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SUDPRESSE
MERCREDI 14 OCTOBRE 2015
LOUVAIN-LA-NEUVE – CRÉATION D’ENTREPRISES
De l’usage de drones pour
le cinéma à l’hydroponie…
L’Yncubator a sélectionné 14 projets innovants de 26 jeunes entrepreneurs
Parmi les 24 projets en
lice pour participer au
programme entrepreneurial de
l’Yncubator, seuls 14 dossiers ont
été retenus. Trois d’entre eux sont
suffisamment avancés pour
directement passer au stade
développement de leur start-up.
de jeunes entrepreneurs brabançons wallons. « Quatre projets se-
ront donc financés avec les moyens
dont on dispose. Nous devions laisser une chance à ces jeunes de 20 à
25 ans aux idées ingénieuses ! »,
sourit Sophie Neu. Et d’ajouter :
« Parmi les 14 projets, trois ont participé à la phase de test l’année derDeux semaines après la clôture de nière. Cette année, fini le prototyl’appel à candidatures, l’Yncuba- page, ils passent au stade de dévetor, structure d’aide à l’émergence loppement de leur start-up ».
et l’accompagnement des projets L’an dernier, un projet pilote avait
de création d’entreprises, a retenu effectivement été organisé pour la
14 projets innovants et variés.
première fois à Louvain-la-Neuve.
Implantée à Louvain-la-Neuve, la Il avait permis de développer
plate-forme accompagnera 26 quatre idées portées, entre autres,
jeunes dans la construction de par Aude Piette, Alexandre Fleury,
leurs projets. « Notre sélection s’est Henri Gernaey et Geoffroy Ghion.
portée sur différents critères : la mo- Trois de ces projets reviennent
donc cette année et se
tivation des jeunes, la posconcrétiseront.
« Un
sibilité de concrétisation du projet et
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diants ont reçu des offres
explique
Sophie Neu, responsable et coordi- d’emploi très intéressantes. Ils préfèrent, par conséquent, acquérir de
natrice de l’Yncubator.
l’expérience avant de réfléchir à un
autre projet », précise la responAPPLICATIONS MOBILES, DRONES, 3D
Cet incubateur, mis en place au sable de l’Yncubator.
cœur du Brabant wallon pour En tout, cinq incubateurs existent
contribuer à la croissance écono- à travers la Wallonie. Les quatre
mique de la province, est une ini- autres se trouvent à Liège, Namur,
tiative de la Région wallonne. Charleroi et Mons. Leur objectif
Cette dernière subsidie dix projets est d’encourager les jeunes à déve-
Les 26 jeunes étudiants ou fraîchement diplômés issus du Brabant wallon se réuniront jeudi pour un workshop créativité.
lopper leurs entreprises pour, à
terme, créer de l’emploi. « Les nou-
veaux sujets sont variés : sensibilisation en matière de recyclage, application mobile sonore, utilisation de
drones pour tourner des scènes cinématographiques mais aussi des
projets de financement, d’hydroponie (culture hors-sol), de 3D ou encore d’e-book ». Trois de ces nou-
veaux dossiers passeront directement au stade de développement
compte tenu de l’état de conception avancé de leur start-up.
LA COLLABORATION AVANT TOUT
Ce jeudi se déroulera le premier
workshop créativité. Une animation qui permet de se familiariser
à une démarche créative pour dé-
velopper les différentes facettes
du projet. « Le but de cette séance
est de challenger les idées en
groupe, en leur offrant des outils
pragmatiques afin de booster la
créativité », déclare Sophie Neu.
Cette première rencontre leur permettra de présenter leur projet et
de réaliser divers ateliers dans l’esprit de collaboration. « Un work-
l D.R.
shop se tiendra tous les quinze jours
en soirée. Et tout au long de l’année,
plusieurs entrepreneurs confirmés
guideront les différentes équipes »,
conclut-elle.
Plus besoin de diplôme pour entreprendre, Steve Jobs ou Bill
Gates en sont les meilleurs exemples. l
NOÉLIE MAQUESTIAU
PARMI LES PROJETS QUI SE DÉMARQUENT
UNE STARTER SANS INCUBATEUR
Kotinvest, l’épargne alternative
pensée par un étudiant de 25 ans
Sunslice, le chargeur solaire portable
Alexandre Mortier, 25 ans, est étudiant en sciences du travail.
Étudiant en sciences du travail,
Alexandre Mortier assure que les
chambres de kots néolouvanistes
sont un bien meilleur investissement que la bourse. « L’idée m’est
venue après avoir vécu trois ans
dans des taudis. J’achète des kots et
je les rénove afin d’offrir des logements corrects à des prix tout à fait
abordables,
350
euros
en
moyenne ! », confie Alexandre Mortier. Depuis février, la SPRL Kotinvest propose à tout un chacun
d’investir des parts variables dans
des kots, via un système de crowd-
RESPONSABLE :
Adrien
VIGNERON
l D.R.
funding. Un projet lancé à sa
propre initiative pour lequel il n’a
désiré le soutien d’aucun incubateur. « L’investissement démarre à
1.000 euros. Une occasion d’investir
dans l’immobilier sans devoir dépenser des sommes astronomiques.
Et c’est 10 à 15 fois plus avantageux
que la bourse. Ici, les intérêts minimums sont garantis à 4 % », poursuit le jeune entrepreneur. Le financement participatif dans l’immobilier est un concept novateur et
unique en Belgique. Quelques mois
après la création de sa start-up,
LA CAPITALE - BRABANT WALLON
Av. Robert Schuman, 101 - 1400 Nivelles
Tél. 067/88.66.00
[email protected]
www.bwlacapitale.be
Kotinvest investira bientôt dans deux autres kots à Louvain-la-Neuve.l D.R.
Alexandre Mortier compte déjà
près de trente investisseurs pour ses
trois biens immobiliers, avec une
première chambre d’ores et déjà
financée à 100 %. « Le profil type de
l’investisseur ? Il s’agit de personnes
âgées entre 45 et 65 ans qui désirent
diversifier leurs investissements
avec un revenu garanti. Une alternative à l’épargne traditionnelle ! »,
ajoute Alexandre. Plusieurs étudiants ont également investi entre
1.000 et 3.000 euros. « Par an, une
chambre revient à 4.200 euros, déduit à cela 1.200 euros de charges,
DIRECTEUR GÉNÉRAL : Pierre LEERSCHOOL
RÉDACTEUR EN CHEF : Michel MARTEAU
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION : Philippe MIEST
RÉDACTEURS EN CHEF ADJOINTS :
Thierry REMACLE - Demetrio SCAGLIOLA
reste un montant total de 3.000 euros. Un bénéfice distribué en partie
aux investisseurs. Je touche en fin
d’année un peu plus de 600 euros
par chambre, sans compter les frais
de dossier perçus à l’entrée ». Une
activité pas assez rentable que
pour en vivre ? « En janvier, je serai
diplômée et je compte bien trouver
un emploi en ressources humaines
afin de rembourser tous les frais investis dans ce projet. Mais, à terme,
si je détiens 50 chambres, je pourrai
éventuellement envisager d’en faire
mon activité principale ». l
CHEF DES SERVICES SPORTIFS : Thierry REMACLE
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT : André THIEL
SUDPRESSE S.A., RUE DE COQUELET, 134 - 5000 NAMUR
EDITEUR RESPONSABLE : Patrick HURBAIN
Recharger son smartphone « à la carte » sera désormais possible grâce à Henri
Gernaey et Geoffroy Ghion. Étudiants en première master d’ingénieur civil, les
jeunes hommes de 21 ans ont développé un système de recharge de smartphones et autres petits dispositifs portables. Baptisé Sunslice, le prototype du
chargeur solaire portable affiche un format de poche. Un projet original accompagné de manière soutenue depuis l’année dernière par une équipe de coachs
issue de l’Yncubator. « La carte Sunslice n’est pas plus épaisse qu’une carte
de banque et intégrée d’une microSD, a été conçue pour permettre aux
gens de recharger leur téléphone où qu’ils soient, grâce à l’énergie
lumineuse », explique Geoffroy Ghion. Une idée qui leur a valu de décrocher,
en 2014, la première place du concours StarTech. « Et en récompense, nous
avons eu l’occasion de partir dans la Silicon Valley en Californie afin
d’assister au salon TiEcon. L’occasion rêvée pour présenter notre projet à
des industriels, des investisseurs, et de nous créer un réseau », sourit-il.
Dans moins de deux mois, Henri et Geoffroy seront arrivés au terme du prototype. « Notre objectif est de pouvoir rapidement commercialiser le
chargeur et de révolutionner le marché, de créer le buzz », conclut-il. l
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