CONSEIL GENERAL DU NORD SEANCE PLENIERE DU 31 MARS
Transcription
CONSEIL GENERAL DU NORD SEANCE PLENIERE DU 31 MARS
CONSEIL GENERAL DU NORD SEANCE PLENIERE DU 31 MARS 2011 GROUPE COMMUNISTE Intervention de Charles BEAUCHAMP Monsieur le Président Cher(e) Collègue ; Je voudrais en premier lieu adresser mes félicitations à notre collègue Patrick KANNER, qui vient d’être élu Président du Conseil Général avec le soutien du groupe communiste. Enfin, c’est avec émotion, que je remercie notre ami et camarade Jean JAROSZ d’avoir si brillamment présidé notre assemblée – comme à son habitude il a su nous surprendre. A l’issue de ces élections cantonales, les forces de gauche conservent la majorité au Conseil Général. Avec la réélection des mes amis Fabien THIEME, Albert DESPRES, Serge VAN DER HOEVEN, l’élection de Aymeric Robin qui succède à René CHER et le gain de 2 cantons : Douai Sud avec Alain BRUNEEL, et Valenciennes Nord avec Jean Claude DULIEU, la majorité de gauche pourra compter sur des élus communistes déterminés à lui donner un nouvel élan démocratique, revendicatif et social. Les résultats que nous avons obtenus viennent confirmer la dynamique du Front de Gauche. Cette gauche combative et rassemblée est né du NON au 1 Référendum sur la constitution européenne en 2005, réunissant sans exclusive toutes les forces de gauche, qui se battent pour une autre Europe en rupture avec les traités de Maastricht, de Lisbonne et du capitalisme financier. Il s’impose comme la deuxième force politique à gauche, avec un progrès certain à l’échelle du Département. Et n’en déplaise à ces détracteurs le score obtenu par le Front de Gauche et particulièrement celui des communistes qui en portaient les couleurs, fait voler en éclats les clichés sur le coma dépassé du Parti Communiste Français. L’UMP va sans doute se glorifier d’avoir gagné 4 sièges. Elle a tort, car son affaiblissement est notable en influence réelle. Elle devrait plutôt reconnaître que son résultat constitue pour elle, un désaveu sérieux, après quatre années de Présidence de N. Sarkozy. En revanche, nous nous réjouissons que l’extrême droite ne compte aucun élu dans notre assemblée départementale. C’est le symbole de l’impasse politique qu’elle représente. C’est un soulagement et une bonne nouvelle pour les valeurs de la République. Et, l’attitude complaisante de l’UMP avec l’extrême droite au second tour s’inscrit dans la droite ligne de la « lepénisation » de sa politique. Pour nous, contrairement à vous Mesdames et Messieurs de l’UPN, l’extrême droite n’est pas devenue plus fréquentable, mais l’UMP quant à elle, le devient beaucoup moins, notamment lorsque Monsieur LECERF déclare dans la presse, je cite : « que deux conseillers généraux FN ne bouleverseraient pas la donne ». 2 Si les forces de gauche sont arrivées en tête de ces élections, elles doivent cependant tirer les leçons de ce scrutin, en se hissant au niveau des enjeux et en produisant des gestes forts en direction de la population, de plus en plus en difficultés. Dans un contexte de forte abstention, dangereuse pour la démocratie, les forces de gauche doivent prendre la mesure de la colère et des attentes de notre peuple. L’abstention n’est pas le signe d’un désintérêt de nos concitoyens, mais bien la manifestation d’un écart grandissant entre leurs aspirations et l’absence de réponses apportées globalement par les partis politiques. Une partie de la population exprime, ainsi, son rejet du système et des injustices sociales qu’il génère. Après le viol de la souveraineté populaire exprimée avec le référendum sur la constitution européenne de 2005, puis le refus de revenir sur une réforme des retraites majoritairement rejetée par la population, beaucoup d’électeurs pouvaient considérer qu’il ne sert à rien de voter pour une classe politique sourde à leurs aspirations. La dégradation de la confiance des citoyens s’adresse aussi aux élus de proximité, que nous sommes, . Ils nous reprochent, en quelque sorte, notre impuissance à régler leurs problèmes concrets et cela dans un contexte où ils se sentent abandonnés par l’Etat et les institutions. 3 Le décalage entre les urgences populaires face aux dégâts du capitalisme et de la politique de N. Sarkozy devient insupportable pour une grande partie de la population. Il s’agit bien là, d’une crise démocratique très profonde sur fond de crise sociale, et la réforme territoriale aggravera cette crise. Aujourd’hui, les Nordistes ont effectué un choix clair. Ils ont exprimé leur volonté de voir cesser les attaques contre l’emploi, le pouvoir d’achat et les services publics. Ils ont aussi exprimé, sans ambiguité, leur espoir d’une autre politique, juste, sociale et humaine. Ils attendent de leurs élus, disponibilité, écoute et action résolue contre les inégalités sociales, les injustices et pour un environnement de qualité pour tous. Dès demain, nous devons donc travailler à renforcer encore, l’action du Conseil Général pour répondre concrètement à leurs attentes. Nous connaissons la situation financière difficile de notre département. Une situation en grande partie due à la non compensation des nombreux transferts de charges de l’Etat aux collectivités, décidés par la droite depuis 2004, atteignant aujourd’hui pour le Nord la somme de près de 2 milliards d’€. Récupérer cet argent est un préalable à toute nouvelle politique véritablement audacieuse. Nous réaffirmons, comme nous n’avons cessé de le faire depuis de nombreuses années, que toutes les actions du Conseil Général doivent être mobilisées pour répondre à l’urgence sociale dans notre Département. Renforcer notre action à travers le développement de nos politiques existantes, notamment de solidarité envers nos concitoyens mais aussi 4 envers les collectivités locales, mettre en place de nouvelles politiques afin de corriger les inégalités, protéger la population de notre département contre les effets dévastateurs de la politique de la droite et de l’UMP, nécessite de mener un combat frontal en direction de l’Etat afin qu’il rembourse sa dette aux Nordistes. Les élus du groupe communiste – front de gauche sont pleinement engagés dans la construction d’une réelle alternative politique et d’une véritable rupture avec la politique au service du capitalisme financier menée par N. Sarkozy. Et c’est sur un contenu politique réellement de gauche de notre collectivité que nous pourrons construire un avenir pour ce département conforme aux intérêts de ses habitants, retrouver la confiance des électrices et des électeurs et ainsi, faire reculer l’extrême droite et combattre la droite. 5