Campagnes 47 - Chambre d`Agriculture de Lot-et
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Campagnes 47 - Chambre d`Agriculture de Lot-et
Campagnes 47 Supplément technique N° Décembre 2015 6 Supplément technique 2015 Ce numéro spécial a été édité grâce à la participation financière du FEADER productions vegetales - elevage - territoire - entreprise Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager. Qua P lité Ser rix vice Avec Le cRéDIT RégLo finance, RégLez voTRe fIouL DomesTIque en pLusIeuRs moIs à cRéDIT Qua P lité Ser rix vice C’est aussi du fioul à prix E.Leclerc Renseignements à l’accueil de votre magasin « L’énergie est notre avenir, économisons-la ! » Offre valable pour un achat et un crédit accessoire à une vente de fioul RéglO finance de 120 € à 4 500 €. Conditions en vigueur au 01/09/2013. Vous pouvez aussi bénéficier de ces conditions de crédit avec le crédit renouvelable sous forme d’utilisations spéciales. Avec le crédit renouvelable, est proposée une carte de crédit facultative RéglO finance. 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Notre expertise est indépendante, elle a pour seul objectif de guider vos choix techniques et stratégiques afin de développer l’avenir de votre entreprise à court, moyen et long termes. Service Territoire Vous pouvez compter sur votre Chambre départementale : écoute, expertise, accompagnement humain et technique, gestion d’entreprise sont nos maîtres-mots. L’agriculture évolue et doit répondre à des besoins diversifiés, aux enjeux toujours plus importants avec, pour vous, de nouveaux outils, de nouvelles pratiques, de nouveaux apprentissages. Les ingénieurs et les techniciens de la Chambre sont à vos côtés au quotidien pour vous conseiller sur l’exploitation, pour construire vos projets collectifs, pour animer votre territoire, pour entendre vos préoccupations et les relayer aux pouvoirs publics et aux administrations. Ils ont l’ambition de vous servir, en toute indépendance, pour bâtir avec vous l’agriculture de demain. Ils vous souhaitent, avec l’ensemble du personnel et moi-même, une très bonne année 2016 Laurent Magot Directeur de la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne Contact secrétariat de direction : 05 53 77 83 00 • Bilan de la campagne d’irrigation 2015 18 • Résultats d’essais réalisés sur le PAT Lenclio 22 • Recyclage des plastiques agricoles : une filière à pérenniser 27 Service Elevage 32 • Productivité numérique en bovin allaitant : Objectif : un veau par vache et par an 32 • Comment prévenir les boiteries 36 • Les prairies multi-espèces : un « passeport » pour l’autonomie fourragère 38 • De nouvelles perspectives pour la filière lait bio 39 • L’eau de boisson en aviculture, un levier de réussite 40 • Le parasitisme chez les caprins42 • Mobilisation, installation, diversification, reconversion en production de veaux de lait sous la mère Label Rouge 45 Service Entreprise 47 Ce numéro spécial de CAMPAGNES 47 a été édité grâce à la participation financière du FEADER, fonds européen. Campagnes 47 est réalisé par Publications Agricoles, 51 rue A. Camus BP 20131 - 47004 Agen. Tél. 05 53 77 83 70 - ISSN 1265-5600 Directeur de Publication Serge Bousquet-Cassagne, Président de la Chambre d'agriculture 47 Rédactrice en chef : Fanny Marcati Rédaction textes : conseillers Chambre d’agriculture 47 Publicité Christiane Bulit - Impression : Rotogaronne Agen - Dépôt légal 2218. Supplément technique n°6 Décembre 2015 Les articles parus dans “Campagnes 47” sous une signature individuelle n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Les textes et insertions publicitaires sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs. Photo de couverture : CA 47 La reproduction même partielle des articles parus dans “Campagnes 47” est interdite sauf accord écrit préalable. Retrouvez toutes les infos sur www.ca47.fr 18 • Risques psychosociaux en agriculture : Interview de François-Régis Lenoir • Les nouveautés en matière de permis de conduire • Le prêt d’honneur Initiative Aquitaine Agri CEF • Recruter et gérer ses équipes ne se fait pas au hasard ! 46 48 50 51 51 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 3 / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr / Contact : Emmanuel MAUPAS Chef de Service Tél : 06 08 22 99 25 - 05 53 77 83 36 [email protected] AQUITAINE STEVIA INNOVATION : Une nouvelle filière innovante de stevia bio en Lot-et-Garonne D ans nos sociétés modernes, le désir de sucre est satisfait à travers la consommation de deux types de produits sucrants : - Les glucides de charge, aux propriétés nutritives, avec en premier lieu le sucre (saccharose, glucose, fructose, maltose, lactose) mais aussi les polyols (alcools de sucre), les isomalts, le lactitol et l’erythritol. - Les édulcorants intenses, non nutritifs, dont le pouvoir sucrant est beaucoup plus grand que le sucre, et qui peuvent donc être utilisés dans des quantités minimales. Parmi ces édulcorants intenses nous pouvons différencier les édulcorants d’origine chimique (Aspartame, Saccharine…) des édulcorants d’origine naturelle comme la STEVIA. Ces produits sont peu caloriques, et leur prix est beaucoup plus élevé que les glucides de charge. Le choix d’un mode de vie plus sain, la lutte contre l’obésité, le diabète et les caries, sont les principaux facteurs de croissance du marché des édulcorants naturels. C’est en 2011 que naît l’idée de développer une culture de stévia en Lot-et-Garonne, à l’initiative de Philippe BOUTIE et Pierre JANNOT. Structuration de la partie Amont Les pistes de réflexion au début de l’aventure fin 2011 : - Les études sur la nocivité des édulcorants de synthèse . - Le souhait des consommateurs pour plus de produits naturels et sains. Clément Saphy et la toute nouvelle récolteuse de feuilles. 4 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 - L’absence sur le marché de la stévia, de produits français et de produits certifiés en Agriculture Biologique - La volonté de développer une nouvelle production alternative et rentable en proposant aux agriculteurs un atelier de diversification en Agriculture Biologique. Fort de ces certitudes et de ces prévisions d’un nouveau marché en forte croissance, les premières réunions publiques sont lancées en Mars 2012 en collaboration étroite avec la CA47 et Agrobio 47 pour informer les producteurs sur l’intérêt de cette nouvelle culture. En Juin de la même année, les porteurs du projet créent l’Association SWEET VIA avec l’adhésion d’une dizaine d’agriculteurs dont Philippe FAUCHEUX et Clément SAPHY. Leur priorité : lancer un premier cahier des charges pour étudier la faisabilité d’une culture de stévia Bio sous nos latitudes et notre environnement pédoclimatique. Trois ans plus tard, le pari de développer en France une culture spécifique de stévia en Bio mais aussi en culture raisonnée est réussi. Les premiers hectares sont plantés en mai 2015 pour Si vous êtes intéressé par la culture de stévia, rejoignez les pionniers et Sweet Via en contactant Philippe BOUTIE au 06.46.45.38.78. Les premiers hectares installés ont vocation à rester en place entre 3 et 5 ans ; dans un assolement la stévia occupera donc peu d’hectares et s’envisage comme une diversification avec plein d’avenir !!! être récoltés en août de la même année. Une première en France qui n’avait jusqu’à ce jour que des expérimentations sur de petites parcelles. Ces 3 années de recherche, par l’intermédiaire du centre expérimental Invénio de Sainte-Livrade avec le soutien financier de la Chambre d’agriculture pour cette expérimentation, ont permis à la filière de bien appréhender la rentabilité d’une culture de stévia à travers un programme complet et exhaustif permettant de travailler sur chaque phase de l’itinéraire cultural. Du semis au séchage des feuilles, en passant par la plantation, l’entretien, la fertilisation, l’arrosage, et la récolte, chaque stade est étudié pour en rechercher l’optimisation dans la simplicité et le moindre coût. La filière est aidée depuis 2014 par l’INRA et plusieurs de ses services : - l’UMR de Biologie des plantes avec Valérie Schurdi-Levrault - l’UMR de Métabolomique avec Dominique Rolin - l’UMR SAVE (Maladies) de Dominique Blancard Une thésarde est également employée par la structure aval Oviatis. Nous souhaitons d’ici 3 ans pouvoir améliorer significativement notre diversité génétique de stévia et pouvoir proposer des variétés plus adaptées à nos sols et climats du Sud-Ouest. Objectifs de la filière : 3 ha aujourd’hui, 10 demain et une centaine à l’horizon 2020 Structuration de la partie Aval Parallèlement au développement de la culture, une structure de transformation et de commerce est venue compléter la filière en Décembre 2013 : OVIATIS Sa priorité : Développer un procédé de transformation et de purification de la stévia par des moyens naturels, sans faire appel aux solvants chimiques, et certifiable Bio. Son souhait, obtenir une ressource végétale proche, traçable, de qualité et bio. Les premiers produits finis (sur base de poudre et liquide de stéviols glycosides) sortiront d’Oviatis fin 2015/début 2016 pour approvisionner les industriels et la grande distribution. Dès Novembre, des produits de culture (feuilles et poudre séchées) sont disponibles sur le site d’Oviatis. (www.oviatis.fr) A noter que cette filière est labellisée par Agri Sud Ouest Innovation en 2014, et récompensée par un prix du terroir et d’innovation au salon de l’Agriculture de Paris en 2015. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 5 / / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr / Contact : Cécile Delamarre 05.53.77.83.43 / 06.08.22.99.14 [email protected] Tomate - un ravageur à suivre de près : la punaise Nesidiocoris tenuis (ex-Cyrtopeltis tenuis) L e développement de Nesidiocoris tenuis punaise ravageur en cultures de tomate est observé en 2015 faisant suite à 2 ou 3 années où elle avait déjà été identifiée mais de façon épisodique et sur très peu de sites dans notre département. Le climat chaud de fin de printemps et début d’été a été propice à une augmentation importante des populations. Nésidiocoris est dans le Sud Est depuis plus de 15 ans dans les serres de tomate et la gestion de ce phytophage a fait l’objet de nombreuses études et essais Nymphes et adultes se nourrissent activement en piquant les plantes. Comment se développe t elle? De qui s’agit il ? Elle appartient à la famille des Miridae, groupe des punaises. Il peut y avoir une confusion dans l’identification avec des espèces apparentées (Macrolophus par exemple). Elle est prédatrice d’aleurodes en s’attaquant aux oeufs et aux larves mais aussi à de nombreux autres ravageurs (régime alimentaire très polyphage): pucerons Myzus persicae au stade juvenile, acariens, thrips et œufs de papillons nocturnes. Son taux de croissance est plus rapide que le Macrolophus Elle a un cycle de développement plus rapide dés que les températures lui sont favorables et également phytophage en l’absence de proies et nuisible alors aux cultures. Comment la reconnaître ? L’adulte est légèrement plus petit que Macrolophus et identifiable à son collier noir et ses antennes annelées. Il mesure 6-8 mm de long avec de longues pattes et de longues antennes. Son corps est mince, pâle et a une teinte verte ou rouge (son abdomen peut avoir une couleur rougeâtre lorsque la nourriture est constituée d’acariens). Le pronotum (bouclier ou plaque sur le thorax) est étroit. Les yeux sont petits et souvent rouges. Les ailes sont membraneuses, vert pâle ou translucides. Les nymphes sont vertes et se trouvent surtout à la face inférieure des feuilles. Elles ressemblent aux adultes, mais sans ailes. 6 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Les œufs sont invisibles et insérés dans les tissus des feuilles et des nervures (dans l’épiderme) par la femelle, à l’intérieur du pétiole ou sur les bourgeons terminaux. La nymphe passe par quatre à cinq étapes avant de passer au stade adulte et change de couleur au fur et à mesure de son évolution. La différenciation du sexe de l’individu se fait lors du dernier stade larvaire avec des organes organes génitaux féminins en T inversé et le mâle un point noir. La capacité de reproduction de ces insectes dépend des espèces végétales, la présence de la nourriture, et des conditions météorologiques. A 25°C, les œufs éclosent dans les 10 jours environ suivant. Le cycle est plus long à des températures plus basses. Le développement total des nymphes sur les tomates, à 25 ° C est de 17 jours (Malais, M. et al., 1991). Le cycle de vie de Nesidiocoris tenuis passe donc par les stades oeuf, nymphe et adulte. Sa durée dépend de la température, soit 30 à 35 jours à 18 ° C. Les températures chaudes permettent donc la multiplication des populations. Que provoquet-elle sur les cultures ? Lors des piqûres, la salive injectée par Nesidiocoris tenuis dans les plantes contient des enzymes digestives dont les propriétés oxydantes pro- voquent la nécrose des cellules du phloème et du parenchyme. Certains sucs de la sève peuvent être également oxydés. Des anneaux et des chancres bruns apparaissent autour des tiges, des pétioles et des fleurs, provoquant leur déssèchement et leur chute ainsi que le rachitisme observés sur les feuilles. Les feuilles deviennent petites et chétives. Des nécroses annelées entrainant le blocage des apex et la chute des bouquets floraux apparaissent. Le dommage est d’autant plus important que la plante est attaquée à un stade jeune car Nésidiocoris préfère les parties les plus tendres de la plante. Les populations augmentent et les dégâts sont très rapides par période chaude. Comment repérer Cyrtopeltis dans les cultures? Présente le plus souvent sur les tiges et le long des nervures et des fleurs, elle s’attaque non seulement à la tomate mais également au concombre, courgette, laitue... Les larves de Nesidiocoris (difficile à différencier des larves de macroplophus) sont en général présentes en haut des plantes (tissus jeunes) dans les têtes mais sont difficles à repérer. Tout comme les larves, les adultes se situent en haut des plantes au niveau des apex et les piquent avec des dégâts en anneaux en tête des plantes sur les 20 derniers centimètres. Ce sont essentiellement les parties les plus tendres de la plante qui sont attaquées. Les moyens de gestion actuels Il n’y a pas d’informations disponibles sur les ennemis naturels. Des traitements de pesticides ou d’autres options de gestion spécifiques en culture de tomate sont mis en oeuvre. Tous les traitements qui sont généralement efficaces contre les punaises peuvent être efficaces. Retarder les premiers traitements dans le cadre d’une gestion spécifique: Dès détection, la gestion avec un aspirateur (10 h/ha source CETA Sud Est) permet de retarder les interventions chimiques. Les têtes de tomate sont passées à l’aspirateur afin d’enlever les larves et les adultes sans âbimer les têtes des plantes. Cette technique peut permettre de maintenir les populations à un niveau acceptable à condition de passer régulièrement l’aspirateur soit tous les 10 jours environ en période de fortes chaleurs. Réguler par des traitements phytosanitaires : Afin d’ écréter les populations dès qu’elles augmentent, les interventions phytosanitaires sont à réaliser régulièrement tous les 7 à 10 jours avec un appareil équipé de 1 à 2 buses dirigées vers les têtes des plantes. La stratégie est de traiter un rang sur deux pour ne pas détruire toute la lutte biologique. Les seuls produits utilisables sont des spécialités ayant un effet secondaire sur punaise. La régulation reste très compliquée. Une vigilance s’impose vis-à-vis des aleurodes car les populations ont tendance à augmenter ce qui occasionne souvent un traitement larvicide et adulticide contre aleurodes ensuite. En attaque tardive: Dans le cas d’attaque tardive, lors de l’étêtage de fin de culture, des bourgeons peuvent être conservés pour attirer les Nesidiocoris et ainsi éviter les piqûres sur les fruits des derniers bouquets. La recherche de solution intégrée s’est faite sur le terrain avec par exemple des luttes physiques: axillaires conservés volontairement plus grands puis évacuer en dehors de la serre, positionnement de bandes engluées sur les chariots de récolte avec l’inconvénient de pièger tous les insectes... Le recours à des traitements phytosanitaires peut être indispensable lorsque les populations sont trop importantes. Les produits les plus efficaces ne sont pas encore bien connus. Jusque là, la tomate est une culture modèle en terme de protection biologique intégrée avec une utilisation réduite des traitements phytosanitaires. La montée des populations de Nesidiocoris inquiète les producteurs de tomate. La Protection Biologique Intégrée peut être remise en cause en tout ou partie. La lutte contre Nesidiocoris tenuis est incompatible avec les prédateurs auxilliaires dans le cadre de la Protection Biologique Intégrée. Le recours aux produits phytosanitaires est alors indispensable. Les interventions sanitaires entraînent une désorganisation des chantiers de récolte. Les connaissances actuelles vis-à-vis de Nésidiocoris ne permettent pas de savoir le niveau de tolérance acceptable, quelle stratégie tenir par rapport aux introductions de macrolophus.... Sources: Koppert, Civam Bio 66, CETA PACA Crédit photo: Valprim/Rougeline Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 7 / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr / Contact : Grandes Cultures Cédric JAFFRY Tél : 05 53 77 84 26 / 06 71 42 07 82 [email protected] Des variétés de maïs pour faire face au changement climatique L a plupart des espèces cultivées possèdent une sensibilité particulière au déficit en eau à certaines périodes de leur cycle végétatif. Durant ces périodes, il est primordial de satisfaire les besoins hydriques de la plante, car ils sont directement liés à leur potentiel de rendement. Pour le maïs, la période végétative la plus sensible au stress hydrique est la phase de floraison. Tout stress pendant cette période entraîne des baisses de rendement très importantes (cf. Fig. 1). Figure 1 : Période de sensibilité du maïs à la sécheresse (établi pour un manque d’eau de 36 à 48%) (Cemagref, 1990) Depuis quelques années, les obtenteurs proposent des variétés dites «rustiques» vis à vis du manque d’eau. Ces variétés sont présentées comme ayant une régularité de resultats dans des conditions de disponibilité en eau difficile. Dans les coteaux de notre département, l’accès à la ressource en eau est bien souvent limité et chaque tour d’eau est et sera de plus en plus précieux. De plus, l’irrigation n’est pas une charge négligeable car il faut compter environ 20 €/ha par tour d’eau (eau, électricité et main d’oeuvre). Durant cette campagne 2015, la Chambre d’agriculture a testé pour vous 16 variétés de maïs annoncées commercialement avec une bonne capacité d’adaptation aux contextes hydriques difficiles. Présentation de la vitrine variétale La vitrine a été mise en place avec la collaboration de M. Benoît Logié de l’EARL ARBOISE. Les obtenteurs, Advanta, Dekalb, LG, Maïsadour et Syngenta ont généreusement fourni des échantillons de variétés présentants des caractéristiques commerciales de régularité face au stress hydrique. 4 rangs de chaque variété ont été semés (écart de 80 cm et densité objectif de 80 000 gr/ha), parallèlement à trois passages d’enrouleurs espacés de 68 m (matérialisé en bleu sur le plan de la vitrine) afin d’obtenir deux modalités d’irrigation : • i+ : avec des apports au plus proche de l’optimum des besoins • i- : avec maximum 3 à 4 tours d’eau, soit 90 à 120 mm Les variétés sont réparties en 2 groupes de précocités : • t - variétés tardives – indices de précocité de 470 à 520 – 9 variétés • dt - variétés demi-tardives – indices de précocité de 390 à 430 – 7 variétés 8 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Carte 1 : plan des modalités de la vitrine Quelle stratégie adoptée en condition restrictive ? Dans un contexte restrictif de disponibilité en eau, la stratégie consiste à concentrer les apports sur la période de forte sensibilité au manque d’eau de la culture, soit autour de la floraison/ fécondation des maïs et de réduire leur fréquence. Les apports d’irrigation réalisés durant cette campagne ont été les suivants (Cf. Tab.1) : Tableau 1 : calendriers d’irrigation réalisés sur les deux modalités La réserve en eau du sol a été très fortement sollicitée dans les deux modalités et notamment dans la modalité i- (cf. Fig. 2). Son évolution en cours de campagne a été suivie à l’aide de tensiomètres et d’un bilan hydrique. Nous remarquons qu’au delà de la RFU, la réserve de survie a également été sollicitée par le maïs. Malgré ces contraintes hydriques et compte tenu du positionnement des apports, aucun problème significatif de fécondation n’a été observé dans les variétés aussi bien dans les modalités i- et i+. Résultats bruts de la vitrine La récolte a eu lieu le 1er octobre, les résultats bruts sont présentés dans la figure 3 selon le plan de la vitrine. Certaines variétés n’ont malheureusement pas pu être exploitées : • la première répétition d’Aapotheoz (témoin tardif) dans iainsi que MAS51G dans i+ sont situés sur deux des trois passages d’enrouleurs ; Figure 2 : évolution de la réserve en eau du sol et des tensions en cours de campagne Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 9 / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr / Figure 3 : rendement aux normes (q/ha) et teneur en humidité (%) des variétés selon le plan de la vitrine (gauche/droite = N.E./S.O.) • deux répétitions DKC4814 (témoin demi-tardif) dans i+ ne sont pas exploitables, l’une pour un problème de pesée à la récolte et la 2nde par manque de densité de levée non imputable à la variété. Figure 3 De plus, la partie i+ de la vitrine filtré en marron présente une hétérogénéité parcellaire dont la cause identifiée est un problème de structure de sol. De ce fait, les seules variétés dont les résultats ont pu être comparés entre les modalités i+ et i- sont les suivantes : AAPOTHEOZ, DKC5142, DKC5222, LG30.491, MAS48F et SHANNON. Elles sont toutes les 6 des variétés de précocité tardives. Des variétés qui tiennent leur promesse Les écarts d’humidité à la récolte par variétés entre les modalités i- et i+ sont négligeables, mais on observe tout de même en moyenne un taux d’humidité moins important (-0,3%) pour les maïs irrigués selon la modalité i-. Le manque d’irrigation a impacté les rendements (cf. Tab. 2) de la moitié des variétés à des niveaux significatifs : SHANNON (-25%), MAS48F (-14%) et LG30.491 (-7%) 10 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Tableau 2 : comparaison rendement aux normes entre I- et I+ Les trois autres variétés en comparaison (AAPOTHEOZ, DKC5142 et DKC5222) ne présentent pas de perte de rendement, malgré les 2 tours d’eau de moins (50 mm). Ces variétés semblent montrer une meilleure efficience d’utilisation de l’eau d’irrigation. Des irrigations valorisées par une bonne structure du sol Comme indiqué précédemment, plus de la moitié des variétés semées dans la modalité i+ a été impactée par une préparation de sol de moins bonne qualité* que le reste de la parcelle (cf. Fig. 3). De ce fait, elles ont été pénalisées par un enracinement limité ayant une incidence sur leurs alimentations hydrique et minérale. Malgré des apports d’irrigation plus importants toutes ces variétés ont subi une perte moyenne de rendement de 22,7%, avec 4 variétés sur les 10 avec une incidence supérieure à 25% (cf. Tab. 3). *un passage de vibroculteur a été réalisé sur un sol trop humide et donc plastique, provoquant une compaction du sol en surface. Cette structure moins structurée et aérée a sans aucun doute limité la prospection et le foonctionnement racinaire. Tableau 3 : comparaison rendement aux normes entre I- et I+ Sans mesure de PMG à notre disposition, nous ne pouvons que supposer que les maïs, dont la préparation de sol était de moins bonne qualité, ont moins bien valorisé les précipitations de fin de cycle (cf. Fig. 2). De ce fait, la majorité des variétés impactées présente une avance de maturation des grains, en moyenne de -1,65%H mais pouvant aller jusqu’à -4,2%HQ. Ce qu’il faut retenir Sur les 6 variétés tardives pour lesquelles une comparaison entre les modalités I+ et I- a été possible, seule la moitié des variétés comparées entre i+ et i- (DKC5222, DKC5142 et AAPOTHEOZ) semble répondre à l’objectif de stabilité de rendement affiché commercialement. De plus, malgré l’impossiblité de comparaison entre i+ et i-, il est important de souligner les bons résultats en conditions restrictives d’autres variétés (cf. Fig. 3) : MAS51G, SY SAVIO et LG30.491 pour les indices tardifs et de SY Kréon, LG30.444, COURTNEY, DKC4814 et DKC4795 pour les demi-tardifs. Nous regrettons de n’avoir pu comparer leurs résultats avec ceux obtenus en conditions optimales d’irrigation. Enfin, cette vitrine nous rappelle que l’essentiel est avant tout d’obtenir une implantation et un développement racinaire optimum de la culture, par le matient ou la création d’une bonne structure. Sans cela, l’efficacité des irrigations chute de manière importante. Dans cette vitrine la dégradation de la structure de sol aura causé entre 20 et 30 % de perte de rendement, malgré des apports en eau supérieurs. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 11 commerciales actives du produit (mg/kg) d’applications / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr Phytophthora ALIETTE FLASH Fosétyl-Aluminium SANTHAL Mefenoxam = isomère actif du métalaxyl WG SL Verticillium ROVRAL AQUA FLO SC Iprodione ROVRAL WG WG / PBI ger 3 applications SDN + SYSTEMIE 5 kg/ha 14 j 75 maximum Application au sol, à proximité des racines Métalaxyl Température sol SYSTEMIE 1 l/ha 30 j =0,5 > 14°C 2 applications maximum Plus aucun traitement n’est homologué pour cet usage sur fraisier FERRAMOL Contact SLUXX SP 24h Myriam Carmentran-Délias H302, H319, H412, SPE3 METAREX RG 0/1 (R22, R41) WARIOR Qdx / 05 53 77 83 41 Limaces INO CARAKOL EXTRALUGEC [email protected] GRANULES H351, H400, H410, SPE3 2 l/ha 4 applications CMR2 * ** H319 (R36) </1-3 6h / 8h CONTACT 3j 15 1,33 kg/ha 24h 2 applications sous TRAITEM FONGICIDEENTS EN COURS DE S CULTURE (trai serre tement des parties aérie nnes) 1 application en plein champ CONTACT Risque phytotoxicité TRANSLAMINAIRE 0,8 l/ha 3j par températures SYSTEMIE élevées pendant et dans les heures qui suivent l’application 3 applications Se conserve 6 mois dans son carton d’origine non ouvert HYPERPARISITISME ET dans un endroit frais 0,6 g/m² COMPETITION <4°C et sec A utiliser à 0,5 % de concentration de la Tableau d’éq uivalence CLP bouillie /DPD Protection sanitaire { des fraisiers : ça bouge ! Nouveau Maladies Spécialités commerciales ALIETTE FLASH LUNA SENSATION/ LUNA XTEND Fluopyram + trifloxystrobine SC Substances Formulation Observa actives tions/ du produit ZNT /Nombr e d’applications uminium SANTHAL Températu re sol > 14°C 2 applicatio ns maximum LUNA SENSATIO N/ LUNA XTEND PRESTOP SIGNUM ORDOVAL / RHODIASA N FLASH LAZULIE / PRESTOP Gliocladium catenulatum WP TELDOR JAPICA T Pourriture Grise CONTACT TRANSLAM INAIRE SYSTEMIE 0,8 l/ha usage sur 3 applicatio ns ZNT 20 m SIGNUM WG 1 application CLASSIFICAT ION LEBELL TRANSLAMINAIRE d’avertiss ement Mentions 15 3j 2 et 1 0,6 g/m² - INAIRE CONTACT 1,8 kg/ha 3j 3 kg/ha ns CONTACT 1 applicatio 1,5 kg/ha n CMR2 DIFFUSE LOCALEM ENT 0,8 1 applicatio kg/ha n pour fraises de saison 2 pour remontan ou sous serre tes PENETRAN (en plus de T + CONTACT celle éventuelle 1 kg/ha pour anthracno se) 1 applicatio n Uniqueme nt traitemen premier CONTACT t très tôt / VAPEUR / en saison. TRANSLAM INAIRE 2 l/ha WP SC a: adultes Pictogram mes de danger Mentions fraisier 3j 10 et 1,5 14 j 10 5 1,5 3j 5 et 4 5 Boscalid + Pyraclostrobine 75 TRANSLAM 2 applicatio WG Pyrimétha nil Famille chimique : anilinopyr imidines l: larves - n WG Cyprodinil + Fludioxon il Famille chimique : anilinopyr imidines +phenylp yrroles SWITCH SCALA / TOUCAN o: oeufs - Pictos LMR (mg/kg) de dan- Effet PBI ger Sc / N 0/1 DRE Phrases de mentions risque de danger pour étiqueta ge * ** 2 et 1 DIVERS H319 (R36) 24h -/1-2 FERRAMO L H302, H319, H412, SPE3 (R22, R41) - SLUXX SP METAREX RG INO WARIOR Qdx / CARAKOL EXTRALUG EC GRANULES TECHNO Phosphate ferrique Métaldéhyde 5% Métaldéhyde 5% Métaldéhyde 5% Sc TIVE PREPA DANGEUREU RATION SE (DPD) GR Cible Dose LMR (mg/kg) Pictos de danger Rongeurs H302, H410 (R22, R50/53) 6h / 8h Remarques Avant plantation Mentions de danger DAR DRE Phrases de V/1 6h / 8h D APPATS LEOPARD 120 * risque ** FRAISE GB 0/1 Mé MOLLUSTOP 3% Méta , positionn er les granulés sous le paillage. TRAITEME NTS SOL GENERAU En culture, Privilégier uniqueme X les applicatio nt dans les Limaces 12 kg/ha allées de manière 4 applicatio ns préventives. Appâts localisée. Escargots 25 kg/ha Non soumis ns maxi 5 à 7 kg/ 6h / 8h H351, H400, à LMR H410, V/1-2 Sc ha Appâts Limaces (R40, R50/53) SPE3 3j 4 à 5 kg/ Escargots H319, H400, 24h 6h ha H410, H351 SPE3 Traitemen Limaces Appâts (R36, R40, t général 5 à 7 kg/ R50/53) MOLLUST Escargots OP 3% Métaldéh ha yde 3% Rongeurs APPATS Limaces Appâts 0,1 Diverses spécialité Escargots voir étiq. Sc s commerci -/1-2 ales existent Limaces 6h / 8h H302, H410 à base de 4 à 6 Kgs/ Chloropha Escargots (R22, R50/53) cinone (mulots, ha En plein, conditions souris), Bromadio d'applicat (souris), Difenacou lone (campagn ion recomols, souris), mandées : m (souris)… LEOPARD Brodifacoum . 120 (souris), Coumafèn Traiter par temps e (souris), poussant, EC Alpha-chloralose T°> hygrométrie 10°C, >70 %, SYSTEMIE Graminée l'ajout s d'huile Sc Quizalofop 0/1 annuelles 1,25 l/ha ou végétale minérale 6h / 8h éthyl optimise l'efficacité TARGA D+ 28 1 applicatio 24 h jours n Délai d'utilisati ETAMINE EC H317, H319, H 304, H411 on: 30/11/201 0,05 5 Herbicides SYSTEMIE Graminée SC s V/1 6h / 8h « Pour le bien-êt PILOT H400, H410, annuelles 1,25 l/ha SPE3 SYSTEMIE Graminée re de tous, s conduite porte H302, H319,(R50/53) tout acte profess V/1-2 EC annuelles H373, H410, 48h 28 sur l’utilisa R20/22, R36, 6h / SPE3 R43, R48/22, tion, la distribu ionnel et dès que l’action duits phytop jours SYSTEMIE Graminée 1,2 l/ha 8h FUSILADE V/1-2 s R50/53 harmaceutiqu FluazifopMAX tion, le conseil H410 6h / 8h pannuelles H411 tificat individ es, sera bientô , la vente de butyl En plein EC uel pour les (R51/53) t proGraminée V/1 CMR2 3j produits phytop soumis à la détention ment Certiph s 48h 48 h H317, H351, H304, H317, SYSTEMIE H410, SPE3 annuelles du ceryto, qui atteste DEFI H318, H332, harma (R20, R38, (R40, R43, 1,5 à H410 R41, R43, 1 applicatio Prosulfoca pesticides Graminée R50/53) de connaissance ceutiques, dit commu R51/53, R65, s 3 l/ha rbe n en sécurité 0,2 R67) Appliquer EC vivaces nés suffisantes et en réduire avant la 42 A partir levée des pour utiliser du 26 novem leur usage. ANTI Graminée jours 48 h mauvaises s les H317, H361d, V/1-2 herbes bre 2015, le GERMINAT agricole : agricul 48h BASTA F1 H400, H410, H317, H400, IF et dicotylé- 5 l/ha Traitemen certificat est Glufosinate SPE3 H410 t en désdones teurs et salarié 0,05 (R43, R50/53) obligatoire herbage localisé ammonium vités SL dans le secteur s agricoles, territoriales. zones cultivées. des 48 h forestiers » (Source : H304, H315, Dans les allées et agents des site Interne H317, H319, CONTACT H400, H410, collectit ministère CMR2 SPE3 5 l/ha V/1-3 de l’agriculture) Autorisé en 6h / 8h 0,5 H412, SPE3 cas de Stimulateur pourriture (R52/53) grise et 24 h H360Fd, H oïdium de défense IODUS 2 CS / 302, VACCIPLANT (R41, R21/22, H311, H373, H318 Utilisation Chaque naturelle fruits R48/22, R60, en Laminarin produit ou et légumes R63) - 10 applicatio préventif e « spécialité SL usages bien Dose maximalens maxi. STIMULAT commerciale EUR autodéfinis, par risé: 2l/ha » a été étudié DE DEFENSE Botrytis culture Respec et ou groupe pour un ou Si volume tez les usages NATURELL oïdium d'eau < 650l/ 2 l/ha E de culture des , doses, conditi ha : 1 l/ha s. nés sur l’emba Sc ons et précau Si volume 6h / llage du produi 0j d'eau > 650 tions d’empl l/ha : 200 culture et 8h t commercial. cc/hl oi mentionles traitem SPE3 Condu Limaces des principa ux étiqueta ges10 et 1,5 1,8 kg/ha 3j DIREC ING AND PACKA GING (CLP) de danger </1-3 Métalaxyl =0,5 30 j 1 applicatio WG Fenhexam id Mépanipy rim Famille chimique : anilinopyr imidines 2 l/ha 1,33 kg/ha A utiliser à 0,5 % de concentra tion de la bouillie WG Thirame é pour cet d’origine non ouvert dans un endroit frais HYPERPARISITISME <4°C et sec ET COMPETIT ION WP Boscalid + Pyraclostr obine t n’est homologu CONTACT 2 applicatio ns sous serre 1 applicatio n plein champ en Risque phytotoxi par températu cité res élevées pendant dans les heures et qui suivent l’applicati on 3 applicatio ns Se conserve 6 dans son cartonmois SC Gliocladiu m catenulatu m Pourriture Grise Ne pas alterner ces produits : même famille chimique Fluopyram + trifloxystrobin e DAR 14 j 1 l/ha traitemen 4 applicatio ns CMR2 WG Nouveau Doses 5 kg/ha SYSTEMIE Plus aucun SC Iprodione SDN + SYSTEMIE Applicatio n au sol, à proximité des racines SL FLO ROVRAL WG 3 applicatio ns maximum WG Mefenoxa = isomère m actif du métalaxyl ROVRAL AQUA Mode d’action Fosétyl-Al Phytophthora Verticillium Mé TECHNO (R40, R50/53) H319, H400, H410, H351 (R36, R40, R50/53) V/1-2 P Mé Produits de traitement 2015-201TARGA 6 D+ Quiz Utilisation de prod uit(s) phyto sanitaire(s) - Remarques : Herbicides C’EST L’ÉTI QUETTE PROD UIT QUI FAIT FOI H400, H410, SPE3 6h / 8h (R50/53) H302, H319, H373,Evolu H410, tion des SPE3 sur la class données réglement ification, l’étiq aires l’emballag Nouv 48h R20/22, R36, R43, R48/22, uetage, e eau et des méla des substances phyto nges sanitaires R50/53 H411 6h / 8h (R51/53) ents selon isez, sur ces compte, sous les bonnes bases, la votre respon pratiques sabilité, de nant votre agricoles en exploitation. tous les facteur tenant s particuliers concer- ETAMINE a-Par déroga tion, l'utilisa tion inscrits sur une liste publiée de mélanges peut être autoris b-Jusqu’au er par l'Anses ée s'ils sont 1 juin après l’ancien systèm 2017, les produits classés évaluation. e de classifi , étiquetés ne sont pas cation et mis et emballés tenus d’être sous sur le marché étiquetés sous avant le 1 er juin 2015, le nouveau système. Pendant cette phase transit manière concom oire, l’ancien ne règle des itante avec des produi mélanges la nouvelle persiste de ts. au fur et à mesure des Pour rappel, évaluations sont interdi ts les mélang > Au moins es compre un produit nant : étiqueté T+ > Ou au moins un produit > Au moins étiqueté T 2 produits comportant > Ou au moins une des phrase 2 s de risques > Ou au moins produits comportant R40 ou R68 une des phrase 2 produits R63 ou R64 comportant s une des phrase de risques R48 > Pendan s de risques t la floraiso R62 ou n ou les période thrinoïde et s de produc un triazole tion d’exsu ou un pyréth dats un pyrérinoïde et un imidazole. Le point PILOT FUSILADE MAX / 3 applications ant au niveau ORDOVAL réglementaire qu’au niveau des usages, la CONTACT place d’un (SGH) Thirame WG 3 kg/ha système 14 j 10général harmonisé V/1-2 RHODIASAN FLASH ZNT 20 m { protection phytosanitaire des fraisiers comme CONTACT de classification, et d’emballage { d’5étiquetage V/1-2 LAZULIE / TELDOR Fenhexamid WG évolue 2 applications 1,5 kg/ha DEFI Mépanipyrim 1 application H317, H351, H410, SPE3 dans toutes lesJAPICA autres filières. De: nombreux points ont des substances au niveau international. Famille chimique WP DIFFUSE LOCALEMENT 0,8 kg/ha 1,5 V/1 48h Ne pas CMR2 (R40, R43, R50/53) anilinopyrimidines alterner ces 1 application évolué. Il est nécessaire d’en avoir connaissance. A pour travers Concrètement, les anciennes phrases de BASTA F1 produits : Cyprodinil + fraises de saison même Fludioxonil 2 pour remontantes la plaquette intitulée « Fraise Famille : produits deWGtraitement 2015risque « R suivi numéro V/1-2 » ont48hété remH317, H400, H410 3 j d'un SWITCH chimique : ou sous serre PENETRANT + CONTACT 1 kg/ha 5 et 4 famille (R43, R50/53) anilinopyrimidines plus de celle chimique 2016 » reprise en partie dans ce document, vous(en en verrez la placées par des mentions de danger « H suivi +phenylpyrroles éventuelle pour anthracnose) 1 application mise en pratique. d'un numéro ». Stimulateur IODUS 2 CS / Pyriméthanil Uniquement premier CONTACT / VAPEUR / H412, SPE3 de défense VACCIPLANT SCALA / TOUCAN Famille chimique : SC l/ha 5 Sc / N V/1-3 6h / 8h traitement très tôt (R52/53) De manière plus précise, le règlement (CE) n° 1272/2008 du 16TRANSLAMINAIRE Dans le2tableau d’équivalence, les correspondances sont réperanilinopyrimidines naturelle fruits et légumes en saison. er décembre 2008 prévoit, toriées pour en simplifier la lecture. o: oeufsà - l: compter larves - a: adultes du 1 juin 2015, la mise en H311 H331 H302 H312 H332 Danger H304 H373 H318 H315 H317 H319 H335 H336 H400 H410 Pas de mention Pas de pictogramme H411 Pas de mention H412 Phrases de risque R R25 R24 R23 R22 R21 R20 R65 R68 R40 R63 R62 Respectez les usages culture et , doses, conditi les ons et votre exploit traitements selon les Bonne précautions d'empl ation. oi s Pratiques Agricoles mentionnés sur l'emba en tenant compte, sous llage du produit comme votre respon sabilité de rcial. Conduisez, sur tous les facteur ces bases, la s particuliers concernant CMR3 { Danger Attention Attention Libellés Symboles Toxique en cas d’ingestio et indication s n Toxique par de danger contact cutané Toxique par inhalation Nocif en cas d’ingestio n Nocif par contact Toxique cutané Nocif par inhalation Peut être mortel dans les voies en cas d’ingestio n et de pénétratio respiratoi Susceptib n le d’induire res des Susceptib le de provoquer anomalies génétique s Susceptib le cancer le de nuire au fœtus Susceptib le de Risque présuménuire à la fertilité Nocif d’effets d’expositi ons répétées graves pour les organes ou d’une exposition à la suite Provoque prolongée des lésions oculaires graves Provoque une irritation cutanée Peut provoquer une allergie Provoque cutanée une sévère irritation des Peut irriter yeux les Peut provoquervoies respiratoires Irritant somnolen Très toxique ce ou vertiges pour les organisme Très toxique s aquatique pour Pas de symbole les organisme s des effets s aquatique néfastes à long terme s, entraîne Toxique pour les organisme des effets s aquatique néfastes à s, entraîne long terme Dangereux Nocif pour pour les organisme l’environn néfastes à s aquatique ement long terme s, entraîne des effets Pas de symbole CMR2 H341 H351 H361d H361f Attention H R48/22 R41 R38 R43 R36 R37 R67 R50 R50/53 R51/53 R52/53 Source : Syngenta DAR non fixé = 3 jours minimum Sc: sans classemen SPE8 : Dangereu t toxicologique / CMR: Substance x pour les WP: Poudre mouillable / abeilles / : Utilisable s préoccupantes pour l’homme MG: microgran en agricultur en raison des e biologique ulés / CS: Suspensio effets cancérogè Nodu vert / nes - mutagène n de capsules / DC : concentré dispersabl s - effets / EW: Emulsion Usage sous e/ abris uniquem aqueuse / GR:SL: concentré soluble / SC:sur la fertilité et effets toxiques ent / Usage Granulés / SP: suspension concentrée sur le développe pépinières / Poudre soluble ment / / SG: granulés / WG: Granulés dispersible Mention Abeille solubles dans s/ l’eau / EC: Concentré Compatibili Emulsifiable té 0 - CompatiblePollinisateurs LEGENDE H301 Danger Attention IMPRIMÉ ment le soir, pollinisateurs V - Couvrir après que tous les ruches (préalablem Compatibili les bourdons té ent le soient rentrés) 1. Inoffensif Faune auxiliaire X - Combinaisosoir, après que tous les : réduction bourdons soient n à éviter avec de 25% de l’efficacité 3. Moyenneme rentrés) < l’utilisation Retirer les ruches de la faune des ruches faune auxiliaire.nt dangereux : réduction auxiliaire. (préalablede 50 à 75% de l’efficacité 2. Peu dangereux : réduction de la faune de 25 à 50% auxiliaire. 4. Très dangereux de l’efficacité de la faune auxiliaire. : réduction de + de 75% de l’efficacité SUD de la PAR GRAPHIC *Règlement (CE) n° 1272/200 **Directi 8 ves UE 67/548/C Liste de produits EE ou 1999/45/ phytosanita - AOP N 2014 ires non exhaustive. CE Sources base lexagri et 2015», «base de données mise à jour LMR Europe : «Messages fraise APREL 21/05/2015, Relecture et 21 mai 2015 - INVENIO site quick-fds modifications au 15/10/2015. fraise», site mes parcelles par les firmes phytosanita ires et SRAL AQUITAINE , octobre 2015. ©Myriam avec le concours Carmentran- Délias / Chambre d’agriculture Flu sur sur les parceles délais de ré-entrée lles après trait ement En parallèle, Arrêté mélang aucun arrêté es du 12 juin n’est sorti concernant Le règlement 2015 suite à la nouvel les délais de (CE) n° 1272/20 ré-entrée. produit ainsi le classification du 1 er juin 2015, 08 du 16 décem Le délai vous que dans le la mise en bre 2008 est notifié tableau. Pour rappel, place d’un classification, sur l’étique système généra prévoit, à compter selon l’ancie d’étiquetage tte n pondance l harmonisé national. Ce et intitulé "Tablea étiquetage ou selon (SGH) dernier impact d’emballage des substa le tableau u d’équivalence étiquetages" langes extemp nces au niveau de e donc l’arrêté de corresCLP/DPD des oranés de inter- > produits phytop du 7 avril 2010 relatif Concrètemen principaux Sans phrase aux més de risque t, les ancien harmaceutiqu : 8 heures champ. nes phrase été rempla es. minimum s de risque cées par des sous abri, « R suivi d'un mentions > Avec phrase Ainsi, sont 6 heures plein de danger numéro » désormais s de « risque ont H suivi d'un interdits les R 36, R 41, > Avec phrase > au moins numéro ». mélanges R 38, R 34, un produit s de risque comprenant R 35, délai étiquet R42, R43 : > Le mélang H350, H350i, 24 heures : délai 48 heures e d’un pyréth H360FD, H360F, é H300, H301, H310, . H311, H330, rinoïde est de 24 heures s'agit des ancien H360D, H360Fd d’un triazole minimum. , H360Df, H370 H331, H340, doit respect > ou au moins s produits classés toxiqu ou H372 : il er un délai es ou très deux produi toxiques H341, H351 ts comportant Zones non trait ou H371 : il une des mentio s'agit des ancien ées (ZNT) > ou au moins ns de danger s produits deux produi CMR de catégo Toutes les > ou au moins ts comportant ZNT sont à rie 3, deux produi la 5 mètres sauf dans le tableau H361d, H361fd ts comportant mention de danger informations H373, , H361f ou (cf. étiquet une des mentio spécifiques H362. traitement te produit). ns de danger précisées est effectu Elle ne s’appli é sous une que pas lorsque http://agricul serre dont ture.gouv.fr/tr le les côtés sont et-dispositifsaitement-phy fermées (voir Fiche mise vegetalises-pe tosanitaire-zo : à rmanents-dvp nes-non-traité 47) et Jean-Jajour par Myriam Carme -ce-quil ) esFraise de la cques Pommier (Inveni ntran Délias (Cham CA24, Jean-M bre o) CA84), Ronan arie Guicha avec la collaborationd’Agriculture Le Garrec rdon (LCA-C de Rédaction : (Savéol)- Octobr A41), Daniel l’équipe Izard (Aprele 2015 CA 47 financier : 47 Impression/Diffus ion financées et Invenio avec le concours financier par : AOPn Fraises Pro G am : de France La Tableau d’équivalence CLP/DPD des principaux étiquetages Pictogrammes Mentions d’avertissement de danger Danger Attention Danger Attention Pas de pictogramme Phrases de risque R Toxique en cas d’ingestion R25 Toxique par contact cutané R24 H331 H302 H312 H332 Toxique par inhalation Nocif en cas d’ingestion Nocif par contact cutané Nocif par inhalation Peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires Susceptible d’induire des anomalies génétiques Susceptible de provoquer le cancer Susceptible de nuire au fœtus Susceptible de nuire à la fertilité Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée H304 H341 H351 H361d H361f { H318 Provoque des lésions oculaires graves H315 H317 H319 H335 H336 H400 Provoque une irritation cutanée Peut provoquer une allergie cutanée Provoque une sévère irritation des yeux Peut irriter les voies respiratoires Peut provoquer somnolence ou vertiges Très toxique pour les organismes aquatiques Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme H410 Pas de mention H411 Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme Pas de mention H412 Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme Toxique R23 R22 R21 R20 R65 Nocif R68 R40 R63 R62 { R48/22 R41 Irritant Pas de symbole Respectez les usages, dos culture et les traitements s votre exploitation. CMR3 Attention Symboles et indications de danger H311 H373 Danger Libellés H301 CMR2 Attention Mentions de danger H DIRECTIVE PREPARATION DANGEUREUSE (DPD) R38 R43 R36 R37 R67 R50 DAR non fixé = 3 jours minimu Sc: sans classement toxicologique SPE8 : Dangereux pour les abeill WP: Poudre mouillable / MG: m Nodu vert / Dangereux pour l’environnement R51/53 Pas de symbole R52/53 Compatibilité Pollinisateurs 0 - Compatible pollinisateurs V ment le soir, après que tous les Compatibilité Faune auxiliaire 1. Inoffensif : réduction de 25% 3. Moyennement dangereux : r faune auxiliaire. Source : Syngenta IMPRIMÉ PAR GRAPHIC SUD Une conséquence concrète : ce dernier règlement impacte donc l’arrêté du 7 avril 2010 relatif aux mélanges extemporanés de produits phytopharmaceutiques qui reposait initialement 12 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Usag R50/53 LEGENDE CLASSIFICATION LEBELLING AND PACKAGING (CLP) sur les phrases de risque en « R ». Ainsi, sont désormais interdits les mélanges comprenant (cf tableau d’équivalence): UTILISATEURS DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES C’est l’étiquette qui fait foi mais surtout LISEZ l’étiquette intégralement avant tout emploi. - au moins un produit étiqueté H300, H301, H310, H311, DU SOL AVANT PLANTATION H330,TRAITEMENTS H331, H340, H350, H350i, H360FD, H360F, H360D, INSECTES et CHAMPIGNONS du sol H360Fd, H360Df, H370 ou H372 : il s'agit des anciens produits classés toxiques ou très toxiques - ou au moins deux produits comportant une des mentions de danger H341, H351 ou H371 : il s'agit des anciens produits CMR de catégorie 3, - ou au moins deux produits comportant la mention de danger H373, - ou au moins deux produits comportant une des mentions de danger H361d, H361fd, H361f ou H362. Remarques : a-par dérogation, l'utilisation de mélanges peut être autorisée s'ils sont inscrits sur une liste publiée par l'Anses après évaluation. TRAITEMENTS EN COURS DE CULTURE (traitement des parties aériennes) 2017, les produits classés, étiquetés et emb-jusqu’au 1er juin INSECTICIDES ballés sous l’ancien système de classification et mis sur le marché avant le 1er juin 2015, ne sont pas tenus d’être étiquetés sous le nouveau système. Ravageurs / Maladies Spécialités commerciales Substances actives BASAMID GRANULE Formulation du produit Dazomet MG Doses 500 kg/ha Désinfection du sol et Nématodes Traitements généraux Pictos de danger Remarques 1 application tous les 3 ans. Film plastique barrière sur sol traité recommandé. Effectuer entre 2 à 4 semaines avant plantation et réaliser un test cresson avant plantation. Métam sodium SL H302, H315, H317, H319, H335, H400, H410 (R22, R36/37/38, R43, R50/53) KARATE ZEON / LAMBDASTAR/ KARIS Lambda-cyhalothrine KARATE XPRESS / GALWAY / CORANO MAGEOS MD / CLAMEUR Alphaméthrine PREVICUR N / PROPLANT Propamocarbe HCI TELLUS TRIANUM P TRIANUM G Otiorhynques Ravageurs Trichoderma asperellum + T. gamsii CS WG WP MG Gliocladium catenulatum WP MET 52 Granulé Metarhizium anisopliae GR PIRIMOR G Substances actives Pyrimicarbe DAR 28 j 0,07 kg/ha SL PRESTOP Spécialités commerciales 140 l/ha 2,5 kg/ha en culture 2,5 kg/m3 en pépinière 30g / 1000 Plantes 750g/M3 de substrats ZNT 50 m Traitement du sol Traitement du sol Traitements généraux Arrêt de commercialisation du previcur N Xi 2 applications en culture Traitement de sol * 1 application en pépinière pythiacées Appliquer tôt en culture stimulation racinaire, prévention Traitement de sol * des nécroses racinaires pythiacées Application racinaire 4 applications maximum 5 kg/ha en Respecter les intervalles avant pulvérisation Traitements généraux application d'un fongicide ou au sol insecticide 50 à 150 kg/ha optimum entre 15°C à 30°C selon méthode CONTACT DAR 2 jours d'application Formulation du produit Observations / ZNT / Nombre d'applications WG 2 applications Associer un mouillant et interrompre l'aération de la serre pendant quelques heures après le traitement. Ne pas traiter par températures > 28°C. Si chaud, traiter le matin ou le soir Non autorisé sur Myzus persicae Mode d'action Doses DAR R20/22, R31, R34, R40, R43, R50/53, R63 48h -/8h - - 48h R37, R42/43 6 h / 8h - Sc 6 h / 8h - LMR Effet de (mg/ Pictos danger Bourdons kg) et PBI CONTACT / VAPEUR / TRANSLAMINAIRE 0,75 kg/ha 7j 3 </2 24h CALYPSO DECIS PROTECH / PEARL PROTECH / SPLIT PROTECH Thiaclopride SC 2 applications CMR2 Deltaméthrine EW 3 applications maxi ZNT 20 m WG 2 applications maxi recommandées ZNT 50 m Lambda-cyhalotrine KARATE ZEON / LAMBDASTAR/ KARIS 0,25 l/ha 1 </3-4 48h 0,2 </4 6h / 8h H226, H410 (R50/53) 48h H301, H317, H319, H332, H410 (R36/38, R20/22, R43, R50/53) H302, H332, H317, H410, SPE3, SPE8 (R20/22, R43, R50/53) CONTACT / INGESTION 0,5 CS Héxythiazox WP Peut s’appliquer dès la fin de l’hiver (avant la couverture des tunnels) ou pendant la saison à l’apparition des premières formes mobiles. Action sur acariens uniquement ORYTIS / JOKARI/ FLANKER (a - l) Acrinathrine EW 3 applications EC Interdit de novembre à février 3 applications CONTACT / TRANSLAMINAIRE 0,5 kg/ha CONTACT / INGESTION 0,8 l/ha 0,5 3j Abamectine Sc V/1 0,2 Nouveau VERTIMEC GOLD / AGRIMEC GOLD (l-a) X/4 0,125 l/ha NISSORUN (o - l) 6h / 8h 6h / 8h </4 CONTACT / TRANSLAMINAIRE H301, H319, H332, H400, H410 (R20 R25 R36 R50/53) 0,83 l/ha 0,25 kg/ha 1,2 l/ha 0,1 24 h SC FLORAMITE 240 SC (o-l-a) Bifénazate SC ACRAMITE (o-l-a) Bifénazate SC Fenazaquin Thrips 1 application maxi Action stérilisante sur les femelles et larvicide 2 applications maximum Action sur acariens uniquement 2 applications maximum Action sur acariens uniquement SC 2 applications maximum CS Lambda-cyhalothrine KARATE XPRESS/ GALWAY / CORANO Noctuelles Nou Interdit de novembre à février 3 applications WG Cicadelles Punaises Deltaméthrine EW 3 applications maxi ZNT 20 m DIPEL DF / XENTARI Bacillus thuringiensis WG Traitements généraux 8 applications peut entraîner potentiellement une réaction allergique SUCCESS 4 / MUSDO 4 DECIS PROTECH / PEARL PROTECH / SPLIT PROTECH Spinosad SC FONGICIDES Risque dépassement LMR (cumul) 3 applications/an DECIS PROTECH / PEARL PROTECH / SPLIT PROTECH KARATE XPRESS / GALWAY / CORANO EXHIBITLINE sk EXHIBITLINE hm Otiorhynques ENTONEM </4 8h </3-4 6h / 8h H400, H410, SPE3 (R50/53) 3 0/1-3 48h 3 0/1-3 48 h CONTACT 0,4 l/ha CONTACT 0,2 l/ha CONTACT CONTACT / INGESTION 1 </3-4 24h 0,5 0,15 kg/ha X/4 48h 3j 0,2 1 kg/ha 1j 0,2 l/ha CONTACT / INGESTION 0,83 l/ha Non fixé Sc 0,3 3j 0,95 l/ha CONTACT/ INGESTION Température du sol > à 5°C </4 6h / 8h H226, H410 (R50/53) 6h / 8h H319 WG Steinernema feltiae Température du sol > à 12°C CAPSANEM/ EXHIBITLINE sc Steinernema carpocapsae Température du sol > à 15°C MYCOTAL (l) Lecanicillium muscarium souche Ve6 0,25 kg/ha 8h </4 6h / 8h 0,2 H400, H410, SPE3 (R50/53) 0,07 X/4 H226, H301, H304, H317, H332, H335, H336, H373, H400, H410, SPE3, SPE8 (R10, R20/22, R37, R43, R48/22, R50/53, R65, R66, R67) H302, H335, H373, H400, H410, SPE8 6h / 8h (R22, R37, R48/22, R50/53) 0,2 </4 6h / 8h H226, H410 (R50/53) 48h H301, H317, H319, H332, H410 (R36/38, R20/22, R43, R50/53) H302, H332, H317, H410, SPE3, SPE8 (R20/22, R43, R50/53) 3j 0,5 50 Millions/ 100m² surface cultivée INGESTION 1 kg/ha INGESTION 50 Millions/ 100m² surface cultivée CONTACT 1 g/l H411 (R50/53) </1-4 0,2 LUNA SENSA LUNA XTEND TOPAZE / TO EC SYSTHANE NEW/ LICOR ATOMIUM SYSTHANE M MYCLOSS FO Nouvea CIDELY TOP KARATHANE INOX NIMROD ORTIVA Oïdium IODUS 2 CS VACCIPLANT fruits et légu SIGNUM ARMICARB X/4 0j - Sc - - - 1j Non fixé Sc V/1 6h/ 8h H319 0j - Sc - - - 0j - Sc V/1 6h/ 8h PREV-AM / LIMOCIDE Nouvea COSAVET DF Nouveau HELIOSOUFR HELIOTERPE SOUFRE THIOVIT JET MICROBILLE SIGNUM Températures de 18 à 28°C, 70% d’hygrométrie minimum durant les 3 j suivant l’application Volume de bouillie > 1000 l/ha Thiaclopride SC 2 applications CMR2 CONTACT / INGESTION 0,25 l/ha Pyriproxyfène EC 2 applications maximum CONTACT 0,25 l/ha Nouvea 1 </3-4 48h 0,05 V/1-2 24h 3j Pas de spécialités commerciales autorisées. Usage pépinières / { Ne pas alterner ces produits : même famille chimique Nouveau WP Usage sous abris uniquement / Nouvea H226, H410 (R50/53) LUNA SENSA LUNA XTEND ORDOVAL / RHODIASAN SPE3 H351, H302, H332, H317, H400, H410 (R20/22, R40, R43, R50/53) H304, H315, H400, H411, SPE3 (R38, R65, R67, R50/53) DAR non fixé = 3 jours minimum Sc: sans classement toxicologique / CMR: Substances préoccupantes pour l’homme en raison des effets cancérogènes - mutagènes - effets sur la fertilité et effets toxiques sur le développement / SPE8 : Dangereux pour les abeilles / : Utilisable en agriculture biologique / DC : concentré dispersable / SL: concentré soluble / SC: suspension concentrée / WG: Granulés dispersibles / WP: Poudre mouillable / MG: microgranulés / CS: Suspension de capsules / EW: Emulsion aqueuse / GR: Granulés / SP: Poudre soluble / SG: granulés solubles dans l’eau / EC: Concentré Emulsifiable Nodu vert / Spécial commerc 48h 3j INGESTION Température du sol > à 15°C Traitements généraux 8 applications peut entraîner potentiellement une réaction allergique H317, H410 V/1 0,125 l/ha Température du sol > à 12°C H317, H411 (R43, R51/53) H302, H332, H400, H410 (R20/22, R36/38, R50/53) H302, H332, H317, H410, SPE3, SPE8 (R20/22, R43, R50/53) H301, H317, H319, H332, H410 (R36/38, R20/22, R43, R50/53) Maladies Nouveau INGESTION CONTACT / INGESTION ENTONEM / EXHIBITLINE sf CALYPSO (a) 1 l/ha 0,83 l/ha 2 applications maxi ZNT 50 m Steinernema kraussei Heterorhabditis megidis Bacillus thuringiensis 3j 0,075 l/ha CS Mouches H400, H410, SPE3 (R50/53) H302, H319, H373, H400, H410, SPE3, SPE8 (R22, R48/20/22, R50/53) 0,1 0,2 0,07 kg/ha WG Lambda-cyhalothrine ADMIRAL Pro (l) SPE3 (R51/53) 1,2 l/ha 3 applications maxi ZNT 20 m EW Heterorhabditis bacteriophora DIPEL DF/ XENTARI Aleurodes 2 applications maximum Mentions de danger * Phrases de risque ** 0,25 l/ha 0,2 l/ha Steinernema feltiae LARVANEM Effet Pictos de Bourdons et DRE danger PBI INGESTION / TRANSLAMINAIRE WG Deltaméthrine LMR (mg/ kg) CONTACT / TRANSLAMINAIRE EC MAGEOS MD / CLAMEUR DAR H302, H 332, H373, H410, SPE8, SPE3 (R20/22, R48/22, R50/53) 2 applications maximum EW Doses 0,5 l/ha 3 applications maxi / ZNT 20 m Deltaméthrine Acrinathrine KARATE ZEON / LAMBDASTAR/ KARIS Duponchelia 2 applications maxi. ZNT 50 m Traiter le soir, en plein. DECIS PROTECH / PEARL PROTECH / SPLIT PROTECH Alphaméthrine H351, H302, H332, H317, H400, H410 (R20/22, R40, R43, R50/53) 3j KARATE XPRESS / GALWAY / CORANO Acariens Tarsonèmes CONTACT / INGESTION SC Etoxazole MAGISTER (l - a) Observations/ ZNT / Nombre Mode d'action d'applications veau FASTAC Mentions de danger * DRE Phrases de risque ** Nouveau Formulation du produit Abamectine ORYTIS Sc Substances actives BORNEO (o-l-a) KARATE ZEON / LAMBDASTAR/ KARIS R43 Sc Pendant cette phase transitoire, le double affichage est repris dans la plaquette Fraise pour faciliter l’interprétation, suivre les évolutions des phrases de risque en mention de danger. Ainsi, l’ancienne règle des mélanges persiste de manière concomitante avec la nouvelle au fur et à mesure des évaluations des produits. Cependant, il est à remarquer que très peu de produits n’ont pas été encore passés au crible des réévaluations. Néanmoins, pour rappel, sont interdits les mélanges comprenant : -au moins un produit étiqueté T+ -ou au moins un produit étiqueté T -au moins 2 produits comportant une des phrases de risques R40 ou R68 -ou au moins 2 produits comportant une des phrases de risques R48 -ou au moins 2 produits comportant une des phrases de risques R62 ou R63 ou R64 -pendant la floraison ou les périodes de production d’exsudats un pyréthrinoïde et un triazole ou un pyréthrinoïde et un imidazole. En parallèle, de nombreuses modalités d’usage se renforcent avec comme exemple, l’usage « uniquement sous abris » représenté , des « périodes d’interdiction d’utilisation », par l’icône , des nouveautés transcrites par une usage « pépinières » étiquette Nouveau , les produits listés en nodu vert (fond vert), . l’usage Agriculture biologique et la mention abeille Pucerons Acariens Tarsonèmes H290, H302, H332, H314, H317, H351, H361, H373, H410 (R20/22, R31, R34, R40, R43, R50/53, R63) H302, H332, H317, H410, SPE3, SPE8 48h (R20/22, R43, R50/53) H301, H317, H319, H332, H410 (R36/38, R20/22, R43, R50/53) H302, H335, H373, H400, H410 6h / 8h (R22, R37, R48/22, R50/53, SPE8, SPE3) 0,150 kg/ha WP Trichoderma harzianum T22 0,075 l/ha Xn / - C Spécialités commerciales VERTIMEC PRO / AGRIMEC PRO (l-a) 48h Usage par micro-irrigation autorisé Respecter les conditions d'application 1200 l/ha MONAM H+J Phytophthora Ravageurs R22, R31, R34, R43, R50/53 TRAITAM SOL TRAITEMENTS TRAITEMENTS EN COURS DE CULTURE (traitement des parties aériennes) INSECTICIDES Mentions de danger * Phrases de risque ** DRE NEMASOL 510 Noctuelles terricoles Exemple tableau insecticides (extraits donnés) Maladies des SWITCH tâches brunes : Nouveau - Maladies du feuillage CIDELY TOP (tâches rouges et pourpres BOUILLIE et tâches BORDELAISE angulaires = RSR DISPERS BOUI Xanthomonas) SUPER MACCLESFIE - Anthracnose 80 (bactério Mention Abeille uniquement) HELIOCUIVR KOCIDE 2000 KOCIDE 35 D NORDOX 75 WG Cette fiche est réalisée pour reprendre tous les aspects réglementaires tout en voulant simplifier la lecture dans ce domaine en pleine évolution. Cette fiche a été mise à jour en octobre 2015 par Myriam Carmentran-Délias (CA47) et Jean-Jacques Pommier d’Invenio avec la collaboration de l’équipe fraise de la CA24, de Jean-Marie Guichardon (LCA-CA41), Daniel Izard (Aprel- CA84) et Ronan Le Garrec (Savéol). Elle a été aussi relue et validée par les firmes phytosanitaires détentrice des produits. Cette fiche ne peut pas être considérée comme une préconisation sanitaire individuelle ou collective et ne constitue qu’une liste non exhaustive et évolutive de produits phytosanitaires. Les rédacteurs ne peuvent pas être tenus responsables d’une mauvaise utilisation qu’elle soit réglementaire ou à impact agronomique. L’AOP nationale Fraises de France assure le financement de l’impression. Si vous souhaitez recevoir des fiches en version papier, veuillez contacter Myriam Carmentran-Délias. Elle est aussi disponible au lien suivant : http://lot-et-garonne.chambagri.fr/productions-vegetales/ fraise-et-fruits-rouges/protection-phytosanitaire-fraise.html Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 13 / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr / Contact : Arboriculture Nathalie RIVIERE 05 53 77 83 45 / 06 08 62 64 76 [email protected] Quels réglages et quelles pratiques pour limiter la dérive sans altérer la qualité de la pulvérisation ? L es chambres d'agriculture de Lot-et-Garonne et Tarn-etGaronne en partenariat avec le Bureau Interprofessionnel du Pruneau et le CEFEL ont organisé deux rencontres fin juin afin de présenter aux producteurs les moyens actuellement disponibles pour améliorer la pulvérisation en arboriculture. L'objectif était de sensibiliser les arboriculteurs aux solutions et pratiques actuelles permettant d'obtenir une bonne qualité de pulvérisation tout en limitant la dérive. Des modèles d'atomiseurs actuellement distribués ont été testés sur différents types de vergers : - une parcelle de pruniers d'Ente conduits en gobelets de fort volume (6 mètres de hauteur et 5,5 m de largeur de végétation environ); - une parcelle de pruniers d'Ente conduits en axes de plus petits volumes (5 mètres de hauteur et 2,4 mètres de largeur de végétation environ) ; - une parcelle de pommiers conduits en haie fruitière intensive (4 mètres de hauteur et 2 mètres de largeur de végétation environ). La qualité de pulvérisation en arboriculture fruitière Une bonne qualité de pulvérisation permet d'obtenir un nombre suffisant d'impacts de bouillie avec des gouttes les plus homogènes possible autour de 100 à 150 µm sur l'ensemble de la végétation ciblée. En arboriculture, les pulvérisateurs axiaux à jet porté sont les plus communément utilisés ; leur principe de fonctionnement permet de remplacer l'air présent dans la végétation par un air chargé en bouillie. Pour ce faire, la vitesse d'avancement est adaptée à la capacité de la turbine et au volume des arbres. Sur des arbres « volumineux », l'objectif est de faire pénétrer les gouttes jusque dans le milieu de la frondaison ainsi que tout en haut de l'arbre. Cela revient à avancer à une vitesse plutôt faible lors du traitement et avec une vitesse de prise de force de 540 tours/minute afin d'optimiser le rendement de la turbine. Cependant, cette pratique est génératrice de dérive. Ceci est d'autant plus vrai en présence d'arbres moins volumineux comme les pommiers conduits en haie fruitière. Alors, dans nos vergers actuels et avec nos équipements, sur quoi peut-on jouer ? Quels réglages ? Lors des journées préparatoires aux deux rencontres dans le 47 et le 82, certains de ces réglages ont pu être testés et donnent satisfaction d'un point de vue qualité de pulvérisation et limitation de la dérive. - Jouer sur la limitation du volume d'air déplacé Afin de maintenir le volume d'air déplacé dans le rang, il est possible de jouer sur la vitesse d'avancement du tracteur et sur la vitesse de la turbine. Comme l'illustrent les papiers hydro-sensibles ci-dessous, une augmentation de la vitesse d’avancement du tracteur de 6 (1) à 7 km/heure (2) diminue la dérive. De même, en diminuant la vitesse de la prise de force, de 540 (1) à 460 tours/minute (3), on retrouve moins d'impacts sur les papiers hydro-sensibles Mesure de la dérive sur papiers hydrosensibles : les papiers ont été traités 2 rangs au-delà des rangs traités 1 2 Dérive gauche Dérive droite 3 Dérive gauche 14 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Dérive droite Dérive gauche Dérive droite Entrez dans une nouvelle ère Cidely Top, la nouvelle protection fongicide des légumes efficace sur melon, courgette, tomate, fraise et concombre. Ardesia Allée E Stand 96 AP_CidelyTop_MKG LEG_CP_37_09/15 - Composer. avec Syngenta France SAS - 12, Chemin de l’Hobit 31790 Saint-Sauveur France. SAS au capital de 111 447 427 Euros. RCS – RSAC Toulouse 443 716 832. Numéro de TVA intra-communautaire : FR 11 443 716 832. N° d’agrément MP02249 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. CIDELY® TOP - AMM N° 2140201 - Composition : 125 g/l difénoconazole * + 15 g/l cyflufenamid - Danger - H318 - Provoque des lésions oculaires graves. H373 - Risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée. H410 - Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. P102 Tenir hors de portée des enfants. P260 Ne pas respirer les embruns de pulvérisation. P280 Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage (se reporter au livret de l’étiquette pour le détail des protections aux différentes phases) P305+P351+P338 EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX: rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P310 Appeler immédiatement un CENTRE ANTIPOISON ou un médecin. P501 Éliminer le contenu/récipient dans une installation d’élimination des déchets agréée. SP1 Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. SPe1 Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer ce produit ou tout autre produit contenant du difénoconazole plus d’une fois par an sur fraisiers en plein champ. Spe3 Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée comportant un dispositif végétalisé permanent de 5 mètres par rapport aux points d’eau. ® Marque enregistrée et * substance active d’une société du groupe Syngenta.. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les conditions d’emploi et les usages, doses et conditions préconisées* : se référer à l’étiquette du produit ou www.syngenta.fr (*nouveau catalogue des usages). ® / s le a t e g e s v n io t c u d o Pr / mesurant la dérive. Cela, sans altérer la qualité de pulvérisation et sa répartition dans l'arbre. - Jouer sur le nombre de jets ouverts L'ensemble des jets de la couronne du pulvérisateur n'est pas dirigé vers la végétation. On s'aperçoit que la bouillie provenant des jets du bas (cf papiers hydro-sensibles) n'est pas interceptée par la végétation. De même, les jets du haut projettent la bouillie par dessus la végétation et créent ainsi une dérive importante. Ainsi, il peut être intéressant de fermer les jets dirigés vers une zone sans végétation, soit les jets du haut et/ou les jets du bas. - Jouer sur les buses Aujourd'hui, la qualité de pulvérisation implique l'utilisation de buses à turbulence. Ce type de buses crée à leur sortie un jet conique composé d'un spectre homogène de petites gouttes. Ces buses sont particulièrement intéressantes lorsque l'on souhaite traiter avec des volumes réduits. Cependant, ces buses à turbulence en générant des gouttes fines créent de la dérive. Il existe des buses anti-dérive : la gouttelette est chargée en air de façon à être plus lourde et donc moins sensible à la dérive. C'est lorsque la gouttelette atteint la cible qu'elle éclate en formant moins d'impacts et de manière plus hétérogène. L'effet de ces buses est clair vis-à-vis de la dérive mais plus controversé quant à leur efficacité biologique. Elles sont plus sensibles au bouchage notamment avec des faibles débits. Il est aussi important de préciser qu'à ce jour aucune buse anti-dérive n'est homologuée en arboriculture. C'est pour toutes ces raisons que ces buses demeurent peu utilisées. Une des pistes qui reste à travailler serait de positionner ces buses sur le haut de la couronne puisque, comme on vient de le voir dans le paragraphe précédent, les jets du haut génèrent de la dérive. Quelles pratiques ? Ces pratiques relèvent, pour la majorité d'entre elles, du bon sens. En les additionnant, elles peuvent contribuer à diminuer de manière notable la dérive. - La gestion des tournières : couper la pulvérisation en bout de rang au moment où le pulvérisateur change de rang et où aucune végétation n'intercepte la bouillie. - La gestion des bordures de parcelles : gérer l'avant dernier rang comme le dernier rang en ne le traitant que d'un côté. Des tests, effectués lors de la préparation des deux journées, montrent que cette pratique n'altère pas la qualité de pulvérisation sur les deux derniers/premiers rangs de plantation. - Le rôle des filets-paragrêle ou Al't Carpo La présence de filet au-dessus du verger et à l'aplomb du dernier rang forme un écran au nuage chargé de bouillie. L'avantage que ce genre d'écran présente, c'est qu'il se positionne audessus de la végétation. - La présence de haie naturelle ou artificielle joue également un rôle d'écran vis-à-vis du nuage chargé en bouillie. Quels matériels et quels équipements ? Les tendances actuelles concernent l'évolution du matériel : l'idée est de rapprocher la buse voire la source d'air de la végétation de façon à mieux cibler la végétation et à éviter la dérive. Ces appareils sont, pour certains, des atomiseurs à jets portés équipés d'un convoyeur à flux tangentiel permettant une répartition verticale des buses (cf Pulvérisateur DTH de la marque CLM présenté le 31 juin à Villeneuve). D'autres modèles sont équipés de double turbines montées l'une au-dessus de l'autre : ces modèles ont été testés dans les vergers de pommiers du Cefel. De plus, le système pneumatique Turbo 2 de la marque Chabas testé dans les vergers à pruniers d'Ente, présente deux « mains » avec des éclateurs de bouillie positionnées à l'horizontale dans la partie haute de la végétation. Le modèle à flux tangentiel équipés de 10 mains sur une rampe formant un « U » vertical, Opti-Ajust de la marque Chabas, a été testé dans les haies fruitières de pommiers. Enfin, il existe, aujourd'hui, un atomiseur homologué « antidérive », le modèle Arbojet de la marque Tecnoma. Cet atomiseur pneumatique répartit la pulvérisation sur deux rampes verticales lorsqu'elles sont entièrement déployées. Cet atomiseur n'a pu être testé. L'ensemble des tests réalisés sur les trois types de vergers montrent qu'il existe une marge de manœuvre importante 16 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Atomiseur simple turbine de la marque IDEAL Ventilation inversée avec aspiration à l’avant. Peut être équipé d’un convoyeur pour diriger le flux. Attelage articulé. Chassis galvanisé. Prix du modèle présenté : 13 000 € sans électronique. Atomiseur TGI de la marque CLM Turbine inox inversée à aspiration avant. Redresseur d’air en soufflerie. Turbine de 900 mm. Prix modèle présenté : 12 000 € (avec DPAE) Atomiseur Erwan ASI de la marque NICOLAS Simple turbine. Aspiration avant. Pompe Orion. Attelage articulé. Chassis de la cuve en trois parties. Prix modèle présenté : 17 à 20 000 € (hors électronique) Atomiseur JUPITER 2000 de la marque HARDI Simple turbine Attelage fixe ou pivotant Prix modèle présenté : 12 600 € (sans électronique) Atomiseur double turbines de la marque S21 Turbines inversées ; déflecteurs orientables en haut des deux turbines. Chassis galvanisé. Pompe à membrane. Prix modèle présenté : 18 000 € (DPAE, jet biflow anti-goutte laiton) Atomiseur Turbo 2 de la marque CHABAS avec système KWH Appareil pneumatique avec éclateur de gouttes (pas de pastillage). Système électrostatique qui charge en ions négatifs la bouillie. Pression à 1,5 bars. Prix du modèle présenté : de 28 à 35 000 € pour limiter la dérive tout en maintenant une bonne qualité de pulvérisation et un bon débit de chantier. La vérification avec des papiers hydro-sensibles donne une bonne idée du résultat obtenu après différents réglages et permet de sécuriser l'application. Ces papiers hydro-sensibles sont disponibles auprès de votre distributeur de produits phytosanitaires ou auprès de la société Solhead (Contacter Solhead ZA de Larque, 47130 Montesquieu). Les vergers composés d'arbres à fort volume de végétation nécessitent cependant une ventilation importante pour favoriser une bonne pénétration et une bonne répartition de la bouillie. La marge de progrès dans ces vergers existe mais demeure moins importante que dans les vergers densifiés... Réalisé en collaboration avec Jean-Louis Sagnes Chambre d’Agriculture 82 Liste des démonstrateurs présents lors de la journée du 30 juin à Villeneuve-sur-Lot Constructeur Caruelle-Nicolas Chabas CLM/Sanz Hardi Ideal S21 Représenté par M. Gaujarengue M. Tognascini M. Congard SARL CEDMA M. Martin Site Internet / mail www.caruelle-nicolas.com www.chabas-sa.fr www.clmat.com www.hardi-fr.com/ [email protected] www.pulvérisations21.com Liste des distributeurs présents lors de la journée du 30 juin à Villeneuve-sur-Lot Représentant Contact la marque Ets TONON - Virazeil IDEAL [email protected] SARL Lompech NICOLAS [email protected] Concessionnaires Contact : Hydraulique Ouafa YEBBA 05 53 77 83 40 / 06 08 63 40 35 [email protected] Territoire Bilan de la campagne d’irrigation 2015 Situation météorologique de la campagne 2014-2015. L a saison de recharge du 1er septembre 2014 au 31 mars 2015 a enregistré un déficit en précipitations, de l’ordre de 10 à 20 % par rapport à une saison moyenne, ce déficit pouvant aller jusqu’à 25 % sur le Pays de Duras et le Haut Villeneuvois. Le cumul de précipitations de ces six mois de recharge sur le département est de l’ordre de 300 à 480 mm selon les secteurs. Depuis l’été 2014, la plupart des mois sont déficitaires sauf novembre 2014, février et avril 2015. Alors que le mois de mai est habituellement l’un des mois les plus pluvieux de l’année, on note un déficit du cumul de précipitation de l’ordre de 50 à 60 % sur le département (20 à 40 mm enregistrés en mai sur le département). Les retenues ont été utilisées précocement face aux températures caniculaires, la vigilance s’est imposée. Dans la continuité des mois d’avril et de mai, le début du mois de juin a été sec. Néanmoins, de forts orages entre le 11 et le 16 juin ont provoqué des dégâts importants par endroit. Il a été enregistré de 40 à 60 mm dans le nord-est du département et de 80 à 105 mm dans le sud-est. On constatait donc un déficit pluviométrique de 20 à 30 % au nord et un excédent qui s’étend de la zone landaise au Brulhois. Du 17 juin jusqu’à août, il n’a pas plu dans le département (31 jours globalement secs). La longueur de la période sans pluie a été exceptionnelle, jamais vue en été depuis 1950, et c’était la troisième fois qu’on mesurait un mois de juillet aussi chaud. En effet, le mois de juillet a été sec sur l’ensemble du département (cumul de précipitations de 5 à 25 mm). Le quart Sud-ouest du département était moins sec que le reste du territoire qui a souffert d’une sécheresse importante de période de retour dé- Cumul mensuel des précipitations (octobre 2014 à octobre 2015) Source Météo France 18 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 cennale. Plus précisément, début août, on notait un déficit de l’ordre de 70 % sur le quart nord-est du département, et même de 80 % sur le Périgord noir. La moitié est du département montre 20 à 30 % d’écart à la moyenne d’humidité. Enfin, le mois d’août pluvieux sur la majorité du département avec un cumul de précipitation de 55 à plus de 100 mm (soit un excédent de 30 à 60 % par rapport à la normale), auquel s’ajoute les précipitations abondantes du 31 août (60 à 130mm) a soulagé la campagne d’irrigation. Pour conclure, que cela soit l’année hydrologique (de septembre à août) où l’année agricole (de mars à octobre), les cumuls de précipitations montrent un déficit généralisé d’environ 20 %. La particularité de cette année 2015 est le mois de juillet très chaud et sec. Néanmoins, le mois d’août pluvieux a permis de sauvé la situation. L’année 2015 est en partie comparable à 2003, mais reste loin des sécheresses de référence de 1976 et 2005. Besoin en eau pour la campagne 2015 Le retour des correspondants de filière de l’Observatoire de situation hydrologique pour la campagne 2015 montre une consommation de 114 Mm3 en volume d’irrigation. Cela confirme une estimation des besoins proches de ceux d’une année valeur haute (= 124 Mm3). La campagne 2014-2015 a mis en avant une irrigation raisonnée, sélective et disparate. En effet, l’accès à la ressource limité pour un certain nombre d’agriculteurs a eu pour conséquence l’irrigation de certaines cultures aux détriments d’autres. Ainsi, les rendements ont été impactés. Répartition des besoins en année moyenne valeur haute et des besoins réels pour la campagne en cours Evolution mensuelle des besoins en irrigation Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 19 Territoire Des rendements à la baisse Les cultures récoltées à l’automne ont souffert de la sécheresse : - Le maïs grain : chute de la production La production est en baisse d’environ 15 % sur un an et de 4,3 % par rapport à la moyenne 2010-2014. En effet, la sécheresse et les températures élevées en juin et en juillet ont pénalisé le développement du maïs. Les précipitations d’août et septembre ont amélioré la situation dans certaines zones mais n’ont pas été suffisantes pour compenser le retard. En point positif, le grain a été récolté à 20-25 % d’humidité, ce qui a permis de limiter les frais de séchage. - Le tournesol : baisse de la surface et des rendements Le rendement du tournesol a subit 21 % de baisse par rapport à la moyenne. En effet, le manque de pluie pendant l’été a pénalisé le développement. Le tournesol a nécessité cette année, un ou deux tours d’eau. - Le soja : augmentation des surfaces et baisses des rendements Le soja a souffert du manque de pluie avec des rendements diminués de 25 % sur l’an. Néanmoins, les pluies d’août et de septembre ont permis de limiter les dégâts. - Le colza : remplissage du grain en déficit Le manque d’eau a entraîné une diminution du rendement de 3 % par rapport à 2014. En fonction de la nature des sols, on constate un remplissage du grain en déficit. - Le blé tendre : production et rendements moyens Les rendements sont proches de la moyenne. La culture a bénéficié d’un hiver et d’un printemps chauds et ensoleillés. Par ailleurs, les épisodes caniculaires ont eu lieu alors que le développement des blés étaient quasiment achevé. - Les pommiers : augmentation fortes des rendements Une augmentation de 35 % par rapport à 2014 pour les pommiers. En fonction des systèmes d’irrigation, certains pommiers ont souffert de manque d’eau impactant la prise de calibre. La campagne d’irrigation 2014 – 2015 a demandé dynamisme, anticipation et rigueur aux agriculteurs. Les rendements sont à la baisse, mais les pluies de fin de saison ont permis de limiter les dégâts et de donner un second souffle aux cultures et aux irrigants. Nombre global de jours de restrictions, tous bassins pris en compte Nombre de jours de restrictions par bassin versant 20 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Sources : DDT 47 Le bilan des mesures de restrictions La campagne 2014-2015 compte 116 jours de restrictions tous bassins pris en compte du 8 juillet au 31 octobre 2015. Les restrictions ont été essentiellement prises sur les cours d’eau non réalimentés. Les bassins versants les plus sensibles sont les bassins de la Lède, du Tolzac et de la Séoune. Cette campagne d’irrigation 2014-2015 met en avant la nécessité des retenues collinaires collectives dans la réalimentation des cours d’eau pour maintenir un débit suffisant permettant de répondre aux besoins d’irrigation, d’éviter la mise en place de restrictions et satisfaire le soutien d’étiage. Le pilotage de l’irrigation Une conduite optimale de l’irrigation passe avant tout par une bonne connaissance de l’évolution de la disponibilité en eau du sol au cours de la campagne. Deux principaux types de sondes vous aident à prendre les bonnes décisions : les sondes tensiométriques et les sondes capacitives. Elles permettent une meilleure maîtrise des apports d’eau et de générer des économies d’eau ! Les suivis de l’irrigation de nombreuses cultures réalisés depuis plus de dix ans par les chambres d’agriculture d’Aquitaine dans le cadre de leurs réseaux de parcelles de référence, ont permis d’estimer le gain apporté par l’utilisation de ces outils à 30 mm d’eau en moyenne. Par ailleurs, ces sondes montrent toute leur utilité lors de la prise de décision au démarrage, à la reprise suite à des pluies et pour l’arrêt des irrigations. Enfin, l’ajustement des besoins de la culture au cours de la campagne permet une valorisation optimale de l’eau. A noter, que des financements peuvent être octroyés pour ce type de matériel. Renseignez-vous auprès de votre conseiller de secteur de la Chambre d’agriculture du 47. Le pilotage de l’irrigation Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 21 Contact : Florent RUYET Service Territoires Tél : 05 53 77 83 82- 06 89 49 43 42 [email protected] Territoire Trèfle avec 1 t de MS/ha Témoin sans couvert Résultats d’essais réalisés sur le PAT Lenclio U n PAT est un dispositif mis en place par les Agences de l’eau qui a pour objectif de reconquérir la qualité de l’eau altérée par une ou des pollutions diffuses (nitrates, phytosanitaires ou autres) sur les AAC. Le seul PAT actuel du Lot-et-Garonne est celui de l’AAC de la source Lenclio. Le plan d’action est réalisé sur une période de cinq ans (20142019) et s’étend sur cinq communes : Mauroux dans le Lot et Montayral, Masquière, Thézac et Tournon d’Agenais dans le Lot-et-Garonne. Une des actions menées sur ce territoire est de réaliser des essais liés aux enjeux sur la qualité de l’eau chez les agriculeurs de la zone. Ce sont des vitrines qui mettent en évidence des tendances mais qui ne sont néanmoins pas équivalents aux essais des instituts techniques puisqu’ils ne comportent pas de répétitions. Essai sur les couverts végétaux (trèfle violet et lentille) dans le colza Cinq modalités ont été appliquées dans une parcelle de colza 1. Témoin sans couvert (= colza seul) 2. Couvert de trèfle violet (4 kg/ha) semé 24 h avant le colza 3. Couvert de trèfle violet mais avec 20 unités d’azote en moins apportées au stade E 4. Couvert de lentille (20 kg/ha) semé 24 h avant le colza 5. Couvert de lentille mais avec 20 unités d’azote en moins apportées au stade E La biomasse des couverts a été mesurée le 21/11/2014 avec un résultat de 300 kg MS/ha pour la lentille et 80 kg MS/ha pour le trèfle. Durant l’hiver, la lentille a gelé tandis que le trèfle au moment de la récolte s’est développé pour atteindre 1 t MS/ha. Les résultats en terme de rendement et d’écart de marge brute par rapport au témoin sont présentés dans le graphique 1 page suivante. Par rapport au témoin, la différence de rendement avec la mo22 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 dalité « lentille » n’est pas significative (+ 1 %). En revanche, d’un point de vue économique, l’écart (+ 36 €/ha) s’explique par l’utilisation d’un traitement supplémentaire (NIMBUS) dans le témoin. Dans toutes les modalités, les adventices ont été contrôlées de manière satisfaisante. Cet essai corrobore les bons résultats obtenus en 2014 avec la lentille. Il n’y avait aucune modalité de trèfle pur en 2014 mais des mélanges constitués à partir de vesce. Dans tous les cas, le trèfle et les diminutions d’application d’azote entraînent des diminutions de rendement. Les diminutions d’azote apparaissent moins dommageables dans un couvert de trèfle que dans un couvert de lentille. Le trèfle au contraire de la lentille n’a pas gelé pendant l’hiver et continue de concurrencer le colza pour le restant de la saison. Le couvert de trèfle a tendance à ralentir le mûrissement des pailles. Celles-ci peuvent entraver le triage de manière plus importante dans la batteuse. Ces tendances doivent être interprétées au sein d’une rotation. Les pertes provoquées cette année par les couverts pourraient être compensées l’année suivante par une restitution d’azote plus importante ou par une amélioration de la fertilité du sol. C’est ce que nous proposons de suivre l’année prochaine sur cette même parcelle. Essai sur l’Herbisemis dans le maïs-grain L’Herbisemis est un équipement de pulvérisation localisée qui se monte sur un semoir. Il permet d’appliquer le traitement de prélevée au dessus de la ligne de semis sur une largeur de 30 cm. Une vidéo de cet équipement est disponible à cette adresse : https://www.youtube.com/watch?v=ob03Z0y2aks. C’est un équipement simple d’utilisation et qui permet de diviser au minimum par 2 l’IFT du traitement de prélevée puisque seulement la moitié de la surface est traitée. Cette stratégie Graphique 1 - rendement du colza aux normes (q/ha) Lentille détruite par le gel Graphique 2 - rendement aux normes (q/ha) s’intègre bien avec le désherbage mécanique en rattrapage. Trois modalités ont été appliquées sur une parcelle de maïsgrain. 1. Pas de traitements phytos mais un binage au stade 5 feuilles. 2. Herbisemis (Spectrum 1,1 + Merlin Flexx 1,7) et 1 binage au stade 5 feuille. 3. Traitement prélevé en plein (Spectrum 1,1 + Merlin Flexx 1,7 + Roundup Gold 2) Les résultats en terme de rendement sont présentés dans le graphique 2 ci-dessus. Le rendement avec le traitement Herbisemis n’est pas différent de celui avec le traitement phytosanitaire en plein. Par contre, on constate une baisse de 26 q/ha soit 22 % du rendement avec un binage unique. Ce décrochage n’est pas étonnant puisque dans une stratégie uniquement mécanique des passages à la herse étrille ou à la houe rotative à des stades précoces auraient été nécessaires pour détruire les adventices à un jeune stade. La réussite du désherbage chimique de post-levée est plus aléatoire puisque deux cohortes de mauvaises herbes se distinguent avec des stades différents (entre-rangs vs rangs). Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 23 Territoire Ces résultats mettent en avant l’importance de la compétition hâtive des adventices sur le maïs-grain. Dans le cas de l’Herbisemis, un traitement localisé sur le rang a été suffisant pour maîtriser cette compétition et pour conserver le potentiel de rendement jusqu’à la récolte et malgré une importante biomasse de mauvaises herbes dans l’entre-rang. En revanche, un deuxième binage a un stade proche de la fermeture des entrerangs du maïs aurait permis d’éviter le salissement de la parcelle Herbisemis. En 2014, un essai Herbisemis avait été mis en place dans une parcelle de colza du PAT Lenclio. Il avait permis de clairement identifier la limite de ce système dans une culture d’hiver puisque le le binage n’avait pu être réalisé à cause des conditions d’humidité du sol. Il s’en ai suivi une infestation rapide du colza par le ray-grass qui avait pénaliser le rendement. Essai de différentes stratégies de désherbage phytos et d’un désherbage à la herse étrille dans le blé tendre d’hiver Dans une parcelle de blé tendre d’hiver, trois zones ont été délimitées : 1. zone non désherbée 2. zone désherbée uniquement mécaniquement avec deux passages de herse étrille au stade 2 feuilles à trois jours d’intervalle 3. zone divisée en microparcelle avec différents mélanges appliqués lors des trois positionnements de traitements dans le blé (pré-levée, automne 2 feuilles et printemps). Par la suite, chacune de ces modalités a pu être complétée par un traitement complémentaire de pré-levée, d’automne ou de printemps. Les rendements n’ont pas été mesurés mais des relevés de flore ont permis d’évaluer la qualité du désherbage. 24 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Pour la zone désherbée avec la herse étrille : Le passage de la herse a permis une répression relativement efficace des adventices. Les conditions météorologiques plutôt sèches sont favorables au désherbage mécanique ce qui n’est pas toujours le cas dans cette période de l’année. En effet, la population des principales adventices telles que le ray-grass, la véronique et les crucifères ont été divisés par deux lors d’un relevé fin mars. Les ombellifères, quant à elles, ont été complétement réprimées. Par contre, les gaillets n’ont pas été impactés par le passage de herse. Visuellement, la partie qui a été désherbée uniquement mécaniquement ne présentait pas de signe de chute importante de rendement par rapport à la partie désherbée chimiquement. Pour la zone désherbée avec différentes stratégies phytosanitaires : Un traitement seul que ce soit en pré-levée, en automne 2 feuilles ou à la sortie hiver ne suffit pas à maîtriser la flore adventice. La séquence de traitement donnant de meilleures chances de réussite est celle qui combine un traitement de prélevée suivi d’un traitement post-deux feuilles. Ces deux traitements visent les adventices à de jeunes stades au moment où elles sont les plus sensibles. Sans cette compétition hâtive, le blé aura une fenêtre de temps plus large pour occuper l’espace des entre-rangs. Dans des parcelles ayant reçu des traitements de pré-levée mais qui n’auraient pas reçu de traitements de post-levée 2 feuilles, les traitements de printemps permettent en général un bon rattrapage. Dans le cas des pré-levées, un mélange comprenant du prosulfocarbe donne les meilleurs résultats sur le ray-grass. Territoire Contact : Florent RUYET Service Territoires Tél : 05 53 77 83 82- 06 89 49 43 42 [email protected] Recyclage des plastiques agricoles : une filière a pérenniser Le Comité français des plastiques en agriculture (CPA) a organisé des journées techniques les 29 et 30 septembre 2015 au lycée agricole de Sainte-Livrade-sur-Lot sur le thème "Plastiques, maraîchage et environnement". Cet événement a réuni les professionnels de la plasturgie et de l'agriculture et fut l'occasion de rappeler les multiples usages du plastique dans ce secteur (films de paillage, filets paragrêle, etc.). L es plastiques participent intégralement à l'Agriculture écologiquement intensive puisqu'ils contribuent à améliorer la quantité et la qualité de la production tout en diminuant les ressources et les intrants (eau, fertilisants, produits phytosanitaires, etc.). Malgré ces performances écologiques, l'utilisation du plastique en agriculture conserve un déficit d'image auprès des consommateurs. Pour le démontrer, une vidéo diffusée lors des journées présente un micro-trottoir où l'on y voit des personnes sur un marché s'interrogeant sur le devenir de ces films. Pour reconquérir ces consommateurs et pour éviter une augmentation des coûts de traitement pour les agriculteurs, il est indispensable que la filière de recyclage soit pérennisée. Malheureusement, la filière des films de maraîchage peine encore à trouver un équilibre financier pour la quatrième année consécutive avec un déficit de plus de 500 000 € en 2014. En Lot-et-Garonne, 822 tonnes de films agricoles usagés ont été collectées dont 633 tonnes en films de paillage. Le principal facteur de ce déséquilibre provient du taux de souillure encore trop important et qui demande des coûts de traitements qui ne sont pas couverts par l'éco-contribution. Les films de maraîchage ont un taux de collecte supérieur à 90 % et sont très coûteux à éliminer. Pour une tonne de films posés, la quantité de films souillés à récupérer varie de 1,4 à plus de quatre tonnes. Ramenés à la tonne de film neuf, les coûts liés à la récupération et au recyclage peuvent varier de 100 à 300 €/ tonne. Une réduction du taux de souillure de 10 % permetrait d'économiser 100 €/t sur les coûts de collecte et de recyclage (source : rapport annuel 2014, CPA). Plusieurs actions Au niveau des exploitants agricoles, plusieurs actions peuvent être entreprises pour permettre d'atteindre l'équilibre de la filière des films de maraîchage à l'horizon 2017-2018. • Lors de la dépose des films ou des filets, il faut veiller à diminuer autant que possible le taux de souillure et à enlever tous les accessoires (élastique, plaquettes, fils de fer, etc.). En effet, les opérations de lavage et de tri manuel ou automatique mis en place par les collecteurs sont très couteux et demandent du matériel spécifique. La mise en balle permet également de diminuer les coûts de transport (en moyenne 200 €/t). Par exemple, il est possible de charger plus de 20 t de plastiques en balle dans un camion de 60 m3, au lieu de 5 t en cas de vrac (source : Adivalor). Parmi les solutions innovantes, le projet Rafu (Recyclage agriculture films usagés) coordonné par Adivalor et opéré par Invenio a permis de développer une machine de dépose de films de paillage et de semi-forçage. Une vidéo de démonstration est disponible à cette adresse : https://www.youtube.com/watch?v=FPDnJfoI7b0. Cette machine réalise les opérations de déterrage, de nettoyage et de d'enroulement des films en une seule opération. "Dans la production de carotte, la masse de souillure est divisé par quatre, faisant passer de 1 à 0,5 t/ha le poids de films à la dépose. Ainsi, Rafu permettrait de diminuer de 1 000 t la quantité de souillure aujourd'hui transportée dans ce secteur. Cette performance est aussi dépendante de la qualité de la pose", souligne Franck Cogneau, concepteur machinisme chez Invenio. Ce projet très prometteur passe désormais dans une phase de développement pour l'adapter à chaque culture et à chaque pratique culturale des agriculteurs pour ainsi la rendre disponible au plus grand nombre. Si vous-même avez des solutions innovantes pour diminuer le taux de souillure, vous pouvez contacter la Chambre d’agriculture pour partager vos innovations dans ce domaine (contact : Florent Ruyet ; [email protected]). • Lors de vos achats de filets ou de films plastiques, vous pouvez vérifier la présence du sigle APE (Agriculture, Plastique et Environnement). Celui-ci indique que le fabricant et le distributeur contribuent au financement du programme national de collecte et de valorisation des plastiques usagés. Dans le cas des filets, la mention "éco-contribution APE" sur la facture permet une reprise gratuite de ceux-ci sur le principe du "1 pour 1" : une tonne reprise gratuitement pour une tonne de achetée avec éco-contribution APE. • Les films de plastique épais tels que les couvertures de serres sont très bien valorisés et permettent de compenser le déficit financier des films de paillage. Des structures qui ne participent pas au réseau Adivalor peuvent collecter gratuitement ces films épais sans prendre en charge la collecte des films de paillage. Pour pérenniser la filière de récupération des films de paillage, il est souhaitable que les films épais soient apportés sur un site du réseau Adivalor. Ces sites sont répertoriés sur la plaquette "Collecte des déchets agricoles" disponible sur le site de la Chambre d’agriculture (http://lot-et-garonne.chambagri.fr/territoires/gestion-des-dechets.html). Toutes ces actions ont pour objectif d'optimiser la valorisation des films régénérés en granules qui pourront être entre autres utilisés pour la confection de mobilier urbain des collectivités. Ainsi le plastique agricole contribue à l'économie circulaire où le déchet d'une industrie devient une matière première secondaire pour une autre industrie. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 27 28 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 29 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 31 Contacts : Service Elevage : 05 53 77 83 23 Caroline Guibé Technicienne Bovins Croissance 47 & Identification des animaux CA 47 Elevage Productivité numérique en bovin allaitant Objectif : un veau par vache et par an 7 200 €, c’est le gain moyen de revenu envisagé pour un cheptel de 41 vaches et ce, en jouant uniquement sur la productivité numérique de son troupeau. En effet, chaque année, le tableau de bord vaches allaitantes évalue l’impact économique entre les résultats de reproduction des exploitations suivies et les valeurs raciales de référence. Il met alors en lumière la plus-value à gagner si l’on améliore ses résultats de reproduction. La productivité est un élément clé de la rentabilité des élevages, quel que soit le type de production. Une vache, qu’elle produise ou non un veau sur l’exploitation, génère un coût d’entretien journalier. Un veau mort, un intervalle vêlage-vêlage trop important ou encore une génisse mise à la reproduction tardivement sont autant de facteurs de « jours d’improductivité » sur l’exploitation, et donc de perte de revenu. La nouvelle Aide Bovine Allaitante de la PAC pousse également les éleveurs à être vigilants sur le maintien d’un certain niveau de productivité (0,8 veau/vache sur 15 mois). Or, ces dernières années, le niveau de productivité global des exploitations a baissé. Le contrôle de performance Bovins Croissance l’a analysé sur les élevages de Blondes d’Aquitaine au niveau national. Malgré une augmentation du cheptel bovin, la productivité globale est assez faible (86,8 % en moyenne) et s’est détériorée depuis 2005. (cf. figure 1 : +21 % sur 10 ans sur l’effectif de vaches présentes mais -6 % sur la productivité globale). Jean Luc Goualc’h Technicien Bovins Croissance 47 Jean-Claude Dufaud Technicien Bovins Croissance 47 Sonia Crochet Technicienne bovins et ovins viande CA 47 Cette dégradation des résultats s’explique souvent par des IVV mal maîtrisés (en moyenne 410 jours, soit 9 jours de plus qu’en 2005 d’après le graphique 1) ou encore une mortalité des veaux accentuée (>10% d’après le tableau 1 ci-après). Ces résultats sont cependant à nuancer. En effet, il existe une disparité de résultats entre les élevages suivis. On distingue ainsi qu’un quart des élevages possède un IVV supérieur à 434 jours, alors qu’un autre quart (le quart le plus performant) possède un IVV inférieur à 385 jours. En étant proche d’un IVV de 1 an, ces exploitations travaillent sur cet indicateur afin de se rapprocher au plus près de l’objectif un veau par vache et par an... A une échelle plus locale, le tableau 2 détaille les résultats des exploitations suivis au contrôle de performance en Lot-et-Garonne. La moyenne du groupe sur l’année 2014 est assez éloignée des données de référence raciale : seulement 72,5 % de productivité globale. Le quart supérieur a de très bons résultats sur le taux de vêlage, le taux de premier vêlage et le taux de mortalité, mais des résultats moins convaincants sur les IVV. Les indicateurs à surveiller La figure 2 illustre bien les indicateurs jouant sur la productivité. Le quart supérieur du groupe national Bovins Croissance 2014, a une productivité globale bien meilleure que la moyenne du groupe. En effet, l’IVV, la mortalité des veaux et Figure 2 : Comparaison des critères de reproduction du quart supérieur classé sur la productivité globale l’ensemble du groupe, base 100 = moyenne du Figure 1 : Évolutions de 2005 à 2014 du nombre de àgroupe en 2014 vaches et des résultats de reproduction, sous échantillon constant de 879 élevages, base 100 = 2005 32 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Tableau 1 : Résultats de reproduction des élevages en race Blondes d’Aquitaine de 2012 à 2014 l’âge au premier vêlage sont plus faibles ; le taux de premiers vêlages est plus important que ceux de la moyenne. Avec une productivité globale de 105,5 %, les élevages du quart supérieur sèvrent 10 veaux de plus que la moyenne du groupe BC national, tout en élevant le même nombre de vaches (50 mères). En fonction de la race, des objectifs pour chaque indicateur sont définis. Ils permettent de situer les résultats de chaque exploitation et donc de savoir sur quel levier intervenir en priorité. (cf. tableau 2, colonne « Données raciales de référence ») Les impacts économiques d’une mauvaise productivité Lorsque les résultats de productivité numérique chutent, c’est le résultat économique de l’atelier en entier qui est impacté. Suivant le système de production, +/-16 % de productivité numérique se traduisent par une variation de 5 000 à 6 000 euros d’EBE. Il s’agit donc d’un fort manque à gagner. Cela peut paraître surprenant mais cette variation sur le niveau de productivité a plus de conséquences sur l’EBE qu’une variation de +/- 15 % sur le coût du carburant ou encore de +/- Tableau 2 : Résultats de reproduction des élevages suivis pas Bovins Croissance 47 en 2014 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 33 Elevage Figure 3 : Sensibilité de l’EBE de différents systèmes bovins viandes selon des variations de postes de charges, de prix ou de performance 20 % sur le coût des concentrés de la ration... (cf. figure 3) Ce qui pèse le plus dans le revenu, c’est le nombre d’animaux produits, plus que les charges. Évaluation de l’impact économique des résultats de reproduction Les données ci-dessous traduisent en nombre de veaux et en jours d’entretien le différentiel qu’il peut exister entre les critères techniques d’un élevage lot-et-garonnais moyen sur la dernière campagne et l’atteinte des références raciales. Pour évaluer la perte de chiffres d’affaires, le nombre de veaux est multiplié par 800 euros. Au regard du tableau 3, la marge de progrès globale pour une exploitation moyenne du département est de 7 200 euros. La productivité numérique de votre troupeau au cœur de votre métier d’éleveur Dans un environnement de plus en plus incertain, chaque effort sur la productivité numérique permet de consolider la rentabilité et le revenu de l’exploitation. Plusieurs leviers existent pour améliorer ces résultats (cf figure 4), les conditions d’éle- vage, et notamment de bâtiment, peuvent notamment influencer le travail autour du vêlage (cf. tableau 4) ... Pour gagner en productivité, il est donc indispensable de faire un état des lieux de ses pratiques. Rapprochez vous des techniciens de Bovins Croissance et de la chambre qui vous y aideront. Figure 4 : Leviers d’amélioration de la productivité numérique Reproduction : Planning Suivi des chaleurs Suivi des saillies Conduite en bâtiment/ en extérieur... Sanitaire : Surveillance des veaux Parasitisme Vaccination... Troupeau : Réforme Renouvellement Bâtiment et matériel... Alimentation: Complémentation Ages clés (génisses, avant/après vêlage) Moments clés de l’année... Tableau 3 : Comparaison «exploitation moyenne/objectifs» sur 4 indicateurs de productivité et conséquences de ces écarts. Nombre moyen de vaches : 41, nombre de vêlages : 32, renouvellement : 20 %. 34 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Tableau 4 : Recommandations de surfaces en stabulation libre Sources : - 1 : Résultats 2014 des élevages bovins viande suivis par Bovins Croissance, 2015, A. BLACHON, A. BRISSON, B. LOMELET, D. ODEN, C.LECOMTE, P. DIMON, Inosys réseau d’élevage, Bovins Croissance, Institut de l’élevage. -2 : Bilan de productivité du troupeau bovin allaitant, 2014, Bovins Croissance Lot-et-Garonne -3 : Données Réseau Bovin Viande Aquitaine, 2008 -4 : Agricultures, Objectif : un veau par vache et par an, Chambre d’Agriculture 19, octobre novembre décembre 2011 -« la productivité numérique du troupeau bovin allaitant, un gain à portée de main », 2008, Claire Pagès pour le groupe technique bovin viande Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon -Bilan des TBVA objectif : productivité, 2014, Pascale Martin, Chambre d’Agriculture Hautes Pyrénées Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 35 Contact : Sébastien Brunet 05.53.77.83.26 / 06.32.50.06.93 [email protected] Elevage Comment prévenir les boiteries Fourbure, panaris, fourchet, dermatite, mieux vaut détecter rapidement les boiteries pour mieux les limiter. Bien observer ses animaux, c’est indispensable. P our évaluer l’intensité des boiteries et juger l’ensemble d’un troupeau sur la qualité des ses aplombs, il est conseillé de regarder les anomaux régulièrement. Noter le troupeau 1 fois par mois : 0 : posture normale, 1 : posture modifiée, 2 : posture détériorée Notez 0 (bonne note), lorsque la posture est normale : membres droits et parallèles, ligne de dos comme il faut. Notez 1 (note moyenne), lorsque la posture est légèrement modifiée. Légère rotation de l’un ou des deux membres postérieurs vers l’intérieur sans soulagement du pied. La ligne de dos est parfois arquée, mais pas toujours. Notez 2 (mauvaise note), lorsque la posture est vraiment modifiée. La vache soulage un pied par intermittence ou bien elle s’appuie sur la pointe du pied. La rotation des membres postérieurs vers l’extérieur est vraiment marquée et la ligne du dos est souvent arquée. La fourbure, la Mortellaro et le fourchet forment le trio de tête. Le panaris reste au pied du podium La fourbure : à l’origine il y a toujours un basculement de la 3ème phalange (dernier os du pied). Pour pallier la douleur, la vache modifie ses appuis. A la clé, des lésions de type : - « ouverture de la ligne blanche » quand la muraille se fragilise à force d’être sollicitée - « bleimes », hémorragies de la corne en cas de pression importante - « ulcère », si la corme arrête d’être fabriquée. L’ulcère se développe à l’endroit même où la 3ème phalange se retrouve à fleur de corne. La dermatite digitée appelée aussi maladie de Mortellaro : très contagieuse, fait intervenir les mêmes bactéries que pour le fourchet, mais aussi et surtout d’autres d’un genre un peu particulier, les tréponèmes. Celles-ci s’installent très en profondeur. Les lésions, couronne, granuleuse, rouge vifs bordées d’un liseré blanc se situent dans neuf cas sur dix sur l’arrière des pieds arrière au niveau de l’espace interdigité. Parfois aussi sur les antérieurs et l’avant des pieds. Le traitement ne détruit pas les tréponèmes en profondeur. Le lésion réapparaît quelques semaines plus tard. Mortellaro , Conseils pour éviter son arrivée : - limiter les achats de bovins ou bien effectuer au moins un contrôle des pieds pour vérifier l’absence de lésions de dermatite. - Désinfecter régulièrement le matériel de parage. Exiger que vos intervenants pareurs exercent de bonnes pratiques de nettoyage et de désinfection de leurs matériels : reinettes, disques de meuleuse, cage, … . 36 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 La fourbure La dermatite digitée appelée aussi maladie de Mortellaro Le fourchet est provoqué par un développement de bactéries au niveau du talon. Elles creusent la peau. Des sillons apparaissent de part et d’autre du talon et décrivent un « V ». Avec cette gêne occasionnée, l’animal a tendance à piétiner sur place pour soulager son pied. A la longue, cela provoque un défaut d’usure du talon : la corne s’épaissit, se dédouble parfois. Elle se fragilise et se dégrade. Un ulcère apparaît au stade ultime. Dans le cas du panaris, des bactéries contaminent l’espace interdigité Une fragilisation de cette zone devient la porte d’entrée. Les signes sont très caractéristiques, la boiterie est soudaine, douloureuse, le pied est enflé de façon symétrique au-dessus des deux onglons. Il est chaud et rouge (si le gonflement n’est pas symétrique ce n’est pas un panaris). Le fourchet Le trio de tête le plus coûteux, trois incidences à prendre en compte - impact sur la production laitière : Selon leur intensité, les boiteries peuvent réduire la production laitière de 5 à 36 %. C’est logique, un animal qui boite se déplace moins et donc mange moins. Ajoutez à cela une douleur et l’inflammation, pas agréable pour l’animal. - impact sur la reproduction : les études montrent une augmentation des intervalles vêlages / IA1 et IAF et une diminution du taux de réussite à l’IA. Logique aussi : les chevauchements sont plus difficiles et réduits. On observe moins bien les signes de chaleur. S’ajoute l’amaigrissement et donc le déficit énergétique des animaux atteints de boiterie. - impact sur la longévité : le taux de réforme pour cause de boiterie peut atteindre 35 % dans certains troupeaux. Il s’agit fréquemment de réformes prématurées. Pertes nettes, l’éleveur a investi dans la génétique mais le potentiel n’a pas eu le temps de s’exprimer. Prévention : Gare aux erreurs alimentaires, à l’humidité Attention aux erreurs alimentaires : excès d’énergie, déficit azoté, manque de fibres, mauvaise synchronisation des apports en énergie et en azote, mauvaise transition entre le tarissement et le début de lactation… On connaît le lien entre acidose et fourbure. Avec le fourchet, le déficit énergétique est impliqué, car le talon est majoritairement constitué d’un coussinet graisseux. Cette couche de graisse a tendance à fondre lorsque la vache maigrit. L’arrière du pied se rapproche alors du sol et baigne dans l’humidité et la bouse au contact des bactéries. Le panaris Limiter au maximum les zones humides : parcours boueux en sortie de bâtiment, raclage insuffisant en qualité et en fréquence (deux passages au minimum), fuites d’abreuvoir, zones de stagnation des animaux et déjections (devant le Dac, devant les râteliers), défaut de ventilation, manque de luminosité… . Autant de facteurs favorisant les contacts entre les pieds et les bactéries. Toutes les zones favorisant la macération des pieds sont à éliminer. Limiter la station debout prolongée : Le cumul de pressions excessives sur les pieds fatigue les tissus, notamment les ligaments. Ceux-ci s’étirent, donnent plus de possibilité de mouvement à la troisième phalange et provoque son basculement. Le lit de la fourbure s’installe. Ajuster le nombre de places à l’auge, au couchage, le temps de traite et donc d’attente pour les dernières. Gare aux défauts de conception des logettes. Ils peuvent engendrer des temps de coucher et/ou de relever trop long avec des défauts d’appuis importants. Quand tout se passe bien, une vache doit se coucher en six et sept secondes, une fois le mouvement initié, et ce mouvement doit être fluide. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 37 Elevage Contact : Michel Galinou Service Elevage Tél : 05 53 77 83 23 - 06 77 01 33 89 [email protected] Les prairies multi-espèces : un « passeport » pour l’autonomie fourragère Dans un contexte devenu très difficile pour les éleveurs, l’herbe représente un atout économique non négligeable qu’il faut savoir utiliser pour limiter la dégradation du revenu. L es surfaces en herbe du département sont de 65 880 ha (23 % de la SAU) dont 31 000 ha de prairies temporaires. Potentiellement, ces dernières sont capables de fournir plus de protéines/ha que n’importe quelle autre plante (jusqu’à 2T./ha) à condition qu’elles soient performantes et de qualité. Les prairies multi-espèces répondent parfaitement aux objectifs recherchés en permettant d’allier rendement, pérennité, valeur énergétique et protéique. Une prairie multi-espèces est composée d’au moins 3 espèces issues de 2 familles : graminées – légumineuses. Exemples : • RGA – Fétuque élevée – Dactyle – Trèfle blanc – Lotier • Dactyle – Fétuque élevée – RGA – Fléole – Trèfle violet – Luzerne Les avantages de tels mélanges sont nombreux, ils permettent : • D’avoir une prairie à vocation mixte, souple d’utilisation. • De mieux s’adapter à l’hétérogénéité intra-parcellaire et aux aléas climatiques. • D’améliorer la pérennité, le rendement et d’obtenir une valeur alimentaire plus régulière. • D’engendrer un meilleur étalement de la pousse. • De faire des économies en fertilisation azotée grâce aux légumineuses. intérêt alimentaire, leur capacité à couvrir le sol ou à synthétiser l’azote de l’air ( trèfle blanc, lotier, fléole, pâturin des prés). Les prairies multi-espèces au « banc d’essai ». (Préconisations après 6 années d’essai) Pour la pâture - Composition conseillée : RGA diploîde → 2 kg , RGA tétraploïde → 2 kg, Fétuque élevée →8kg , Dactyle → 9 kg, Trèfle blanc → 3 kg, Lotier → 3 kg - En sol humide, le dactyle sera remplacé par la fétuque des prés. Après 2 années d’exploitation, un sur-semis peut s’avérer nécessaire. Pour la fauche - Composition conseillée : Fétuque élevée → 5 kg, Dactyle → 8 kg, RGA diploïde → 2 kg, Luzerne → 8 kg, Trèfle violet → 5 kg Associer : Le dactyle et la fétuque pour la production et la pérennité Le Ray Gras Anglais pour sa rapidité d’installation et son appétence La luzerne pour sa teneur en protéines et sa capacité de production estivale Le trèfle violet pour la rapidité d’installation et son agressivité en 1e année Il est nécessaire de concevoir un mélange adapté à sa situation en intégrant : • L’agressivité des espèces, la capacité à recoloniser et la productivité en début de vie. Les règles de base à respecter : • Choisir les espèces selon le milieu et le mode d’exploitation. • Semer tôt au printemps pour s’affranchir des adventices d’hiver ou en fin d’été. • Pas d’apport d’azote en 1ère année afin de favoriser le développement des légumineuses. • Implantation de 6 à 7 espèces maximum. • Assurer le « fond prairial » avec des espèces dominantes (dactyle, fétuque, ray grass, luzerne ou trèfle violet) • Compléter avec des espèces d’accompagnement pour leur 38 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 L’herbe pâturée est très économique. Le pâturage tournant permet une bonne gestion de l’herbe au printemps et des performances optimales : • Couverture de 25 kg de lait. • Gain de 1000 g. de GMQ. Photo Annabel Fourcade - Chambre d’agriculture 47 Contact : Agriculture biologique Séverine Chastaing 05 53 77 83 12 / 06 77 01 59 97 [email protected] Bovins lait Sébastien Brunet 05 53 77 83 26 / 06 32 50 06 93 [email protected] De nouvelles perspectives pour la filière lait bio L a croissance du marché bio est liée à des tendances de marché globales. Nous sommes dans un contexte de croissance de la consommation des laits bio sur le marché national, et au-delà nous observons un développement du marché de lait infantile bio avec Nutribio. Cet essor se traduit aussi par l’expansion de la filière Yéo (yaourts bio) de Sodiaal, et du lait de consommation avec Candia. Plus précisément pour Sodiaal, une multiplication par trois du marché du lait bio est prévue d’ici à 2020, avec un objectif national de 150 millions de litres. Un point de collecte prévu au nord du département Localement, le site de Montauban (82) a fait l’objet d’investissements co-financés par des partenaires chinois pour développer un procédé d’extraction du lactosérum directement à partir du lait écrémé. Pour la région Sud-ouest, la croissance attendue est de 24 millions de litres de lait bio d’ici à 2020, avec passage de 8 millions de litres à 32 millions de litres. L’objectif de progression est de 13 millions de litres en 2016 et 11 millions de litres en 2017. Pour atteindre ses objectifs, Sodiaal sensibilise ses adhérents coopérateurs. Des zones de collecte ont été prédessinées et pour le Lot-et-Garonne, un point de collecte est prévu au nord du département. Cela n’exclut pas le reste du département, s’il y a un noyau suffisant de producteurs. La valorisation proposée sera de 30 €/1 000 litres en supplément du prix du conventionnel pendant les deux ans de conversion, puis de 80 à 120 €/1 000 litres pour le lait bio en plus du prix conventionnel avec un plancher minimal (en cas de crise) de 60 €/1 000 litres contractualisé sur cinq ans. La grille qualité Cilaisud s’applique toujours. Par rapport à la grille de paiement de Sodiaal actuelle, tout sera considéré en A. Le prix moyen de la dernière campagne était en bio de 430 à 440 €/1 000 litres. Pour accompagner le changement de pratiques, une formation sur la conversion à l’agriculture biologique pourra être proposée associée avec des diagnostics individuels de conversion. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 39 Contact : Tiffany MASSALVE 05.53.77.83.28 / 06.45.82.45.30 [email protected] Elevage L'eau de boisson en aviculture, un levier de réussite Quelques rappels Au cours de sa vie, un poulet consomme en moyenne 1,8 fois plus d'eau que d'aliments. C'est pourquoi la qualité de l'eau de boisson est un facteur déterminant pour la réussite de l'élevage. (source Reussir Aviculture) U ne eau de mauvaise qualité peut avoir différentes conséquences à la fois sur les animaux, en transmettant des bactéries ou en causant des problèmes digestifs. D’où une baisse des performances avec une diminution du revenu de l’éleveur. Mais également des conséquences sur le matériel, en développant le biofilm (support des bactéries) et en bouchant les pipettes (limite la consommation d'eau et donc d'aliment). Quelques bonnes pratiques en matière de traitement de l'eau de boisson * Quelle fréquence pour les analyses : Faire une analyse physico-chimique une fois tous les 5 ans si l'élevage est relié au réseau d'eau public. Si l'élevage est relié à un forage, il faut réaliser 2 à 3 analyses pendant l'année d'installation puis une analyse tous les 3 ans. Il convient de faire une analyse bactériologique au minimum 1 fois par an et idéalement 1 fois par lot et après chaque vide sanitaire Le prélèvement se fait en bout de ligne, en laissant couler un peu d'eau avant et en désinfectant le bout de la tuyauterie avant de faire l'échantillon. Interprétation : INTERPRETER SES ANALYSES OBJECTIFS A ATTEINDRE PHYSICO-CHIMIE •Le PH •La Dureté (TH) •Le fer •Le manganèse •Les nitrates •Les nitrites •L'ammonium •Les matières organiques BACTERIOLOGIE PARAMETRE BACTERIOLOGIQUE • Flore totale (Biofilm) • Flore indicatrice* (germes fécaux) (source : ITAVI) Germes totaux à 22°C à 37°C Coliformes totaux E.coli fécaux Entérocoques intestinaux Bactéries sulfito-réductrices VALEURS PRECONISEES 5,5 < pH < 6,5 10 à 15° F < 0,2 mg/l < 0,05 mg/l < 50 mg/l < 0,1 mg/l < 0,5 mg/l < 2 mg O2/l PRECONISATIONS ELEVAGE (Germe par volume d’eau prélevée) < 100 (dans 1ml) < 10 (dans 1 ml) 0 (dans 100 ml) 0 (dans 100 ml) 0 (dans 100 ml) 0 (dans 100 ml) La dureté et le pH sont les deux critères essentiels. Ils peuvent avoir un impact sur l'équipement, interagir avec les traitements anti-bactériens ou encore perturber les performances des animaux. Attention au biofilm qui augmente le risque de colmatage des pipettes et de développement microbien. (source : ITAVI) Les coliformes totaux présents dans l'eau et le sol sont liés à l'évolution des matières organiques et au cycle de l'azote. 40 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Pour une eau de qualité Penser à entretenir vos installations en réalisant un nettoyage mécanique par le biais de purge ou bien un nettoyage chimique pour éliminer les dépôts organiques, le tartre et le fer. Faire attention aux choix des acides (l'acide phosphorique est le moins agressif). Pour éliminer les dépôts organiques, il faut utiliser un produit de type base forte et pour les dépôts minéraux un produit de type acide fort. Pour la désinfection de la conduite, il est nécessaire d'utiliser un produit homologué. Avant l'arrivée des animaux il faut faire un dernier rinçage. Pour les traitements bactériologiques La chloration : C'est une solution économique, facilement manipulable, efficace et faiblement toxique. La dose de chlore devra être raisonnée selon la qualité initiale de l'eau et les objectifs. La préparation doit être utilisée rapidement. Le dioxyde de chlore : C'est la même efficacité de désinfection que le chlore pour des concentrations moindres. Il est plus efficace pour la destruction des spores, des bactéries, des virus et des autres organismes pathogènes. Il permet de détruire le biofilm dans les systèmes de transport d'eau. En revanche le coût du fonctionnement est supérieur à celui du chlore. Le peroxyde : Ce traitement est efficace quelque soit le pH et la dureté de l'eau. Il présente un fort pouvoir décapant. Attention, il ne faut jamais mélanger le peroxyde au chlore. Ce procédé est plus cher que le chlore. La stérilisation par rayonnement UV : C'est un traitement sans produit chimique. En amont de la lampe à ultraviolet il faut installer 3 filtres pour que le traitement soit efficace. Attention à bien calibrer la grosseur de la lampe UV en fonction du débit maximum utilisé. Récapitulatifs : Les points clés d’une bonne gestion de l’eau : *analyser régulièrement la qualité de l’eau en bout de ligne * protéger, nettoyer et entretenir le captage (puits, forage) *établir une conception de circuits d’eau facile à entretenir (circuits bouclés, matériaux non oxydables, éviter les culs de sacs, installer des réducteurs de pression). *suivre la consommation d’eau (compteur) pour être réactif *maîtriser, contrôler et entretenir le matériel de distribution et de traitement *ne mettre en place que les traitements physico-chimiques indispensables et en vérifier l’efficacité *appliquer un protocole de nettoyage- désinfection efficace au vide sanitaire et en cours de lot *si nécessaire, mettre en place un traitement bactériologique permanent et rémanent (chlore, peroxyde), et en vérifier l’efficacité ( contrôler et adapter les doses résiduelles en bout de ligne). simplifiez et optimisez le suivi de votre exploitation OPTEZ pour Mes p@rcelles, le leader du service en ligne qui vous permet de prévoir et enregistrer vos pratiques. De la sécurité à la performance sécurité simplicité performance proximité mobilité Contactez Hélène rouffaud, votre conseillère au 06 80 12 75 60 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 41 Contact : Fabien Constantin 05 53 77 83 25 / 06 32 28 26 66 [email protected] Elevage Le parasitisme chez les caprins Le parasitisme est un problème majeur dans les élevages. L'enjeu est donc de trouver des solutions pour préserver la santé et la production des chèvres. Plusieurs principes de préventions sont essentiels comme une gestion rigoureuse du pâturage et une surveillance régulière des animaux. Lutter contre le parasitisme c'est aussi limiter les résistances en s'imposant une utilisation raisonnée des antiparasitaires. Des alternatives comme l'homéopathie et la phytothérapie présentent également des résultats encourageants. Connaître les parasites et leurs cycles Le cycle d'infestation passe par plusieurs phases parasitaires. Ils utilisent des hôtes intermédiaires, tels que les fourmis ou les gastéropodes, qui leur permettent d'évoluer dans leur stade larvaire. Ils sont ensuite ingérés par les ruminants pour prendre leur forme finale de vers. A ce stade, ils se reproduisent et excrètent des œufs qui sont éliminés dans les fèces. On recommence alors un nouveau cycle parasitaire. Les prairies se contaminent par les excréments infestés, c'est 42 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 pourquoi la pratique du pâturage nécessite une bonne connaissance de ce phénomène. Gérer la pâture : les points clés Les chèvres contrairement aux vaches vont souvent pâturer l'herbe proche de leurs crottes qui sont sèches et éparses. Plus le chargement est important et plus les chèvres vont être en contact fréquent avec les zones à risques proches des excréments. Le chargement variera en fonction des saisons, de la disponibilité en herbe et du type de pâturage. Le temps, la période de pâturage et le chargement: L'essentiel des parasites se situe dans les cinq premiers centimètres d'herbe. Le mieux est donc une hauteur de sortie de parcelle supérieure à ce seuil. En pâturage tournant, le chargement peut être entre 150 et 200 chèvres/ha, le temps de présence conseillé est de 3-4 j et on limite l'utilisation d'un bloc de parcelles à trois mois maximum. En pâturage continu, de 7 à 15 chèvres/ha, on peut laisser les animaux jusqu'à deux mois sur une même parcelle. Il faudra veiller à la hauteur de pâture et faire diminuer le chargement le cas échéant. Quand l'herbe est humide, les parasites ont tendance à monter en haut de l'herbe. On évitera de sortir les animaux trop tôt dans la journée pour limiter la contamination. Pour l’affouragement, on réglera la hauteur de fauche entre 5 à 7 cm, selon l'humidité en tenant compte du niveau d'infestation présumé de la parcelle. On peut aussi appliquer cela pour l'enrubanné. Cas des chevrettes : on préférera une parcelle dédiée uniquement à elles et/ou non utilisée depuis au moins un an. Le repos des parcelles : Afin de casser les cycles parasitaires le repos des parcelles est nécessaire. Dans notre zone il correspond à la période hivernale. Il est possible de cultiver des plantes nématicides (action sur larves L3) comme la moutarde entre les périodes de pâturage. Néanmoins un nettoyage complet de parcelle peut nécessiter trois ans de repos. Au-delà de la gestion des parcelles, l'utilisation intelligente des traitements sur le troupeau permet également de limiter l'infestation des prairies. La coproscopie : outil indispensable Visuellement, une « belle »chèvre peut être contaminée et inversement une chèvre « moche » peut ne pas souffrir de parasitisme. Réaliser des coproscopies régulières permet une surveillance précise de son troupeau. La mesure de la contamination se fait en œuf par gramme d'excrément (OPG). Les moments clés : - Fin du cycle de pâturage à la rentrée en chèvrerie : établi le niveau troupeau car sauf traitement, il sera le même à la sortie au printemps suivant. - Avant la mise à l'herbe : si on n' a pas fait celui à l'entrée en chèvrerie afin de connaître le seuil de départ et de l'abaisser avant sortie si nécessaire. - Après traitement : à 10 j (benzimidazole et levamisole) ou 15 j (avermectines) pour voir s'il a fonctionné. La réalisation : On a un échantillon représentatif grâce à une analyse par lot en prenant des crottes fraîches en différents endroits du lot à la levée des chèvres (on marche en zigzag et on prend 25 à 30 crottes sur la longueur du parc quelle que soit la taille du lot). Les prélèvements individuels sont fait directement au rectum pour s'assurer d'avoir des crottes fraîches non souillées (cinq à dix suffisent). Les prélèvements sont ensuite broyés de façon homogène pour permettre l'analyse. Il est préférable de les envoyer rapidement dans un sachet plastique étanche identifié au marqueur permanent. On peut les mettre 1 à 2 h au frigo avant un envoi prioritaire au labo pour éviter l'évolution des œufs Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 43 Elevage Traitements alternatifs Exemple d'un traitement curatif en aromathérapie (contre la plupart des parasites internes): Traitements : précautions et alternatives Préventions et perspectives Les précautions d'emploi: Il est impératif de respecter la posologie pour constater une efficacité des traitements et limiter les résistances des parasites. Pour cela on se base sur l'animal le plus lourd du lot à traiter. Le mieux est de limiter le plus possible les traitements de groupe pour ne pas favoriser les résistances. Si plusieurs traitements doivent être faits sur la même saison, il est préférable d'alterner les familles de molécules actives notamment si les résultats n'ont pas été probants avec la molécule précédente. Peu de produits possèdent une autorisation de mise sur le marché. Les seuls autorisés pendant la lactation sont à base de benzimidazoles. Dans tous les cas, il faut une prescription vétérinaire alors pensez également à lui demander conseil. Les alternatives : Face aux résistances de plus en plus fréquentes des parasites aux traitements allopathiques, l'homéopathie, l'aromathérapie (huiles essentielles) ou encore la phytothérapie (plantes) sont des solutions alternatives. Favoriser les moyens de défense de la chèvre : L'alimentation est un facteur clé de l'immunité. Un apport d'aliment riche en tanin peut permettre une diminution de l'infestation et peut se faire grâce à la pâture d'espèces comme la chicorée, le sainfoin, le lotier, et celle des haies ou sous-bois contenants des essences taniques. Réaliser un calendrier de pâturage : Ce document permet à l'éleveur de suivre ses parcelles, de gérer leur chargement et respecter les temps de repos. Le compostage : Pour les éleveurs qui fertilisent leurs prairies avec du fumier, le compostage va permettre d'assainir son fumier pour éviter de contaminer lors de l'épandage, 44 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Contact : Association le Veau sous la mère 05 55 87 09 01 Elvea 47 : 05 53 47 64 99 Expalliance : 05 53 36 41 39 Mobilisation,installation, diversification, reconversion en production de veaux de lait sous la mère Label Rouge D epuis de nombreuses années, l’Association Le Veau Sous La Mère et les organisations de producteurs du Lot-et-Garonne (Elvea47 et Expalliance) se mobilisent fortement pour attirer en nombre de nouveaux éleveurs vers la production de veaux de lait sous la mère sous démarche Label Rouge. En effet, la production est de plus en plus insuffisante durant les mois d’automne, d’hiver et de début printemps pour satisfaire la demande d’un marché qui est loin d’être saturé. La raison principale en est que la production accuse un déficit important d’installations par rapport aux cessations d’activité des éleveurs qui atteignent l’âge de la retraite. Or il est à craindre une aggravation de ce bilan installations/cessations dans les prochaines années car la pyramide des âges accuse un fort vieillissement. Ces dernières années, les efforts de promotion de la production de veaux de lait sous la mère ont été dirigés prioritairement vers les écoles d’agriculture et spécialement vers les jeunes en formation dans les filières préparant l’installation, au travers de l’organisation des journées « 20/20 Formation Installation » (conférences + visites d’élevages). A partir de cette année 2015, l’association a élargi ses cibles avec trois autres catégories de public visées : - les jeunes diplômés en projet d’installation dans une production allaitante et notamment les « hors-cadre familial » (aujourd’hui un jeune sur trois qui s’installe en veaux sous la mère est un hors-cadre familial) - les éleveurs de broutards spécialisés, dont un certain nombre pourrait opportunément se diversifier dans l’élevage de veaux sous la mère en période hivernale avec des veaux nés de vêlages d’automne. De tels éleveurs pourraient contribuer utilement à combler le fort déficit hivernal de production. - des éleveurs bovins laitiers qui projettent de se reconvertir en production de viande bovine, en particulier ceux qui n’arrêtent pas la production laitière pour des raisons de rythme et d’horaire de travail. Plusieurs dizaines d’éleveurs laitiers ont déjà franchi le pas ces trois dernières années. Les atouts de la production et les arguments ne manquent pas afin de convaincre de tels candidats potentiels à se reconvertir dans le veau sous la mère Label Rouge : - le produit dispose d’une niche de marché franco-française très spécifique, positionnée sur le haut de gamme de la qualité, génératrice de plus-value et protégée des crises agricoles européennes ou mondiales Thierry et Sylvie Triballeau - la filière est bien organisée et contractualisée autour de la démarche de qualité Label Rouge qui garantit l’écoulement de la production vers des débouchés stables et loin d’être saturés - cette production offre des rentrées de trésorerie rapides et régulières - mais aussi et surtout, elle dégage le meilleur revenu à l’hectare d’herbe ou à la vache de toutes les productions du troupeau allaitant (veau sous la mère, broutard, taurillon, génisse de boucherie, etc.) - c’est une production qui s’est fortement modernisée ces 25 dernières années avec des avancées techniques considérables (ex : les salles de tétée de 1ère puis de 2ème générations) en vue d’améliorer les conditions de travail et de faciliter le remplacement à la tétée, tout cela afin de mieux concilier le rythme de travail et la qualité de vie des éleveurs. Ainsi, on peut dire aujourd’hui que la production de veaux sous la mère est parvenue à réunir les deux aspirations majeures de tout éleveur : la viabilité économique de la production et la vivabilité du métier. Dans le cadre de la nouvelle campagne de mobilisation autour de l’installation, la diversification et la reconversion en veaux sous la mère, ce sont tous ces messages que l’Association Le Veau Sous La Mère, Elvea47 et Expalliance ont voulu transmettre lors de la réunion de presse organisée le 12 octobre chez Thierry et Sylvie Triballeau, éleveurs de veaux sous la mère Label Rouge à Beaugas, dans le Lot-et-Garonne. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 45 e is r p e r t n E Contact : Didier Sol Tél : 06 75 74 77 65 - 05 53 77 83 96 [email protected] Risques psychosociaux en agriculture : interview de François-Régis LENOIR «Il faut montrer la réalité ... poser le système humain à côté du système économique» Propos recueillis par Didier Sol, chef du Service Entreprise et coach, Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne Campagnes 47 : Comment intéresser les agriculteurs sur ce sujet des RPS (Risques psychosociaux en agriculture) ? les amener à en parler ? A demander un rendez-vous auprès des conseillers de la Chambre d’agriculture ? François-Régis Lenoir : La prise de conscience a beaucoup avancé. L’impact du stress sur le corps et les esprits est maintenant connu de beaucoup et questionne les personnes. Je vois l’évolution sur dix ans. Ce que ne mesurent pas encore les personnes, c’est l’impact sur le système cognitif et plus largement sur « les pensées », leur structure, leur orientation… Les mécanismes du stress sont redoutables et bloquent des qualités individuelles nécessaires dans les phases de changement que nous vivons, notamment la faculté d’adaptation qui repose elle-même sur l’ouverture à la nouveauté, aux autres et à des idées nouvelles. L’autre point est l’impact terrible sur les relations humaines et sociales qui sont abîmées alors qu’elles peuvent être un des piliers d’une vie agréable. Une majorité de personnes peuvent donc aujourd’hui en parler facilement lorsqu’elles sont prêtes, mais toutes ne sont pas prêtes et l’expression d’une souffrance ou simplement des émotions n’est pas aisé pour tous. L’intégration dans les moments de changement (installation, retraite, projet, création d’une Cuma ou autre…) de moments d’échanges sur le ressenti individuel et la compréhension de la vie du groupe est fondamental. Croire que l’on va réussir ensemble de manière « naturelle » parce qu’on fait partie de la même famille ou qu’on fait le même métier est un leurre. On réussit ensemble parce qu’on se met d’accord sur les principes de fonctionnement, qu’on débat, qu’on négocie, qu’on écoute, qu’on affirme, qu’on pose pragmatiquement les problèmes. Pour que les personnes demandent un rendez-vous, il faut communiquer sur ces questions, présenter des études de cas, montrer la réalité des échecs lorsqu’on ne « cause pas », qu’on ne pose pas le système humain à côté du système économique… Il faut aussi décupler les formations et interventions qui permettent aux personnes … de mieux se connaître (qu’est-ce que je veux ? quelles sont les facteurs de réussite ?) et de mieux connaître les facteurs de réussite d’un groupe humain. 46 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Et du côté des élus et responsables professionnels ? Il est important de penser un parcours global qui part d’une sensibilisation jusqu’à l’action et la prévention. Les impacts économiques et sociaux des RPS sont considérables. Il est étonnant que cette valeur ajoutée résiduelle ( la qualité de vie au travail), productrice de marge, facilitatrice de l’adaptation au changement ne soit pas explorée avec plus de détermination. Des personnes avec moins de RPS, c’est moins de malades (impact sur les comptes sociaux), c’est plus d’innovation (impact sur les comptes économiques) et c’est plus d’attractivité (on préfère tous travailler avec des personnes sympas et bien dans leur peau qu’avec des personnes en souffrance)… Par ailleurs, il me semble que les élus et responsables professionnels auraient une boussole bien plus valide s’ils utilisaient les indicateurs RPS comme des cadres pour ne pas faire sortir de la route une filière, un territoire, un métier… Rappelons que pour une action RPS, un euro dépensé rapporte 13,6 euros. Quelles sont les situations les plus fréquentes que vous rencontrez dans la population agricole ? Quelles en sont les causes ? Vaste question car nous sommes sur des problématiques dites François-Régis LENOIR Maître d’œuvre « Prévention des Risques Psychosociaux » Consultant & Formateur (44 ans), il est Docteur en Psychologie Sociale, Psychologue, créateur et gérant de la SARL Puzzle Concept (2002). Avec quinze ans d’expérience en Audit pour la Prévention des Risques Psychosociaux, il est le garant du bon déroulement de la démarche. Il manage ou participe à des projets comme Profiler au sein de l’Agence Spatiale Européenne et la Clinique Spatiale (sélection des astronautes 2008, Bedrest 2006). Il est également Responsable d’audits et d’actions de réorganisation dans tout type d’établissement, de l’association à la collectivité, de la PME et à la multinationale, et Responsable de travaux d’études auprès de la Mutualité Sociale Agricole... Il est Co-auteur du livre « stress et société 1&2», P.U. Reims, 2002, 2005, et Co-auteur du Premier Dictionnaire des RPS, SEUIL, 2014 / Dictionnaire de la Fatigue, SEUIL,2015. Co-responsable et co-auteur du premier rapport d’étude sur le stress et les Risques Psychosociaux dans le secteur agricole (en collaboration avec les services d’étude et de médecine du travail de la Mutualité Sociale Agricole), il en a fait la présentation auprès du Conseil Économique et Social Français (Paris, 2008). Conseiller indépendant auprès du Ministre de l’Agriculture dans le cadre de la mise en place d’un plan d’actions pour lutter contre le suicide chez les Agriculteurs (Annonce à Rennes,2011). Maître d’œuvre (d’après la terminologie employée par la CARSAT), il est habilité pour diriger des audits RPS. Il est aussi conventionné par la MSA dans le cadre du Plan de Prévention suicide (2011). multifactorielles. Pour les personnes en « fort risque psychosocial » et parfois « fort risque suicidaire », nous avons toujours une déstructuration de l’équilibre psychosocial, soit le plus souvent en agriculture un surinvestissement professionnel au détriment des autres moments/lieux de vie. Nous avons souvent – mais pas toujours - une situation technico-économique dégradée pendant de nombreuses années. Enfin, nous avons une situation de « comportement viril » par rapport à l’histoire familiale et à tout l’affectif qui compose tout un chacun. Il est important de penser un parcours global qui part d’une sensibilisation jusqu’à l’action et la prévention Les personnes que nous recevons sont en souffrance car elles ne se donnent pas le droit de penser la remise en cause d’un système qu’elle subisse. C’est le jeune installé qui subit la loi du père ou du grand-père, c’est l’homme à la cinquantaine qui ne change pas ses pratiques et son mode de fonctionnement car il vit encore sous le regard familial et il est quelque peu psychorigide… La culture du changement et de la remise en cause n’est pas une qualité identique chez les êtres humains, l’habitude reste une solution de facilité. Beaucoup ont encore leur destin dans leurs mains cependant je pense que l’environnement ne joue pas toujours un rôle positif. Quelques exemples : les banques ont de plus en plus de mal à accompagner l’économie réelle et encore plus l’agriculture… qui a un cycle long ; l’Etat ne sait pas bien manier les encouragements et son rôle régalien. Enfin, de manière globale, je pense que beaucoup d’acteurs du monde agricole ont grossi au point de perdre le contact avec des exploitations qui sont pour la plupart à la taille d’une, deux ou trois personnes. Cette distance est réelle et symbolique, elle marque une rupture majeure que je résume en un aspect, certains acteurs n’ont plus des personnes agriculteurs en face mais des « petits clients nombreux » qu’il serait souhaitable de « normer, stréréotyper » pour plus de bénéfices, moins de contraintes. La diversité gêne et l’homogénéisation tant crainte à l’aube de la mondialisation prend forme déjà à l’échelle nationale ou européenne. Il y a une tentation à l’institutionnalisation de l’état (ce n’est pas nouveau) mais aussi des banques, de la MSA, entreprises privées, et parfois des coopératives et tous ces grands machins… En face de systèmes rodés de plusieurs milliers de personnes, experts, vous avez des numéros, des identifiants,… Je ne parle pas des comportements détestables – ils se reconnaîtront – de ceux qui pénalisent les personnes déjà en difficultés (majorations, commissions, pénalités…). Ceux-là sont les bras armés de la violence institutionnelle, ce sont parfois des meurtriers et parfois eux-mêmes en burn-out tant leur boulot est dépersonnalisant. Quelles sont vos premières réponses ? Des réponses à plusieurs niveaux. Développer les personnes pour qu’elles se remettent en cause mais aussi sachent dire non, reconquérir des solidarités et mutualisations locales (assolement, matériel) et nationales (unité au sein des filières pour faire face aux interlocuteurs). D’un point de vue économique, il faut reconquérir la valeur ajoutée en gardant la maîtrise de la production jusqu’au consommateur. Pour cela, il faut des rapports de force équilibrés dans toutes les filières. Donc des accompagnements individuels et collectifs de type coaching , des formations, des créations de groupes, de clubs, etc. Connaissez-vous une action remarquable conduite dans un autre département que l’on pourrait dupliquer chez nous ? Idéalement les banques de travail (vers Tours) à l’échelle d’un canton qui permettent de mutualiser toutes les compétences et tous les moyens humains, il existe des Cuma (Sarthe) remar- e is r p e r t n E quables où non seulement les personnes ont baissé fortement leurs charges mais en plus se forment, se développent et vivent bien car ont développé leurs compétences psychosociales (travailler ensemble)… Il faut développer les personnes pour qu’elles se remettent en cause mais sachent aussi dire non... Quel devrait être le rôle des conseillers ? Comment l’articuler avec les impératifs commerciaux et économiques ? Pour moi, il est évident que le facteur psychosocial devrait être déterminant dans l’action en direction des personnes. Je profile des créateurs d’entreprise innovante pour des investisseurs et nous voyons qu’un échec sur deux vient du facteur humain (relation entre les personnes, compétences sociales insuffisantes, expression inadéquate de sa personnalité, etc…). En agriculture, c’est identique, certaines exploitations ont des difficultés et ce facteur psychosocial n’est pas assez étudié. Cela est vrai non seulement à la reprise/installation, mais aussi lors de nouveaux projets (diversification) ou encore simplement parce que le contexte change vite. La compétence technique a été acquise et nous n’intégrons pas les compétences psychosociales, sociales, organisationnelles… alors qu’elles se travaillent et s’apprennent de la même façon. Il n’y a pas de réussite commerciale et économique sans des hommes qui sont bien dans leur travail, qu’ils soient conseillers ou agriculteurs. Nous avons vu au sein de Puzzle Concept des entreprises disparaître car elles ne comprenaient plus rien aux ressorts de la motivation des projets et des actions concrètes. En résumé, le conseiller doit être capable d’alerter, d’évaluer le besoin d’évaluation « psychosocial » puis d’articuler sa mission avec des préventeurs et des curateurs des RPS. Négliger ce rôle, c’est faire du conseil sans ambition et à court terme. Enfin, quels sont les grands projets de puzzle-concept en matière de prévention des RPS en agriculture ? Ils sont nombreux car, après dix ans de travaux, nous avons à la fois beaucoup avancé dans l’étude des RPS en agriculture et nous avons un vrai challenge devant nous, celui de comprendre la relation entre tous les facteurs classiques (psychologiques, économiques, sociaux, historiques) et d’autres plus complexes (transgénérationnel, psychosociologie des territoires, ethnologique…). En fait, une condition doit être posée en agriculture comme elle l’est dans les autres systèmes, pourquoi certains territoires voient les RPS se démultiplier et pourquoi d’autres sont quasiment indemnes… toute chose égale (ou presque) par ailleurs… En résumé, un grand programme de recherche avec plusieurs recrutements à la clef dans plusieurs disciplines, des actions « politiques » pour augmenter encore la prise de conscience et tendre vers la prévention primaire (réorganisation des filières, des métiers et de la formation), soutenir la reconnaissance et le travail pour le traitement en amont du risque psychosocial et du risque suicidaire. 48 Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 Les nouveautés en matière de permis de conduire Depuis le 8 août 2015, toute personne en possession de son permis B peut conduire un véhicule agricole. En effet, L’article 87 de la loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives a été remplacé par l’article 27 de la LOI n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques. C e nouveau texte modifie l’article L221-2 du code de la route, son objectif étant d’élargir le champ d’application de la dérogation du permis poids lourd et l’autorisation accordée de conduire des véhicules agricoles avec un simple permis B. Cette dérogation avait été accordée à certaines catégories de conducteurs : ceux qui avaient cessé leur activité agricole mais aussi les employés municipaux, ainsi que les affouagistes, ceci afin de pouvoir conduire les tracteurs des communes et pour des usages autres qu’agricoles ou forestiers. Aujourd’hui, cette règle a été élargie à toute personne titulaire du permis B (*) qui se voit autorisée à conduire tous les véhicules et appareils agricoles ou forestiers dont la vitesse n’excède pas 40 kilomètres par heure, ainsi que les véhicules qui peuvent y être assimilés, sans être titulaire du permis poids lourds. Cette dispense va même plus loin, dans le cadre de l’activité (*) Le permis B autorise la conduite des véhicules ayant un poids total autorisé en charge inférieur à 3,5 tonnes affectés au transport de personnes et comportant, outre le siège du conducteur, huit places assises au maximum ou affectés au transport de marchandises l’article. L221-2 du code de la route rappelle en préambule que le fait de conduire un véhicule sans être titulaire du permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule considéré est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. En tant que stagiaire, apprenti ou salarié, le conducteur doit avoir au moins 16 ans pour conduire un ensemble tracteur + véhicule remorqué ou un tracteur avec outil porté. agricole à travers une dispense totale de permis : ainsi, pendant la durée de son activité agricole, un conducteur de tracteur agricole et appareils agricoles ou forestiers peut conduire sans permis à condition que le véhicule qu’il conduit soit attaché à une exploitation agricole ou forestière, à une entreprise de travaux agricoles ou à une coopérative d’utilisation de matériel agricole. L’article R. 221-20 du code de la route précise que le tracteur agricole s’entend y compris la remorque sans limite de poids total en charge autorisé (PTAC). S’agissant des appareils agricoles, il faut entendre les machines agricoles automotrices, les ensembles comprenant un matériel remorqué, les ensembles comprenant un véhicule tracteur et plusieurs remorques ou matériels remorqués ainsi que les ensembles comprenant une remorque transportant du personnel. Attention à l’âge limite pour conduire En tant que stagiaire, apprenti ou salarié, le conducteur doit avoir au moins 16 ans pour conduire un ensemble tracteur + véhicule remorqué ou un tracteur avec outil porté à condition que cet ensemble respecte le gabarit routier en termes de masse admissible à l’essieu et de longueur et que sa largeur hors tout ne dépasse pas 2,50 m, sachant que la largeur retenue pour rester dans le gabarit routier est 2,55 m. Il faut avoir au moins 18 ans pour conduire un véhicule de plus de 2,50 m de large, conduire un ensemble comprenant un véhicule tracteur et une remorque transportant du personnel, ou un tracteur avec plusieurs remorques ou matériels remorqués, ainsi que pour la conduite de toutes machines dangereuses. L’usage agricole Afin de bénéficier de la dispense de permis de conduire, une mention relative à l’usage du véhicule « véhicule agricole –numéro d’exploitation » doit être inscrite sur le certificat d’immatriculation. En tant qu’exploitant, entrepreneur de travaux agricoles ou forestiers, ou Cuma, le propriétaire du véhicule fait la demande d’inscription de cette mention spécifique en préfecture en apportant la preuve de son affiliation à la MSA pour pouvoir inscrire son numéro d’exploitation (article 4 de l’arrêté du 9 février 2009). Le propriétaire peut justifier l’usage agricole en apposant une plaque avec son numéro d’exploitant, fixée à l’arrière du véhicule. Avec le nouveau système d’immatriculation des véhicules (SIV), cette plaque vient en complément de la plaque d’immatriculation. Pour que le conducteur puisse bénéficier de la dérogation de permis, des critères d’affiliation aux régimes de protection sociale des non-salariés et des salariés des professions agricoles sont considérées, en lien avec les activités agricoles telles qu’elles sont mentionnées respectivement aux articles L. 722-1 et L. 722-20 du code rural. Les cotisants au régime agricole et qui peuvent conduire sans permis B sont : - Les chefs d’exploitation ou d’entreprise à titre principal ou temporaire, et par extension les conjoints participant aux travaux, les collaborateurs à titre principal ou secondaire et les aides familiaux mineurs (mais avoir plus de 16 ans pour conduire) et majeurs. - Les retraités qui poursuivent la mise en valeur d’une surface minimale d’assujettissement. - Les salariés agricoles, qu’ils soient en activité à temps plein ou en contrat à durée déterminée, Dans le cas de l’entraide, tous ceux qui ont une activité agricole et qui cotisent à la MSA (un voisin agriculteur ou son fils, ou son salarié) peuvent donc conduire sans permis les véhicules agricoles qui sont rattachés à l’exploitation voisine. Attention, pour les prestations en dehors de l’activité agricole ou forestière que pourraient faire un agriculteur, une Cuma ou une ETA, à la demande d’une commune par exemple : le conducteur du tracteur devra être en possession du permis B, au même titre qu’un conducteur d’entreprise de travaux publics ou d’entreprise industrielle. Contact : Mélanie Sire Service Entreprise 05 53 77 83 19 [email protected] e Entrepris Le prêt d’honneur Initiative Aquitaine Agri Un nouveau dispositif d’aide pour les installations sans DJA. C ’est un dispositif qui a été inventé et testé en Dordogne depuis 2010, en partenariat entre la Chambre d’agriculture et le réseau France Initiative. Sous l’impulsion du Conseil Régional Aquitaine et avec l’appui du FSE, il a été étendu à toute l’Aquitaine depuis ce début d’année 2015. Qu’est-ce que c’est ? A qui est-ce destiné ? A tous les porteurs de projet non éligibles à la DJA (du fait du diplôme ou de l’âge), et qui ont un projet d’installation à titre principal (ou se sont installés à titre principal depuis moins d’un an). Quelles sont les conditions ? Il faut pouvoir justifier d’un apport personnel (mobilisé ou pas pour le projet) au moins égal au montant du prêt. Le prêt d’honneur doit également s’adosser à un prêt bancaire classique. Il peut financer tout investissement lié à l’exploitation, y compris du fonds de roulement. Comment en faire la demande ? La première démarche à réaliser est de contacter le Point Accueil Installation Transmission pour engager la demande (05 53 77 83 60 / [email protected]). Le porteur de projet doit ensuite monter un dossier économique puis le défendre devant un comité régional, qui donne une réponse immédiate. Quels avantages ? Au-delà de l’absence de taux d’intérêt, le principal atout du prêt d’honneur est de faciliter l’accès au prêt bancaire, en diminuant la demande de prêt classique mais aussi en rassurant les banques sur la solidité du projet via un accompagnement cadré des projets et une validation en comité régional. L’engagement de la Chambre d’agriculture est un accompagnement personnalisé tout au long de la démarche, et plus particulièrement lors de la présentation du projet en comité régional. 04/2015 - C41501 - Édité par Crédit Agricole, S.A., agréé en tant qu’établissement de crédit – Siège social : 12, place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex – Capital social : 7 729 097 322 € – 784 608 416 RCS Nanterre. Crédit photo : Getty Images. Un prêt à 0 %, d’un mon- tant compris entre 5 000 et 20 000 €, d’une durée comprise entre deux et cinq ans. # NOUVEAU : LIVRET PROJET AGRI Pour 1 € de Droits générés par les intérêts de votre épargne, ce sont 100 € de crédit à un taux préférentiel pour votre installation. Dans les conditions et selon les limites indiquées au contrat Compte Sur Livret (CSL) PROJET AGRI. Offre réservée aux personnes physiques. Sous réserve d’étude et d’acceptation de votre dossier de prêt par votre Caisse régionale. credit-agricole.fr Contact : Centre de l’emploi et de la formation Jocelyne Chollet - Tél : 05 53 77 83 50 271 rue de Péchabout 47 000 Agen CEF Recruter et gérer ses équipes ne se fait pas au hasard ! Il ne faut pas négliger la gestion des ressources humaines sur l’exploitation, dans l’entreprise agricole et para-agricole . Q ui porte le projet d’exploitation, le projet d’entreprise ? L’exploitant agricole, le chef d’entreprise bien sûr ; mais il n’est pas le seul. Les salariés permanents ou saisonniers le portent aussi à leur manière. C’est au travers de leurs degrés d’investissement et de motivation, au travers des missions et champs de responsabilités investis qu’ils contribuent à la faisabilité et au développement du projet d’exploitation, d’entreprise. Chaque personne travaillant sur l’exploitation, au sein de l’entreprise, se trouve au cœur du projet, pleinement ou ponctuellement, en emploi saisonnier ou durable. Chaque personne est « actrice » du projet et de son développement. Le chef d’entreprise doit en être conscient, pour, à partir de là, en tirer des enseignements. Toute nouvelle personne embauchée devra partager le projet : par conséquent, recruter n’est pas un acte anodin ! Recruter se pense, se réfléchit Recruter, c’est au moins prendre le temps de répondre à quatre questions essentielles : . De quelles compétences mon exploitation a-t-elle besoin ? . Quelles missions la personne recrutée devra-telle investir ? Quel sera son champ de responsabilités ? Et avec quels objectifs de travail ? . Comment donner à la personne recrutée accès 1 2 3 au projet d’entreprise ? Comment intégrer et mobiliser la personne à faire « bien » son travail ? . Comment partager l’information en lien avec l’activité ? Comment communiquer, expliquer ? donner du sens aux consignes de travail ? 4 Le recrutement renvoie directement à la gestion, au management des équipes Trouver une personne compétente, avec un niveau d’autonomie significatif et suffisant pour apporter sa valeur ajoutée est déjà un exercice en soi. Lui faire partager le projet d’entreprise pour qu’elle puisse se l’approprier et donner le meilleur d’elle- même en est un autre .Recruter et manager une personne ou une équipe s’anticipe et s’organise. C’est avant tout pour le chef d’entreprise et d’exploitation la nécessité de s’interroger sur ses pratiques pour les mettre en question et les faire évoluer . Peu confortable ? Peut-être, mais absolument indispensable ! L’évolution d’un système de travail passe inévitablement par l’évolution des hommes qui le composent. Le conseil en Gestion des ressources humaines développé par le CEF de la Chambre d’agriculture accompagne l’entreprise dans ses projets de recrutement et de management des équipes. Campagnes 47 - supplément technique - Décembre 2015 51