Maroquinier(ière)
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Maroquinier(ière)
ONISEP - Les métiers Page 1 sur 3 Maroquinier(ière) Le maroquinier - ou la maroquinière - fabrique des articles en cuir. Entre tradition et modernité, il ou elle perpétue un savoir-faire ancestral tout en s'adaptant à la nouvelle donne économique. Synonyme(s) : gantier(ière),sellier(ière) Métiers associés : gantier(ière), sellier(ière)-gainier(ière), sellier(ière)-garnisseur(euse), sellier(ière)-harnacheur(euse) Domaines professionnels : Matériaux souples Centres d'intérêt : exercer un métier artistique ou créatif , fabriquer, construire , faire un travail de précision , travailler un matériau Le métier Le métier Nature du travail Plus d'informations > Sellier garnisseur Conditions de travail Vie professionnelle Compétences Accès au métier Sources et ressources Nature du travail Un travail à fleur de peau Accessoires mais pas superflus, ils font partie de la vie de tous les jours ou appartiennent à l'univers du luxe ! En naturel ou synthétique , les sacs, gants, ceintures, porte-monnaie, bracelets-montres... sont confectionnés par le maroquinier. Le cuir est un matériau naturel, presque vivant, qu'il convient de connaître sur le bout des doigts avant de le travailler. La beauté du produit final dépendra de la qualité de la peau utilisée. Qualité que seul l'oeil exercé du professionnel est à même d'apprécier. Par ailleurs, c'est une matière première qui coûte cher. Le maroquinier n'a donc pas le droit à l'erreur : il doit optimiser la coupe afin de réduire au maximum les chutes (jusqu'à 40 % sur une peau). La réalisation d'un article commence toujours par le dessin du modèle et par la conception du prototype. Ensuite seulement, le professionnel passe à la fabrication proprement dite. Première étape : la coupe, qui permet d'éliminer d'éventuels défauts. Il faut apprécier les teintes, assortir au mieux les nuances, positionner les pièces tout en respectant le sens des fibres et l'uniformité du grain. Avant de passer à l'assemblage, le cuir va subir différents traitements consistant à refendre (pour obtenir l'épaisseur idéale), parer (pour amincir le cuir sur les bords), remborder (replier la peau), gratter, plaquer (sous une presse chaude pour la brillance), glacer, fileter, perforer... Pour l'assemblage des pièces, là encore, les procédés sont multiples : couture à la main ou à la machine, rivetage, soudage, piquage et montage des fermetures à glissière, des doublures, des bandoulières, etc. Étape finale : la pose des accessoires (boucles, pressions, fermoirs) et les finitions. Autant dire qu'il faut une certaine expérience pour acquérir tel ou tel tour de main et devenir un professionnel accompli. S'il pratique le cousu main au moyen de l'alênetraditionnelle, le maroquinier utilise aussi de nombreuses machines, certaines étant automatisées (presse hydraulique, emporte-pièces , ciseaux électriques pour la coupe, machines à refendre, à parer...). http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/group/gp/page/popup.ideo... 15/02/2008 ONISEP - Les métiers Page 2 sur 3 Le maroquinier est l'héritier direct d'une profession ancestrale : celle de sellier-bourrelier-harnacheur, dont le savoir-faire se perpétue encore de nos jours. Le sellier-harnacheur réalise des selles et des harnais de cuir pour conduire un cheval ou un attelage. Le sellier-gainier habille de cuir des objets aussi divers que les coffres et les malles capitonnées, les étuis à fusil ou à jumelles, etc. Quant au sellier-garnisseur, il est chargé de l'habillage des habitacles et des sièges des automobiles haut de gamme. Enfin, le gantier est, comme son nom l'indique, un expert dans l'art de fabriquer des gants de peau (gants de ville, pour le sport...). Conditions de travail Des ateliers à géométrie variable Suivant l'organisation de l'atelier , la taille de l'entreprise (artisanale ou industrielle) et sa vocation (articles de luxe ou produits en série), le maroquinier peut assurer la fabrication de A à Z ou certaines opérations seulement. Du choix du matériau (matière, couleur) aux finitions en passant par la découpe et l'assemblage, l'artisan maroquinier maîtrise l'ensemble du processus. Il peut créer ses propres modèles (il se fait alors styliste) ou réaliser des commandes pour le compte de clients. Mais s'il exerce dans le secteur industriel, il est amené à se spécialiser dans une fonction bien précise : modéliste, coupeur, piqueur ou monteur en maroquinerie. Dans un atelier de série, le travail sera en général réparti par petits groupes. Certains ateliers se spécialisent en petite maroquinerie (porte-clés par exemple). Le maroquinier peut aussi encadrer tout le personnel d'un atelier ; il sera alors chargé de la conduite de la fabrication et de la gestion. Vie professionnelle Au beau fixe pour les plus qualifiés Dans le secteur de la maroquinerie, les petites structures côtoient les géants de l'industrie. On compte 1 200 entreprises artisanales d'articles de voyage et de maroquinerie. Le marché est toutefois dominé par sept poids lourds (parmi lesquels Delsey, Hermès ou Longchamp), qui réalisent à eux seuls 70 % du chiffre d'affaires global du secteur. Ces grandes maisons sont d'ailleurs les principaux recruteurs. Ce sont les personnes les plus qualifiées (à partir du bac ) qui trouveront le plus facilement un emploi à l'issue de leur formation. Les employeurs, y compris les plus importants, sont à la recherche de techniciens expérimentés, détenteurs d'un réel savoir-faire traditionnel. Choisir une spécialité très pointue (ganterie de peau, artisanat d'art en sellerie, reliure ou maroquinerie de luxe) peut se révéler payant et permettre une bonne insertion professionnelle. Rémunération En l'absence de grille de salaires, il est difficile d'établir la rémunération de base du débutant. Celle-ci dépend de l'entreprise. Dans l'industrie, un ouvrier maroquinier commence au Smic , parfois un peu plus suivant son savoir-faire et ses responsabilités. Compétences Le sens du toucher Premier impératif : l'habileté manuelle. Même si celle-ci s'acquiert avec la pratique, mieux vaut avoir un don au départ, ainsi qu'un goût prononcé pour le travail manuel. Un sens du toucher plus développé que la moyenne peut aussi être un atout, car seul le contact de peau à peau permet d'apprécier la qualité d'un cuir. Bref, c'est un métier qu'il faut sentir, surtout si on se destine à l'artisanat, voire à l'artisanat d'art. Patience, rigueur et précision sont autant de qualités essentielles pour devenir maroquinier. Une bonne acuité visuelle est en outre nécessaire pour effectuer certaines tâches particulièrement minutieuses. Le sens artistique est sans aucun doute un plus. Mais le maroquinier et le sellier sont avant tout des techniciens, qui doivent connaître parfaitement les procédés de fabrication ainsi que l'outillage. Accès au métier Du CAP au BTS Différents diplômes permettent d'accéder aux métiers de la maroquinerie et de la sellerie, du CAP au BTS . Dans tous les cas, ces formations sont dispensées soit en CFA, soit en lycée professionnel. CAP Maroquinerie CAP Sellerie générale CAP Sellier harnacheur http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/group/gp/page/popup.ideo... 15/02/2008 ONISEP - Les métiers Page 3 sur 3 CAP Chaussure et CAP Podo-orthésiste (ils peuvent aussi donner accès à ce métier) BEP Métiers de la mode et des industries connexes , option maroquinerie bac pro Métiers de la mode et industries connexes, productique (textiles, cuir, habillement), en deux ans après le BEP bac pro Artisanat et métiers d'art option vêtement et accessoires de mode , en deux ans après le BEP bac techno STI sciences et technologies industrielles spécialité génie mécanique option matériaux souples , en trois ans après la troisième BTS Industries des matériaux souples option A productique ou BTS Industries des matériaux souples option B modélisme industriel , en deux ans après un bac général, technologique ou professionnel En matière d'artisanat d'art, la voie d'excellence reste le compagnonnage. Après un CAP ou un BEP, poursuivre sa formation chez les Compagnons du Devoir est probablement l'un des meilleurs moyens de se perfectionner. Le principe ? Un tour de France de plusieurs années pendant lequel le stagiaire, puis l'aspirant, poursuit son apprentissage auprès de professionnels confirmés et soucieux de transmettre leur savoir-faire aux nouvelles générations. Exemple(s) de formations menant au métier : bac pro Artisanat et métiers d'art option vêtement et accessoires de mode bac pro Métiers de la mode et industries connexes, productique bac techno STI sciences et technologies industrielles spécialité génie mécanique option matériaux souples BEP Métiers de la mode et des industries connexes BTS Industries des matériaux souples option A productique BTS Industries des matériaux souples option B modélisme industriel CAP Chaussure CAP Maroquinerie CAP Podo-orthésiste CAP Sellerie générale CAP Sellier harnacheur Sources et ressources Publication Onisep Les Métiers de l'artisanat d'art, Parcours, 2003, Onisep Les Métiers de la mode et du luxe, Parcours, 2004, Onisep Adresses Utiles - Fédération française de la maroquinerie , 75001, Paris, 01 42 44 22 44 - Centre technique du cuir, chaussure, maroquinerie , 69367, Lyon, 04 72 76 10 10 - Conseil national du cuir , 75008, Paris, 01 43 59 05 69 - Société d'encouragement aux métiers d'art , 75012, Paris, 01 55 78 85 85 - Les Compagnons du Devoir , 75180, Paris, 01 44 78 22 50 http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/group/gp/page/popup.ideo... 15/02/2008