les petits plaisirs creent un nouveau festiva

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les petits plaisirs creent un nouveau festiva
Biarritz : Les Petits plaisirs
créent un nouveau festival
Publié le 19/01/2016 . Mis à jour à 17h12 par olivier darrioumerle
L’association pluridisciplinaire Les Petits
plaisirs a déboursé 25.000 euros pour faire venir deux
spectacles d’Emmanuel Noblet et un concert de
Mathieu Saïkaly.
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M
oins d'un an après sa création, en mars 2015, l'association Les
Petits Plaisirs, qui réunit 120 adhérents, a déjà envisagé un festival
littéraire à Biarritz « Les écritures d'aujourd'hui » (aujourd'hui en
recherche de domiciliation) et s'apprête à lancer un nouveau
festival « Merci la Vie », avec concert-lecture, spectacle et théâtre,
du 4 au 7 février, au Colisée. Un dynamisme qui s'explique par le
caractère passionné et enthousiaste de sa présidente, Cathie
Simon-Loudette, ancienne présidente des Amis du théâtre. «
Certains me prennent pour une folle. C'est vrai que l'on prend des
risques, mais l'argent est un moyen, pas une finalité », lance-t-elle.
Publicité
Celle-ci a engagé 25 000 euros, sans subvention publique, mais
avec une campagne de financement participative(1), dans ce
nouveau festival qui présente deux spectacles d'Emmanuel Noblet.
Avec Mathieu Saïkaly
Cathie Simon-Loudette se félicite d'être la seule dans le Sud-Ouest
à proposer l'adaptation du roman de Maylis de Kerangal, « Réparer
les Vivants », qui a bouleversé le public et la critique lors du festival
off d'Avignon. « Je suis aussitôt allé à la Manufacture (à Avignon,
NDLR) voir la lecture musicale “Et vivre était sublime” qu'Emmanuel
Noblet a mise en scène avec Nicolas Rey et Mathieu Saïkaly. Les
gens sont sortis de la salle avec beaucoup d'émotions. J'ai aussitôt
pris date avec lui pour présenter à Biarritz ses deux spectacles. »
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Les personnes qui s'intéressent à Mathieu Saïkaly parce qu'il a
gagné « La Nouvelle star » 2014 pourraient être surprises
d'entendre Nicolas Rey, écrivain parisien, lire des mots d'Oscar
Wilde, Bukowski, Cohen ou Céline. « Le festival peut attirer un
public de télécrochet, assez peu intéressé par le théâtre, qui va
découvrir une dimension supplémentaire. Ceux qui aiment la
musique, peuvent aimer autre chose. On peut aimer les Ramones
et la danse classique », sourit-elle.
Une billetterie solidaire
Malgré des tarifs relativement élevés, allant de 18 à 30 euros par
soirée, Cathie Simon-Loudette a toujours le même but : faciliter
l'accès à la culture. « Comme nous ne sommes pas subventionnés,
nous ne pouvons pas proposer des prix très bas. Pour autant nous
tentons de trouver des solutions », explique-t-elle.
Cette fois, elle a inventé une sorte de billetterie solidaire, avec le
billet payable en plusieurs fois ou la place suspendue, à l'instar du
café suspendu qui se pratique aux comptoirs parisiens, pour faire
bénéficier les centres sociaux et les demandeurs d'emploi qui ne
pourraient pas se payer le billet.
« Bref, aux Petits plaisirs on lève les freins pour un meilleur accès à
la culture. Et on dit faites-nous confiance, vous allez vivre de très
bons moments. Parce qu'ensemble, la culture est plus accessible »,
conclut la Biarrote.
(1) La campagne de financement participative a été lancée sur