Item 6b EFFAT opinion EC Communication alcohol consumption FR-
Transcription
Item 6b EFFAT opinion EC Communication alcohol consumption FR-
Opinion de l'EFFAT sur l'abus d'alcool La direction générale "Santé" de la Commission européenne publiera en septembre 2006 une communication sur l'abus d'alcool, un sujet dont la Présidence finlandaise entend faire une de ses priorités politiques. L'EFFAT accueille favorablement toutes les mesures et initiatives appropriées qui contribuent à la prévention de l'abus d'alcool (par exemple chez les femmes enceintes, les jeunes et au volant) et qui aident de façon ciblée et efficace les personnes concernées. C'est la raison pour laquelle l'EFFAT a soutenu des initiatives en ce sens au cours des dernières années, par exemple dans l'élaboration de lignes directrices en matière de formations au service raisonnable d'alcool dans l'hôtellerie et la restauration. L'EFFAT considère cependant que la bière et le vin sont des biens de consommation qui ne nuisent pas aux adultes qui en font un usage responsable. Et la grande majorité des consommateurs européens sait se montrer raisonnable vis-à-vis de l'alcool. Compte tenu que les habitudes de consommation et les risques de l'abus d'alcool varient fortement d'un pays européen à l'autre, l'EFFAT estime qu'une initiative de l'UE avec des dispositions européennes n'est ni nécessaire, ni souhaitable. Des mesures indiquées par exemple dans les pays nordiques pour lutter contre certaines formes d'abus d'alcool peuvent être tout à fait inappropriées aux consommateurs méditerranéens. Les mesures nécessaires doivent être prises au niveau national. C'est la conclusion à laquelle aboutit également une étude indépendante du Weinberg Group LLC du 14/7/06 sur la consommation d'alcool en Europe. "Any EU-policies on alcohol related harm should be formulated and implemented taking into account regional, national and local differences in the consumption and misuse of alcohol." Aux interdictions de la publicité et messages de mise en garde, qui se sont déjà révélés inefficaces dans le secteur du tabac, et aux augmentations des taxes, qui n'ont pour résultat qu'un accroissement de la contrebande, il faut préférer l'information et la sensibilisation dans le cadre d'une éducation précoce à une alimentation saine et à une bonne hygiène de vie. Tant que cette approche n'est pas mise en oeuvre partout et de façon systématique, les mesures administratives – aussi pleines de bonne volonté soient-elles – resteront vaines. Le fait qu'une consommation excessive d'alcool comporte des dangers doit donner lieu à des initiatives spécifiques aux groupes à risques, qui tiennent compte non seulement des particularités nationales et locales mais aussi des causes individuelles de l'alcoolisme dans un environnement social difficile. En général, l'abus d'alcool n'est pas la cause mais la conséquence de problèmes individuels. En tant que mesures thérapeutiques, des prescriptions européennes sont tout à fait inadéquates. Les consommateurs majeurs et responsables ne peuvent être privés du plaisir de boire de la bière, du vin, etc. avec modération. Toutes les enquêtes de sciences sociales sur ce sujet montrent en outre que la consommation mesurée d'alcool fait partie de notre convivialité culturelle. Ce n'est pas la consommation mais l'abus d'alcool qu'il s'agit de combattre, aussi convient-il d'agir, dans ce domaine également, avec modération...