L`Assemblée des Régions d`Europe
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L`Assemblée des Régions d`Europe
RÉGIONS MAGAZINE LE TRIMESTRIEL DES ÉLUS ET RESPONSABLES RÉGIONAUX L’Assemblée des Régions d’Europe www.aer.eu LE MOUVEMENT POLITIQUE DES RÉGIONS 2ème Congrès de l’ARF Une nouvelle régionalisation Hors-Série Hans-Gert Poettering Nouveau président du Parlement européen 2007, année européenne de l’égalité des chances pour tous GE Energy signe la Charte de la Diversité avril 2007 ÉDITORIAL SOMMAIRE Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.3 HORS SÉRIE ARE Dossier réalisé par Maud Vuillardot Riccardo Illy, Président de l'ARE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4 Klaus Klipp, Secrétaire Général de l'ARE . . . . . . . . . . . . . . . . .p.6 Commission 1, Économie et Développement Régional . . . . . . .p.8 Onno Hoes, Président de la Commission 1 . . . . . . . . . . . . . . . . .p.8 Commission 2, Politique Sociale et Santé Publique . . . . . . . . . .p.9 Constantin Ostaficiuc, Président de la Commission 2 . . . . . . .p.10 Égalité des Chances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11 Michèle Sabban, Vice-Présidente de l'ARE . . . . . . . . . . . . . . .p.11 Commission 3, Culture, Éducation, Coopération Interrégionale p.12 Johanna Mikl-Leitner, Présidente de la Commission 3 . . . . . .p.12 Marie-Françoise Muller, Présidente du Groupe de Travail Relations Internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.13 Comités Permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.14 Eurodyssée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.15 Carlos Martins do Vale César, Président du programme Eurodyssée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.15 Université d’Été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.16 Université d’Été des jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.16 Équipe Jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.17 Anna Kajava, Présidente de l'Équipe Jeunesse . . . . . . . . . . . .p.17 Centurio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.18 Qui fait quoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.18 Tabula Regionum Europae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20 RÉGIONS MAGAZINE Directeur de publication et Rédacteur en Chef : Henry Jurquet 16, grand’rue - 34800 Brignac - BP 57 Tél. (33) 04 99 91 49 50 - Fax (33) 04 99 91 49 51 e-mail : [email protected] - http://www.erm.lu RÉGIONS MAGAZINE europa : Rédacteur en Chef : Maud Vuillardot Rédaction ARE : Francine Huhardeaux et Patricia Molina Rédaction : Pierre Capdeville, Henri Decorbières, Maud Vuillardot Traduction : du français à l’anglais : Juce Evans de l’anglais au français : Maud Vuillardot Crédits photos : ARE - Régions Magazine - D.R. - Photo Henry Jurquet : D. 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Il évoque également la nécessité de rechercher ensemble la méthode qui permettra à la jeunesse de se former et d'aller conquérir de nouveaux marchés en Asie, en Amérique, ou en Inde. Bien sûr que le marché intérieur est le socle de l'Europe. Cependant, afin qu'il le devienne complètement, il est indispensable d'enlever toutes les barrières et de donner plus de pouvoir aux Régions. Nous disposons maintenant d'un nouvel instrument, le Groupement Européen de Coopération Territoriale qui donne une reconnaissance légale à la coopération interrégionale et intègre de facto les autorités locales ou régionales de pays candidats à l'Union européenne. Klaus Klipp, Secrétaire Général de l'ARE, nous présente la stratégie à long terme de l'ARE, qui se veut vecteur d'un rapprochement avec les citoyens, par exemple et concrètement, grâce à des actions en faveur de la jeunesse. Aujourd'hui, les Étatsnations semblent craindre une intégration croissante dans l'Union européenne, qui serait synonyme de perte de souveraineté. A ce jour, l'activité régulatrice de l'Union européenne semble prendre le pas sur les valeurs fondamentales de l'Union. Les différentes structures européennes (Commission, Parlement, gouvernements nationaux) et les acteurs politiques peinent aujourd'hui à fournir une vision politique féconde pour l'Union européenne. Les Régions et autorités locales, qui appliquent quotidiennement les règles européennes sont donc les plus à même de proposer une alternative crédible, qui permette aux citoyens de relever les défis de la mondialisation au sein d'un espace européen protégé. Michèle Sabban, Vice-présidente de l'ARE, préside, quant à elle, avec élégance et détermination, le Groupe de Travail sur l'Egalité des Chances. Elle souhaite atteindre, cette année, quatre objectifs en matière de droit, de représentation, de reconnaissance et de respect, et nous rappelle que la solution ne s'impose pas que les jours d'anniversaire, mais que c'est bien quotidiennement que l'Europe se fait. Cependant, n'oublions jamais que, pour les pères fondateurs de l'Europe, Jean Monnet, Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi, Paul Henri Spaak, le projet européen était avant tout un projet de paix. A l'heure de la mondialisation, parler d'Europe, c'est donc parler d'avenir, de croissance, d'emploi pour tous, et de paix. C'est un rêve qui devient réalité, grâce à cette belle mosaïque de Régions qui, depuis les troubadours, n'a cessé d'évoluer culturellement mais aussi économiquement. Soyons fiers d'être Européens pour mieux affirmer nos identités régionales et servir notre jeunesse. Henry JURQUET Consultez RÉGIONS MAGAZINE sur www.erm.lu ARE Riccardo Illy Président de l'ARE Président de la Région Friuli Venezia Giulia (I) "Le grand avantage de l'Europe en matière de compétitivité, c'est sa diversité." tion qu'elles respectent les principes fondamentaux du Conseil de l'Europe (46 États sont aujourd'hui membres du Conseil de l'Europe). Le continent européen offre donc un potentiel de nouveaux membres à l'ARE, par exemple dans des pays comme la Russie ou la Turquie. Dans les années à venir, nos deux objectifs principaux consisteront à trouver de nouveaux membres et à donner la priorité à la coopération transfrontalière. Mais, bien sûr, notre grand objectif est de lutter pour obtenir plus de compétences et de responsabilités pour les Régions. Quel est le rôle de l'ARE par rapport au Comité des Régions? © ARE Contrairement au CdR et comme je vous le disais, 70% des Régions membres de l'ARE viennent des pays membres de l'Union européenne et 30% de pays non membres. Le Comité des Régions est une institution consultative de l'Union européenne ayant une représentation à la fois régionale et locale, dont les délégués sont nommés par les gouvernements nationaux. L'ARE, quant à elle, est une association, un mouvement politique regroupant uniquement des Régions. Le CdR et l'ARE font la promotion du régionalisme, chacun avec ses outils et ses interlocuteurs, mais collaborent également étroitement. C'est un atout que le président du Il y a maintenant plus de deux ans, nous avons entrepris des changements internes et externes à l'ARE. D'un point de vue interne, à compter de cette année, l'ARE dispose d'une nouvelle structure de commissions pour mettre en œuvre la stratégie que nous avons adoptée pour les six prochaines années. Ces nouvelles commissions intégreront les travaux des commissions précédentes et gèreront, de manière transversale, les nouvelles priorités. Deux nouveaux comités permanents font désormais partie du Bureau, un Comité sur les Affaires institutionnelles et un Comité de Suivi et d'Évaluation. L'ARE travaille également depuis plusieurs années sur quatre programmes : Université d'Été, Université d'été des Jeunes, Eurodyssée et Centurio. Elle continuera à les développer au cours des six prochaines années, notamment pour y faire participer plus de Régions. Quelle est votre vision de l'Europe des Régions ? L'Europe doit être plus compétitive dans le marché global, tout en favorisant l'intégration et la cohésion interne. Le grand avantage de l'Europe en matière de compétitivité, c'est sa diversité. Nous devons donc atteindre la compétitivité par la diversité ; pour ce faire, il faut que le marché intérieur fonctionne sans barrières et que les Régions soient plus fortes. Par ailleurs, il faut dépasser les frontières de l'Europe. Nous disposons, depuis janvier 2007, d'un nouvel instrument, le Groupement européen de coopération territoriale (GECT) donnant une reconnaissance légale à la coopération interrégionale et intégrant des autorités locales ou régionales de pays candidats à l'UE. De surcroît, pour favoriser une réelle intégration, il faut encourager l'utilisation d'une langue commune, le 'globish' - un anglais adapté à l'Europe - qui est la langue des affaires et celle utilisée par la communauté scientifique et internet. Mais cela ne veut pas dire que chaque citoyen européen doive abandonner sa langue et ses racines. Au contraire, je crois que l'Europe de la compétitivité doit être trouvée précisément à travers le pluralisme des identités qui la composent. J Riccardo Illy (au centre), Manuel Jaén Palacios (à gauche), Délégué du Gouvernement des Îles Baléares à Bruxelles et Jaume Matas Palou (à droite), Président de la Communauté autonome des Îles Baléares (E) Il ne faut pas oublier que toutes les Régions démocratiques du continent européen peuvent devenir membres de l'ARE (les Régions membres de l'ARE dépassent donc actuellement les frontières de l'Union européenne), à condi© ARE Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 4 Vous avez été réélu Président de l'ARE lors de la dernière Assemblée générale à Palma en novembre 2006. Quel bilan pouvez-vous faire des travaux menés par l'ARE ? Qu'est-ce qui pourrait marquer votre second mandat ? Comité des Régions, aujourd'hui Michel Delebarre, ait un statut spécial au sein de l'ARE. ARE Rappel historique Le 15 juin 1985, à Louvain-la-Neuve (Wallonie-B), 47 Régions et 9 organisations interrégionales fondent le Conseil des Régions d'Europe (CRE) qui deviendra l'Assemblée des Régions d'Europe en novembre 1987 lors des 2e Assises des Régions d'Europe à Bruxelles. Mode de gouvernance - Une Assemblée Générale qui comprend des représentants politiques des Régions membres de l'ARE. Elle décide de la stratégie politique, vote le budget, décide de la création de Commissions ou de missions spécifiques, ratifie l'adhésion des membres, etc. Elle élit le Président de l'ARE, les membres de la Présidence et du Bureau, ainsi que le Secrétaire Général. © Maud Vuillardot/Régions Magazine * Selon les statuts de l'ARE, le terme "Région" recouvre par principe les collectivités territoriales existant au niveau immédiatement inférieur à celui de l'État central et dotées d'une représentation politique exercée par une assemblée régionale élue. Sa mission L'ARE est le porte-parole politique des Régions et le partenaire clé des institutions européennes et internationales en ce qui concerne les questions essentielles de compétences régionales. L'ARE promeut la diversité des Régions et traduit cette diversité en force. Elle encourage la subsidiarité et les structures régionales démocratiques. Elle permet aux Régions d'être le lien essentiel entre l'Europe et ses citoyens. © ARE L’ARE est un réseau indépendant de Régions* européennes et la plus grande organisation de coopération interrégionale de l'Europe élargie. Elle représente plus de 250 Régions appartenant à 32 pays et 14 organisations interrégionales. - Un Bureau : entre deux Assemblées Générales, il prend toutes les décisions nécessaires au bon fonctionnement des activités et coordonne les travaux des différentes Commissions. Il se réunit au moins deux fois par an. Ses membres sont élus pour deux ans par l'Assemblée Générale sur proposition des Régions membres. Il comporte au moins un représentant régional par pays représenté au sein de l'ARE. Adoption du Plan stratégique 2007-2012 Depuis 20 ans, l'environnement dans lequel l'ARE opère a considérablement évolué : élargissement, débat sur l'avenir du projet européen, renforcement de l'interrégionalité ont notamment modifié le visage de l’Europe. Les Régions sont aujourd'hui placées devant de nouveaux défis que l'ARE doit identifier et relever pour demeurer leur partenaire ainsi que celui des institutions européennes. Priorités 2007-2012 Promouvoir la modernisation et l'internationalisation de la gouvernance régionale Promouvoir l'innovation, la croissance et l'emploi dans les régions européennes Relever les défis liés au changement démographique, à la santé, aux migrations et à l'exclusion sociale Assurer le développement durable et lutter contre la dégradation de l'environnement Garantir la démocratie par le biais de la diversité et promouvoir la diversité des cultures, des médias et de l'enseignement Créer un environnement sûr pour les citoyens Chacune des priorités définies pour 2007-2012 est "transversale" et sera donc traitée par plus d'une Commission. Une nouvelle structure de Commissions depuis 2007 Commission 1 (Économie et Développement Régional) Développement économique régional, Emploi, Société de la connaissance, Environnement, Énergie, Développement Rural, Agriculture, Infrastructure et Tourisme Commission 2 (Politique sociale et Santé Publique) Politique sociale, Égalité des chances, Démographie, Santé Publique et Plans d'urgence Commission 3 (Culture et Éducation, Coopération interrégionale) Culture, Éducation et formation, Jeunesse, Médias et technologies de l'information, Coopération interrégionale et internationale Deux Comités permanents dépendent directement de lui : - Le Comité permanent "Affaires institutionnelles" chargé du respect de principes fondamentaux de subsidiarité, de bonne gouvernance et de démocratie régionale ; - Le Comité permanent "Suivi et Evaluation" chargé de veiller au respect des priorités définies dans le plan stratégique. - Une Présidence qui comprend le Président de l'ARE, deux Vice-Présidents, le Vice-Président trésorier et le Président de chaque Commission de l'ARE. Elle peut se réunir, sur délégation, entre deux réunions de Bureau. Elle peut prendre des décisions qui seront soumises au Bureau suivant. Sous-Commission : le Président d'un Comité permanent/d'une Commission peut mettre en place, pour au moins deux ans, les Sous-Commissions jugées nécessaires pour réaliser le travail de la Commission permanente durant son mandat. Groupe de travail : les groupes de travail seront formés sur une base de missions ponctuelles à accomplir pour traiter de nouveaux sujets apparaissant dans les activités des Commissions. Les questions afférentes à la jeunesse, à l'égalité des chances et à la coopération interrégionale, considérées comme très importantes pour les activités de toutes les Commissions, ont désormais une dimension transversale. 5 Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE Assemblée Générale de Palma de Mallorca les 9 et 10 novembre 2006 ARE Klaus Klipp Secrétaire général de l'ARE "Ce qui est nouveau aujourd'hui à l'ARE, c'est que, pour la première fois, nous avons défini notre propre stratégie d'actions à long terme." Ensuite, ce qui est nouveau aujourd'hui à l'ARE, c'est que, pour la première fois, nous avons défini notre propre stratégie d'actions à long terme. Enfin, l'autre grand changement concerne la question des Affaires institutionnelles. Dans l'ancienne structure, elle était traitée dans une Commission à part. Aujourd'hui, elle fait l'objet d'un Comité permanent au sein du Bureau. Elle est devenue le cœur même de l'ARE. © ARE Comment sont prises les décisions au sein de l'ARE ? Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 6 Lors de l'Assemblée générale de Palma, vous avez été reconduit comme Secrétaire général de l'ARE. En quoi consiste exactement votre fonction ? La fonction de Secrétaire général consiste à assurer le fonctionnement du Secrétariat avec les responsables des Commissions, des programmes et des projets que nous gérons. Il s'agit également d'assurer le fonctionnement du réseau qu'est l'ARE. Ses membres sont, en effet, des membres actifs qui s'impliquent réellement dans les projets et qui ont un rôle de lobbying au sein de notre association. Qu'est-ce qui a changé véritablement dans la nouvelle structure mise en place au début de cette année ? Tout d'abord, j'attire votre attention sur le fait que, avant l'adoption de notre nouvelle stratégie et le changement de structures, nous avions envoyé un questionnaire à chacun de nos membres. Deux éléments en sont ressortis : premièrement, nous avons observé qu'il y avait deux volets différents dans l'engagement de nos membres, l'un politique et l'autre plus pratique, concret. Certains de nos membres semblent très actifs dans les deux, d'autres plutôt dans le volet politique et d'autres encore plutôt dans le volet L'ARE est liée à l'engagement de ses membres. Dans ses statuts, il est mentionné qu'il faut tenter le plus possible de prendre les décisions à l'unanimité au sein des commissions et du Bureau. Je crois que c'est important dans la mesure aussi où, et c'est un paradoxe tout à fait intéressant, l'ARE est à la fois un mouvement politique des Régions et une assemblée totalement a-politique dans son fonctionnement ! Les responsables politiques régionaux sont très pragmatiques. Quels sont les grands projets de l'ARE pour les années à venir ? Dans notre plan stratégique 2007-2012, un chapitre entier est consacré à l'avenir et à nos cinq grands projets (NDLR cf. ci-après). Nous souhaitons, à l'avenir, accroître le nombre de nos membres afin de couvrir presque toute l'Europe. Nous souhaitons également réunir toutes les organisations travaillant sur les Régions, pour pouvoir parler d'une seule et même voix et être ainsi plus forts et plus visibles. Enfin, nous souhaitons être encore plus proches des citoyens, par exemple grâce à nos actions en faveur de la jeunesse. J Elisabeth Löf (Västmanland - S) votant à l’AG Les 5 grands projets de l’ARE 1- Un Institut européen de formation régionale qui regroupera des instituts d'administration publique dans toute l'Europe 2- Une Plateforme d'échanges des connaissances permettant aux membres de l'ARE de constituer des communautés de travail en ligne sur des sujets d'intérêt commun 3- Un Centre d'excellence régionale qui encouragera les bonnes pratiques et l'excellence à tous les niveaux de la politique régionale et de la gouvernance 4- Une Unité de développement des activités de l'ARE lui permettant de mieux accéder à certaines sources de financement, de réagir à des appels d'offres et d'entreprendre des tâches de consultance 5- Des Unités de gestion des projets régionaux chargées de mener à bien des initiatives dans un pays dans le cadre de l'ARE © ARE pratique. Deuxièmement, nous avons observé que l'ensemble de nos membres se sent concerné par tout ce qui relève du développement économique. Il semble que ce soit, pour le moment, l'enjeu le plus important pour les Régions ; c'est pourquoi nous avons mis l'accent, dans notre nouvelle organisation, sur la nouvelle Commission 1 : "Économie et Développement régional". La Caisse des Dépôts, dans ses missions de développement territorial, accompagne les collectivités locales dans leur développement. Elle doit intégrer les spécificités transfrontalières dans sa stratégie d'investissement. Philippe Braidy Directeur du développement territorial et du réseau de la Caisse des Dépôts L'existence de frontières induit des différences entre les populations des États riverains, langues, modes de vie différents, écarts de revenus, fiscalité différente, développements économiques différents. Ces disparités entraînent pour les régions transfrontalières des contraintes spécifiques : trafics transfrontaliers, mouvements de population qui peuvent être importants, les habitants cherchant naturellement de part et d'autre de leur frontière le mieux pour leur qualité de vie. La construction européenne qui s'est consacrée à l'harmonisation des règles des États n'a pas totalement réduit ces spécificités des économies transfrontalières. La Caisse des Dépôts qui, dans ses missions de développement territorial, accompagne les collectivités locales dans leur développement se doit d'intégrer ces dimensions spécifiques, liées au voisinage de nos partenaires européens, dans sa stratégie d'investissement. C'est là que la Caisse des Dépôts peut apporter son aide. L'Europe n'a-t-elle pas fait un grand pas avec les GECT ? Oui, il est clair que l'Union a doté les territoires d'un nouvel outil, levant l'obstacle majeur de la présence des États dans leur tour de table. Toutes les parties intéressées au projet peuvent désormais s'associer, y compris la Caisse des Dépôts. La MOT (Mission opérationnelle transfrontalière) est l'un des initiateurs de cet outil ; je crois que vous y contribuez ? contraints de descendre d'un bus à la frontière pour reprendre celui du pays riverain pour se rendre sur leur lieu de travail. Les besoins des populations des deux États sont naturellement croissants et il est nécessaire de rationnaliser la réponse apportée. Un exemple me vient à l'esprit, c'est celui de la construction d'un hôpital franco-espagnol à Puigcerdà dans les Pyrénées espagnoles, cofinancé par les États et ouvert aux populations des deux États qui n'ont ainsi plus de difficultés d'accessibilité à leurs services et équipements de santé. La MOT est, par définition, un instrument à caractère opérationnel ayant fortement contribué à la prise en compte des territoires transfrontaliers et de leurs problématiques. Elle apporte son analyse, ses moyens et ses méthodes pour mettre en œuvre l'émergence des projets territoriaux. Elle va éditer prochainement, avec l'appui de la Caisse des Dépôts, un vademecum, à l'usage de toutes les collectivités transfrontalières et du réseau de la Caisse des Dépôts, sur le montage des projets. Nous lui apportons également notre soutien technique et financier pour l'organisation de son premier colloque européen qui aura lieu à Lille, les 8 et 9 novembre 2007, sur le thème d'une Europe qui se constitue quotidiennement dans les territoires transfrontaliers. Pourquoi a-t-on attendu si longtemps ? Le Jardin des deux Rives entre Strasbourg et Kehl et la passerelle Mimram sur le Rhin Qu'est ce que cela signifie concrètement au quotidien ? Les domaines d'intervention peuvent être très variés. En premier lieu, c'est bien entendu le secteur des transports qui est concerné. Il faut assurer la cohérence et la compatibilité des politiques de transport de chaque côté des frontières. Cela concerne les infrastructures mais aussi les services. Il faut aussi éviter les doublons d'équipements de même nature de chaque côté de la frontière dans tous les domaines de l'action publique, ansi que voir des travailleurs Le portage politique et administratif de ces projets est récent et tous les problèmes sont loin d'être réglés. S'il est aisé de faire circuler des fonds privés entre les États, il est plus difficile d'attribuer une subvention d'un territoire à l'autre pour diverses raisons : la multiplicité des structures publiques, les différences d'organisation et de droits des États, la multiplicité des niveaux de compétences et des organes de contrôle. © Communauté de communes des Trois Frontières © Ernest Laemmel, Communauté Urbaine de Strasbourg La Caisse des Dépôts est engagée dans l'appui aux territoires transfrontaliers. Qu'est ce qui a guidé son action ? Passerelle des trois pays entre Huningue et Weil-am-Rhein, construite par la ville de Weil-am-Rhein et la Communauté de communes des Trois Frontières COMMISSION 1 ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL Développement économique régional, Emploi, Société de la connaissance, Environnement, Énergie, Développement Rural, Agriculture, Infrastructure et Tourisme Objectifs Encourager l'échange d'expériences et de bonnes pratiques dans les domaines de compétence de la Commission Assurer une veille de l'actualité européenne et nationale et informer les membres et acteurs intéressés de tous ses développements Organiser des événements sur des thèmes spécifiques afin d'ouvrir le débat et parvenir à une position commune pouvant faire l'objet d'une promotion à tous les niveaux de pouvoir Soutenir les projets de coopération à l'initiative des Régions ou d'autres partenaires Représenter les intérêts des Régions et de leurs opinions communes aux niveaux international, européen et national Structure Président Onno Hoes (Noord-Brabant - NL) Président de la sous-commission "Développement durable et politiques rurales" Hakan Sandgren (Jönköping - S) Président de la sous-commission "transports et infrastructures" Riccardo Conti (Toscane - I) - Développement économique - Energies renouvelables - Tourisme durable - Développement rural - Politiques des transports © ARE Secrétariat de la Commission 1 - Policy coordinator : Agnès Ciccarone - Assistant Policy coordinator : Estelle Delangle - Assistant (Commissions 1 & 3) : Araceli Gómez Onno Hoes S’Hertogenbosch, Noord-Brabant (NL), mai 2006 Séminaire "Les Régions, moteurs de la compétitivité européenne" Président de la Commission 1 Ministre régional de la Province de Noord-B Brabant (NL) L'ancienne Commission s'appelait "Politiques régionales". Pourquoi ce changement terminologique et pour quels objectifs ? lopper les régions en Europe, en général, nous mettons avant tout l'accent sur l'aspect économique. Le principal objectif de notre nouvelle Commission est le développement économique et le développement régional. Je pense que l'ancienne structure n'était pas assez "représentative". C'est également ce que pensait le nouveau Président Riccardo Illy à son arrivée à l'ARE, il y a deux ans. C'est pourquoi, il a été décidé de mieux préciser son objet d'un point de vue économique : être moins général par exemple sur l'énergie, sur la problématique des aéroports régionaux, le tourisme… C'est alors que j'ai pris la présidence de cette Commission. J'étais d'accord avec cette idée de mettre davantage l'accent sur l'aspect économique, étant moi-même responsable des affaires économiques et européennes dans ma province du Noord-Brabant (la seconde Région la plus dynamique des Pays-Bas). En effet, lorsque nous voulons déve- L'idée n'était pas de réorganiser complètement la Commission mais d'anticiper les nouvelles problématiques à venir et préciser davantage le côté "développement économique" de nos compétences. Nous ne voulions pas la diviser entre développement économique et développement régional, car il y a des corrélations entre les différentes priorités. Et parce qu'il y a aussi d'énormes différences entre les Régions et les possibilités qu'elles ont d'être actives dans leur zone géographique. Nous avons donc maintenant deux Vice-Présidences et quatre groupes de travail. Cela montre l'importance donnée à la Commission par Riccardo Illy, qui souhaite une participation la plus large possible des Régions. Et nous avons besoin de Régions totalement impliquées dans ces priorités ! © Maud Vuillardot/Régions Magazine Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 8 COMMISSION 2 POLITIQUE SOCIALE ET SANTÉ PUBLIQUE Les deux grands domaines d'intervention de la Commission sont-ils l'énergie et les réseaux de Transport ? A l'ARE, nous sommes convaincus que les Régions doivent être prises en compte dans l'agenda de Lisbonne car elles ont le pouvoir de le mettre en œuvre : elles peuvent rendre les petites entreprises plus fortes, établir des liens entre les entreprises et les centres de recherche, créer des pôles d'activités économiques innovantes… L'Europe doit nous donner les outils pour dynamiser et coordonner ces potentiels, mais nous avons également besoin de gouvernements régionaux forts. Justement, comment mobiliser les Régions au sein des États membres ? Les Régions se mobilisent : là n'est pas le problème. C'est au niveau des gouvernements nationaux qu'il y a parfois un frein, notamment en raison des différents degrés de régionalisation entre les pays européens. Le rôle de l'État central consiste souvent à harmoniser le développement de ses régions ; or, en Europe, nous avons besoin de Régions fortes, en cohérence bien entendu avec les principes de cohésion qui sont défendus par l'ARE depuis toujours. Il y a aujourd'hui quelques grandes régions économiques qu'il faudrait pouvoir développer davantage pour permettre à l'Europe de faire face à la concurrence mondiale. Je suis d'accord avec le Président de l'ARE lorsqu'il dit que l'avenir de l'Europe passe par les Régions. Nous devons trouver un modèle de Constitution qui leur donne plus de pouvoir. Je suis également membre du Comité des Régions et je trouve qu'il n'a pas l'influence qu'il devrait avoir. Quand il a été créé, sur l'impulsion de l'ARE, il aurait dû devenir la voix des Régions. Or, aujourd'hui, son fonctionnement repose sur les partis politiques. L'Europe devient de plus en plus politique et ce, parfois au détriment de la dimension économique. Nous avons besoin d'une voix forte pour les Régions aujourd'hui sur des sujets concrets. L'ARE est ce porte-parole. J Objectifs Monter un réseau de coopération interrégionale dans différents champs d'activité en rapport avec la santé et les affaires sociales Diffuser les bonnes pratiques régionales dans les secteurs de la santé et des affaires sociales, et développer des initiatives politiques visant à influencer les politiques européennes correspondantes Prendre des initiatives pour renforcer les liens entre les différentes Régions européennes, à travers leur participation aux activités de la Commission Structure Président Constantin Ostaficiuc (Timis - RO) Vice-Présidente Christina Wahrolin (Värmland - S) E-santé Agneta Granström (Norrbotten - S) Prevention of alcohol related harm Lisbeth Rydefjärt (Jönköping - S) Égalité des Chances Michèle Sabban (Île-de-France - F) Plans d'urgence John Smith (Devon - GB) Secrétariat de la Commission 2 - Policy coordinator : Ourania Georgoutsakou - Assistant Policy coordinator : Claudia Meschede Changements démographiques Brigite van Haaften-Harkema (Noord-Brabant - NL) 9 Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE Il y a quelques Régions, dont ma Région du Noord-Brabant, Rhône-Alpes en France, Wielkopolska en Pologne, Lviv en Ukraine et les Régions du Nord de l'Italie, qui se sentent vraiment concernées par les questions d'intermodalité et plus largement les réseaux transnationaux de transport. Aujourd'hui, ces problématiques sont abordées essentiellement sur le plan national alors qu'il s'agit d'une question européenne, qui place les Régions au cœur des discussions. Politique sociale, Égalité des Chances, Démographie, Santé Publique et Plans d'urgence © ARE L'énergie, oui, nous sommes très proactifs en la matière. Pour les transports, nous avons le potentiel de faire plus, et nous nous y attelons, car c'est un domaine vraiment très important. Nous sommes impliqués dans la mise en place des réseaux trans-européens de transports, nous nous investissons en faveur de l'aviation régionale et allons travailler sur le transport multimodal. Réunion plénière de la Commission 2, Pécs (Baranya - H), 29-30 mars 2007 COMMISSION 2 Constantin Ostaficiuc Président de la Commission 2 Président de la Région de Timis (RO) © Maud Vuillardot/Régions Magazine Notre expérience peut être également importante dans cette Commission. Nous avons défini des objectifs très simples : travailler en équipe par projet et établir pas à pas les objectifs pour chaque projet. Les projets que nous développons sont simples et pratiques avec des calendriers courts. Il faut d'ailleurs remercier l'ancien Président de la Commission qui a développé des projets que nous allons poursuivre, par exemple le projet anti-alcool et celui de la protection des femmes contre la violence. Concernant la lutte contre la drogue, il est intéressant de montrer à l'Europe de l'Est l'expérience de l'Europe de l'Ouest afin de faire diminuer la consommation de drogues. Quelle analyse faites-vous de l'état des politiques sociales et de santé publique en Europe aujourd'hui ? Vous avez été élu en novembre 2006 Président de cette Commission et vous venez d'un pays qui n'a jamais atteint un tel niveau politique au sein de l'ARE. Pourquoi une telle candidature et qu'en attendez-vous ? Pouvez-vous nous présenter votre Région ? Ma Région s'appelle Timis dont la capitale est Timisoara. Nous avons 658 837 habitants dans toute la région. La moitié vit dans la capitale. Elle est située à l'ouest de la Roumanie à la frontière de la Hongrie et de la Serbie. Nous faisons partie d'une Eurorégion dont le nom évoque les quatre rivières la traversant. Je pense qu'après Bucarest, c'est la Région la plus développée de Roumanie. C'est une région multiculturelle, multiethnique où cohabitent 31 ethnies et 17 cultes. Compte tenu de notre situation Nous sommes 27 Régions de Roumanie (sur 39) à avoir déjà participé aux sessions plénières et aux Commissions de l'ARE. Je crois qu'il était temps que la Roumanie soit présente à la Présidence de l'ARE et dans le Bureau afin de mieux faire profiter l'ARE de nos connaissances. Dans cette Commission 2 "Politique sociale et Santé publique", nous traitons de questions importantes pour la Roumanie, questions que nous devons développer grâce à l'expérience des autres pays de l'Union européenne. Projets pour 2007 - Créer un groupe de travail sur l'e-santé - Mettre en place un réseau permettant un examen par les pairs des mesures de prévention des effets nuisibles de l'alcool - Contribuer au développement d'une politique de l'UE en matière de services de santé d'intérêt général - Contribuer au développement d'un cadre de loi européen sur les services sociaux d'intérêt général - Relever les défis démographiques en promouvant l'activité des personnes plus âgées - Participer aux forums des acteurs de l'UE dans les domaines de la santé et des affaires sociales - Mettre en place un réseau régional pour les plans d'urgence © Michael Truppe Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 10 C'est très difficile de faire une analyse globale. Je pense qu'il vaut mieux partir de projets concrets. Il faut bien connaître toutes les expériences pour trouver, ensemble, des solutions pratiques. L'ARE, la plus vaste organisation interrégionale, est le lieu où l'on peut trouver des solutions entre Régions. Nos expériences permettent d'ailleurs de bien préparer les décisions qui seront prises, par exemple, au niveau de la Commission européenne. Ce qui est également intéressant, c'est que l'ARE regroupe des Régions de pays membres de l'Union européenne, mais aussi de pays qui ont demandé leur adhésion et de pays qui ne sont pas membres de l'Union européenne. Quelle est votre vision de l'Europe des Régions ? Je pense qu'il est indispensable d'avoir une Europe des Régions. A mon avis, nous ne pouvons pas parler de l'Europe sans avoir de pouvoir de décision au niveau régional. En Roumanie, à l’avenir, nous aurons besoin d'une décision politique pour pouvoir échanger au niveau des Régions. La Région représente, en effet, un niveau de gouvernance plus proche des problèmes des citoyens que le niveau national. géographique, beaucoup d'habitants parlent une langue étrangère. A Timisoara, nous avons 50 000 étudiants, quatre universités d'État et cinq universités privées. Nous avons aujourd'hui beaucoup d'investisseurs qui viennent du monde entier. Je dois également évoquer ici, d'un point de vue historique, la révolution roumaine de décembre 1989. Sans elle, nous n'aurions pas pu parler aujourd'hui. J ÉGALITÉ DES ARECHANCES Le groupe de travail sur l’Égalité des Chances Le Groupe fait partie de la Commission 2 "Politique sociale et Santé publique". Il est présidé par Michèle Sabban, Vice-Présidente de l'ARE et Vice-Présidente de la Région Île-de-France (F). Objectifs Rassembler les expériences et bonnes praMobiliser les Régions, afin de poursuivre et tiques des Régions membres pour favoriser l'é- développer des mesures fortes en faveur de l'égalité des chances et du respect du droit des femmes © ARE Faire circuler les informations au sein du groupe pour les porter politiquement auprès des Régions et faire pression pour la mise en application des politiques publiques au sein des Régions change et le dialogue Lutter contre les stéréotypes et les préjugés Mesurer les avancées accomplies - au sein des Régions membres de l'ARE - depuis la réalisation du Manifeste de Barcelone (2002) et des Déclarations de Venise (2003) et de Kiruna (2006) Michèle Sabban 2007, année européenne de l'Égalité des Chances. Vous êtes la Présidente du Groupe de travail sur l'Égalité des Chances à l'ARE. Quelles actions fortes allez-vous mener cette année ? 2007 est une année importante, mais personnellement, je ne pense pas que ce soit dans les anniversaires que l'on arrive à apporter des solutions. C'est quotidiennement que l'Europe se fait ! Les activités menées au cours de cette année s'articuleront autour de quatre objectifs clés : - En matière de droits : sensibiliser l'opinion publique au droit à l'égalité de traitement et à la non-discrimination ainsi qu'à la problématique des discriminations multiples. Aujour- Quel bilan peut-on faire aujourd'hui de l'Égalité des Chances en Europe ? Il reste encore beaucoup à faire. Il est d’ailleurs regrettable que seules 8 des 27 commissaires européens soient des femmes. Au niveau des directeurs généraux et des directeurs généraux adjoints, la situation est encore pire, avec seulement 9 femmes sur 74 ! Au Parlement, il n'y a pas 50% de femmes. Seulement quelques pays ont mis en place la proportionnelle intégrale aux élections européennes avec une parité totale, notamment la France puisque c'est notre loi. J'espère que pour les prochaines élections, l'ensemble du Parlement sera complètement paritaire. Ce n'est pas un gadget notamment pour la question de représentativité. © Maud Vuillardot/Régions Magazine d'hui, les pays s'engagent, en effet, à mettre en place des droits et des devoirs qu'oblige la communauté européenne, mais lorsqu'on entre dans ces pays, les droits ne sont pas appliqués. Il faut faire prendre conscience à ces populations que c'est dans leur propre d'intérêt qu'il faut faire respecter ces droits ; - En matière de représentation : stimuler un débat sur les moyens de renforcer la participation à la société des groupes victimes de discrimination ainsi qu'une participation équilibrée entre hommes et femmes ; - En matière de reconnaissance : faciliter et célébrer la diversité et l'égalité ; - En matière de respect : oeuvrer en faveur d'une société plus respectueuse. Lors de l'Assemblée Générale du mois de novembre dernier, vous avez été élue Vice-Présidente de l'ARE. Quelle va être votre action dans la nouvelle stratégie adoptée par l'ARE pour la période 2007-2012 ? Cette année, l'ARE sera bien évidemment plus active sur la question de l'égalité des chances. Au niveau de l'égalité des chances femmeshommes, nous aurons dorénavant deux réunions au lieu d'un seule réunion annuelle précédemment. L'ARE se réjouit de la création à Vilnius (Lituanie) de l'Institut européen de l'égalité femmeshommes, doté d'un budget de 52,50 millions d'euros pour la période 2007-2010. Un Forum d'expert(e)s sera créé en tant qu'organe à part de l'Institut européen, auquel l'ARE essaiera de participer. Pour ma part, je vais réunir les Régions francophones pour une réunion de travail afin de souligner leur rôle au sein de l'ARE. J 11 Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE © ARE Vice-Présidente de l'ARE Présidente du Groupe de Travail sur l'Égalité des Chances Vice-PPrésidente de la Région Île-dde-FFrance (F) COMMISSION 3 CULTURE, ÉDUCATION, COOPÉRATION INTERRÉGIONALE Culture, Éducation & Formation, Jeunesse, Médias & Technologie de l'Information, Coopération interrégionale et internationale Objectifs Promouvoir la diversité dans les Promouvoir la modernisation et domaines de la culture, des médias et de l'éducation et garantir que le point de vue régional, concernant les politiques culturelles, éducatives et audiovisuelles, soit pris en compte dans les politiques européennes Mettre en œuvre la démocratie à travers la diversité, par la promotion de la diversité culturelle et linguistique comme une richesse et par la sensibilisation des citoyens l'internationalisation de la gouvernance régionale et établir des liens entre les activités des régions européennes et celles de leurs homologues sur d'autres continents Améliorer la participation des jeunes en leur fournissant une plateforme pour échanger avec les politiques sur des sujets qui leur importent, afin d'encourager leur engagement politique dans l'ARE, leur région respective et en Europe Présidente Mag. Johanna Mikl-Leitner (Niederösterreich - A) Vice-Président Béla Bokor (Baranya - H) Sous-C Commission Culture Sous-C Commission Education/Formation Sous-C Commission Jeunesse Groupe de Travail "Patrimoine culturel" Groupe de Travail "AGCS & Services" Groupe de Travail "Relations internationales" Secrétariat de la Commission 3 - Policy coordinator : Martin Mühleck - Assistant Policy coordinator : Doris Materne - Assistant (Commissions 1 & 3) : Araceli Gómez Johanna Mikl-Leitner Présidente de la Commission 3 Ministre pour les Femmes, la Famille et les Générations (Niederösterreich - A) © ARE Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 12 Quel bilan pouvez-vous faire des travaux de votre Commission ? La Commission a relevé le défi concernant des dossiers à enjeux majeurs : les Services, les aides d'État, la Directive "Télévision sans frontières" et la Convention de l'UNESCO sur la protection de la diversité culturelle. Notre action a été couronnée de succès, même si nous n'avons pas été suivis dans toutes nos revendications. Le fait de ne pas considérer la culture comme une marchandise - revendication établie lors de nos conférences des ministres régionaux initiées par Liese Prokop - se reflète dans la version actuelle de la Constitution qui stipule l'unanimité lors de la conclusion d'accords commerciaux internationaux portant sur des services culturels. Une autre réussite est l'adoption de la Convention de l'UNESCO. Je tiens également à mentionner nos initiatives propres qui, pour ne mentionner que le "Concours pour la Région européenne la plus ouverte aux Jeunes", constituent une valeur constante de notre travail. Outre le fait d'être une excellente opportunité pour exposer les bonnes pratiques de démocratie participative et l'action régionale en faveur des jeunes, ce concours a été le point de départ pour l'association systématique des jeunes à tous les domaines politiques de l'ARE. Ainsi, ont-ils pu récemment rencontrer la Commissaire européenne Wallström. Nous exploiterons également une étude concernant l'utilisation des TIC par les différents niveaux scolaires. Ses enseignements formeront une partie des réflexions que nous approfondirons lors d'une conférence sur le rôle des Régions et l'impact, les défis et les opportunités pour les jeunes par rapport aux médias et TIC. Quelles sont les nouvelles priorités pour la période 2007-2012 ? L'actuelle structure des Sous-Commissions et groupes de travail est tout à fait représentative des thèmes et suffisante pour les assumer, en coordination avec le Secrétariat de la Commission. Si d'autres besoins devaient surgir, la Commission est libre d'adapter ses structures internes. Toutefois, pour garantir une meilleure représentation vis-à-vis de l'extérieur, je proposerai la mise en place de nouvelles Vice-Présidences. Une partie de nos nouvelles priorités est constituée par l'activité que nous reprenons de l'ancienne Commission A, à savoir la coopération interrégionale et internationale. En matière de culture, nous lançons deux nouveaux réseaux. Celui concernant le patrimoine culturel vise sa préservation, restauration et exploitation non-intensive en vue du développement régional ainsi que l'échange concernant le savoir-faire, les financements et les méthodes. De son côté, une initiative "théâtres" se penchera sur les financements, l'échange de troupes et la mise en oeuvre de projets communs. Quant à l'éducation, notre prochaine conférence des ministres régionaux examinera les relations entre l'éducation, l'innovation et la réussite économique des régions. Elle s'intéressera aussi au rôle des lettres, discipline aujourd'hui menacée en Europe. Pour répondre à ses priorités, quels ont été les changements opérés dans la structure de la Commission et comment travaillez-vous sur une telle diversité de sujets ? Quelle est votre vision de l'Europe et du "fait régional" ? Une Europe démocratique et ouverte à tous les niveaux, où la Région se fait le trait d'union et l'avocat concernant des demandes et les droits de ses citoyens en matière de diversité culturelle, d'éducation et formation, d'emploi etc. Ce rôle des Régions sera parfaitement reconnu par les institutions européennes qui les impliqueront dans toutes les décisions les concernant directement. Sur ce terrain, il reste des progrès à faire … J Marie-Françoise Muller Présidente du Groupe de Travail Relations Internationales Vice-PPrésidente chargée de l'Europe, de l'international et de la coopération décentralisée (Région Bourgogne - F) © Région Bourgogne Des visites, ayant pour objectifs de mieux connaître le fonctionnement pratique des projets du PNUD et de s'assurer de l'adéquation du cadre ART seront régulièrement organisées (en Serbie, au Maroc...). Marie-Françoise Muller et Jamila Hassoune dans sa petite librairie de Marrakech Quelles sont les activités du Groupe de Travail que vous présidez ? Aujourd'hui, il est organisé en trois volets : - la contribution des régions aux Objectifs du Millénaire pour le Développement définis par l'Organisation des Nations Unies (Réseau Solidarité Internationale) ; - la défense des intérêts des Régions méditerranéennes ; - les coopérations avec des Régions d'Europe de l'Est. Sur le premier volet, je voudrais souligner qu’un point important concerne la coordination des Régions membres sur des projets précis dans le cadre notamment de l'initiative "Appui aux Réseaux Territoriaux" (ART) du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Quelles sont les priorités définies dans la nouvelle stratégie pour 2007-2012 ? Jusqu'en 2006, le groupe de travail, alors dénommé Partenariat Régional, s'est penché sur les questions juridiques et institutionnelles de la coopération interrégionale. En 2003, il a publié un Rapport montrant le manque de coordination et de mutualisation des moyens entre les Régions sur les projets. Dès lors, il a examiné les nouveaux instruments de la coopération lancés par l'UE et a rédigé les positions de l'ARE, notamment sur l'Instrument européen de Voisinage et de Partenariat et sur le Groupement européen de coopération territoriale (GECT). Suite à la signature d'un accord de principe entre l'ARE et le PNUD en 2004, les Régions membres du groupe de travail ont exprimé leur volonté d'étudier ensemble les possibilités de coopération en matière d'aide au développement. L'Europe existe et nous devons travailler collectivement, et ce à plusieurs niveaux : celui des associations nationales représentant les Régions, comme l'Association des Régions de France (ARF) dans mon pays, et celui de l'ARE (avec des régions européennes). Ce sujet est devenu un des principaux volets des travaux actuels. Un réseau Solidarité Internationale * a été lancé à Dijon, le 16 octobre 2006. Ce changement a été acté lors de la restructuration de l'ARE, en novembre 2006. Le groupe s'intitule désormais Relations Internationales. Pour moi, il s'agit d'un premier pas vers une solidarité raisonnée, construite, cohérente. Pourquoi jouez-vous ce rôle au sein de l'ARE ? Je pense que nous ne pouvons pas, en tant qu'institution, rester indifférents aux inégalités omniprésentes dans le monde, et que nous avons le devoir d'agir ensemble pour les combattre. En ce qui me concerne, ces échanges m'ont fait rencontrer de nombreuses personnes qui m'ont beaucoup appris. Je pense, par exemple, à Jamila Hassoune, qui va à la rencontre des familles dans les villages du Maroc. Avec la caravane Civique, des conteurs font rêver les enfants avec leurs histoires, leur montrent des livres et leur en offrent. La caravane apporte aussi des informations sur la contraception pour les mères, sur la façon de se protéger contre le sida, sur les risques de la grande ville… J * Les Régions membres : Açores (P), Auvergne (F), Bourgogne (F), Bruxelles-Capitale (B), Campania (I), Essex (UK), Genève (CH), Hedmark (N), Jura (CH), Valencia (E) COMITÉS PERMANENTS "Affaires institutionnelles" Le Comité permanent "Affaires institutionnelles" a été créé pour conseiller le Bureau en matière de bonne gouvernance, de régionalisme et de subsidiarité. Tous les membres de l'ARE peuvent en faire partie. L'un des Vice-Présidents de l'ARE en assume la responsabilité globale et les membres du Bureau sont en charge des sujets spécifiques, afin de garantir une responsabilité politique. - Veiller à une plus grande implication des Régions et, partant, des citoyens, dans les processus de prise de décision européens ; - Garantir l'application du principe de subsidiarité ; - Assurer que les meilleures conditions possibles soient mises en place pour permettre le développement de la démocratie régionale dans tous les pays européens ; - Promouvoir les questions relatives à la jeunesse et à l'égalité des chances dans tous les domaines de la gouvernance régionale. Les priorités - Promouvoir le développement d'une gouvernance régionale innovante, responsable, participative et d'inclusion ; - Aider les régions à combler le fossé entre les institutions européennes et les citoyens ; Le Comité permanent se réunit avant chaque réunion du Bureau, vis-à-vis duquel il est responsable. Le Bureau entérine ensuite, sur le plan politique, les actions à entreprendre. Structure Président Peter Straub (Baden-Württemberg - D) Vice-Président Lars-Gerhard Westberg (Västra Götaland - S) Vice-Président Roy Perry (Hampshire - UK) Secrétariat - Director of the Brussels office : Joanna Benfield - Committee Assistant : Stephanie von Hayek "Suivi et Évaluation" 1. Assurer le suivi et évaluer les activités menées par l'ARE Le Comité définit des critères d'évaluation adaptés à l'ARE pour identifier les forces et les faiblesses du travail des Commissions et programmes. 2. Développer une stratégie afin d'accroître le nombre de membres actifs Lors de ses deux réunions annuelles, le Comité définira une stratégie afin d'augmenter l'impact des campagnes d’adhésion ciblées déjà mises en œuvre. Un suivi des opportunités de financement au niveau européen sera assuré, de même qu'un suivi des priorités 2007-2012. © ARE Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 14 Ce Comité permanent assure le suivi du Plan stratégique de l'ARE, donne les impulsions nécessaires pour développer les adhésions et évaluer l'impact des actions menées par les Commissions et les Programmes. Il permet aux Régions membres de prendre une part active aux décisions déterminantes pour leur avenir. Le Comité se réunit avant le Bureau, auquel il soumet ses propositions d'action. Ses priorités seront structurées par les deux grands axes suivants : Structure Président Brian Greenslade (Devon- UK) Secrétariat - Policy Officer : Laurianne Krid EURODYSSÉE 1er programme d'échange européen pour les jeunes Premier programme de l'ARE mis en place en 1985, Eurodyssée vise à améliorer les chances des jeunes Européens à intégrer le marché du travail en leur offrant la possibilité d'acquérir une expérience professionnelle à l'étranger. Il est, depuis 22 ans, un programme modèle de mobilité professionnelle des jeunes qui a inspiré tous les programmes apparus depuis. Après la Franche-Comté (F) puis la Wallonie (B), qui ont très efficacement géré le programme, les Açores (P) ont pris le relais pour un mandat de 2 ans (2007-2008). Président Carlos Manuel Martins do Vale César Président de la Région Autonome des Açores (P) Secrétaire du Programme Eurodyssée Rui Jorge Leite de Bettencourt Directeur régional de la Région Autonome des Açores (P) Régions membres - Belgique : Bruxelles-Capitale, Wallonie - Croatie : Istria - France : Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Île-de-France, Limousin, Picardie, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes - Géorgie : Adjara - Allemagne : Baden-Württemberg - Norvège : Akershus - Portugal : Açores, Madeira - Roumanie : Caras-Severin, Harghita, Hunedoara, Tulcea - Espagne : Castilla y León, Catalunya, Murcia, Valencia - Suisse : Jura, Ticino, Valais - Le programme est ouvert aux jeunes de 18 à 30 ans, demandeurs d'emploi ou jeunes diplômés vivant dans une des Régions partenaires - Depuis sa création, quelque 10 000 jeunes ont bénéficié de stages dans le cadre d'Eurodyssée - Les stages sont organisés et financés par les Régions d'accueil. Vingt-sept régions participent actuellement à ce programme Carlos Martins do Vale César Vous avez, pour 2007 et 2008, la charge de la présidence du programme Eurodyssée. Pourquoi cet engagement ? Dans quelle vision de la construction européenne et de l'Europe des Régions s'insère votre présidence ? Cinq éléments de la réalité européenne et régionale expliquent pourquoi les Açores envisagent, avec beaucoup d'enthousiasme, la présidence d'Eurodyssée. Le premier est la vision d'une Europe unie, libre et développée que nous défendons, comme beaucoup d'autres, de l'Oural à l'Atlantique - c'est-à-dire de Samara aux Açores - et qui est celle de l'Assemblée des Régions d'Europe, promotrice d'Eurodyssée. Un deuxième élément de compréhension de l'importance que nous accordons à la présidence d'Eurodyssée repose sur la perception que l'on peut avoir de la signification, de la portée et du potentiel d'un organisme de l'Europe des Régions tel que l'ARE. Le troisième élément qu'il convient de retenir est la situation de l'Europe aujourd'hui, dans ses deux dimensions : l'élargissement et l'efficacité des stratégies de sa consolidation, l'Europe de l'emploi et de la compétitivité, et par conséquent l'efficacité des stratégies pour développer l'emploi ainsi que le professionnalisme des jeunes Européens. Voici la problématique à laquelle Eurodyssée entend répondre. Le quatrième élément de compréhension est ce que représente aujourd'hui Eurodyssée, programme modèle et emblématique depuis 22 ans. Dirigé d'abord par la Région française de Franche-Comté puis par la Région belge de Wallonie, Eurodyssée permet la mobilité de centaines de jeunes par an et implique des dizaines de Régions européennes. Ce programme est un exemple probant de l'efficacité de l'approche régionale dans la construction européenne. J'en arrive au cinquième élément : les Açores ont, dans ce contexte, le désir d'exercer un rôle stratégique dans la construction de l'Europe des Régions. Quelles sont vos priorités pour ces deux ans ? Nos priorités sont liées à ce rôle stratégique qu'Eurodyssée doit jouer dans la construction de l'Europe des Régions, reliant jeunes, compétences et emploi. Pour ce faire, nous voulons : élargir Eurodyssée à de nouvelles Régions de l'ARE et augmenter le nombre de stagiaires, rendre les stages plus accessibles et améliorer encore leur qualité, optimiser l'information des jeunes, des entreprises et des Régions, renforcer l'efficacité du programme et le réseau de coopération interrégionale, et, surtout, continuer à donner aux Régions un outil performant de mobilité professionnelle pour leurs jeunes et leurs entreprises. J 15 Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE © Région des Açores Président des Açores (P) Président du programme Eurodyssée UNIVERSITÉ D’ÉTÉ L'Université d'été est un forum annuel d'échange d'expériences dans le domaine du développement régional en Europe Les objectifs du programme : © ARE Faciliter un échange d'expériences et de bonnes pratiques entre les Régions sur des sujets d'intérêt commun ; Donner l'occasion aux représentants régionaux de construire des réseaux avec leurs homologues des quatre coins de l'Europe ; Fournir aux Régions des nouveaux États membres de l'UE et des pays en phase de pré-adhésion, une expérience de premier plan, des informations sur la mise en œuvre des politiques européennes et les outils nécessaires à un développement régional efficace ; Promouvoir la démocratie régionale en Europe et la mise en œuvre du principe de subsidiarité ; Encourager la coopération interrégionale Est-Ouest. Chaque année, l'organisation de l'Université d'été de l'ARE est confiée à une Commission organisatrice composée de Régions membres de l'ARE, chacune contribuant financièrement à l'événement et proposant des orateurs. La Région d'accueil est responsable de l'organisation logistique de l'événement, sous la houlette de la Commission organisatrice. Pendant la période 2007-2012, l'ARE fera de l'Université d'été un événement de formation ciblée qui donnera aux participants un ensemble de compétences concrètes dans un domaine différent chaque année. UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DES JEUNES L'Université d'été des jeunes a été créée en 2001 pour permettre à des jeunes intéressés par la politique régionale, de se rencontrer, de partager leurs expériences et d'avoir l'occasion d'échanger des idées avec les politiciens et responsables régionaux qui participent à l'Université d'été. Elle rassemble des jeunes de 18 à 24 ans, venus de toute l'Europe afin d'échanger des expériences sur des sujets d'intérêt commun. Les objectifs du programme : Améliorer les capacités des jeunes et leur offrir davantage de possibilités de contribuer activement à la politique régionale ; Permettre à des jeunes venus des quatre coins d'Europe et s'intéressant à la politique régionale d'échanger des idées et des expériences ; Permettre aux jeunes d'établir des contacts avec des représentants régionaux et avec d'autres jeunes partageant des intérêts similaires. Les groupes ciblés par l'Université d'été des Jeunes de l'ARE sont des jeunes impliqués dans des conseils locaux ou régionaux de la jeunesse, des jeunes fonctionnaires et politiciens, des membres d'associations politiques pour les jeunes, des membres actifs d'ONG et des jeunes s'intéressant à la politique régionale. Les participants à l'Université d'été des jeunes sont désignés et parrainés par leur Région. L'Université d'été des Jeunes se déroule en parallèle de l'Université d'été de l'ARE, ce qui permet de fructueux échanges d'expériences entre les participants de l'une et de l'autre université. Pendant la période 2007-2012, l'Université d'été des jeunes s'attachera à sensibiliser les jeunes aux questions prioritaires identifiées par l'ARE. Par ailleurs, l'Université d'été des jeunes sera l'un des principaux outils pour mener l'initiative d'intégration de la jeunesse de l'ARE à bien. Et elle accueillera les élections annuelles de l'équipe jeunesse de l'ARE. © ARE Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE 16 Thème de l'Université d'été & Université d'été des Jeunes 2007 : le développement durable - Devon-UK, 26 août - 1er septembre ÉQUIPE JEUNESSE © ARE Composition Dès 2004, l'ARE a voulu formaliser et assurer le rôle central de la jeunesse au cœur de ses activités politiques. C'est ainsi qu'elle a adopté, lors de son Assemblée Générale de Vienne, une résolution visant à faciliter l'engagement des jeunes dans ses travaux. Cette résolution suggérait de créer une "Équipe jeunesse" qui serait responsable du suivi de l'intégration des politiques en faveur de la jeunesse dans le travail de toutes les structures de l'ARE. L'Équipe Jeunesse est aujourd'hui une équipe permanente au sein de laquelle les jeunes représentants élus échangent et coopèrent avec les responsables politiques. Son mandat est de deux ans, mais elle est renouvelée annuellement par moitié. Rencontres et rapports se font notamment chaque année à l'occasion de deux événements fixes : l'Université d'été des Jeunes et l'Assemblée Générale de l'ARE. - 8 jeunes représentants élus parmi 16 candidats participant à l'Université d'été des Jeunes (1 par zone géographique et par sexe) - 6 représentants désignés par les Commissions de l'ARE (2 par Commission) - 6 représentants de la Sous-Commission pour la Jeunesse L'Équipe Jeunesse et la Sous-Commission pour la Jeunesse partagent la responsabilité de l'Université d'été des Jeunes et coopèrent étroitement avec son Comité d'organisation pour sa préparation. Elle est aussi le lien entre les Conseils des jeunes locaux, régionaux et nationaux et l'ARE. Anna Kajava Présidente de l'Équipe Jeunesse Représentante de la Région Etelä-K Karjala (FIN) Quels sont les grands objectifs que vous vous fixez pour les années à venir ? Vous avez 20 ans et vous êtes la toute nouvelle Présidente de l'Équipe Jeunesse. Pourquoi cet engagement ? En 2005, j'étais membre du Conseil des jeunes de ma ville, Lappeen Ranta en Finlande, et nous avions entendu parler de l'Université d'été des jeunes organisée par l'ARE. Le Conseil régional a demandé à notre Conseil des jeunes d'y participer. J'ai tout de suite été enthousiasmée par cette idée. L’ARE a véritablement lancé notre Équipe Jeunesse, sur les bases de décisions prises antérieurement. L'Équipe Jeunesse travaillait avec un coordinateur de la Sous-Commission Jeunesse, et cela fonctionnait bien. Mais, en 2006, nous avons décidé d'essayer une nouvelle façon de travailler, en nommant un Président. Mon grand intérêt pour les questions relatives à la jeunesse Notre principal objectif est d'inciter les jeunes des Régions à travailler ensemble sur des projets et des activités. Jusqu'ici, chacun menait des projets dans son coin. Nous avons souvent les mêmes centres d'intérêts et les mêmes préoccupations. En créant un réseau de coopération interrégionale, nous serons plus forts et plus efficaces, et l'impact au niveau européen sera bien plus grand auprès des décideurs et hommes politiques. Grâce à ces coopérations, un même projet pourra être implanté dans différentes parties de l'Europe. Quel est votre sentiment sur la situation des jeunes aujourd'hui en Europe ? Se sentent-ils Européens ? La position des jeunes en Europe s'est largement améliorée, mais il reste beaucoup à faire dans certains domaines, par exemple la santé, l'égalité des chances… Je crois qu'il est important que les responsables politiques prennent davantage en compte la perspective des jeunes lorsqu'ils traitent des sujets d'actualité. Il ne faut pas qu'ils l'oublient, mais de leur côté les jeunes doivent réellement s'emparer de ces thèmes déterminants pour leur avenir. Les politiques disent souvent "les jeunes sont l'avenir" : c'est un cliché. Mais saisir les opportunités, c'est créer les conditions de l'action. Je crois que les Régions représentent un bon niveau pour aider les jeunes à saisir ces opportunités, étant donné que les gouvernements nationaux nous sont beaucoup moins accessibles. Il faut que les jeunes investissent les conseils dans les Régions et les Villes et que les politiques leur demandent concrètement et directement ce qu'ils souhaitent ou ce qu'ils pensent de telle ou telle politique. Dans mon Conseil des jeunes par exemple, une réelle interaction s'est instaurée avec les élus à force d'écoute mutuelle et de dialogue. Voici ce que l'Équipe Jeunesse de l'ARE entend insuffler à toutes les Régions européennes. Sans parler de l'existence d'un vrai sentiment européen chez les jeunes, je crois qu'un sentiment diffus d'appartenance est présent. Peutêtre cela traduit-il tout simplement les difficultés à cerner le terme 'européen' : parlonsnous du continent, des institutions européennes ou des peuples ? Tout dépend en fait du contexte : nous nous sentons européens lorsque nous partageons un événement international, ou encore lorsque nous changeons de continent : là nous disons volontiers "je suis Européen". J 17 Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE © Maud Vuillardot/Régions Magazine m'a poussée à poser ma candidature à ce poste, et j'ai eu la joie d'être élue. Le programme Centurio Interreg III C s'est achevé en décembre 2006. Il rassemblait, sous la conduite de l'ARE, 48 Régions partenaires issues de 22 pays européens, autour de 3 domaines clés du développement régional : le tourisme de qualité et durable, la protection de l'environnement et le développement économique durable. Entre 2004 et 2006, il a bénéficié d'un soutien financier du programme Interreg de l'UE. Cette plateforme interrégionale a été l'occasion pour les Régions partenaires d'échanger leurs expériences. Dans la nouvelle période de programmation 2007-2013, les structures de coopération interrégionale ont changé et font désormais partie d'une nouvelle coopération territoriale européenne constituant un objectif à part entière de l'UE. L'ARE souhaite à présent rassembler des groupes de Régions (5 à 10) autour de projets concernant deux dimensions de la nouvelle politique de coopération interrégionale de l'UE particulièrement d'importance pour les Régions, à savoir l'économie de l'innovation et de la connaissance et la prévention des risques en matière environnementale. Le programme Centurio poursuivra par ailleurs sa mission traditionnelle d'échanges de fonctionnaires et responsables politiques entre les Régions européennes. © ARE CENTURIO Tribune de la 4e Conférence Centurio à Valencia - 19-21 avril 2006 "Innovative Public Private Partnerships: regional success models" Qui fait quoi ? CONGRÈS DES POUVOIRS LOCAUX ET RÉGIONAUX DE L'EUROPE (CPLRE) ASSEMBLÉE DES RÉGIONS D'EUROPE (ARE) COMITÉ DES RÉGIONS (CdR) 1985 : L’ ARE est créée par 47 Régions européennes et 9 organisations interrégionales. 1994 : Le Traité de Maastricht créé le CdR. 1994 : Le CPLRE est créé, succédant à la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe. Création 1990 : L'ARE demande la création d'un organe représentant les Régions au sein de l'Union européenne et d'une représentation régionale propre au sein du Conseil de l'Europe. Structure L'ARE est une association représentant directement les aspirations de ses membres. Le CdR est un organe consultatif des Institutions de l'UE. Le CPLRE est un organe consultatif du Conseil de l'Europe. Elle regroupe uniquement des Régions sur le principe de l'adhésion libre. Aucune séparation n'est faite entre la représentation régionale et locale. Ses membres sont nommés par le Conseil de l'UE sur proposition des États membres. Il regroupe les collectivités régionales et locales de la Grande Europe. Une Chambre des Régions distincte a été créée. Ses délégués sont désignés par les gouvernements. Au sein du CdR, les groupes politiques jouent un rôle important notamment dans la composition des commissions. Bien que les groupes politiques n'aient pas un rôle aussi fort qu'au sein du CdR, le CPLRE est organisé par délégation nationale et groupe politique. Il est consulté par la Commission européenne sur des problématiques touchant les niveaux local et régional. Il n'a qu'un avis consultatif. Il peut aussi adopter des résolutions sur des questions politiques. Il conseille le Conseil des Ministres et l'Assemblée au Conseil de l'Europe sur tous les aspects de la politique locale et régionale. Membres Rôle Il n'existe pas de découpage en groupes politiques au sein de l'ARE. L'objectif unanime de ses membres est la promotion du régionalisme en Europe. Son indépendance, notamment financière, lui permet d'adopter des positions fortes, et elle peut aborder tous les domaines politiques pertinents pour elle. Points de convergence www.aer.eu II existe une réelle complémentarité entre les trois organismes, qui tendent vers le même but : faire entendre la voix des Régions en Europe et accroître leur participation au sein des Institutions européennes. La création du CdR et du CPLRE prouve la prise de conscience et l'acceptation par toutes les Institutions européennes de l'importance du principe de subsidiarité et de la nécessité d'inclure le niveau régional dans le processus décisionnel européen. Le CdR, le CPLRE et l'ARE peuvent aujourd'hui s'épauler afin de faire mettre en application leurs initiatives respectives. Secrétariat Général 6 rue Oberlin F-67000 Strasbourg Tél : +33 (0)3 88 22 07 07 Fax : +33 (0)3 88 75 67 19 E-mail : [email protected] Site : www.aer.eu Bureau de l'ARE à Bruxelles Bureau de l'ARE à Alba Iulia 2, Place Sainctelette B-1080 Brussels Tél : +32 2 421 82 11 Fax : +32 2 421 87 87 E-mail : [email protected] II C Bratianu square nr. 11 RO-510118 Alba Iulia Tél : +40 258 81 33 80 Fax : +40 258 81 33 25 E-mail : [email protected] TDF, a partner of television and radio networks, telecommunications operators and local authorities, is a benchmark audiovisual, mobile telephony and high-speed Internet operator and service provider. TDF services - analogue and digital television and radio broadcasting, multimedia services, deployment, maintenance and management of telecommunications networks - are based on recognised know-how, over 7,500 Hertzian sites, the teams' proximity and quality customer service. With its eyes on the future, the group plays an energetic role in Europe in the convergence between audiovisual and telecommunications and is a major partner in the development and construction of digital facilities and infrastructure on the local level. Le Groupe TDF en Europe TDF Group in Europe France : TDF SA, Antalis TV, Cognacq-Jay Image, Mediamobile, Sofratev, SmartJog, HDRR, TV-Radio.com, Visual TV Monaco : MCR Espagne / Spain : Axion Pologne / Poland : PSN Estonie / Estonia : Levira Finlande / Finland : Digita Et 24 tours aux Pays-Bas. And 24 towers in Netherland. Radio - Radio TDF diffuse en France par voie hertzienne, depuis près de 4 000 sites, 14 000 fréquences TV pour ses clients nationaux et régionaux. Précurseur de la TNT en Europe, TDF a lancé en France les premiers services de télévision numérique terrestre en janvier 2005 depuis la tour Eiffel. La TNT couvre aujourd'hui 68 % de la population. TDF assure le transport et la diffusion de la radio partout en France 24h/24 et 7j/7 depuis les studios des radios jusqu'aux auditeurs en FM, FM Synchrone, AM (ondes courtes, moyennes et longues), et en radio numérique sur plus de 4 200 fréquences. TDF compte plus de 300 clients des secteurs privé et public ainsi que de nombreuses radios régionales et radios d'autoroutes. In France, TDF broadcasts 14,000 TV frequencies on Hertzian channels from nearly 4,000 sites for its national and regional customers. In January 2005, TDF, a DTT trailblazer in Europe, launched France's first digital terrestrial television services from the Eiffel Tower. The DTT cover is now 68%. TDF carries and broadcasts radio from studio to listener throughout France 24/7 in FM, synchronous FM, AM (short, medium and long waves) and digital on over 4,200 frequencies. It boasts over 300 private and public sector customers, including many regional radio channels and motorway radio channels. Les services multimédias Multimedia services Cognacq-Jay Image et Visual TV proposent une gamme de prestations techniques de la production à la diffusion des images : tournage en vidéo mobile et en plateaux, régies de diffusion, archivage numérique, transport et vidéo à la demande, etc. Télécommunications Telecommunications TDF conçoit, déploie et exploite des réseaux et infrastructures télécoms pour les opérateurs de téléphonie mobile ou fixe, pour les fournisseurs d'accès internet ou encore pour les forces de sécurité nationale, les régies de transports, les sociétés d'autoroutes et les collectivités locales. © TDF Partenaire des télévisions, radios, opérateurs de télécommunications et collectivités locales, TDF est un opérateur et un prestataire de services de référence dans les domaines de l'audiovisuel, de la téléphonie mobile et du haut débit. Diffusion analogique et numérique de la télévision et de la radio, services multimédias, déploiement, maintenance et gestion de réseaux de télécommunications : les services de TDF s'appuient sur une expertise reconnue, un parc hertzien de plus de 7 500 sites, une proximité des équipes, et un service clients de qualité. Tourné vers l'avenir, le Groupe s'affirme au plan européen comme un acteur dynamique de la convergence entre audiovisuel et télécommunications, et un partenaire majeur de l'aménagement numérique des territoires. Télévision - Television Le Pic du Midi de Bigorre est situé à plus de 2 800 mètres d'altitude. Il couvre en télévision une population de 2,2 millions d'habitants répartis sur 10 départements de l'hexagone TDF développe et propose à ses clients audiovisuels des services de diffusion de leurs programmes sur internet, via sa filiale TV-Radio.com. A travers sa filiale Mediamobile, TDF commercialise sous la marque V-Trafic un service d'information trafic pour terminaux fixes, mobiles et embarqués. SmartJog est spécialisée dans la transmission sécurisée de programmes audiovisuels à travers le monde. Cognacq-Jay Image and Visual TV offer a range of technical services from production to broadcast: mobile video and studio shooting, broadcast departments, digital storage, interactivity, dynamic visual identity, transport, VOD, etc. Via its TV-Radio.com subsidiary, TDF develops and offers its audiovisual customers broadcasting services for their programs on Internet. Through its Mediamobile subsidiary, TDF sells a traffic news service under the V-Trafic brand name for land, mobile and embedded terminals. SmartJog specialises in the secured transmission of audiovisual programs worldwide. TDF designs, deploys and operates telecommunications networks and infrastructures for land-based and mobile telephony operators, Internet access providers, national security forces, public transportation authorities, motorway companies and local authorities. Innovation - Innovation TDF contribue aux évolutions des technologies et au lancement de nouvelles normes. Elle a notamment travaillé sur le DVB, la TNT, le DAB, le DRM, le DVB-H, le WiMAX, etc. TDF is involved in many European development programs, technological breakthroughs and the launch of new standards. In particular, it has worked on DVB, DTT, DAB, DRM, DVB-H, WiMAX, etc. TDF 10 rue d'Oradour sur Glane 75732 Paris cedex 15 - France Tel. 33 (0)1 55 95 10 00 Fax 33 (0)1 55 95 20 00 www.tdf.fr