Flash Sucre et Santé

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Flash Sucre et Santé
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NEWSLETTER DU DEPARTEMENT SCIENTIFIQUE DU CEDUS
Associer « aliment
plaisir » et
culpabilité a-t-il un
impact sur le poids ?
Kuijer RG & Boyce JA.
Chocolate cake. Guilt or
celebration? Associations with
healthy eating attitudes,
perceived behavioural control,
intentions and weight-loss.
Appetite. 2013 Nov 23;74C:4854
Mars
2014
Le plaisir de manger et la préoccupation de s'alimenter sainement sont deux
sentiments parfois opposés. Le but de cette étude était de savoir si les personnes
associant spontanément le gâteau au chocolat (aliment emblématique de cette
ambivalence) à la culpabilité avaient un comportement alimentaire différent de
ceux qui l'associaient au côté festif. Le comportement alimentaire (sain ou non)
des sujets et leur perception, déterminée par le biais de questionnaires
alimentaires, ainsi que le changement de poids total ont été mesurés au bout de
dix-huit mois sur un échantillon de sujets néo-zélandais composé de 72% de
femmes (n=190). Le changement de poids a également été mesuré au bout de
trois mois sur un sous-échantillon de personnes désireuses de perdre du poids
(n=81).
Le gâteau au chocolat était associé à la culpabilité pour 27% de l'échantillon total
(30% chez les femmes et 17% pour les hommes). L'association gâteau au
chocolat-culpabilité était liée à une prise de poids plus importante après dix-huit
mois (+2,36kg) que l'association avec la festivité (+0,36kg). Les participants qui
associaient gâteau au chocolat et culpabilité considéraient qu'ils ne mangeaient
pas de façon saine et ils étaient moins confiants quant à leur volonté de manger
plus sainement dans le futur.
Dans la sous-population désireuse de perdre du poids, le gâteau au chocolat était
plus souvent associé à la culpabilité (37% contre 13% chez ceux qui ne
souhaitaient pas perdre de poids). Sur l'échantillon de participants désireux de
perdre du poids au départ de l'étude, ceux associant gâteau au chocolat et
culpabilité gagnaient du poids (+1,25kg) alors que ceux qui l'associait avec le côté
festif en perdaient (-0,43kg), au bout de trois mois.
Cette étude montre finalement que l'association de certains aliments "plaisir" avec
la côté festif a un impact moins négatif sur le poids, contrairement aux messages
culpabilisants moins productifs.
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La taille du contenant
et le fait d’être servi
par un adulte
influenceraient
différemment les
portions consommées
par l’enfant, selon sa
personnalité
Van Ittersum K & Wansink B.
Extraverted children are more
biased by bowl sizes than
introverts. PLoS One. 2013 Oct
30;8(10):e78224
Plusieurs études ont montré que les caractéristiques des contenants ont une
influence sur la taille des portions alimentaires consommées par les adultes. Autre
corrélation : les personnes ayant un comportement extraverti sont davantage
sujettes à la surconsommation alimentaire. Qu’en est-il chez les enfants ? L’objectif
de cette étude menée chez 18 enfants âgés de 6 à 12 ans, était de déterminer
l’influence de la taille du bol et du fait de se servir soi-même ou d’être servi par un
adulte sur la taille des portions de céréales consommées au petit déjeuner. Ces 2
paramètres ont été testés de façon croisée sur 2 groupes d’enfants classés comme
introvertis ou extravertis d'après leur score attribué par le personnel enseignant.
Pendant 2 des 4 jours, un serveur de la cantine scolaire a servi les enfants soit
dans un grand bol soit dans un plus petit. Pendant les deux autres jours, les
enfants se sont servis eux-mêmes.
Les résultats montrent que les enfants relativement extravertis se sont davantage
servis et ont consommé 28,9% de grammes de céréales de plus que les introvertis.
Quelque soit le type d'enfants, le fait de se servir seul augmente la consommation
(+23,2% par rapport au bol servi par un adulte).
Les enfants introvertis sont moins influencés par la taille du bol que les enfants
extravertis quand ils se servent eux-mêmes : leurs portions dans le grand bol
étaient seulement 5,6% plus grandes que celles servies dans le petit bol alors que
pour les extravertis, la différence était de 33,1%.
L’intervention d’un adulte pour le service modifiait les résultats obtenus. Pour les
extravertis, l’écart entre les portions pour les 2 types de bol était maintenu, alors
que pour les introvertis, l’écart se creusait en comparaison avec le service effectué
seul. Les introvertis se faisaient servir par l’adulte présent des portions plus petites
dans le petit bol et de taille importante dans le grand bol.
Bien que le nombre d’enfants soit faible et que la durée de l’étude soit courte, cette
étude pilote met bien en évidence la complexité des comportements alimentaires
et l’interaction potentielle entre les facteurs environnementaux et psychologiques.
D’après les résultats obtenus, l’assistance d’un adulte semble dans tous les cas
indiquée pour un meilleur contrôle des tailles des portions, en particulier chez les
enfants extravertis.
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