L`Assemblée des Régions d`Europe

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L`Assemblée des Régions d`Europe
RÉGIONS MAGAZINE
LE TRIMESTRIEL DES ÉLUS ET RESPONSABLES RÉGIONAUX
L’Assemblée des Régions d’Europe
www.aer.eu
LE MOUVEMENT POLITIQUE
DES RÉGIONS
2ème Congrès de l’ARF
Une nouvelle régionalisation
Hors-Série
Hans-Gert Poettering
Nouveau président
du Parlement européen
2007, année européenne de
l’égalité des chances pour tous
GE Energy signe la Charte de la Diversité
avril 2007
ÉDITORIAL
SOMMAIRE
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.3
HORS SÉRIE ARE
Dossier réalisé par Maud Vuillardot
Riccardo Illy, Président de l'ARE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.4
Klaus Klipp, Secrétaire Général de l'ARE . . . . . . . . . . . . . . . . .p.6
Commission 1, Économie et Développement Régional . . . . . . .p.8
Onno Hoes, Président de la Commission 1 . . . . . . . . . . . . . . . . .p.8
Commission 2, Politique Sociale et Santé Publique . . . . . . . . . .p.9
Constantin Ostaficiuc, Président de la Commission 2 . . . . . . .p.10
Égalité des Chances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.11
Michèle Sabban, Vice-Présidente de l'ARE . . . . . . . . . . . . . . .p.11
Commission 3, Culture, Éducation, Coopération Interrégionale p.12
Johanna Mikl-Leitner, Présidente de la Commission 3 . . . . . .p.12
Marie-Françoise Muller, Présidente du Groupe de Travail
Relations Internationales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.13
Comités Permanents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.14
Eurodyssée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.15
Carlos Martins do Vale César, Président du programme
Eurodyssée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.15
Université d’Été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.16
Université d’Été des jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.16
Équipe Jeunesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.17
Anna Kajava, Présidente de l'Équipe Jeunesse . . . . . . . . . . . .p.17
Centurio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.18
Qui fait quoi ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.18
Tabula Regionum Europae . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p.20
RÉGIONS MAGAZINE
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ISSN : 0986-1726 - Dépôt légal : Hors-Série Avril 2007
Des Régions fières de l'Europe
Lorsque le Président de l'ARE, Riccardo Illy, nous déclare "Le grand avantage
de l'Europe, en matière de compétitivité, c'est sa diversité", il souligne toute l'ampleur de la tâche qu'il reste à accomplir pour mieux s'enrichir de nos expériences,
du fruit de notre histoire et de la possible mise en commun de projets. Il évoque également la nécessité de rechercher ensemble la méthode qui permettra à la jeunesse
de se former et d'aller conquérir de nouveaux marchés en Asie, en Amérique, ou
en Inde.
Bien sûr que le marché intérieur est le socle de l'Europe. Cependant, afin qu'il le
devienne complètement, il est indispensable d'enlever toutes les barrières et de donner plus de pouvoir aux Régions. Nous disposons maintenant d'un nouvel instrument, le Groupement Européen de Coopération Territoriale qui donne une
reconnaissance légale à la coopération interrégionale et intègre de facto les autorités
locales ou régionales de pays candidats à l'Union européenne.
Klaus Klipp, Secrétaire Général de l'ARE, nous présente la stratégie à long terme
de l'ARE, qui se veut vecteur d'un rapprochement avec les citoyens, par exemple
et concrètement, grâce à des actions en faveur de la jeunesse. Aujourd'hui, les Étatsnations semblent craindre une intégration croissante dans l'Union européenne, qui
serait synonyme de perte de souveraineté. A ce jour, l'activité régulatrice de l'Union
européenne semble prendre le pas sur les valeurs fondamentales de l'Union. Les
différentes structures européennes (Commission, Parlement, gouvernements nationaux) et les acteurs politiques peinent aujourd'hui à fournir une vision politique
féconde pour l'Union européenne. Les Régions et autorités locales, qui appliquent
quotidiennement les règles européennes sont donc les plus à même de proposer une
alternative crédible, qui permette aux citoyens de relever les défis de la mondialisation au sein d'un espace européen protégé.
Michèle Sabban, Vice-présidente de l'ARE, préside, quant à elle, avec élégance et
détermination, le Groupe de Travail sur l'Egalité des Chances. Elle souhaite
atteindre, cette année, quatre objectifs en matière de droit, de représentation, de
reconnaissance et de respect, et nous rappelle que la solution ne s'impose pas que
les jours d'anniversaire, mais que c'est bien quotidiennement que l'Europe se fait.
Cependant, n'oublions jamais que, pour les pères fondateurs de l'Europe, Jean
Monnet, Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi, Paul Henri
Spaak, le projet européen était avant tout un projet de paix. A l'heure de la mondialisation, parler d'Europe, c'est donc parler d'avenir, de croissance, d'emploi pour
tous, et de paix. C'est un rêve qui devient réalité, grâce à cette belle mosaïque de
Régions qui, depuis les troubadours, n'a cessé d'évoluer culturellement mais aussi
économiquement.
Soyons fiers d'être Européens pour mieux affirmer nos identités régionales et servir notre jeunesse.
Henry JURQUET
Consultez RÉGIONS MAGAZINE sur www.erm.lu
ARE
Riccardo Illy
Président de l'ARE
Président de la Région Friuli Venezia Giulia (I)
"Le grand avantage de l'Europe en matière de
compétitivité, c'est sa diversité."
tion qu'elles respectent les principes fondamentaux du Conseil de l'Europe (46 États sont
aujourd'hui membres du Conseil de l'Europe).
Le continent européen offre donc un potentiel
de nouveaux membres à l'ARE, par exemple
dans des pays comme la Russie ou la Turquie.
Dans les années à venir, nos deux objectifs principaux consisteront à trouver de nouveaux
membres et à donner la priorité à la coopération
transfrontalière.
Mais, bien sûr, notre grand objectif est de lutter pour obtenir plus de compétences et de responsabilités pour les Régions.
Quel est le rôle de l'ARE par rapport au Comité des
Régions?
© ARE
Contrairement au CdR et comme je vous le
disais, 70% des Régions membres de l'ARE
viennent des pays membres de l'Union
européenne et 30% de pays non membres. Le
Comité des Régions est une institution consultative de l'Union européenne ayant une représentation à la fois régionale et locale, dont les
délégués sont nommés par les gouvernements
nationaux. L'ARE, quant à elle, est une association, un mouvement politique regroupant
uniquement des Régions.
Le CdR et l'ARE font la promotion du régionalisme, chacun avec ses outils et ses
interlocuteurs, mais collaborent également
étroitement. C'est un atout que le président du
Il y a maintenant plus de deux ans, nous avons
entrepris des changements internes et externes
à l'ARE.
D'un point de vue interne, à compter de cette
année, l'ARE dispose d'une nouvelle structure
de commissions pour mettre en œuvre la stratégie que nous avons adoptée pour les six prochaines années. Ces nouvelles commissions
intégreront les travaux des commissions précédentes et gèreront, de manière transversale, les
nouvelles priorités. Deux nouveaux comités permanents font désormais partie du Bureau, un
Comité sur les Affaires institutionnelles et un
Comité de Suivi et d'Évaluation.
L'ARE travaille également depuis plusieurs
années sur quatre programmes : Université
d'Été, Université d'été des Jeunes, Eurodyssée
et Centurio. Elle continuera à les développer au
cours des six prochaines années, notamment
pour y faire participer plus de Régions.
Quelle est votre vision de l'Europe des Régions ?
L'Europe doit être plus compétitive dans le marché global, tout en favorisant l'intégration et
la cohésion interne. Le grand avantage de l'Europe en matière de compétitivité, c'est sa diversité. Nous devons donc atteindre la
compétitivité par la diversité ; pour ce faire, il
faut que le marché intérieur fonctionne sans
barrières et que les Régions soient plus fortes.
Par ailleurs, il faut dépasser les frontières de
l'Europe. Nous disposons, depuis janvier 2007,
d'un nouvel instrument, le Groupement
européen de coopération territoriale (GECT)
donnant une reconnaissance légale à la coopération interrégionale et intégrant des autorités
locales ou régionales de pays candidats à l'UE.
De surcroît, pour favoriser une réelle intégration, il faut encourager l'utilisation d'une langue
commune, le 'globish' - un anglais adapté à l'Europe - qui est la langue des affaires et celle utilisée par la communauté scientifique et internet.
Mais cela ne veut pas dire que chaque citoyen
européen doive abandonner sa langue et ses
racines. Au contraire, je crois que l'Europe de la
compétitivité doit être trouvée précisément à
travers le pluralisme des identités qui la composent. J
Riccardo Illy (au centre), Manuel Jaén Palacios (à gauche), Délégué du Gouvernement des Îles Baléares à Bruxelles
et Jaume Matas Palou (à droite), Président de la Communauté autonome des Îles Baléares (E)
Il ne faut pas oublier que toutes les Régions
démocratiques du continent européen peuvent
devenir membres de l'ARE (les Régions
membres de l'ARE dépassent donc actuellement
les frontières de l'Union européenne), à condi© ARE
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
4
Vous avez été réélu Président de l'ARE lors de la
dernière Assemblée générale à Palma en
novembre 2006. Quel bilan pouvez-vous faire des
travaux menés par l'ARE ? Qu'est-ce qui pourrait
marquer votre second mandat ?
Comité des Régions, aujourd'hui Michel Delebarre, ait un statut spécial au sein de l'ARE.
ARE
Rappel historique
Le 15 juin 1985, à Louvain-la-Neuve (Wallonie-B),
47 Régions et 9 organisations interrégionales
fondent le Conseil des Régions d'Europe (CRE)
qui deviendra l'Assemblée des Régions d'Europe
en novembre 1987 lors des 2e Assises des Régions
d'Europe à Bruxelles.
Mode de gouvernance
- Une Assemblée Générale qui comprend des
représentants politiques des Régions membres
de l'ARE. Elle décide de la stratégie politique,
vote le budget, décide de la création de Commissions ou de missions spécifiques, ratifie
l'adhésion des membres, etc. Elle élit le Président de l'ARE, les membres de la Présidence et
du Bureau, ainsi que le Secrétaire Général.
© Maud Vuillardot/Régions Magazine
* Selon les statuts de l'ARE, le terme "Région" recouvre par
principe les collectivités territoriales existant au niveau immédiatement inférieur à celui de l'État central et dotées d'une
représentation politique exercée par une assemblée régionale
élue.
Sa mission
L'ARE est le porte-parole politique des Régions
et le partenaire clé des institutions européennes
et internationales en ce qui concerne les questions essentielles de compétences régionales.
L'ARE promeut la diversité des Régions et traduit cette diversité en force. Elle encourage la
subsidiarité et les structures régionales démocratiques. Elle permet aux Régions d'être le lien
essentiel entre l'Europe et ses citoyens.
© ARE
L’ARE est un réseau indépendant de Régions* européennes et la plus
grande organisation de coopération interrégionale de l'Europe élargie. Elle représente plus de 250 Régions appartenant à 32 pays et
14 organisations interrégionales.
- Un Bureau : entre deux Assemblées Générales,
il prend toutes les décisions nécessaires au bon
fonctionnement des activités et coordonne les
travaux des différentes Commissions. Il se réunit au moins deux fois par an. Ses membres sont
élus pour deux ans par l'Assemblée Générale sur
proposition des Régions membres. Il comporte
au moins un représentant régional par pays
représenté au sein de l'ARE.
Adoption du Plan stratégique 2007-2012
Depuis 20 ans, l'environnement dans lequel
l'ARE opère a considérablement évolué : élargissement, débat sur l'avenir du projet européen,
renforcement de l'interrégionalité ont notamment modifié le visage de l’Europe. Les Régions
sont aujourd'hui placées devant de nouveaux
défis que l'ARE doit identifier et relever pour
demeurer leur partenaire ainsi que celui des institutions européennes.
Priorités 2007-2012
Promouvoir la modernisation et l'internationalisation de la gouvernance régionale
Promouvoir l'innovation, la croissance et
l'emploi dans les régions européennes
Relever les défis liés au changement démographique, à la santé, aux migrations et à l'exclusion sociale
Assurer le développement durable et lutter
contre la dégradation de l'environnement
Garantir la démocratie par le biais de la
diversité et promouvoir la diversité des cultures,
des médias et de l'enseignement
Créer un environnement sûr pour les
citoyens
Chacune des priorités définies pour 2007-2012
est "transversale" et sera donc traitée par plus
d'une Commission.
Une nouvelle structure de
Commissions depuis 2007
Commission 1 (Économie et Développement
Régional)
Développement économique régional,
Emploi, Société de la connaissance, Environnement, Énergie, Développement Rural,
Agriculture, Infrastructure et Tourisme
Commission 2 (Politique sociale et Santé
Publique)
Politique sociale, Égalité des chances, Démographie, Santé Publique et Plans d'urgence
Commission 3 (Culture et Éducation, Coopération interrégionale)
Culture, Éducation et formation, Jeunesse,
Médias et technologies de l'information,
Coopération interrégionale et internationale
Deux Comités permanents dépendent directement de lui :
- Le Comité permanent "Affaires institutionnelles" chargé du respect de principes
fondamentaux de subsidiarité, de bonne gouvernance et de démocratie régionale ;
- Le Comité permanent "Suivi et Evaluation" chargé de veiller au respect des priorités
définies dans le plan stratégique.
- Une Présidence qui comprend le Président de
l'ARE, deux Vice-Présidents, le Vice-Président
trésorier et le Président de chaque Commission
de l'ARE. Elle peut se réunir, sur délégation,
entre deux réunions de Bureau. Elle peut
prendre des décisions qui seront soumises au
Bureau suivant.
Sous-Commission : le Président d'un Comité permanent/d'une Commission peut mettre en place,
pour au moins deux ans, les Sous-Commissions
jugées nécessaires pour réaliser le travail de la
Commission permanente durant son mandat.
Groupe de travail : les groupes de travail seront
formés sur une base de missions ponctuelles à
accomplir pour traiter de nouveaux sujets apparaissant dans les activités des Commissions.
Les questions afférentes à la jeunesse, à l'égalité
des chances et à la coopération interrégionale,
considérées comme très importantes pour les
activités de toutes les Commissions, ont désormais une dimension transversale.
5
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
Assemblée Générale de Palma de Mallorca
les 9 et 10 novembre 2006
ARE
Klaus Klipp
Secrétaire général de l'ARE
"Ce qui est nouveau aujourd'hui à l'ARE,
c'est que, pour la première fois, nous avons défini
notre propre stratégie d'actions à long terme."
Ensuite, ce qui est nouveau aujourd'hui à
l'ARE, c'est que, pour la première fois, nous
avons défini notre propre stratégie d'actions à
long terme.
Enfin, l'autre grand changement concerne la
question des Affaires institutionnelles. Dans
l'ancienne structure, elle était traitée dans une
Commission à part. Aujourd'hui, elle fait l'objet d'un Comité permanent au sein du Bureau.
Elle est devenue le cœur même de l'ARE.
© ARE
Comment sont prises les décisions au sein de
l'ARE ?
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
6
Lors de l'Assemblée générale de Palma, vous avez
été reconduit comme Secrétaire général de l'ARE.
En quoi consiste exactement votre fonction ?
La fonction de Secrétaire général consiste à
assurer le fonctionnement du Secrétariat avec
les responsables des Commissions, des programmes et des projets que nous gérons. Il s'agit
également d'assurer le fonctionnement du
réseau qu'est l'ARE. Ses membres sont, en effet,
des membres actifs qui s'impliquent réellement
dans les projets et qui ont un rôle de lobbying
au sein de notre association.
Qu'est-ce qui a changé véritablement dans la nouvelle structure mise en place au début de cette
année ?
Tout d'abord, j'attire votre attention sur le fait
que, avant l'adoption de notre nouvelle stratégie et le changement de structures, nous avions
envoyé un questionnaire à chacun de nos
membres. Deux éléments en sont ressortis : premièrement, nous avons observé qu'il y avait
deux volets différents dans l'engagement de nos
membres, l'un politique et l'autre plus pratique,
concret. Certains de nos membres semblent très
actifs dans les deux, d'autres plutôt dans le volet
politique et d'autres encore plutôt dans le volet
L'ARE est liée à l'engagement de ses membres.
Dans ses statuts, il est mentionné qu'il
faut tenter le plus possible de prendre les
décisions à l'unanimité au sein des commissions et du Bureau. Je crois que c'est
important dans la mesure aussi où, et
c'est un paradoxe tout à fait intéressant,
l'ARE est à la fois un mouvement politique des Régions et une assemblée
totalement a-politique dans son fonctionnement ! Les responsables politiques
régionaux sont très pragmatiques.
Quels sont les grands projets de l'ARE pour
les années à venir ?
Dans notre plan stratégique 2007-2012,
un chapitre entier est consacré à l'avenir
et à nos cinq grands projets (NDLR cf.
ci-après).
Nous souhaitons, à l'avenir, accroître le
nombre de nos membres afin de couvrir
presque toute l'Europe. Nous souhaitons
également réunir toutes les organisations
travaillant sur les Régions, pour pouvoir
parler d'une seule et même voix et être
ainsi plus forts et plus visibles.
Enfin, nous souhaitons être encore plus
proches des citoyens, par exemple grâce
à nos actions en faveur de la jeunesse. J
Elisabeth Löf (Västmanland - S) votant à l’AG
Les 5 grands projets de l’ARE
1- Un Institut européen de formation régionale qui regroupera des instituts d'administration publique dans toute l'Europe
2- Une Plateforme d'échanges des connaissances permettant aux membres de l'ARE de
constituer des communautés de travail en
ligne sur des sujets d'intérêt commun
3- Un Centre d'excellence régionale qui encouragera les bonnes pratiques et l'excellence à
tous les niveaux de la politique régionale et
de la gouvernance
4- Une Unité de développement des activités
de l'ARE lui permettant de mieux accéder à
certaines sources de financement, de réagir
à des appels d'offres et d'entreprendre des
tâches de consultance
5- Des Unités de gestion des projets régionaux
chargées de mener à bien des initiatives dans
un pays dans le cadre de l'ARE
© ARE
pratique. Deuxièmement, nous avons observé
que l'ensemble de nos membres se sent concerné
par tout ce qui relève du développement économique. Il semble que ce soit, pour le moment,
l'enjeu le plus important pour les Régions ; c'est
pourquoi nous avons mis l'accent, dans notre
nouvelle organisation, sur la nouvelle Commission 1 : "Économie et Développement régional".
La Caisse des Dépôts,
dans ses missions de développement territorial,
accompagne les collectivités locales dans leur développement.
Elle doit intégrer les spécificités transfrontalières
dans sa stratégie d'investissement.
Philippe Braidy
Directeur du développement territorial et du réseau de la Caisse des Dépôts
L'existence de frontières induit des différences
entre les populations des États riverains,
langues, modes de vie différents, écarts de revenus, fiscalité différente, développements économiques différents. Ces disparités entraînent
pour les régions transfrontalières des
contraintes spécifiques : trafics transfrontaliers,
mouvements de population qui peuvent être
importants, les habitants cherchant naturellement de part et d'autre de leur frontière le
mieux pour leur qualité de vie. La construction
européenne qui s'est consacrée à l'harmonisation des règles des États n'a pas totalement
réduit ces spécificités des économies transfrontalières.
La Caisse des Dépôts qui, dans ses missions de
développement territorial, accompagne les collectivités locales dans leur développement se
doit d'intégrer ces dimensions spécifiques, liées
au voisinage de nos partenaires européens, dans
sa stratégie d'investissement.
C'est là que la Caisse des Dépôts peut apporter
son aide.
L'Europe n'a-t-elle pas fait un grand pas avec les
GECT ?
Oui, il est clair que l'Union a doté les territoires
d'un nouvel outil, levant l'obstacle majeur de la
présence des États dans leur tour de table.
Toutes les parties intéressées au projet peuvent
désormais s'associer, y compris la Caisse des
Dépôts.
La MOT (Mission opérationnelle transfrontalière)
est l'un des initiateurs de cet outil ; je crois que
vous y contribuez ?
contraints de descendre d'un bus à la frontière
pour reprendre celui du pays riverain pour se
rendre sur leur lieu de travail. Les besoins des
populations des deux États sont naturellement
croissants et il est nécessaire de rationnaliser
la réponse apportée. Un exemple me vient à l'esprit, c'est celui de la construction d'un hôpital
franco-espagnol à Puigcerdà dans les Pyrénées
espagnoles, cofinancé par les États et ouvert
aux populations des deux États qui n'ont ainsi
plus de difficultés d'accessibilité à leurs services
et équipements de santé.
La MOT est, par définition, un instrument à
caractère opérationnel ayant fortement contribué à la prise en compte des territoires transfrontaliers et de leurs problématiques. Elle
apporte son analyse, ses moyens et ses méthodes
pour mettre en œuvre l'émergence des projets
territoriaux. Elle va éditer prochainement, avec
l'appui de la Caisse des Dépôts, un vademecum,
à l'usage de toutes les collectivités transfrontalières et du réseau de la Caisse des Dépôts, sur
le montage des projets. Nous lui apportons également notre soutien technique et financier pour
l'organisation de son premier colloque européen
qui aura lieu à Lille, les 8 et 9 novembre 2007,
sur le thème d'une Europe qui se constitue quotidiennement dans les territoires transfrontaliers.
Pourquoi a-t-on attendu si
longtemps ?
Le Jardin des deux Rives entre Strasbourg et Kehl
et la passerelle Mimram sur le Rhin
Qu'est ce que cela signifie concrètement au quotidien ?
Les domaines d'intervention peuvent être très
variés. En premier lieu, c'est bien entendu le secteur des transports qui est concerné. Il faut
assurer la cohérence et la compatibilité des politiques de transport de chaque côté des frontières. Cela concerne les infrastructures mais
aussi les services. Il faut aussi éviter les doublons
d'équipements de même nature de chaque côté
de la frontière dans tous les domaines de l'action
publique, ansi que voir des travailleurs
Le portage politique et
administratif de ces projets
est récent et tous les problèmes sont loin d'être
réglés. S'il est aisé de faire
circuler des fonds privés
entre les États, il est plus difficile d'attribuer une subvention d'un territoire à
l'autre pour diverses raisons :
la multiplicité des structures
publiques, les différences
d'organisation et de droits
des États, la multiplicité des
niveaux de compétences et
des organes de contrôle.
© Communauté de communes des Trois Frontières
© Ernest Laemmel, Communauté Urbaine de Strasbourg
La Caisse des Dépôts est engagée dans l'appui
aux territoires transfrontaliers. Qu'est ce qui a
guidé son action ?
Passerelle des trois pays entre Huningue et Weil-am-Rhein, construite par
la ville de Weil-am-Rhein et la Communauté de communes des Trois Frontières
COMMISSION 1
ÉCONOMIE ET DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL
Développement économique régional, Emploi, Société de la connaissance,
Environnement, Énergie, Développement Rural,
Agriculture, Infrastructure et Tourisme
Objectifs
Encourager l'échange d'expériences et de bonnes pratiques dans les
domaines de compétence de la Commission
Assurer une veille de l'actualité européenne et nationale et informer les
membres et acteurs intéressés de tous ses développements
Organiser des événements sur des thèmes spécifiques afin d'ouvrir le débat
et parvenir à une position commune pouvant faire l'objet d'une promotion
à tous les niveaux de pouvoir
Soutenir les projets de coopération à l'initiative des Régions ou d'autres
partenaires
Représenter les intérêts des Régions et de leurs opinions communes aux
niveaux international, européen et national
Structure
Š Président
Onno Hoes (Noord-Brabant - NL)
Š Président de la sous-commission "Développement durable
et politiques rurales"
Hakan Sandgren (Jönköping - S)
Š Président de la sous-commission "transports et infrastructures"
Riccardo Conti (Toscane - I)
- Développement économique
- Energies renouvelables
- Tourisme durable
- Développement rural
- Politiques des transports
© ARE
Š Secrétariat de la Commission 1
- Policy coordinator : Agnès Ciccarone
- Assistant Policy coordinator : Estelle Delangle
- Assistant (Commissions 1 & 3) : Araceli Gómez
Onno Hoes
S’Hertogenbosch, Noord-Brabant (NL), mai 2006
Séminaire "Les Régions, moteurs de la compétitivité européenne"
Président de la Commission 1
Ministre régional de la Province de Noord-B
Brabant (NL)
L'ancienne Commission s'appelait "Politiques
régionales". Pourquoi ce changement terminologique et pour quels objectifs ?
lopper les régions en Europe, en général, nous
mettons avant tout l'accent sur l'aspect économique.
Le principal objectif de notre nouvelle Commission est le développement économique et le
développement régional. Je pense que l'ancienne
structure n'était pas assez "représentative".
C'est également ce que pensait le nouveau Président Riccardo Illy à son arrivée à l'ARE, il y
a deux ans. C'est pourquoi, il a été décidé de
mieux préciser son objet d'un point de vue économique : être moins général par exemple sur
l'énergie, sur la problématique des aéroports
régionaux, le tourisme… C'est alors que j'ai pris
la présidence de cette Commission. J'étais d'accord avec cette idée de mettre davantage l'accent sur l'aspect économique, étant moi-même
responsable des affaires économiques et
européennes dans ma province du Noord-Brabant (la seconde Région la plus dynamique des
Pays-Bas). En effet, lorsque nous voulons déve-
L'idée n'était pas de réorganiser complètement
la Commission mais d'anticiper les nouvelles
problématiques à venir et préciser davantage le
côté "développement économique" de nos
compétences. Nous ne voulions pas la diviser
entre développement économique et développement régional, car il y a des corrélations entre
les différentes priorités. Et parce qu'il y a aussi
d'énormes différences entre les Régions et les
possibilités qu'elles ont d'être actives dans leur
zone géographique. Nous avons donc maintenant deux Vice-Présidences et quatre groupes
de travail. Cela montre l'importance donnée à
la Commission par Riccardo Illy, qui souhaite
une participation la plus large possible des
Régions. Et nous avons besoin de Régions totalement impliquées dans ces priorités !
© Maud Vuillardot/Régions Magazine
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
8
COMMISSION 2
POLITIQUE SOCIALE
ET SANTÉ PUBLIQUE
Les deux grands domaines d'intervention de la
Commission sont-ils l'énergie et les réseaux de
Transport ?
A l'ARE, nous sommes convaincus que les
Régions doivent être prises en compte dans
l'agenda de Lisbonne car elles ont le pouvoir de
le mettre en œuvre : elles peuvent rendre les
petites entreprises plus fortes, établir des liens
entre les entreprises et les centres de recherche,
créer des pôles d'activités économiques innovantes… L'Europe doit nous donner les outils
pour dynamiser et coordonner ces potentiels,
mais nous avons également besoin de gouvernements régionaux forts.
Justement, comment mobiliser les Régions au sein
des États membres ?
Les Régions se mobilisent : là n'est pas le problème. C'est au niveau des gouvernements nationaux qu'il y a parfois un frein, notamment en
raison des différents degrés de régionalisation
entre les pays européens. Le rôle de l'État central consiste souvent à harmoniser le développement de ses régions ; or, en Europe, nous
avons besoin de Régions fortes, en cohérence
bien entendu avec les principes de cohésion qui
sont défendus par l'ARE depuis toujours. Il y a
aujourd'hui quelques grandes régions économiques qu'il faudrait pouvoir développer davantage pour permettre à l'Europe de faire face à la
concurrence mondiale. Je suis d'accord avec le
Président de l'ARE lorsqu'il dit que l'avenir de
l'Europe passe par les Régions. Nous devons
trouver un modèle de Constitution qui leur
donne plus de pouvoir.
Je suis également membre du Comité des
Régions et je trouve qu'il n'a pas l'influence qu'il
devrait avoir. Quand il a été créé, sur l'impulsion de l'ARE, il aurait dû devenir la voix des
Régions. Or, aujourd'hui, son fonctionnement
repose sur les partis politiques. L'Europe
devient de plus en plus politique et ce, parfois
au détriment de la dimension économique. Nous
avons besoin d'une voix forte pour les Régions
aujourd'hui sur des sujets concrets. L'ARE est
ce porte-parole. J
Objectifs
Monter un réseau de coopération interrégionale dans différents champs d'activité en
rapport avec la santé et les affaires sociales
Diffuser les bonnes pratiques régionales dans les secteurs de la santé et des affaires
sociales, et développer des initiatives politiques visant à influencer les politiques européennes
correspondantes
Prendre des initiatives pour renforcer les liens entre les différentes Régions
européennes, à travers leur participation aux activités de la Commission
Structure
Š Président
Constantin Ostaficiuc (Timis - RO)
Š Vice-Présidente
Christina Wahrolin (Värmland - S)
Š E-santé
Agneta Granström (Norrbotten - S)
Š Prevention of alcohol related harm
Lisbeth Rydefjärt (Jönköping - S)
Š Égalité des Chances
Michèle Sabban (Île-de-France - F)
Š Plans d'urgence
John Smith (Devon - GB)
Š Secrétariat de la Commission 2
- Policy coordinator :
Ourania Georgoutsakou
- Assistant Policy coordinator :
Claudia Meschede
Š Changements démographiques
Brigite van Haaften-Harkema (Noord-Brabant - NL)
9
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
Il y a quelques Régions, dont ma Région du
Noord-Brabant, Rhône-Alpes en France, Wielkopolska en Pologne, Lviv en Ukraine et les
Régions du Nord de l'Italie, qui se sentent vraiment concernées par les questions d'intermodalité et plus largement les réseaux
transnationaux de transport. Aujourd'hui, ces
problématiques sont abordées essentiellement
sur le plan national alors qu'il s'agit d'une question européenne, qui place les Régions au cœur
des discussions.
Politique sociale, Égalité des Chances,
Démographie, Santé Publique
et Plans d'urgence
© ARE
L'énergie, oui, nous sommes très proactifs en
la matière. Pour les transports, nous avons le
potentiel de faire plus, et nous nous y attelons,
car c'est un domaine vraiment très important.
Nous sommes impliqués dans la mise en place
des réseaux trans-européens de transports, nous
nous investissons en faveur de l'aviation régionale et allons travailler sur le transport multimodal.
Réunion plénière de la Commission 2, Pécs (Baranya - H), 29-30 mars 2007
COMMISSION 2
Constantin Ostaficiuc
Président de la Commission 2
Président de la Région de Timis (RO)
© Maud Vuillardot/Régions Magazine
Notre expérience peut être également importante dans cette Commission. Nous avons défini
des objectifs très simples : travailler en équipe
par projet et établir pas à pas les objectifs pour
chaque projet. Les projets que nous développons sont simples et pratiques avec des calendriers courts. Il faut d'ailleurs remercier l'ancien
Président de la Commission qui a développé des
projets que nous allons poursuivre, par exemple
le projet anti-alcool et celui de la protection des
femmes contre la violence. Concernant la lutte
contre la drogue, il est intéressant de montrer
à l'Europe de l'Est l'expérience de l'Europe de
l'Ouest afin de faire diminuer la consommation
de drogues.
Quelle analyse faites-vous de l'état des politiques
sociales et de santé publique en Europe aujourd'hui ?
Vous avez été élu en novembre 2006 Président de
cette Commission et vous venez d'un pays qui n'a
jamais atteint un tel niveau politique au sein de
l'ARE. Pourquoi une telle candidature et qu'en
attendez-vous ?
Pouvez-vous nous présenter votre Région ?
Ma Région s'appelle Timis dont la capitale est
Timisoara. Nous avons 658 837 habitants dans
toute la région. La moitié vit dans la capitale.
Elle est située à l'ouest de la Roumanie à la frontière de la Hongrie et de la Serbie. Nous faisons
partie d'une Eurorégion dont le nom évoque les
quatre rivières la traversant. Je pense qu'après
Bucarest, c'est la Région la plus développée de
Roumanie. C'est une région multiculturelle,
multiethnique où cohabitent 31 ethnies et
17 cultes. Compte tenu de notre situation
Nous sommes 27 Régions de Roumanie (sur 39)
à avoir déjà participé aux sessions plénières et
aux Commissions de l'ARE. Je crois qu'il était
temps que la Roumanie soit présente à la Présidence de l'ARE et dans le Bureau afin de
mieux faire profiter l'ARE de nos connaissances.
Dans cette Commission 2 "Politique sociale et
Santé publique", nous traitons de questions
importantes pour la Roumanie, questions que
nous devons développer grâce à l'expérience des
autres pays de l'Union européenne.
Projets pour 2007
- Créer un groupe de travail sur l'e-santé
- Mettre en place un réseau permettant un
examen par les pairs des mesures de prévention des effets nuisibles de l'alcool
- Contribuer au développement d'une politique de l'UE en matière de services de santé
d'intérêt général
- Contribuer au développement d'un cadre de
loi européen sur les services sociaux d'intérêt
général
- Relever les défis démographiques en promouvant l'activité des personnes plus âgées
- Participer aux forums des acteurs de l'UE
dans les domaines de la santé et des affaires
sociales
- Mettre en place un réseau régional pour les
plans d'urgence
© Michael Truppe
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
10
C'est très difficile de faire une analyse globale.
Je pense qu'il vaut mieux partir de projets
concrets. Il faut bien connaître toutes les expériences pour trouver, ensemble, des solutions
pratiques.
L'ARE, la plus vaste organisation interrégionale, est le lieu où l'on peut trouver des solutions
entre Régions. Nos expériences permettent
d'ailleurs de bien préparer les décisions qui
seront prises, par exemple, au niveau de la Commission européenne. Ce qui est également intéressant, c'est que l'ARE regroupe des Régions
de pays membres de l'Union européenne, mais
aussi de pays qui ont demandé leur adhésion et
de pays qui ne sont pas membres de l'Union
européenne.
Quelle est votre vision de l'Europe des Régions ?
Je pense qu'il est indispensable d'avoir une
Europe des Régions. A mon avis, nous ne pouvons pas parler de l'Europe sans avoir de
pouvoir de décision au niveau régional. En Roumanie, à l’avenir, nous aurons besoin d'une décision politique pour pouvoir échanger au niveau
des Régions. La Région représente, en effet, un
niveau de gouvernance plus proche des problèmes des citoyens que le niveau national.
géographique, beaucoup d'habitants parlent
une langue étrangère. A Timisoara, nous avons
50 000 étudiants, quatre universités d'État et
cinq universités privées. Nous avons aujourd'hui
beaucoup d'investisseurs qui viennent du monde
entier.
Je dois également évoquer ici, d'un point de vue
historique, la révolution roumaine de décembre
1989. Sans elle, nous n'aurions pas pu parler
aujourd'hui. J
ÉGALITÉ DES
ARECHANCES
Le groupe de travail sur l’Égalité des Chances
Le Groupe fait partie de la Commission 2 "Politique sociale et Santé publique".
Il est présidé par Michèle Sabban, Vice-Présidente de l'ARE et Vice-Présidente
de la Région Île-de-France (F).
Objectifs
Rassembler les expériences et bonnes praMobiliser les Régions, afin de poursuivre et tiques des Régions membres pour favoriser l'é-
développer des mesures fortes en faveur de l'égalité des chances et du respect du droit des
femmes
© ARE
Faire circuler les informations au sein du
groupe pour les porter politiquement auprès des
Régions et faire pression pour la mise en application des politiques publiques au sein des
Régions
change et le dialogue
Lutter contre les stéréotypes et les préjugés
Mesurer les avancées accomplies - au sein
des Régions membres de l'ARE - depuis la réalisation du Manifeste de Barcelone (2002) et des
Déclarations de Venise (2003) et de Kiruna
(2006)
Michèle Sabban
2007, année européenne de l'Égalité des
Chances. Vous êtes la Présidente du Groupe de
travail sur l'Égalité des Chances à l'ARE. Quelles
actions fortes allez-vous mener cette année ?
2007 est une année importante, mais personnellement, je ne pense pas que ce soit dans les
anniversaires que l'on arrive à apporter des solutions. C'est quotidiennement que l'Europe se
fait !
Les activités menées au cours de cette année
s'articuleront autour de quatre objectifs clés :
- En matière de droits : sensibiliser l'opinion
publique au droit à l'égalité de traitement et à
la non-discrimination ainsi qu'à la problématique des discriminations multiples. Aujour-
Quel bilan peut-on faire aujourd'hui de l'Égalité
des Chances en Europe ?
Il reste encore beaucoup à faire. Il est d’ailleurs
regrettable que seules 8 des 27 commissaires
européens soient des femmes. Au niveau des
directeurs généraux et des directeurs généraux
adjoints, la situation est encore pire, avec seulement 9 femmes sur 74 ! Au Parlement, il n'y
a pas 50% de femmes. Seulement quelques pays
ont mis en place la proportionnelle intégrale aux
élections européennes avec une parité totale,
notamment la France puisque c'est notre loi.
J'espère que pour les prochaines élections, l'ensemble du Parlement sera complètement paritaire. Ce n'est pas un gadget notamment pour
la question de représentativité.
© Maud Vuillardot/Régions Magazine
d'hui, les pays s'engagent, en effet, à mettre en
place des droits et des devoirs qu'oblige la communauté européenne, mais lorsqu'on entre dans
ces pays, les droits ne sont pas appliqués. Il faut
faire prendre conscience à ces populations que
c'est dans leur propre d'intérêt qu'il faut faire
respecter ces droits ;
- En matière de représentation : stimuler un
débat sur les moyens de renforcer la participation à la société des groupes victimes de discrimination ainsi qu'une participation équilibrée
entre hommes et femmes ;
- En matière de reconnaissance : faciliter et célébrer la diversité et l'égalité ;
- En matière de respect : oeuvrer en faveur d'une
société plus respectueuse.
Lors de l'Assemblée Générale du mois de
novembre dernier, vous avez été élue Vice-Présidente de l'ARE. Quelle va être votre action dans la
nouvelle stratégie adoptée par l'ARE pour la période
2007-2012 ?
Cette année, l'ARE sera bien évidemment plus
active sur la question de l'égalité des chances.
Au niveau de l'égalité des chances femmeshommes, nous aurons dorénavant deux réunions au lieu d'un seule réunion annuelle
précédemment.
L'ARE se réjouit de la création à Vilnius (Lituanie) de l'Institut européen de l'égalité femmeshommes, doté d'un budget de 52,50 millions
d'euros pour la période 2007-2010. Un Forum
d'expert(e)s sera créé en tant qu'organe à part
de l'Institut européen, auquel l'ARE essaiera de
participer.
Pour ma part, je vais réunir les Régions francophones pour une réunion de travail afin de
souligner leur rôle au sein de l'ARE. J
11
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
© ARE
Vice-Présidente de l'ARE
Présidente du Groupe de Travail sur l'Égalité des Chances
Vice-PPrésidente de la Région Île-dde-FFrance (F)
COMMISSION 3
CULTURE, ÉDUCATION, COOPÉRATION INTERRÉGIONALE
Culture, Éducation & Formation, Jeunesse, Médias & Technologie de l'Information,
Coopération interrégionale et internationale
Objectifs
Promouvoir la diversité dans les Promouvoir la modernisation et
domaines de la culture, des médias et
de l'éducation et garantir que le point
de vue régional, concernant les politiques culturelles, éducatives et audiovisuelles, soit pris en compte dans les
politiques européennes
Mettre en œuvre la démocratie à
travers la diversité, par la promotion
de la diversité culturelle et linguistique
comme une richesse et par la sensibilisation des citoyens
l'internationalisation de la gouvernance régionale et établir des liens
entre les activités des régions
européennes et celles de leurs homologues sur d'autres continents
Améliorer
la participation des
jeunes en leur fournissant une plateforme pour échanger avec les politiques sur des sujets qui leur
importent, afin d'encourager leur
engagement politique dans l'ARE, leur
région respective et en Europe
Š Présidente
Mag. Johanna Mikl-Leitner (Niederösterreich - A)
Š Vice-Président
Béla Bokor (Baranya - H)
Š
Š
Š
Š
Š
Š
Sous-C
Commission Culture
Sous-C
Commission Education/Formation
Sous-C
Commission Jeunesse
Groupe de Travail "Patrimoine culturel"
Groupe de Travail "AGCS & Services"
Groupe de Travail "Relations internationales"
Š Secrétariat de la Commission 3
- Policy coordinator : Martin Mühleck
- Assistant Policy coordinator : Doris Materne
- Assistant (Commissions 1 & 3) : Araceli Gómez
Johanna Mikl-Leitner
Présidente de la Commission 3
Ministre pour les Femmes, la Famille et les Générations
(Niederösterreich - A)
© ARE
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
12
Quel bilan pouvez-vous faire des travaux de votre
Commission ?
La Commission a relevé le défi concernant des
dossiers à enjeux majeurs : les Services, les aides
d'État, la Directive "Télévision sans frontières"
et la Convention de l'UNESCO sur la protection
de la diversité culturelle.
Notre action a été couronnée de succès, même
si nous n'avons pas été suivis dans toutes nos
revendications. Le fait de ne pas considérer la
culture comme une marchandise - revendication
établie lors de nos conférences des ministres
régionaux initiées par Liese Prokop - se reflète
dans la version actuelle de la Constitution qui
stipule l'unanimité lors de la conclusion d'accords commerciaux internationaux portant sur
des services culturels. Une autre réussite est
l'adoption de la Convention de l'UNESCO.
Je tiens également à mentionner nos initiatives
propres qui, pour ne mentionner que le
"Concours pour la Région européenne la plus
ouverte aux Jeunes", constituent une valeur
constante de notre travail. Outre le fait d'être
une excellente opportunité pour exposer les
bonnes pratiques de démocratie participative et
l'action régionale en faveur des jeunes, ce
concours a été le point de départ pour l'association systématique des jeunes à tous les
domaines politiques de l'ARE. Ainsi, ont-ils
pu récemment rencontrer la Commissaire
européenne Wallström.
Nous exploiterons également une étude concernant l'utilisation des TIC par les différents
niveaux scolaires. Ses enseignements formeront
une partie des réflexions que nous approfondirons lors d'une conférence sur le rôle des Régions
et l'impact, les défis et les opportunités pour les
jeunes par rapport aux médias et TIC.
Quelles sont les nouvelles priorités pour la période
2007-2012 ?
L'actuelle structure des Sous-Commissions et
groupes de travail est tout à fait représentative
des thèmes et suffisante pour les assumer, en
coordination avec le Secrétariat de la Commission.
Si d'autres besoins devaient surgir, la Commission est libre d'adapter ses structures internes.
Toutefois, pour garantir une meilleure représentation vis-à-vis de l'extérieur, je proposerai
la mise en place de nouvelles Vice-Présidences.
Une partie de nos nouvelles priorités est constituée par l'activité que nous reprenons de l'ancienne Commission A, à savoir la coopération
interrégionale et internationale.
En matière de culture, nous lançons deux nouveaux réseaux. Celui concernant le patrimoine
culturel vise sa préservation, restauration et
exploitation non-intensive en vue du développement régional ainsi que l'échange concernant
le savoir-faire, les financements et les méthodes.
De son côté, une initiative "théâtres" se penchera sur les financements, l'échange de troupes
et la mise en oeuvre de projets communs.
Quant à l'éducation, notre prochaine conférence
des ministres régionaux examinera les relations
entre l'éducation, l'innovation et la réussite économique des régions. Elle s'intéressera aussi au
rôle des lettres, discipline aujourd'hui menacée
en Europe.
Pour répondre à ses priorités, quels ont été les
changements opérés dans la structure de la Commission et comment travaillez-vous sur une telle
diversité de sujets ?
Quelle est votre vision de l'Europe et du "fait
régional" ?
Une Europe démocratique et ouverte à tous les
niveaux, où la Région se fait le trait d'union et
l'avocat concernant des demandes et les droits
de ses citoyens en matière de diversité culturelle,
d'éducation et formation, d'emploi etc. Ce rôle
des Régions sera parfaitement reconnu par les
institutions européennes qui les impliqueront dans
toutes les décisions les concernant directement. Sur
ce terrain, il reste des progrès à faire … J
Marie-Françoise Muller
Présidente du Groupe de Travail
Relations Internationales
Vice-PPrésidente chargée de l'Europe, de l'international et de la
coopération décentralisée (Région Bourgogne - F)
© Région Bourgogne
Des visites, ayant pour objectifs de mieux
connaître le fonctionnement pratique des projets du PNUD et de s'assurer de l'adéquation du
cadre ART seront régulièrement organisées (en
Serbie, au Maroc...).
Marie-Françoise Muller et Jamila Hassoune dans sa
petite librairie de Marrakech
Quelles sont les activités du Groupe de Travail que
vous présidez ?
Aujourd'hui, il est organisé en trois volets :
- la contribution des régions aux Objectifs du
Millénaire pour le Développement définis par
l'Organisation des Nations Unies (Réseau Solidarité Internationale) ;
- la défense des intérêts des Régions méditerranéennes ;
- les coopérations avec des Régions d'Europe de
l'Est.
Sur le premier volet, je voudrais souligner qu’un
point important concerne la coordination des
Régions membres sur des projets précis dans le
cadre notamment de l'initiative "Appui aux
Réseaux Territoriaux" (ART) du Programme
des Nations Unies pour le Développement
(PNUD).
Quelles sont les priorités définies dans la nouvelle
stratégie pour 2007-2012 ?
Jusqu'en 2006, le groupe de travail, alors
dénommé Partenariat Régional, s'est penché sur
les questions juridiques et institutionnelles de
la coopération interrégionale. En 2003, il a
publié un Rapport montrant le manque de coordination et de mutualisation des moyens entre
les Régions sur les projets.
Dès lors, il a examiné les nouveaux instruments
de la coopération lancés par l'UE et a rédigé les
positions de l'ARE, notamment sur l'Instrument européen de Voisinage et de Partenariat
et sur le Groupement européen de coopération
territoriale (GECT).
Suite à la signature d'un accord de principe
entre l'ARE et le PNUD en 2004, les Régions
membres du groupe de travail ont exprimé leur
volonté d'étudier ensemble les possibilités de
coopération en matière d'aide au développement.
L'Europe existe et nous devons travailler collectivement, et ce à plusieurs niveaux : celui
des associations nationales représentant les
Régions, comme l'Association des Régions de
France (ARF) dans mon pays, et celui de l'ARE
(avec des régions européennes).
Ce sujet est devenu un des principaux volets des
travaux actuels. Un réseau Solidarité Internationale * a été lancé à Dijon, le 16 octobre 2006.
Ce changement a été acté lors de la restructuration de l'ARE, en novembre 2006. Le groupe
s'intitule désormais Relations Internationales.
Pour moi, il s'agit d'un premier pas vers une solidarité raisonnée, construite, cohérente.
Pourquoi jouez-vous ce rôle au sein de l'ARE ?
Je pense que nous ne pouvons pas, en tant
qu'institution, rester indifférents aux inégalités
omniprésentes dans le monde, et que nous avons
le devoir d'agir ensemble pour les combattre.
En ce qui me concerne, ces échanges m'ont fait
rencontrer de nombreuses personnes qui m'ont
beaucoup appris. Je pense, par exemple, à
Jamila Hassoune, qui va à la rencontre des
familles dans les villages du Maroc. Avec la caravane Civique, des conteurs font rêver les enfants
avec leurs histoires, leur montrent des livres et
leur en offrent. La caravane apporte aussi des
informations sur la contraception pour les
mères, sur la façon de se protéger contre le sida,
sur les risques de la grande ville… J
* Les Régions membres : Açores (P), Auvergne (F), Bourgogne (F), Bruxelles-Capitale (B), Campania (I), Essex (UK), Genève (CH), Hedmark (N), Jura (CH), Valencia (E)
COMITÉS PERMANENTS
"Affaires institutionnelles"
Le Comité permanent "Affaires institutionnelles" a été créé pour conseiller le Bureau en
matière de bonne gouvernance, de régionalisme
et de subsidiarité. Tous les membres de l'ARE
peuvent en faire partie. L'un des Vice-Présidents de l'ARE en assume la responsabilité globale et les membres du Bureau sont en charge
des sujets spécifiques, afin de garantir une responsabilité politique.
- Veiller à une plus grande implication des
Régions et, partant, des citoyens, dans les processus de prise de décision européens ;
- Garantir l'application du principe de subsidiarité ;
- Assurer que les meilleures conditions possibles
soient mises en place pour permettre le développement de la démocratie régionale dans tous
les pays européens ;
- Promouvoir les questions relatives à la jeunesse et à l'égalité des chances dans tous les
domaines de la gouvernance régionale.
Les priorités
- Promouvoir le développement d'une gouvernance régionale innovante, responsable, participative et d'inclusion ;
- Aider les régions à combler le fossé entre les
institutions européennes et les citoyens ;
Le Comité permanent se réunit avant chaque
réunion du Bureau, vis-à-vis duquel il est responsable. Le Bureau entérine ensuite, sur le
plan politique, les actions à entreprendre.
Structure
Š Président
Peter Straub (Baden-Württemberg - D)
Š Vice-Président
Lars-Gerhard Westberg (Västra Götaland - S)
Š Vice-Président
Roy Perry (Hampshire - UK)
Š Secrétariat
- Director of the Brussels office :
Joanna Benfield
- Committee Assistant :
Stephanie von Hayek
"Suivi et Évaluation"
1. Assurer le suivi et évaluer les activités menées
par l'ARE
Le Comité définit des critères d'évaluation
adaptés à l'ARE pour identifier les forces et les
faiblesses du travail des Commissions et programmes.
2. Développer une stratégie afin d'accroître le
nombre de membres actifs
Lors de ses deux réunions annuelles, le Comité
définira une stratégie afin d'augmenter l'impact
des campagnes d’adhésion ciblées déjà mises en
œuvre. Un suivi des opportunités de financement au niveau européen sera assuré, de même
qu'un suivi des priorités 2007-2012.
© ARE
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
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Ce Comité permanent assure le suivi du Plan
stratégique de l'ARE, donne les impulsions
nécessaires pour développer les adhésions et évaluer l'impact des actions menées par les Commissions et les Programmes. Il permet aux
Régions membres de prendre une part active
aux décisions déterminantes pour leur avenir.
Le Comité se réunit avant le Bureau, auquel il
soumet ses propositions d'action. Ses priorités
seront structurées par les deux grands axes suivants :
Structure
Š Président
Brian Greenslade (Devon- UK)
Š Secrétariat
- Policy Officer : Laurianne Krid
EURODYSSÉE
1er programme d'échange européen
pour les jeunes
Premier programme de l'ARE mis en place en 1985, Eurodyssée vise à améliorer les chances des jeunes Européens à intégrer le marché du
travail en leur offrant la possibilité d'acquérir une expérience professionnelle à l'étranger. Il est, depuis 22 ans, un programme modèle de
mobilité professionnelle des jeunes qui a inspiré tous les programmes apparus depuis.
Après la Franche-Comté (F) puis la Wallonie (B), qui ont très efficacement géré le programme, les Açores (P) ont pris le relais pour un
mandat de 2 ans (2007-2008).
Š Président
Carlos Manuel Martins do Vale César
Président de la Région Autonome des Açores (P)
Š Secrétaire du Programme Eurodyssée
Rui Jorge Leite de Bettencourt
Directeur régional de la Région Autonome des
Açores (P)
Š Régions membres
- Belgique : Bruxelles-Capitale, Wallonie
- Croatie : Istria
- France : Bourgogne, Champagne-Ardenne,
Franche-Comté, Île-de-France, Limousin, Picardie, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes
- Géorgie : Adjara
- Allemagne : Baden-Württemberg
- Norvège : Akershus
- Portugal : Açores, Madeira
- Roumanie : Caras-Severin, Harghita, Hunedoara, Tulcea
- Espagne : Castilla y León, Catalunya, Murcia,
Valencia
- Suisse : Jura, Ticino, Valais
- Le programme est ouvert aux jeunes de
18 à 30 ans, demandeurs d'emploi ou
jeunes diplômés vivant dans une des
Régions partenaires
- Depuis sa création, quelque 10 000
jeunes ont bénéficié de stages dans le
cadre d'Eurodyssée
- Les stages sont organisés et financés par
les Régions d'accueil. Vingt-sept régions
participent actuellement à ce programme
Carlos Martins
do Vale César
Vous avez, pour 2007 et 2008, la charge de la présidence du programme Eurodyssée. Pourquoi cet
engagement ? Dans quelle vision de la construction européenne et de l'Europe des Régions
s'insère votre présidence ?
Cinq éléments de la réalité européenne et
régionale expliquent pourquoi les Açores
envisagent, avec beaucoup d'enthousiasme,
la présidence d'Eurodyssée.
Le premier est la vision d'une Europe unie,
libre et développée que nous défendons,
comme beaucoup d'autres, de l'Oural à l'Atlantique - c'est-à-dire de Samara aux Açores
- et qui est celle de l'Assemblée des Régions
d'Europe, promotrice d'Eurodyssée.
Un deuxième élément de
compréhension de l'importance que nous accordons
à la présidence d'Eurodyssée repose sur la perception que l'on peut avoir
de la signification, de la
portée et du potentiel d'un
organisme de l'Europe des
Régions tel que l'ARE.
Le troisième élément qu'il
convient de retenir est la situation de l'Europe aujourd'hui, dans ses deux dimensions :
l'élargissement et l'efficacité des stratégies
de sa consolidation, l'Europe de l'emploi et
de la compétitivité, et par conséquent l'efficacité des stratégies pour développer l'emploi ainsi que le professionnalisme des jeunes
Européens. Voici la problématique à laquelle
Eurodyssée entend répondre.
Le quatrième élément de compréhension est
ce que représente aujourd'hui Eurodyssée,
programme modèle et emblématique depuis
22 ans. Dirigé d'abord par la Région française
de Franche-Comté puis par la Région belge
de Wallonie, Eurodyssée permet la mobilité
de centaines de jeunes par an et implique
des dizaines de Régions européennes. Ce
programme est un exemple probant de l'efficacité de l'approche régionale dans la
construction européenne.
J'en arrive au cinquième élément : les Açores
ont, dans ce contexte, le désir d'exercer un
rôle stratégique dans la construction de l'Europe des Régions.
Quelles sont vos priorités pour ces deux ans ?
Nos priorités sont liées à ce rôle stratégique
qu'Eurodyssée doit jouer dans la construction de l'Europe des Régions, reliant jeunes,
compétences et emploi. Pour ce faire, nous
voulons : élargir Eurodyssée à de nouvelles
Régions de l'ARE et augmenter le nombre de
stagiaires, rendre les stages plus accessibles
et améliorer encore leur qualité, optimiser
l'information des jeunes, des entreprises et
des Régions, renforcer l'efficacité du programme et le réseau de coopération interrégionale, et, surtout, continuer à donner aux
Régions un outil performant de mobilité professionnelle pour leurs jeunes et leurs entreprises. J
15
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
© Région des Açores
Président des Açores (P)
Président du programme Eurodyssée
UNIVERSITÉ D’ÉTÉ
L'Université d'été est un forum annuel
d'échange d'expériences dans le domaine du
développement régional en Europe
Les objectifs du programme :
© ARE
Š Faciliter un échange d'expériences et de
bonnes pratiques entre les Régions sur des
sujets d'intérêt commun ;
Š Donner l'occasion aux représentants régionaux de construire des réseaux avec leurs
homologues des quatre coins de l'Europe ;
Š Fournir aux Régions des nouveaux États
membres de l'UE et des pays en phase de
pré-adhésion, une expérience de premier
plan, des informations sur la mise en œuvre
des politiques européennes et les outils
nécessaires à un développement régional
efficace ;
Š Promouvoir la démocratie régionale en
Europe et la mise en œuvre du principe de
subsidiarité ;
Š Encourager la coopération interrégionale
Est-Ouest.
Chaque année, l'organisation de l'Université
d'été de l'ARE est confiée à une Commission
organisatrice composée de Régions membres
de l'ARE, chacune contribuant financièrement
à l'événement et proposant des orateurs. La
Région d'accueil est responsable de l'organisation logistique de l'événement, sous la houlette de la Commission organisatrice.
Pendant la période 2007-2012, l'ARE fera de
l'Université d'été un événement de formation
ciblée qui donnera aux participants un
ensemble de compétences concrètes dans un
domaine différent chaque année.
UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DES JEUNES
L'Université d'été des jeunes a été créée en
2001 pour permettre à des jeunes intéressés
par la politique régionale, de se rencontrer,
de partager leurs expériences et d'avoir l'occasion d'échanger des idées avec les politiciens et responsables régionaux qui
participent à l'Université d'été. Elle rassemble
des jeunes de 18 à 24 ans, venus de toute
l'Europe afin d'échanger des expériences sur
des sujets d'intérêt commun.
Les objectifs du programme :
Š Améliorer les capacités des jeunes et leur
offrir davantage de possibilités de contribuer
activement à la politique régionale ;
Š Permettre à des jeunes venus des quatre
coins d'Europe et s'intéressant à la politique
régionale d'échanger des idées et des expériences ;
Š Permettre aux jeunes d'établir des contacts
avec des représentants régionaux et avec
d'autres jeunes partageant des intérêts similaires.
Les groupes ciblés par l'Université d'été des
Jeunes de l'ARE sont des jeunes impliqués
dans des conseils locaux ou régionaux de la
jeunesse, des jeunes fonctionnaires et politiciens, des membres d'associations politiques pour les jeunes, des membres actifs
d'ONG et des jeunes s'intéressant à la politique régionale. Les participants à l'Université d'été des jeunes sont désignés et
parrainés par leur Région.
L'Université d'été des Jeunes se déroule en
parallèle de l'Université d'été de l'ARE, ce qui
permet de fructueux échanges d'expériences
entre les participants de l'une et de l'autre
université.
Pendant la période 2007-2012, l'Université
d'été des jeunes s'attachera à sensibiliser les
jeunes aux questions prioritaires identifiées
par l'ARE.
Par ailleurs, l'Université d'été des jeunes sera
l'un des principaux outils pour mener l'initiative d'intégration de la jeunesse de l'ARE
à bien. Et elle accueillera les élections
annuelles de l'équipe jeunesse de l'ARE.
© ARE
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
16
Thème de l'Université d'été & Université
d'été des Jeunes 2007 : le développement
durable - Devon-UK, 26 août - 1er septembre
ÉQUIPE JEUNESSE
© ARE
Composition
Dès 2004, l'ARE a voulu formaliser et assurer
le rôle central de la jeunesse au cœur de ses activités politiques. C'est ainsi qu'elle a adopté, lors
de son Assemblée Générale de Vienne, une résolution visant à faciliter l'engagement des jeunes
dans ses travaux. Cette résolution suggérait de
créer une "Équipe jeunesse" qui serait responsable du suivi de l'intégration des politiques en
faveur de la jeunesse dans le travail de toutes
les structures de l'ARE.
L'Équipe Jeunesse est aujourd'hui une équipe
permanente au sein de laquelle les jeunes représentants élus échangent et coopèrent avec les
responsables politiques. Son mandat est de
deux ans, mais elle est renouvelée annuellement
par moitié.
Rencontres et rapports se font notamment
chaque année à l'occasion de deux événements
fixes : l'Université d'été des Jeunes et l'Assemblée Générale de l'ARE.
- 8 jeunes représentants élus parmi 16 candidats participant à l'Université d'été des
Jeunes (1 par zone géographique et par sexe)
- 6 représentants désignés par les Commissions de l'ARE (2 par Commission)
- 6 représentants de la Sous-Commission pour
la Jeunesse
L'Équipe Jeunesse et la Sous-Commission pour
la Jeunesse partagent la responsabilité de l'Université d'été des Jeunes et coopèrent étroitement avec son Comité d'organisation pour sa
préparation.
Elle est aussi le lien entre les Conseils des jeunes
locaux, régionaux et nationaux et l'ARE.
Anna Kajava
Présidente de l'Équipe Jeunesse
Représentante de la Région Etelä-K
Karjala (FIN)
Quels sont les grands objectifs que vous vous fixez
pour les années à venir ?
Vous avez 20 ans et vous êtes la toute nouvelle Présidente de l'Équipe Jeunesse. Pourquoi cet engagement ?
En 2005, j'étais membre du Conseil des jeunes
de ma ville, Lappeen Ranta en Finlande, et
nous avions entendu parler de l'Université d'été
des jeunes organisée par l'ARE. Le Conseil
régional a demandé à notre Conseil des jeunes
d'y participer. J'ai tout de suite été enthousiasmée par cette idée.
L’ARE a véritablement lancé notre Équipe Jeunesse, sur les bases de décisions prises antérieurement. L'Équipe Jeunesse travaillait avec un
coordinateur de la Sous-Commission Jeunesse,
et cela fonctionnait bien. Mais, en 2006, nous
avons décidé d'essayer une nouvelle façon de travailler, en nommant un Président. Mon grand
intérêt pour les questions relatives à la jeunesse
Notre principal objectif est d'inciter les jeunes
des Régions à travailler ensemble sur des projets et des activités. Jusqu'ici, chacun menait
des projets dans son coin. Nous avons souvent
les mêmes centres d'intérêts et les mêmes préoccupations. En créant un réseau de coopération
interrégionale, nous serons plus forts et plus efficaces, et l'impact au niveau européen sera bien
plus grand auprès des décideurs et hommes politiques. Grâce à ces coopérations, un même projet pourra être implanté dans différentes parties
de l'Europe.
Quel est votre sentiment sur la situation des jeunes
aujourd'hui en Europe ? Se sentent-ils Européens ?
La position des jeunes en Europe s'est largement
améliorée, mais il reste beaucoup à faire dans
certains domaines, par exemple la santé, l'égalité des chances… Je crois qu'il est important
que les responsables politiques prennent davantage en compte la perspective des jeunes lorsqu'ils traitent des sujets d'actualité. Il ne faut
pas qu'ils l'oublient, mais de leur côté les jeunes
doivent réellement s'emparer de ces thèmes
déterminants pour leur avenir. Les politiques
disent souvent "les jeunes sont l'avenir" : c'est
un cliché. Mais saisir les opportunités, c'est créer
les conditions de l'action.
Je crois que les Régions représentent un bon
niveau pour aider les jeunes à saisir ces opportunités, étant donné que les gouvernements
nationaux nous sont beaucoup moins accessibles. Il faut que les jeunes investissent les
conseils dans les Régions et les Villes et que les
politiques leur demandent concrètement et
directement ce qu'ils souhaitent ou ce qu'ils pensent de telle ou telle politique.
Dans mon Conseil des jeunes par exemple, une
réelle interaction s'est instaurée avec les élus à
force d'écoute mutuelle et de dialogue. Voici ce
que l'Équipe Jeunesse de l'ARE entend insuffler à toutes les Régions européennes.
Sans parler de l'existence d'un vrai sentiment
européen chez les jeunes, je crois qu'un sentiment diffus d'appartenance est présent. Peutêtre cela traduit-il tout simplement les
difficultés à cerner le terme 'européen' : parlonsnous du continent, des institutions européennes
ou des peuples ? Tout dépend en fait du contexte :
nous nous sentons européens lorsque nous partageons un événement international, ou encore
lorsque nous changeons de continent : là nous
disons volontiers "je suis Européen". J
17
Hors-Série Avril 2007 – RÉGIONS MAGAZINE
© Maud Vuillardot/Régions Magazine
m'a poussée à poser ma candidature à ce poste,
et j'ai eu la joie d'être élue.
Le programme Centurio Interreg III C s'est
achevé en décembre 2006. Il rassemblait,
sous la conduite de l'ARE, 48 Régions partenaires issues de 22 pays européens, autour
de 3 domaines clés du développement régional : le tourisme de qualité et durable, la
protection de l'environnement et le développement économique durable. Entre 2004 et
2006, il a bénéficié d'un soutien financier du
programme Interreg de l'UE. Cette plateforme interrégionale a été l'occasion pour les
Régions partenaires d'échanger leurs expériences.
Dans la nouvelle période de programmation
2007-2013, les structures de coopération
interrégionale ont changé et font désormais
partie d'une nouvelle coopération territoriale
européenne constituant un objectif à part
entière de l'UE.
L'ARE souhaite à présent rassembler des
groupes de Régions (5 à 10) autour de projets concernant deux dimensions de la nouvelle politique de coopération interrégionale
de l'UE particulièrement d'importance pour
les Régions, à savoir l'économie de l'innovation et de la connaissance et la prévention
des risques en matière environnementale.
Le programme Centurio poursuivra par
ailleurs sa mission traditionnelle d'échanges
de fonctionnaires et responsables politiques
entre les Régions européennes.
© ARE
CENTURIO
Tribune de la 4e Conférence Centurio à Valencia - 19-21
avril 2006 "Innovative Public Private Partnerships: regional success models"
Qui fait quoi ?
CONGRÈS DES POUVOIRS
LOCAUX ET RÉGIONAUX DE
L'EUROPE (CPLRE)
ASSEMBLÉE DES RÉGIONS
D'EUROPE (ARE)
COMITÉ DES RÉGIONS
(CdR)
1985 : L’ ARE est créée par 47 Régions européennes
et 9 organisations interrégionales.
1994 : Le Traité de Maastricht créé le CdR.
1994 : Le CPLRE est créé, succédant à la Conférence permanente des pouvoirs locaux et régionaux de l’Europe.
Création
1990 : L'ARE demande la création d'un organe représentant les Régions au sein de l'Union européenne et
d'une représentation régionale propre au sein du
Conseil de l'Europe.
Structure
L'ARE est une association représentant directement les aspirations de ses membres.
Le CdR est un organe consultatif des Institutions de l'UE.
Le CPLRE est un organe consultatif du Conseil
de l'Europe.
Elle regroupe uniquement des Régions sur le principe de l'adhésion libre.
Aucune séparation n'est faite entre la représentation régionale et locale. Ses membres
sont nommés par le Conseil de l'UE sur proposition des États membres.
Il regroupe les collectivités régionales et locales
de la Grande Europe. Une Chambre des Régions
distincte a été créée. Ses délégués sont désignés
par les gouvernements.
Au sein du CdR, les groupes politiques
jouent un rôle important notamment dans
la composition des commissions.
Bien que les groupes politiques n'aient pas un rôle
aussi fort qu'au sein du CdR, le CPLRE est organisé par délégation nationale et groupe politique.
Il est consulté par la Commission
européenne sur des problématiques touchant
les niveaux local et régional. Il n'a qu'un avis
consultatif. Il peut aussi adopter des résolutions sur des questions politiques.
Il conseille le Conseil des Ministres et l'Assemblée
au Conseil de l'Europe sur tous les aspects de la
politique locale et régionale.
Membres
Rôle
Il n'existe pas de découpage en groupes politiques
au sein de l'ARE.
L'objectif unanime de ses membres est la promotion du régionalisme en Europe. Son indépendance,
notamment financière, lui permet d'adopter des
positions fortes, et elle peut aborder tous les
domaines politiques pertinents pour elle.
Points de
convergence
www.aer.eu
II existe une réelle complémentarité entre les trois organismes, qui tendent vers le même but : faire entendre la voix des Régions en
Europe et accroître leur participation au sein des Institutions européennes.
La création du CdR et du CPLRE prouve la prise de conscience et l'acceptation par toutes les Institutions européennes de l'importance du principe de subsidiarité et de la nécessité d'inclure le niveau régional dans le processus décisionnel européen.
Le CdR, le CPLRE et l'ARE peuvent aujourd'hui s'épauler afin de faire mettre en application leurs initiatives respectives.
Secrétariat Général
6 rue Oberlin
F-67000 Strasbourg
Tél : +33 (0)3 88 22 07 07
Fax : +33 (0)3 88 75 67 19
E-mail : [email protected]
Site : www.aer.eu
Bureau de l'ARE à Bruxelles
Bureau de l'ARE à Alba Iulia
2, Place Sainctelette
B-1080 Brussels
Tél : +32 2 421 82 11
Fax : +32 2 421 87 87
E-mail : [email protected]
II C Bratianu square nr. 11
RO-510118 Alba Iulia
Tél : +40 258 81 33 80
Fax : +40 258 81 33 25
E-mail : [email protected]
TDF, a partner of television and radio
networks, telecommunications
operators and local authorities, is a
benchmark audiovisual, mobile
telephony and high-speed Internet
operator and service provider.
TDF services - analogue and digital
television and radio broadcasting,
multimedia services, deployment,
maintenance and management of
telecommunications networks - are
based on recognised know-how, over
7,500 Hertzian sites, the teams' proximity
and quality customer service.
With its eyes on the future, the group
plays an energetic role in Europe in
the convergence between audiovisual
and telecommunications and is a
major partner in the development and
construction of digital facilities and
infrastructure on the local level.
Le Groupe TDF en Europe
TDF Group in Europe
France : TDF SA, Antalis TV, Cognacq-Jay
Image, Mediamobile, Sofratev, SmartJog,
HDRR, TV-Radio.com, Visual TV
Monaco : MCR
Espagne / Spain : Axion
Pologne / Poland : PSN
Estonie / Estonia : Levira
Finlande / Finland : Digita
Et 24 tours aux Pays-Bas.
And 24 towers in Netherland.
Radio - Radio
TDF diffuse en France par voie hertzienne,
depuis près de 4 000 sites, 14 000 fréquences TV
pour ses clients nationaux et régionaux. Précurseur de la TNT en Europe, TDF a lancé en
France les premiers services de télévision numérique terrestre en janvier 2005 depuis la tour
Eiffel. La TNT couvre aujourd'hui 68 % de la
population.
TDF assure le transport et la diffusion de la
radio partout en France 24h/24 et 7j/7 depuis
les studios des radios jusqu'aux auditeurs en FM,
FM Synchrone, AM (ondes courtes, moyennes
et longues), et en radio numérique sur plus de
4 200 fréquences. TDF compte plus de 300 clients
des secteurs privé et public ainsi que de nombreuses radios régionales et radios d'autoroutes.
In France, TDF broadcasts 14,000 TV
frequencies on Hertzian channels from nearly
4,000 sites for its national and regional
customers. In January 2005, TDF, a DTT
trailblazer in Europe, launched France's first
digital terrestrial television services from the
Eiffel Tower. The DTT cover is now 68%.
TDF carries and broadcasts radio from
studio to listener throughout France 24/7 in
FM, synchronous FM, AM (short, medium
and long waves) and digital on over 4,200
frequencies. It boasts over 300 private and
public sector customers, including many
regional radio channels and motorway radio
channels.
Les services multimédias
Multimedia services
Cognacq-Jay Image et Visual TV proposent une
gamme de prestations techniques de la production à la diffusion des images : tournage en vidéo
mobile et en plateaux, régies de diffusion, archivage numérique, transport et vidéo à la
demande, etc.
Télécommunications
Telecommunications
TDF conçoit, déploie et exploite des réseaux et
infrastructures télécoms pour les opérateurs de
téléphonie mobile ou fixe, pour les fournisseurs
d'accès internet ou encore pour les forces de
sécurité nationale, les régies de transports, les
sociétés d'autoroutes et les collectivités locales.
© TDF
Partenaire des télévisions, radios, opérateurs
de télécommunications et collectivités
locales, TDF est un opérateur et un prestataire de services de référence dans les
domaines de l'audiovisuel, de la téléphonie
mobile et du haut débit.
Diffusion analogique et numérique de la
télévision et de la radio, services multimédias, déploiement, maintenance et gestion de
réseaux de télécommunications : les services
de TDF s'appuient sur une expertise reconnue, un parc hertzien de plus de 7 500 sites,
une proximité des équipes, et un service
clients de qualité.
Tourné vers l'avenir, le Groupe s'affirme au
plan européen comme un acteur dynamique
de la convergence entre audiovisuel et télécommunications, et un partenaire majeur de
l'aménagement numérique des territoires.
Télévision - Television
Le Pic du Midi de Bigorre est situé à plus de 2 800 mètres d'altitude. Il couvre en télévision une population
de 2,2 millions d'habitants répartis sur 10 départements de l'hexagone
TDF développe et propose à ses clients audiovisuels des services de diffusion de leurs programmes sur internet, via sa filiale
TV-Radio.com.
A travers sa filiale Mediamobile, TDF commercialise sous la marque V-Trafic un service
d'information trafic pour terminaux fixes,
mobiles et embarqués.
SmartJog est spécialisée dans la transmission sécurisée
de programmes audiovisuels à travers le monde.
Cognacq-Jay Image and Visual TV offer a
range of technical services from production
to broadcast: mobile video and studio shooting,
broadcast departments, digital storage,
interactivity, dynamic visual identity, transport,
VOD, etc.
Via its TV-Radio.com subsidiary, TDF develops
and offers its audiovisual customers broadcasting
services for their programs on Internet.
Through its Mediamobile subsidiary, TDF
sells a traffic news service under the
V-Trafic brand name for land, mobile and
embedded terminals.
SmartJog specialises in the secured
transmission of audiovisual programs worldwide.
TDF designs, deploys and operates
telecommunications
networks
and
infrastructures for land-based and mobile
telephony operators, Internet access providers,
national security forces, public transportation
authorities, motorway companies and local
authorities.
Innovation - Innovation
TDF contribue aux évolutions des technologies
et au lancement de nouvelles normes. Elle a
notamment travaillé sur le DVB, la TNT, le
DAB, le DRM, le DVB-H, le WiMAX, etc.
TDF is involved in many European development
programs, technological breakthroughs and
the launch of new standards. In particular,
it has worked on DVB, DTT, DAB, DRM,
DVB-H, WiMAX, etc.
TDF
10 rue d'Oradour sur Glane
75732 Paris cedex 15 - France
Tel. 33 (0)1 55 95 10 00
Fax 33 (0)1 55 95 20 00
www.tdf.fr