Recueil (2016) - Languedoc-Roussillon livre et lecture
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Recueil (2016) - Languedoc-Roussillon livre et lecture
Atelier d’écriture animé par Serguei Dounovetz Maison d’arrêt de Carcassonne août 2016 Atelier d’écriture animé par Serguei Dounovetz Maison d’arrêt de Carcassonne Atelier mis en œuvre par Languedoc-Roussillon livre et lecture en 2016, avec le soutien de : la Direction régionale des Affaires culturelles Languedoc-Roussillon (DRAC), du Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) de l’Aude, et de la Maison d’arrêt de Carcassonne, en collaboration avec la Mission Culture/Justice portée par les Céméa LanguedocRoussillon Lecture réalisée par Valérie Schlée Voyager à l’intérieur des murs au cœur du mois d’août, en plein cagnard, la gageure valait son pesant de cacahouètes, l’équipe a relevé le gant et comment ! Douze hommes de 18 à 63 piges, armés d’une feuille blanche, d’un bic et de leur seul talent. Douze auteurs volontaires pour qui l’odyssée se décline entre la Thaïlande, la Turquie, le Mali et l’ultime frontière que chacun possède à l’intérieur de soi, que seule la force de l’écriture peut dépasser. La lecture c’est l’évasion, comme dirait l’autre… Mais l’écriture dépasse les bornes, dans les airs, sur la mer, un vieux cargo ou un vélo en bois, elle seule amène là où tu veux aller, à la destination désirée. Merci les gars pour le voyage et pour vos mots. Serguei Dounovetz (auteur de polar et de western) Je suis monté dans l’avion... Je suis monté dans l’avion pour la destination Thaïlande. Dao m’attendait avec une pancarte avec mon nom dessus. Thomas Je suis monté dans l’avion à destination de la Réunion. Patricia m’attendait avec de la vanille dans les mains. Jean-Louis G. Je suis monté dans l’avion pour la destination de Genève. Eliane m’attendait avec le téléphone dans les mains. Jean-Louis G. Je suis monté dans l’avion pour la destination de Pavia en Italie pour y rejoindre mon amie Céline qui m’attendait avec son petit copain Giuseppe et son petit chien dans les mains. David Je suis monté dans l’avion pour la destination d’Ibiza. Rocco Siffredi m’attendait avec une poupée gonflable. Morgan Portraits chinois Si j’étais une île, je serais l’île des Caraïbes Si j’étais un bateau, je serais catamaran dans l’île Si j’étais un film, je serais « Scarface » Si j’étais un oiseau, je serais un aigle Si j’étais un fruit, je serais une orange parce que c’est juteux Si j’étais un plat, je serais une omelette Si j’étais un disque, je serais un vinyle pour être mixé Si j’étais un arbre, je serais un olivier, je serais planté dans un square Kevin Si j’étais une île, je serais la Grèce Si j’étais un bateau, je serais un ferry boat au départ de Venise Si j’étais un film, je serais « 100 mille dollars au soleil », pour la dureté du parcours Si j’étais un oiseau, je serais une palombe pour voyager Si j’étais un fruit, je serais l’orange pour la beauté de sa couleur Si j’étais un plat, je serais un fait-tout pour la multitude de plat préparé Si j’étais une musique, je serais classique en général Si j’étais un arbre, je serais un pin parasol, à flanc de coteau, pour admirer le lointain Jean-Louis C. Si j’étais une île, je serais Cuba pour ses cigares Si j’étais un bateau, je serais un sous-marin qui naviguerait dans les eaux internationales Si j’étais un film, je serais « World Traveller Adventure » Si j’étais un oiseau, je serais un phœnix parce qu’il renait de ses cendres Si j’étais un fruit, je serais une banane parce que c’est bon Si j’étais un plat, je serais steak frites Si j’étais une musique, je serais un vinyle pour être mixé Si j’étais un arbre, je serais un bouleau de Finlande planté en forêt David Si j’étais une île, je serais l’île Maurice Si j’étais un bateau, je serais un gros yot Si j’étais un film, je serais « le Transporteur » Si j’étais un oiseau, je serai un aigle royale Si j’étais un fruit, je serais une orange parce que c’est bon Si j’étais un plat, je serais une pizza chèvre miel Si j’étais une musique, je serai une musique de rap Si j’étais un arbre, je serais un platane Alexandre Si j’étais une île, je serais l’île des canaries Si j’étais un bateau, je serais le Mistral pour pouvoir me rendre au Maroc Si j’étais un film, je serais « le Convoi » Si j’étais un oiseau, je serais un perroquet Si j’étais un fruit, je serais une pêche pour la couleur Si j’étais un plat, je serais un couscous royal pour toutes ses richesses Si j’étais une musique, je serais du rai Cheb Khaled, « C’est la vie » Si j’étais un arbre, je serais un palmier pour pouvoir être sur le sable de la plage Mohamed Si j’étais une île, je serais la Réunion pour le côté exotique Si j’étais un bateau, je serais un trimaran pour foncer toute voile au vent Si j’étais un film, je serais « Intouchable » (Omar Sy) pour la compassion Si j’étais un oiseau, je serais un perroquet pour pouvoir parler Si j’étais un fruit, je serais une mangue pour donner du plaisir aux gens Si j’étais un plat, je serais du foie gras du Périgord posé sur du pain d’épices surmonté de confiture d’oignons Si j’étais une musique, je serais « Allumer le feu » de Johnny Hallyday Si j’étais un arbre, je serais un roseau car il pli mais ne rompt pas Sébastien Si j’étais une île, je serais Ibiza pour la fête, le soleil et son eau turquoise Si j’étais un bateau, je serais un jet ski parce que j’adore m’amuser Si j’étais un film, je serais « La vie en grand », car ça se passe à Paris Si j’étais un oiseau, je serais un perroquet pour me foutre de la gueule de tout le mondeSi j’étais un fruit, je serais une pomme car ça donne l’haleine fraîche Si j’étais un plat, je serais des spaghettis pour faire un bisou à une jolie fille Si j’étais une musique, je serais Adventure (obsession) Si j’étais un arbre, je serais un cerisier pour faire une mitraillette de pépins Morgan Si j’étais une île, je serais Porquerolles Si j’étais un bateau, je serais un hors-bord pour faire du ski nautique Si j’étais un film, je serais « Les oiseaux se cachent pour mourir » Si j’étais un fruit, je serai un ananas pour être sur une île exotique Si j’étais un oiseau, je serais un flamand rose Si j’étais un plat, je serais une Rouille Si j’étais une musique, je serais « Rock’n’Roll » des Roling Stones Si j’étais un arbre, je serais un palmier planté à Porquerolles Jean-Louis G. Si j’étais une île, je serais Koh Samui Si j’étais un bateau, je serais le Santa Maria qui navigue sur les océans pour découvrir de nouveaux horizons Si j’étais un film, je serais « Las Vegas Parano » Si j’étais un oiseau, je serais un aigle Si j’étais un fruit, je serais une banane car c’est sucré Si j’étais un plat, je serais un poulet curry car c’est épicé Si j’étais une musique, je serais du reggae : Duc-Inc (Rude boy) Si j’étais un arbre, je serais du Tek car je serais dans la jungle Thomas Si j’étais une île, je serais l’île Maurice pour son climat tropicale Si j’étais un bateau, je serais un sous-marin afin d’explorer les fonds marins Si j’étais un film, je serais « Titanic » Si j’étais un oiseau, je serais une colombe pour la paix qu’elle représente Si j’étais un fruit, je serais une fraise mure et juteuse avec du goût Si j’étais un plat, je serais un couscous épicé Si j’étais une musique, je serais « Allumer le feu » de Johnny Hallyday Si j’étais un arbre, je serais le bois d’ébène reflétant au beau milieu des forêts. Florian Un chien court sur la frontière Lors d’un contrôle de routine, Jordan croit voir Anaïs, une ancienne copine de l’école primaire. Il a dit à son pote : — « Tu vois la flic, je crois que je la connais. » Dylan, son pote, répond : —« Elle arrive. » — Bonjour les jeunes. Contrôle des douanes, les papiers s’il vous plait. Jordan donne les papiers et la femme flic dit : — « Mais je te connais, je suis Anaïs, on était amis à l’époque. Mets-toi sur le côté. Ca fait longtemps.» Anaïs reprend : — « Qu’est-ce-que tu deviens ? » Jordan lui dit : —« Rien de spécial. » Anaïs fait : — « Belle voiture en tout cas. — Merci. Beau paysage ici n’empêche ». Lâche Jordan. — Oui c’est très beau par là. En effet, dans un parc animalier pas trop loin de la frontière mexicaine de là où ils se trouvent, il y a des animaux. Un gros chien méchant arrive à toute allure, saute sur un mec. Là, Anaïs dit : — « C’est un voleur de bétail ! J’ai été très heureuse de te voir Jordan, donne ton numéro, j’ai du boulot. » Ils échangent leurs numéros et il part en faisant crier le bolide. VROUM !!! Alexandre Il forme un jeune dans l’apprentissage automobile à la frontière hollandaise qui se nomme Alexis. Stéphanie - Bonjour Mr. Alexis, je me présente je m’appelle Stéphane, je suis votre formateur. Alexis - D’accord Monsieur. Cet endroit est tranquille au bord de la frontière. Stéphane - Oui, cet endroit est tranquille, j’ai acheté cet entrepôt il y a deux mois pour faire mon entreprise de mécanique automobile. Nous allons travailler tous les deux je vais vous former pour vous préparer à passer votre apprentissage. Kevin Trois femmes se cachent le visage Trois femmes cachent leur visage avec des lettres. Mon impression sur ces femmes du 19ième siècle qui cachent leur visage, elles ont appris des mauvaises nouvelles par courrier sur leurs maris qui étaient en guerre à cette époque-là. La cruauté des descriptions dans les écrits sont effroyables, et procurent aux femmes de la tristesse et de l’impuissance, si loin de leurs hommes qui se battent pour défendre la liberté de leur pays sur fronts extrêmes français. Mohamed Mon impression sur ces trois femmes c’est qu’elles sont en période de deuil et du coup elles ne veulent pas se faire prendre en photo car elles sont en larmes. David Trois femmes se cachent le visage avec des lettres car elles ont devant elles un homme nu qui déambule devant leurs yeux. Les femmes de l’époque du 19ième siècle, bourgeoises vu leur prestance et leurs habits, sont très pudiques et ne conçoivent pas la nudité. Sébastien J’ai dormi... J’ai dormi dans une grotte avec un ami à Alet, car c’était un endroit paradisiaque, il faisait humide et une chaleur ambiante. Il y avait des bruits bizarres, j’ai dormi que d’un œil. J’ai dormi dans un arbre en Hollande, car des gens m’ont dit de pas dormir à terre car c’était dangereux à cause des animaux, J’ai dormi en hauteur dans un arbre en Hollande à la belle étoile, sur une palette avec des feuillages. Kevin L’endroit le plus original où j’ai dormi de ma vie est dans un arbre à plus de 5m de hauteur à Kho Chang en Thaïlande. Pour y accéder c’était plutôt compliqué pour moi car il fallait utiliser une échelle et vu mon poids plume (113kg). Le plancher était en bois de noix de coco et les murs étaient du bambou et les plafonds étaient en une espèce de paille séchée, il n’y avait pas d’électricité et il ne fallait pas avoir des insectes et des animaux. Thomas J’ai dormi dans la forêt dans les Pyrénées audoises à la belle étoile, les cieux pour couverture, le carillon des vaches à proximité, le bruissement des branches, et le chant du petit ruisseau vraiment de la largeur d’un demi pas, et pour vision le pic de Madrés. Dormir, le barrage mythique de Birecik en Turquie en face, avec toutes ces pensées historiques qui me reviennent de mes études, lectures à l’école, et je suis là dans cette chambre, j’ai une pensée pour mon épouse, mes enfants. Que j’aimerais partager avec eux cette vision qui se terminera par le progrès, m’immerger dans cette partie légendaire. Dormir sur le ferry, direction la Grèce, dans un transat, sur un des ponts, les cieux au-dessus et la mer en-dessous, le ronronnement des puissants moteurs du ferry, cette écume qui sort à l’arrière, comme de la laine bien blanche, et la légère obscurité qui reflète, avec comme compagne la lune qui éclaire tout le navire. Ce calme que procure la neige dans l’immensité de la plaine. Personne, pas de bruit, mon véhicule immobilisé. Pas de trace de pas, vierge de toute civilisation, je pense à la planète ; dans l’antiquité ; pas de pollution, j’ai un réveil magnifique et une nuit avec ce reflet entre les cieux et le sol. Jean-Louis C. C’était un soir d’été, il faisait beau, le rayonnement du soleil avec un léger souffle de vent dans les cheveux. Je faisais plus ample connaissance avec Julie, tout en marchant sur un chemin de traverse. Avant d’arriver à la rivière, il y avait une sorte de clairière, puis nous avons descendu vers une plage de sable où les coquillages piquaient les pieds. C’était notre endroit secret que l’on partageait avec pleins de rires et de chansons, alors nous avons prit un bain de minuit en contemplant le coucher de soleil de cette nuit étoilée. Par la suite, nous nous sommes endormi l’un contre l’autre jusqu’au petit matin. A l’aube, avant même que Julie ne soit levé, je me repassais en tête le souvenir de ce moment qui fût magique et inoubliable. Florian J’ai dormi à la belle étoile sur le bord de la plage avec une fille, J’ai dormi dans mon camion au pied du pont du Gard près de l’eau , J’ai dormi dans la rue parce que ma situation à cette époque ne me permettait pas d’avoir un logement, Je me souviens aussi d’avoir dormi à l’ancienne base CNRS dans des bunkers de recherche et de l’étude du sol sur la base de Garchy au 1ier de l’an de cette année 2016, c’était assez insolite dans ce genre d’endroit surtout qu’il y pleuvait durant les 5 jours de la fête. David J’ai dormi pendant deux ans sur un escorteur militaire. J’ai dormi sur un bateau sur une banquette étroite en bas avec deux personnes audessus dans la cale du bateau sans hublot, sombre. Mais c’était sympa car on voyageait et on voyait des pays différents. Quand j’étais jeune, avec les copains et les copines en rentrant de discothèque, on allait dormir au grand Malo sur la plage. Je me souviens la nuit les taureaux de la Manade Reynaud venaient de la mer. Ils nous passaient à côté, c’était magique et excitant de les voir. Ce n’était pas les mêmes que dans les arènes car ils étaient en liberté. Jean-Louis G. Une fois j’ai dormi dans une tente chez mes parents pour mon anniversaire (12 ans) avec tous mes amis d’enfance (Jessica, Garance, Benjamin, Titi et Adrien) et dans la nuit un écureuil est rentré dans notre tente, c’était insolite. Dehors il y avait plein de vers luisants et on a écouté de la musique et dansé et Jessica a décrit le lieu comme le POPM (Palais Omnisport du Petit Marzac). Sébastien Le vélo en bois Un jeune garçon noir sur un vélo en bois qu’il a dû construire lui-même au milieu d’un terrain vague. En arrière plan on peut apercevoir une ville située au bord de la mer très certainement en Afrique, il doit attendre des amis pour faire une course. Thomas Un jeune africain d’origine malien sur un vélo en bois qu’il a fabriqué. Il est fier de poser dessus car c’est le fruit de son travail. Mohamed Un jeune africain nous regarde. Je vois l’Afrique, son originalité, sa débrouille avec l’intelligence sans obligation d’instruction Sa joie de nous montrer avec fierté son vélo, bien décidé à nous guider. Ce jeune africain fier comme un prince. Jean-Louis C. Lors de mon escapade en Mauritanie, je tombais sur ce jeune homme noir et son vélo taillé dans la masse, en arrière plan on peut apercevoir son village. David Sur cette photo, j’aperçois un petit malien de 14 ans qui s’appelle Youssouf qui est fier d’être sur son vélo en bois d’arbre, construit par son papa qui est menuisier dans son petit village en mode bidonville. Le petit garçon sur le terrain vague se voit déjà en train de faire le tour de France et gravir les différents sommets et être interviewé par Gérald Holtz. Mais au moment de démarrer, il s’aperçoit qu’il n’a pas de pédales et l’excitation retombe. Sébastien Moussa de Guinée vient de finir de construire son vélo en bois, il décide d’aller l’essayer et quelques mètres plus loin aperçoit un photographe. Il s’approche et luit dit « Monsieur, photo, photo ! ». L’homme le prend en photo et lorsqu’il rentre en France il l’a poste dans le magazine « Le Monde ». Morgan Very good trip Mardi 9 août 2016, 8h45 du matin, l’avion atterrit enfin à Bangkok après 12 heures de vol et une escale de 2 heures au Qatar. A peine descendu de l’avion, Enzo est soumis à plusieurs contrôles dont l’immigration et peut enfin récupérer ses bagages. Après les avoir récupéré, il passe au change pour transformer ses euros en bath, la monnaie thaïlandaise. Première surprise après avoir changé 1000 euros il se retrouve avec 40 000 bath et pense qu’il est riche. Sortit de l’aéroport, une chaleur étouffante avec un taux d’humidité de plus de 70% règnent, l’air pollué est présent aussi, pour s’accommoder de ce nouveau climat il décide de fumer une cigarette. Après celle-ci il prend un ticket qui lui indique son taxi pour se rendre au centre ville. La barrière de la langue le faut rigoler car il ne comprend pas le taximan et vice versa. Après quelques minutes d’un dialogue de sourd le taximan finit par le comprendre et l’amener à l’endroit voulu, Kao San Road. Enzo est soulagé, découvre les joies de la circulation de cette mégalopole qu’est Bangkok et ses fameux bouchons. Durant le trajet, il tente tant bien que mal de discuter avec le chauffeur qui est mort de rire aussi car c’est très difficile de se comprendre, aucun des deux ne parlant un anglais correct. Après deux heures de route pour faire une vingtaine de kilomètres il arrive enfin à destination. Il descend du taxi et contemple cette fourmilière qu’est Bangkok, ça grouille de monde, des touristes de toutes nationalités, ça parle dans toutes les langues et ce climat très pesant après la clim qui était dans le taxi. Arrivé à Kao San Road, il se met à la recherche d’un hôtel. Il passe devant un bar, entend parler français et décide d’enclencher la conversation. E – Salut, excusez-moi, je vois que vous êtes français, je viens d’arriver et connaitriez-vous un hôtel sympa pas trop cher ? Touriste – Salut, oui bien sûr je loge dans un, il s’appelle Infinity et il y a de la place, si tu veux quand on a fini la bière je t’y amène. Je m’appelle Victor et toi ? E – Enzo. C’est cool je te remercie. Après avoir bu un coup il l’amène à l’hôtel où il loge. Enzo prend une chambre, le prix est raisonnable et la chambre est plutôt sympa. Il y a une télé avec une chaine française TVS Monde, une clim, une salle d’eau avec douche à l’italienne, un petit frigo et un lit King Size. Après avoir prit une bonne douche, il décide d’aller se restaurer car en bas de l’hôtel plusieurs bars et restaurants sont à disposition. Il retrouve Victor installé à la table d’un petit restau qui l’invite à sa table. Il commande un Kao Pad Kay, un riz frit avec du poulet et des légumes. Quelques minutes plus tard la serveuse lui ramène son plat, à sa surprise se fut rapide. Son plat arrivé, Victor lui suggère de l’agrémenter d’une sauce avec du citron vert, des piments rouges et verts coupés en petits morceaux avec de l’ail, du soja, du nuoc mam et un peu de sucre. Ne se rendant pas compte de ce qu’il faisait, il mit beaucoup de sauce… Victor tente de le prévenir mais Enzo n’en fait qu’à sa tête. À sa première bouchée Enzo devient tout rouge et écarquille les yeux. Victor sourit et lui dit : — Welcome to Thaïlande ! Thomas En mer Le Pacha souhaitait qu’il soit de bonne humeur quand le repas arriverait, la circonstance du moment ne se prête pas à la plaisanterie après cette traversée de l’adriatique mouvementée, circuler entre ses bancs de sable, ce bateau professionnel à tribord nous rendra bien service, avec sa petite taille il va trouver le passage adéquat pour nous sortir de ce mauvais pas. Jean-Louis C. Levé du jour sur la baie. Sam se prépare son petit déjeuner tout en regardant ses matelots qui remontent en direction du port pour y ramener sa pêche de la nuit. David Paul le commandant du navire nous a convoqués au mess des officiers pour le repas de midi. Tout le monde en uniforme obligatoire. Je suis assis en face du hublot. Le temps est gris, la mer est plate, une couleur bizarre. Serge me fait remarquer un cargo rouge. Il à l’air en difficulté. Mouille au large ce n’est pas normal. On va lui envoyer un message radio pour savoir de quoi il retourne. Jean-Louis C. 9h du matin, le capitaine du bateau vêtu de son uniforme de marin s’apprête à prendre son petit-déjeuner, installé dans sa cabine située dans le carré des officiers. Il regarde à travers le hublot et voit un chalut rouge revenant de la mer de couleur turquoise. Fixant l’horizon il laisse libre court à son imagination, son nom est : Jack Sparrow. Thomas Cricri l’embrouille en vacances à Porto Vecchio C’est le marché à Porto-Vecchio, Christian se promène au milieu des étalages de fromages aux odeurs fortes mais délicieuses des charcuteries régionales. Les gens sont méfiants envers les étrangers et les touristes mais courtois et fiers de leurs origines. Le charcutier n’hésite pas à faire déguster ses produits : figatelli, saucissons de pays. D’autres font déguster des gâteaux aux châtaignes, de la confiture de myrtille. L’ambiance est chaleureuse, colorée, beaucoup de d’odeurs se dégagent de toutes ces choses merveilleuses et typiquement Corse. Au stand de la poissonnière, la vendeuse est une fille splendide, brune aux yeux noirs avec un regard de braise. Christian la remarque et va aussitôt essayer de la charmer. CH – Bonjour Mademoiselle. ST – Bonjour Monsieur. Que puis-je pour vous ? CH – J’ai envie de manger quelque chose de bon mais je manque d’idée. ST- Aujourd’hui je vous propose de faire une Bourride, c’est facile, bon et c’est pas cher. CH – Je suis pas un grand cuisinier mais j’accepterais volontiers votre aide… Au fait, quel est votre prénom ? ST – Stéphanie et vous ? CH – Moi c’est Christian, et Stéphanie est justement mon prénom préféré. C’est mon jour de chance de vous avoir rencontré, je suis en vacances et je suis tout seul, c’est la première fois que je viens en Corse. C’est magnifique et les filles sont jolies surtout les brunes aux yeux noirs. Stéphanie, en rougissant un peu : - Merci c’est gentil. Je suis désolée mais les clients affluent je dois vous laisser. CH – On peut se revoir après midi ? ST – Si vous voulez à 15H au bar du Perroquet. CH – OK, je suis impatient d’être à cet après-midi. Christian rentra à son hôtel pour se reposer un peu et surtout se faire une beauté pour son rendez-vous. 15h01, pantalon blanc, chemise blanche, Ray-Ban dans les cheveux, beau comme un camion benne, Christian arrive au Perroquet. Stéphanie est déjà là assise en terrasse plus belle que jamais, elle l’attendait. CH – Je suis désolé je suis en retard. ST – Non pas du tout j’arrive juste. CH – Tu es encore plus jolie. Tu permets que je te tutoie au moins ? ST – Bien sûr, et moi aussi je vais te tutoyer. CH – Voilà. Tout à l’heure tu avais beaucoup de clients, je suis parti sans rien acheter, j’étais un peu troublé par ta beauté. ST – C’est pas important, je suis pas là pour te vendre quelque chose. CH –Moi, j’aimerais que tu me fasses découvrir ton île de beauté. ST – Avec plaisir. CH – On pourrait commencer par se faire un petit restaurant ce soir. Tu connais un endroit où l’on peut manger une bonne bourride ? ST – J’en connais justement un en bord de mer. Et Christian continuait de plus belle à éblouir Stéphanie qui avait l’air d’apprécier sa compagnie, du moins plus que les deux personnes, qui, au fond de la salle, les observaient depuis un petit moment… Deux garçons bruns. Mat de peau. Cheveux noirs. Yeux noirs, le regard profond et dur. Deux Corses. Pas très grands ni costauds mais quand même plus que Christian. Ils semblaient très agacés par Christian d’ailleurs. D’un coup le plus petit des deux se leva et s’avança vers eux et d’une voix grave mais sûre, le doigt pointé vers Christian : Le Corse – Oh touriste qui se permet d’inviter ma sœur. CH – On discute, c’est tout ce que l’on fait. Le Corse – Ici chez nous on respecte les filles, vous les touristes vous ne les respectez pas. CH – Si, je vous assure on ne fait rien de mal. Le Corse – Je te regarde faire depuis un moment, je vois où tu veux en venir avec ma sœur. Toi Stéphanie, rentre à la maison. ST – Fais moi confiance je suis sérieuse. Le Corse – Toi je te fais confiance. Mais au playboy je ne lui fait pas confiance du tout. Qu’il rentre d’où il vient, autrement il aura à faire à moi. Tu sais que je ne rigole pas, en plus tu n’as que 17 ans. Stéphanie laissa Christian sur place et rentra chez elle. Son frère regarda Christian d’une façon si intense qu’il comprit qu’il valait mieux ne pas résister. Et Christian beau parleur mais pas courageux pour deux sous préféra finir ses vacances à l’île Rousse. Jean-Louis G. Merci à David, Mohamed, Jean-Louis C., Thomas, Alexandre, Morgan, Jean-Louis G., Florian, Kevin et Sébastien Languedoc-Roussillon livre et lecture 47, quai du Verdanson 34090 Montpellier www.lr2l.fr [email protected] Languedoc-Roussillon livre et lecture bénéficie du soutien financier de la DRAC Languedoc-Roussillon, de la Région Languedoc-Roussillon, du Feder et du Conseil Général de l’Aude Cette action a été soutenue par