La vitamine K1 en prévention de la maladie hémorragique du
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La vitamine K1 en prévention de la maladie hémorragique du
La vitamine K1 en prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né Vitamine K La vitamine K est une vitamine liposoluble. Il existe trois formes de vitamine K: la vitamine K1 ou phylloquinone d’origine végétale, la vitamine K2 ou ménaquinone d’origine bactérienne et la vitamine K3 hydrosoluble ou ménadione obtenue par synthèse. La phylloquinone est la source alimentaire la plus importante. La vitamine K est indispensable pour la coagulation sanguine. Maladie hémorragique Chez le o o o nouveau-né, une carence en vitamine K est possible, elle est liée à : de faibles réserves à la naissance (passage transplacentaire faible) un apport faible du lait maternel un déficit de synthèse par la flore intestinale. Cette carence peut entraîner un syndrome hémorragique chez le nouveau-né. Bien que rare, elle est à l’origine de décès ou de séquelles neurologiques. Il en existe trois formes : 1. La forme classique (première semaine après la naissance). 2. Une forme tardive (de la 2ème à la 12ème semaine après la naissance) qui ne touche en principe que les enfants nourris au sein, qui n’ont pas reçu de la vitamine K à la naissance, ainsi que les nouveau-nés avec des troubles d’absorption, par ex. en cas de cholestase ou de mucoviscidose. 3. Une forme précoce (dans les 24 heures qui suivent la naissance) qui survient surtout chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse par certains antiépileptiques, antibiotiques ou antituberculeux. Ce syndrome hémorragique conduit à des saignements digestifs, cutanés, ombilicaux et cérébraux. Prévention Le risque hémorragique fait l’objet d’une prévention systématique. 1. Voie i.m. On administre 1 mg en une fois et il n’y aura plus d’autre administration par la suite. La voie i.m. est réservée aux nouveaux-nés à risques : o prématurés, o pathologies néonatales, o traitement de la mère o par des antiépileptiques : phénobarbital, primidone, carbamazépine, phénytoïne o par des antituberculeux : rifampicine o par certains antibiotiques : céfamandole, céfazoline, céfotétan A noter que dans ce dernier cas, il est recommandé d’administrer à la mère de la vitamine K1 (p.ex. 10 mg par voie i.m. 24 heures avant l’accouchement). Durant la grossesse, les antivitamines K sont à éviter, on les remplace de préférence par une HBPM. e-news médecin-pharmacien décembre 2011 2. Voie orale La voie orale est suffisante chez les enfants nés à terme et en bonne santé. On administre 2 mg per os une seule fois. Si l’enfant est nourri au sein (> 50 % de l’alimentation), cette dose doit être répétée une fois par semaine au moins pendant les 3 premiers mois d’allaitement. Pour les enfants nourris au lait artificiel, il n’y aura pas d’administration ultérieure, ces laits pour bébé étant enrichis en vitamine K. Médicaments disponibles 1. Konakion paediatric® (2 mg/0,2 ml: i.m., i.v. lente, per os) Cette spécialité est la seule recommandée dans cette indication. Elle n’est délivrable que sur prescription médicale. 2. Vitamon K® (0,145 mg/ml: per os; 1 ml = 29 gouttes) La posologie recommandée est de 5 gouttes par jour ce qui correspond à 25 µg/jour. Il est évident qu’avec cette dose, il est impossible d’atteindre 2 mg/semaine. Le RCP du Vitamon K indique d’ailleurs que : « la quantité de vitamine K dans Vitamon K est insuffisante comme prophylactique pour les hémorragies à la naissance. » Toxicité L’administration de fortes doses (vitamine K synthétique) chez le nouveau-né est potentiellement toxique et a été rendue responsable d’anémie hémolytique avec hyperbilirubinémie compliquée d’ictère nucléaire. Références o La vitamine K1 en prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né. Folia novembre 2000. o CSH : Recommandations nutritionnelles pour la Belgique 2009 o RCP Vitamon K o Prévention de la maladie hémorragique du nouveau-né. Prescrire n°183 p.287-290 Tous droits de traduction, d’adaptation, de reproduction, même partielle, par tous procédés, y compris la photographie et le microfilm, sont réservés pour tous pays, sauf autorisation écrite de la SSPF. e-news médecin-pharmacien décembre 2011