Mormeck voit plus loin Création

Transcription

01-BB _1 08/12/10 10:48 Page1
BONJOUR
BOBIGNY
J O U R N A L
D E
L A
Avant
la MC93,
reportage
à Sète
p.8 et 9
PHOTO : SERGE BARTHE
L E
Création
V I L L E
MÉDIAS
France 3
à Bobigny
Après sa victoire face à Ibragimov :
loin
plus
voit
Mormeck
Le boxeur veut s’entraîner aux États-Unis pour défier David Haye.
page 11
H EBDOMADAI RE
N°
547
SEMAI N E
DU
9
AU
15
DÉCEMBRE
2010
Lundi dernier,
une antenne
départementale
de France 3 ParisÎle-de-France a
été inaugurée
dans le quartier
Jean-Rostand.
Pour l’occasion,
le JT de la chaîne
s’est déroulé
en direct
de Bobigny. p a g e 7
02-BB On en parle 2_2 08/12/10 10:48 Page2
O N E N PA R L E
ILLUSTRATION : OLIVIER MARBOEUF
L
’an dernier, 140 femmes
sont mortes sous les
coups de leur conjoint,
selon les chiffres récents
du ministère de l’Intérieur. En
France, une femme est ainsi
tuée tous les deux jours et
demi. La loi du 9juillet 2010, relative aux violences faites spécifiquement aux femmes et
entrée en application le 1er octobre, tente d’endiguer ce phénomène en permettant aux
Juges aux affaires familiales
(JAF) de délivrer en urgence
une ordonnance de protection
quand la victime est en danger. “Cette mesure s’applique
quel que soit le statut de la
femme, mariée, en concubinage ou pacsée. Les ex sont
aussi visés”, précise Anne Jonquet, la responsable du groupe
“Droits des femmes” au barreau de Seine-Saint-Denis. “Le
juge peut prendre une mesure
d’éloignement de l’auteur de
violence même s’il n’y a pas dépôt de plainte, il peut attribuer
la jouissance du domicile familial à la victime, confier la garde
exclusive des enfants à la
femme avec un droit de visite
médiatisé, il peut fixer une pension alimentaire*. Avant, le JAF
n’était compétent que pour les
couples mariés”, poursuit
l’avocate qui avait été auditionnée par les parlementaires lors de l’élaboration de cette loi.
Mutualisation
des
moyens. Le 93 est en
pointe sur la question de
défense des droits des
femmes battues, notamment depuis la création
en 2002 de l’Observatoire
départemental des violences envers les femmes,
le seul en France. Ce dernier
a pour but de rendre visibles ces phénomènes et
de les faire reculer en favorisant le travail en commun
des différents partenaires.
Ce n’est pas un hasard si un
protocole vient d’être signé
sous l’égide de l’Observatoire pour la mise en
œuvre de cette ordonnance de protection. Il lie
le tribunal de grande instance de Bobigny, l’ordre
des avocats, la chambre
des huissiers et les associations de défense
des droits des femmes.
Les Juges aux affaires
familiales tiennent ainsi
une permanence tous
les jours, même les
week-ends et jours fériés, le barreau a mis en
place deux permanences
par semaine les lundi et
jeudi matin, et un traitement prioritaire des de-
<2
VIOLENCES CONJUGALES
Les femmes
mieux protégées
Le département est en pointe dans
l’application de l’ordonnance de protection. Une mesure d’urgence prise
dès lors qu’une femme victime
de violence conjugale est en danger.
mandes d’aide juridictionnelle
a également vu le jour. La viceprésidente du tribunal, Christine Rostand, veille à ce que les
victimes soient reçues en audience dans des délais très rapides, entre 72 heures et huit
jours. “Il faut quand même des
preuves, comme des certificats
médicaux, pour le juge qui re-
çoit les deux parties en audience. Nous devons préparer
rapidement des dossiers avec
les associations et ce n’est pas
toujours facile, notamment
pour avoir le livret de famille et
la carte de séjour de madame
que monsieur cache”, développe Anne Jonquet. “Les me-
que l’on retrouve dans toutes
les classes sociales”, ajoute l’avocate. Ernestine Ronai, à la tête
de l’Observatoire départemental des violences faites
aux femmes, se félicite aussi
de cette mutualisation des
moyens qui fait de Bobigny le
fer de lance de l’application de
cette ordonnance : “C’est exceptionnel en France, nous
sommes les seuls à avoir signé
ce protocole. Il y a une réelle volonté d’appliquer cette nouvelle
loi qui agit aussi sur la violence
inscrite dans les relations familiales. Les enfants subissent évidemment des conséquences.”
Un observatoire national? Le
texte crée, en outre, de nouveaux types de délits, dont celui de harcèlement psychologique et moral au sein du
couple et celui de “contrainte
au mariage”. Les femmes d’ori-
sures sont radicales, mais l’ordonnance est valable quatre
mois, renouvelable
une fois en cas de di“La loi permet de remettre
vorce ou de séparaen cause ce rapport
tion. Nous avons derrière nous des siècles
dominant-dominé que
de patriarcat qui l’on retrouve dans toutes
s’inscrivent dans l’inles classes sociales”
conscient collectif. Il
est difficile de reANNE JONQUET
mettre en cause cette hiérarchisation gine étrangère pourront rehomme-femme de- nouveler leur carte de séjour
venue naturelle et même si elles sont séparées de
la loi permet de re- leur mari en raison de violence,
mettre en cause et celles sans papiers pourront
ce rapport domi- en obtenir pour les mêmes
nant-dominé
motifs. Pour Anne Jonquet, les
moyens humains et financiers
ne sont cependant pas à la
hauteur des attentes. “Nous ne
sommes pas rémunérés à la
permanence du groupe Droits
des femmes”, forte de 25 avocats. Quant à Ernestine Ronai,
elle attend la création d’un ObUn téléphone servatoire national que la miportable nistre des Solidarités et de la
d’alerte est Cohésion sociale, Roselyne Badésormais chelot, pourrait annoncer d’ici
délivré pour à la fin de l’année avec son troiles femmes sième plan de lutte contre les
en très violences faites aux femmes.
grand Peut-être généralisera-t-elle
danger. aussi le téléphone portable
d’alerte délivré sur décision du
Parquet aux femmes en très
grand danger, depuis un an en
Seine-Saint-Denis?
Frédérique Pelletier
*Si le conjoint violent visé par ces mesures ne les respecte pas, il encourt
deux ans de prison et 15 000 euros
d’amende.
왘SOS VICTIMES 93 – 5, RUE CARNOT À BOBIGNY. TÉL. : 01 41 60 19 60. PERMANENCE AU
TGI DE 13H À 17H.
왘왘CENTRE D’INFORMATION SUR LES DROITS DES
FEMMES ET DES FAMILLES (CIDFF). TÉL. :
0148369902. PERMANENCESTÉLÉPHONIQUES
DE 10H À 16H.
왘왘왘PERMANENCE DU BARREAU DU GROUPE
“DROITS DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCE” LES
LUNDI ET JEUDI DE 9H À 12 SANS RENDEZ-VOUS
À L’ORDRE DES AVOCATS AU TGI.
S E M A I N E D U 9 AU 1 5 D É C E M B R E 2 0 1 0
03-BB Actus_3 08/12/10 10:48 Page3
ACTUALITÉS
N’en jetez plus !
U
ne télévision crevée,
des vêtements, des
pots de peinture, des
déchets alimentaires, des emballages, des sacs plastiques
éventrés, des gravats et
même une petite montagne
de paquets de cigarettes non
ouverts. Le Chemin des vignes
est depuis quelques semaines
le théâtre d’un impressionnant dépôt d’ordures sauvages, notamment entre les
rues Saint-André et BenoîtFrachon. “Regardez ces gros
sacs verts, ils n’étaient pas là
hier. On ne peut même plus se
garer”, peste un salarié de l’entreprise Chadapaux. Cet employé du service de la voirie
qui passe par là avoue son impuissance: “Nous passions auparavant trois fois par semaine et maintenant c’est
tous les jours. Mais nous avons
beau en enlever, il en revient
toujours plus.” On remarque
aussi quelques remorques de
camions abandonnées, elles
aussi remplies de déchets de
toutes sortes.“Ces remorques
ventouses ne nous facilitent
pas la tâche. De plus, elles permettent aux contrevenants de
Un impressionnant dépôt d’ordures sauvages…
ORDRE DU MÉRITE
se cacher lorsqu’ils viennent
décharger illégalement”, souligne Francis Gareyte, de la direction de l’espace public et
du cadre de vie.
La semaine dernière, une réunion a eu lieu entre la Ville et
l’Association des entreprises de
la zone industrielle des Vignes
(l’Adeziv). “Les industriels ont
reconnu les efforts faits par la
Ville pour le nettoyage. Mais ils
comprennent que nous
sommes pour le moment dépassés par l’ampleur du phénomène, explique Francis Gareyte. Il faudrait pouvoir
patrouiller jour et nuit! La commissaire de Bobigny – à qui Catherine Peyge avait écrit pour
l’alerter de cette situation –
était représentée lors de cette
réunion : le capitaine Pidance
s’est ainsi engagée à retrouver
les propriétaires des remorques
et à faire procéder rapidement
à leur enlèvement. À partir de
là, nous pourrons mener une
grosse opération pour tout nettoyer définitivement.” Quant à
l’origine de ce dépôt sauvage,
il reste mystérieux. Les
membres d’Adeziv ont décidé
d’appeler toutes les entreprises à un comportement citoyen. Mais il se pourrait que
les déchets viennent de plus
loin encore. DANIEL GEORGES
Paul Markidès
distingué
ZONE DES VIGNES
Yves Pham Vam a décoré son ami Paul Markidès.
u nom du président et pour la paix. La cérémonie
de la République, nous officielle s’est déroulée, venvous faisons chevalier dredi dernier, au salon d’honde l’ordre national du Mérite.” neur de la mairie où Catherine
Et Yves Pham Vam d’accrocher Peyge accueillait le récipienl’insigne sur le revers du ves- daire, ses proches et des amis
ton de Paul Markidès, le fon- qu’il a côtoyés dans le cadre de
dateur dans les années 1970 ses activités professionnelles
du Centre départemental de et associatives. “C’est avec plaiformation professionnelle des sir et fierté que je vous accueille
cadres de loisirs culturels, le Ce- à Bobigny. La cérémonie de ce
dirc 93, installé à Drancy. Né en soir commémore une longue
1933 à Saint-Ouen, Paul Marki- chaîne d’amitié”, a souligné la
dès a consacré toute sa vie à maire. Paul Markidès a explil’animation d’associations de qué son choix par “la reconculture, de jeunesse et d’édu- naissance à l’égard de la Ville et
cation populaire. Et, depuis la de l’ancien maire Georges Valretraite, “dix ans à faire la bon qui nous ont aidés à mettre
guerre à la guerre”, précise-t-il, en place le Cedirc pour que des
au sein de l’Arac, l’Association jeunes qui n’avaient pas étudié
républicaine des anciens com- puissent se former au métier
battants, de lutte antifasciste d’animateur”.
K. N.
“A
N O Ë L D E L’A P E I S
Le geste qui compte
Z
ficiaires du RSA. François Taquet rappelle que l’Apeis qu’il
préside “fait de l’accompagnement social mais a aussi des revendications” déclinées d’ailleurs sur la banderole déployée
dans la salle : une embauche
pour chaque départ en retraite
et l’égalité salariale pour les
femmes. Nora assure qu’“avec
R É U N I O N PA R E N T S - É L U S
Des mamans
inquiètes
Y
trois enfants à élever seule, c’est
très dur”. Marlène est “ravie
qu’on ait pensé” à sa fille de 3
ans. Le père Noël arrive enfin.
Yefsah, rare papa présent, essaie de raisonner Ali, 4 ans, qui
veut ouvrir son paquet. Anis, 5
ans, l’a fait sans attendre pour
découvrir des voitures et un
livre.
MALIKA ZOUBA
Une cinquantaine d’enfants ont reçu des cadeaux.
PHOTO : JULIEN JAULIN
ayneb veut “une poussette, comme celle de Sarah” qui, elle, rêve d’“une
dînette”. Deux beaux papillons
ornent leurs joues, dessinés par
Marie, maquilleuse bénévole
le temps de ce Noël des enfants organisé par l’Association
pour l’emploi, l’information et
la solidarité (Apeis), samedi
dernier. La fête a failli être assombrie il y a deux semaines
par un cambriolage du local de
l’association qui a vu disparaître les cadeaux et les ordinateurs. Qu’à cela ne tienne,
“après une course contre la
montre”, nous dit Aïcha Mansouri, assistante sociale, de
nouveaux cadeaux attendent,
au pied du sapin, une cinquantaine d’enfants déjà agglutinés autour du buffet. Les
friandises ont été soigneusement disposées par Yamina et
Faroudja. Elles travaillent au
Pôle emploi en lien avec Aïcha
Mansouri pour résoudre les
multiples urgences quotidiennes et ont tenu à être là
pour accueillir les familles, plus
d’une trentaine, toutes béné-
<3
aller ou pas? La municipalité réfléchit actuellement pour savoir si elle
va s’engager dans le Programme de réussite éducative
proposé par l’Éducation nationale, lequel consiste à aider individuellement les élèves en
difficulté. “C’est vrai que l’on se
demande toujours comment
ces élèves seront désignés. Sans
compter que l’on sait ce qu’il en
est des projets cofinancés par
l’État: les crédits sont là au début, mais disparaissent petit à
petit pour finir par peser uniquement sur le budget de la
commune”, explique Laurence
Blin, adjointe à la maire en
charge de l’enseignement.
D’autant que cela laisse sans
réponses d’autres questions
comme l’accès à la culture et
aux loisirs, ou encore la scolarisation des moins de 3 ans.
Lundi 6 décembre, à l’école
Marcel-Cachin, alors que se tenait la deuxième des onze rencontres prévues entre les parents et les élus municipaux
sur le thème de la réussite à
l’école, de nombreuses inquiétudes se sont exprimées, à
l’heure où l’État se désengage
toujours davantage. Une maman s’est déclarée stupéfaite
de savoir que l’on envoyait désormais devant les élèves des
enseignants non formés.
“Qu’en est-il du niveau de nos
enfants : est-il moins bon
qu’ailleurs ?”, s’est demandé
une autre mère. “On sait que
d’une manière générale, le
niveau des élèves monte dans
le pays, ici comme ailleurs. En
revanche, ce qui change, c’est
que les possibilités de réussite
sociale se réduisent”, a souligné
Laurence Blin.
D. G.
Élus présents : Laurence Blin, Abdel Sadi,
Josée Zangrilli et Valérie Lapenne.
04-05-BB Actus OK_4 08/12/10 10:49 Page4
ACTUALITÉS
Conseil
municipal
Les élus se retrouveront, ce jeudi
9 décembre à 19 h, pour le dernier en conseil municipal de l’année. Juste avant les fêtes, ils délibéreront notamment sur la
ZAC Écocité, l’assainissement et
la collecte des déchets par la
communauté d’agglomération,
le contrat enfance-jeunesse et
la convention avec Vie et Cité.
Livres au trésor
“La disparition de Livres au trésor est la conséquence des atteintes en règle contre les collectivités territoriales par un
gouvernement insensible au travail culturel de fond”, écrit la
maire dans un communiqué
rendu public le 3 décembre. “Il
y a vingt ans, lors de la création
de Livres au trésor, il était
convenu que la ville de Bobigny
soit chargée d’acheter les livres
et de fournir les locaux. Le conseil
général quant à lui subventionnait l’initiative, soit 230000 euros pour 2010, pour couvrir les
frais de personnel et les actions
menées dans tout le département. Or le conseil général a voté
la suppression totale de cette
subvention”, ajoute le communiqué affirmant que “c’est avec
tristesse que la ville de Bobigny
prend acte qu’en ces temps de réductions drastiques de toutes les
dotations, il lui est impossible
d’assumer seule les services rendus par cette structure”.
P R É V E N T I O N AU P R È S D E S J E U N E S
Ne pas zapper le sida
L
e sida ne recule pas. Dans
le monde, une personne
est contaminée par le virus toutes les dix secondes et
33 millions d’individus vivent
avec le VIH (150 000 en
France). On meurt toujours du
sida dans notre pays et malgré les campagnes d’information, un jeune sur trois n’utilise pas systématiquement de
préservatifs. Mardi 30 novembre, une centaine d’élèves
de seconde des lycées LouiseMichel, Alfred-Costes et André-Sabatier avaient rendezvous à Canal 93 pour un
après-midi consacré à la prévention. Une initiative menée
en partenariat entre les services municipaux de la santé
et de la jeunesse, et Solidarité
sida. À la fois acteur de prévention et organisateur d’événements, cette association agit
En bref
<4
Les animateurs de Solidarité sida ont mis l’ambiance.
pour faire passer leurs messages. Et cela marche plutôt
bien puisque les ados – dont
certains se révèlent bien informés – répondent volontiers au
quiz proposé par les animateurs. On invoque les pratiques
à risque ou encore ce qu’il faut
vérifier avant d’utiliser un préservatif: emballage non dété-
sur tous les fronts pour combattre l’épidémie. Après
quelques séquences tirées du
“Zapping” de Canal + qui provoquent l’hilarité générale, les
jeunes ont visionné des spots
de prévention. Sur scène, Anne
et Sébastien, deux animateurs
de Solidarité sida, rivalisent
d’imagination et d’humour
왘Pour en savoir plus, contacter Sida
Info Service: 0800840800 (appel anonyme et gratuit) ou www.sida-info-service.org.
A C A D É M I E R U G BY 9 3
Apprendre à manger équilibré
L
e McDo, je ne peux pas
vous l’interdire, mais sachez que votre corps va
le subir !” attaque d’emblée
Christine Lancauchez, responsable de la prévention au sein
du centre polyvalent de santé
“
(CPS) Aimé-Césaire. Face à elle,
une quinzaine de rugbymen
âgés de 16 à 18 ans et invités à
réfléchir sur leurs habitudes
alimentaires. Une majorité
d’entre eux confie son penchant pour le fast-food ou les
Fête de la réussite
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Prévue en octobre dernier et reportée pour cause du mouvement social contre la réforme
des retraites, la 4e fête de la réussite du lycée Louise-Michel se
tiendra samedi 11 décembre à
partir de 11 h. Les élèves qui se
sont distingués au cours de la
précédente année scolaire seront ainsi récompensés.
boissons sucrées, et semble
ignorer fruits et produits laitiers. Certains admettent également faire l’impasse sur le
petit-déjeuner afin de gagner
quelques minutes de sommeil. On est du coup assez loin
de la notion de repas équilibré.
Tous font partie de l’Académie
rugby 93 – une structure de
formation créée en 2005 et
rattachée à l’AC Bobigny rugby
93 – qui compte 16 stagiaires,
dont 2 filles, et qui a pour objectif d’amener des jeunes du
département à l’élite du rugby.
“Nous souhaitons décrocher le
label de la Fédération française
de rugby : nous devons pour
cela respecter un cahier des
Atelier étudiant
INTERCOMMUNALITÉ “EST ENSEMBLE”
왘Information au 0670773666
ou par mail : atelierexpression.bobigny2010 @gmail.com
e 30 novembre dernier,
lors d’une nouvelle séance
plutôt houleuse et convoquée en urgence après le report du vote du 23 novembre,
les conseillers communautaires d’Est ensemble ont
choisi l’adhésion au Sedif (Syndicat des eaux d’Île-de-France)
par 53 voix contre 38. Les élus
balbyniens (hormis Nicole Lemaître) ont voté pour. Pour
rappel, les neuf communes qui
constituent Est ensemble
étaient chacune adhérente du
Dans le cadre de leur licence
“Animation professionnelle”,
quatre étudiantes de l’IUT de
Bobigny ouvrent un atelier d’expression destiné aux étudiants,
lycéens et habitants du quartier
du Pont-de-Pierre et d’ailleurs,
autour du thème de la différence. Jeux, exercice théâtral,
slam, musique… Un espace ouvert à tous à partir de 16 ans.
Tous les mercredis de décembre
et de janvier de 18 h à 19h30 à
l’IUT de Bobigny. Un projet soutenu entre autres par la mairie
de Bobigny et la MC 93.
rioré, date de péremption et
présence de la norme NF. Les
jeunes eux-mêmes posent un
certain nombre de questions
pertinentes : “Peut-on être
contaminé si l’on n’a pas eu de
rapports sexuels?”, “Est-on séropositif à vie ?”… La plupart
ont entendu parler des trithérapies, qui permettent aux personnes contaminées de continuer à vivre, mais il leur est
rappelé que ce traitement
coûte cher et qu’il induit de
nombreux effets secondaires.
Enfin, après avoir fait réfléchir
les jeunes sur le mauvais
exemple donné par les films
pornographiques – où la
femme est systématiquement
soumise –, Sébastien insiste
sur l’essentiel dans la relation
amoureuse : le respect et
l’écoute de l’autre.
DANIEL GEORGES
charges très précis”, explique
Émile Lamarque, l’un des dirigeants de la structure. D’où
l’idée de cette formation sur
l’alimentation. “Avez-vous vraiment envie d’intégrer une
équipe de haut niveau?” leur
demande Pedro Tapia, le médecin du sport du CPS, en appuyant: “La nutrition, cela s’apprend. Et sachez que plus vous
aurez une hygiène de vie, moins
vous aurez de blessures.” Les
jeunes sont repartis avec un
questionnaire sur leur façon de
se nourrir à remettre lors de la
prochaine session. Que ce soit
sur le terrain ou à table, c’est
maintenant à eux de jouer…
D. G.
Adhésion au Syndicat des eaux
L
Syndicat des eaux. Le passage
de la gestion de l’eau dans les
compétences de l’assemblée
communautaire avait annulé
automatiquement ces adhésions et une convention temporaire d’un an avait été signée. Le Sédif avait, lui, décidé
en juin de reconduire sa délégation de service public à la société Véolia, suite à une étude,
et avec une diminution des
prix de vente, diminution plus
favorable encore si Est ensemble adhérait car la com-
munauté représente 10 % des
usagers. La convention temporaire n’ayant pu être renouvelée pour des raisons réglementaires, le temps a
semble-t-il manqué pour arriver au terme des études financières et techniques qu’avait
lancées la communauté d’agglomération, qui envisageait
de sortir de ce système. Outre
les questions techniques liées
au réseau, la fondamentale
question du coût de l’eau n’a
pas pu être affinée, la four-
chette restant entre 1,40 et
2,70 € le mètre cube contre
1,41 € pour Véolia. La communauté d’agglomération semble vouloir considérer ce retour au Syndicat des eaux
comme temporaire puisque
les études seront poursuivies
pour trouver des solutions alternatives, telle qu’une régie
publique réclamée par les
Verts ou un rapprochement
avec Eau de Paris. Et une nouvelle décision devrait intervenir en 2012. MICHÈLE KOLOPP
04-05-BB Actus OK_4 08/12/10 10:49 Page5
ACTUALITÉS
<5
D E VA N T L E F O U Q U E T ’ S
Un saint Nicolas de la CGT devant le Fouquet’s !
E
n ce lundi 6 décembre de
Saint-Nicolas, on se prit
un instant à songer que
les oreilles de Nicolas Sarkozy
bourdonneraient, peut-être…
Alors que le président était en
Inde, la CGT services publics 93
occupait joyeusement la portion des Champs-Élysées sur
laquelle est sise la devanture
du Fouquet’s. Sur la “plus belle
avenue du monde”, face au
plus emblématique des restaurants huppés – Nicolas Sarkozy y a fêté son investiture au
soir du 6 mai 2007 –, une quinzaine de militants se sont déployés en autant de saint Ni-
colas, bonnet rouge sur le chef,
entre midi et deux.
La sono crachant des “On ne
lâche rien”, la CGT 93 distribue
tracts et petits cadeaux aux
passants, littéralement éberlués pour le compte: dans les
enveloppes de ce Noël précoce,
un smic à 1 600 euros, des
bons pour une légion d’honneur ou pour une Rolex… “C’est
une initiative de solidarité !
Alors oui c’est satirique: devant
le Fouquet’s qui symbolise le
pouvoir de ceux qui règnent, on
veut rappeler qu’il y a des salariés qui vivent dans la pauvreté,
que les injustices sont insuppor-
tables. Et puis sur le terrain des
retraites, on veut signifier que
la partie n’est pas terminée”,explique Denis Vinchent, militant
de la CGT. Alors que la presse
se rue sur tout militant susceptible d’expliquer le pourquoi de l’initiative, saint Nicolas apparaît enfin, grelottant
mais bien déterminé à y aller
aussi de ses petits cadeaux,
distribuant clémentines, pâtes
de fruits et faux billets de
500 euros ! Sympathique le
barbu qui, dans ce tempo, invite le chaland à profiter du
menu alternatif de tout premier plan proposé par les camarades: le vin chaud à 1 euro
cependant que le cassoulet se
sacrifie à 2 euros, une concurrence que le Fouquet’s n’est
certainement pas en mesure
d’affronter… Les touristes alentour n’y comprenaient guère
mais acceptaient joyeusement les offrandes et immortalisaient l’instant avec leur
appareil. D’autres mobilisations pour une meilleure répartition des richesses sont
prévues, comme celle du 15 décembre, devant la bibliothèque François-Mitterrand, à
midi encore…
ÉRIC GUIGNET
Téléthon. L’ACB Tennis a organisé, dimanche
5 décembre, un concours mettant aux prises parents
et enfants. Objectif : collecter des fonds (1 000 euros),
tout en s’amusant, au profit du Téléthon.
Photo : Pierre Nussbaum
C’était sa fête, à Nicolas !
Au revoir. Le public d’Elsa-Triolet a été séduit par la
lecture musicale de C’est très loin d’ici, signée Olivia
Rosenthal et Philippe Bretelle. Jeudi 2 décembre,
lors de la clôture de leur résidence artistique, ils ont
lu et chanter des textes réalisés à partir de paroles
recueillies au cours de leurs balades dans Bobigny.
C O N T R AT D E C O H É S I O N S O C I A L E
Déneigement. Les équipes de voirie ont déjà répandu
25 tonnes de pouzzolane - une roche rouge d’origine
volcanique – pour rendre praticables les chaussées
et trottoirs par temps de neige. La pouzzolane
permet une meilleure adhérence des véhicules.
Deux réunions, le 30 novembre et le 1er décembre.
liale, qui a accompagné 25
femmes victimes de violences
dans leurs démarches pour déposer plainte et obtenir une
pension alimentaire. L’association intervient aussi en amont
dans les écoles pour “prévenir
les pratiques traditionnelles qui
persistent”.
Dans ce tableau un peu
sombre, il y a le succès des actions liées à l’accès à la culture,
à la parole, au cinéma. Le
contrat de réussite solidaire
mis en place par la mairie, cet
engagement entre la ville et
tout jeune âgé de 16 à 27 ans
qui a un projet de vie, a donné
ses premiers fruits. En échange
du soutien reçu, le jeune devient une personne-ressource:
par exemple, une étudiante à
Sciences Po, en échange d’un
ordinateur portable, joue du
piano à la maison de retraite
et a réussi, lors d’un voyage aux
États-Unis, à faire jumeler son
ancienne école primaire avec
une école américaine.
MALIKA ZOUBA
PHOTO : SYLLA GRINBERG
e contrat de cohésion sociale pour “mieux vivre
ensemble” à Bobigny, associant de très nombreux partenaires, a été évalué dans tous
ses axes lors de réunions tenues le 30 novembre et le
1er décembre. Les associations
porteuses de projets ont fait
des récits passionnants de
leurs réussites mais aussi de
leurs difficultés à gérer les urgences et l’ampleur de la demande. Comme l’association
Les petits jardiniers de l’Amitié,
qui lance un SOS aux bénévoles pour aider à l’alphabétisation de classes surchargées:
65 élèves, autant d’hommes
que de femmes, et 19 nationalités. Si le surendettement, les
cartes de séjours et l’information sur les maladies constituent son lot quotidien, pour
la première fois cette année,
l’association a dû traiter des
cas de femmes battues en
grande difficulté. C’est également l’ordinaire de Femmes
Relais, association chargée de
la médiation sociale et fami-
Difficultés et réussites
L
Santé. “Loi de 2005 et handicap psychique : quelle
place pour la pédopsychiatrie?” ou encore “Les adolescents entre exclusion et violence”. Des sujets débattus
à l’occasion des États généraux de la pédopsychiatrie
en Seine-Saint-Denis, organisés lundi 6 décembre.
06-BB-infos villes_6 08/12/10 10:50 Page6
V I E P R AT I Q U E
<6
INFOS VILLE
É TAT C I V I L
Mariages
• Blandine Thach Thi Xen et
Pierre-Louis Evrard • Nirojini
Poologarajah et Sanmuhanantham Kumanan
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Tél. : 01 48 30 74 60
INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS
>M CASALEGGIO //06 22 07 17 25
>M SOUALHIA //06 25 01 62 72
>M LARIVE, M DUCLOT,
//06 86 40 40 72
M BIANNAY //06 85 05 13 53
M COIET //06 25 24 47 72
3, RUE DE LA FRATERNITÉ
>M. PINEAU, M FEUILLOY,
M GOMIS, M HASSANI 31, RUE
ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14
>Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE
// 01 48 32 80 05
>M. MARQUION, M MERCIER
26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92
ME
Décès
ME
• Nazzareno Bartolini • Michel
Hervé • Moussa Karamoko •
Rajintha Ganesalingam • Raymond Desteuque • Joseph
Cohen
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 13 AU 17 DÉCEMBRE
lundi 13 : terrine de saumon/citron, grillade de porc ou
escalope de dinde, ratatouille
niçoise, édam, gaufre au sucre.
왘Mardi 14: carottes râpées vinaigrette, filet de merlu, purée
de pommes de terre, crème de
gruyère, compote de cassis.
왘Mercredi 15: tarte au fromage, rôti de dinde à l’espagnole, riz, mimolette, poire.
왘Jeudi 16:menu de Noël.
왘Vendredi 17: taboulé, bœuf
à l’écarlate, haricots beurre persillés, velouté nature, raisin.
RENCONTRES
Maison
des parents
ME
ME
ME
ME
ME
ME
LLE
ME
AMBULANCES
URGENCES MÉDICALES
NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> 0148321515
> 06 09 11 78 56
• “Trop proche ou trop distant
de son enfant: quand les liens
parents-enfants sont confus”.
RÉUNION À THÈME. JEUDI 9 DÉCEMBRE > 9 H 30.
• “Les jeunes et la police”.
GROUPE PARENTS D’ADO. JEUDI
16 DÉCEMBRE > 18 H.
왘Maison des parents – 32, rue Berlioz,
face au parking de la préfecture.
Tél.: 0148458463 ou 0148458598.
OTSI
Paris by night
L’office de tourisme a souhaité en cette fin d’année renouer avec sa traditionnelle
sortie “Paris d’un soir”. Découvrir ou redécouvrir Paris
en car, à la lumière des décorations de Noël, sortie agrémentée des commentaires
d’un guide et qui se terminera par un repas dans un
restaurant parisien. Cette sortie a lieu le vendredi 10 décembre avec un rendez-vous
à 18h15 devant l’OTSI. Retour
prévu vers minuit. Il reste encore des places.
>>
15 décembre
MAIRIE ANNEXE
>>
5 janvier
H ÔTEL
>>
DE VILLE
12 janvier
MAIRIE ANNEXE
>>
E PSTEIN
R ACINE
19 janvier
MAIRIE ANNEXE
A ILLAUD
NOËL
Nouveau
conciliateur
C
왘Les rendez-vous sont pris par les
agents d’accueil de l’hôtel de ville au
01 41 60 96 36 ou 96 38.
왘Renseignements et inscriptions à
l’OTSI, par téléphone au 0148308329
ou par mail [email protected].
Salle des mariages
D’autre part, la prochaine visite de la salle des mariages
est prévu le mardi 14 décembre de 18 h à 19 h, avec la
possibilité, pour ceux qui le
souhaitent, de poursuivre
par une soirée jazz au restaurant le Farmento. Les inscriptions se font à l’OTSI.
Collecte
des “monstres”
• Vendredi 10 décembre //
secteur 1.
• Lundi 13 décembre // cités
Picasso, Paul-Vaillant-Couturier, Les Sablons, Étoile, Chemin-Vert, Karl-Marx, PaulÉluard et Hector-Berlioz.
왘Numéro vert 0 800 093 001.
PERMANENCES
Logement
Deux fois par mois, des représentants de l’association
Léo-Lagrange, spécialisée
dans le conseil sur les situations de surendettement, accueillent le public, et un huissier fait de même une fois par
mois. La permanence d’information sur le droit du logement, en partenariat avec
l’Adil 93, se tient également
deux fois par mois. Prochains
rendez-vous :
• Association Léo-Lagrange,
mercredi 15 décembre de 9 h
à 12 h (sur RDV).
• Adil 93, mardis 14 et 21 décembre de 9 h à 12 h (sans
RDV).
Marché équitable
haque mois de décembre,
le centre départemental
de ressources Via le
monde (structure du conseil général) organise un marché de
Noël équitable et solidaire à
Bobigny. La 7e édition de cet événement est fixée aux 9 ET
10 DÉCEMBRE DE 11 H À 18 H.
Rendez-vous convivial, ce marché de Noël constitue aussi un
temps fort de sensibilisation,
d’information et de réflexion sur
l’économie sociale et solidaire,
le commerce équitable et les
Le conciliateur de justice actuel, Francis Brunet, a été
remplacé par JEAN-MICHEL
FLEURY. Les permanences sont
assurées comme à l’ordinaire,
tous les quinze jours, les mardis à partir de 8 h 30 sur rendez-vous. La permanence a
lieu à l’Hôtel de ville. La prochaine est prévue le 14 décembre.
modes contemporains de
consommation. Une vingtaine
d’exposants devrait y prendre
part: représentants de coopératives, entreprises et boutiques
de commerce équitable, associations de solidarité internationale… Venus du monde
entier, ils proposeront alimentation, habillement, bijoux, cosmétique, objets de décoration
et bien d’autres choses encore.
Possibilité de restauration sur
place (cuisine d’ailleurs) à prix
modique.
왘Via le monde, immeuble Diderot,
2 bis, rue Pablo-Picasso à Bobigny (rez-de-chaussée et 1er étage).
ENCOMBRANTS
> 01 48 50 16 89
> 01 48 31 13 10
• “Être parent dans une société
de consommation”. RENCONTRE
JEUDI 9 DÉCEMBRE > 14 H.
왘Annexe de la Maison des Parents.
Cité de l’Étoile. Tél.: 0157427899.
JUSTICE
• Huissier, mercredi 5 janvier
de 14 h à 17 h (sur RDV).
왘Ces permanences ont lieu au 9-19,
rue du Chemin-Vert, 2e étage. Prendre
rendez-vous au 0170324315.
DÉMARCHE
Immatriculation
des cyclomoteurs
Comme prévu lors du lancement du Système d’immatriculation des véhicules (SIV) le
15 avril 2009, l’immatriculation des cyclomoteurs d’occasion de moins de 50 cm3 mis
en circulation avant le 1er juillet
2004 est obligatoire à partir
du 1er janvier 2011. Il est possible de faire immatriculer son
cyclomoteur ancien tout au
long de l’année 2011, en produisant les pièces suivantes:
demande de certificat d’immatriculation, justificatifs
d’identité et d’adresse, justificatif de propriété (certificat de
cession ou facture établie par
le vendeur). Si l’usager ne dispose pas du certificat de
conformité original, il doit présenter l’une des pièces sui-
Séminaire Politique dans le 93
Le Centre de recherches politiques de Sciences Po relance
son séminaire consacré à la Seine-Saint-Denis. Il se veut pluridisciplinaire et informel, ouvert aussi bien aux universitaires, aux chercheurs et aux étudiants qu’aux praticiens de
terrain. Cette première année sera consacrée à l’histoire et
à l’actualité politique de la Seine-Saint-Denis. Deux approches
sont privilégiées : la politique de la ville et les résistances et
les recompositions partisanes. Ce séminaire est organisé par
MARIE-HÉLÈNE BACQUÉ, sociologue et urbaniste, EMMANUEL BELLANGER, historien et HENRI REY, directeur de recherche.
PROGRAMME DES SÉANCES DE 17 H À 19 H
• 14 DÉCEMBRE >> POLITIQUE DE LA VILLE, LE CAS DE LA COURNEUVE.
• 4 JANVIER >> PARTI COMMUNISTE, LA FIN DU COMMUNISME MUNICIPAL ?
• 8 FÉVRIER >> PARTI COMMUNISTE, LES RÉSISTANCES.
• 15 MARS >> LA SEINE-SAINT-DENIS, “BANLIEUE ROSE”.
• 26 AVRIL >> LES VERTS EN SEINE-SAINT-DENIS.
왘Cevipof : 98, rue de l’Université, Paris 7e.
vantes: duplicata du certificat
de conformité délivré par le
constructeur ou son représentant en France, facture du
véhicule sous réserve qu’elle
comporte au moins le genre,
la marque, le type et le numéro d’identification du véhicule, attestation d’assurance
sous réserve qu’elle comporte
au moins le genre, la marque,
le type et le numéro d’identification du véhicule.
IUT
Nouveau
département
L’IUT de Bobigny met en
place un nouveau département d’enseignement en génie biologique et propose un
DUT Génie biologique, option Analyses biologiques et
biochimiques, qui ouvrira en
février 2011, en rentrée décalée pour des étudiants en
demande de réorientation. Il
est possible de candidater
jusqu’au 15 décembre 2010
pour les étudiants en demande de réorientation issus d’une L1 sciences du vivant, d’une première année
des études de santé (PAES),
d’une L1 scientifique, titulaires d’un bac S, STL option
biochimie, génie biologique
ou d’un diplôme équivalent.
L’admission est sur dossier.
왘Contact : [email protected].
informations:
www.iut-bobigny.univ-paris13.fr.
ADRESSE
Médecine du sport
La médecine du sport a déménagé du complexe Wallon
au CENTRE POLYVALENT DE SANTÉ
AIMÉ-CÉSAIRE, 26 RUE DE LA FERME.
왘Rendez-vous par téléphone :
• 0175343080 (en soirée).
• 0148962561 (dans la journée).
07-France 3_7 08/12/10 10:50 Page7
<7
Claude Bartolone, Jean-Paul Huchon, Rémy Pfimlin, Catherine Peyge et Christian Lambert ont inauguré le bureau de Bobigny, lundi dernier.
MÉDIAS
France 3 opte pour le 9-3
Une antenne permanente de France 3
s’est installée à Bobigny avec deux journalistes, pour développer l’info de proximité.
tion local ouvert la chaîne publique en Île-de-France. Pour
l’occasion, deux reporters venus de la rédaction régionale
s’installeront à Bobigny en permanence “pour faire ce que
nous faisons le mieux : notre
métier d’informer”, explique
Rémy Pflimlin, en saluant “la
bonne entente avec la Région,
le Département et la Ville” qui
a permis cette installation à
Bobigny. Les deux journalistes
auront à réaliser au moins un
reportage par jour pour faire
connaître la vie du département dans toute sa diversité.
“Inaugurer une unité de plein
exercice dans notre ville avec
une présence journalistique
permanente ne peut qu’être
qu’un atout pour ce nord-est
francilien qui a besoin de faire
rayonner toutes ses possibilités”, déclare pour sa part Catherine Peyge. La maire
constate que les journalistes
de France 3 seront au cœur de
l’actualité puisque leur bureau
est installé “à deux pas du
deuxième tribunal de grande
instance de France, à deux pas
de la préfecture, à deux pas et
demi de la Maison de la culture
au rayonnement international,
et à deux pas de la file sans fin
des sans-papiers qui tentent de
régulariser leur situation au bâtiment des étrangers”. La maire
présente ensuite sa ville qui
compte 9 000 étudiants et
25000 fonctionnaires ou assimilés qui travaillent dans ses
nombreuses administrations.
Elle évoque donc “la ville en
travaux afin d’offrir à sa population plus de beauté”, “la ville
cosmopolite qui livre à tous
ceux qui ont un œil observateur
une vision concentrée de l’universel”,“la ville où 80 nationalités se côtoient et parfois se rassemblent pour vivre quelques
morceaux d’existence ensemble”. “Avoir sous sa fenêtre
ce matériel humain si dense, si
riche, sera sûrement aussi un
plus pour France 3”, ajoute la
D
eux événements en
un. France 3 Île-deFrance inaugure un
bureau d’information permanent à Bobigny et
délocalise, pour l’occasion, son
JT phare dans le 93. Exit les studios climatisés où les journalistes sont habillés comme au
printemps alors que dehors, les
températures sont négatives.
Emmitouflée dans son anorak,
Laura Massis présente, lundi
6 décembre, un 19-20 entièrement consacré à la SeineSaint-Denis à partir d’un plateau monté sur la promenade
Jean-Rostand, juste en face des
nouveaux locaux de la chaîne.
Implanté au rez-de-chaussée
du Carré plaza, le bureau balbynien de France 3 a été inauguré, peu avant le lancement
du JT régional, par le président
de France Télévisions, Rémy
Pflimlin, en présence de Catherine Peyge, maire de Bobigny, Claude Bartolone, président du conseil général,
Jean-Paul Huchon, président
du conseil régional, et Christian Lambert, préfet de SeineSaint-Denis. “Je suis très heureux d’être ici ce soir. L’ouverture
de ce bureau est symbolique de
notre mission de service public”,
déclare Rémy Pflimlin pour qui
la notion de proximité en Îlede-France est “plus complexe
que partout ailleurs”. “C’est la
raison pour laquelle il nous a
semblé, il y a quelques années,
important de jouer la décentralisation”, poursuit le patron
de France Télévisions.
Après Melun et Cergy, c’est le
troisième bureau d’informa-
maire qui rappelle que le droit
à l’information lui est particulièrement cher, car “il conditionne en grande partie l’exercice de la démocratie”.
Le président du conseil général a fait part de son souhait de
voir l’équipe de France 3 “favoriser l’image positive de la
Seine-Saint-Denis, un département qui crée, innove, et où la
filière audiovisuelle est très bien
implantée avec des studios de
tournage et d’enregistrement”.
Avec l’ouverture de ce bureau,
Claude Bartolone espère voir
la télévision donner “une
image plus juste de ce département, au-delà des faits divers”.
Jean-Paul Huchon revient sur
le partenariat entre France 3 et
la région Île-de-France avant
d’affirmer que la jeunesse est
l’une des richesses de la SeineSaint-Denis. “Tout le mal que
je souhaite aux reporters de
France 3 est de découvrir la
richesse de ce département”,
conclut le président du conseil
régional.
Karim Nasri
Bios express
Alexandra Marie Journaliste à France 3 depuis six ans, elle a d’abord collaboré à la rédaction
nationale avant de rejoindre, il y a quatre ans, France 3 Île-de-France où elle est restée “par choix”. Très
intéressée par l’information de proximité, cette native de Bobigny s’est formée aux métiers des
médias à l’Institut pratique de journalisme (IPJ). “C’est la première formation en France de journalistes
en apprentissage”, souligne-t-elle.
Mathieu Caillaud Journaliste reporter d’image (JRI) depuis une dizaine d’années, il est à l’aise
aussi bien derrière la caméra qu’avec un micro à la main. Après un passage à France 5, puis à Radio classique où il présentait les journaux, il arrive à France 3, précisément à la rédaction de ChampagneArdennes. Né en banlieue parisienne (Argenteuil) il y a 34 ans, c’est tout naturellement qu’il a choisi
de venir travailler à Bobigny.
왘Pour contacter le bureau de France 3 : 01 57 42 68 04 ou [email protected].
PHOTOS : SERGE BARTHE
ÉVÉNEMENT
08-09-BB Reportage photos_8 08/12/10 10:50 Page8
R E P O R TA G E
<8
C R É AT I O N T H É ÂT R A L E
Retour sur un
massacre d’Italiens
17 août 1893 : le massacre
d’Italiens à Aigues-Mortes.
Huit morts, plus de cinquante
blessés. Un crime resté
impuni, alourdi par le silence.
Plus d’un siècle après, Gérard
Noiriel accomplit un devoir
d’histoire à travers un
ouvrage saisissant*. Serge
Valletti en tire une pièce
de théâtre, Sale août, mise
en scène aujourd’hui par
Patrick Pineau. Escale à Sète,
avant son passage à la MC93
en janvier 2011.
“S
iamo morti a Aiguamorto perché siamo
italiani…” Sur le plateau, un homme
profère cette phrase d’une voix
sourde :“Nous sommes morts
à Aigues-Mortes parce que
nous sommes Italiens.” Mario,
domestique de la maison
Fournier, vient de voir l’horreur.
“Mon personnage est l’unique
voix italienne de la pièce et les
mots qu’il livre dans cette scène
sont comme un chant, une mémoire tragique. Ce texte fort, je
dois le soutenir, sans ajouter de
l’émotion à l’émotion. C’est tout
le travail du comédien”, assure
Jean-Charles Di Zazzo. Et en effet, cet après-midi-là, sur les
planches du somptueux
théâtre Molière de Sète, le
temps est aux infimes ajustements pour les onze acteurs
de Sale août, comédie “triste”,
comme la nomme son auteur
Serge Valletti. À quelques
heures de la première donnée
ici même, les comédiens peau-
finent. Une tonalité, une intention de jeu, une attitude…
Dans ce corps à corps salutaire
avec un théâtre toujours en fabrique, un metteur en scène,
Patrick Pineau : “Une page se
tourne avec la première de Sale
août, celle de six mois de travail
intense avec les comédiens,
l’équipe technique. Je suis très
fier d’avoir réalisé ce projet. J’ai
eu la chance d’être l’un des premiers à avoir lu cette pièce commandée par la MC93 ; elle m’a
profondément touché. On y
parle d’une tuerie perpétrée un
jour d’été de 1893. Sur fond de
poussée nationaliste, la déraison s’est emparée d’une ville,
conduisant des hommes à en
massacrer d’autres. La tragédie
renvoie inévitablement à
d’autres : octobre 1961, Charonne**… Le théâtre sert aussi
à cela, réveiller l’histoire.”
Violence par effraction. À
l’époque, les preuves accablantes contre les assassins n’y
firent rien, le procès d’Angou-
lême conclut à l’acquittement
général. Seul un notable aiguemortais, Monsieur Granier
(devenu Fournier dans la
pièce), sera “condamné” à
10 francs d’amende pour ne
pas avoir ouvert sa porte à des
Italiens. Serge Valletti part précisément de la demeure de ce
fameux Fournier. L’atmosphère
feutrée de la maison bourgeoise devient du coup un surprenant huis clos où la violence
entre par effraction. “Pourquoi
cet homme n’a-t-il pas ouvert
sa porte ? Aujourd’hui, ouvririons-nous la porte à un clandestin, à un Rom ? On se souvient du démantèlement du
camp de Sangatte. Aurionsnous été de ceux qui ont abrité
l’un de ces clandestins ? Le sujet m’intéressait pour sa résonance éminemment actuelle”,
expose Serge Valletti. “C’est une
pièce élégante, fine, mine de
rien… Il y a une langue Valletti,
qu’il faut aller chercher, on ne
peut pas s’y hasarder par l’anec-
08-09-BB Reportage photos_8 08/12/10 10:50 Page9
R E P O R TA G E
dote ; c’est un théâtre direct, qui
parle des acteurs et donc des
hommes”, rappelle Patrick Pineau en coulisses.
Jeu d’assemblage. 18 heures. À
la répétition à l’allemande succède le filage. Les lumières climatiques de Marie Nicolas et
la construction sonore de JeanPhilippe François enveloppent
alors la scène. Silhouettes corsetées et redingotes apparaissent. Le jeu prend une densité
autre, l’intrigue s’installe… Les
marais salants, la canicule, la
tension d’une catastrophe imminente… L’illusion est là. Impression curieuse qu’à cet instant, tout prend sens. Côté
scénographie, Patrick Pineau
s’en est remis à la sensibilité de
Sylvie Orcier, également comédienne, dont les routes se
sont croisées vingt ans plus
tôt : “Penser, rêver un espace
scénique et jouir d’une liberté
totale pour lui donner vie, c’est
un privilège rare, Patrick Pineau
me l’a offert, explique Sylvie Orcier, alias Marthe, la sœur de
Monsieur Fournier, dont la carrière de grande actrice de
théâtre s’interrompt brutalement en perdant sa voix.
J’aime imaginer l’espace où les
corps peuvent se poser, les moments propices à un rebondissement. La scénographie fonctionne comme un jeu
d’assemblage. Les tableaux impressionnistes d’un Monet, d’un
Renoir m’ont souvent traversé
l’esprit et dans ce décor assez
minimaliste, j’avais envie de travailler l’idée d’un extérieur venant envahir l’intérieur en
jouant par exemple sur la hau-
<9
“Cette tragédie
renvoie
inévitablement
à d’autres…
Le théâtre
sert aussi
à cela, réveiller
l’histoire.”
PATRICK PINEAU
teur, afin de permettre une
échappée du regard vers l’horizon. J’ai tenté de recréer le côté
un peu aquarium auquel renvoie ce petit monde bourgeois
qui aime être vu tout en étant
protégé de ceux qui l’observent.
J’ai tout simplement envie que
les spectateurs éprouvent des
sensations. Mes alliés ? Les menuisiers, ferronniers… Un travail
d’artisan où chacun apporte sa
part de réflexion, de création.”
Applaudissements libérateurs.
Le théâtre dans le théâtre… un
ressort tchekhovien ! Pour autant, la langue de Valletti n’a
rien de celle de l’auteur russe.
Selon Gilles Arbona, Sale août
obéit à “une écriture beaucoup
plus rapide, directe”. Le comédien incarne, quant à lui, un
Monsieur Fournier rattrapé par
la folie, parce qu’unique
condamné de l’affaire : “Il n’est
pas homme à avoir des remords, au contraire il affirme
être victime d’une injustice ;
hors la réelle injustice est bien
ailleurs. Fournier est la figure
archaïque de ce XIXe siècle finissant. Il se ferme à toute idée
de modernisation du travail,
aux pensées politiques nouvelles véhiculées par l’ingénieur
ou le jeune Léon.” Coproduite
par la scène nationale de Sète,
fruit d’un partenariat entre la
Cité internationale de l’histoire
de l’immigration et la MC93,
Sale Août y sera justement accueilli du 4 au 23 janvier 2011.
En attendant, ce jeudi 27 octobre à Sète, c’est soir de première. Une heure quarante sur
scène et les applaudissements
libérateurs. Parmi les spectateurs venus nombreux, Cédric
Bonato, 36 ans, maire d’AiguesMortes. Heureux que l’œuvre
de mémoire passe ainsi par le
théâtre et participe à faire taire
la part d’intolérance, de racisme de chacun :“Je suis d’origine italienne, sourit-il. Un petit
pied de nez à l’histoire, non ?”
Mariam Diop
photos: Serge Barthe
*Le massacre des Italiens – AiguesMortes, 17 août 1893, Paris, Fayard, 2010.
**Manifestation contre la guerre d’Algérie organisée le 8 février 1962 et réprimée dans le sang par la police à la
station de métro Charonne.
10 PUB_10 08/12/10 10:13 Page10
11-BB Sport _11 08/12/10 10:51 Page11
<11
En bref
MORMECK
Le rêve américain
J
ean-Marc Mormeck a
franchi une nouvelle
étape le rapprochant un
peu plus de son rêve de
conquête mondiale. En venant
à bout de l’Ouzbek Timur Ibragimov, jeudi dernier à la Halle
Carpentier, non sans difficultés (lire ci-dessous),le Balbynien
peut désormais grandement
espérer devenir le challenger
numéro 1 du champion du
monde WBA, David Haye. En
effet, dans cinq semaines, le
nouveau classement de cette
fédération devrait porter JeanMarc à la 3e place, juste derrière
Haye et Chagaev. Or en raison
de l’hépatite B dont souffre
Chagaev, Mormeck peut légitimement postuler au titre de
challenger officiel. “Dans cinq
semaines, on pourrait commencer à discuter. Mais, s’il faut
attendre, j’attendrai.”
Mieux s’entourer. Dans le
même temps, le n° 4 mondial,
Adamek, venait de lui proposer un combat. “On va voir ce
qu’il veut. Mais, ça pourrait faire
une vraie grosse préparation
pour Haye, avec mon nouveau
staff.” En attendant, le boxeur
de l’Abreuvoir, qu’on a vu en
pleine forme, suffisamment
en tout cas pour tenir assez ai-
Jean-Marc Mormeck,
jeudi 2 décembre,
à la Halle Carpentier.
sément les 12 reprises, souhaite
mieux s’entourer afin de poursuivre sa progression constante depuis son passage en
lourds. “Physiquement, j’étais
vraiment bien. Je vais donc recommencer à bosser avec Mourad Benbelkacem. Je ne veux
surtout plus lâcher cette condition que j’ai eu tant de mal à récupérer et tout faire pour être
encore mieux. Mais, j’ai surtout
à travailler le côté technique,
tactique et stratégique.” Pour
ne plus être gêné par un adversaire accrocheur, pour être
capable d’enchaîner davan-
A P R È S S A V I C T O I R E FA C E À I B R A G I M OV
“Un pas de plus de franchi”
C
omme lors de ses deux
premiers combats en
lourds, c’est dans une
Halle Carpentier pleine à craquer que Jean-Marc Mormeck
a triomphé de Timur Ibragimov, par décision des juges (2
à 1). Une salle entièrement acquise à sa cause, avec des
spectateurs supporters tour à
tour tendus et crispés, puis en
transe à chaque avancée dominante du Balbynien. Actuellement, Mormeck est le
seul boxeur français à déchaîner de telles passions. Il avait
annoncé “vouloir gagner avec
la manière”, ce ne fut pas le
cas. Jamais vraiment mis en
Qualifiés au 2e tour
régional
Grâce à leurs résultats au 1er tour
de qualification régionale minimes, Kelly Tsang (9e) et Ghomari Moatacem (15e) sont sélectionnés pour le second tour,
qui aura lieu en janvier, dernière
étape avant les Championnats
de France. S’il s’agit d’une confirmation pour Tsang, déjà habituée aux belles performances,
c’est une première frappante
pour Moatacem, qui n’est que
dans sa 2e année de pratique de
l’escrime. Classé 33e à l’issue du
tour de poule, le jeune Balbynien a ensuite gagné le 1er tour
du tableau éliminatoire (10
touches à 5), puis le second face
au 1er du classement après les
poules (10 à 4), pour finalement
s’incliner en 8es de finale (9-10).
Sa victoire
contre
Ibragimov
fait déjà partie du passé.
Nouvel
entraîneur,
départ pour
les États-Unis
et revanche
contre David
Haye sont
désormais au
programme
du boxeur
balbynien.
ESCRIME
difficultés, le boxeur de
l’Abreuvoir a tout même réalisé une sortie convaincante
face un adversaire expérimenté, rusé et très accrocheur.
Par rapport à ses deux premiers combats, on a senti un
Mormeck plus en forme et
plus mobile, qui progresse à
chacune de ses sorties et surtout, qui gagne! Après un premier round d’observation où
il s’est laissé tenir à distance
par le jab du gauche de l’Ouzbek, le Balbynien a su monter
en régime, utiliser sa vitesse,
sa tonicité et sa mobilité pour
déstabiliser son adversaire et
le toucher à plusieurs reprises.
Même si l’un des juges a
donné Ibragimov gagnant,
JMM a passé un test sérieux,
qui peut lui ouvrir tous les espoirs de nouvelle conquête
planétaire. Un peu déçu par le
spectacle offert, le Balbynien
ne retient que la victoire et sa
forme physique: “Ce n’est pas
ce que je voulais mettre en
place. Mais, je suis tombé sur
un boxeur qui a du métier et
qui m’a bloqué. Comme il accroche beaucoup, je n’arrivais
pas à enchaîner. Mais, je n’ai
pas été en danger. Je suis satisfait parce que c’est une victoire.
C’est un pas de plus de franchi.”
S. C.
tage de séries de coups et gagner en puissance, JMM envisage d’aller aux États-Unis. “Il
y a eu une première prise de
contact avec Freddy Roach, entraîneur très réputé. On va voir.
Roach, c’est le top.”
Sparring-partners. À 38 ans,
pour son ultime défi, il veut
mettre tous les atouts de son
côté. C’est au pays de l’oncle
Sam que le Balbynien pourra
également trouver de
meilleurs sparring-partners.
“Ceux avec lesquels j’ai travaillé
sont bons, mais ils acceptaient
le combat. Ibragimov non. Je
dois être plus déstabilisé à l’entraînement, qu’ils me gênent
plus, qu’ils frappent plus fort et
que je sois meilleur.” Avec toujours une seule idée en tête :
prendre sa revanche face à David Haye, qu’il attend depuis sa
défaite en lourds-légers en novembre 2007. “J’ai rempli plus
de la moitié de mon contrat.
Avec trois mois d’entraînement,
je suis convaincu que je peux
faire quelque chose contre lui.”
Les spécialistes français de la
boxe, dont la majorité ne
croyait pas Jean-Marc capable
de réaliser son défi, sont aujourd’hui plus confiants et enthousiastes. L’estimant désormais bien adapté à sa nouvelle
catégorie, plus mobile et plus
puissant qu’il y a un an, ils mettent en avant la détermination
du boxeur de Bobigny, “capable de mettre ses tripes sur le
ring”. Et ça, c’est une autre victoire pour Mormeck, même si
lui le sait depuis le début…
Sébastien Chamois
NATATION
Objectif atteint
Pour ses premiers
Championnats de
France en petit bassin (25 m), Adeline
Thénot a terminé
24e sur 100 m brasse en améliorant son meilleur temps
(1’13’’84). Pas très loin d’une
place en finale B (1’12’’50).
KARATÉ
Gouteux brille
Sarah Gouteux (juniors) a
conservé son titre départemental de kata, samedi à LivryGargan. Elle se qualifie ainsi
pour les Championnats de
France. En minimes, Jathusan
Puvanenthieran et Jeyatheesan
Jeyasegar se sont respectivement inclinés aux 1er et 2e tours.
Yacine Djaouti (juniors), qui
s’illustre habituellement en
combat, est monté sur la 3e
marche du podium, ne perdant
que contre le futur vainqueur,
champion de France en cadets
et 5e des derniers Championnats
du monde.
BOXE FRANÇAISE
Meksen pour l’Europe
Arrivée cette saison à l’ACB,
Anissa Meksen, championne de
France 2009 des moins de
56kg, disputera samedi la finale
du Championnat d’Europe élite
à Carcassonne, face à la Hollandaise Mariella Kruse.
BASKET
En pleine forme
Les Balbyniens n’ont laissé aucune chance à Gif-sur-Yvette,
pourtant 5e du classement (4871). Toujours leaders à égalité de
points avec Rungis, ils recevront
Chartrettes (9e), samedi à
20h30 à Paul-Éluard.
SPORT
12-BB-Agenda_12 08/12/10 10:51 Page12
LA SEMAINE DE BOBIGNY
<12
A G E N DA
JEUDI 9 DÉCEMBRE > MARDI 14 DÉCEMBRE
MAGIC CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €)
왘Mother and Child (vo)
USA-ESPAGNE, 2008, 2H05
RÉALISATION : RODRIGO GARCIA
Enceinte à l’âge de 14 ans, Karen décide d’abandonner son
premier enfant. 35 ans plus
tard, cette fille, Elizabeth, est
devenue une brillante avocate. Elle n’a jamais tenté de
retrouver sa mère biologique
jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte elle-même. À l’autre
bout de la ville, Lucy effectue
des démarches pour adopter.
Ces trois femmes seront reliées par un destin des plus
inattendus…
Séances: JEU 20H30/ VEN 12H/
DIM 17H/ LUN 20H/ MAR 20H15.
왘Potiche
FRANCE, 2010,1H43
RÉALISATION : FRANÇOIS OZON
Le film possède des atouts:
c’est une belle comédie qui ré-
unit une distribution étincelante. Fabrice Luchini en patron
de petite entreprise réac, machiste et infidèle; Catherine
Deneuve, son épouse résignée; Gérard Depardieu en député communiste retors, examant de Madame… Passez
une couche de Michèle Torr,
enrobez les téléphones de moquette, situez le tout à SainteGudule en 1977 et la situation
est posée. Ce cocktail rétro est
un ticket gagnant.
Séances: JEU 18H30/ VEN 20H15/
SAM 21H/ MAR 18H.
proposait de placer de l’argent
sur un livret développement
durable. Mais quand j’ai posé
la question: développement de
quoi? Et durable pour qui? On
n’a pas su me répondre! Alors,
j’ai pris ma caméra! Ce film enquête est une réflexion sur la
schizophrénie dans laquelle
nous enferme le système capitaliste ultralibéral. Comment
fructifie notre argent? J’ai choisi
d’aller voir ce que nous coûte la
rentabilité de l’épargne!”
Séances: VEN 12H/ SAM 16H.
왘Rubber
왘Moi, la finance et le
développement durable
FRANCE, 2010, 1H34
RÉALISATION : JOCELYNE
LEMAIRE-DARNAUD
“Tout a commencé un jour par
un appel de ma banque. On me
FRANCE, 2010, 1H25
RÉALISATION : QUENTIN DUPIEUX
Dans le désert californien, des
spectateurs incrédules assistent aux aventures d’un pneu
tueur et télépathe, mystérieusement attiré par une jolie
jeune fille. Une enquête commence. En trois longs métrages (Nonfilm, Steak), Quentin Dupieux s’est imposé
comme l’unique cinéaste situationniste de France, et ce,
bien que son obscur objet de
désir ait été tourné dans les
grands espaces américains,
avec un simple (!) appareil
photo. Un pneu serial killer et
lover pour un objet filmique
jouissif.
Séances: VEN 18H30/ SAM 14H/ LUN 18H30.
JEUNE PUBLIC
왘La belle et la bête
Ciné
Les séances
du
cœur!
Encore une fois
cette saison, le Magic
Cinéma et les Restos du
cœur s’associent pour
proposer les Séances du cœur. Ainsi, chaque mercredi matin
(séance jeune public) et chaque lundi après-midi (séance
adulte), les familles bénéficiaires des Restos auront tout le
loisir de découvrir les films à l’affiche. Les billets sont remis
par les antennes locales des Restos du cœur. Première séance
le 15 décembre avec la projection de Raiponce, le dernier
Disney! GRATUIT.
DU 15 DÉCEMBRE 2010 AU 30 MARS 2011.
왘Magic Cinéma, rue du Chemin-Vert à Bobigny.
Renseignements Restos du cœur – antenne de Bobigny: 0148300200.
CABARET
Melting-pot
“Balagan”
MUSIQUE
Concert du bout
de l’an
L’ensemble instrumental du
conservatoire et le Jeune ballet balbynien emmené par le
chorégraphe Omar Taïebi présentent l’œuvre liturgique Kyrie, grande messe en ut mineur
KV 427, de Mozart, (œuvre inachevée, écrite en 1782). Également au programme, jazz
et musique contemporaine.
FRANCE, 1946, 1H36
RÉALISATION : JEAN COCTEAU
Il était une fois un brave
homme, veuf et père de quatre
jeunes gens. Sa fille Belle, était
aussi bonne et dévouée à son
père que ses deux aînées
étaient ingrates et chipies. Un
soir qu’il revenait à son foyer,
le père s’égara et trouva refuge
dans une demeure enchantée
qui lui offrit dîner et repos.
Alors qu’il repartait, il cueillit
une rose pour Belle, déchaînant le courroux du seigneur
des lieux resté jusqu’alors invisible… À PARTIR DE 5 ANS
Le cabaret
des contes
UN FILM MERVEILLEUX À DÉCOUVRIR LORS D’UNE
SÉANCE SPÉCIALE SUIVIE D’UN GOÛTER.
LE DIMANCHE 12 DÉCEMBRE À 15H.
SAMEDI 11 DÉCEMBRE À 19H30.
왘Salle Max Jacob – 35,rue de Vienne Bobigny. Fox Compagnie: 0148968585
GRATUIT.
왘Auditorium du CRD Jean-Wiener –
2, place de la Libération à Bobigny.
THÉÂTRE
Récits d’ici et d’ailleurs chuchotés par les conteurs et
conteuses de la Fox Compagnie, en résidence dans le
quartier de l’Abreuvoir. Carte
blanche leur est offerte, le
temps d’une soirée. GRATUIT.
Drôle de cabaret musical où
David Burnstein et son orchestre “Life is not a picinic”
(tout un programme) convient
à une explosion musicale
vouée à tous les genres musicaux. Des musiciens russes seront de ce cabaret insolite durant lequel un bortsch sera
cuisiné sur scène…
TARIFS : DE 8 À 20 €.
왘MC 93 – 1, boulevard Lénine à Bobigny. Réservation: 0141607272.
Tél.: 0148311662.
EXPO-VENTE
Façon Dogon
Une expo-vente solidaire
d’objets anciens et d’artisanat actuel (statuettes, perles,
bijoux, tissus…) au profit du
projet de développement du
village dogon de Youga-Nah.
ENTRÉE LIBRE.
JUSQU’AU 7 JANVIER 2011.
왘Entrepôt des cultures –
7, rue Francis-de-Pressensé, Paris 14e.
Tél.: 0145400750
Et aussi…
Petits-déjeuners du livre (SAMEDI 11 DÉCEMBRE À 10H30 À LA BIBLIOTHÈQUE ÉMILE-AILLAUD)
Jazz0 session (MARDI 14 DÉCEMBRE À 19 H 30 À LA BRASSERIE
FARMENTO).
13-BB Culture_13 08/12/10 10:52 Page13
C U LT U R E
<13
En bref
ON B EN CONCERT
“Un leitmotiv,
faire la fête”
Femmes kurdes
Quatre femmes kurdes, dont les
époux furent victimes des faili
meçhul (exécutions extrajudiciaires) après le coup d’état de
1980, engagent la lutte pour la
reconnaissance de leurs libertés
civiques et culturelles. Un film
leur rend hommage, suivi d’un
débat.
왘Une vie, mille espoirs: à la rencontre
de femmes remarquables, projection samedi 11 décembre à 18h, suivie d’une
rencontre sur l’engagement politique
des femmes kurdes en Turquie. Magic
Cinéma, rue du Chemin-Vert à Bobigny.
Tél.: 0141601234. Entrée libre.
Samedi, ils seront onze musiciens à enflammer la scène
de Canal 93. Après quinze ans d’existence, l’Orchestre national
de Barbès a toujours la pêche. Rencontre avec le fondateur
du groupe, Youssef Boukella.
Les puces de Noël s’offrent à
tous les goûts et à toutes les
bourses, du cadeau vintage à
l’objet d’Antiquité, le plaisir de
la flânerie en plus.
왘“Les puces de Noël”, jusqu’au 30
décembre, place Saint-Sulpice, Paris 6e.
Entrée libre.
Cap sur les Antilles
U
participants de l’atelier théâtre
de la compagnie Sirènes : un
adulte, Jack, et une enfant
âgée de 12 ans, Rackel. Ils se-
tier – comme tous ceux de la
capitale – a pas mal changé. Je
trouve qu’il est toujours plein
de couleurs différentes mais il
fait moins ghetto qu’avant. Je
m’y sens d’ailleurs plus à l’aise
maintenant.
On vous voit assez peu dans
les médias…
Nous ne passons pas forcément beaucoup sur les radios,
peut-être parce que nous
n’avons jamais fait de tube.
Mais nous arrivons à vivre de
notre musique, sans être trop
médiatisés. Pour nous, ce n’est
pas un problème : car là où
nous nous sentons le plus à
l’aise, c’est sur scène. Même le
temps passé en studio nous
semble long!
Par rapport à vos débuts, avezront rejoints sur scène par Sylvère, un musicien de l’atelier
chorale qui fera apprécier le
son de sa conque – un coquillage devenu un instrument à vent – et de son “tit
bois”, un morceau de bambou
utilisé comme percussion. De
quoi se laisser emporter vers
des horizons lointains… D. G.
왘Yéé Krik !!!, dans le cadre de la résidence de la compagnie Sirènes, le samedi 11 décembre à 15h à l’église NotreDame de tous les saints (quartier du
Pont-de-Pierre) et le samedi 18
décembre à 16h à l’école Romain-Rolland (quartier de l’Étoile). Entrée libre.
Renseignements auprès de la compagnie Sirènes au 0139768865.
vous l’impression que le
contexte en France s’est durci
pour les étrangers ou les personnes d’origine étrangère?
C’est devenu plus agressif, plus
violent. Je ne sais pas quels
mots utiliser pour décrire la situation actuelle. Dans les années 1960, les immigrés faisaient profil bas : dans leur
tête, ils étaient encore colonisés. Aujourd’hui, les jeunes issus de l’immigration savent
qu’ils sont français et ils n’ont
pas peur de réagir. Mais quand
on voit, dans notre pays, tous
ces quartiers abandonnés, ça
fait flipper.
N’avez-vous pas envie d’en
parler dans vos chansons?
Non, nous ne nous sentons
pas de dire à notre public
“faites ceci ou faites cela”.
Nous n’avons pas de conseils
à donner. Notre leitmotiv, c’est
de faire la fête, de donner du
plaisir aux gens. L’ONB est un
groupe festif, pas politique. Et
on est heureux quand les gens
quittent nos concerts avec la
banane.
Propos recueillis par
Daniel Georges
왘Concert de l’Orchestre national de
Barbès, le samedi 11 décembre à 20h30
à Canal 93. Réservations au
0149911050. Tarifs: de 10 à 17 €. Offre
spéciale: les dix premières personnes
qui enverront un mail à [email protected] – avec en objet
“Bobigny-Barbès” – bénéficieront de
places à 12 € au lieu de 17 €.
D U 9 AU 1 5 D É C E M B R E 2 0 1 0
Tête de mule
La chanteuse Anaïs Kaël continue à n’en faire
qu’à sa tête, et
c’est tant mieux
pour la chanson
française ! Lauréate du Grand
Zebrock 2005, elle
présente son dernier album Tête de
mule. Entre piano, guitare et
couleur jazzy, les morceaux se
font toujours piquants.
왘Anaïs Kaël en concert, lundi 13 décembre à 21h45 au Sentier des Halles.
50, rue d’Aboukir, Paris 2e. Tarif: 10 € sur
place. Locations Fnac et Carrefour: 0892
68 36 22 ou www.fnac.com et www.lesentierdeshalles.fr.
Nuit des rois
William Shakespeare s’invite à
la bibliothèque Émile-Aillaud!
Présentée à la MC 93 au printemps prochain, La Nuit des rois
mise en scène par Jean-Michel
Rabeux donne lieu aujourd’hui
à une forme courte intitulée La
Nuit des fous, reprenant les trois
premières scènes de clowns!
왘La nuit des fous, théâtre, vendredi
17 décembre à 18h30 à la bibliothèque
Émile-Aillaud. 60, avenue ÉdouardVaillant à Bobigny. Entrée libre (dès 12
ans). Réservation: 0148478117.
Miss. Tic
Depuis vingt ans, pochoirs et
affiches déchirées sont sa
marque de fabrique… Miss Tic
expose “À la vie à l’Amor”, une
balade urbaine dans son univers.
왘Jusqu’au 12 janvier 2011 à la Galerie
W. 44, rue Lepic, Paris 18e. Tél. :
0142548024 ou www.galerie.com.
PHOTO : DR
membres du groupe. Question
musicale, on était des privilégiés, grâce à Radio Alger
chaîne 3, qui passait toute
sorte de musiques: aussi bien
Led Zeppelin que Brassens ou
du jazz. On a baigné dans cette
culture éclectique.
C’est dans le quartier de Barbès que l’aventure ONB a commencé…
Barbès, j’y ai habité pendant
quatre ans, vers la rue Mira,
comme trois ou quatre d’entre
nous qui avons fréquenté le
Cim, une école de musique du
quartier. Dans les années 1970
et 1980, Barbès c’était un peu
le Chinatown des Rebeus. Et
c’est là que les musiciens
maghrébins se donnaient rendez-vous. Aujourd’hui, le quar-
C O M PA G N I E S I R È N E S
ne bonne dose de poésie, une touche de revendicatif, des textes
forts et d’autres plus légers, un
peu de noir mais du blanc
aussi: telle est la recette de Yéé
Krik!!!, un spectacle de contes
caribéens proposé par la compagnie Sirènes, en résidence
dans les quartiers Pont-dePierre et Étoile. L’occasion de
s’immerger dans la culture antillaise par le biais des contes
pour enfants. Cette création
sera interprétée par deux des
Noël aux Puces
PHOTO : ALO BOUBAREK
Bonjour Bobigny: Quel est le
secret de la longévité de
l’Orchestre national de
Barbès (ONB), alors que tant
de groupes finissent par se
séparer?
Youssef Boukella: Pour ce qui
est du noyau dur, on s’est
connus ados. Le groupe s’est
ensuite formé alors qu’on était
déjà presque trentenaires. Et
puis nous avons la chance
d’être des musiciens venus
d’horizons très divers. Cela crée
une émulation et c’est sans
doute pour cela qu’on arrive à
durer. Nous ne sommes pas au
service d’un genre ou d’un
chanteur, et aucun des
membres n’a de statut.
C’est facile de s’entendre sur
la musique que l’on veut faire
quand on est onze?
Ce n’est pas toujours évident,
beaucoup d’idées fusent !
Mais on arrive très vite à savoir ce que l’on va garder. Récemment, le groupe a accueilli un petit nouveau, issu
d’une famille gnawa: il nous a
du coup ramenés vers un côté
plus “roots” que l’on avait un
peu perdu.
Vous avez passé votre enfance
à Alger?
Oui, comme quatre ou cinq
14-PA_14 08/12/10 10:53 Page14
À VOTRE SERVICE
<14
CONSEIL - PETITES ANNONCES
C O N D U I T E AU T O
Prudence avec la neige
B
ien que les
prévisions météo se fassent
de plus en plus fines,
des chutes de neige
inopinées peuvent
vous surprendre
au volant de votre
véhicule…
Voici
quelques conseils
dispensés par la Prévention routière qui
vous seront bien
utiles. Pour rouler dans les
meilleures conditions sur la
neige, vérifiez la propreté des
surfaces vitrées et des feux, le
niveau du liquide du laveglace, le niveau d’huile et le
bon état de la batterie. L’état
des pneumatiques est également primordial: avant de
prendre la route, surtout sur
une grande distance, faites vérifier la pression et l’usure et
sachez que des pneus “spécial
hiver”, avec gomme et sculptures spéciales, garantissent
RECHERCHE
La Confédération syndicale
des familles recherche des
bénévoles pour aider des
personnes étrangères à apprendre le français. Formation assurée, cours l’aprèsmidi en direction d’un public
adulte. Tél. : 06 33 42 02 06.
EMPLOIS
Jeune femme possédant le
CAP petite enfance, cherche
un poste d’ATSEM en crèche,
en école, en halte-éveil, tout
ce qui touche la petite enfance. Tél.: 0666769264.
Jeune fille cherche garde d’enfant ou de personne âgée, ou
quelques heures de ménage.
Tél.: 0646579132.
Jeune femme expérimentée
cherche travail comme aidesoignante.
Tél.: 0953407254.
Dame sérieuse cherche enfants à garder à son domicile
à Bobigny.
Tél.: 0609903078.
Enseignant pédagogue et expérimenté donne des cours
de maths, physique et chimie,
de la 6e à la terminale, préparation aux examens brevet et
bac, remise à niveau, aide aux
refuge, à l’écart
de la chaussée
pour ne pas gêner le trafic. Fixez
les chaînes sur les
roues motrices,
en général ce
sont celles de devant. L’idéal est
d’en équiper les
quatre roues.
N’oubliez jamais
de tester une fois
une meilleure adhérence.
au moins vos chaînes au moSur la route, en cas de neige, ment de leur acquisition, un
réduisez votre vitesse et n’ou- bon entraînement vaut
bliez surtout pas d’allumer vos mieux qu’une galère sous une
feux de croisement. Si la neige bourrasque de neige pour
est importante, les feux de tenter de les monter. Si jamais
brouillard avant et arrière sont la neige se transforme en verautorisés. Si la situation de- glas et que vous êtes dans
vient critique, alors là n’hési- l’obligation de poursuivre
tez pas un instant à poser les votre route, augmentez les
chaînes. Mais n’attendez sur- distances de sécurité, anticitout pas d’être immobilisé par pez les freinages, laissez la
la neige pour les monter… Ar- priorité aux engins de salage
rêtez-vous sur une aire de sta- et n’hésitez pas à circuler dans
tionnement, un parking ou un leurs traces.
devoirs, progrès dès la première séance. Chèques emploi service universels acceptés. Tél.: 0614480826.
Jeune femme sérieuse cherche enfant à garder, sortie
d’école, ou quelques heures
de ménage.
Tél.: 0616207740.
Donne cours de français, anglais, tous niveaux jusqu’à la
terminale, déplacement possible, chèques emploi service
acceptés ou espèces.
Tél.: 0661854367.
Dame sérieuse et organisée
cherche enfant à garder,
quelques heures de ménage
ou de repassage.
Tél.: 0148304837
ou 0679281316.
Dame cherche à faire du ménage dans le secteur Bobigny,
Drancy, Blanc-Mesnil ou Aulnay-sous-Bois.
Tél.: 0148692372.
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travaux en plomberie ou bricolage, prix intéressants.
Tél. 0601199626.
Dame domiciliée cité PaulÉluard à Bobigny, cherche enfant à garder chez elle,
cherche aussi quelques
heures de ménage chez un
particulier ou dans une entreprise, se chargerait également des courses ou du repassage. Tél.: 0148314150
ou 0699472632.
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travaux de plomberie et peinture, prix très intéressants.
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enfant à garder, cherche
quelques heures de ménage
et de repassage chez un particulier. Tél.: 0646477202.
Dame cherche enfant à garder ou à aller chercher à
l’école, Louise-Michèle, PaulÉluard, Paul-Vaillant-Couturier. Tél.: 0660144871 à partir du mois de décembre.
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niveaux.
Tél.: 0148315516
ou 0678052403.
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fant à garder chez elle.
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ou peinture.
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500 €. Canapé en cuir, deux
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chaises, prix : 300 €. Télé
51 cm, prix : 50 €. Télé 36 cm
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table d’appoint, prix: 15 €. Armoire de toilette, prix : 10 €.
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prix : 2 €. Douze couteaux, 12
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les 24, prix : 1 €. Divers vêtements femme, T. 44-46, prix:
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BONJOUR 9,
hotmail.fr • DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTRICE EN CHEF : MICHÈLE KOLOPP (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF
BOBIGNY ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE
PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG •
SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES,
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DÉCOUVERTE
Au pays du socialisme… précieux talent.
PHOTOS : DR
Dans les pays capitalistes… la route du talent.
<15
PA R C D E L A V I L L E T T E
Partition en rouge et noir
A
u lendemain de l’abdication du tsar, le
peuple russe choisit
La Marseillaise pour
chanter la fin de l’oppression,
mais Lénine juge la Révolution
française trop bourgeoise et
favorise L’Internationale, qui
devient l’hymne national en
1918. Cette anecdote illustre
parfaitement l’emprise du régime soviétique sur les goûts
musicaux de chacun. Le choix
n’est guère de mise, même si
les premières années de l’installation du régime bolchevique laissent une certaine
forme de liberté aux artistes.
Dans le cadre de l’année
France-Russie 2010, la Cité de
la musique présente une passionnante exposition, baptisée “Lénine, Staline et la musique”, qui souligne les liens
entre monde musical et pouvoir politique. Le commissaire
Pascal Huynh, musicologue
spécialiste de l’Entre-deuxguerres, retrace une chronique
de la création musicale de la
Révolution d’octobre à la mort
de Staline en 1953. Pas moins
de 400 œuvres – dont certaines inédites – sont rassemblées sur deux étages, le premier étant consacré aux
années dites“utopiques” (19171929) tandis que le second correspond à la mise au pas stalinien. Des documents
musicaux (partitions, instru-
La Cité de la musique présente une exposition
sur la création musicale au temps
de Lénine et Staline. Captivant.
pour instruments à vent du
Chant des bateliers de la Volga,
appelée à remplacer l’hymne
des célèbres Ballets russes en
France. C’est un morceau longtemps oublié – qu’il avait choisi
de diriger en 1962 lors de son
retour en URSS – que l’on peut
écouter sur place. Dans ces
mêmes années de construction de l’URSS, les protagonistes du renouveau musical
comme Arthur Lourié organisèrent, quant à eux, des manifestations destinées à
un large public et rePAS MOINS DE 400 ŒUVRES – modelèrent des conDONT CERTAINES INÉDITES – SONT certs et opéras selon
RASSEMBLÉES SUR DEUX ÉTAGES, les desiderata du nourégime. L’indusLE PREMIER ÉTANT CONSACRÉ AUX veau
trialisation du pays
ANNÉES DITES “UTOPIQUES”. s’accompagne, en
outre, d’œuvres vanet musiciens se retrouvent tant les mérites du travail et de
côte à côte dans des ballets ou la puissance des ouvriers. Seropéras pour vanter une société gueï Prokofiev commence
nouvelle. Ceux en tout cas qui alors à se faire un nom avec Le
n’ont pas fui le régime com- pas d’acier, qu’il compose lui
muniste. Igor Stravinski, qui aussi pour les Ballets russes.
quitte la Russie fin 1917, salue Qualifié par les pontes du socependant l’émergence d’une viet système de “mystification
nouvelle Russie. Le composi- antirévolutionnaire et antisoteur confectionne même à viétique”, le ballet est refusé
l’époque une transcription par le Bolchoï à la fin des anments, maquettes de décors,
costumes de spectacles…) côtoient des tableaux ou affiches
(Chagall, Malevitch, El Lissitzky,
Tatline…), des photographies
(Rodtchenko…) et des archives
audiovisuelles. Un casque
donne accès à des nombreux
extraits de pièces musicales.
Société nouvelle. L’avantgarde, d’abord incarnée par les
futuristes puis les constructivistes, prône les idées révolutionnaires. Écrivains, peintres
nées 1920. À peu près à la
même époque, Dmitri Chostakovitch sort de l’ombre avec
son premier opéra inspiré
d’une nouvelle de Gogol, Le
nez, jugé trop complexe par
l’Association russe des musiciens prolétaires, qui menace
de le faire interdire. Autant de
représentations filmées à découvrir en plus de photos et de
panneaux explicatifs.
Compromissions et hardiesses. Ce sera toute la destinée de ces deux grands compositeurs tantôt adulés, tantôt
détestés par le Commissariat
du peuple à l’éducation. Art et
politique ne font pas toujours
bon ménage avec l’arrivée de
Staline au pouvoir. Le Petit père
des peuples va mener à la baguette ces génies, les forçant
à alterner compromissions et
hardiesses jusqu’à les pousser
à une séance d’autocritique en
1948, aux côtés de Khatchatourian et Miaskovski. Pour
Staline et son bras droit Jdanov, seul le réalisme socialiste
compte. Hors de l’exaltation
du patriotisme, de l’héroïsme,
de la jeunesse et des masses
populaires, point de salut. La
mélodicité est de rigueur.
Chostakovitch verra sa carrière
s’arrêter brutalement en 1936
avec la présentation de son
opéra Lady Macbeth de Mtsensk, au Bolchoï, devant Staline. Un article anonyme de la
Pravda parle alors de “flot de
sons intentionnellement discordants et confus”. Il a fallu attendre la Seconde Guerre
mondiale et sa septième symphonie dédiée au combat
contre le nazisme dans sa ville
natale de Leningrad assiégée
pour que Chostakovitch retrouve quelques années de lumière. Le développement des
chants et danses de l’Armée
rouge et autres parades de la
jeunesse sur la Place rouge se
taille quant à eux la part du
lion. Même le NKVD, la police
secrète, a son ensemble musicale que l’on peut voir chanter
dans un documentaire édifiant. Hasard d’une histoire
complexe et dangereuse, Prokofiev meurt le même jour
que Staline qui ne l’aura jamais
fait assassiner malgré des propos régulièrement séditieux et
une musique jugée souvent
bourgeoise. Sa réputation colossale en Occident l’a certainement sauvé…
Frédérique Pelletier
왘“Lénine, Staline et la musique”, exposition jusqu’au 16janvier 2011 au Musée de la musique. 221, av. J.-Jaurès, Paris
19e. Tél. : 01 44 84 44 84. (8 €, 5 € et 4 €)
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