Compte-rendu - Le portail des associations du patrimoine et des

Transcription

Compte-rendu - Le portail des associations du patrimoine et des
PATRIMOINE & JEUNE PUBLIC
Les enfants de l’école publique de Caurel à l’Abbaye de Bon Repos
Journée de rencontre et d’échange
Compte-rendu
∼∼∼
Vendredi 24 septembre 2010
Abbaye de Bon-Repos
(Saint-Gelven - Côtes-d’Armor)
Organisée par la délégation Bretagne de
Sous l’égide de
Liste des personnes présentes
BERNIER Philippe (enseignant) – Collège Camille Guérin - Saint-Méen-le-Grand (35) - Tél. 02 99 09 44 80 [email protected]
BRAULT Aurélie (animatrice) - Groupement Culturel Breton des Pays de Vilaine - Redon (35) – Tél. 02 99 71
45 40 - [email protected]
CHOUZIER Michel (responsable académique) - Délégation Académique à l'Action Culturelle (DAAC) Rennes (35) - Tél. 02 23 21 74 10 - [email protected]
CLOAREC Jean-Pierre (intervenant culturel) - Association des amis de l'écomusée des Monts d'Arrée Commana (29) - Tél. 02 98 68 87 76 - [email protected]
COJEAN Simon (animateur) - Centre Marc Le Bris - Saint-Caradec (22) - Tél. 02 96 25 10 75 [email protected]
CONNAN Yvon (responsable) - Centre d'Étude et de Recherche en Histoire de l'Éducation (CERHE) Musée de l'éducation - Saint-Brieuc (22) - Tél. 02 96 62 21 17 - [email protected]
DELMOTTE Pascale (chargée d'études médiation-valorisation et responsable de l’appel à projets) - Conseil
Régional de Bretagne DTP / SVAPA - Rennes (35) - Tél. 02 22 93 98 29 - [email protected]
DELORME Caroline (coordinatrice de projets) - Association Les Petits Débrouillards - Rennes (35200) Tél. 02 99 50 05 14 - [email protected]
DELSAUT Jean-François (animateur antenne Est Bretagne) – Cinémathèque de Bretagne – Rennes (35) –
Tél. 02 23 46 85 91 - [email protected]
DEPLUVREZ Jean-Marc (historien) - Vannes (56) - Tél. 06 82 89 65 02 - [email protected]
DOLGHIN Catherine (animatrice pédagogique et culturelle) – Archives Départementales des Côtesd’Armor – Saint-Brieuc (22) - Tél. 02 96 78 78 77 - [email protected]
DUFOUR Clémence (étudiante) - Master Pro 2 : Médiation du patrimoine en Europe à l’université Haute
Bretagne Rennes 2 - Rennes (35) - Tél. 06 85 55 04 38 - [email protected]
EL MOUALY Sabine - Association Tiez Breiz - Rennes (35) - Tél. 02 99 53 53 03 - [email protected]
GAIN Yannick (enseignant) – Collège Camille Guérin - Saint-Méen-le-Grand (35) - Tél. 02 99 06 17 35 [email protected]
GREGOIRE Céline (animatrice) - Association Il était une fois - Saint-Marc-le-Blanc (35) - Tél. 02 99 95 55 94 [email protected]
GRENET Hélène (directrice) - Association des compagnons de l'abbaye de Bon Repos - Saint-Gelven (22) Tél. 02 96 24 82 20 - [email protected]
GUILCHER Lydia (conseillère) - Commune de Callac (22) - Tél. 02 96 45 81 30 - [email protected]
HAMON Geneviève (responsable du service Archives et Patrimoine) - Ville d’Auray (56) - Tél. 02 97 24 01
18 - [email protected]
HERIAUD Christophe (directeur) - SMATAH - Châteauneuf-du-Faou (29) - Tél. 02 98 73 40 31 [email protected]
IRVOAS-DANTEC Dominique (Directrice) - Office de Tourisme de Rennes Métropole - Rennes (35) Tél. 02 99 67 11 16 - [email protected]
JAN Perrine (étudiante) - Master Pro 2 : Médiation du patrimoine en Europe à l’université Haute Bretagne
Rennes 2 - Rennes (35) - Tél. 06 89 38 92 44 - [email protected]
JESTIN Fanch (membre bénévole) - Association Skol Ar C'hleuzioù - Pouldouran (22) - Tél. 06 81 12 24 97 [email protected]
JUIGNET Ludovic (coordinateur du réseau) - Réseau d'éducation à l'environnement du Pays de Fougères
(REEPF) - Fougères (35) - Tél. 02 99 94 45 22 - [email protected]
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
2
KLOAREG Katell (animatrice) - Association De Développement Economique et Social (ADDES) - Botmeur
(29) - Tél. 02 98 99 66 58 - [email protected]
LAUDREN Annaïs (animatrice patrimoine) - Centre Marc Le Bris - Saint-Caradec (22) - Tél. 02 96 25 10 75 [email protected]
LE CHANTOUX Lucie - Centre d'Étude et de Recherche en Histoire de l'Éducation (CERHE) - Musée de
l'éducation - Saint-Brieuc (22) - Tél. 02 96 62 21 17 - [email protected]
LE GOC Cécile (permanente et chargée du suivi des projets) - Fédération Patrimoine-Environnement
FNASSEM Bretagne - Rennes (35) - Tél. 02 99 54 60 05 - [email protected]
LE GOFF Catherine (enseignante) - Collège privé OGEC Saint-Tudy - Groix (56) - Tél. 06 76 71 04 78 [email protected]
LE GOURMELEN Léna (animatrice) - Association Cicindèle / Maison du Patrimoine - Locarn (22) - Tél. 02
96 36 66 11 - [email protected]
MAZURIER Cécile (directrice) - Comité d'Action Culturelle (CAC) Sud 22 - Trévé (22) - Tél. 02 96 28 93 51 [email protected]
MENORET Evelyne (présidente) - Association Terre de Potiante - Saint-Jean-la-Poterie (56) - Tél. 06 30 83 84
60 - [email protected]
OUVRARD Gaëlle (responsable du service archives-documentation) - Ville de Pontivy (56) - Tél. 02 97 28 31
86 - [email protected]
PIERRE Annick - Association Skol Ar C'hleuzioù - Pouldouran (22) - [email protected]
RAMEL-FLAGEUL Françoise (présidente) - Patrimoine-Environnement FNASSEM Bretagne et enseignante
éducation socio-culturelle - Pontivy (56) - Tél. 06 79 09 20 03 / 02 97 25 37 03 - [email protected]
ROCABOY Denis (animateur coordinateur) - Office de Développement Culturel du Mené (ODCM) - SaintGilles-du-Mené (22) - Tél. 02 96 51 30 25 - [email protected]
SAN QUIRCE Sylvie (conservateur) - Ecomusée de l'île de Groix (56) - Tél. 02 97 86 55 62 - [email protected]
SIMON Yann Simon (coordinateur) - Radio Evasion (AFER) - Rosnoën (29) - Tél. 02 98 81 00 21 [email protected]
SOCHA David (directeur) - CDDP d'Ille-et-Vilaine - Centre de Saint-Malo - Tél. 02 99 82 51 62 [email protected]
TOI Ombeline - Association Tiez Breiz - Rennes (35) - Tél. 02 99 53 53 03 - [email protected]
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
3
Introduction
Cette rencontre régionale, organisée par la fédération Patrimoine-Environnement - FNASSEM Bretagne, a
réuni l’ensemble des lauréats des deux premières éditions de l’appel à projet « Education et sensibilisation
au patrimoine culturel de Bretagne » lancé par le Conseil Régional de Bretagne en mai 2009 ; seize projets en
tout étaient concernés.
L’objectif était :
-
de favoriser l’interconnaissance des projets d’éducation au patrimoine menés dans le cadre de ce
dispositif et de cerner les problématiques rencontrées,
-
de favoriser leur enrichissement, à travers le partage d’expériences et de savoir-faire, ainsi que
l’information sur les ressources existantes.
Les participants ont été accueillis par Françoise Ramel-Flageul, présidente de Patrimoine-Environnement FNASSEM Bretagne, qui après avoir remercié l’Association des Compagnons de l’Abbaye de Bon-Repos
pour son accueil, a rappelé les objectifs de ce dispositif : encourager par un soutien financier des initiatives
novatrices et reproductibles auprès du jeune public, en matière de sensibilisation et d’éducation au
patrimoine culturel breton.
Françoise Ramel-Flageul a également remercié pour leur présence :
-
Pascale Delmotte, chargée d'études médiation-valorisation au Conseil Régional de Bretagne et
responsable de l’appel à projets,
-
Jean-Marc Depluvrez, historien, venu en observateur et pour apporter son regard sur les projets
présentés,
-
Dominique Irvoas-Dantec, directrice de l’office de tourisme de Rennes qui a animé un des deux
ateliers,
-
Michel Chouzier, responsable académique à la Délégation Académique à l'Action Culturelle
(DAAC), qui représentait l’Education Nationale.
La journée s’est déroulée en deux temps :
-
un premier temps de présentation le matin : les seize porteurs de projets ont chacun pris la parole 10
minutes pour résumer leur projet ; venus d’horizon très divers, ils ont pu ainsi confronter leur
regard et s’interroger sur l’attractivité des initiatives présentées, les résultats attendus ou obtenus,
leur reproductibilité, etc.
-
un deuxième temps en ateliers l’après-midi, après la pause déjeuner au restaurant des « Jardins de
l’abbaye » ; les porteurs de projets ont pu échanger sur les thèmes proposés - « les supports de
médiation : son, image, matière » et « le patrimoine, vecteur de connaissance pour quel
apprentissage ? - mais aussi et surtout s’exprimer librement, poser leurs questions et partager leur
expérience avec les autres participants.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
4
Retour sur les projets soutenus par la Région Bretagne
Les lauréats de la 1ère édition (automne 2009)
La première édition de l'appel à projets a récompensé 9 porteurs de projets (sur 18 candidatures) : 6
associations patrimoniales et 3 collectivités réparties sur les 4 départements bretons :
Dans les Côtes-d’Armor :
1.
Patrimoine, Jeunesse, Eau et Bois en Centre Bretagne – « BoiSéo » (CAC Sud 22 / ODCM)
Dans le Finistère :
2.
Contes des saisons celtes (Association ADDES - Botmeur)
3.
Sensibilisation au patrimoine culturel local : ateliers radiophoniques et ballades sonores (Radio
Evasion - Rosnoën)
4.
Ateliers pédagogiques de découverte du bâti ancien (Ecomusée des Monts d'Arrée – Commana)
5.
Projet « animatoire » du canal de Nantes à Brest en Finistère (SMATAH - Châteauneuf-du-Faou)
En Ille-et-Vilaine :
6.
Construction urbaine : patrimoine bâti et richesse naturelle (Tiez Breiz – Rennes)
Dans le Morbihan :
7.
Chapelle du Saint-Esprit : attention travaux ! (Services des archives municipales de la Ville d’Auray)
8.
Revivre Tréleau (Service des archives municipales de la Ville de Pontivy)
9.
Les marins pécheurs de Groix sur les chalutiers de Keroman (collège privé Saint-Tudy – Groix)
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
5
1.
PATRIMOINE, JEUNESSE, EAU ET BOIS EN CENTRE BRETAGNE - « BOISEO » : UN PROJET VISCERAL
Porteurs du projet : Comité d’Action Culturelle CAC Sud 22 à Trévé (22) / Office de
Développement Culturel du Méné (ODCM)
Projet : mise en place d’actions autour de la valorisation du patrimoine « humain et
naturel » du Pays Centre Bretagne par la mise en valeur de deux éléments : l’eau et le bois.
Objectifs : valoriser le patrimoine humain et naturel du pays Centre Bretagne
Thème : patrimoine oral, mémoire, savoir-faire, environnement
Territoire concerné : Pays Centre Bretagne
Public : les enfants et les adolescents dans le cadre scolaire ou extra-scolaire
Durée du projet : 2 ans (2010-2012)
Intervention de Denis Rocaboy, animateur-coordonnateur
Nécessité d’une mise en réseau
Le projet s’étend sur un territoire important comprenant 45 communes. La première priorité était donc une
mise en réseau des différents acteurs du territoire qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble
(bibliothèques, écoles, entreprises, etc.).
Une mise en réseau réussie : aujourd’hui, 70 partenaires directs vont mener des actions autour de deux
thèmes fédérateurs (le bois et l’eau) coordonnées par les 2 porteurs de projet.
Alternance des actions, « jeu de chaise musical »
Le territoire est découpé en deux secteurs : la partie Ouest traitera du thème de l’eau, l’Est le bois, puis
inversion l’année suivante.
Une méthodologie pour renforcer les liens entre les partenaires
Pour coordonner les actions, il est important que les partenaires se rencontrent régulièrement. Plusieurs
réunions ont été organisées : en décembre 2009 (réunion d’information), en février 2010 (réunion de
concertation), en avril 2010 (réunion pour préciser les thèmes), rencontres sur le terrain entre mai et
septembre 2010. Une fiche a été remise à chaque partenaire selon le projet.
Les actions ont été contractualiser (établissement d’un budget et signature avec le partenaire).
Le projet évolue en permanence avec des renouvellements de partenaires.
Un programme sur une année scolaire
Commencement du projet ce mois-ci, en septembre 2010.
Actions menées :
~ Concours photo « Eau et poésie »
~ Réalisation d’une exposition autour de la découverte des métiers de l’eau : octobre 2010 à avril 2011
~ Résidence d’artiste : octobre 2010
~ Soirée débat : novembre 2010
~ Réalisation d’un film : octobre 2010 à mars 2011
~ Réalisation d’un site Internet : octobre à novembre 2010
Des actions symboliques de la complexité des rencontres : 3 exemples d’action
1. Un concours photo sur le thème : « Patrimoine, Homme, Eau et Poésie » : travail d’écriture poétique
en partenariat avec les 14 bibliothèques du territoire et le lycée de Mené. Public concerné : les jeunes
de 8 à 20 ans mais également ouvert aux adultes. Temps fort en mai 2011: 15 lieux de restitution (les
chapelles).
2. Les charbonniers (février 2011) en partenariat avec la municipalité de La Motte, le centre de loisirs, le
foyer logement et les habitants de cette commune. Projection d’un film au foyer logement avec des
enfants et exposition à la bibliothèque. Echange entre les générations (goûter). Animation lecture
avec des échanges sur des thèmes comme la forêt…
3. Création d’un site Internet (mise en ligne fin novembre) : action sur l’année réalisée par une équipe
de jeunes qui récupère tous les 2 mois les informations sur les actions menées dans les différents
lieux et par les multiples acteurs dans ce cadre du projet. Création d’une carte.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
6
2.
CONTES DES SAISONS CELTES
Porteur du projet : Association De Développement Economique et Social (ADDES) à
Botmeur (29)
Le projet : organisation de deux manifestations pour célébrer les temps forts marquant les
changements de saison de l’année celtique.
Objectifs : valoriser le patrimoine naturel et vivant du Yeun Elez par l'éveil des sens et
l'imaginaire, renouveler une tradition de création artistique directement liée à la force des
paysages
Thème : patrimoine oral, naturel, artistique
Territoire concerné : Yeun-Elez, Monts d'Arrée
Public : scolaires et enfants sur le temps de loisirs, grand public, personnes handicapés avec
mise à disposition de joêlettes (fauteuils tous terrains) pour les activités extérieures
Durée du projet : un an (2010)
Intervention de Katell Kloareg, animatrice
Présentation de l’association
L’association ADDES localisée à Botmeur (29) est active depuis 1998.
Elle fonctionne avec 3 salariés, des intermittents du spectacle et de nombreux bénévoles.
Elle organise 250 animations par an (adaptées aux handicapés) et accueille 7500 participants.
Point fort : un paysage particulier
Les landes, les lacs, les marais, la bruyère… propices à l’imagination et aux légendes bretonnes.
Programme d’actions sur une année scolaire avec 2 temps forts : le 1er mai et le 1er novembre
Les actions portent sur le thème des saisons et ont pour objectifs la détente et l’information.
Avril / Mai
Le passage de l’obscurité à la lumière : une rupture dans
l’année marquée par les fêtes dans les champs, la floraison…
Les traditions de mai :
- Randonnées pour les enfants
(contes, chants, musique)
- Randonnée « hors piste » spéciale
« printemps »
- Randonnée nocturne et chantée
(gallois, breton, anglais…)
- Conférence chantée : un temps
nouveau, très important, et qui a eu
un grand succès
- Concours de dessin « du sombre au
clair, du noir à la lumière » par les
écoles de la communauté de
communes ; les gagnants ont pu
faire une randonnée et un spectacle
a été offert pour l’école.
Octobre / Novembre
C’est le début de la saison sombre
Retour des mois noirs :
- Fête d’Halloween : tradition très
présente, plus que celle de mai.
- Chants sur la mort, la randonnée de
l’Ankou (nocturne et contes)
- Randonnées enfants (jeux et
musique)
- Spectacle de marionnette (résidence
d’artistes)
Bilan à faire en novembre.
Bilan : 250 personnes sur la semaine ; 5
randonnées, 2 spectacles, 1 conférence.
Partenaires
Ecoles de la communauté de communes
Intermittents du spectacle : conteurs, chanteurs, artistes…
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
7
3.
SENSIBILISATION AU PATRIMOINE CULTUREL LOCAL : ATELIERS RADIOPHONIQUES ET BALADES SONORES
Porteur du projet : Radio Evasion / Association pour la Favorisation de l’Expression
Radiophonique (AFER) à Rosnoën (29)
Le projet : réalisation d’émissions de radio thématiques par les enfants des écoles ou des
centres de loisirs. Ballades sonores thématiques sur un parcours de quelques kilomètres.
Constitution d’un fond d'archives locales sonores diffusé sur internet.
Objectifs : permettre aux enfants d’accéder à la connaissance de leur patrimoine à travers
une action ludique, donner des clés pour comprendre l'environnement, s'approprier le
patrimoine culturel local au travers d'une démarche journalistique
Thème : architecture, naturel, savoir-faire, histoire locale, patrimoine fluvial et maritime
Territoire concerné : communes de l'Aulne maritime
Public : élèves du primaire et collège, centres de loisirs
Durée du projet : un an (2010)
Intervention de Yann Simon, animateur
L’association
Radio Evasion est une radio associative localisée à Rosnoën (29) : fréquence 100.4 FM et site Internet. Petite
structure de 2 salariés et 11 bénévoles. Particularité : une ligne éditoriale, la radio donne les moyens aux
collectivités locales, aux associations et aux citoyens de s’exprimer au travers de reportages sur les initiatives
locales. Depuis quelques années : réalisation d’atelier radio (pour les scolaires et centres de loisirs) et
formation à la prise de son et au montage audio pour tout les publics.
Education et sensibilisation au patrimoine culturel : deux projets
Projet 1 : l’atelier radio
A ce jour, 3 ateliers radios sur le patrimoine réalisés dans les écoles
(Diwan) et centres de loisir de Rosnoën.
Objectifs : permettre aux jeunes de s’approprier le patrimoine culturel
local en les mettant au cœur d’une démarche journalistique, découverte
de l’environnement radiophonique, de l’utilisation du matériel,
développement de l’expression écrite et orale, acquisition d’une
connaissance spécifique liée au thème choisi.
Les sujets traités :
- L’église Saint-Audoën de Rosnoën : reconstitution de l’enclos paroissial après enquête journalistique,
photos, indices et pistes, collecte d’information, restitution à la radio.
- La résistance à Rosnoën : projet Diwan, rédaction d’un questionnaire, rencontre avec les anciens.
- Le trafic maritime sur l’Aulne autrefois : site emblématique du passage, sur le canal de Nantes à Brest,
échanges et rencontres notamment avec la petite fille d’un passeur et une association qui célèbre tous les
ans la Routes du Sables.
Diffusion : 100.4 FM et sur le blog des ateliers http://ateliersradioe.blogspot.com
En prévision : 2 autres ateliers.
Projet 2 : les ballades sonores
Pour un public familial. Prêt de MP3 à l’office du tourisme.
Un parcours est constitué de 8 à 10 étapes sur un itinéraire touristique existant, par exemple la forêt du
Cranou. A chaque étape correspondant un enregistrement sonore de 4 à 5 min correspondant au lieu.
Exemple :
- « La forêt du Cranou » : un enregistrement sur la naissance et l’histoire de la forêt, les métiers qui lui
sont liés (tonnelier, charbonnier, débardeur…), la biodiversité (arboretum).
- « Le Saut du Loup » : fiction sonore sur l’histoire du loup dans le Finistère. Une interprétation
possible du nom du lieu « le saut du loup », un travail avec le musée du loup. Fiction découpée en 8
étapes, chacune étant un épisode menant au dénouement final : le saut. Travail avec les écoles, sous
forme de rallye. Travail avec l’office du tourisme aussi.
- « L’Aulne maritime » : balade sur le thèmes de la flore et faune maritime, le paysage. Partenaires :
PNRA.
Nombreux partenaires : association de la Route du sable, groupe mammologique de Bretagne, maison des
minéraux, musée du loup, PNRA, Communauté de communes de l’Aulne maritime…
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
8
4.
ATELIERS PEDAGOGIQUES DE DECOUVERTE DU BATI ANCIEN
Porteur du projet : Ecomusée des Monts d'Arrée (Moulin de Kerouat) à Commana (29)
Le projet : ateliers pédagogiques sur deux journées (une journée avec un atelier en classe et
une sortie sur le terrain dans la commune de l’école, puis une journée pour accompagner la
réalisation d’un travail d’étude produit par la classe.
Objectifs : sensibilisation à l'architecture rurale locale (analyse du bâti traditionnel)
Thème : architecture vernaculaire, savoir-faire, patrimoine artisanal et industriel, patrimoine
ardoisier
Territoire concerné : Monts d'Arrée / Parc Naturel Régional d'Armorique
Public : écoles primaires de cycle 3 du Centre Finistère et du Centre Ouest Bretagne
Durée du projet : 2 ans (2009-2011)
Intervention de Jean-Pierre Cloarec, directeur
Une nouvelle approche
Face à une désaffection des scolaires, l’écomusée des Monts d’Arrée a décidé d’intervenir directement dans
les écoles. Les activités proposées s'appuient sur les travaux réalisés depuis 2007 avec le service régional de
l'inventaire du patrimoine (déchiffrage et analyse sur le terrain du patrimoine bâti).
La difficulté : impliquer les scolaires
Le travail de restitution de l’inventaire se fait sous deux formes : réunion publique dans chaque commune et
publication de fascicules thématiques sur les secteurs concernés.
Difficulté : cette action n’implique pas les scolaires, d’où un rapprochement avec les conseillers
pédagogiques pour la mise en place d’ateliers adaptés au programme scolaire.
Déroulement d’un atelier
Une 1ère prise de contact avec l’enseignant : définir ensemble les objectifs principaux.
Interventions théoriques et ludiques.
Matin : en classe
Approche du site Internet de l’Inventaire, détail de
quelques éléments patrimoniaux (four à pain,
croix…).
3 outils :
- exposition itinérante (travail de catégorisation
du patrimoine : religieux, civil…)
- maquette d’une maison avancée (replacer les
meubles, comprendre la configuration
intérieure, émettre des hypothèses), travail en
équipes
- découverte du cadastre (expliquer la légende,
trouver les infos utiles…)
Après-midi : sur le terrain
Observation de maisons et de croix, croquis, photos,
prise de mesures…
Retour en classe : classement des données.
Pour résoudre les difficultés de transport, solution
adoptée : se déplacer à proximité des écoles
(itinéraires sécurisés dans le bourg). Mais en
conséquence, le projet touche uniquement les écoles
locales, restriction du public.
Poursuite du projet
Prise en charge par le professeur sous diverses formes : réalisation de fiches rédigées et mises en ligne,
diffusion dans le journal scolaire (Brasparts).
De nouveaux objectifs à atteindre
Chercher de nouvelles écoles, mais aussi des collèges, et viser un territoire plus vaste.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
9
5.
PROJET « ANIMATOIRE » DU CANAL DE NANTES A BREST EN FINISTERE
Porteur du projet : Syndicat mixte d’aménagement touristique de l’Aulne et de l’Hyères
(SMATAH) à Châteauneuf-du-Faou (29)
Le projet : « Classes Canal », programme de sorties et d'activités sur 5 journées autour des
thématiques spécifiques des cinq centres d'interprétation du réseau.
Objectifs : découverte des milieux et compréhension de l'environnement spécifique du canal
Thème : patrimoine fluvial, environnement et développement durable
Territoire concerné : Canal de l'Aulne et de l'Hyères
Public : écoles primaires de la région, public handicapé
Durée du projet : 3 ans (2009-2012)
Intervention de Christophe Hériaud, directeur
Une prise en charge par le syndicat
Le SMATAH est chargé de l’entretien du canal et des maisons éclusières (4 maisons, une tous les 20 km).
Volonté de dynamiser le canal, de le promouvoir, de le faire connaître. D’où une politique « animatoire »,
présence d’animateurs, restauration des maisons.
Public et déroulement du projet
Priorité donnée aux scolaires, du primaire au lycée.
4 maisons d’accueil du public en été. En hiver : les « classes canal », en corrélation avec le programme
scolaire, comportant 3 à 5 visites par écoles sur un trimestre, en fonction de la demande pour les séances.
Un programme sur 5 jours : 4 x 1 journée dans chaque maison éclusière + 1 journée à l’observatoire
aquatique à Châteaulin.
Journée 1
observatoire
aquatique
Journée 2
1ère maison éclusière
Journée 3
2ème maison éclusière
Journée 4
3ème maison éclusière
Journée 5
4ème maison éclusière
Observation des
poissons dans la
passe à poissons,
travail sur leur
migration
(saumons sur
l’Aulne)
Maison rénovée,
dédiée à la faune
environnant la
maison (lapins,
poules…), et du canal
(ragondins,
loutres…).
Maison dédiée à
l’histoire du canal :
techniques de
construction, vie
sociale (batellerie,
éclusier, la vie en
générale autour des
écluses), maquette…
Centre d’interprétation
de l’eau : présentation
du bassin versant,
confluent de l’Aulne,
problématiques liées à
l’eau (trop plein,
sécheresse, économie /
gaspillage…).
Dédiée à la flore du
canal : exposition,
herbier, serre…
En plus des activités dans la maison, une balade sur chaque site.
Organisation
Un animateur dans chaque maison (en contrat aidé).
Evolution du projet
- 1ère année : principalement des écoles riveraines du canal, en raison des problèmes de transport (le
SMATAH sollicite une aide de la DRAC pour les transports).
- 2ème année : 3000 participants.
- 3ème année : 3300 participants, dont des écoles de Brest et Quimper.
Objectifs à atteindre
Toucher les écoles en dehors du Finistère.
Organiser les 5 visites sur une semaine (véritable classes transplantées)
Chercher des possibilités d’hébergement.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
10
6.
CONSTRUCTION URBAINE : PATRIMOINE BATI ET RICHESSE NATURELLE
Porteur du projet : Tiez Breiz – Maisons et Paysages de Bretagne à Rennes (35)
Actions envisagées : programme d’interventions pour les classes, pendant 4 à 6 mois,
alternant séances théoriques et pratiques en classe ou sur le terrain, autour du
développement urbain et du patrimoine bâti et naturel (patrimoine disparu, à préserver, de
demain). Réalisation d’un support de synthèse (livret ou vidéo) pour mémoire et pour
communication auprès des familles et des collectivités.
Objectifs : amener les enfants à prendre conscience du patrimoine qui les entoure, et à
réfléchir à leur cadre de vie
Thème : patrimoine urbain architectural et paysager, environnement et cadre de vie
Territoire concerné : les communes de Bretagne
Public : élèves du primaire, classe de CM1/CM2 de Rennes durant l’année scolaire
2009/2010
Durée du projet : de janvier à juin 2010
Intervention de Sabine El Moualy, chargée de mission
Objectifs pédagogiques et questionnement
Comment sensibiliser et faire comprendre la notion de patrimoine (construction et suivi au quotidien) ?
Public et Partenaires
Du CP au CM2, travail en collaboration avec les acteurs de l’établissement scolaire (directeur, équipe
pédagogique…).
Déroulement
Rencontre avec le professeur, organisation des interventions selon son programme, ses envies et priorités.
Une intervention d’une journée par mois dans une classe qui mêle théorie et pratique (construction de
maquettes de maisons anciennes).
Exemples :
- Séance 1 : une Journée
Outils : 1 livret par enfant, 1 diaporama pour le professeur avec photos et explications, une méthode (fiches
du livret : explication de l’édifice, schéma à compléter...).
Contenus et réflexions : qu’est-ce que le patrimoine ? Où est-il dans ma
ville ? Montrer qu’il fait partie de la construction urbaine, du quotidien.
On vit au sein du patrimoine. Apprendre à repérer le patrimoine.
Travail de mise en pratique. Qu’est-ce qu’on construit ? Différencier les
matériaux anciens et ceux des constructions actuelles. Comprendre leur
rôle futur (prendre en compte ce qui existe dans la modernité de
l’urbanisation). Exemple de la terre. Une démarche de développement
durable (intégration dans le programme). Construction d’une méthode :
exemple en maths avec le calcul du périmètre ou de l’aire d’une maison
ancienne. Travail en commun avec l’enseignant, lequel préfère souvent
quelques fiches à un gros livret. Capacité d’adaptation du projet.
- Séance 2 : un atelier
Travail autour du plan de la maison ancienne. Apport de la charpente,
de la bauge, du bois…
Mise en pratique : construction d’une maquette (phase de construction
très appréciée des enfants, qui aiment être dans « le faire »).
Bilan
A ce jour : finalisation de la méthode, être plus succinct et opter pour une fiche par séance (déroulement et
outils).
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
11
7.
CHAPELLE DU SAINT-ESPRIT : ATTENTION AUX TRAVAUX !
Porteur du projet : services des archives municipales de la Ville d’Auray (56)
Le projet : ateliers pédagogiques visant à faire participer des classes de primaire à la
restauration de la chapelle du Saint-Esprit qui a toujours eu vocation d’accueillir les enfants
avec enquête à travers les archives et découverte de l'architecture religieuse du Moyen-Âge à
la Révolution.
Objectifs : obtenir les clés de lecture et d'analyse d'un édifice
Thème : patrimoine architectural, savoir-faire
Territoire concerné : la chapelle du Saint-Esprit d'Auray
Public : élèves du primaire au lycée, de la ville d'Auray et de la communauté de communes
(10 communes)
Durée du projet : 2 années scolaires (2009-2011)
Intervention de Geneviève Hamon, responsable du service des archives
Le service des archives municipales
Organise des ateliers du patrimoine en direction des écoles primaires d’Auray. Un catalogue est distribué en
début d’année et touche + de 2.000 élèves par an.
Le projet
Travail sur la chapelle du Saint-Esprit, une ancienne commanderie hospitalière
du XIIIème siècle (accueil des pauvres, malades, enfants), devenu bâtiment
militaire, puis collège et enfin hôpital-hospice pour les enfants. Aujourd’hui, la
chapelle est en cours de restauration : étude architecturale par l’architecte en chef
des Monuments Historiques / étude archéologique pour la connaissance des
bâtiments autour.
Déroulement : 4 ateliers sont proposés
- Une enquête auprès des archives. Sensibilisation aux sources
historiques archivistiques. Intéresser les enfants grâce à des
exercices concrets comme la découverte des textes du XVème
siècle (repérer un mot, une date… c’est valorisant). Puis lecture
de textes, travail plus difficile. Travail sur des matériaux utilisés
pour l’écrit comme la plume ou le papier. Durée 2h.
- La construction religieuse au Moyen-âge : découverte des
bâtiments gothiques et de l’architecture romane en comparaison
(en fonction du programme scolaire pour le temps de l’atelier).
Diapositives, reprise d’enluminure, restauration et construction de l’édifice. Travaux en groupes.
Matériel à disposition pour les élèves : par exemple pour les mesures, la corde à nœud, la croix de
bûcheron…
- L’architecture religieuse bretonne : observation de l’édifice de la chapelle (livret jeux). Etude sur une
autre chapelle caractéristique du XVIème siècle en Bretagne (jeux de rôle, découverte des techniques
par l’apprentissage de la lecture de ces édifices).
- Archéologie : coller au programme de recherche des archéologues. Complémentarité avec l’histoire,
la découverte du métier, le travail sur la poterie, les coupes stratigraphiques… avec un archéologue
du centre d’archéologie du Morbihan.
Bilan et objectifs à atteindre
- Un public local : essentiellement des écoles d’Auray et des communes voisines aux ateliers. Pas
d’ouverture sur la communauté de communes. Les transports restent un problème non résolu à ce
jour.
- Une communication autour du projet : restitution lors des Journées du Patrimoine, en plein air
devant la chapelle afin de faire connaître le projet à un plus grand nombre.
- Renouvellement de l’expérience cette année, hormis l’atelier sur l’archéologie puisque les sondages,
sporadiques, sont achevés.
- Création d’un nouvel atelier : recueil de la mémoire de tous ceux qui ont vécu dans la chapelle.
Travail avec des lycées et les enseignants d’art plastique sous forme de vidéos. Programmé en
février 2011.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
12
8.
REVIVRE TRELEAU
Porteur du projet : Ville de Pontivy, service des archives municipales (56)
Le projet : réalisation d'une exposition « virtuelle » sur l’histoire de Tréleau, quartier
populaire et ouvrier de Pontivy, et de ses fêtes dans les années 50, à partir de documents
d’archives et de témoignages recueillis auprès de ses anciens habitants (résidents de maisons
de retraites ou particuliers).
Objectifs : contribuer à une forme de transmission intergénérationnelle de la mémoire,
sensibiliser les jeunes à l'histoire de leur ville et leur patrimoine, préserver la mémoire orale
d'un quartier en perpétuelle mutation, valoriser et enrichir les fonds d'archives municipaux,
rendre accessible le patrimoine de Pontivy au plus grand nombre
Thème : patrimoine oral, histoire et mémoire
Territoire concerné : quartier du Tréleau à Pontivy
Public : classe de 3ème du lycée agricole du Gros Chêne à Pontivy
Durée du projet : de janvier à juin 2010
Intervention de Gaëlle Ouvrard, responsable du service des archives
Une demande locale
Redécouvrir un quartier oublié, pourtant lieu de grandes fêtes d’après-guerre, entre 1945 et 1950, qui
rassemblaient environ 10 000 personnes pour une ville de 15 000 habitants.
Des témoins encore présents et demandeurs, un fonds photographique disponible aux archives, une
nostalgie autour de cet ancien quartier qui continue d’évoluer (dépeuplement d’habitats et d’entreprises…).
Partenaires : cinémathèque de Bretagne, Centre de ressource image et son, radio associative, professeur
d’éducation social.
Objectifs du projet
Volonté de travailler avec les jeunes et d’impliquer la population locale plus âgée. Projet d’échanges et de
rencontres intergénérationnels autour d’un patrimoine.
Sauvegarde de la mémoire d’un quartier et sa transmission.
Développement de nouveaux partenariats pour les archives.
Expérimenter le support multimédia, attractif pour les jeunes. Développement de leur site internet.
Programme sur l’année scolaire en 3 volets :
- collecte de témoignages des habitants de ce quartier
Acteurs du projet : la classe de 3ème. Pédagogie : cheminement pour les
amener à la collecte, prise en compte du contexte (les années 1950). Pour
cette approche, quelques actions sont menées : jeux de piste dans le
quartier, visite du Cartopole de Baud…
Méthodologie : connaître les techniques de l’interview, le matériel
d’enregistrement et de traitement du son (logiciel). Test avec une « reine
de Tréleau » âgée de 75 ans aujourd’hui. Préparation d’une grille
d’interview.
Bilan de la collecte : 12 personnes interviewées, enregistrées, filmées. Création d’un site Internet riche en
contenu. Un projet qui s’étend au-delà des fêtes de ce quartier : informations sur les différents métiers, les
moulins et autres édifices du quartier, l’avenir de ce dernier…
- exposition virtuelle mise en ligne sur Internet
Exposition sur le quartier réalisée à la suite de la collecte. Aujourd’hui, près de 1500 consultations
(provenant de 37 pays différent), en 3ème position pour les sites Internet de Pontivy.
- soirée mémoire le 11 juin 2010 pour le lancement du site Internet
Séquençage d’un film des années 1950. Extraits liés à la vie du quartier et témoignages. Deux séances :
l’après-midi pour les personnes âgées, le soir pour le grand public et les élus. En tout, 331 personnes étaient
présentes. Soirée très attendue pour certains arrivés très avance « pour avoir une bonne place » ! Médiation
culturelle par un jeune de 3ème (échanges intergénérationnels) : présentation du projet et de sa réalisation aux
personnes âgées (ressentis...).
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
13
Bilan et nouveaux objectifs
Réutilisation possible de l’expérience. Ce projet est une boîte à outils avec tous les résultats des expériences,
ce qui a marché ou non. Elaboration de fiches pédagogiques et de fiches bilan à chaque étape : méthodologie
(collecte, écrire sur le web…), technique (exposition virtuelle), et juridique (droit d’utilisation).
Développement d’un nouvel outil : Virtuel Expo.
Travail sur une exposition non virtuelle (panneaux papier) à la demande des personnes âgées. Le projet a
suscité une réelle émotion.
Coût : 7800 € ! (dont un stagiaire pendant 5 mois).
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
14
9.
LES MARINS PECHEURS DE GROIX SUR LES CHALUTIERS DE KEROMAN
Porteur du projet : OGEC Saint-Tudy (collège privé) en partenariat avec l’écomusée de PortTudy sur l'Ile de Groix (56)
Le projet : réalisation de 3 documentaires DVD tout public, à raison d'un par an, sur les
marins pécheurs de l'île de Groix (Morbihan) et leur migration vers le port de pêche de
Kéroman (Lorient) au lendemain de la 2ème Guerre Mondiale. Le projet est réalisé avec une
classe de collège avec l'aide scientifique du conservateur de l'écomusée de Groix et la
compétence artistique et technique d'un cinéaste professionnel. Pour raviver le souvenir des
marins pécheurs, des objets issus des collections de l'écomusée de Port-Tudy et des prises de
vues de Kéroman, ont servi de support aux interviews.
Thème : patrimoine maritime, histoire et mémoire
Territoire concerné : Ile de Groix (Morbihan)
Public : classe de 4ème du collège privé Saint-Tudy
Durée du projet : 3 ans (2009-2012)
Intervention de Catherine Le Goff, enseignante
Thème et partenariat
Le projet s’intègre dans le programme scolaire (cours d’arts plastiques). Il s’inscrit également dans la suite
logique du projet de l’écomusée de Mont-Tudy avec pour thème : « Culture en partage, hommage aux
donateurs ».
Objectifs
Les nouveaux dons faits au musée sont essentiellement liés au domaine maritime. Volonté d’une continuité
dans la collecte de cette mémoire maritime. Lutter contre la perte de cette mémoire. Travail d’historien dans
les archives sur le déclin des marins pécheurs et leur migration.
Sensibiliser les élèves de 4ème ce patrimoine qui se perd par la réalisation d’un film documentaire.
Ateliers
Les élèves choisissent un objet, se mettent en relation avec le donateur et
en font un portrait numérique. Travail sur son rôle, son histoire, son lien
avec la collection…
Après la collecte d’informations, ils participent également au montage.
Partenariat avec un réalisateur professionnel.
Lien avec le Projet Culturel et
Scientifique du musée : donner plus
de place à ce sujet et le documenter
notamment au niveau de son
contexte (docs, photos, films, témoignages, collectes…).
Nombreux ateliers : travail préalable sur l’image, le langage, la façon de
filmer, réflexion sur la question du contenu, grand intérêt de la part des
élèves sur la vie à bord.
1er DVD porte sur la migration.
Témoignages sur les écoles de pêches.
Difficulté : le recours à un professionnel
Montage par un réalisateur professionnel et non par les élèves afin de garantir une meilleure qualité au
produit fini.
Tournage effectué en 3 jours, selon les disponibilités du réalisateur.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
15
Les lauréats de la 2ème édition (printemps 2010)
La deuxième édition de l'appel à projets a récompensé 5 porteurs de projets : 4 associations patrimoniales
et 1 collectivité, qui se situent sur 3 départements bretons :
Dans les Côtes-d’Armor :
10. Restauration du petit patrimoine et création d'un circuit de randonnée des routoirs à lin et des talus
(Association Skol ar C'hleuziou – Pouldouran)
11. Rencontre artistique : un autre regard sur le patrimoine (Association des compagnons de l'abbaye de
Bon-Repos - Saint-Gelven)
12. Sur les traces du patrimoine de Callac… (Commune de Callac)
En Ille-et-Vilaine :
13. Ecoute voir... j'habite ici : un parcours de découverte interactif à 360° (Association Les petits
débrouillards de Bretagne – Rennes)
14. L'eau au fil du temps (Association Il était une fois - Saint-Ouen-La-Rouërie)
15. Abbatiale et vie de Saint-Méen (Collège public de Saint-Méen-le-Grand)
Dans le Morbihan :
16. Mémoire de Potières (Commune de Saint-Jean-la-Poterie)
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
16
10. RESTAURATION ET CREATION D’UN CIRCUIT DE RANDONNEE DES ROUTOIRS A LIN ET DES TALUS
Porteur du projet : Association Skol ar C'hleuziou à Pouldouran (22)
Le projet : chantiers de défrichage et de restauration avec de jeunes bénévoles ; mise en place de
panneaux explicatifs sur l'histoire des routoirs et des talus sur le nouveau sentier de randonnée,
fléchage et balisage.
Objectifs : faire découvrir le petit patrimoine aux générations actuelles
Thème : patrimoine vernaculaire et environnement
Territoire concerné : Trégor
Public : élèves d'un collège professionnel et d'un lycée agricole
Durée du projet : 2010-2014
Intervention de Fanch Jestin, membre bénévole
Un projet d’utilité sociale
Le Trégor possède de nombreux routoirs à lin (environ 6 000). L’association Skol ar C’hleuziou a pour projet
la création d’un circuit de 17 routoirs, dont 9 sur le même site. Regroupés autour des voies d’eau, ils sont
propriétés publiques et parfois privées. Recensés et numérotés par l’association, ils sont en très mauvais état,
souvent ensevelis et abandonnés depuis une centaine d’années.
Le projet porte sur la restauration sur 3 ans de routoirs. Il associe principalement les jeunes des lycées
agricoles de la région, et parfois des écoles de Tréguier. Chantiers pour adultes ou enfants. Le mercredi cette
année, toute une semaine l’année dernière.
Objectifs
Apprendre aux élèves la restauration et les techniques « de base » (comme la pierre sèche), les sensibiliser à
un patrimoine menacé car oublié et sans usage et « mettre la main à la pâte ».
Les étapes
Travail sur le cadastre pour retrouver les routoirs, marqués ou non (sur terrains privés), présence des murs
d’argile, recherche d’indices.
Travail important de défrichage en restant vigilant pour ne pas en détruire.
Finition manuelle avec les élèves (canalisations).
Partenaires
Communauté de communes, communes, conseil régional et conseil général, et les agriculteurs qui aident
notamment à déblayer avec leur tracteur et qui proposent un hébergement.
Evolution et prochains objectifs
Amélioration continuelle : nécessité de 3 entretiens des routoirs par an.
Travail de balisage à effectuer pour amener les visiteurs aux routoirs.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
17
11. RENCONTRE ARTISTIQUE : UN AUTRE REGARD SUR LE PATRIMOINE
Porteur du projet : Association des compagnons de l'abbaye de Bon-Repos à St-Gelven (22)
Le projet : création de travaux d'art plastique en lien avec la découverte du site patrimonial
avec l'artiste en résidence pendant 3 mois et demi).
Objectifs : lire et regarder autrement le patrimoine bâti à travers les arts plastiques
Thème : création artistique et patrimoine bâti
Territoire concerné : l'abbaye de Bon-Repos
Public : élèves de primaire ou collégiens
Durée du projet : de mars à juin 2010
Intervention de Hélène Grenet, directrice
Le projet a été mené au printemps dernier avec les élèves de l'école primaire
de Caurel dans le cadre de la manifestation d'art contemporain Carte blanche
à Pierre Nikiema, peintre et sculpteur burkinabais.
Projet pluridisciplinaire, associant élèves,
enseignant, artiste, animateur et bénévoles.
Un animateur pédagogique a été recruté en 2009
pour mettre en place un programme de
médiation et des classes patrimoine.
Objectifs
- Rendre le patrimoine vivant, non figé
- Expliquer pourquoi l’artiste accepte de venir travailler et exposer à
l’abbaye
2 temps forts : un symposium sur la sculpture et une biennale d’art contemporain
1er volet : le symposium de sculpture (printemps)
2ème volet : la biennale « Atmosphère » (automne)
avec l’association « Itinéraire bis »
Principe : mélanger le patrimoine et l’art
contemporain.
Déroulement :
Travail de recherche effectué par les élèves autour
de l’artiste : sa géographie, son histoire, son travail
L’artiste vient ensuite à l’école et y créé une
œuvre. Les élèves font un cahier d’art et un mini
reportage sur l’artiste.
Ils viennent alors à l’abbaye pour la visiter, la
connaître, la comprendre. Et pour rencontrer l’artiste
sur le lieu : échanges, discussions, médiation.
Projet culturel sur 2 journées :
1ère journée : visites du parcours. Réflexion sur la
mise en valeur du patrimoine par l’art contemporain.
Et inversement.
2ème journée : visite de l’abbaye, expliquer les
œuvres d’art et le patrimoine.
En classe : réalisation d’un carnet de bord, avec
croquis, sentiments et impressions. Restitution en
classe.
Bilan : Le projet a été une réussite, l’envie de revenir
suscitée (les élèves ont demandé qui venait comme
artiste cette année), le fait de faire une sortie scolaire
(les occasions sont peu nombreuses pour une petite
école).
Rencontre préalable entre les élèves, l’enseignant et
l’intervenant. Pour une sensibilisation à l’art
contemporain.
Bilan et suite du projet
Les élèves comprennent que le patrimoine n’est pas figé mais qu’il est amené par l’artiste, qu’il est vivant. Le
projet apporte des clefs de lecture du patrimoine différentes de celles d’un atelier classique.
Possibilité de faire ce projet avec de la musique ou un autre type d’art.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
18
12. SUR LES TRACES DU PATRIMOINE DE CALLAC
Porteur du projet : Commune de Callac (22)
Le projet : réalisation d'un guide sur le patrimoine de la commune par des élèves. Guide
non conçu comme un inventaire exhaustif mais comme un « manuel de traces ».
Objectifs : valorisation de l'histoire et du patrimoine, appropriation par les enfants de leur
patrimoine, liens intergénérationnels par le partage de la mémoire
Thème : patrimoine local
Territoire concerné : la commune
Public : école primaire et collège
Durée du projet : de septembre 2010 à juin 2011
Intervention de Lydia Guilcher, conseillère municipale
Un projet décidé par la municipalité de Callac
Doté d’un patrimoine riche mais peu connu par les locaux eux-mêmes, c’est la commune de Callac qui a
décidé de répondre à l’appel à projet pour valoriser son patrimoine. L’idée est que la transmission du
patrimoine peut se faire par les enfants sensibilisés.
Partenariats
Commune, association, 2 écoles de Callac (primaire et collège).
Le projet
Léna Le Gourmelen, animatrice de la Maison du Patrimoine du Locarn (à 10 km de Callac), intervient dans
les écoles. Le but est de réaliser un guide du patrimoine avec les élèves ; porteurs actifs du projet.
Réflexion sur le rapport au passé, travail sur la notion de « traces » visibles et tangibles (monuments,
éléments architecturaux décoratifs…) ou invisibles (noms de rue, plaques commémoratives, mémoire
collective…).
Réalisation du guide pour la fin de juin 2011, lequel sera distribué aux habitants de Callac et autres visiteurs.
Objectifs
Contribuer à éveiller la curiosité des jeunes pour leur patrimoine, développer des repères spatiaux et
historiques afin de connaître le patrimoine et comprendre le cadre de vie, reconnaître, restituer et présenter
l’information, utiliser différents documents et sources, développer un sens critique, s’exprimer à travers une
présentation écrite et orale, développer une capacité à travailler ensemble.
Scénario
Placer l’enfant dans une démarche active : c’est un explorateur d’un monde nouveau, il doit observer et
enquêter pour la réalisation du guide. Un carnet de voyage est distribué à chaque enfant, dans lequel il
inscrit ses propres notes, traces personnelles… Mise en place d’une boîte à trésor (collecte des différentes
traces recueillies par les élèves) pour chaque classe.
Différents thèmes
Chaque classe choisit un thème : patrimoine bâti civil et religieux pour les CE2 (travail photographique),
patrimoine naturel pour les CM (herbier), histoire et mémoire pour les collèges (collectage…).
Un projet sur l’année scolaire 2010/2011
14 x 1/2 journées par classe : exploration et inventaire pour la découverte (2 jours), sélection des sites et des
traces pour la ré-appropriation (2 jours), constitution des dossiers pour l’approfondissement (4 jours) et
réalisation du guide pour la mise en pratique, encadrée par un graphiste professionnel.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
19
13. ECOUTE VOIR… J’HABITE ICI : UN PARCOURS DE DECOUVERTE INTERACTIF A 360°
Porteur du projet : Association Les petits débrouillards de Bretagne à Rennes (35)
Le projet : ateliers et stages pour les enfants sur le temps des loisirs (mercredi et vacances
scolaires) pour comprendre et sensibiliser aux évolutions du patrimoine bâti et du cadre de
vie, tout en ayant une réflexion sur le développement durable. Productions multimédia,
sonores et visuelles, valorisation sur un portail Internet.
Objectifs : lire, comprendre et s'approprier son environnement et son cadre de vie, son
évolution au travers du bâti, dans une perspective de développement durable
Thème : patrimoine de proximité, environnement et cadre de vie
Territoire concerné : Bretagne
Public : groupes d'enfants de 7-14 ans
Durée du projet : 2 ans (2010-11)
Intervention de Caroline Delorme, coordinatrice de projet
Un logo pour le projet
Le logo comprend 3 parties = une oreille (écouter) / un œil (voir) / une maison
(pour symboliser l’habitat et le cadre de vie)
Un programme en cours
Le projet débute en octobre 2010 et se poursuit en 2011.
14 projets en tout sur toute la région Bretagne : ce sont les antennes de l’association qui développent le projet
avec les partenaires locaux.
Objectifs
- Se questionner sur le concept d’habiter
- Utiliser les outils multimédias et Internet : faire un reportage multimédia, photos et des
enregistrements sonores (sur la commune concernée), à mettre sur Internet pour partager cette
connaissance.
Partenaires
Rencontre avec les partenaires professionnels : des associations du patrimoine, de personnes âgées qui ont
une connaissance du territoire et du sujet en question.
Déroulement et public
Public : jeunes de 7 à 14 ans.
Les actions se déroulent sur le temps de loisirs (en une quinzaine d’heures.) ce qui permet d’avoir un public
intéressé et captif (les sujets suivis sont souvent personnels).
Coordonné par 1 animateur de l’association.
Partenariats avec les structures locales avec intervention de l’association du patrimoine local ou du Conseil
Général par exemple. Projet adapté à chaque objectif éducatif des structures. Organisation de plusieurs
rencontres en amont pour identifier les thématiques. Restitution en local.
Valorisation sur un portail Internet.
Atelier
Visite interactive (réflexion sur ce que l’on voit) et expérimentation en direct.
But : apporter les bases scientifiques et techniques au projet.
Utilisation de maquettes pour voir l’évolution du bâti, lecture de plan, observation de photos
anciennes/actuelles.
Réalisation d’une photo panoramique :
- Utilisation de panneaux : la photo panoramique est imprimée.
- Mise en rotation sur Internet, avec un montage sonore : un texte lu par les enfants (1min 30)
Bilan
Une rencontre où l’on réfléchit à la définition du patrimoine, sur le développement durable.
Permet à tous d’avoir un regard curieux et informé sur le monde.
Possibilité de refaire chez soi la photo. Diffuser de la connaissance.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
20
14. L’EAU AU FIL DU TEMPS…
Porteur du projet : Association Il était une fois à Saint-Ouen-La-Rouërie (35)
Le projet : mise en place d’actions visant à comprendre le patrimoine matériel et immatériel
d'un réseau hydrographique important au travers des différents éléments du petit
patrimoine et des ouvrages d'art, et à faire le lien entre besoins et usages du passé. Création
d'une base de données et d'outils pédagogiques avec les publics sensibilisés.
Objectifs : sensibiliser à la notion de préservation de la ressource et de l'environnement.
Thème : patrimoine artisanal et technique, patrimoine immatériel et environnement
Territoire concerné : Pays de Fougères
Public : élèves du primaire, cycle 3 et collège
Durée du projet : 3 ans (2010-13)
Intervention de Céline Grégoire, éducatrice environnement, et Ludovic Juignet, coordonnateur réseau
Une démarche collective
Volonté de créer un réseau de partenaires fort pour contourner de multiples difficultés. Rassemblement des
expériences et des compétences pour un impact plus efficace et des actions coordonnées et complémentaires.
Choix du pays de Fougères. Ainsi s’est crée le Réseau Education à l’Environnement du Pays de Fougères
(REEPF).
Objectifs
Favoriser une appropriation du patrimoine et de l’environnement, mettre en lien des acteurs locaux
différents dans une démarche de développement durable, accompagner toutes les personnes du réseau et
leur projet.
Le REEPF
Adhérents en 2010 : 16 structures (associations, personnes morales locales, lycées agricoles…).
Des projets différents selon les acteurs : actions environnementales régionales sur un long terme ou projets
plus ponctuels.
Quelques exemples de projets : la caravane « Main Verte » (2010-2014), actions d’éducation à
l’environnement autour du jardinage naturel, du compostage des déchets organiques… tels que journées
d’échanges pour les adultes et animations auprès des scolaires.
Le projet « L’eau au fil du temps »
Il rassemble de nouveaux acteurs qui ne travaillent pas forcément dans le milieu de l’éducation.
5 séances adaptées au cycle 3 des écoles du Pays de Fougères ; 25 projets différents selon le territoire et les
acteurs porteurs du projet. Chaque classe est accompagnée par un éducateur à l’environnement, chaque
séance est suivie par un acteur du patrimoine. La première séance aura lieu en mars 2011 (la difficulté : les
conditions climatiques).
Les 2 premières séances sont consacrées aux problématiques de l’eau autrefois, deux autres séances
approchent les questions de l’eau aujourd’hui, la dernière séance amène logiquement la réflexion sur l’avenir
de l’eau et sa préservation.
Séances en classe et en extérieur.
Résolution du problème de transport : déplacement en kayak, VTT.
Rencontres inter-classes (125 classes) au château de Fougères : échanges des projets et des réflexions menées.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
21
15. ABBATIALE ET VIE DE SAINT-MEEN
Porteur du projet : Collège de Saint-Méen-le-Grand (35)
Le projet : réalisation d'un documentaire multimédia sur la vie de saint Méen et sur l'abbatiale
(historique présent au travers des fresques médiévales) : restitution en 3D du bâtiment tel qu'il se
présentait aux 13e-15e siècles. Documentaire réalisé en français et en breton sur le temps du Club
Bretagne animé par l'enseignant d'histoire.
Objectifs : valorisation du patrimoine local et appropriation de l'outil informatique
Thème : patrimoine local
Territoire concerné : abbatiale Saint-Méen
Public : élèves bénévoles de tous niveaux fréquentant l’établissement
Durée du projet : une année scolaire (2009-10)
Intervention de Philippe Bernier et Yvonnick Gain, enseignants
Genèse du projet
Le projet a débuté en septembre 2008 dans le cadre d’un club d’élèves qui travaillaient sur la signalétique,
l’image de la Bretagne, le chant et autour de l’abbaye de Saint-Méen.
Abbaye classée depuis 1990, découverte récente (en 1992) de fresques oubliées depuis plusieurs siècles.
D’où l’idée de faire un travail autour de l’abbaye et de la commune : replacer l’abbaye dans l’histoire de
Saint-Méen.
Public
Collégiens (de la 6ème à la 3ème), dans le cadre d’un club.
Objectifs
- Produire un document présentant la légende de saint Méen. Réalisation multimédia, supports divers
(CD-rom, site Internet…).
- Impliquer, investir les collégiens dans l’histoire de leur commune.
- Fournir un travail technique (images et sons à manipuler) pour réaliser un DVD sur l’abbatiale et la
vie de la commune.
Intérêts
- Travail jamais fait auparavant ou si oui de manière fragmentaire, transmission par la tradition orale
seulement
- Richesse de ce patrimoine (des fresques et des bâtiments)
- Complémentarité avec l’information touristique
- En lien direct avec l’enseignement de l’histoire au collège
- Réalisation bilingue (français /breton) ou au moins sous-titré en breton
Personne ressource
Un historien local.
Déroulement
- Années précédentes : collectes d’informations, création d’un site Internet, déplacement sur place,
prises de vues.
- Actuellement : scénario, réalisation d’une maquette qui doit être prête pour février et présentation
du projet en juin 2011.
Problèmes rencontrés
Travail sur un temps court, environ 30 min par semaine, sur le temps du midi, sans moyens matériels : c’est
vraiment un travail d’élèves. Difficulté : départ cette année de l’élève de 3ème qui maîtrisait le logiciel de 3D.
Poursuite du projet
- Réaliser un CD ou un DVD et diffuser via internet. Y intégrer les photos (300 aujourd’hui !)
- Possibilité d’une diffusion commerciale via le Pays Touristique de Saint-Méen (en pourparlers)
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
22
16. MEMOIRE DE POTIERES
Porteur du projet : commune de Saint-Jean-la-Poterie (56)
Le projet : démarche de collectage de la mémoire collective sur le passé artisanal et
industriel de la commune, conçue comme un temps d'animation intergénérationnelle.
Conception d'outils pédagogiques à l'intention du visiteur et d'enfants scolarisés ; mise en
place d'un atelier de poterie créatif pour enfants et adultes et d'un atelier de potière en
résidence (lieu d'accueil et de créativité).
Objectifs : créer un lieu de ressource sur le thème de la poterie et la céramique créative sur
le pays, donner accès à cette ressource
Thème : patrimoine artisanal et technique
Territoire concerné : la commune et le Pays de Vilaine
Public : tout public jeune
Durée du projet : 2 ans (2010-2011)
Intervention d’Evelyne Menoret, président de l’association Terre de Potiantes, et Aurélie Brault, animatrice
au Groupement Culturel Breton des Pays de Vilaine
Un projet de la municipalité
La commune de St-Jean-la-Poterie (56) a répondu à l’appel à projet dans un objectif de démarche collective et
participative de toute la ville. La faïencerie et la poterie font la réputation de la commune dans les années
1950. S’il n’y a plus beaucoup de poterie aujourd’hui, il existe encore une grande mémoire. Une association
s’est créée à la suite de la dynamique lancée par la commune afin de porter ce projet.
Deux actions : atelier et collectage
Les témoignages d’anciennes potières toujours vivantes sont encore nombreux, et ont déjà fait l’objet d’une
thèse réalisée par un étudiant en 1943.
Une équipe de bénévoles travaille avec les écoles (collège et lycée) à partir des souvenirs de cette époque
recueillis auprès des habitants et anciennes potières.
Support du projet
Réalisation d’un film documentaire durant toute l’année scolaire (dans le cadre de l’option audiovisuel).
Outils
Radio plume FM (radio dans un camion), caméra…
Thèmes
Les thèmes sont variés impliquant de nombreux acteurs : motifs de la faïencerie, matières, techniques et
savoir-faire…
Travail d’exploration de la mémoire : création d’une base de donnée.
Communication
Diaporama chez les commerçants, stands photos…
Partenaires
Artistes d’art contemporain, radio plume FM, population locale…
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
23
Bilan des interventions
Des interventions des différents porteurs de projets ressortent des points positifs :
-
Une volonté affichée de mise en réseau pour une approche du patrimoine plus efficace (la mise en
place de partenariats donne plus de force aux projets) et innovante (l’implication de nouveaux
acteurs issus d’horizons différents nourrit et enrichit les initiatives).
-
Des projets tournés vers la transmission du patrimoine et de la mémoire : une notion essentielle qui
passe par des échanges intergénérationnels.
-
Une finalité commune : communiquer, promouvoir les projets et les expériences, faire connaître le
travail réalisé par les jeunes.
Et des écueils ou difficultés :
-
Les contraintes liées aux projets en milieu scolaire : les projets doivent s’adapter au programme et
aux attentes des professeurs ce qui nécessite un important travail en amont avec l’enseignant afin de
cibler les priorités et la finalité éducative du projet, de déterminer le temps consacré et le rôle de
chacun.
-
Le niveau d’implication des jeunes dans le projet et l’intervention de professionnels : les porteurs de
projet s’interrogent sur la qualité du produit fini, doit-il être réalisé entièrement par les élèves, quitte
à être de qualité médiocre ? ou doit-on faire appel à un professionnel, lequel imposera ses
disponibilités et ses prix, et réduit l’implication des élèves ?
-
La difficulté du transport : les projets ciblent surtout les écoles de proximité, pour éviter les longs et
coûteux déplacements. Cela réduit souvent les projets à un territoire bien défini, écartant les écoles
d’autres départements et communes.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
24
Atelier 1
Les supports de médiation du patrimoine (son, image, matière)
21 présents : BERNIER Philippe, COJEAN Simon, CONNAN Yvon, DELORME Caroline, DELSAUT JeanFrançois, DEPLUVREZ Jean-Marc, DUFOUR Clémence, GAIN Yvonnick, HAMON Geneviève, JESTIN
Fanch, JUIGNET Ludovic, LAUDREN Annaïs, LE GOC Cécile, LE GOFF Catherine, MAZURIER Cécile,
OUVRARD Gaëlle, PIERRE Annick, RAMEL-FLAGEUL Françoise, ROCABOY Denis, SAN QUIRCE Sylvie,
TOI Ombeline.
Introduction
Plusieurs projets soutenus dans le cadre de l’appel à projets régional s’appuient ou se sont appuyés sur un
support pédagogique utilisant ou combinant des sons, des images, des textes, des vidéos : blog et ateliers
radiophoniques de Radio Evasion, exposition « virtuelle » sur le quartier du Tréleau de Pontivy,
documentaire multimédia sur l’abbaye de St-Méen-le-Grand par le collège Camille Guérin, films sur DVD
du collège Saint-Tudy de Groix, travaux d’arts plastiques réalisés à Bon-Repos par les élèves de l’école de
Caurel, réalisation de maquettes de maison traditionnelle en terre avec Tiez Breiz…
L’objectif de cet atelier était de faire partager les expériences de chacun sur l’utilisation de ces supports
comme outils de médiation, de dégager leurs spécificités, leurs atouts et leurs limites. L’échange a aussi
permis d’aborder des problématiques plus générales touchant l’éducation au patrimoine : quelle part
d’initiative laisser aux jeunes dans les projets ? comment intégrer un projet Patrimoine dans les programmes
scolaires ? comment assurer la pérennité des travaux réalisés une fois le projet abouti ?
1.
Le multimédia : un support de médiation attractif pour les jeunes
Parmi tous les supports utilisés, le multimédia semble être l’outil de médiation préféré des porteurs de
projet. Il présente l’avantage d’être moderne, peu cher, ludique et attractif pour les jeunes qui l’utilisent au
quotidien.
« Travailler en contact direct avec les archives n’est pas simple, les élèves ne peuvent ni toucher ni déplacer
les documents papiers » précise Gaëlle Ouvrard du service des archives municipales de Pontivy, d’où
l’intérêt du support multimédia ou numérique. Le support multimédia présente un autre avantage « celui de
faire de belles choses avec peu de moyens, une exposition papier aurait coûtée bien plus chère que
l’exposition virtuelle que nous avons réalisée ! » rajoute-t-elle.
Un des autres atouts du multimédia est d’être un excellent outil de communication. L’intérêt est de donner
au projet plus de visibilité mais aussi d’assurer son bon déroulement.
Pour les structures qui travaillent en réseau, il est un moyen de « faciliter la communication entre les
partenaires directs ou indirects » relève Ludovic Juignet du Réseau d'éducation à l'environnement du Pays
de Fougères (REEPF). Il permet de mieux suivre et coordonner les actions menées.
Denis Rocaboy de l’Office de Développement Culturel du Mené (ODCM) relève toutefois que le multimédia
comme outil de médiation peut être une « carotte facile » qui ne doit pas être « une fin en soi mais un outil
pour valoriser autre chose ». « Ce n’est pas l’outil qu’il faut mettre en avant mais bien l’action concrète
réalisée par les jeunes » insiste-t-il. Son point de vue est partagé par le groupe même si plusieurs rappellent
que la finalité de chaque projet peut être très différente.
« Les élèves ont aujourd’hui peu d’activités manuelles dans les écoles, le patrimoine est une bonne occasion
de revenir à la manipulation » poursuit-on. Geneviève Hamon des archives de la Ville d’Auray cite en
exemple l’atelier mis en place par son service pour permettre aux jeunes de réaliser eux-mêmes un arc brisé à
partir d’une maquette et ainsi de comprendre la logique de construction d’un bâtiment. « C’est valorisant
pour les élèves mais aussi pour les menuisiers qui ont construit la maquette et aiment transmettre leurs
connaissances et leur savoir-faire » rajoute-t-elle.
Fanch Jestin de l’association Skol ar C’hleuziou dont le projet est de remettre en état des routoirs à lin
(page 17), confirme ce point de vue : rien ne remplace le contact direct avec la matière (la pierre, la terre ou
la vase) et avec les personnes qui possèdent un savoir-faire et le transmettent avec les gestes. « Mon support
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
25
de médiation, c’est de mettre la main à la pâte ! » précise t-il insistant sur le côté humain du patrimoine. « Ce
sont les hommes qui font le lien entre un bâtiment, un conte, un paysage… Autrefois, l’on avait
principalement recours à la transmission orale, aujourd’hui le multimédia le remplace, c’est un support très
différent ».
2.
Quelle part d’initiative laissée aux jeunes ?
Tous les projets évoqués en matinée sont construits avec les jeunes et privilégie les approches
pédagogiques actives par l’expérimentation et la réalisation : apprendre « en faisant », par l’échange et la
transmission d’un savoir-faire. C’est un des critères de sélection des candidats à l’appel à projet.
Concernant les projets dont la finalité est une production sonore, visuelle ou de type multimédia et donc un
volet technique, cette démarche semble avoir ses limites : les jeunes peuvent-ils tout réaliser, tout apprendre
par eux-mêmes ? quelle part d’initiative laisser aux jeunes ? La question fait débat.
« Il faut souvent faire un choix », avance Caroline Delorme de l’association Les petits débrouillards qui a
fait le compromis suivant dans son projet multimédia (page 20) : « les jeunes sont libres de choisir le site à
photographier, et, en général sont forces de propositions, tout en étant encadrés par la structure ; en
revanche, les montages audio et vidéo sont entièrement pris en charge par l’association ». Les travaux
techniques demandent du professionnalisme, ils ne s’improvisent pas. « Les travaux techniques ne sont
donc pas toujours à inclure dans le projet ».
Catherine Le Goff du collège Saint-Tudy de Groix a rencontré cette difficulté pour le projet sur les marins
pécheurs groisillons (page 15). Leur projet consiste à réaliser un film sur DVD. L’enseignante a fait appel à
un réalisateur professionnel pour le tournage et le montage. « Même s’ils étaient guidés et s’ils ont reçu une
initiation préalable aux techniques cinématographiques (notamment au logiciel MediaPlayer), les élèves
n’ont pas pu tourner eux-mêmes. Il y a eu moins d’implication que ce que j’espérais » souligne t-elle.
« Une expérience semblable s’est déroulée à Rennes, se souvient Jean-François Delsaut, animateur à la
cinémathèque de Bretagne, mais le réalisateur encadrait les élèves et leur donnait les clés pour bien filmer.
C’était une sorte d’atelier pédagogique ».
Faire le choix d’impliquer totalement les jeunes dans la création d’une production de type multimédia donne
un résultat qui n’est pas toujours de qualité. Mais avoir recours à un professionnel annonce aussi d’autres
obstacles comme le coût et le temps : « si je voulais faire participer les élèves au montage, il me faudrait 30
heures avec eux, et non 15 ! » explique Caroline Delorme. De plus, il faut souvent s’adapter aux
disponibilités du professionnel qui sont rarement compatibles avec celles des enseignants ou des animateurs
d’un centre de loisir.
3.
Faire face aux contraintes des projets en milieu scolaire
S’adapter aux intervenants, s’adapter à l’enseignant… monter un projet pédagogique sur le patrimoine
présente de nombreuses contraintes. Comment y faire face ?
C’est en milieu scolaire que les contraintes semblent être les plus fortes.
« Le problème avec les enseignants, c’est qu’ils ont peu de temps pour monter des projets et manquent de
moyens » explique Fanch Jestin.
« Avec les primaires, on peut prendre une demi-journée… mais au collège, on est obligé de travailler par
groupe, sur le temps du midi, entre deux portes… » précise Philippe Bernier, enseignant au collège Camille
Guérin de Saint-Méen-le-Grand. « Nous avons effectivement peu de créneaux horaires avec les collégiens »
confirme Gaëlle Ouvrard qui a travaillé avec une classe de 3ème du Lycée agricole de Pontivy.
La première contrainte est donc avant tout de réussir à mobiliser des enseignants sur un projet, puis ensuite
il faut les convaincre que le projet peut s’intégrer dans les programmes de l’Education Nationale.
Beaucoup se limitent à l’envoi d’un courrier pour présenter leur projet, cela ne suffit souvent pas.
L’association Skol ar C’hleuziou a beaucoup utilisé la méthode du porte–à-porte qui semble bien marcher. Le
service des archives d’Auray a quant à lui élaboré un catalogue d’actions « clés en main » pour faciliter le
choix des professeurs et répondre aux programmes. « Un professeur a besoin d’être cadré, il doit savoir où il
va arriver ; cela le rassure. D’autant plus si la structure a de l’expérience comme c’est le cas de notre service,
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
26
nous travaillons depuis dix ans sur des actions pédagogiques, souvent d’ailleurs avec les mêmes directeurs
d’écoles et équipes pédagogiques » précise Geneviève Hamon.
Françoise Ramel-Flageul demande s’il faut alors repérer des personnes relais, lesquelles diffuseraient les
actions et seraient des interlocuteurs privilégiés auprès des enseignants. « Avoir le bon interlocuteur, c’est
effectivement important. A Pontivy, nous avons travaillé avec un conseiller très ouvert qui diffusait notre
activité » reconnaît Gaëlle Ouvrard.
Proposer un projet « clefs en main » ne semble pourtant pas la meilleure solution pour la plupart des
structures présentes dont l’expérience pédagogique n’est pas nécessairement confirmée. Bien souvent, pour
mener à bien un projet en milieu scolaire, il est préférable de le construire avec l’enseignant pour que les
actions mises en place soient dès le départ en rapport avec les objectifs éducatifs.
Le projet de film sur les marins pécheurs de Groix par exemple (page 15) comprend un travail sur
« l’image », lequel est au programme des classes de 4ème dans le cadre des cours d’Arts Plastiques.
Pour que le projet réponde aux souhaits des enseignants sans pour autant qu’il soit dénaturé, Fanch Jestin
précise que cela implique un long travail de préparation en amont. « Ils ont leurs objectifs, nous avons les
nôtres… il faut gérer les deux. Nous mettons parfois deux mois pour nous accorder » ajoute Caroline
Delorme. « C’est comme prendre la pièce d’un puzzle que l’on travaille ensemble et qui viendra compléter
un tableau commun à tous les partenaires. Il vaut mieux restreindre le projet, mais bien le cerner ».
L’association Il était une fois construit aussi son projet avec les enseignants : « nous demandons aux 25 classes
participantes d’arriver avec leurs propositions, cela permet d’aborder 25 thèmes différentes et de répondre
aux attentes des professeurs. Nous leur proposons ensuite six heures de formation : au final, trois heures
seront consacrées aux déchets, trois autres à l’eau, deux thèmes qui entrent parfaitement dans le programme
scolaire des 5ème sur l’environnement. »
Dans un contexte où l’écologie et le développement durable tiennent une forte place, les projets en rapport
avec l’environnement ont un atout indéniable pour convaincre les professeurs. « Si l’on veut que son projet
soit accepté, il faut y intégrer des mots clés, comme Agenda 21, Développement Durable… » affirme Gaëlle
Ouvrard. Mais attention à ne pas tout confondre : développement durable, environnement, patrimoine…
« L’environnement c’est tout ce qui nous entoure, le patrimoine en fait partie. Derrière l’éducation au
patrimoine, il y a donc l’éducation de l’environnement » précise Françoise Ramel-Flageul.
4.
Quel avenir pour ces supports de médiation et d’une manière générale pour les projets ?
La réflexion s’oriente alors vers la pérennité de ces supports de médiation : une fois le projet achevé et le
support créé, que faire des productions ?
Prenons le cas d’un site Internet, si personne ne l’anime et le maintient en vie, c’est l’échec assuré d’un projet.
« Notre site Internet est venu après coup pour communiquer sur nos actions auprès des partenaires.
Aujourd’hui, nous garantissons son contenu, et chacun des acteurs entretient le site en ajoutant des photos,
des documents, des interviews… et s’investit régulièrement dans cet outil de réseau » précise Denis
Rocaboy.
Le film sur les pécheurs de Groix a pour objectif de conserver une trace durable d’une histoire, celle des
marins pécheurs de Groix migrant vers le port de Kéroman à Lorient . « C’est pourquoi il aura probablement
un avenir assuré en étant diffusé à l’écomusée de Groix » commente Catherine Le Goff.
Pour les routoirs à lin, la pérennité du projet repose sur la création d’un circuit touristique, qui amènera les
visiteurs à emprunter des sentiers et à découvrir les routoirs restaurés souvent isolés. D’où un partenariat
solide avec le Pays Touristique , le Conseil Régional et le Conseil Général du Finistère. L’association Skol ar
C’hleuziou rajoute également que ce sont les jeunes qui vont assurer la pérennité du projet : « Ils sont fiers
d’avoir participé à ce projet et vont en parler autour d’eux. C’est une façon de se réapproprier leur
patrimoine ».
La cinémathèque de Rennes évoque un projet qui avait été mené à Rennes et qui mettait en avant la mémoire
du quartier de Bréquigny et des minorités immigrées. Le film a eu une continuité puisque le projet a été
adapté en pièce de théâtre.
Le Musée de l'éducation (Centre d'Étude et de Recherche en Histoire de l'Éducation) fait alors remarquer
qu’en assurant leur pérennité, ces productions vont peut être alors elles aussi constituer à un moment donné
du patrimoine. Cette réflexion conduit les participants à s’interroger sur la notion plus large de conservation
du patrimoine : faut-il tout conserver ? peut-on tout archiver ?
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
27
Pour Jean-François Delsaut de la Cinémathèque de Bretagne, la conservation, l’archivage est l’affaire de
professionnels, surtout s’agissant de production multimédia. « Il n’y a rien de pire que la numérisation ».
Pour Tiez-Breiz, identifier et conserver des éléments comme du patrimoine relève d’un choix personnel,
« tout le monde n’a pas le même patrimoine, le patrimoine n’est pas un fourre-tout et on ne peut pas tout
garder ». Ce à quoi répond la directrice de l’écomusée de Groix : « il y a tellement d’éléments dont nous
aimerions conserver une trace aujourd’hui ; nous ne voulons pas faire les mêmes erreurs que dans le passé ».
Et Jean-Marc Depluvrez de conclure qu’identifier un patrimoine n’est pas toujours un choix et que cela
relève parfois du hasard…
Conclusion
Autour du thème proposé (les supports de médiation du patrimoine), cet atelier a permis d’évoquer des
problématiques plus générales comme celle de la finalité et de la pérennité des productions réalisées ou celle
relative à la participation des jeunes dans la construction et la réalisation d’un projet.
Chacun, libre de ses questions, a participé aux échanges, soulevant les difficultés inhérentes à leur projet
notamment celles liées au milieu scolaire.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
28
Atelier 2
Le patrimoine, vecteur de connaissance pour quel apprentissage ? Construire un
programme pédagogique autour du patrimoine
16 participants : BRAULT Aurélie, CLOAREC Jean-Pierre, COJEAN Simon, DELMOTTE Pascale,
DEPLUVREZ Jean-Marc, EL MOUALY Sabine, GREGOIRE Céline, IRVOAS-DANTEC Dominique, JAN
Perrine, KLOAREG Katell, LE CHANTOUX Lucie, MENORET Evelyne, LOUANDRE Dominique, PIERRE
Annick, SIMON Yann, SOCHA David
Introduction
Après un rapide tour de table, Dominique Irvoas-Dantec, directrice de l’ Office de Tourisme de Rennes
Métropole, rappelle le but de cet atelier : au delà de la thématique proposée « le patrimoine, vecteur de
connaissance pour quel apprentissage ? », permettre à tous de poser librement des questions et d’échanger
sur les atouts et des difficultés liés à chaque projet.
Ce temps de réflexion commun a permis d’aborder différents sujets, tels que l’adaptation des projets au
cadre scolaire, la promotion des projets, la définition du patrimoine, la restitution et la visibilité des projets
ainsi que les nouvelles technologies et le problème du transport.
1.
Une adaptation au cadre scolaire nécessaire
L’atelier débute par une première intervention de Jean-Pierre Cloarec de l’Ecomusée des Monts d’Arrée qui
interroge le groupe sur « la catégorisation quasi nécessaire des publics ciblés ». Selon lui, les contraintes sont
très différentes selon que le projet concernent des activités scolaires ou extra-scolaires.
En milieu scolaire, les jeunes sont très encadrés et le discours orienté vers la transmission d’un savoir. « Le
projet doit effectivement nécessairement s’intégrer à celui de l’école et répondre aux programmes fixés par
l’Education Nationale » souligne Sabine El Moualy de l’association Tiez Breiz.
En tant qu’ancien animateur, David Socha, actuellement au Centre Départemental de Documentation
Pédagogique (CDDP), confirme cette exigence de « coller au plus près des programmes et des directives de
l’Education Nationale » malgré le frein que cela peut représenter. Les porteurs de projet restent dépendant
des enseignants et du directeur d’établissement. L’adaptabilité est donc une condition nécessaire voire
indispensable au bon déroulement de tout projet en milieu scolaire. « Il faut arriver à faire coïncider
l’envie de transmettre et les objectifs de l’équipe pédagogique ».
Sabine El Moualy rajoute que cette adaptabilité doit être permanente : tout au long du projet il faut
s’interroger et évaluer le travail réalisé avec les jeunes ; l’investissement et la disponibilité de l’équipe
pédagogique sont alors primordiales. Dans le cas du projet de Tiez Breiz (page 11), l’enseignant a même pris
sur son temps libre, le midi notamment, pour préparer les ateliers. C’est donc un véritable travail en
commun qui doit s’effectuer, précise Dominique Irvoas-Dantec. « Il faut être force de proposition, ne pas
donner de projet « clefs en main », tout en s’adaptant à ses interlocuteurs. Nous ne sommes pas dans la
consommation », conclut David Socha.
La question des sorties scolaires et de la gestion des groupes est alors évoquée.
Pascale Delmotte, chargée d'étude médation-valorisation à la Région, souligne que les activités qui se
déroulent sur le lieu même de l’école procèdent d’une démarche très différente de celles qui se déroulent en
dehors.
Pour Sabine El Moualy, la sortie prévue avec la classe a été effectivement difficile à organiser : contraintes
liées à la durée de la sortie, au transport...
Pour l’association ADDES en revanche, ces exigences liées aux sorties scolaires ne sont pas ressenties : « ce
sont les écoles qui viennent vers nous, elles règlent en général ces contraintes elles-mêmes. » Les centres de
loisirs qui organisent les sorties le mercredi disposent en général de plus de temps que les écoles, pressées
par l’heure de retour en car ou l’heure du déjeuner.
Concernant la gestion des groupes, celle-ci reste un problème. L’ensemble des porteurs de projets
s’accordent à dire qu’ils « ne sont pas là pour faire la police », sans présence et implication de l’animateur ou
de l’enseignant, il est très difficile de tenir un groupe. L’association ADDES fait néanmoins remarquer que
les enfants sont généralement plus attentifs et disciplinés en centre de loisir le mercredi.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
29
2.
Comment toucher de nouveaux public et promouvoir son projet ?
Pour le projet mis en place par le service des archives municipales d’Auray par exemple (page 12), Pascale
Delmotte explique que les communes des alentours d’Auray n’y ont pas adhéré car qu’il portait uniquement
sur le patrimoine d’Auray. Pourtant ce projet comme la plupart de ceux qui ont été présentés ce matin,
peuvent donner des clefs de lecture du patrimoine très générales et sont autant d’expériences reproductibles
sur d’autres territoires.
L’exemple de l’inventaire réalisé à Rosnoën le démontre bien. Tous les projets peuvent être ainsi adaptés aux
ressources existantes d’une commune et permettre de faire découvrir aux jeunes les éléments équivalents du
patrimoine de sa commune. On retrouve là encore les notions d’adaptabilité et d’ouverture, de travail en
commun.
L’association ADDES intervient alors pour préciser que l’association a envisagé un projet d’intervention
dans les écoles mais qu’il avait été bloqué par la communauté de communes, malgré les demandes effectuées
par ces écoles.
L’association L’école des Talus explique qu’elle n’est « volontairement pas passée par la communauté de
communes pour communiquer. »
Les participants s’interrogent alors sur les démarches à entreprendre pour capter de nouveaux public.
L’association ADDES notamment rencontre des difficultés et a donc entrepris un véritable travail de
communication avec les associations locales. Pour tous, c’est le déplacement et la rencontre individuelle
qui prime, même si l’envoi de courriers et le téléphone restent des moyens très utilisés pour communiquer
sur le projet.
« Démarcher et rencontrer personnellement les écoles, nous a permis d’engager les discussions plus
facilement. Sur 34 écoles, 27 ont répondu positivement à notre demande » précise Annick Pierre de
l’association L’école des Talus.
Pour David Socha, « le contact humain avec l’enseignant permet de mieux se faire connaître, de véhiculer ses
idées, de faire passer l’intérêt du projet. Et de trouver plus facilement un terrain d’entente. »
Jean-Pierre Cloarec précise l’importance de la période de prise de contact avec les écoles. Elle doit se faire
au 1er trimestre. « Et même si possible avant les grandes vacances ! » précise Evelyne Menoret de
l’association Terre de Potiantes. L’ADDES qui reçoit actuellement des demandes de balades contées pour la
fin de l’année, confirme : « Sinon, on est dans la consommation ! ».
3.
Quelle définition du patrimoine ?
Dominique Irvoas-Dantec interroge ensuite le groupe sur la définition du patrimoine : « Dans tous les projets
présentés, on a bien vu qu’il était question de créer du lien alors que souvent le patrimoine est défini comme
figé. Pourtant, le patrimoine me paraît vivant, ne serait-ce que parce que nous portons des yeux de vivants
sur lui . Comment percevez-vous le patrimoine ? »
Pour Sabine El Moualy, la définition du patrimoine découle d’une prise de conscience et surtout d’une
recontextualisation. « Proposer des projets sur le patrimoine rebute les enseignants au départ car le
patrimoine véhicule une image vieillissante et hors d’actualité. Pourtant le patrimoine n’est pas seulement
présent dans les musées au travers des objets, il est partout. Il est important de questionner le lieu où l’on
se trouve et le rapport de ce lieu avec le présent » précise t-elle.
Annick Pierre de l’association Association Skol Ar C'hleuzioù et Jean-Pierre Cloarec partagent ce point de
vue sur la temporalité. Dans leurs projets respectifs, ils ne donnent la priorité ni au passé ni au futur. Leur
travail est ancré dans le présent et porte sur les échanges que l’on peut créer aujourd’hui autour du
patrimoine. Le projet sur les talus (page 17) a permis d’engager des rencontres entre grands-parents et
enfants autour de l’élément « bois ». Pour l’Ecomusée des Monts d’Arrée (page 9), c’est l’ardoise qui a été
une passerelle de rencontre.
Pour lutter contre ce rapprochement systématique entre « patrimoine » et « passé », « il faut rendre les
jeunes acteurs du patrimoine », avance Yann Simon de Radio Evasion. « C’est par une participation active,
et grâce à la mémoire et au souvenir que du lien entre le lieu de vie et le patrimoine se créé ». « Pourtant plus
on est proche du patrimoine, moins on le voit, s’exclame Evelyne Menoret de l’association Terre de
Potiantes. Il faut s’ouvrir au patrimoine de proximité. »
Sabine El Moualy rappelle alors qu’en Afrique du Nord et au Japon, ce sont les traditions orales et les modes
de vie qui priment. C’est la transmission orale qui est fondamentale, tout comme en Centre Bretagne.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
30
Pascale Delmotte conclut : « Il faut aussi accepter que les nouvelles générations aient leur définition du
patrimoine et que celle-ci soit différente de la nôtre ».
4.
La restitution des projets et leur visibilité
« Quelle place réserver à la restitution des projets ? » demande alors Pascale Delmotte. La communication a
en effet toute son importance pour les différents projets.
Pour les associations Tiez Breiz et ADDES, la restitution permet tout autant de s’approprier le patrimoine
que de garder une trace du travail qui a été fait. A la fin du projet porté par Tiez Breiz (page 11), ce sont les
écoles qui ont choisi leur forme de restitution : une exposition au moment de la fête de l’école, une émission
radio… L’ADDES quant à elle est fière de savoir que certaines écoles reprennent leurs ateliers et créent ellesmêmes des balades contées, dans des villes comme Morlaix par exemple. C’est grâce à la passion conjuguée
de l’animateur du projet et de l’enseignant que la transmission, élément fondamental, s’effectue.
Une fois restitué, les projets doivent aussi acquérir de la visibilité, par un affichage sur Internet
notamment. « L’échange entre projets est une notion importante, cela va permettre de les faire vivre »
souligne Pascale Delmotte. Ces échanges peuvent porter sur les méthodes utilisées, sur les rapports avec les
écoles et les centres de loisirs, ou bien sur les attentes de chacun. Il n’existe à ce sujet pas encore
véritablement de cohésion entre les projets, mais l’association Tiez Breiz a travaillé sur la diffusion de sa
méthode et de ses idées. Les notions de transmission, d’accompagnement et d’échange sont ici mises en
avant, pour ne pas être dans de la consommation mais bien dans une réappropriation du projet.
Evelyne Menoret précise qu’elle a conscience de l’importance de garder une trace du projet et a créé une
base de données sur Internet sur son projet (page 23).
En plus du classement et de l’archivage de différents éléments, une base de données recensant l’ensemble
des projets à partir d’une carte par exemple permettrait à des personnes extérieures de se renseigner en local
remarque Sabine El Moualy. Une telle base pourrait aussi fournir une liste de contacts ressources utiles.
Pascale Delmotte annonce alors qu’un projet régional de bibliothèque numérique est en cours. Elle est
consciente de la nécessité de capitaliser l’ensemble des expériences et des métiers ainsi que d’en faire la
médiation.
Ces questions font encore l’objet d’une réflexion à mener et à construire avec les porteurs de projets, en
croisant les regards, comme lors de cette journée de rencontre.
5.
Les nouvelles technologies
Les nouvelles technologies ont été évoquées en abordant le sujet de la signalétique. Pour Dominique IrvoasDantec, la signalétique est une problématique récurrente : « aujourd’hui, on cherche à aller au-delà des
panneaux et des circuits fléchés. L’utilisation des audio-guides se développent et grâce à tous ces nouveaux
supports, un projet de visite virtuelle de Rennes en 3D est à l’étude. Il sera bientôt possible de visiter la ville
et de s’y projeter au siècle voulu. Et ceci au moyen d’une tablette informatique, prêtée par l’Office de
Tourisme de Rennes et accessible à tous. »
Le projet de ballades sonores de Radio Evasion utilise quant à lui le MP3, à lire sur portable ou lecteur (page
8). Des supports d’écoute sont disponibles sur le parcours des ballades, et les fichiers sont téléchargeables
sur Internet.
« Mais attention au tout technologique ! » précise Pascale Delmotte. « Certains projets parmi les
candidatures à l’appel à projet, non retenus, se sont trop focalisés sur ces nouvelles technologies et ont perdu
sens, alors que leur idée de départ était bonne. » Pascale Delmotte recommande de bien en prendre la
mesure et d’utiliser les NTIC à bon escient pour « ne pas se fermer des portes pour le futur. Nos 5 sens
restent essentiels : il faut utiliser nos yeux, nos oreilles, nos mains… »
6.
La question du transport
La majorité des projets présentés en matinée ont une problématique commune, celle du transport. Tous se
sentent concernés mais peu ont pu résoudre le problème.
Une solution intéressante est proposée par la communauté de communes du Pays Rochois (projet sur les
Talus, page 17) qui offre à toutes les écoles de son territoire 3 allers-retours par école et par an en transport
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
31
en commun pour des sorties culturelles. Certaines écoles se sont alors associées pour remplir un car, celles
dont les élèves peuvent faire le trajet à pied ont donné leur transport à une autre école… « Mais c’est un peu
du bricolage ! » précise Annick Pierre.
De son côté, Radio Evasion a résolu le problème en proposant des ateliers qui se déroulent dans
l’environnement immédiat de l’école. « C’est une contrainte pour nous mais en même temps c’est intéressant
car le projet se focalise sur le territoire proche des enfants. Il permet de travailler sur le local. Par ailleurs, la
mairie de Rostronen, très intéressée par le projet, a mis un bus à disposition des écoles. Mais là encore il
s’agit d’une solution ponctuelle. »
Jean-Pierre Cloarec rappelle alors que le transport représente un budget très important pour les écoles.
Malgré l’accès gratuit à certains musées ou lieux patrimoniaux, le transport bloque les sorties car il coûte
cher, mais aussi parce qu’il engendre des contraintes liées à la sécurité et aux horaires de bus.
C’est donc un point qui pose de nombreux problèmes aux porteurs de projets et qui mérite une réflexion
approfondie, dans le partage d’idées et d’expériences, pour peut être à terme trouver des solutions
satisfaisantes.
Conclusion
L’atelier a finalement permis d’aborder des sujets très variés, sans véritable fil conducteur, mais qui visaient
à répondre aux questionnements des porteurs de projets présents.
Au travers des nombreuses problématiques évoquées, des notions clefs ont été mises en avant, notamment
celles de l’adaptabilité nécessaire des porteurs de projets à leurs interlocuteurs notamment lorsqu’il s’agît du
cadre scolaire, du travail en commun à favoriser ou de l’importance de la transmission des projets.
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
32
Conclusion
Cette rencontre autour du thème « Patrimoine & Jeune public » était une première à l’échelle de la Région
Bretagne. Elle a permis de rassembler plus d’une cinquantaine d’acteurs très divers, certains étant
professeurs, d’autres archivistes, membres d’associations, professionnels du patrimoine ou de
l’environnement, historiens… Malgré leur différence dans la manière d’approcher le patrimoine et de
transmettre leur savoir et savoir-faire aux jeunes, tous étaient là dans une volonté d’échange et de
mutualisation.
La fédération Patrimoine-Environnement – FNASSEM Bretagne poursuit le travail entrepris lors de cette
journée de rencontre en suivant par groupes ou individuellement chacun des projets et en faisant leur
promotion. Les informations sont relayées sur le site Internet : www.associations-patrimoine.org (rubrique
Education au patrimoine).
D’autres journées d’échange de ce type seront organisées à l’issu des trois prochaines éditions de l’appel à
projet (automne 2010, printemps 2011, automne 2011).
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
33
Ressources en ligne
Où trouver des infos sur les projets ?
Région Bretagne : http://www.bretagne.fr/internet/jcms/preprod_40920/sensibilisation-eteducation-au-patrimoine-culturel-en-bretagne
Fédération Patrimoine-Environnement : www.associations-patrimoine.org (rubrique Toute
l’actualité / Education au patrimoine)
Blog des ateliers de Radio Evasion : http://ateliersradioe.blogspot.com
Site de l’exposition virtuelle « Revivre Tréleau » : www.pontivy.eu/revivre-treleau
Vidéos et photos du projet « Rencontre artistique : un autre regard sur le patrimoine » :
www.facebook.com/pages/Saint-Gelven/Abbaye-de-Bon-Repos/114708881901663
Site Internet des porteurs de projets et partenaires
Abbaye de Bon-Repos à Saint-Gelven : www.bon-repos.com
ADDES : www.addes.asso.fr
Association Terre de Potiantes - http://terredepotiantes.free.fr
CAC Sud 22 : www.etrarie.net
Centre Marc Le Bris - http://centremarclebris.net
Centre de Ressource Image et Son (CRIS) - http://cris.wifeo.com
Cinémathèque de Bretagne - www.cinematheque-bretagne.fr
Collège Camille Guérin de St-Méen-le-Grand : www.collegecamilleguerin.org
Collège Saint-Tudy de Groix : groix.com.chez-alice.fr/Pages/college.htm
Ecomusée de l’Île de Groix : ecomusee.groix.free.fr
Ecomusée des Monts d’Arrée : www.ecomusee-monts-arree.fr
Groupement Culturel Breton des Pays de Vilaine - http://www.gcbpv.free.fr
Les Petits Débrouillards – Bretagne : www.lespetitsdebrouillardsbretagne.org
Maison du Patrimoine de Locarn - www.patrimoine-locarn.org
Radio Evasion - www.radioevasion.net
Réseau d'Education à l'Environnement du Pays de Fougères - http://reepf.over-blog.com
Skol ar C'hleuzioù - À l'École des Talus : www.talus-bretagne.org
SMATAH : www.smatah.fr
Tiez Breiz : www.tiez-breiz.org
Ville d’Auray – Service Archives et Patrimoine : www.auray.fr/culture/archives-et-patrimoine
Ville de Pontivy – Service des Archives : www.pontivy.eu/archives
Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) – Mission Education artistique et culturelle
Listes des organismes et partenaires culturels susceptibles d'apporter leur concours ou leurs
ressources pour la mise en oeuvre des projets d'éducation artistique et d'action culturelle :
www.bretagne.culture.gouv.fr (Rubrique La DRAC / Mission, organisation)
3000 œuvres d'art en ligne, classées selon le programme d'enseignement d'histoire des arts :
www.histoiredesarts.culture.fr
Pôle « Ressources-Médiation » du Service de l’inventaire du patrimoine culturel
Service de l’inventaire du patrimoine culturel
http://www.bretagne.fr/internet/jcms/preprod_35301/inventorier-le-patrimoine-culturel
Dossiers d’inventaire en ligne
http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
34
Académie de Rennes
Espace éducatif académique :
http://espaceeducatif.ac-rennes.fr
Portail Arts, sciences et culture (DAAC) :
http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/lang/fr/pid/3457
Centre National de Documentation Pédagogique (CNDP)
Département Arts et Culture :
http://www.artsculture.education.fr/
Carte des ressources culturelles locales :
http://cartedesressources.cndp.fr
Centre Régional de Documentation Pédagogique de Bretagne (CRDP)
Dossier thématique Patrimoine
http://crdp.ac-rennes.fr/crdp/dossiers/?lieu_id=38&cat=Patrimoine
Dossier thématique Savoir-faire Professionnels :
http://crdp.ac-rennes.fr/crdp/dossiers/?lieu_id=50&cat=Savoir-faire%20pro.
Centre d'Étude et de Recherche en Histoire de l'Éducation (CERHE) - Musée de l'éducation
http://crdp.ac-rennes.fr/crdp/cddp22/cerhe.php
Compte-rendu de la journée de rencontre et d’échange « Patrimoine & Jeune public »
Saint-Gelven (Côtes-d’Armor),abbaye de Bon-Repos, vendredi 24 septembre 2010
35
Patrimoine-Environnement – FNASSEM Bretagne
ZI Route de Lorient
3, rue Jean Lemaistre 35000 Rennes
Contact : Cécile Le Goc, chargée de mission
℡ 02 99 54 60 05 - 02 23 46 43 68
[email protected]
Sous l’égide de la

Documents pareils