la communauté de long point first nation (winneway) au québec

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la communauté de long point first nation (winneway) au québec
LA COMMUNAUTÉ DE LONG POINT FIRST NATION (WINNEWAY) AU QUÉBEC
En 2008, après plusieurs tentatives pour faire respecter les droits ancestraux, notamment en matière d’exploitation
des ressources naturelles, Winneway et le gouvernement québécois ont conclu une entente-cadre qui laisse place à
de futures négociations en matière de sécurité publique, de services sociaux, d’emploi, d’exploitation des ressources
et de développement économique.
Malgré cet entente-cadre, il reste que les membres de Long Point First Nation sont généralement exclus des décisions
concernant la gestion et l’exploitation du territoire. Par exemple, lorsque la municipalité de Malartic, située sur les
terres ancestrales présumées de la communauté de Long Point First Nation, a accepté le projet d’une mine d’or à ciel
ouvert (un projet maintenant devenu réalité car le gouvernement du Québec l'a maintenant approuvé), les membres
n’ont pas été consultés et ce, même si un jugement de la Cour Suprême du Canada datant de 2004 énonce clairement
que les gouvernements fédéraux et provinciaux doivent consulter les peuples autochtones et les accommoder.
CONTEXTE
Situés dans la province de Québec, où le développement économique dépend surtout des barrages hydroélectriques et
des industries minières et forestières, les Kakinwawigaks (Long Point First Nation) ont été déracinés à de nombreuses
reprises et privés de leurs terres et de leurs territoires. Les Kakinwawigaks ont été forcés de déménager trois fois au cours
de la première moitié du siècle, à la suite de l'inondation de leurs terres pour créer des réservoirs hydroélectriques. En
1959, plusieurs familles ont été obligées de s’installer à l’embouchure de la rivière Winneway, sur un territoire d’à peine
0.5 km². La communauté est reconnue par le gouvernement fédéral comme un “établissement indien” de Winneway, ce
qui lui donne droit à des subventions fédérales et un statut officiel. D’autres familles, désireuses de rester à proximité de
leurs territoires de chasse, se sont établies quelques kilomètres plus loin. Ces familles n'ont aucun titre juridique leur
permettant d'occuper cette terre, et ne reçoivent donc aucune subvention ou services collectifs. Les gouvernements
fédéral et provincial les considèrent comme des squatters.
© Marc-André Pauzé