Martinique

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Entrée
gratuite
Dossier de Presse
L’ Habitation Fonds Saint-Jacques
samedi 17 septembre 2016 > 9h30 - 17h
En 1659, le Père Boulogne, principal artisan de
la victoire contre les amérindiens, commence
l’exploitation du site. L’Habitation Fonds SaintJacques occupe 200 hectares qui se divisent
en plusieurs hectares de cultures vivrières, de
tabac, de manioc, de canne à sucre, de savane et
de bois. Sous l’autorité de son successeur, le Père
du Temple, l’Habitation évolue et commence la
production de tafia et de sucre. Il remplace les
premiers édifices en bois par des constructions
en maçonnerie.
samedi 17 septembre 2016 > 9h30 - 17h
A l’Habitation
Fonds Saint-Jacques
La Journée du patrimoine sera l’occasion
pour le public de découvrir le fruit
des recherches menées par Michèle
LEONARD, retraitée de l’éducation
nationale, chercheuse martiniquaise
et auteure de nombreux ouvrages sur
l’histoire et l’archéologie en Martinique.
Lors d’une conférence-débat, l’auteure
présentera son livre intitulé « Les
établissements religieux en Martinique du
17e siècle à 1902 ». Un ouvrage né de ses
propres recherches et celles existantes
déjà sur le sujet.
Très attachée à l’histoire des Antilles et
passionnée d’histoire locale, Michèle
LEONARD a été mise à disposition du
Ministère de la Culture de 1989 à 1993
pour effectuer des recherches sur la ville
de Saint-Pierre avant 1902. Au cours
de ce travail, elle a été frappée par la
présence de nombreuses communautés
religieuses propriétaires d’importants
établissements hospitaliers, d’éducation
ou industriels situés au Nord de l’île.
Le grand mérite de cet ouvrage est de
donner toute une place aux congrégations
religieuses qui dans les possessions
françaises de l’Amérique tropicale, ont
œuvré souvent, dans l’ombre, portant
assistance aux malades de tous bords
et cherchant à instruire les enfants de
toutes origines : blancs, noirs, Mulâtres…
Un focus sera fait sur l’ordre religieux
des Dominicains. Une thématique qui
prend tout son sens en cette journée
du patrimoine puisque les moines
Dominicains dont le plus célèbre d’entre
eux se nomme Le Père Labat ont
particulièrement marqué l’Habitation
Fonds Saint-Jacques.
Pendant cette journée, le jeune public
s’initiera à un atelier inédit de modélisation
3D grâce à l’équipe de Parallèle 14.
Le public pourra également découvrir
d’autres facettes de l’histoire de
l’Habitation à travers des visites guidées
ou libres ainsi qu’une exposition sur
les « Plantes de la résistance et de la
subsistance des esclaves ».
Un peu d’histoire …
Propriété de la Collectivité Territoriale de la
Martinique, l’histoire de l’Habitation Fonds
Saint-Jacques commence avec les débuts de la
colonisation des Antilles et singulièrement de
la Martinique. L’Habitation Fonds Saint-Jacques
a été créée en 1658 par les Frères Prêcheurs
dominicains suite au legs des terres de la veuve
du Gouverneur Jacques Duparquet.
L’Ordre des Dominicains arrive en Martinique,
en 1654, sous l’ordre du gouverneur Jacques
Duparquet afin d’assurer les offices, s’occuper
des malades, d’assurer une formation religieuse
et transmettre les préceptes de la civilisation
européenne. Les Dominicains s’installent, tout
d’abord à Saint-Pierre, mais ils sont confrontés
aux Jésuites, seuls missionnaires autorisés à
fonder les premières paroisses de l’île. Cette
confrontation s’accentua lors de la guerre contre
les caraïbes (1654-1658). Les deux ordres
religieux décidèrent que les futures paroisses de
la côte atlantique de l’île reviendraient à l’ordre
qui arriverait à chasser les amérindiens. Lors de
l’expédition, menée par la veuve du gouverneur
Duparquet, les Dominicains participent à
l’extermination des amérindiens de l’île et
étendent leur pouvoir sur le territoire de la
Cabesterre.
Les terres de Fonds Saint-Jacques sont
attribuées en concession aux Dominicains pour
les services rendus. Les religieux bâtissent sur
ces terres : un couvent, une sucrerie et une
église. Ils nommèrent l’Habitation « Fonds SaintJacques » en l’honneur du gouverneur Jacques
Duparquet.
A ce moment, l’Habitation Fonds Saint-Jacques
est le premier centre religieux de la Cabesterre.
La paroisse de Sainte-Marie se constitue en 1663
autour de l’Habitation Fonds Saint-Jacques.
En 1694, avec l’arrivée du Révérend JeanBaptiste Labat dit «Père Labat», l’Habitation
Fonds Saint-Jacques se modernise et étend
son modèle d’habitation sur l’ensemble de l’île.
Sous son impulsion, la sucrerie et le moulin
sont achevés et la construction de la purgerie
commence. Le Père Labat débute la production
de sucre et de rhum dès 1697. Il améliore les
techniques de distillation du rhum et établit
un modèle de sucrerie à six chaudières, qui fut
adopté sur la majorité des sucreries de l’île. La
gestion du Père Labat permit l’augmentation
des rendements de l’habitation. A son départ
en 1704, l’Habitation sucrerie produit 190 000
livres de sucres bruts, 40 000 de sucre blanc et
12 000 de sucre sirop, et compte environ 120
esclaves.
L’Habitation sucrerie monastique connaît son
apogée en 1768. Elle s’agrandit à 230 hectares
avec l’achat des propriétés environnantes:
Limbé, l’Union et Pain de sucre, vers le Marigot.
L’Habitation Fonds Saint-Jacques possède alors
près de 1000 esclaves et produit, selon Théodore
Baude, 88 boucauts de sucre, 84000 litres de
tafia, 1000 barriques de café, sans compter les
têtes de bétail et les cultures vivrières.
Après la Révolution Française et l’abolition
de l’esclavage, l’Habitation amorce une lente
décadence, confirmée à partir de 1852 par la
location, puis la mise en régie du site.
Lieu de mémoire et site patrimonial important,
comme en témoignent les fouilles archéologiques
de 1988 de l’ancienne exploitation sucrière,
l’Habitation Fonds Saint-Jacques est aujourd’hui,
un lieu incontournable à visiter en Martinique.
BIO Michèle LEONARD DE LACOURT
Retraitée de l’éducation nationale, Michèle LEONARD,
chercheuse martiniquaise est diplômée d’un DEA d’archéologie
industrielle de l’école des Hautes Etudes en sciences sociales à
Paris.
De 1990 à 1992, elle est détachée à la Direction des antiquités
pour l’étude des sites fouillés en Martinique et Guyane.
De 1989 à 1993, elle est mise à disposition de la DRAC
Martinique et Guyane.
Michèle LEONARD est aussi auteure de nombreux livres
d’histoire et d’archéologie en Martinique.
Elle a également collaboré en tant que co-auteure à plusieurs
ouvrages dont en 1987, « Canne, sucre et rhum du XVIIe au
XXe siècle », en 1989, dans le cadre du centenaire de la ville
du Morne-Rouge, « 300 ans d’histoire d’une population » et en
1997, « cahiers du patrimoine » consacré à l’esclavage.
Programme
Matinée
Entrée
gratuite
10h30 : Conférence-débat « Les établissements religieux en Martinique
du 17e siècle à 1902 » par Mme Michèle LEONARD DE LACOURT, historienne
Les visites guidées et libres de l’Habitation Fonds Saint-Jacques
9h30, 11H30, 15h30 : Visites guidées
9h30 à 17h : Visites libres
Activités ludiques et pédagogiques
9h30-17h : Visites libres de l’exposition « Plantes de la résistance et de la
subsistance des esclaves »
L’occasion sera donnée aux visiteurs de découvrir une exposition intitulée
«Plantes de subsistance et de résistance des esclaves » en partenariat avec
le Musée Régional d’Histoire et d’Ethnographie. Il faut y voir deux objectifs
pédagogiques essentiels : nous éclairer sur l’un des moyens de résistance de
l’esclave et nous réapprendre les différents apports civilisationnels.
Cette activité ludo-pédagogique a pour objectif à la fois de développer le sens
de l’observation et également initier à l’utilisation d’outils modernes et innovants.
Crédits photos : Henri SALOMON
10h30-12h : Atelier de modélisation 3D à partir des bâtiments du Domaine
Rue Gaston Defferre - Cluny - CS30137 - 97201 Fort-de-France Cedex
Standard - Accueil
Tél. : 05 96 59 63 00
Fax : 05 96 72 68 10
Internet : www.collectivitedemartinique.mq
e-mail : [email protected]
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