qu'il meurt « spectre fantôme ou diable je veut voir ce que c'est » alors que pour le spectateur, il est clair que le dénouement est proche . Le spectre représente ici toutes les : « lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal,maris poussés à bout » . en gros toutes les personnes envers qui il a manqué de respect .
Ainsi, la statue lui donne ici une dernière chance de se repentir .Mais Dom Juan va refuser et être aspiré par la terre . Ainsi tout le monde est vengé sauf Sganarelle qui ne verras jamais ses gages ; on assiste donc a une critique de l'auteur envers les personnages du type de Sganarelle .
Fatalité du dénouement, apparition de spectre.
Un spectre à deux visages : femme voilée, représentation de la femme bafouée.
Temps : Dom Juan vit au jour le jour, il oublie son passé, ignore l’avenir.
La statue impératif (sentence, jugement dernier cf. bourreau, festin de pierre)
Messager de Dieu les choses sont jouées, plus de conditionnel « arrêtez ». Dom Juan ne peut plus s’échapper. La statue est la figure du destin.
Champ lexical religieux : Ciel, flamme, tonnerre qui tombe de…la puissance du destin.
II ­ Le défi de Dom Juan
Dom Juan se voit infliger un châtiment à la hauteur de ses péchés : la mort.
Dom Juan affronte ici un adversaire contre qui il n'a aucune chance : la mort .
Il va dans un premier temps refuser de le croire : « spectre, fantôme ou diable je veut voir ce que c'est » comme si il refusais un combat qu'il ne peut gagner .
Il refuse ensuite la mort quand elle lui demande de manger et qu'il demande ou il faut aller .
Ainsi il ne veut croire au fait qu'il sois possible qu'il soit mort et reste matérialiste .
« Oui, où faut­il aller ? » Il se met en face de son destin. Dom Juan est d’autant plus grand que Sganarelle est pitoyable.
Conclusion
Le dénouement était prévisible dès l’acte 3, mais il se fait attendre et est précipité en 2 scènes. Ceci est contraire au dénouement classique car tous les personnages ne sont pas réunis sur scène et leur sort n’est pas fixe. Ce dénouement est ambigu. Au premier degré, la pièce finit bien et Dom Juan est puni pour ses méfaits, mais au second degré, en défiant le destin, Dom Juan est un personnage hors Meissonnier Antoine
7/8
2007
du commun. D’autre part Sganarelle, le garant de la morale se montre pitoyable en réclament son argent à la mort de son maître. De plus, l’intervention du merveilleux comme manifestation divine n’est pas forcement crédible donc on peut se demander si Molière est sincère en faisant mourir son personnage ou si il se préserve de la censure. Dom Juan subit il une défaite ? Le « oh ciel » vient de la douleur physique et sa dernière parole lucide est « non ». Toute la puissance du ciel peut écraser physiquement un homme mais elle ne peut rien contre la liberté de conscience et de pensée. Meissonnier Antoine
8/8
2007