Un bon manager valorise les talents de son équipe
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Un bon manager valorise les talents de son équipe
Emploi LUNDI 4 JUILLET 2005 | L’AGEFI SERVICES | WWW.AGEFI.COM Les étudiants genevois travaillent de plus en plus L’étudiant des années 2000 est loin du cliché du fainéant, qui festoie la nuit et se repose le jour. Subvenir à ses besoins L’écrasante majorité des sondés, 82%, exercent une activité professionnelle régulière ou épisodique à côté de leurs études. 66% travaillent régulièrement pour subvenir à leurs besoins matériels. 42% accomplissent une tâche rémunérée durant moins de 10 heures par semaine, 17% entre 11 et 15 heures, 23% entre 16 et 20h. 18% des étu- Ð 52% des Suisses se disent mécontents de leur salaire. Ï LES Î FORMATION PARADOXALEMENT, la vie des étudiants est rarement étudiée. Pour combler ce manque, l’Université de Genève annonce la création d’un Observatoire de la vie universitaire qui aura pour mission de mesurer régulièrement le pouls de la vie estudiantine. L’Unige vient également de publier «Etudiant 2004», second volet d’une enquête réalisée auprès des étudiants en fin de premier cycle d’étude. Sous la loupe des sociologues, le portrait de l’étudiant des années 2000 est très éloigné du cliché du fainéant, qui passe ses nuits à faire la fête et ses journées à se reposer. L’universitaire moderne travaille de plus en plus. «Etudiants 2004» révèle des chiffres impressionnants. diants travaillent plus de 20h. par semaine. Il s’agit souvent de petits boulots sans rapport avec leur domaine d’étude. Toutefois, pour 44% des étudiants genevois, l’Université n’est plus le centre de leur vie. Comment expliquer cette évolution? Est-ce l’effet de la crise économique? Les étudiants engrangent-ils une expérience utile à leur future carrière professionnelle? Des étudiants plus âgés «En fait, la composition des étudiants s’est fortement diversifiée ces dernières années, confie plus de 26 ans. La moitié d’entre eux affiche entre 24 et 26 ans. 15% ont plus de 30 ans. Certains ont redoublé des classes pendant leur cursus scolaire ou interrompu leurs études pour fait autre chose, voyage ou séjour linguistique. «La grande nouveauté, c’est la part croissante des étudiants en cours d’emploi», constate Jean Stassen. Cette nouvelle structure de la population estudiantine se reflète dans ses lieux de vie également plus variés et dans leur situation financière. Seul un tiers des étudiants vivent encore 82% exercent une activité régulière ou épisodique à côté de leurs études. Jean Stassen, chercheur en sociologie et chef du projet Etudiant 2004. Autrefois majoritaires, les étudiants qui terminent leur diplôme à 22 ou 23 ans sont devenus une minorité et ne représentent plus que le 15% des diplômés.» Actuellement, 40% des étudiants en fin d’étude ont chez leurs parents, un autre tiers vit en appartement individuel et 20% en colocation. Un peu moins d’un tiers est entretenu par les parents et 20% sont financièrement autonomes et se débrouillent sans aucune aide parentale avec un budget minimum de 1800 francs par mois, voire de 2500 francs par mois. Plus d’un étudiant sur deux considère absolument nécessaire d’exercer une activité professionnelle pour financer ses besoins quotidiens (57%), obtenir plus d’indépendance par rapport à ses parents (43%), cadencer la vie universitaire (18%), lutter contre la solitude (9%) et venir en aide à leur famille (5%). Si les étudiants d’origine modeste travaillent plus souvent pour financer leurs études, l’origine sociale n’explique pas tout. «Aujourd’hui, un diplôme universitaire ne suffit plus, confie Jean Stassen. Les étudiants sont conscients qu’une première expérience du monde du travail augmente leur chance d’insertion sur le marché du travail.» De plus, comme l’avait montré le premier volet de cette étude en 2001, une activité professionnelle influence positivement les résultats aux examens jusqu’à 15 heures de travail hebdomadaire et négativement au-delà, à l’exception de ceux qui reprennent des études en cours d’emploi; en général, leur motivation est très forte. ■ GIUSEPPE MELILLO Un bon manager valorise les talents de son équipe De récentes études montrent que ce qui fait vraiment la différence entre un manager de haut niveau et les autres, c’est sa capacité à tenir compte des forces et limites de ses collaborateurs. Remise en cause nécessaire Malgré les discours, les faits n’ont guère suivi. Les formalisations de processus associées aux démarches qualité et surtout à la mise en place d’ERP a contribué à renforcer les approches traditionnelles: ce sont encore les individus qui s’adaptent à l’organisation. De récentes études le démontrent désormais sur une base scientifique*. Ce qui fait vraiment la différence entre un manager de haut niveau et tous les autres, c’est sa capacité à reconnaître les forces et limites de ses collaborateurs, à en tenir compte et à les valoriser au mieux dans le cadre de son organisation. Il doit pour cela disposer de compétences essentielles – mais bien moins courantes: la capacité à observer ses collaborateurs en action, à identifier leurs forces – et mieux encore ce qui les motive réellement, les amène à se dépasser – comme ce qui les fait échouer; la capacité ensuite à tenir compte des forces disponibles et de ce qui motive vraiment ses collaborateurs dans la mise en place de son organisation. Il doit donc être prêt à remettre en question le découpage des fonctions actuel et la manière dont le travail est réparti. En d’autres termes, il s’agit d’être capable de remplacer la logique des moyens – celle d’une organisation établie qui peut avoir fait ses preuves à un moment donné – par une logique de résultats. Il s’agit ensuite de rechercher le mode d’organisation le plus efficace – en construisant autour des talents disponibles – pour obtenir ces résultats. Il ne s’agit cependant pas de bâtir l’organisation autour des personnes – ceci mène souvent à un nivellement par le bas – mais bien à obtenir la plus haute performance possible. Cette manière de faire réussit parce qu’elle construit sur les talents de l’équipe plutôt que brèves >TRAVAIL Stagnation prévue au 3e trimestre Le marché du travail en Suisse va globalement stagner au 3e trimestre, affirme Manpower. 85% des employeurs du pays n’anticipent aucun changement. Seuls 6% prévoient d’embaucher, tandis que 6% vont tailler dans les effectifs. Figurent parmi les branches positives: l’agriculture, la finance, les assurances, l’immobilier. Prévoient notamment un recul des effectifs: les secteurs publics et sociaux et la construction. >FORMATION Un département fédéral unique? L’idée d’un département fédéral de la formation, de la recherche et de l’innovation est relancée. Ces domaines sont les éléments clés susceptibles d’assurer le bien-être et une place économique compétitive pour la Suisse au XXIe siècle. Des représentants des quatre partis gouvernementaux vont déposer une motion en ce sens. La formation est une compétence actuellement partagée entre le Département de l’intérieur et celui de l’économie. Le nouveau dicastère remplacerait le département de la défense, scindé en justice et police et affaires étrangères. >CONGÉ MATERNITÉ Î LA RUBRIQUE CARRIÈRE DE DANIEL HELD LES BIBLIOTHÈQUES sont remplies d’ouvrages qui mettent en évidence les compétences clés des managers pour réussir, au niveau stratégique, organisationnel, décisionnel, relationnel, de la gestion du temps, de la communication... Mais ils ne parlent que rarement de la capacité à valoriser vraiment les potentiels de leur équipe. En effet, de nombreux modèles sont empreints par la philosophie qui prédomine encore largement aujourd’hui: «la bonne personne à la bonne place». C’est l’organisation qui prime sur les individus. C’est donc à ces derniers de s’adapter! Depuis plusieurs années, d’autres voix cherchent à se faire entendre, déclarant qu’il s’agit de tenir compte et de valoriser au maximum les forces de ses collaborateurs, de les utiliser pour ce qui correspond à leur talent plutôt que de chercher à tout prix à les faire entrer dans des rôles prédéfinis. 7 de leur demander de se couler dans un moule. Elle augmente le niveau d’énergie de chacun, parce que c’est en faisant ce qu’on apprécie le plus qu’on est le plus performant mais aussi le plus enclin à s’engager à fond. Elle contribue de plus à éviter de mettre les collaborateurs face à leurs points faibles, qui pourraient leur faire perdre confiance et leur prendre une énergie excessive. Elle garde surtout en vue la finalité, les résultats à obtenir, et c’est ce qui garantit le succès. Les risques de la démarche Certains risques existent, qu’il s’agit de maîtriser. Le premier est de devoir repenser la manière de travailler à chaque mouvement de collaborateurs. Mais ce risque représente un effort à fournir plutôt qu’un réel danger. Le deuxième risque est lié à l’émergence d’attentes de la part de collaborateurs qui auraient du succès et ne seraient plus conscients de leurs limites. C’est évidemment le rôle du manager de gérer ces attentes, de les discuter ouvertement, mais en aucun cas de se mettre en travers d’un développement qui pourrait amener le collaborateur à valoriser encore mieux ses talents. Le troisième risque pourrait être lié à des résistances des collaborateurs dont on modifierait l’activité. Ce risque peut aisément être géré si la démarche permet à chacun de mieux construire sur ses forces. Il posera évidemment problème si un seul collaborateur en bénéficie au détriment des autres. De grands développeurs Les meilleurs managers sont des gens qui ont réussi, pour une performance maximale, à valoriser au mieux les compétences des collaborateurs dont ils s’entourent, à les amener au sommet de leurs capacités. D’autres obtiennent un succès temporaire en les mettant sous pression, mais en les conduisant souvent à l’épuisement («burn-out»). Les plus médiocres passent leur temps à appuyer sur les points faibles de leurs collaborateurs, pour mieux mettre en évidence leur pouvoir et leur propre force. Les meilleurs managers sont donc ceux qui n’ont jamais peur d’être dépassés par un des leurs. Ils connaissent leur propre valeur et savent qu’ils réussiront et grandiront avec les autres, grâce aux autres. Et ils sont aussi capables de tirer une fierté particulière du succès de ceux qui réussissent! ■ DANIEL HELD Dr. ès Sc. Econ, Co-fondateur Qualintra SA, enseignant à l'Université. * M. Buckingham, «What great managers do», Harvard Business Review, mars 2005, pp. 70-79. Précédents articles sur le site: www.qualintra.com Les banques plus généreuses A l’avenir, les employées de banques bénéficieront d’un congé maternité de quatorze semaines, au lieu des 8 semaines prévues par la loi, selon un accord conclu entre l’association des employés de banques et l’organisation patronale. La plus grande partie des établissements ont adopté la nouvelle convention dès le 1er juillet, les autres le feront au 1er janvier 2006. >SALAIRE Plus d’un Suisse sur deux mécontents 52% des Helvètes se disent mécontents de leur salaire, selon une enquête internationale de Kelly Services, qui a interrogé 860 personnes en Suisse. En revanche, 53% sont satisfaits de leur travail. Mais plus les interviewés bénéficient d’un bon niveau de formation, plus le taux de satisfaction baisse. Ainsi, 59% des non qualifiés se disent satisfaits, contre 53% des détenteurs de CFC ou des bacheliers et 49% des universitaires. >CHÔMAGE 520 jours pour les plus de 50 ans Le Conseil fédéral a décidé de limiter aux seuls chômeurs de plus de 50 ans la prolongation de 400 à 520 jours des indemnités de chômage dans les cantons de Genève, de Vaud et des Montagnes neuchâteloises, des régions plus touchées par le chômage que dans le reste de la Suisse. Les gouvernements de ces cantons planchent sur des mesures pour améliorer la réinsertion sur le marché de l’emploi. (Sources: ats/agefi)