La sidra de la semaine

Transcription

La sidra de la semaine
La sidra de la semaine en français sur internet
Paracha : Ekev
Directeur de projet – réalisation : Rav Y.L. Lattard
La sidra de la semaine en français sur internet
Paracha : Eikev
Editorial
« Le 15 Av un avant-goût de la
délivrance »
Les horaires de Chabat
Après les 3 semaines qui commémorent les moments
les plus difficiles de l’histoire du peuple juif, nous
arrivons cette semaine au 15 Av. Le Talmud atteste
à la fin du traité Taanit: « il n’y avait pas de fête aussi
importante dans le peuple Juif que le 15 Av et Yom
Kippour.
ville
Allumage des bougies
Fin de chabat
Jérusalem
6:52 (40 min. avant la
8:10
Chkiah)
La première raison que la Guémara donne pour
expliquer cela est qu’à cette date du 15 Av, le décret
d’extermination de la génération qui avait pleuré et
refusé de rentrer en Israël fut aboli.
Ce décret avait été institué le jour de Tichea Béav, le 9
Av lorsque les explorateurs envoyés par Moché
Rabénou en Israël, revinrent en disant « il nous sera
impossible d'entrer en Israël, les habitants sont trop
forts, nous ne pourrons pas les vaincre ». Le peuple
Juif fut découragé et pleura. D’ieu dit alors: «Vous
n’avez pas eu confiance en Moi, vous avez pleuré sans
raison valable, et bien, en ce jour vous pleurerez
chaque année. De plus cette génération restera dans
le désert pendant 40 ans et n'entrera pas en Israël ».
Chaque année le jour de Tichea Béav, une partie des
juifs de cette génération disparaissait.
Netanya
7:12
8:12
Ashdod
7:12
8:12
Kfar Chabad
7:11
8:12
Paris
9:04
10:15
Lyon
8:44
9:51
Marseille
8:36
9:40
La joie du 15 Av est proportionnelle à la peine de
Tichea Béav,. Le 15 Av, le décret que les générations
pleureront chaque année à Tichea Béeav fut aboli.
Le 15 Av nous recevons la consolation pour tout ce qui
s’est passé à Tichea Beav y compris la consolation
pour la destruction du premier et du deuxième Beth
Hamikdach et pour l’exil qui a suivi.
La joie du 15 Av est un avant- goût de l'allégresse de
la délivrance future qui viendra nous consoler de
toutes les peines, de tous les exils, de toutes les
souffrances et de tous nos péchés. Comme nous le
disons chaque jour dans la prière, Machia’h viendra
nous délivrer de tous nos souffrances et de tous nos
péchés.
La quarantième année à Tichea Béav, avant l'entrée
en Israël, il n’y eu aucun mort, mais les bné Israël
eurent un doute sur la date du jour, peut-être que le
9 av n’était pas réellement passé. Lorsqu’ils virent la
pleine lune ils furent totalement rassurés car le 15 du
mois la lune est toujours pleine.
Ce retour à la Torah a fait écho dans les quatre coins
du monde d’Est en Ouest du Nord au Sud, la Torah et
les sources vivifiantes de la ‘Hassidoute se sont
répandues, sur l'ensemble de la terre jusqu'aux
confins les plus reculés. Les Chlouhim, messagers du
Rabbi travaillent sans relâche afin de répondre au
formidable appel du Rabbi de Loubavitch,
Il s’en suivit de grandes réjouissances chez le peuple
juif avec l’assurance que tous maintenant
rentreraient en Israël.
1
« OUFARASTA » tu t’étendras d’Est en Ouest, du Nord
au Sud, reprenant ainsi la bénédiction que D’ieu
accorda à Avraham Avinou. Les Chlou’him œuvrent
avec abnégation afin de propager l’étude et la
pratique de la Torah dans leur dimension la plus
chaleureuse, la plus vivifiante, avec une approche
douce et paisible.
Le résumé de la paracha Eikev
Il est bien clair, comme le dit le Rabbi lui-même, si la
consolation du prophète, la double consolation
Na’hamou, Na’hamou, "consolez, consolez mon
peuple" n’a pas suffi à nous consoler (puisque nous
sommes toujours en exil) nous devons donc redoubler
d’efforts pour rajouter encore une mitsva, une petite
action qui fera pencher la balance en notre faveur et
amènera D’ieu à dire lui-même Dayénou, cela suffit,
l’exil a trop duré, cela suffit. Comme le Rambam le
souligne dans son livre Michné Torah, une seule
mitsva suffit à déclencher la délivrance et faire
basculer le monde entier vers une ère nouvelle.
Dans la paracha de Eikev
("Parce que"), Moïse
poursuit
ses
admonestations :
il
promet
aux
Enfants
d’Israël
que
dans
l'hypothèse
où
ils
accompliront
les
commandements
(Mitsvot) de la Torah, ils
connaîtront
alors
la
prospérité sur la Terre
dont ils s’apprêtent à
prendre
possession,
conformément au serment fait par D.ieu à leurs
ancêtres.
Il rappelle aussi les manquements commis par la
première génération constituée en peuple : le veau
d’or, la rébellion de Kora’h, la faute des espions, leurs
accès de colère contre D.ieu à Taveirah, Massah et
Kivrot
Hataavah
(« les
Sépulcres
de
la
Concupiscence ») : « Vous vous êtes rebellés contre
D.ieu depuis le jour où je vous ai connus », leur dit-il.
Mais il souligne aussi la bienveillance divine, le pardon
des fautes et les Secondes Tables de la Loi données
après leur repentance.
Les 40 années passées dans le désert, ajoute-t-il, des
années pendant lesquelles chacun fut nourri par la
manne venue du ciel, leur ont enseigné que
« l’homme ne vit pas seulement de pain, mais vit par
la parole émise de la bouche de D.ieu ».
Moïse décrit la terre d’Israël comme un pays
« ruisselant de lait et de miel », béni par les « Sept
Espèces » (le blé, l’orge, le raisin, la figue, la grenade,
l’huile d’olive et la datte), le lieu où s’exerce, par
excellence, la Providence de D.ieu dans Son monde. Il
commande au peuple de détruire les idoles des
anciens maîtres de la terre et de ne pas se laisser
gagner par un sentiment d’arrogance qui lui ferait
croire que « ma puissance et la force de mes mains
m’ont apporté cette richesse ».
Un passage essentiel de la paracha est constitué par le
Comme le Midrach le dit: " les juifs ne se sont pas
contenté de la consolation du prophète, et
demandent que D’ieu lui-même les console, en
particulier en ce jour du 15 Av qui porte en lui les
prémices de la joie et la délivrance véritable qui aura
lieu dans un très proche avenir.
Yéhouda Leib Lattard – Agoudat ‘Hassidé ‘Habad
2
second paragraphe de la prière fondamentale du
Chéma qui reprend les commandements contenus
dans le premier en les assortissant des bénédictions
liées à leur accomplissement et des conséquences
négatives résultant de leur négligence (famine et exil).
Ce passage est également la source du
commandement de prier et comporte une référence à
la résurrection des morts lors de l'ère messianique.
talon. Lorsqu’un juif fait preuve d’humilité, il mérite
alors d’être élevé au niveau le plus haut. Lorsqu’il fait
attention aux Mitsvot que tout le monde a l’habitude
de fouler du talon, il mérite également de voir la
délivrance et le temps de la récompense des Mitsvot.
De même les derniers moments de l’exil sont
caractérisés par ces deux extrêmes, d’un coté
l’obscurité est très forte, d’un autre coté, le don de
soi nécessaire aux juifs pour faire face à ces difficultés
et à cette obscurité est très grand.
C’est ce don de soi, ces sacrifices réalisés par notre
génération dans la situation la plus obscure de notre
histoire qui sont les germes qui donneront naissance
à Machia’h et à la délivrance.
La paracha commence par le mot Eikev, ‘parce que’,
utilisons nous aussi cette relation de cause à effet et
demandons nous aussi à D’ieu :
- C’est parce que nous sommes dans une situation
d’exil très difficile,
- parce qu’il y a eu la Shoa, parce qu’il y a eu tous
ces sacrifices de tant de juifs qui sont partis,
parce qu'ils étaient juifs, et qu’ils sont restés
fidèles à D’ieu
- parce que tout le travail demandé au peuple Juif
est maintenant accompli, et que la délivrance
véritable et définitive n’est pas encore là,
L’actualité de la semaine
« le mélange de deux notions
opposées »
La paracha de la semaine commence avec les mots
Véhayah Eikev Tichméoun, Il en sera ainsi, parce que
vous écouterez ces commandements.
Rachi commente ce verset en disant lorsque vous
observerez les
commandements faciles qu’une
personne généralement piétine du talon sans y faire
attention, alors D’ieu respectera l’alliance qu’il a
promise à vos pères.
Le mot Eikev littéralement traduit par le mot parce
que, est à rapprocher du mot eikev Talon et d’après
l’explication de Rachi cela signifie les mitsvot que
l’homme foule du talon.
Selon une deuxième explication du Ramban et de
Rabbi Avraham Iben Ezra, le Mot Eikev signifie le
temps final.
La Torah parle ici des temps futurs où les juifs
recevront le salaire des mitsvot et du travail accompli.
Le même mot fait donc allusion à deux situations
opposées :
Une situation élémentaire
selon l’explication de
Rachi où Moché Rabénou doit exhorter son peuple à
respecter les mitsvot faciles, et ne pas les négliger.
Une situation de plénitude et de perfection selon la
deuxième explication, au cours de laquelle les Juifs
ont déjà accompli toutes les Mitsvot et sont alors
arrivés au stade de la récompense.
Comment relier ces deux explications qui à priori sont
contradictoires?
On retrouve ces deux aspects dans le terme qui
caractérise le temps avant la venue de Machia’h, on
appelle ce temps « le talon de Machia’h ».
Le talon est l’endroit le plus bas de l’homme,
spécifique à cause de sa peau dure, épaisse et
insensible.
L’explication de cette apparente contradiction est la
suivante :
Il y a un lien très profond entre le degré le plus haut
comparé à la tête et le degré le plus bas comparé au
que nous clamons et nous crions vers D’ieu Ad
Matay, jusqu’à quand, jusqu’à quand retarderas-tu la
délivrance de ton peuple?
C’est ce cri, ce cri sincère de chaque juif, qui réveillera
la décision de D’ieu d’amener la délivrance complète,
de reconstruire le troisième Beth Hamikdach qui
contiendra toute la perfection du premier et du
deuxième temple et sera éternel. Il n’y aura alors plus
d’exil, tout ceci s’accomplira de nos jours, très
prochainement.
Une histoire :
«La petite demande qui m'a sauvé la
vie»
Le Rav Ben Tsion Grossman, de Migdal Ha l~'mek,
raconte:
"Un jour, une vieille dame, qui avait sans doute plus
de soixante-dix ans, est arrivée au 770 Eastern
Parkway et a demandé si elle pouvait rencontrer le
Rabbi de Loubavitch. Les élèves de la Yechiva qui
étaient présents l'ont interrogée sur la raison de sa
visite et, avec un sourire, elle leur a répondu:
3
avec une barbe blanche m'avait demandé de bloquer
les portières. J'ai peine à imaginer ce qui se serait
passé si je ne l'avais pas finalement écouté. Le
malfaiteur aurait alors pu pénétrer dans ma voiture
et ce qui me serait arrivé est très clair pour chacun.
"Qui êtes-vous ?"
Ils lui expliquèrent qu'ils étaient des élèves de la
Yechiva, poursuivant leurs études auprès du Rabbi et
qu'ils étaient curieux de savoir ce qu'elle avait de si
important à dire au Rabbi de Loubavitch.
J’ai ressenti une obligation de remercier celui qui
m'avait sauvé la vie et de m'excuser de ne pas l'avoir
pris au sérieux, dans un premier temps.
Malheureusement, c'était trop tard et j'étais
incapable de le faire. Je ne savais pas qui il était. Par
la suite, cette aventure m'est sortie de l'esprit. J'ai
poursuivi mes promenades quotidiennes, en faisant,
toutefois, attention de toujours verrouiller les portes.
Hier soir, je regardais la télévision lorsque, soudain,
j'ai vu des 'Hassidim chantant des mélodies que je ne
connaissais pas. Leurs yeux étaient tournés vers un
point précis de la synagogue dans laquelle ils se
trouvaient.
Cette femme leur répondit:
'Vous avez raison. Ma démarche est réellement
importante et je vais vous raconter ce qui s'est passé.
Chaque jour, vers midi, je prends ma voiture, que je
conduis moi-même et je vais me promener. C'est,
pour moi, le moment le plus agréable de la journée.
J'apprécie tout ce que je vois et j'en conçois un grand
plaisir. De façon générale, j'évite de me promener
seule, à pied. Je l'ai fait, il y a quelques années,
jusqu'au jour où un homme de couleur m'a agressée
et a tenté de m'égorger, afin de me voler mon
portefeuille. J'ai voulu lui résister, mais il a brandi un
grand couteau. Miraculeusement, un véhicule de
police est alors passé par là et l’homme s'est enfui.
Depuis lors, je me déplace uniquement en voiture.
La caméra, après avoir passé en revue le flot compact
des participants, a ensuite montré celui que tous
observaient. C'était un homme, avec une barbe
blanche, qui était assis au centre et, d'emblée, son
visage m'a paru familier. Soudain, j'ai sursauté: c'était
l'homme qui m'avait sauvé la vie. J'ai vu sur l'écran, le
numéro de téléphone que l'on pouvait composer afin
poser des questions. Je l'ai noté et, sans hésiter, j'ai
appelé, afin de me renseigner. On m'a expliqué qu'il
était le Rabbi de Loubavitch et l'on m'a donné son
adresse. Je suis donc venu le rencontrer et le
remercier de m'avoir sauvé la vie'.
Un jour, je suis allée me promener, comme
d'habitude et, lorsque je me suis arrêtée, à l’un des
feux rouges, j'ai vu, dans la voiture stationnée près de
la mienne, un homme qui avait une barbe blanche,
assis près du chauffeur. Cet homme m’a fait signe de
baisser le loquet de ma portière. Dans un premier
temps, je n'ai pas fait attention à sa demande. Il m'a
alors fait signe encore et encore, à de nombreuses
reprises. Finalement, gênée par cette insistance, j'ai
baissé le loquet et verrouillé ma portière. Juste après
cela, le feu est passé au vert, l'homme a souri, sa
voiture a tourné à droite et a disparu alors que je
continuais mon chemin tout droit.
Les jeunes gens la guidèrent ensuite vers le
secrétariat du Rabbi"
Je réfléchissais encore à cette curieuse demande
lorsque j'ai dû m'arrêter au feu suivant. Puis, soudain,
j'ai vu un homme qui se tenait sur le côté de la route,
un couteau à la main. Celui-ci s'est aussitôt jeté sur
ma voiture, il a tenté d'ouvrir ma portière droite,
puis, constatant qu'elle était verrouillée, il a fait le
tour du véhicule et il s'est approché de la vitre
gauche, avec l'intention de la casser de son poing. A
ce moment précis, le feu est passé au vert et j'ai pu
démarrer en trombe. C'est de cette façon que j'ai été
sauvée d'une nouvelle agression.
J'étais encore secouée par ce qui m'était arrivé quand
je me suis rappelé qu'au feu rouge précédent, un Juif
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