France-Echos : Les bookmakers plus crédibles que

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France-Echos : Les bookmakers plus crédibles que
Chape de plomb
Erreurs de casting
lundi 5 mars 2007
Les bookmakers plus crédibles que les sondages
En ces temps d'élection présidentielle on nous abreuve de sondages, en veux-tu en voilà, commandités à grands
frais par la chaîne Machin ou le grand quotidien Truc.
Que valent ces sondages, basés comme ils le sont sur un minuscule échantillon de l'électorat, le plus souvent moins de
mille personnes ? Commandités par tel ou tel, sont-ils objectifs ? Ou sont-ils "bidouillés" pour monter en épingle tel ou tel candidat ?
Cessez de vous poser ces questions. Pour connaître les chances des candidats, tournez-vous plutôt vers les seuls qui n'ont aucun intérêt à mentir, j'ai nommé : les bookmakers anglais.
Qu'est-ce qu'un bookmaker ?
Le Petit Larousse de 1945 en donne cette définition : Celui qui tient un livre pour les paris sur les champs de courses de chevaux.
Et celui de 2003 nous donne celle-ci : Professionnel recevant les paris sur les champs de course, dont l'activité est soumise en France à une
autorisation préalable.
La gente demoiselle Je-Sème-à-Tout-Vent est vraiment en retard. Ce ne sont pas seulement les paris sur les courses que prennent les bookmakers, mais les paris
sur tout. Les matchs de foot, de rugby, de tennis, le Tour de France... bref n'importe quel évènement dont l'issue est incertaine mais limitée à un nombre de possibilitées connues d'avance.
Et cette année, les bookmakers prennent les paris sur l'élection présidentielle en France ! Oui, vous pouvez parier sur Sarkozy, Ségolène, Bayrou, Le Pen, et tutti quanti comme vous le feriez sur n'importe quel canasson.
A l'instant où j'écrivais ceci, Expekt, un bookmaker du Net, vous proposait Ségolène à 23/17 (lisez : 23 contre 17) et Nicolas à 3/5 cependant qu'un autre,
Ladbrokes, les cotait respectivement à 6/4 (Ségo) et 1/2 (Nico). Que veulent dire ces chiffres ?
D'abord, ce qu'ils ne veulent pas dire : 23/17 ne veut pas dire 23 divisé par 17. La notation est la même que pour la fraction vingt-trois dix septièmes mais 23
contre 17, noté 23/17 n'est pas égal à 23/17=1,35. 23 contre 17 aurait pu être noté 23c17, par exemple, ou 23f17 (23 for 17), mais il se trouve que,
historiquement, cela a été noté 23/17.
Ce que ça veut dire, on l'apprend auprès de ses aînés, ceux qui ont été sur les champs de courses parier auprès des bookmakers. Il y a aussi des livres qui
expliquent comment ça fonctionne, mais surtout sur les courses de chevaux. J'en ai un, écrit par un mathématicien, qui explique tout ça du point de vue du calcul des probabilités, et qui décortique aussi les autres jeux de hasard, du poker à la roulette en passant par le loto. C'est très intéressant. J'ai été tenté d'aborder un peu le sujet dans cet article mais je me suis ravisé.
Je ne vais donc vous présenter que les informations utiles pour comprendre les cotes des candidats à la présidentielle.
Nous disions donc :
Expekt vous proposait Ségolène à 23 contre 17 (23/17) et Nicolas à 3/5 cependant qu'un autre, Ladbrokes, les cotait respectivement à 6/4 (Ségo) et 1/2 (Nico). Que veulent dire ces chiffres ? Si vous misez 17 unités sur Ségolène gagnante, et qu'en effet elle soit élue, Expekt s'engage à vous rembourser votre mise, plus 23 unités de bonification. C'est cela
que veut dire ce mystérieux 23/17. Vous risquez donc 17 pour gagner 17+23, soit 40.
Autrement dit, si vous pariez 100 euros sur Ségo avec Expekt, ces 100 euros vous rapporteront, si elle est élue, [(23+17)/17]×100 = 235,39 euros. Ladbrokes,
lui, vous propose Ségo à 6/4, soit [(6+4)/4]×100 = 250 euros pour 100 ! Vous avez donc intérêt à parier pour Ségolène chez Ladbrokes plutôt que chez Expekt, car vous empocherez beaucoup plus si elle gagne.
« Pourquoi cette différence ? » demanderez-vous, « n'est-ce pas la preuve que Ladbrokes "roule" pour Ségolène ? » Pas du tout.
Voici comment cela marche.
Imaginez-vous devenu bookmaker.
Voici une course à trois partants : Alpha, Bravo et Charlie. Les parieurs ont misé jusqu'ici $1000 sur Alpha, $2000 sur Bravo, $3000 sur Charlie. Vous avez donc
$6000 en caisse. Comme tous les bookmakers vous vous efforcez de faire 10% de profit. Il vous restera donc ($6000 - $600) = $5400 à distribuer à ceux qui
auront misé sur le gagnant. Si moi j'ai misé $10 sur Alpha (soit 1% du total misé sur Alpha) et qu'Alpha gagne, vous me paierez $54 (1% de l'argent à distribuer). Alpha est donc à 44/10, fraction que l'on simplifie en 22/5. Vous annoncez donc à vos clients : « Je vous fais Alpha à 22/5 ! ».
Cette fraction, 22/5, s'appelle en anglais le prix (price) ou les chances (odds).
Amusez-vous à calculer de la même façon les prix de Bravo et de Charlie en vous réservant 10% de profit (solution en bas de section).
Cette manière d'exprimer par des fractions les prix des chevaux... ou des candidats à la présidence ! est de longue tradition, mais elle complique beaucoup les
calculs. Il faut vraiment y être rompu pour s'y retrouver. C'est pourquoi on voit de plus en plus des prix exprimés en fractions décimales.
Une fraction décimale, c'est une fraction dont le dénominateur est toujours réduit à l'unité, et le numérateur ajusté en conséquence, en le divisant par le dénominateur. Ainsi, par exemple, 22/5 devient 4,4/1 en fraction décimale, ou plutôt 4.4/1 puisque les anglais utilisent le point décimal au lieu de la virgule.
Le prix peut être aussi exprimé en terme de dividende (dividend).
Le dividende c'est ce que vous empochez pour chaque unité pariée si votre cheval gagne. En reprenant l'exemple ci-dessus, vous empochez $54 pour $10 pariés, soit un dividende de $5.40 (attention encore à ce point qui est une virgule !), c'est exactement la même chose que 22/5 ou 4.4/1.
Vous voyez donc que le prix que vous fait un bookmaker pour un cheval, une équipe de foot, un coureur cycliste... ou une candidate à la présidence, dépend
entièrement des paris qu'il a déjà engrangés sur ce cheval, cette équipe, ce coureur, cette candidate.
Imaginez maintenant qu'Alpha fasse un magnifique résultat à une course d'entraînement cependant que le super-jockey prévu pour monter Charlie ait un accident et
se retrouve une jambe dans le plâtre pour un mois. Que va-t-il se passer ?
Les parieurs vont déserter Charlie pour se reporter sur Alpha. De $1000 misés sur Alpha, $2000 sur Bravo, $3000 sur Charlie, on va passer à $4000 sur Alpha, $4000 sur Bravo, $4000 sur Charlie, alors qu'on aurait pu s'attendre à $2000 sur Alpha, $4000 sur Bravo, $6000 sur Charlie si rien ne s'était passé. Le
bookmaker doit recalculer ses prix en conséquence, sinon il court à sa perte. Falsifier les chiffres, bidouiller les prix, c'est pour lui la banqueroute certaine.
Comparons maintenant le bookmaker et ses clients, les parieurs, aux sondeurs et leurs clients, les sondés. Le sondeur est commandité par Machin ou Untel. Il est payé par Machin ou Untel. Si son sondage est complètement à côté de la plaque, il s'en tape : il a été payé. Le bookmaker, lui, c'est autre chose. Ses efforts ne lui rapportent que s'il suit de très près, et reflète fidèlement, les opinions de ses clients, opinions exprimées en espèces sonnantes et trébuchantes. S'il les trahit, c'est la faillite.
Le client du bookmaker, c'est le parieur. Il parie pour gagner (Monsieur de la Palisse en aurait dit autant). A moins d'être complètement fou il sait que l'argent qu'il
parie n'a aucune influence sur le résultat de la course, du match, de l'élection. Alors ? Alors il fait de son mieux pour essayer de deviner qui va gagner.
Voyons maintenant le sondé, client du sondeur. Donner son opinion ne lui coûte rien. Et ça ne lui rapporte rien non plus. Raconter n'importe quoi, puis faire le
contraire, ne lui coûte pas davantage. Le sondeur, de son côté, non seulement choisit les sondés, mais peut encore bidouiller les réponses en magouillant les questions. Peu lui importe de se planter en
beauté : il a déjà été payé. En un mot, c'est le n'importe-quoi volant au secours du je-m'en-tamponne-le-coquillard.
Entretien avec Alain Garrigou, auteur du livre "L'ivresse des sondages"
http://www.ifilm.com/video/2828851
Vidéo signalée par Wifeigh
Voilà pourquoi moi, qui suis sujet de Sa Gracieuse Majesté et vis aux antipodes depuis belle lurette, je suis les élections en me fiant aux bookmakers, pas aux
sondages.
Solution de la petite colle : Bravo : 17/10, Charlie : 4/5
Après la théorie, les travaux pratiques.
Pointez votre navigateur cap sur oddschecker et en voiture Simone ! Voici ce que vous auriez pu y voir, à l'instant où j'écris ceci. Oui, à l'instant, car les prix proposés par les bookmakers sont mis à jour toutes les minutes ! imagette 40%
AGRANDIR
Vous y reconnaissez aussitôt les prix tels que les affichent les bookmakers.
Vous voyez aussi que seulement sept bookmakers prennent les paris sur l'élection présidentielle : bet365, expekt, VC bet, Paddy Power, skybet, Ladbrokes et
betfair.
Examinez maintenant la rangée de Nicolas Sarkozy, ci-dessous : Elle vous donne les derniers prix proposés : 4/9 chez bet365, 3/5 chez expekt, 4/9 chez VC bet, 1/2 chez Paddy Power, skybet et Ladbrokes, et 0.66/1 chez
betfair (voilà un exemple de fraction décimale). Quel est le meilleur prix ? Les gens de oddschecker.com sont bien obligeants, ils ont fait le calcul pour vous, et
ont mis le meilleur prix en gras : 3/5 chez expekt.
Et si vous vouliez risquer votre argent sur Bayrou ? C'est chez Ladbrokes que vous avez intérêt à parier, car il vous offre 10. Remarquez, au passage, qu'on omet
le dénominateur de la fraction lorsqu'il est égal à 1... sauf lorsque la fraction est décimale ! Ainsi, dans la colonne de betfair, vous pouvez voir 0.66/1, 1.65/1,
11.9/1 etc. Observez aussi comment oddschecker ignore les prix de betfair quand il calcule le meilleur prix. Ainsi, pour Bayrou, 10 est en gras (donc, meilleur
prix), alors que c'est betfair qui offre le meilleur prix avec 11.9/1. Autant de chausse-trappes pour les novices.
Certains prix apparaissent sur fond bleu, certains sur fond rouge. L'explication est juste au-dessus de la ligne des logos :
bleu, c'est Odds shortening
rouge, c'est Odds drifting.
To shorten c'est raccourcir comme quand on dit les jours raccourcissent.
To drift c'est dériver au fil du courant ou de la marée. On dit aussi, en parlant des chances et des prix, to lengthen c'est-à-dire rallonger comme quand on dit
les jours rallongent.
Donc, quand un cheval voit son prix diminuer (ou raccourcir), c'est signe que ses chances de gagner augmentent.
Malheureusement, en anglais, price (prix) et odds (chances) sont synonymes...
Ce qui nous donne en français : Quand un cheval voit ses chances (anglais : odds) diminuer, c'est signe que ses chances de gagner (anglais : chances) augmentent.
Quand les chances diminuent, elles... augmentent ? ! Il y a de quoi y perdre son franglais.
Voici un "truc" pour vous y retrouver à coup sûr.
Chaque fois que vous voyez le mot price (prix) ou odds (chances) pensez "distance au poteau d'arrivée" et tout devient clair comme de l'eau de roche, cela
devient même une lapalissade : Quand un cheval voit diminuer ou raccourcir sa distance au poteau d'arrivée, c'est signe que ses chances de gagner augmentent.
Et vice-versa : Quand sa distance au poteau d'arrivée (price, odds) augmente, ses chances de gagner diminuent
Regardez maintenant la ligne de Dominique de Villepin.
VC bet y offre 33 contre 1 et betfair 949 contre 1. Oui, misez aujourd'hui 100 euros sur Villepin chez betfair, et, s'il est élu, betfair vous paiera 95.000 euros ! Qu'est-ce à dire ? Les bookmakers ne sont pas fous. Il y a longtemps que l'espèce aurait disparu s'ils l'étaient. Si les gens de betfair vous proposent Villepin à 95.000 euros pour cent euros, c'est qu'ils sont bien certains que Villepin n'a aucune chance.
Mais que dire de VC bet, qui vous fait Villepin à 33 contre 1 ? Car il est bien évident que quiconque aurait envie de risquer son argent sur Villepin le ferait avec
betfair, car 94.900 euros de bénef, c'est mieux, et de loin, que les 3.300 que vous promet VC bet !
Je l'ai dit et je le répète : les bookmakers ne sont pas fous. Si VC bet ne prend pas la peine de vous faire un prix compétitif par rapport à celui de betfair c'est qu'il
se fiche et se contrefiche de votre argent. Sachant que personne ne serait assez fou pour parier sur Villepin, ou alors un demi pelé et un quart de tondu. A quoi bon
racoler une aussi misérable clientèle ? Le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Certes, si quelque excentrique plein aux as venait à miser dix millions sur Villepin, vous verriez aussitôt sa cote raccourcir comme peau de chagrin. Mais pour ce
prix-là on peut commanditer une petite centaine de sondages astucieusement bidouillés pour faire croire que Villepin aurait des chances de gagner. Et une raison de
plus, une, pour faire confiance aux bookmakers plutôt qu'aux sondages ! Voici un exemple de ce que vous pourriez gagner chez Betfair en misant 100 euros sur Laurent Fabius, si celui-çi gagnait l'élection (mais un message vous
prévient que vous pariez sur une cote risquée pour vous...) :
Revenons-en à la première image. Voyez-vous, dans le coin en haut à droite, juste sous l'heure (3:41:10 pm) ce choix offert entre traditional, decimal, et
u.s. ?
choix offert entre traditional decimal u.s.
Sélectionnez decimal. Voici le résultat : Les prix sont maintenant affichés en dividendes, comme expliqué plus haut. Ouf ! c'est tout de même plus facile à comprendre que la méthode traditionnelle.
Cliquez maintenant sur Nicolas Sarkozy dans la colonne de gauche. Une nouvelle fenêtre s'ouvre, qui donne toute l'historique des fluctuations de son prix pour la
semaine en cours. En voici le début : Attention : La notation des dates est inverse,
le 11 février 2007 français, que nous écrivons 11 02 2007, c'est le 2007-02-11.
Heureusement que le débarquement de Normandie a eu lieu le 6 juin...
Vous voyez tout de suite que betfair est le seul à recalculer et à afficher ses prix plusieurs fois par jour. C'est donc sans doute le bookmaker qui s'intéresse au plus
près à l'élection présidentielle, et c'est donc probablement aussi celui qui engrange le plus de paris. Vous y constatez que, du 25 au 27 février, Sarkozy s'est maintenu, ses fluctuations de prix étant négligeables. Les cotes étant mises à jour minute après minute, donc quasiment en temps réel, peut-être vous demandez-vous « Quand donc les cotes sont-elles définitivement arrétées ? »
En fait, elles ne le sont pas, jamais ! Misez $100 sur Sarko aujourd'hui, tout de suite, là, chez Betfair qui vous le cote (disons) à 0.66/1 et si Sarko gagne Betfair
vous paiera $166. Une heure plus tard vous le voyez coté 0.5/1 toujours chez Betfair, et vous vous dites « Oh, la la, il a de plus en plus le vent en poupe, je
mise encore plus : $200 dessus ce coup-ci ! ». S'il est élu Betfair vous paiera $166 pour votre premier pari (fait à 0.66/1), et $300 pour le second (fait à 0.5/1). Et maintenant... au tour de Mam'zelle Boulette !
Les élections présidentielles m'amusent, car elles ne me touchent pas. Même si DSK était élu, je lui souhaiterais bien du plaisir pour me faire cracher à son tonneau
des Danaïdes, comme il avait conseillé à Miss Boulette d'imposer les Français établis à l'étranger. Cours toujours mon bonhomme.
Mais ces élections m'atterrent aussi, car j'ai, bien sûr, des parents et des amis en France. La bêtise et la malhonnêteté humaines me fascinent, comme un tas d'asticots qui grouillent (j'aime le Grand Guignol). C'est pourquoi, de mes 18.000km, je suis la
campagne électorale de près. Grâce au Net. Je savais donc que Mam'zelle Boulette allait prononcer un grand discours le 11 février à Villepinte (jamais entendu parler de ce patelin, peu importe). Le lendemain du discours j'ai été voir la réaction des bookmakers. Et le surlendemain. Et le jour d'après. Et celui d'ensuite, etc.
Allez-y voir vous aussi.
Cliquez sur Segolene Royal dans la colonne de gauche, puis sur l'onglet qui dit All History. Faites défiler jusqu'au 11 février. Voici son score du 11 février : Puis remontez, remontez, remontez. Rappelez-vous que plus il y a de prix sur fond bleu, plus ses chances augmentent, plus il y en a sur fond rouge plus elles
diminuent. J'ai tout de suite vu que Mam'zelle Boulette s'était encore distinguée. Fidèle à elle-même. True to form, dirait-on chez nous. Et puis je suis allé faire un tour sur le Net, histoire de voir les commentaires. Et en effet... euh... disons, pour être galant et poli, que ce n'était pas un OUI franc et massif. Le fond a été atteint le 19 février, après une semaine de dégringolade pimentée de réactions et de commentaires acerbes (restons polis !) : Oui, vraiment, les bookmakers valent tous les sondages du monde ! Comment parier ?
Bonne question ! Il est vrai que les cotes seraient d'autant plus fiables si les futurs votants pouvaient parier, vu que ce sont eux qui vont faire le résultat.
Les bookmakers, dans le cas de paris sur des élections, serviraient carrément de bureau de vote permanent et instantané, on ne pourrait rêver meilleur sondage...
Hélas, les Français ne peuvent pas parier.
C'est comme incendier les voitures, les bus, les écoles, les commerces, caillasser les voitures (encore elles), les filles qui mangent un sandwich pendant le ramadan,
les bus (encore eux), les flics, insulter les passants trop blancs, les flics (encore eux), attaquer les commissariats au cocktail molotov, etc... : les Français ne peuvent
pas faire ça : c'est interdit..
On ne peut pas ne signifie pas c'est impossible, mais c'est interdit..
En France, il est interdit de parier. Nous ne pouvons relayer d'informations ou exposer des dispositifs qui contreviennent avec le droit.
Alors évidemment, vous allez dire Mais... il y a des gens qui brûlent des voitures, agressent les flics, etc... et, pour la plupart, il ne leur arrive rien !
Oui, il y a des Français qui contreviennent impunément à la loi parce que techniquement il peuvent le faire, techniquement un Français peut balancer un caillou sur une voiture de flics et partir en courant : pas vu pas pris.
Techniquement un Français peut créditer ce qu'il veut via internet avec une simple carte bancaire : ni vu ni connu.
Mais quand c'est interdit, c'est pas bien de le faire, et les Français qui le font, ouh, c'est des vilains !
Jack &
Chico Ray
[email protected]