Répondre aux besoins des parents adolescents et de leurs enfants

Transcription

Répondre aux besoins des parents adolescents et de leurs enfants
Point de pratique
Répondre aux besoins des parents
adolescents et de leurs enfants
Gillian Thompson; Société canadienne de pédiatrie
Comité de la santé de l’adolescent
Paediatr Child Health 2016;21(5):273.
Affichage : le 6 juin 2016
Résumé
Les parents adolescents et leurs enfants sont deux patients
d’âge pédiatrique pour les dispensateurs de soins, et ont
chacun leurs propres besoins de santé. Les jeunes parents
et leur enfant peuvent être à risque de voir leur santé en
souffrir, non pas directement à cause de l’âge de la mère,
mais de la pauvreté et des autres inégalités en matière de
déterminants sociaux de la santé. Pour bien évaluer les
besoins de santé de l’enfant et de sa mère, il faut
privilégier une approche objective, des outils de dépistage
appropriés et des questions ouvertes qui tiennent compte
à la fois de la prévention et des problèmes de santé aigus.
Il est possible d’anticiper les besoins coexistants de cette
dyade, car ils portent sur la croissance et le
développement, la santé mentale du nourrisson et de
l’adolescente, l’alimentation et la sécurité alimentaire, la
sécurité, les relations, les pratiques parentales, l’éducation,
la santé sexuelle et l’aide à trouver du soutien et des
ressources. Les dispensateurs de soins qui comprennent le
développement des adolescentes et intègrent des éléments
du « foyer médical » axé sur les patients à leur pratique
sont les mieux placés pour favoriser des résultats de santé
positifs, tant pour la mère que pour son nourrisson.
Le fait d’être parent à l’adolescence et les
conséquences sur la santé
Près de 13 000 nourrissons naissent de parents adolescents
chaque année au Canada.[1] Dans l’ensemble, le Canada a
connu une baisse des accouchements d’adolescentes de 47 %
entre 1990 et 2010, pour parvenir à un taux de natalité de
13,5 nourrissons de mères adolescentes sur 1 000
accouchements. Cette diminution généralisée du taux
d’accouchements à l’adolescence comporte quelques
exceptions, car une augmentation s’observe dans certaines
régions, notamment les Maritimes.[2] Le présent point de
pratique fait ressortir les besoins de santé particuliers des
parents adolescents (de moins de 20 ans) et de leurs enfants
et recommande des stratégies fondamentales pour optimiser
les résultats.
De nombreuses publications scientifiques résument
l’expérience de la grossesse et les pratiques parentales des
adolescents, et une foule de recherches approfondies se
penchent sur le sort des mères et des enfants sur plusieurs
décennies.[3]-[6] Les mères adolescentes présentent un taux
plus élevé de troubles de santé mentale,[7]-[11] de nouvelles
grossesses,[12] de consommation de substances psychoactives
[13]-[14] et de violence familiale,[15] souvent dans un contexte de
faible estime de soi et de situation socioéconomique, de
revenu, de niveau de scolarité et de soutien social
défavorables.[4][8]-[10][16] Les enfants d’adolescents sont plus
vulnérables à un décès prénatal, à un accouchement
prématuré et à un petit poids à la naissance.[5] Souvent, ces
risques coexistent ou sont accentués chez les adolescentes
enceintes qui, en moyenne, présentent un taux plus élevé de
consommation de substances psychoactives, de tabagisme et
d’infections transmises sexuellement (ITS), de même qu’un
taux plus faible d’instruction, de revenu, de soins prénatals et
d’allaitement.[17] Les enfants de mères adolescentes peuvent
également éprouver des problèmes de croissance et de
développement, notamment des retards cognitifs et
orthophoniques,[18]-[19] courir un plus haut risque de blessures
accidentelles et de négligence[20] et éprouver des problèmes
comportementaux et scolaires.[21] À l’adolescence, ils sont
plus à risque de consommer des substances psychoactives, de
s’adonner à des activités sexuelles précoces et de devenir euxmêmes des parents adolescents.[22][23] Ils risquent davantage
d’éprouver des troubles d’apprentissage scolaire, ce qui limite
leurs possibilités d’éducation, leurs choix professionnels et
leur sécurité financière.[14] Il convient toutefois de souligner
que de nombreuses adolescentes sont d’excellents parents et
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
1
que certaines choisissent d’avoir des enfants jeunes pour des
raisons personnelles, culturelles ou familiales. Le succès de
leurs pratiques parentales est particulièrement évident
lorsqu’elles disposent d’un bon soutien social et d’un milieu
positif pour exercer leur rôle parental et qu’elles n’ont pas
trop à faire face à l’adversité.
Des études à long terme réalisées récemment soulignent que
l’âge de la mère est une cause moins directe de résultats
négatifs que les inégalités attribuables aux déterminants
sociaux de la santé, particulièrement la pauvreté.[14][19][21][24][25]
En effet, de nombreux parents adolescents vivent dans la
pauvreté et continuent d’affronter de nombreux obstacles.
Les dispensateurs de soins qui connaissent bien les enjeux
sociaux et qui sont attentifs aux problèmes de développement
des enfants et de leurs parents adolescents sont en position
idéale pour aider ces jeunes familles.
Les problèmes de santé des parents
adolescents et de leurs enfants
Les besoins de la mère adolescente
Les adolescentes n’ont pas tendance à s’investir dans des
soins de santé préventifs, en partie parce qu’elles sont
foncièrement en bonne santé physique, qu’elles ne prévoient
pas avoir besoin d’une intervention médicale, qu’elles veulent
protéger leur vie privée ou leur confidentialité et qu’elles
craignent d’être jugées. En raison d’une grossesse précoce ou
de leurs fonctions parentales, les mères adolescentes sont
souvent suivies par un pédiatre ou un médecin de famille. Les
mères adolescentes ont souvent besoin d’un suivi général, en
santé sexuelle et en santé mentale, ainsi que d’un soutien
plus ciblé pour accéder à des ressources psychosociales et
pratiques au quotidien.
Les taux plus élevés de problèmes psychosociaux au sein de la
population de parents adolescents, tels que la violence
interpersonnelle, les conflits relationnels, la violence et les
traumatismes, ainsi que les difficultés en matière d’éducation,
d’emploi et de finances, sont bien décrits dans les
publications scientifiques.[8][26]-[28] Les troubles de santé
mentale sont courants, y compris la dépression (anténatale et
postnatale), le syndrome de stress post-traumatique, l’anxiété
et la consommation de substances psychoactives.[7]-[10][27] Le
taux estimé de dépression chez les mères adolescentes se situe
entre 16 % et 44 %. Même ce vaste écart correspond à deux
fois le taux estimé pour les adolescentes non enceintes ou les
femmes adultes.[7]
Les besoins liés à la santé sexuelle et reproductive incluent
l’accès à la contraception, le traitement des ITS et la
2 | RÉPONDRE AUX BESOINS DES PARENTS ADOLESCENTS ET DE LEURS ENFANTS
prévention ou la prise en charge de grossesses répétées.[29]
Dans ce groupe d’âge, le taux de nouvelles grossesses atteint
les 23 % dans les 24 mois suivant un premier accouchement.
[30] Pour favoriser la prévention, il faut offrir un accès fluide à
diverses méthodes de contraception, y compris les méthodes
contraceptives réversibles à longue durée d’action (MLDA).[29]
Tout comme chez les parents adultes, les dispensateurs de
soins doivent songer aux facteurs liés à l’attachement, à
l’allaitement et au rôle parental, qui sont fondamentaux dans
les soins pédiatriques, mais également au développement des
adolescentes.
Les évaluations et les examens de dépistage utiles des
adolescentes peuvent être intégrés en toute efficacité à la
consultation en cabinet. Soulignons l’outil HEEADSSS
(acronyme anglais qui signifie maison, éducation et emploi,
alimentation, activités, drogues, sexualité, suicide et
dépression et sécurité)[31]-[32] ou SSHADESS (acronyme anglais
qui signifie forces, école, maison, activités, drogues et
substances psychoactives, émotion, alimentation, dépression,
sexualité et sécurité),[33] pour obtenir une évaluation
psychosociale complète axée sur les forces, l’outil ADOSPA,
[34]
pour examiner la consommation de substances
psychoactives, et l’inventaire de dépression de Beck[35] ou
l’échelle de dépression postnatale d’Édimbourg,[36] pour
évaluer la santé mentale (tableau 1). De nombreux facteurs de
risque psychosociaux et cliniques sont sans conteste présents
avant la grossesse, mais la décision de devenir parent jeune est
souvent délibérée et donne souvent une nouvelle orientation
à la vie familiale et peut motiver à l’adolescente à être un bon
parent, à poursuivre ses objectifs de vie et à améliorer sa
situation socioéconomique et sa qualité de vie globale.[24]
Les besoins de l’enfant
Même si les enfants de parents adolescents ont
essentiellement les mêmes besoins que les enfants de parents
adultes, le contexte de leurs besoins peut différer
considérablement. Les soins préventifs, de même que
l’évaluation et l’éducation relatives à la croissance et au
développement, à la nutrition, à l’alimentation, au sommeil,
à la sécurité et à la vaccination, demeurent d’une importante
capitale. De même, il faut tenir compte de facteurs propres
aux jeunes parents de l’enfant, tels que le développement du
cerveau adolescent, l’atteinte de leurs propres étapes de
développement, les répercussions des déterminants sociaux
de la santé et leur accès (généralement limité) à un soutien
social, car ces facteurs ont des conséquences inévitables sur
les pratiques parentales.[37][38]
Les secteurs potentiels de vulnérabilité pour les enfants
d’adolescents incluent des troubles du développement
orthophonique,[18] une moins grande participation aux suivis
cliniques[37] et une utilisation plus fréquente des services de
soins aigus.[39] La négligence et les blessures non
intentionnelles,[20] les troubles et la régulation de
l’attachement et les troubles du comportement[11][40][41]
peuvent se manifester par des problèmes d’alimentation, de
sommeil et de croissance ou entraîner de tels problèmes. Il
faut tenir compte de la sécurité du milieu familial, y compris
l’évaluation de la maltraitance, l’exposition à la violence
interpersonnelle et la nécessité de faire intervenir les services
de protection de l’enfance. Ainsi, dans le cadre des soins aux
enfants d’adolescents, il faut s’attarder sur les interactions
entre le parent et l’enfant, la santé mentale, l’intervention
précoce et l’orientation vers les services nécessaires (tableau
2). Un dépistage des troubles du développement (p. ex., le
Nipissing District Developmental Screen,[42] le questionnaire
sur les âges et les étapes (ASQ)[43] et le questionnaire sur les
âges et les étapes : socio-affectif (ASQ:SE)[44]) et un dépistage
ciblé des troubles orthophoniques doivent faire partie du
bilan de santé à 18 mois ou des rendez-vous habituels de
vaccination pour surveiller les secteurs de vulnérabilité
potentielle et pour garantir un dépistage et une intervention
plus rapides.
Le rôle du père adolescent
La plupart des pères qui ont un enfant avec une mère
adolescente ne sont pas eux-mêmes des adolescents. Ils ont,
en moyenne, cinq ans de plus que la jeune mère.[45] Plus de
80 % des pères n’habitent pas avec leur enfant, mais jusqu’à
la moitié leur rendent visite toutes les semaines. Leur apport
financier à l’éducation de l’enfant est limité puisque souvent,
ils vivent eux aussi dans la pauvreté, sont peu éduqués, ont
des emplois précaires ou peut-être des antécédents criminels.
[3] La violence familiale et les troubles relationnels peuvent
compromettre la sécurité familiale, et les dispensateurs de
soins doivent s’informer des facteurs de stress psychosociaux
et offrir de l’information et un soutien dans les situations
difficiles.[15]
Il faut toutefois souligner que l’engagement du père a le
potentiel d’avoir des effets bénéfiques sur le sort de la mère et
de l’enfant. Les publications ont démontré que l’engagement
du père peut avoir des répercussions positives sur la
dépression de la mère, le taux d’allaitement, les pratiques
parentales et le fonctionnement familial, ainsi que sur la
santé et le bien-être de l’enfant, y compris les résultats
psychosociaux, cognitifs et comportementaux.[3][46] Il est
essentiel que les pères s’engagent dès la période prénatale
pour favoriser leur engagement dans la vie de leur enfant.
Dans la mesure du possible, il est important que les
dispensateurs de soins incluent activement les pères aux
rencontres, tout au long du continuum des soins.
Le modèle de soins recommandé pour les
parents adolescents et leurs enfants
La population de parents adolescents et leur expérience de
parent ont fait l’objet d’études approfondies aux États-Unis.
L’American Academy of Pediatrics appuie le modèle du «
foyer médical » pour les parents adolescents, c’est-à-dire un
modèle où les soins au parent et à l’enfant sont à la fois
accessibles, axés sur la famille, adaptés au développement,
continus, complets, coordonnés, compatissants et respectueux
de la culture.[3] Sur le plan philosophique, cette approche est
transférable au contexte canadien et intégrée à certaines
cliniques hospitalières (p. ex., The Hospital for Sick Children
de Toronto, en Ontario), aux refuges et centres de ressources
pour parents adolescents et aux centres de santé
communautaires (p. ex., le Centre hospitalier pour enfants de
l’est de l’Ontario et la maison St Mary’s, à Ottawa). Les
modèles en milieu hospitalier ou en clinique fonctionnent,
en partie grâce à l’affectation de ressources interdisciplinaires
spécialisées en un lieu où la mère et l’enfant peuvent recevoir
conjointement des soins intégrés. Au cœur de ce modèle,
soulignons la conviction que les déterminants sociaux de la
santé, à la fois pour l’adolescente et son enfant, peuvent être
abordés dans un « foyer médical » et qu’il est possible de
réduire les inégalités en matière de santé si on favorise des
interventions comme le triage, l’orientation des patients vers
des ressources ciblées et le recours à une équipe
interdisciplinaire pour l’ensemble du spectre des soins.[44] Le «
foyer médical » doit inclure la famille élargie et le système de
soutien de chacun de ses membres pour les soins de la jeune
famille, en respectant toujours la confidentialité et
l’autonomie de l’adolescente. Des outils d’éducation et de
communication créatifs sont mis à l’essai ou utilisés auprès
des adolescentes, y compris le textage, les applications et les
outils en ligne, et devraient être intégrés aux soins dès que
l’intérêt, l’efficacité ou l’accessibilité le justifie.
Le transfert d’éléments de prestation des soins en cabinet
communautaire
Les modèles interdisciplinaires spécialisés sont idéaux, mais
de nombreux parents adolescents qui ont besoin de services
adaptés habitent hors des centres urbains spécialisés. Certains
éléments de prestation des soins sont transférables dans une
pratique communautaire et, idéalement, les conseils
préventifs et la facilitation des soins doivent assurer une
transition harmonieuse entre la période prénatale et
postnatale. Les dispensateurs de soins, qui peuvent
promouvoir des résultats positifs pour l’adolescente, son bébé
et (peut-être) son conjoint et sa famille élargie, sont également
ceux qui maintiennent un suivi étroit et soutenu, disposent
de personnel accueillant, objectif et formé pour travailler avec
les adolescents, qui insiste sur l’importance de la
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
3
contraception et de la planification familiale et qui encourage
la poursuite des études.[48] Ces éléments optimaux des soins
aux familles dirigées par des adolescentes ont l’avantage
potentiel d’entraîner une réduction active des risques : plus
de possibilités d’emploi et des emplois de meilleure qualité,
l’autonomie, un plus grand investissement scolaire, le port du
condom et l’utilisation de contraceptifs à long terme, moins
de nouvelles grossesses et un taux plus élevé de vaccination.
[48]
4 | RÉPONDRE AUX BESOINS DES PARENTS ADOLESCENTS ET DE LEURS ENFANTS
TABLEAU 1
Répondre aux besoins de santé fondamentaux des mères adolescentes
Besoins
Outils de dépistage, questions et ressources suggérés
Croissance et développement
• Relevé médical Greig[51]
• Indice de masse corporelle (IMC)
Vaccins
• Est-ce que tous les vaccins du parent et de l’enfant sont à jour conformément aux directives de la province ou du territoire?
Vérifier dans le site http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/cig-gci/index-fra.php.
Nutrition et sécurité alimentaire
• Dépister les inquiétudes relatives à l’image corporelle et aux carences nutritives.
– « Comment vous sentez-vous par rapport aux changements de votre corps? »
– « Craignez-vous de manquer d’argent pour acheter à manger? »
Prise en charge des maladies
aiguës
« Avez-vous les médicaments et le matériel dont vous avez besoin pour vous sentir bien? »
« Avez-vous l’argent ou la couverture d’assurance nécessaire pour payer ce traitement? »
Soutien à l’allaitement
• Diriger la patiente vers une clinique locale de soutien à l’allaitement ou vers une unité ou une infirmière de CLSC ou de santé
publique.
Évaluation psychosociale
• HEEADSSS[30]-[32] (évaluation psychosociale dont l’acronyme anglais signifie maison, éducation et emploi, alimentation,
activités, drogues, sexualité, suicide et dépression et sécurité)
• SSHADESS[33] (évaluation psychosociale dont l’acronyme anglais signifie forces, école, maison, activités, drogues et
substances psychoactives, émotions, alimentation, dépression sexualité et sécurité)
– Diriger la patiente vers des services à la jeunesse, des services sociaux ou des organismes locaux de santé mentale.
Santé sexuelle
« Avez-vous des besoins en matière de santé sexuelle? Je peux vous aider ou vous donner le nom de cliniques locales de santé
sexuelle. Que préférez-vous? »
Contraception
http://www.masexualite.ca
Dépistage et traitement des
infections transmises
sexuellement
www.cps.ca/fr/documents/position/les-infections-transmises-sexuellement
Santé mentale
Dépression
• Inventaire de dépression de Beck (IDB)[35]
• Questionnaire sur la santé du patient (QSP-9)(55) : http://www.phqscreeners.com; version française à neuf questions : http://
inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Geriatrie/INESSS_FicheOutil_QSP-9.pdf
Dépression postnatale
• Échelle de dépression postnatale d’Édimbourg (EPDS)(36) : http://www.lavieavecunnouveaubebe.ca/resources/
EPDS_checklist_fr.pdf
Consommation de substances Questionnaire ADOSPA sur la consommation de substances psychoactives :[34] http://www.csss-stleonardstmichel.qc.ca/fileadmin/
psychoactives
csss_slsm/Nos_points_de_service/DEPENDANCES/DEPISTAGE_JEUNES.pdf
Anxiété
SCARED[55] : http://www.pediatricbipolar.pitt.edu/content.asp?id=2333; cliquer sur le lien French Screen for Child Anxiety Related
Disorders (SCARED)
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
5
Traumatisme ou syndrome de
stress post-traumatique
Dépistage d’autres troubles de
santé mentale
Violence interpersonnelle et
sécurité
L’index de réaction (abrégé) au syndrome de stress post-traumatique de l’UCLA :[56][57] http://www.nctsn.org/content/standardizedmeasures-assess-complex-trauma
• www.cps.ca/en/tools-outils/mental-health-screening-tools-and-rating-scales (en anglais seulement)
– Diriger la patiente vers des services à la jeunesse, des services sociaux ou des organismes locaux de santé mentale.
« Vous sentez-vous en sécurité dans votre relation avec votre conjoint et les membres de votre famille? »
« Avez-vous été frappée, menacée, apeurée ou forcée à avoir des relations sexuelles depuis six mois? »
« Avez-vous eu affaire aux services de protection de la jeunesse? »
• Préparer un plan de sécurité incluant les numéros de lignes d’écoute pour les victimes d’agression sexuelle et de l’information
sur les refuges locaux afin de favoriser une mobilisation rapide en cas de risque pour la sécurité ou de crise.
Soutien au rôle parental
« Disposez-vous du soutien et des ressources dont vous avez besoin pour exercer votre rôle de parents comme vous le
souhaiteriez? »
• Dans la mesure du possible, diriger l’adolescente vers des services destinés à son groupe d’âge, y compris des centres de
santé publique ou des centres de ressources pour les jeunes parents (autrefois connus sous le nom de foyers de maternité),
des services de santé mentale ou des services de soutien offerts par les organismes de protection de la jeunesse, au besoin.
Finances
« Craignez-vous de ne pas avoir assez d’argent pour payer vos comptes ou acheter ce dont vous avez besoin pour vous et votre
enfant? »
• Utiliser des outils pratiques régionaux pour dépister la pauvreté des enfants en première ligne : http://ocfp.on.ca/docs/defaultsource/cme/child-poverty---a-practical-tool-for-primary-care-2013.pdf?sfvrsn=4 (en anglais)
Logement
« Avez-vous des inquiétudes en matière de logement? Craignez-vous de ne pas pouvoir payer votre loyer ou de devenir itinérante? »
Éducation
« Avez-vous accès à une école qui vous aide à poursuivre vos objectifs scolaires? »
Emploi
« Avez-vous besoin d’aide pour vous trouver un emploi ou poursuivre vos objectifs professionnels? »
Services de garde
« Avez-vous trouvé un service de garde qui est sécuritaire, abordable et fiable et qui vous permettra de travailler ou de poursuivre
vos études? »
Questions d’ordre juridique
« Avez-vous des inquiétudes au sujet de votre immigration, de la garde de votre enfant et des droits de visites ou d’autres questions
d’ordre juridique susceptibles d’exiger les conseils d’un avocat? »
Adapté des références [47][52]-[54]
Idéalement, on pourrait envisager un réseau interdisciplinaire
coopératif amélioré, intégrant à la médecine de première
ligne les approches classiques en santé des populations.[50]
Pour répondre aux besoins des patients au sein de la
communauté, il faut des services de proximité et
l’établissement de communications avec les professionnels et
les organismes en mesure de collaborer pour améliorer les
aspects des soins favorables aux jeunes patients qui dépassent
les compétences du dispensateur de soins. Ces liens peuvent
assurer une approche axée sur les adolescentes dans tous les
milieux, y compris en cabinet communautaire. Il faudra peutêtre évaluer les normes culturelles et les traditions liées à la
grossesse, aux pratiques parentales et à la structure familiale et
les incorporer aux soins individuels. L’inclusion des directives
pédiatriques approuvées par la Société canadienne de
pédiatrie, telles que le Relevé postnatal Rourke[51] ou le relevé
6 | RÉPONDRE AUX BESOINS DES PARENTS ADOLESCENTS ET DE LEURS ENFANTS
médical Greig,[52] aux rendez-vous réguliers en cabinet, qui
évaluent le bien-être de l’enfant en fonction de sa famille et
de sa communauté, peut favoriser un cadre de soins fondés
sur des données probantes optimal, à la fois pour l’enfant et
pour le parent.
Pour améliorer les examens de dépistage des troubles du
développement, le dispensateur de soins peut examiner les
besoins en matière de sécurité alimentaire et de logement,
d’emploi, de services de garde et d’éducation.[53] Il doit bien
connaître les ressources communautaires et les services de
soutien, tels que les banques alimentaires, les services d’aide
au logement, les établissements d’enseignement, les cabinets
juridiques et les centres d’emploi, les centres sur le
développement de l’enfant et l’apprentissage du rôle parental,
les cliniques de santé sexuelle, les programmes de santé
publique et, lorsqu’il y en a, les ressources réservées aux
parents adolescents. En plus de favoriser le développement de
l’enfant, les programmes locaux peuvent cibler la santé
mentale du nourrisson, les aptitudes de lecture, une
discipline positive et un apprentissage préscolaire de qualité
(tableaux 1 et 2).[54]-[58]
TABLEAU 2
Répondre aux besoins de santé fondamentaux des enfants de mères adolescentes
Besoins : Soins pédiatriques
Outils de dépistage, questions et ressources suggérés
habituels et secteurs prioritaires
Santé mentale des nourrissons
• Discuter de la relation entre la mère et le nourrisson, de l’attachement, des interactions, de la régulation affective, du
sommeil, de l’alimentation et des comportements adaptés au développement et les observer.
– Questionnaire ASQ-SE[44]
Intervention précoce
• Promouvoir l’alphabétisation précoce et la communication. Utiliser le programme « Lisez, parlez, chantez » de la SCP comme
point de départ.(http://www.cps.ca/fr/issues-questions/alphabetisation-precoce).
• Diriger vers des services d’orthophonie préscolaires, au besoin.
• Fournir les coordonnées de centres de développement de l’enfant, de centres de santé mentale pour enfants, de programmes
locaux à la bibliothèque publique, de prématernelles, de services de garde à l’enfance et de lieux pour obtenir de l’information
sur les prestations offertes, au besoin.
Sécurité
• Donner des conseils préventifs adaptés à l’âge.
• Consulter le site Web de Santé Canada sur la sécurité des produits de consommation (http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/
index-fra.php) pour obtenir de l’information sur la sécurité d’équipement essentiel, comme les couchettes, et celui de
Transports Canada pour connaître les pratiques sécuritaires au sujet des sièges d’auto (http://www.tc.gc.ca/fra/
securiteautomobile/conducteurssecuritaires-securitedesenfants-index-53.htm).
• Évaluer la possibilité de maltraitance et l’exposition à la violence interpersonnelle. Consulter les services de protection de
l’enfance et de la jeunesse, au besoin.
Comportement
• Observer les stratégies parentales, les approches relatives à la disciplines, les interactions entre la mère et l’enfant et les
facteurs de stress et poser des questions à ce sujet.
• Dans la mesure du possible, donner les coordonnées de services de soutien communautaire et de soutien à la famille axés
sur les adolescents.
Il faut envisager de déposer des documents d’information et
des ressources dans la salle d’attente, qui traitent de
problèmes propres aux enfants et aux adolescentes, telles que
les pratiques parentales positives, l’alphabétisation précoce,
l’orthophonie, la sexualité et les relations saines. Ces
documents doivent être rédigés dans un langage simple et
clair et être offerts dans de multiples langues, selon les
besoins. Il faut également envisager d’orienter les
adolescentes vulnérables ou isolées vers des services de
proximité, tels que des interventions à domicile, des services
d’intervention auprès des jeunes ou des services de santé
publique. Par exemple, une infirmière de CLSC ou de santé
publique est très bien placée pour former des liens avec les
jeunes parents à leur domicile, pour mieux évaluer la
situation et les diriger vers des ressources communautaires
appropriées.
Le cabinet doit être doté de personnel tolérant et axé vers les
jeunes, l’atmosphère doit y être accueillante et, de préférence,
on doit y accepter les occasionnels retards ou rendez-vous
ratés. On peut mieux comprendre ces défaillances dans ce
groupe d’âge, qui est aux prises avec des exigences
contradictoires, dont la fonction exécutive est encore
immature, dont les ressources sont limitées et qui ont besoin
de beaucoup de soins. Il est essentiel de donner accès à du
soutien et à de l’information aux parents adolescents, qui
sont souvent inhibés par la crainte du jugement ou de la
réprobation.[38] Les rappels téléphoniques, la renonciation
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
7
aux frais administratifs liés aux photocopies ou aux
formulaires médicaux et la remise de lettres de
recommandation ou le don de fournitures sont quelques
moyens pratiques que peut utiliser le cabinet pour fidéliser
une adolescente qui acquiert les compétences fondamentales
de la vie quotidienne tout en découvrant son rôle de parent,
souvent dans un contexte social et financier difficile.
L’établissement d’une relation positive à long terme,
l’encouragement à prendre des décisions autonomes et des
paroles rassurantes, au besoin, peuvent contribuer à la
résilience et à des résultats de santé positifs pour les jeunes
familles.
Remerciements
Le comité de la pédiatrie communautaire et le comité d’étude
du fœtus et du nouveau-né de la Société canadienne de
pédiatrie ont révisé le présent point de pratique. L’auteure
tient également à remercier la docteure Megan Harrison, du
Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, les
docteures Miriam Kaufman et Katherine Hick, ainsi que
Sharon Lorber et Nicole Murphy, du programme des jeunes
familles (division de la médecine de l’adolescent) du Hospital
for Sick Children, de lui avoir prêté leur temps et leurs
compétences.
Références
1. Statistique Canada. Naissances vivantes, selon l’âge de la mère,
Canada, provinces et territoires, annuel, tableau CANSIM
102-4503,
2011.
www5.statcan.gc.ca/cansim/a26?
id=1024503&retrLang=fra&lang=fra (consulté le 5 avril 2016)
2. McKay A. Trends in Canadian national and provincial/
territorial teen pregnancy rates: 2001-2010. Canadian Journal
of
Human
Sexuality
2013;21(3/4):161-75.
http://
www.sieccan.org/pdf/TeenPregancy.pdf (consulté le 5 avril
2016)
3. Pinzon JL, Jones VF, Committee on Adolescence, Committee
on Early Childhood. Care of adolescent parents and their
children. Pediatrics 2012;130(6):e1743-56.
4. Ruedinger E, Cox JE. Adolescent childbearing: Consequences
and interventions. Curr Opin Pediatr 2012;24(4):446-52.
5. Black AY, Fleming NA, Rome ES. Pregnancy in adolescents.
Adolesc Med State Art Rev 2012;23(1):123-38.
6. Klein JD, American Academy of Pediatrics Committee on
Adolescence. Adolescent pregnancy: Current trends and issues.
Pediatrics 2005;116(1):281-6.
7. Hodgkinson S, Beers L, Southammakosane C, Lewin A.
Addressing the mental health needs of pregnant and parenting
adolescents. Pediatrics 2014;133(1):114-22.
8. Harrison ME, Weinstangel H, Dalziel N, Moreau KA. A
collaborative outreach clinic for pregnant youth and adolescent
mothers: Description of a pilot clinic and its patients. Paediatr
Child Health 2014;19(5):247-50.
8 | RÉPONDRE AUX BESOINS DES PARENTS ADOLESCENTS ET DE LEURS ENFANTS
9. Brown JD, Harris SK, Woods ER, Buman MP, Cox JE.
Longitudinal study of depressive symptoms and social support
in adolescent mothers. Matern Child Health J 2012;16(4):
894-901.
10. Reid V, Meadows-Oliver M. Postpartum depression in
adolescent mothers: An integrative review of the literature. J
Pediatr Health Care 2007;21(5):289-98.
11. Thompson G, Madigan S, Wentzel K, Dineley B, Lorber S,
Shouldice M. Demographic characteristics and needs of the
Canadian urban adolescent mother and her child. Paediatr
Child Health 2015;20(2):72-6.
12. Barnet B, Rapp T, DeVoe M, Mullins CD. Cost-effectiveness of
a motivational intervention to reduce rapid repeated
childbearing in high-risk adolescent mothers: A rebirth of
economic and policy considerations. Arch Pediatr Adolesc Med
2010;164(4):370-6.
13. Cavazos-Rehg PA, Krauss MJ, Spitznagel EL, Schootman M,
Cottler LB, Bierut LJ. Associations between multiple
pregnancies and health risk behaviors among U.S. adolescents.
J Adolesc Health 2010;47(6):600-3.
14. Shaw M, Lawlor DA, Najman JM. Teenage children of teenage
mothers: Psychological, behavioural and health outcomes from
an Australian prospective longitudinal study. Soc Sci Med
2006;62(10):2526-39.
15. Sue Newman B, Campbell C. Intimate partner violence among
pregnant and parenting Latina adolescents. J Interpers
Violence 2011;26(13):2635-57.
16. Lipman EL, Georgiades K, Boyle MH. Young adult outcomes
of children born to teen mothers: Effects of being born during
their teen or later years. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry
2011;50(3):232-41.e4.
17. Fleming N, Ng N, Osborne C et coll. Adolescent pregnancy
outcomes in the province of Ontario: A cohort study. J Obstet
Gynaecol Can 2013;35(3):234-45.
18. Oxford M, Spieker S. Preschool language development among
children of adolescent mothers. J Appl Dev Psychol 2006;27(2):
165-82.
19. Morinis J, Carson C, Quigley MA. Effect of teenage
motherhood on cognitive outcomes in children: A populationbased cohort study. Arch Dis Child 2013;98(12):959-64.
20. Rafferty Y, Griffin KW, Lodise M. Adolescent motherhood and
developmental outcomes of children in early head start: The
influence of maternal parenting behaviors, well-being, and risk
factors within the family setting. Am J Orthopsychiatry
2011;81(2):228-45.
21. Gueorguieva RV, Carter RL, Ariet M, Roth J, Mahan CS,
Resnick MB. Effect of teenage pregnancy on educational
disabilities in kindergarten. Am J Epidemiol 2001;154(3):
212-20.
22. Kahn JR, Anderson KE. Intergenerational patterns of teenage
fertility. Demography 1992;29(1):39-57.
23. Stiles AS. Case study of an intervention to enhance maternal
sensitivity in adolescent mothers. J Obstetric Gynecol Neonatal
Nurs 2010;39(6):723-33.
24. SmithBattle L, Leonard V. Inequities compounded: Explaining
variations in the transition to adulthood for teen mothers’
offspring. J Fam Nurs 2012;18(3):409-31.
25. Patel PH, Sen B. Teen motherhood and long-term health
consequences. Matern Child Health J 2012;16(5):1063-71.
26. Al-Sahab B, Heifetz M, Tamim H, Bohr Y, Connolly J.
Prevalence and characteristics of teen motherhood in Canada.
Matern Child Health J 2012;16(1):228-34.
27. Kingston D, Heaman M, Fell D, Chalmers B; Maternity
Experiences Study Group of the Canadian Perinatal
Surveillance System, Public Health Agency of Canada.
Comparison of adolescent, young adult, and adult women’s
maternity
experiences
and
practices.
Pediatrics
2012;129(5):e1228-37.
28. Harden A, Brunton G, Fletcher A, Oakley A. Teenage
pregnancy and social disadvantage: Systematic review
integrating controlled trials and qualitative studies. BMJ
2009;339:b4254.
29. Fleming N, O’Driscoll T, Becker G et coll. Adolescent
pregnancy guidelines. J Obstet Gynaecol Can 2015;37(8):
740-59.
30. Barnet B, Liu J, DeVoe M, Duggan AK, Gold MA, Pecukonis
E. Motivational intervention to reduce rapid subsequent births
to adolescent mothers: A community-based randomized trial.
Ann Fam Med 2009;7(5):436-45.
31. Goldenring JM, Cohen E. Getting into adolescent heads.
Contemp Pediatr 1988;5(7):75-90.
32. Goldenring JM, Rosen DS. Getting into adolescent heads: An
essential update. Contemp Pediatr 2004;21(1):64-90.
33. Ginsburg K. Viewing our adolescent patients through a positive
lens. Contemp Pediatr 2007;24(1):65-76.
34. Knight JR, Sherritt L, Shrier LA, Harris SK, Chang G. Validity
of the CRAFFT substance abuse screening test among
adolescent clinic patients. Arch Pediatr Adolesc Med
2002;156(6):607-14.
35. Beck AT, Steer RA, Ball R, Ranieri W. Comparison of Beck
Depression Inventories -IA and -II in psychiatric outpatients. J
Pers Assess 1996;67(3):588-97.
36. Cox JL, Holden JM, Sagovsky R. Detection of postnatal
depression. Development of the 10-item Edinburgh Postnatal
Depression Scale. Br J Psychiatry 1987;150:782-6.
37. Giedd JN. The teen brain: Insights from neuroimaging. J
Adolesc Health. 2008;42(4):335-43.
38. Robb Y, McInery D, Hollins-Martin C. Exploration of the
experiences of young mothers seeking and accessing health
services. J Reprod Infant Psychol 2013;31(4):399-412.
39. Pittard WB 3rd, Laditka JN, Laditka SB. Associations between
maternal age and infant health outcomes among Medicaidinsured infants in South Carolina: Mediating effects of
socioeconomic factors. Pediatrics 2008;122(1):e100-6.
40. Flaherty SC, Sadler LS. A review of attachment theory in the
context of adolescent parenting. J Pediatr Health Care
2011;25(2):114-21.
41. Black MM, Papas MA, Hussey JM, Dubowitz H, Kotch JB, Starr
RH Jr. Behavior problems among preschool children born to
adolescent mothers: Effects of maternal depression and
42.
43.
44.
45.
46.
47.
48.
49.
50.
51.
52.
53.
54.
55.
56.
57.
58.
perceptions of partner relationships. J Clin Child Adolesc
Psychol 2002;31(1):16-26.
Dahinten SV, Ford L. Validation of the Nipissing District
Developmental Screen for use with children and toddlers:
Working paper. Vancouver, B.C.: Consortium for Health,
Intervention, Learning and Development, 2004.
Squires J. ASQ-3 user’s guide. Baltimore, MD: Paul H. Brookes
Publishing, 2009:xxiv,227.
Squires J, Bricker DD, Twombly E, Squires J. Ages and stages
questionnaires, social-emotional (ASQ:SE): A parentcompleted, child-monitoring system for social-emotional
behaviors. Baltimore, MD: Paul.H. Brookes Publishing, 2002:
vol. 1.
Hollman D, Alderman E. Fatherhood in adolescence. Pediatr
Rev 2008;29(10):364-6.
Leslie K, Dibden L. Adolescent parents and their children: The
paediatrician’s role. Paediatr Child Health 2004;9(8):561-4.
Baer TE, Gottlieb L, Sandel M. Addressing social determinants
of health in the adolescent medical home. Curr Opin Pediatr.
2013;25(4):447-53.
Klerman LV. Adolescent pregnancy in the United States. Int J
Adolesc Med Health 2002;14(2):91-6.
Cox JE, Buman MP, Woods ER, Famakinwa O, Harris SK.
Evaluation of raising adolescent families together program: A
medical home for adolescent mothers and their children. Am J
Public Health 2012;102(10):1879-85.
Ford-Jones EL, Williams R, Bertrand J. Social paediatrics and
early child development: Part 1. Paediatr Child Health
2008;13(9):755-8.
Leduc D, Rourke L, Rourke J. The Rourke Baby Record:
http://www.rourkebabyrecord.ca
Greig AA, Constantin E, LeBlanc CMA, Riverin B, Tak-Sam Li
P, Cummings C. Résumé de la mise à jour du relevé médical
Greig. Paediatr Child Health 2016;21(5):269-72.
Garg A, Jack B, Zuckerman B. Addressing the social
determinants of health within the patient-centered medical
home: Lessons from pediatrics. JAMA 2013;309(19):2001-2.
Bertrand J, Williams R, Ford-Jones L. Social paediatrics and
early child development - the practical enhancements: Part 2.
Paediatr Child Health 2008;13(10):857-61.
Spitzer RL, Kroenke K, Williams JB. Validation and utility of a
self-report version of PRIME-MD: the PHQ primary care study.
Primary Care Evaluation of Mental Disorders. Patient Health
Questionnaire. JAMA 1999;282(18):1737-44.
Birmaher B, Brent DA, Chiappetta L, Bridge J, Monga S,
Baugher M. Psychometric properties of the Screen for Child
Anxiety Related Emotional Disorders (SCARED): A replication
study. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1999;38(10):1230-6.
Steinberg AM, Brymer MJ, Decker KB, Pynoos RS. The
University of California at Los Angeles Post-traumatic Stress
Disorder Reaction Index. Curr Psychiatry Rep 2004;6(2):
96-100.
Cohen JA, Kelleher KJ, Mannarino AP. Identifying, treating,
and referring traumatized children: The role of pediatric
providers. Arch Pediatr Adolesc Med 2008;162(5):447-52.
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT DE LA
SCP
COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
9
Membres : Giuseppina Di Meglio MD, Johanne Harvey MD
(membre sortante), Natasha Johnson MD, Margo Lane MD
(présidente), Karen Leis MD (représentante du conseil), Mark
Norris MD, Gillian Thompson IP-pédiatrie
Représentant
Christina Grant MD, section de la santé de l’adolescent de la
SCP
Aut
princi pale : Gillian Thompson inf. (CS), B. Sc. inf., M. Sc.
e:
inf., IP-pédiatrie
Aussi disponible à www.cps.ca/fr
© Société canadienne de pédiatrie 2016
La Société canadienne de pédiatrie autorise l’impression d’exemplaires uniques de ce document à partir
de 10
son site
| RÉPONDRE
Web. Pour obtenir
AUX BESOINS
la permission
DES PARENTS
d’imprimer ADOLESCENTS
ou de photocopierET
desDEexemplaires
LEURS ENFANTS
multiples,
consultez notre politique sur les droits d'auteurs.
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne
constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des
variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler
pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.