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l Scirpus triqueter
L. – Scirpe à trois angles Cyperaceae
Schoenoplectus triqueter (L.) Palla, 1888 – Indigène – Eurasiatique tempérée chaude et S-africaine
Localisé sur les berges vaseuses de l’estuaire de la Loire, ce scirpe craint une salinité trop élevée et ne se développe correctement
que lorsque la dessalure des eaux devient significative. Disparu de ce fait des parties les plus en aval de l’estuaire en raison
de l’augmentation récente de salinité liée aux aménagements du fleuve (Dupont, 2001), le Scirpe à trois angles (ou Scirpe
triquètre) s’est étendu d’autant vers l’amont et atteignit le Maine-et-Loire pour la première fois en 2002 (J. Le Bail), à La
Varenne où il se maintient toujours. Cette plante serait à rechercher plus en amont encore puisqu’elle a été observée à Anetz
(D. Chagneau en 2003), dans le département voisin. Rare en France, il s’agit d’une plante à forte valeur patrimoniale qui a
justifié des propositions de conservation formulées par Le Bail et Lacroix (2005), mises en œuvre en Loire-Atlantique par la
communauté urbaine de Nantes Métropole. Après vérification sur herbier, le Scirpus triquetrus signalé par Piron (1980) à Distré
ne correspond pas strictement au Scirpe à trois angles et reste à étudier en détail (hybride ou autre Scirpus).
l Scleranthus annuus
L. – Scléranthe annuelCaryophyllaceae
Scleranthus annuus L., 1753 – Indigène – Eurasiatique tempérée et N-africaine
Cette pionnière participe à des pelouses annuelles acidiphiles ou à des communautés annuelles commensales des cultures sur
sols sablonneux plus ou moins acides. Commune en Maine-et-Loire, elle apparaît toutefois inégalement répartie et manque
par places dans le Baugeois et les Mauges, le sud du couloir du Layon et du Saumurois, mais surtout dans le Segréen. Comme
l’a par exemple montré Préaubert (1889), le Scléranthe annuel est variable morphologiquement. Les subsp. annuus et polycarpos
(L.) Bonnier & Layens ont été signalées mais pas systématiquement séparées, et l’infraspécificité reste à étudier en détail.
l Scleranthus perennis
L. subsp. perennis – Scléranthe vivaceCaryophyllaceae
Scleranthus perennis L. subsp. perennis – Indigène – Euro-SO-asiatique
Le Scléranthe vivace est une espèce caractéristique des pelouses rases sur rochers siliceux qui se rencontre assez rarement en
Maine-et-Loire, surtout sur schistes aux alentours de Candé et près d’Angers, ainsi que dans le nord du Segréen (Chazé-Henri)
et le couloir du Layon (Chanzeaux). Il n’a pas été revu dans nombre de localités anciennes, notamment dans l’est du Baugeois
et dans la partie centrale du département, au point que son aire a été considérablement réduite. L’hybride avec S. annuus L.
(S. × intermedius Kitt.) fut signalé en 1958, à Chalonnes-sur-Loire, par Piron (1980). À rechercher.
u Scolymus
hispanicus L. – Chardon d’Espagne (page 473)
l Scorzonera humilis
L. – Scorzonère humbleAsteraceae
Scorzonera humilis L., 1753 – Indigène – Eurocaucasienne
La Scorzonère humble est une plante neutro-acidicline, fréquente dans les prairies humides, les bas-marais, les lisières
forestières, les landes humides et les tourbières. Elle est distribuée très régulièrement en Anjou, mais évite le val de Loire.
l Scorzonera laciniata
L. – Scorzonère à feuilles de chausse-trapeAsteraceae
Podospermum laciniatum (L.) DC., 1805 – Indigène – Subméditerranéenne
Qualifiée autrefois d’assez rare par Boreau (1859), la Scorzonère à feuilles de chausse-trape fréquentait les terrains calcaires secs
d’une bonne partie du Saumurois et du couloir du Layon et débordait ponctuellement en Loire armoricaine, à Chalonnes-surLoire. Cette calcicole méditerranéenne des friches vivaces xérophiles occupait ainsi la zone climatique de déficit hydrique de
l’Anjou sud-oriental, parvenant en limite nord-occidentale de répartition française. Régulièrement mentionnée jusqu’au début
du xxe siècle, elle ne fut plus citée par la suite qu’à Montreuil-Bellay, jusque dans les années 1960 (Guerlesquin, 1960 ; Piron,
1980). Cette scorzonère sera redécouverte à Beaulieu-sur-Layon en 1973 (Jardin botanique de Nantes) et dans la Champagne
de Méron à Montreuil-Bellay, en 2008, par M. Augereau et B. Lantin. C’est dans cette dernière localité départementale qu’elle
persiste seulement aujourd’hui.
u Scrophularia
auriculata L. – Scrofulaire aquatique (page 473)
l Scrophularia canina
u Scrophularia
u Scutellaria
L. subsp. canina – Scrofulaire des chiens (page 473)
nodosa L. – Scrofulaire noueuse (page 473)
albida L. – Scutellaire blanche (page 473)
l Scutellaria galericulata
L. – Scutellaire à casqueLamiaceae
Scutellaria galericulata L., 1753 – Indigène – Circumboréale
Il s’agit d’une plante commune en Anjou, vivant dans les prairies marécageuses, les roselières, les mégaphorbiaies et aux bords
des ruisseaux. Des prospections complémentaires permettraient sans doute de compléter les mailles où la Scutellaire à casque
n’a pas encore été recensée.
l Scutellaria hastifolia
L. – Scutellaire à feuilles hastéesLamiaceae
Scutellaria hastifolia L., 1753 – Indigène – Européenne et O-asiatique
La Scutellaire à feuilles hastées est rare en France et essentiellement liée, dans l’ouest de la France, à la Loire et ses affluents où
on la rencontre aux bords des ruisseaux, des boires et des prairies humides longuement inondables. Assez commune en Anjou
du temps de Boreau (1859), elle a subi une forte régression qui semble se poursuivre actuellement car de nombreuses localités
encore connues dans les années 1990 n’ont pas été revues depuis 2000. Ses derniers bastions se tiennent sur les bords de Loire,
dans sa partie occidentale, et au sud de la confluence angevine ainsi que dans les basses vallées angevines et, dans une moindre
mesure, elle est aussi présente dans l’est du Saumurois. Ailleurs, les observations sont exceptionnelles.
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