1 Edito Par François Gaillard
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1 Edito Par François Gaillard
Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes Exemplaire WEB Numéro 08 [email protected] 3,5 Euros http://www.fleur2mo.fr.st Tirage 30 exemplaires Mars-Avril 2002 talent qui représentera tous les autres, comme Fersen ou Juliette1 , en lui donnant, comme à l’école, un bon point (en forme de victoire… mais de quelle bataille?)… Et on laisse s’éteindre doucement les autres. Car, sans promotion et sans soutien, on sait qu’ils s’éteindront tout seuls, en un temps plus ou moins long, peu importe. Face à tout cela, mais bon sang, hurlez ! Dites quelque chose ! Pour ma part, je crois profondément en deux relais possibles : le public et le réseau associatif. En sortant, en écoutant de nouvelles voix, en soutenant les associations (qui, tant qu’il y aura des bénévoles, ne s’éteindront pas), en essayant de fédérer ces associations, c’est par ces moyens-là qu’on pourra défendre les Camerlynck, les Piton, Les Leprest, les Schwartz, et tous ceux qui s’usent pour faire survivre l’âme même de la chanson, que la conscience collective est doucement en train de mettre à la poubelle, remplacée qu’elle est par le premier succès venu. Aujourd’hui, on ne vient plus le 14 février pour écouter un spectacle, on sort parce que c’est la SaintValentin... Aidez la chanson, en allant aux concerts (quel que soit le jour !), en soutenant les chanteurs et le tissu associatif. Prêtez vos oreilles (elles vous le rendront) et donnez un peu de votre temps… S’il vous plait ! Dans ces derniers mois, j’ai entendu des auteurs de chanson me dire qu’ils n’en pouvaient plus. J’en ai vu un se suicider à petit feu. Et je voudrais bien ne plus croiser ça. Edito Par François Gaillard Assez ! Assez des immondices télévisuels, qui dégoulinent ensuite sur les journaux TV aux caisses des supermarchés, assez de cette profusion de paillettes débilitantes ! Voilà ce qui me rend furieux lorsque mon regard croise ces nullités, et que me reviennent les mots d’amis faiseurs de chansons… tel s’endette pour jouer à Paris et n’en a aucun retour, tel autre, après des années de travail, dit ne plus croire « à cette histoire »… Il y a ceux qui essaient de tuer leurs états d’âme à petit feu dans l’alcool, ceux qui y arrivent... Qu’on aime Télérama ou pas, il faut tout de même reconnaître à ce journal d’être l’un des rares à avoir consacré deux longues critiques, largement documentées, des systèmes Messier et Berlusconi. Voilà les fléaux ! ils sont avilissants, ils n’ont aucun scrupule à niveler la culture par le bas en cas de besoin, le besoin étant le profit, le bénéfice et les ventes. Cette engeance détient toutes les clés de la promotion, depuis les grandes salles jusqu’aux maisons de disques et aux médias. Vous pensez, « c’est un peu facile, comme discours »… mais QUI réagit ? On a l’impression d’être dans un gros moule gluant, duquel on ne peut rien sortir, où la moindre protestation passe pour un accès de révolte facile, inutile, et sans grand danger. « On n’cause pas, Monsieur, on n’cause pas » ; la majorité cautionne les Star Academy (en en riant un peu, pour faire bonne figure), les « tournées des Enfoirés », les ramasse-fric ; les radios se donnent bonne conscience en passant, entre deux soupes de Goldman (parfaitement identiques), les Copains d’Abord ou Amsterdam — ça fait plaisir aux anciens ; les « professionnels de la profession» (mais qui est-ce donc ??? Profession… Chanteur ? Vendeur ?) votent pour un jeune auteur de « Ma vie, ma vie je te la donne, Ne la vend à personne » Jean-Marc Le Bihan 1 Je n’ai absolument rien contre Fersen et Juliette, qui ont, c’est vrai, un sacré talent ; d’ailleurs, je les crois assez malins pour prendre suffisamment de distance vis-à-vis des « bons points » 1 Marine de Brassens, ou Amsterdam, grandioses !), Claudine Lebègue fait également preuve d’une grande finesse d’écriture. Nourrie de quotidien, la chanson parle, raconte (« Le p’tit trou dans l’tiercé / sur les genoux d’à coté », Ca va), s’enflamme (« Ah, non, monsieur ! Ah non, moi, c’esst pas pareil, aah non ! Moi j’m’envole, Monsieur, j’m’envoooole ! », Tchin Tchin) ou murmure (Un p’tit mot) ; elle peut devenir mystérieuse, par le simple choix des mots, comme cette histoire de grand’mère se transformant en sorcière (« Le soir elle joue à la sorcière / elle sort toutes ses potions ») ; parfois passe un petit bijou de poésie, comme ce Un p’tit mot (« J’aime les extraits, j’aime les express…Les p’tits billets qu’ont pas d’adresse…Rien d’important, rien de spécial mais c’est urgent »). Un brin d’humour, un paquet d’émotion, tout est là ! Elle sera bientôt au festival des Rancy à Lyon : à voir absolument, vraiment ! Il existe aussi un CD, « Zelda de vache », 10 titres, qui fait revivre toutes ces chansons. Appel à souscription pour le deuxième album de LAURENT BERGER Textes de Laurent Berger et Gaston Couté. Avec Patrick Reboud (accordéon, accordina), Nathalie Fortin (piano), Marie Mazille (clarinette, clarinette basse, violon), JeanPierre Sarzier (clarinette basse), Isabelle Pignol (vielle à roue) et Nicolas Castagné (violoncelle). Contact : Laurent BERGER [email protected] Du 27 février au 9 mars Festival « Les Rancy en poussent une » Avec : Gérard André + JIB (27 et 28/02) Christian Paccoud + Christopher Murray (01/03) Bonzom +Antoine Gasse (02/03) Claudine Lebègue + Frédérique Alexandre (04/03) Les Tit’Nassels + A.C. Villeurbanne (05/03) Pierre et Vincent + Renaud Fraisse (06/03) Laurent Berger + François Gaillard (07/03) Marie-José Vilar + Jean Dubois (08/03) Lulu Borgia + Jean Dubois (09/03) Salle des Rancy LYON 3 ème ? Liana FULGA, « Qu’est ce que tu dis ? », un spectacle très fin composé de chansons de Bourvil. Certaines sont célèbres, telles Le petit bal perdu et C’était bien, mais le répertoire de Bourvil ne se restreint pas à ces deux chansons! Certaines d’entre elles ont pris de l’âge, avec des textes un peu simplistes, mais on y retrouve toute la tendresse de ce grand bonhomme de Bourvil (Le petit poisson, par exemple, qui ouvrait et clôturait magistralement le spectacle). Liana Fulga a habillé ces chansons d’une jolie mise en scène, sans grand artifice, mais très finement pensée, tournant autour de tenues vestimentaires diverses, depuis la robe de flamenco jusqu’au vieil imperméable rapiécé en couleurs. Seul défaut à ce spectacle : les musiques étaient enregistrées sur bande, et il manquait ici un « vrai » piano, respirant en même temps que les chansons de Bourvil… mais c’est apparemment en projet ! 04 78 60 64 01 Les découvertes de Janvier-Février 2002 : ? Claudine LEBEGUE, incroyable ! Cachée derrière son petit accordéon, et accompagnée par Alexandre Leitao (dont le jeu d’accordéon avait déjà été remarqué auprès de Jean-Luc SCHWARTZ et des Martine City Queen), cette dame possède une présence sur scène qui vous donne des frissons. Sur scène, Claudine Lebègue et Alexandre Leitao sont beaux ! Ils servent des textes emprunts de vie, la vie des bistrots, des marins, avec une interprétation très proche des chansons réalistes. Ici, tout s’échange, on a envie de trinquer avec les personnages, de leur parler, de leur répondre tant ils sont vivants. Claudine Lebègue a dans la voix un peu de la gouaille d’une Fréhel, et des accents, des sonorités proches de Piaf. Quant à son enthousiasme et son énergie sur scène, ils ne sont pas sans rappeler ceux de Michèle Bernard. Outre un grand respect pour les anciens, qu’elle reprend admirablement (La ? Christian CAMERLYNCK, accompagné au piano par JeanPaul Roseau, est magicien ! En effet, c’est vraisemblable-ment par magie qu’il nous fait entrer dans son spectacle aussi facilement, et qu’il vous y tient jusqu’à la fin. Le tour de chant est peaufiné, mesuré, millimétré même, pour que le spectateur puisse y prendre ses respirations, et pour l’embarquer au travers de chansons de Ferré, de Debronckart, de Leprest, ainsi que de ses textes et chansons originaux. On vibre et on rit (Le Cordon, texte de Camerlynck), on a parfois la chair de poule d’émotion (Le comédien texte de Debronckart), on 2 s’emballe même d’enthousiasme à certains moments (C’est l’piano)… Il existe une très belle complicité entre Camerlynck et « son Roseau », qui a d’ailleurs écrit les arrangements pour piano, magistraux (à noter, une version totalement revisitée de C’est peut-être de Leprest, tout en finesse, faite de succession de petites notes aiguës égrenées au piano, c’est magnifique !). Et puis, ce final, qui vous va droit au cœur, ce Parlez-moi de vous, face au public : « Je parle beaucoup trop de moi, voyez-vous… parlez-moi de vous » suivi d’une version a capella de Gracias a la vida. Vraiment, vraiment, à voir et à écouter. Encore un grand artiste qui, à notre goût, ne joue pas assez… Son spectacle, un vrai travail de professionnel, est magnifique… Mais que font les programmateurs ? public ? On peut trouver qu’il en fait beaucoup ; on entend parfois railler ses engagements, ses colères. Il n’empêche que la révolte n’est pas surfaite, elle est sincère, elle est son oxygène. Lorsque Jean-Marc Le Bihan chante ses parents (Deux vieux qui s’aiment encore) ou le souvenir d’un ami disparu, ses larmes n’ont rien d’un jeu de scène. Il faut avoir vu Le Bihan pour comprendre l’aura du personnage, pour saisir sa fragilité. Voilà exactement un « non-spectacle », où rien n’est fabriqué, tout est parfaitement sincère. Un disque est en préparation avec le label « Le Loup du Faubourg », dique qui sera composé de toutes nouvelles chansons ; allez découvrir ce monsieur sur scène, et procurez vous ce prochain enregistrement piano-voix ! Ecouter Jean-Marc Le Bihan est toujours, après 20 ans de chanson, un moment de grande émotion. ? Auteur - Compositeur – Interprète autant que comédien, Jean-Michel PITON possède une présence étonnante sur scène. Qu’il interprète Dimey, Richepin ou ses propres textes, il joue avec sa voix, passant de la douceur (Les petits pierrots) à une puissance de voix « à la » Joe Cocker (Les coquillages) impressionnante. On peut également noter une très belle écriture, où les textes sont ciselés, travaillés à la manière d’un artisan. Pour exemple, cette gosse (publiée en fin de ce journal), où les images du début du texte (la porcelaine, la bosse) se transforment au fil de la chanson, au même rythme que le personnage vieillissant ; de même qu’en évoquant une promenade (« pour s’y reposer »…) au cimetière du Père Lachaise, La chaise est un bel exercice d’écriture, où se succèdent différents grands noms du lieu ; C’est beau prend tout son sens lorsque s’éclaire la métaphore amoureuse. Autant d’exemples qui montrent un véritable souci de travail du texte. Et puis quelques chansons marquent tout particulièrement, comme ces Mômes de Syracuse, évoquant la «descendance », au sens artistique, de Dimey, où l’on perçoit l’ombre d’un Leprest (« Muguet du premier mai qu’aurait fleuri le 10 … Qui s’cogne contre un glaçon dans le fond d’un pastis »), comme encore la mise en musique de La Tamise, du même Dimey, ou bien ce p’tit lapin blanc écrasé au bord d’une route (reprise d’ailleurs par Francesca Solleville)… On ne peut pas rester indifférent à cet univers et à l’originalité de l’interprétation de Piton. CD Bancal, distribué par Pluriel, 1997. Nouveaux Lieux ? Le Parikia (GRENOBLE), vient d’ouvrir ses portes. Ce restaurant Grec voudrait également se lancer dans les soirées-spectacle, à raison d’une par semaine, et recherche en ce moment des artistes prêts à assurer une soirée. Dans un décor des îles grecques, il est même possible de chanter Brassens et Brel ! Renseignements : Le Parikia, 14 rue Lazare Carnot 38000 Grenoble. Tel : 04 76 43 89 65. Infos en Vrac… ? Le FAIR (association 1901), appelle à candidature. Chaque année, cette association propose son soutien à 15 groupes ou artistes. Pour l’année prochaine, les dossiers de candidature sont disponibles depuis le 15 février, uniquement sur appel au 01 48 78 46 10. Ils sont à renvoyer avant le 15 avril 2002. FAIR, 15 rue Henri Monnier 75009 PARIS. ? La Guinguette (38-FONTAINE) est un petit cabaret de la banlieue proche de Grenoble. Christian Rannou, le « patron », y organise une conférence de presse le mercredi 6 mars 2002, à partir de 18h30, pour présenter son programme de Mars à Juin 2002, en présence des artistes concernés. Renseignements au 04 76 26 61 64. ? A la MJC Vieux Lyon, Salle Léo Ferré (5 place St Jean, LYON 1er) : le 8 mars, un spectacle autour de la journée de la femme, avec Elisabeth Coste (poésies de femmes protestataires américaines), Ariane Bourrelier (récital poétique), et Mimi Barthélémy (soirée ? Jean-Marc LE BIHAN sur scène est bouleversant. L’avez-vous vu haranguer les passants dans la rue ? Utilisant les Bourgeois de Brel pour faire réagir le 3 découverte) ; les 27-28-29 mars, « Chantons sans la pluie », trois cartes blanches à trois interprètes (cf. calendrier), consacrées à Ferrat (le 27), Montand (le 28) et Brel (le 29). ? Radio BLV (93.6MHz) à VALENCE est une radio qui se démène pour la chanson ! Deux émissions phares, dédiées à la chanson d’auteur : « Y’a un climat » (clin d’œil à Guidoni sans doute !), les lundis de 18h à 19h45, et « De Bouche à Oreille », les Vendredi, de 18h à 19h45, mêlant des réflexions sur la chanson et le jazz et écoute de nouveautés. Avis aux amateurs… ! 1954). Beauceron comme Couté, fils de forgeron mais peu porté vers la forge, il part à Paris pour devenir garçon de café. Lecteur assidu, il se met à écrire des chansons qu’il dit dans les cabarets parisiens. Il créera son journal, « La Vache Enragée », ouvrira son propre cabaret à Montmartre, avant de sombrer dans la déchéance quelques années plus tard. Ses poèmes sont écrits parfois en patois beauceron, parfois en français, et l’on sent la proximité avec les thèmes abordés par Couté, sur le milieu paysan, le pacifisme… Un auteur que son époque jugeait « trop subversif » ! Editions « Le Vent du Ch’min », 5bis, rue Roland-Vachette, 93200 Saint Denis. Des Livres… Des CD ? Gaston COUTE, « Les mangeux d’terre », Editions Christian Pirot, 2002. Après la réédition complète des œuvres de Couté aux éditions « Le Vent du Ch’min », voici une sélection de poèmes de Couté effectuée par Gérard Pierron et Gaston Coutant. Préfacé par Pierron, ce recueil se termine par une biographie du « gamin-poète » par Gaston Coutant. Illustrations Line Sionneau. ? Annick CISARUK, éponyme, 16 titres, 2001. Elle nous avait déjà particulièrement étonnés à Paris en septembre dernier. Voici son disque, et, dans l’exercice difficile d’enregistrer un album proche de la scène, celui-ci est un exploit. Composé de reprises de Ferré et de Vian (et un titre d’Aznavour, Chapeau Taupé), ce disque est une vraie merveille. L’accompagnement au piano est d’une incroyable densité ; parfois quasi-silencieux, parfois omniprésents, jazzy, bluesy, ragtime même parfois, Christophe Brillaud fait de véritables prouesses ! On ne peut que saluer ce travail d’accompagnement, très original et respectueux de la chanteuse. Quant à Annick Cisaruk, précisément, elle nous donne une vraie leçon d’interprétation. Les textes d’Aragon ne sont jamais sortis aussi purs, aussi touchants, elle parvient à nous faire ressentir leur fragilité, leur intensité, leur émotion. La voix peut être très douce, puis particulièrement violente, teigneuse, comme ce Yen a marre de Ferré, magistral et renversant. A noter l’arrangement, sans doute de Christophe Brillaud, sur cette perle qu’est A tous les enfants de Vian, ouvrant et fermant la chanson par une mélodie toute simple rappelant les boites à musiques d’enfants. Chapeau à vous deux, quel bonheur !! ? Georges BRASSENS, Lettres à Toussenot, 19461950. Voici publiée la correspondance entre Brasssens et cet ami philosophe, leurs échanges de critiques littéraires ; on perçoit également la vie de Brassens dans ces années d’après-guerre, ces années de vaches maigres, sans succès, où Brassens approche les milieux anarchistes, collabore au Libertaire, crée avec quelques amis Le Cri des Gueux, journal « non-conformiste » ; et, où vers 1947-1948, il se remet à écrire, selon ses propres termes, « parce que j’étais très malheureux et que je n’avais rien d’autre à faire ». Dans la foule des ouvrages sortis pour le 20ème anniversaire de sa disparition, ce livre-là est intéressant ! ? Agnès BIHL, « La terre est blonde », 13 titres, 2001. Voici un disque qui ne manque pas de caractère… et on l’aime bien ! Agnès BIHL se révèle être ici une vraie petite teigne, bien décidée à se ? Maurice HALLE, (Editions Le Vent du Ch’min). Après la réédition des œuvres de Couté, voici une nouvelle collection autour de Maurice Hallé (1886- 4 battre, pour des causes nobles, qu’il s’agisse des questions d’avortement, de viol, des enfants en difficulté. Les mots sont aussi crus que les sujets. La critique a parlé de « Renaud en jupons » pour évoquer Agnès Bihl ; effectivement, il y a du Renaud dans ces révoltes-là ; peut-être Renaud glissait-il par contre une ou deux chansons tendres dans ses disques, qui aidaient l’ensemble. Ici, pas de pause, même le Chapiteau du temps qui fuit, dont les premières notes ressemblent à une respiration, finit sur une note amère ; « J’ai pas d’larmes à vous chialer / Juste un peu d’rage à vous offrir » (Le joli Moi de Mai), dit elle… On avait cru comprendre. Alors, on aime bien, mais on aurait juste besoin d’un peu d’air, après tout ça… d’autant que les arrangements ne sont pas pour alléger le propos…Si l’on se prend de sympathie pour Agnès Bihl, c’est certainement pour sa sincérité, son charisme et son écriture. Bien sûr que le combat est bon ! C’est par contre peut-être dans la forme que ce CD faiblit. Prenons l’exemple de Brassens : lui aussi a souvent pris position ; mais il ne l’a pas seulement fait avec des chansons comme Le temps ne fait rien à l’affaire, où « quand on est con, on est con » ; il y a eu des Pauvre Martin, quand même, et c’était sans doute les chansons les plus fortes, les plus efficacement engagées qu’il ait écrites… Fasse que les prochains disques d’Agnès Bihl soient un peu plus aérés, et qu’ils fonctionnent avec davantage d’allusions que de coups de poings… On écoutera volontiers la suite, on a même hâte ! A suivre… 1998) : la voix a pris énormément de présence, d’assurance et de force. Christiane Courvoisier sera à Lyon l’été prochain. A suivre… ? Michèle BERNARD, « Une fois qu’on s’est tout dit », 15 titres, 2002. Quel bonheur de retrouver la voix magnifique de Michèle BERNARD dans son salon ! Pour cet album, Michèle Bernard est accompagnée par des musiciens hors-pairs, parmi lesquels Jean-François Baez et Bruno Sansalone, dont les jeux sont émouvants de retenue et de finesse. Les arrangements sont également très soignés, impeccables ; malgré tout cela, on ne retrouve pas la fraîcheur et la diversité de sonorités du disque précédent (« Voler »), ni de chanson-phare (comme l’était « Je t’aime »)… et l’on arrive à la fin de cet album sans avoir été vraiment étonné. On note cependant la présence de chansons extraites du spectacle en hommage à Louise Michel, créé à l’automne dernier, et les échos de son spectacle parisien (qui a lieu en ce moment) sont excellent. Vivement la prochaine scène en Rhône-Alpes ! ? Thomas FERSEN, « Triplex », 3CD en 1, en concert, 2001. Il n’a sûrement pas besoin de nous, et nous ne nous étendrons pas… On a simplement très envie de le mentionner, car ces trois concerts sont de très beaux moments. On aime la simplicité que Fersen arrive encore à préserver (espérons que ça dure…), et l’atmosphère qui se dégage de ces concerts, qu’il s’agisse du spectacle cabaret, joué à Montréal, ou de spectacles un peu plus importants comme ceux donnés à l’Européen et la Cigale. Bien sûr, il y a un livret plein de photos couleur et de gros moyens… Mais il reste une âme, et une belle âme ! ? Enzo Enzo, « le jour d’à coté », 12 titres, 2001. Si nous chroniquons ce CD, c’est bien seulement parce qu’il y a cinq textes de Leprest là-dedans. Mais vraiment, il faut du talent pour gâcher des textes d’Allain Leprest et les transformer en chansons plates, monotones et sans intérêt. A partir de textes magnifiques (cf. Nino, dédié à Nino Ferrer), Enzo Enzo a fabriqué de la variétoche ! une vraie alchimiste, cette Enzo Enzo (sans parti pris, on a aimé ses premiers disques…Mais là, c’est trop !) ? JULIETTE, « Le Festin de Juliette », 11 titres, 2002. Revoilà Juliette, mais cette fois exclusivement habillée de farce. Pour cet album, exit les chansons profondes et réfléchies (comme la magnifique Sur l’oreiller, ou cette berceuse pour Carlitos des albums précédents), voici l’amuseur public ! Juliette s’amuse avec les textes, avec les musiques, elle provoque en permanence, un rien diabolique. Avec ce festin-là, l’heure est au défoulement, à la raillerie (les « nuits celtiques » du stade de France en prennent pour leur grade, de même que les notices z’et modes d’emplois), le tout étant fort bien tourné ! Dans son exubérance, dans ses excès, ce disque est une vraie réussite. Pour les amateurs de cette Juliette-clown… quant aux autres, rendez-vous au prochain disque… mais jetez quand même une oreille sur celui-ci ! ? Christiane COURVOISIER, CD-démo de 4 titres. Ce CD présente le spectacle « Résonances », joué à Paris en janvier dernier. Des consonances de Barbara dans la voix, des arrangements très judicieux, très jazzy, faisant intervenir saxophones, flûtes, accordéon… L’écoute de cet enregistrement est un très bon moment. Nous sommes particulièrement impressionnés par le chemin parcouru depuis le premier CD (A Fleur de peau, 5 Les Hurlements de Léo ? Paul et Robin Les Gueules de Bois Henri Salvador ? Claudine Lebègue (+ F. Alexandre) Les Tit’Nassels Goun chante Brassens Abou Fall (contes) Trio Piaxo Jean Lenturlu Pierre et Vincent (+ Renaud Fresse) Laurent Berger (+ François Gaillard) Paris Combo Les Gueules de Bois Les 2 Oncles Marie-Josée Vilar (+ Jean Dubois) ? Les Tit’Nassels Françoise Kucheida + Les Mouettes Lio chante Prévert Entre deux caisses Les Gueules de Bois+les Trapettistes Anne Bourrelier Souad Massi Lulu Borgia (+ Jean Dubois) Gérard Morel Philippe Chatel Dominique A La Baronne Bistanclaque Jacques Higelin Les Gueules de Bois+les Trapettistes Gilles Droulez Christian Ruffin Yann Tiersen Alain Souchon François Gaillard Les Gueules de Bois Casse-Pipe + Bistanclaque Alain Bert Ets Brumaud + Mr 13 a de la chance Pierre Perret Gilles Vigneault Marcel Azzola / Lisa Bossati Yannick Jaulin La fanfare à main nue Jean-Noël Debart Renée-Claude Gaumont Xavier Lacouture + Bistanclaque André Giroud Hervé Lapalud Les Gueules de Bois Anna F Pascal Carré chante Reggiani Les Wriggles + Réo Philémon Khaban’ Ferrat chanté par Yvon Croze Solejar, chansons métisses Bernard Lavilliers Anne Sylvestre + Les clés à Molette Montand chanté par Michel Cartier Brel chanté par Sébastien Baylet Eric Simonet Anna Prucnal + lune ? Ezdra + Laurent Berger + Bruno Daraquy (Ch. Buissonnières) Bénabar Romain Didier ? Bernard JOYET, « Prolongations », 12 titres, 2002. Qu’importe le flacon… Parolier de Juliette, Joyet nous livre ici, dans une pochette vraiment hideuse (à moins qu’il ne s’agisse d’humour au second degré – au moins...), un véritable joyau… C’est dire si le bonhomme est étonnant ! Les textes, les mélodies, les arrangements, tout cela est exemplaire. On y retrouve de l’humour (« Mignonne allons-voir si l’arthrose / N’a pas d’effet libidineux », Le Gérontophile), un grand paquet de simplicité (« J’cass’rai les frimeurs / J’leur f’rai des croch’pattes / J’asperg’rai d’picrate / Leur cravate à fleurs », On s’ra jamais vieux) et de tendresse (« Quand j’fermerai les yeux / Je pos’rai mon âme / A tes pieds, Madame / Chacun son Bon Dieu », id.) ; Joyet fait également preuve d’un sacré recul et d’un sens critique d’une grande finesse (« Quand je vous regarde en face / j’ai comme l’impression cocasse / Qu’on a posé une glace / Entre votre cage et moi », dit le Singe du zoo à ses « spectateurs »). Ses chansons satiriques sont parfois amusées (« Nos divergences sont si pures / Et nos conflits si généreux / Vivons ensembles, et je te jure / Que nous serons très malheureux », Mayerling), parfois coléreuse : « Plus fort encore / Que l’dormeur du Val / Ca fait deux morts / Avec une seule balle », La ptite Balle perdue, poignante, et arrangée merveilleusement à deux guitares). On ne peut s’empêcher de penser à Ces Gens-là en entendant l’Etoile, chanson qui décrit une famille dont les prises de position sont bien floues, que ce soit pendant la guerre (« La tête du Général / Sur le buffet désormais / Le portrait du Maréchal / On le garde, on ne sait jamais… », L’Etoile) ou face au décès de la grand-mère (« Tristement ils se partagent / Une pile de draps blancs / Et pestent que l’héritage / Ne soit pas plus consistant », id.). Bernard Joyet sait nous faire rire, puis, d’une simple formule, nous ramener à une réalité vive ou douloureuse (« Madame à la maison, Monsieur gagne la guerre », Djamila). On voudrait tout citer de ce grand auteur ! Mais venez plutôt l’écouter sur scène, il sera bientôt à Saint Etienne ! (Production Le Rideau Bouge, février 2002). Les dates ?: on a vu et faut pas rater !… Mars 2002 Louis Chédid La Baronne + Paul et Robin Richerd ? Christian Paccoud (+ C. Murray) Gay Pneus Marc Simond + Jean-Marc Le Bihan Jean Lenturlu + Hervé Lapalud ? Bonzom (+ Antoine Gasse) 1 1 1 1 1-2 1-3 2 2 CC Théo Argence La Presqu’île Confluent Salle des Rancy A Thou bout d’Chant Cœur des Gens La Presqu’île Salle des Rancy 2 2 2 3 4 5 5 5 5-10 5-16 6 7 7 7 7 8 8 8 8 8 8 8 9 9 12 12 12 13 14 14 14 14-17 15 15 15 16 16 19 Transbordeur Théâtre de Poche Cave à Musique, 22h Porcieu (04 74 38 12 65) 20 20 21 21 21 21-30 22 22 22 22-27 23 26 26 26 26 26 -30 27 28 28 28 28 29 29 29 Salle des Rancy Salle des Rancy CC Pénitents Café des Arts Cœur des Gens A Thou Bout d’ Chant Salle des Rancy Salle des Rancy Grand Angle CCO Villeurbanne Café des Arts Salle des Rancy Confluent Esp. Albert Camus Théâtre Jean Vilat Four (04 74 96 78 96) Théâtre de Macon MJC Vieux Lyon Heure Bleue Salle des Rancy CC Seyssinet-Pariset Le Luminier Ninkasi Salle St Jean CC de Savoie CC Charlie Chaplin L’Entre-Pot, 21h45 Cœur des Gens Confluent Esp. Albert Camus Salle de l’isle Miribel les échelles Brise-Glace, 22h Scarabée A Thou bout d’Chant Théâtre 145 Summum Théâtre Ch. Dullin Grand Angle Esp. Albert Camus Totem Cœur des Gens Confluent Le Radiant Café des Arts Salle des Rancy Caveau du Théâtre,23h Amphithéatre CC Théo Argence Le Radiant Théâtre le Ciel A Thou bout d’Chant MJC Vieux Lyon Espace 600 Summum Le Radiant MJC Vieux Lyon MJC Vieux Lyon Confluent Le Luminier 30 Apprieu 30 30 Ninkasi CC Pénitents 19 - 23 19 - 23 Avril 2002 Tom Novembre ? Philippe Forcioli Michel Hermon Céline Blasco + Lapalud 6 2 2 2 2-3 CC Seyssinet-Pariset Théâtre de la Mure Esp. Albert Camus Cœur des Gens Pascal Carré chante Reggiani Céline Blasco + Christine Ruffin Bruno Daraquy chante Couté Céline Blasco + F. Eustratiadès Karim Kacel ? Jean-Luc Schwartz Céline Blasco+Manu Richerd Yaka ? Paule-Andrée Cassidy ? Allain Leprest (à confirmer) Delphino Frank Giroud (contes) Linda Lemay André Bonhomme Alain Souchon « A contre jour de la terre » François Gaillard Gian Maria Testa + No vacancy La fille de l’air Tom Novembre 2-6 4 4-5 5 5 5-6 6 5-6 13 12-25 19-23 19 23 23 - 4 24 25-27 26 27 27 30 A Thou bout d’Chant Cœur des Gens Salle des Rancy Cœur des Gens Espace Georges Sand Café des Arts Cœur des Gens Salle du Pont de Vence Café des Arts Cœur des Gens Théâtre 145 Café des Arts Grand Angle A Thou bout d’Chant Grand Angle Salle des Rancy Café des Arts Le Luminier MJC Rives Salle de l’Isle Salle des Rancy – 249 rue Vendôme – Lyon 3è – 04 78 60 64 01 Salle Saint Jean – 254 av St Ex. - 73-La Motte Servolex – 04 79 65 19 29 Scarabée (le) – Chambéry (73) – 04 79 85 22 78 Sémaphore – rue Boutan – Irigny (69) – 04 72 30 47 90 Summum –1 av Innsbruck - 38100 Grenoble – 04 76 39 63 63 Tannerie – 123 place de la vinaigrerie – Bourg-en-Bresse – 04 74 21 04 55 Théâtre 145– 145 cours Berriat – Grenoble (38) – 04 76 49 53 39 Th. clochards célestes – 51 r. des T. Claudiennes – Lyon 1er – 04 78 28 35 19 Th. Charles Dullin – pl. théâtre – 73-Chambéry 04 79 33 25 19 Théâtre Jean Vilar– 12 r république– Bourgoin Jallieu (38) – 04 74 28 05 73 Théâtre Le Ciel– rue Condillac – Grenoble (38) Théâtre de la Mûre – pla ce du théâtre – 38350 La Mûre – 04 76 30 96 03 Théâtre de la Platte – 32 rue R. Leynaud – Lyon 1er – 04 78 39 25 89 Théâtre de Poche – 44 r Mulatière – St Etienne (42) – 04 77 38 09 77 Théâtre de la Renaissance – 7 rue Orsel – Oullins (69) – 04 72 39 74 91 Théâtre Ste Marie d’en Bas – 38 r Très Cloître –Grenoble – 04 76 54 66 38 Théâtre de Mâcon – 1511 av Charles de Gaulle – Mâcon – 03 85 22 82 99 Toboggan (le) – 14 av Jean Macé – Décines (69) – 04 72 93 30 00 Totem – 31 faubourg Montmélian – Chambéry – 04 79 85 05 84 Transbordeur (le) – 3 bd Stalingrad – Villeurbanne – 04 72 43 09 99 Faites connaître A Fleur de Mots autour de vous ! Nous serions ravis également de publier vos articles, coup de cœur ou coups de gueule… Participez à cette tribune, pour en faire un rendez–vous vivant de Chanson ! Les Lieux de concerts Agend’Arts – 4 rue de Belfort – Lyon 4è – 04 78 28 42 99 Allégro – Place de la république – Miribel – 04 78 55 80 20 Alpha – 24 av Lamartine – Charbonnières-les-bains – 04 78 87 64 00 Amphithéâtre – Place Iles de Mars – 38 - Pont-de-Claix – 04 76 98 40 40 Apprieu – Salle des fêtes – Apprieu – 04 76 67 35 61 A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1er – 04 78 39 44 82 Bourse du travail – 205 place Guichard – Lyon 3è – 04 78 60 11 77 Brise-Glace – 54 rue Marquisats – Annecy – 04 50 33 65 11 Cabaret Neuf – Route de la chapelle – Sandrans (01) – 04 74 24 50 05 Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble – 04 76 54 65 31 Cave à Musique – 119 r Boullay - Macon (71) – 03 85 21 96 69 Caveau du Théâtre– place G.A. Simonet – Tarare (69) – 04 74 63 45 68 CC Charlie Chaplin– Vaulx-en-Velin (69) – 04 72 04 81 18 CC Pénitents – place des pénitents MontBrison (42) – 04 77 96 39 14 CC Savoie – 73-St Michel de Maurienne – 04 79 59 24 48 CC Seyssinet-Pariset – 04 76 21 17 57 CC Théo Argence – Place Ferdinand Buisson – St Priest – 04 78 20 02 50 CCO Villeurbanne– 39 r Courteline– Villeurbanne– 04 72 82 07 81 CLC Eybens – 89 av Jean Jaurès – Eybens – 04 76 62 02 14 Cœur des Gens – 7 place Colbert – Lyon 1er – 04 78 29 10 76 Confluent – 102 cours Charlemagne LYON 2ème– 04 78 38 49 69 Coop. de Mai – rue S. Gainsbourg – Clermont-Ferrand – 04 73 14 48 08 L’Entre-Pot –- 8 r Auguste Genin – Grenoble – 04 76 48 21 48 Espace 600 – 97 gal Arlequin - Grenoble – 04 76 29 42 82 Esp. Albert Camus – 1 rue M. Bastié – Bron – 04 72 14 63 40 Esp. Culturel – 8 rue des écoles – 69- St Genis Laval – 04 78 86 82 00 Espace Georges Sand – Saint Quentin Fallavier (38) – 04 74 95 56 01 Esp. Malraux – 67 pl. Président Mitterrand – Chambéry – 04 79 85 55 43 Esp. M. Achard (MJC) – 112 av Foch – Ste-Foy-lès-lyon – 04 78 59 66 71 Grand Angle (le) – Place Arcades – Voiron– 04 76 65 64 64 Grenier Table Ronde – Place St André – Grenoble – 04 76 44 51 41 Guinguette (la) – 80 av du Vercors – Fontaine – 04 76 26 61 64 Heure Bleue (l’) – av Jean Vilar – St Martin d’Heres (38)– 04 76 62 07 86 Halle Tony Garnier – 20 pl Antonin Perrin – Lyon 7è – 04 72 76 85 85 Hexagone – 24 rue des Aiguinards – Meylan – 04 76 90 00 45 Luminier (le) – 50 r de la république– 69-Chassieu– 04 78 90 88 21 Maison du peuple (la) – 4 pl. j. Jaurès – Pierre-Bénite (69)– 04 78 86 62 90 Marquise – Quai Augagneur – Lyon 3è – 04 72 61 92 92 MJC Chateauvert – pl. des Buissonnets – VALENCE-26 – 04 75 81 26 20 MJC Vieux Lyon – 5 place St Jean – Lyon 5è – 04 78 42 48 71 MJC Rives – 96 r Sadi Carnot – Rives – 04 76 65 21 45 Ninkasi /Kao – 267 rue M. Mérieux – Lyon 7è – 04 72 76 89 09 Pizzéria La Mignot – 5 place Jacquart – Bourgoin-Jallieu – 04 74 28 49 00 Presqu’île (la) – 12 bis rue de Fontanes – Annonay – 04 75 33 15 54 Radiant (le) – 1 rue Jean Moulin, Caluire et Cuire (69)– 04 78 23 84 02 Rampe (la) – 13 av du 8 mai 1945 – Echirolles – 04 76 40 05 05 Salle de l’isle – Isle d’Abeau (38) – 04 74 96 78 96 Salle Molière – Quai de Bondy – Lyon 5è – 04 78 28 03 11 Salle Polyvalente Bourgoin-Jallieu – 04 74 28 05 73 Salle du Pont de Vence – Saint Egreve (38) - 04 76 56 53 00 Quelques dates d’A Fleur de Mots ?? Laurent BERGER Le 7 mars à LYON Festival « Les Rancy en poussent une » Le 10 mars à CHARLEROI-(Belgique) Co-plateau avec Marie et les beaux courtois, Festival « Mars en chansons » Le 28 mars à MEYLAN (38) Printemps des Poètes, Maison de la Musique Le 05-avril à PARIS Chez Driss (Paris 11ème) Le 06-avril à JANVRY (91) Co-plateau avec Paule-Andrée Association Chant’Essonne Cassidy, ?? François GAILLARD 7 mars 2002 à LYON Festival « Les Rancy en poussent une », 1° partie 16 mars 2002, à MIRIBEL-LES-ECHELLES (38) Salle des fêtes 12 au 14 avril 2002 à PARIS Le Connétable le 12 avril, 21h Le Barouf le 13 avril, 21h Péniche La Balle au bond le 14 avril, 15h 26 avril 2002 Café des Arts, Grenoble (38) 7 Elle regarde les mèches Sur cette peau de pêche Comme des algues collées Au dos d’un coquillage Ramassé sur la plage A la tendre marée Une chanson ? LA GOSSE, Jean-Michel PITON Elle va pleurer la gosse Se faire deux ou trois bosses S’écorcher les genoux Casser des porcelaines Et ses poupées de laine Déchirer son doudou Puis elle est seule la gosse Elles ont grossi ses bosses Elle cache ses genoux Boit dans la porcelaine Et met des bas de laine Car elle a froid partout Elle se teint quelques mèches De cheveux qui l’empêchent De mentir sur le temps Donner par la couleur L’illusion à son cœur Qu’il a repris vingt ans Et la voilà la gosse Qui n’est que plaies et bosses Qui plie sur ses genoux Fragile porcelaine Qui pelote sa laine Auprès d’un vieux matou Qui caresse une mèche Du bout de ses doigts rêches D’un petit bout de chou Et la rend toute fière D’en être la grand-mère Elle embrasse le cou De cette porcelaine Tendre comme la laine Qui dort dans son doudou. Se couper une mèche Prendre son air revêche Et se mettre à bouder Avoir le premier rôle Du petit train en tôle Qui vient de dérailler Elle a grandi la gosse Elle aime bien ses bosses Et montre ses genoux Ses yeux de porcelaine Aussi doux que la laine Mais elle aime avant tout Décolorer ses mèches Et jouer les pimbêches Aux portes des lycées Etre une fille forte Mais l’amour qui l’emporte Lui impose un baiser Elle est heureuse la gosse Car le fruit de sa bosse Glisse entre ses genoux Au teint de porcelaine Qu’un chaud cordon de laine Raccroche malgré tout BULLETIN D’ADHESION Association loi 1901 pour la promotion de la Chanson Française en Rhône -Alpes A Fleur de Mots NOM :…………………………………………………..….…… Prénom :…………….…… ………………………………………. Adresse : …………………………………………………………………….….………………………………………………………….. Code postal : …………………Ville : ……………………..……………………………………………tél* : …………………………… e-mail* : ……………………………………………….………………Profession* : …………………………………………………..… Je souhaite adhérer à l’association « A Fleur de Mots » pour 1 an. L’adhésion me donne droit au journal bimensuel de l’association, au tarif réduit pour les concerts organisés par elle. Je joins un règlement (chèque bancaire ou postal) à l’ordre de Association A Fleur de Mots, d’un montant de : ? 13 euros pour 12 mois (6 numéros du journal) ? ……. euros (Membre bienfaiteur) A ………………………..…………, le …………………………, Signature * facultatif 8