La papauté et sa politique économique

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La papauté et sa politique économique
La papauté et sa politique économique
Chers amis qui participez à l'annonce de l'Evangile,
Dernièrement nous avons examiné la première partie de la première Encyclique du Pape
Benoît XVI, intitulée "Deus Caritas Est" [Dieu est Amour]. Cet écrit montre clairement que
le Pape Benoît XVI ne connaît ni le Dieu de la Bible, ni Son Evangile. Ce nouvel article, "La
papauté et sa politique économique: propriété collective et vol", expose les principes sur
lesquels se fonde la deuxième partie de cette encyclique.
Une économie conforme à la pensée biblique, c'est une des grâces que Dieu veut accorder tant
aux non chrétiens qu'aux chrétiens. Le respect des principes bibliques procure à une société
une mesure de stabilité et de bien-être. Tout comme ses prédécesseurs, le pape actuel renie
ouvertement la propriété privée et les principes économiques fondamentaux de la Bible,
conformément au principe papal dit "de la destination universelle des biens". Il faut que le
peuple du Seigneur comprenne ce principe ainsi que certaines de ses applications.
Pour ne citer que deux des aberrations qui en découlent, il y a d'une part aux USA la mauvaise
gestion de 2,3 milliards de dollars tirés de la poche des contribuables, et d'autre part les
incitations à l'immigration clandestine, au mépris des lois. L'enjeu n'est rien de moins que le
gagne-pain de millions de personnes, et l'emprise néfaste exercée sur d'innombrables
catholiques au nom de "l'aide sociale". Ce nouvel article vous informera à ce sujet et sur
d'autres points. La version originale est disponible à l'adresse:
http://www.bereanbeacon.org/Papal_Economics.pdf
Nous vous demandons de lire attentivement ce qui suit, de prier au sujet de ces choses, et de
faire connaître cet article autour de vous. Si vous en avez la possibilité, veuillez l'afficher sur
un site Internet.
Bien à vous dans le Christ Jésus et dans l'amour de Son Evangile,
Richard Bennett
La papauté et sa politique économique:
propriété collective et vol
Richard Bennett et Robert J. Nicholson
Le Pape actuel, Benoît XVI, et son organisation vaticane enseignent qu'aucune propriété
privée n'est à proprement parler personnelle, mais que les biens appartiennent à tous. Son
prédécesseur Jean-Paul II avait affirmé qu'en réalité "sur la propriété privée pèse 'une
hypothèque sociale', c'est à dire que sa fonction est intrinsèquement sociale, en vertu du
principe de "la destination universelle des biens" (1). Dans la deuxième partie de son
Encyclique, "Deus Caritas Est", le Pape actuel cautionne clairement ce principe de "la
destination universelle des biens" (2). Il approuve sans réserve cette doctrine qui fait de tous
les biens la propriété de tous, déjà cautionnée par les écrits des Papes Léon XIII, Pie XI, Jean
XXIII, Paul VI, et Jean-Paul II (3). L'expression "tous les biens" ne désigne pas seulement les
ressources naturelles, mais encore tout produit manufacturé. Selon Jean-Paul II, "la très
1
grande majorité des hommes peut accéder concrètement aux biens qui sont destinés à l'usage
commun, qu'il s'agisse des biens naturels ou des biens qui sont le fruit de la production" (4).
La Constitution Pastorale "Gaudium et Spes", issue de Vatican II, met également l'accent sur
"la destination universelle des biens": "Quant à celui qui se trouve dans l'extrême nécessité, il
a le droit de se procurer l'indispensable à partir des richesses d'autrui" (5).
Plus les nations adhèrent à ce principe socialiste, plus il y a de gain pour ceux qui sont dans le
besoin, en particulier pour un milliard de catholiques de par le monde. Pour Benoît XVI, la
norme fondamentale de l'état doit être celle-ci: celui qui est dans le besoin a droit en priorité à
tous les biens. Ce principe doit garantir à chacun une part des biens de la communauté. Le
Pape affirme: "Il est certain que la norme fondamentale de l'Etat doit être la recherche de la
justice et que le but d'un ordre social juste consiste à garantir à chacun, dans le respect du
principe de subsidiarité, sa part du bien commun" (6).
La mise en pratique du principe préconisé par Benoît XVI
La mise en pratique de ce principe papal provoque d'énormes dégâts dans les diverses nations.
Par exemple, la Lettre Pastorale de 1995 de l'Episcopat catholique aux USA, "Justice
économique pour tous", l'enseigne expressément. Elle déclare: "L'Eglise catholique enseigne
que les droits humains comprennent non seulement des droits civils et politiques, mais aussi
des droits économiques… 'Tous ont droit à la vie, à la nourriture, au vêtement, au logement,
au repos, aux soins médicaux, à l'éducation, et à l'emploi'" (7). Cette politique fait que pour
les seuls Etats-Unis, on redistribue tous les ans 2,3 milliards de dollars des deniers publics
par l'intermédiaire d'associations caritatives catholiques. Un reportage de la revue
trimestrielle The City Journal précise:
"On aurait pu croire que les associations caritatives catholiques aux Etats-Unis seraient
un modèle parfait, digne d'émulation, et qu'elles réinsèreraient les pauvres dans le tissu
social en insistant sur les valeurs morales et sur un comportement éthique. Loin de là,
au lieu de favoriser les valeurs traditionnelles et le comportement intègre, … depuis
trois décennies les associations caritatives catholiques sont le bras de l'état providence.
Leur budget annuel de 2,3 milliards de dollars provient à 65% de sources
gouvernementales, mais leurs services n'ont pas grand-chose à voir avec la religion, ni
même avec les valeurs, alors qu'ils sont dispensés par 1400 agences affiliées et confiés
à 46.000 employés rétribués" (8).
Le 26 avril 2007, le site Internet de "Catholic Charities USA" déclarait:
"L'organisation "Catholic Charities USA" de Washington DC a fait un rapport devant
le Congrès aujourd'hui, en lui exposant les luttes de 35 millions d'Américains qui
connaissent la faim… En Amérique, la pauvreté entraîne une crise morale et sociale.
Elle menace la santé et le bien-être économique de nos familles et de notre nation dans
son ensemble. En réponse à cette crise, "Catholic Charities USA" se lance dans la
"Campagne pour réduire la pauvreté en Amérique" (9).
Le quotidien The California Catholic Daily nous renseigne sur l'affectation de certaines
sommes. "L'Archevêque de San Francisco, George Niederauer, se déclare 'vraiment très
heureux' d'un projet de compromis permettant aux travailleurs sociaux catholiques de
recommander, dans son archidiocèse, les couples homosexuels en vue de l'adoption d'enfants.
Le California Catholic Daily a publié la transcription d'une interview avec l'Archevêque
Niederauer, diffusée par la station radio KCBS de San Francisco le 7 février 2007" (10). Mais
quand l'argent des contribuables sert à financer l'adoption d'enfants par des couples
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homosexuels, il ne sert plus "la santé et le bien-être économique", mais l'irresponsabilité
morale et le péché. Cependant cette "Campagne pour réduire la pauvreté en Amérique" suit
son cours, grâce aux 1400 agences de "Catholic Charities USA". Pour faire rentrer des fonds
supplémentaires, elle se sert parfois d'images choc, de slogans persuasifs, et d'intenses
manipulations pseudo spirituelles fort culpabilisantes, pour soutirer des dons aux collectivités,
aux gouvernements, et aux individus. Elle se sert par exemple de la citation bien connue:
"Devant un si grand nombre d'affamés de par le monde, le Concile insiste auprès de tous et
auprès des autorités pour qu'ils se souviennent de ce mot des pères: 'Donne à manger à celui
qui meurt de faim car, si tu ne lui as pas donné à manger, tu l'as tué'" (11). Ce type de citation
prend souvent la forme d'une accusation.
Fait significatif, en 2002 la Conférence Episcopale pour l'Angleterre et le Pays de Galles a
publiquement exposé ses objectifs en matière d'évangélisation: communiquer au monde actuel
l'enseignement de l'Eglise catholique sur son "option préférentielle pour les pauvres". D'après
cette Conférence, il faut donner priorité aux deux principes suivants: "l'option préférentielle
pour les pauvres", et le devoir, pour les missions, de "se tenir à leur côté" (12).
Les médias relatent la mise en œuvre de cette évangélisation: par exemple le 6 mai 2007, le
Cardinal Murphy-O'Connor a appelé son gouvernement à envisager une amnistie pour les
immigrants illégaux au Royaume-Uni (13). Ce genre d'appel en faveur des immigrants
illégaux (vraisemblablement pauvres) rappelle l'œuvre des organisations caritatives
catholiques aux USA, comme le relate The New Tribune: "Les églises de cinq grandes villes
aux Etats-Unis se préparent à protéger de la déportation les immigrants clandestins; au besoin,
elles leur permettront de se réfugier dans leurs locaux. En même temps, elles font pression
sur les législateurs pour qu'ils accordent la citoyenneté aux 12 millions d'immigrants
clandestins présents (d'après les estimations) dans ce pays (14).
Le 9 mai 2007, Fox News diffusait les informations suivantes:
"Dès mercredi après-midi, une église catholique du centre de Los Angeles, et une
église luthérienne du quartier nord de Hollywood ont décidé l'une et l'autre d'accueillir
une personne au titre du "Nouveau Mouvement pour le Refuge" [New Sanctuary
Movement]. Une poignée d'églises dans d'autres villes des Etats-Unis veulent
accomplir des gestes semblables au cours des mois à venir pour attirer l'attention sur la
détresse des immigrants clandestins. 'Nous désirons donner un visage humain à nos
lois si complexes sur l'immigration, et éveiller les consciences humaines', déclarait le
Père Richard Estrada de la paroisse catholique Notre-Dame des Anges à Los Angeles,
où résidera un immigrant clandestin. Les organisateurs de notre mouvement estiment
que les agents d'immigration ne viendront pas se livrer à des arrestations dans les
églises" (15).
Aider ces immigrants clandestins, dont certains sont des criminels notoires, les encourager à
enfreindre les lois en les mettant à l'abri de sanctions au Royaume-Uni ou aux USA, ce n'est
pas seulement contraire au droit: c'est contraire à la Bible. Abuser de la confiance qu'inspirent
les associations caritatives en faisant un usage aberrant des fonds publics, et à plus forte
raison pousser les clandestins à mépriser le gouvernement civil qui les aide, c'est faire affront
tant aux gouvernements qu'aux citoyens qui paient leurs impôts. Ces campagnes de résistance
passive, cette opposition aux lois civiles s'inspirent de la philosophie de Gandhi – entre autres
– mais non de la foi chrétienne.
La philosophie économique de Rome à la lumière des Ecritures
3
L'évangélisation catholique, par le biais de l'économie, n'est pas identique au socialisme
démocratique qui prévaut dans de nombreux pays. Elle a un caractère unique. Lors de
Vatican II, la papauté a réaffirmé ses doctrines séculaires sur la nature de la propriété privée:
il nous faut les examiner attentivement. A propos de la propriété et des ressources privées,
l'Eglise catholique enseigne que tous les biens ont une destination universelle et doivent servir
à aider tous les humains. Donc, selon Rome, les biens des nations prospères et ceux des
particuliers ayant réussi ne leur appartiennent pas légitimement en propre: ni par droit moral,
ni par héritage, ni du fait qu'ils ont été acquis en toute légalité. Le Concile du Vatican insiste
sur la grande disparité qui existe entre nations riches et nations pauvres. La solution, pour le
Vatican, c'est la redistribution des biens à ceux qui sont dans un besoin extrême.
"Quelles que soient les formes de la propriété, adaptées aux légitimes institutions des
peuples, selon des circonstances diverses et changeantes, on doit toujours tenir compte
de cette destination universelle des biens. C'est pourquoi l'homme, dans l'usage qu'il en
fait, ne doit jamais tenir les choses qu'il possède légitimement comme n'appartenant
qu'à lui, mais aussi aux autres. D'ailleurs, tous les hommes ont le droit d'avoir une part
suffisante de biens pour eux-mêmes et leur famille. C'est ce qu'ont pensé les Pères et
les docteurs de l'Eglise qui enseignaient qu'on est tenu d'aider les pauvres, et pas
seulement au moyen de son superflu. Quant à celui qui se trouve dans l'extrême
nécessité, il a le droit de se procurer l'indispensable à partir des richesses
d'autrui" (16).
Mais la Bible affirme: "Tu ne déroberas point… Tu ne convoiteras point la maison de ton
prochain… ni aucune chose qui appartienne à ton prochain" (Exode 20:15, 17). La
philosophie vaticane n'est rien de moins qu'une justification du vol – sur le plan individuel ou
gouvernemental. Et même si ce péché de vol était commis en situation d'extrême nécessité, il
ne se justifie quand même pas aux yeux du Seigneur: "On ne tient pas pour innocent le voleur
qui dérobe pour satisfaire son appétit, quand il a faim: Si on le trouve, il fera une restitution
au septuple, il donnera tout ce qu'il a dans sa maison" (Proverbes 6:30-31). Le Seigneur
Jésus-Christ met clairement le doigt sur l'essentiel quand Il parle des besoins physiques: "Car
toutes ces choses, ce sont les païens du monde qui les recherchent. Votre Père sait que vous
en avez besoin. Cherchez plutôt le royaume de Dieu; et toutes ces choses vous seront données
par-dessus" (Luc 12:30-31). Telle est la promesse divine: Dieu pourvoira à la nourriture et au
vêtement de ceux qui Lui appartiennent et qui marchent dans la droiture: "L'Eternel donne la
grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité" (Psaume
84:12). Pour ce faire, Dieu n'ira pas à l'encontre de Ses propres lois, car il Lui est impossible
de souiller Sa sainteté. Hélas, le Vatican a apostasié par rapport à l'Evangile depuis près de
cinq siècles, et il est incapable d'apprendre à ses fidèles à dépendre de Dieu, car il ne Le
connaît pas. Il s'est mis en devoir d'utiliser des méthodes élaborées par l'homme, et des
méthodes anti-bibliques qui sont un affront envers Dieu Lui-même.
Ainsi les principes économiques de l'Eglise catholique romaine contredisent l'Ecriture et
incitent à pécher. Leur mise en œuvre par des organisations humanitaires catholiques s'avère
désastreuse. Essentiellement, tout en affichant une façade chrétienne, le Vatican écarte,
minimise et contredit les principes moraux donnés par Dieu dans la Bible, et sécularise les
principes et les buts de l'aide humanitaire chrétienne. Cela lui permet de continuer à puiser
largement dans les fonds publics, en drainant hypocritement les ressources des gouvernements
actuels, ce qui entraîne pour les pauvres des conséquences néfastes. Ce même principe
s'applique en Amérique latine, aux Philippines, et au Zimbabwe sous l'appellation "théologie
de la libération". Cette théologie-là est la cause principale des révolutions qui ébranlent de
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nombreuses nations en Amérique du Sud. Bien qu'elle ait échoué, beaucoup s'obstinent
encore à tenter de mettre en œuvre ce type de fable. Mais la ferveur révolutionnaire des
années 1970 et 1980 n'a pas mis fin à la misère au Nicaragua, aux Honduras, à El Salvador, au
Guatemala, ou au Costa Rica. Loin de là: sur le plan économique et social, elle a eu sur ces
nations – et sur d'autres – une influence pernicieuse.
La justice économique selon la Bible, et non selon Rome
Nous l'avons vu, la Lettre Pastorale de 1995 de l'Episcopat catholique américain, Justice
économique pour tous, affirmait: "L'Eglise catholique enseigne que les droits humains
comprennent non seulement des droits civils et politiques, mais aussi des droits
économiques… ' Tous ont droit à la vie, à la nourriture, au vêtement, au logement, au repos,
aux soins médicaux, à l'éducation, et à l'emploi'". Mais l'Eglise catholique tord ainsi le
concept biblique de grâce providentielle divine, car la Bible ne parle pas de droits. Non, elle
affirme le péché humain et la grâce de Dieu qui s'exerce aussi bien envers les pécheurs non
régénérés qu'envers les siens, envers ceux qui se confient exclusivement dans le Seigneur
Jésus-Christ pour être sauvés. Ceux qui sont en Christ Jésus apprennent à se confier en Sa
bonté et en Sa providence pour tous leurs besoins. Cette confiance les affranchit de tout
esclavage abject, que ce soit envers des individus, des gouvernements, ou des institutions
religieuses ou civiles.
La doctrine biblique de la justice ne requiert pas que tous les hommes disposent des mêmes
ressources matérielles. Les principes fondamentaux de la justice sont révélés par les Dix
Commandements et par les lois civiles et juridiques dans l'ensemble des Ecritures. L'Apôtre
Paul met en lumière le rapport entre la foi et la loi morale divine: "Annulons-nous donc la loi
par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la foi" (Romains 3:31). L'Ecriture ne
dit pas que tous les hommes ont droit au même salaire indépendamment de leur conduite. Le
principe biblique, c'est que "l'ouvrier mérite sa nourriture" (Matthieu 10:10) et qu'il "mérite
son salaire" (Luc 10:7).
De plus, c'est du Seigneur que nous recevons toutes choses, et Il veut que dans tout échange
de biens ou de services, nous traitions tous nos semblables selon la justice. "Voici, le salaire
des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des
moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées" (Jacques 5:4) (17).
La Bible condamne sévèrement toute violation du commandement "Tu ne déroberas point"
(Exode 20:15), que le vol soit commis par des gouvernements, des employés, des employeurs,
ou des églises. Tout groupe civil ou religieux qui fait fi des normes morales de la Bible va audevant de luttes, de catastrophes familiales et individuelles. Contrairement à l'enseignement
officiel de Rome, la Bible montre que rien n'oblige l'individu à renoncer à la propriété privée
ou au droit d'hériter. En réalité, il a le devoir de gérer ses biens selon les commandements
donnés par le Seigneur dans Sa Parole écrite. Dieu interdit formellement de s'emparer des
biens légitimes d'un autre, quel qu'il soit, et de frauder pour prendre ce qui n'est pas à nous.
"Tu ne reculeras point les bornes de ton prochain, posées par tes ancêtres, dans l'héritage
que tu auras au pays dont l'Eternel, ton Dieu, te donne la possession" (Deutéronome 19:14).
Dieu le Saint-Esprit met l'accent sur la responsabilité individuelle en portant à notre
connaissance la manœuvre frauduleuse d'Ananias et de Saphira, et ces paroles de Pierre: "Si
[le champ] n'avait pas été vendu, ne te restait-il pas? Et après qu'il a été vendu, le prix
n'était-il pas à ta disposition?" (Actes 5:4). Les chrétiens ont le devoir de gérer leurs biens
dans la soumission à Dieu, dans le respect des principes de justice établis par Sa Parole
divine.
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Il y a donc matière à réflexion sérieuse quand on voit que l'Eglise catholique romaine, l'une
des corporations les plus riches du monde, s'élève carrément contre les principes de la Bible,
Parole infaillible de Dieu. L'Eglise romaine ne cesse d'utiliser ses ressources colossales pour
répandre l'idée que la propriété privée doit jouer un rôle intrinsèquement social, et que celui
qui est dans un grand besoin a le droit de puiser lui-même dans les biens d'autrui. Le Vatican
la met en pratique, cette doctrine sur le droit de prendre pour soi ce qui appartient aux autres!
Tout en s'attachant hypocritement comme un parasite aux gouvernements civils de par le
monde, et en puisant dans leurs ressources pour financer ses œuvres sociales catholiques
(donc en prenant ce qui n'est pas à lui) le Vatican tire rarement sur ses propres ressources pour
aider les pauvres, malgré ses richesses fabuleuses. Dans son ouvrage In God's Name, David
Yallop mentionne quelques-uns de ses avoirs:
"Pour ce qui est d'évaluer le patrimoine du Vatican… Outre les banques, il
[Bernardino Nogara] a acquis pour le Vatican des parts permettant de contrôler de
grandes sociétés dans le domaine des assurances, de l'acier, de la finance, de la farine,
du spaghetti, des industries mécaniques, du ciment, et de l'immobilier. Dans ce
dernier domaine, il a racheté au moins 15% du géant italien "Immobiliare". L'Eglise
dispose donc d'une quantité impressionnante de biens immobiliers. "Societa General
Immobiliare" est la plus ancienne des sociétés immobilières italiennes. Maîtrisant
Sogene et Immobiliare, avec ces 15% de parts de marché en plus, le Vatican est
devenu propriétaire de l'Hôtel Hilton de Rome, d'Italo Americana Nuovi Alberghi,
d'Alberghi Ambrosiani (Milan), de Compagnia Italiana Alberghi Cavalieri, et de la
Societa Italiani Alberghi Moderni. Il s'agit là des principaux hôtels d'Italie. Mais la
liste des principaux ensembles immobiliers et des sociétés industrielles dont
Immobiliare est propriétaire est encore deux fois plus longue. En France cette société
a construit un immense ensemble de bureaux et de magasins au 90, Avenue des
Champs-Elysées, un autre au 61, Rue de Ponthieu, et encore un autre au 6, Rue de
Berri. Il s'est avéré qu'au Canada elle était propriétaire d'un des plus grands édifices
du monde: la Stock Exchange Tower (la Tour de la Bourse) à Montréal, et de la Tour
de Port Royal, un bloc de 224 appartements, un immense ensemble résidentiel à
Greensdale, Montréal… Qu'aux USA, elle possédait cinq immenses ensembles
résidentiels à Washington DC, dont l'Hôtel Watergate; et à New York, une zone
résidentielle de 120 hectares à Oyster Bay. Qu'à Mexico, elle possédait Lomas
Verdes, toute une ville dans les environs de Mexico City, la capitale. Et cette liste est
loin d'être exhaustive. Nogara a également acheté des parts de marché de General
Motors, de Shell, de Gulf Oil, de General Electric, de Bethlehem Steel, d'IBM et de
TWA. Si des modifications sont intervenues dans ce domaine, c'est dans le sens d'un
accroissement, et ce sont des hommes comme Nogara qui ont fait crée le mouvement"
(18).
Même si le Vatican ne possédait qu'une petite partie des biens énumérés ci-dessus, cela
prouverait déjà que qu'il ne met pas en pratique sa propre doctrine selon laquelle " tous les
hommes ont le droit d'avoir une part suffisante de biens pour eux-mêmes et leur famille. C'est
ce qu'ont pensé les Pères et les docteurs de l'Eglise qui enseignaient qu'on est tenu d'aider les
pauvres, et pas seulement au moyen de son superflu." De toute évidence le Vatican ne s'est
pas compté lui-même au nombre de ceux qui doivent "aider les pauvres, et pas seulement au
moyen de son superflu". La richissime papauté ne met pas en pratique son propre
enseignement, selon lequel ne pas nourrir un homme qui meurt de faim, c'est le tuer. Pour
financer ses œuvres caritatives en évitant de tirer sur ses vastes ressources, elle doit donc
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manipuler et culpabiliser frauduleusement autrui: surtout ses propres fidèles si bien formés, si
loyaux, et aussi les gouvernements civils.
De plus, l'Eglise catholique aggrave le problème spirituel des pauvres en leur imposant des
rituels qui ne sont que de cruelles tromperies en même temps qu'une charge financière de
plus. Au lieu d'inciter les catholiques à regarder au Père céleste et à Sa Parole pour apprendre
la gestion biblique de leur argent et de leurs biens, on leur apprend à regarder à "la Sainte
Mère, l'Eglise". L'enseignement officiel catholique affirme que "Nul ne peut avoir Dieu pour
Père qui n'a pas l'Eglise pour mère" (19). Cette "Mère" leur apprend à payer des messes pour
les morts qui passent par les souffrances du purgatoire; or le purgatoire n'existe pas, pas plus
que les limbes. Pourtant l'Eglise catholique déclare: "Dès les premiers temps, l'Eglise a
honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice
eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu" (20). Les
messes pour les morts sont une des plus grandes sources de revenu pour l'Eglise catholique.
Les maigres revenus péniblement gagnés par les pauvres servent souvent à payer des rituels
inutiles, et non à nourrir la famille ou à fonder une petite entreprise qui permettrait à celle-ci
de vivre (21). En vérité, depuis des siècles cet enseignement engendre la misère noire, alors
que l'Eglise catholique paraît avoir le souci des pauvres.
Conclusion
Le Seigneur, qui a crée le ciel et la terre et tout ce qui s'y trouve, demande aux siens de
dépendre de plus en plus de Lui, et non de leurs propres pouvoirs, de leurs propres ressources.
C'est à la lumière de ce principe biblique qu'il faut considérer les machinations de
l'enseignement social et des pratiques catholiques. Les Evangéliques devraient considérer
attentivement la pensée biblique sur l'économie, et les comparer avec les principes sociaux
que l'Eglise catholique propage avec un succès croissant. Il est notoire que la politique
sociale du catholicisme est l'un de ses principaux instruments d'évangélisation, les deux autres
étant l'éducation et la médecine. La raison est très claire: l'Eglise catholique a scellé son
apostasie au Concile de Trente en 1546 quand elle a renié l'Evangile, qui est la puissance de
Dieu pour le salut (22). Non seulement la doctrine actuelle du Vatican réaffirme les dogmes
du Concile de Trente, mais encore elle déclare que de tels conciles sont infaillibles (23). Il est
donc évident que dans son évangélisation l'Eglise catholique doit s'appuyer sur ses propres
ressources, sur sa propre puissance.
Le Dieu souverain, le Dieu du ciel et de la terre continue d'œuvrer en attirant des hommes, des
femmes, et des enfants vers Sa justice, vers le salut véritable dans le Fils de Dieu. Ainsi que
l'a proclamé l'Apôtre Paul, "Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché pour
nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu" (2 Corinthiens 5:21). Le Seigneur Luimême est absolument saint; mais en devenant le substitut de ceux qui se confient en Lui, il
s'est rendu légalement responsable car Il a accepté de subir la colère de Dieu. Christ s'est
montré fidèle en toutes choses, mettant le comble à cette fidélité en mourant sur la croix: c'est
pourquoi Sa justice est portée au crédit de ceux qui croient en Lui. C'est par un acte légal de
Dieu que Christ est devenu "péché pour nous". Il a été "fait péché" car tous les péchés de Son
peuple ont été transférés sur Lui; et de la même manière, le chrétien véritable devient "justice
de Dieu en Lui". Dieu porte au compte du chrétien la fidélité de Christ à tous les préceptes de
la loi. L'Evangile est donc manifestement un acte de Dieu, qui dans Sa grâce accorde au
pécheur croyant une position de justice en Christ.
7
Face à la mort spirituelle et aux désastres économiques que font régner la doctrine et la
pratique vaticanes, nous levons les yeux vers "le Dieu de toute grâce" (1 Pierre 5:10). Pour
résister à l'apostasie dont nous venons d'apporter les preuves, et pour la combattre, il nous faut
discerner les principes du Seigneur dans sa Parole, et prier pour qu'ils soient appliqués: "Là
où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné par la mort,
ainsi la grâce règne par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur"
(Romains 5:20-21).
Notes:
1. Encyclique du Pape Jean-Paul II, "Sollicitudo Rei Socialis":
http://www.vatican.va/edocs/FRA0079/__P7.HTM
2. http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_benxvi_enc_20051225_deus-caritas-est_fr.html
3. Encyclique "Deus Caritas Est, Section 27.
4. Encyclique de Jean-Paul II "Laborem exercens", 1981, Section 19 :
http://www.vatican.va/edocs/FRA0076/__PK.HTM
5. http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vatii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html
6. "Deus Caritas Est", Section 26,
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_benxvi_enc_20051225_deus-caritas-est_fr.html
7. Conférence Nationale des Evêques Catholiques,
www.osjpm.org/rights_and_duties.aspx 27/02/2007
8. www.city-journal.org/html/10_1_how_catholic_charities.html et:
www.jewishworldreview.com/cvols/will020501.asp
9. www.catholiccharitiesusa.org/news/content_displays.cfm?fuseaction=display_docume
nt&id=960&location=3 et: www.catholiccharitiesusa.org/poverty/ 28/04/2007
10. www.catholic.org/national/national_story.php?id=22980 9/05/2007
11. Voir "Gaudium et Spes", Section 69,
http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vatii_cons_19651207_gaudium-et-spes_fr.html
12. www.caseresources.org/resources/resources_research.htm 6/06/2007
13. http://www.freerepublic.com/focus/f-news/1829121/posts 10/05/2007
14. www.thenewstribune.com888/story/58267.html
15. www.foxnews.com/story/0,2933,271009,00.html
16. Constitution Pastorale "Gaudium et Spes", Section 69. Caractères gras ajoutés.
17. Voir aussi: Lévitique 19:13; Deutéronome 25:15; Proverbes 11:1, 16:11, 20:10;
Jérémie 22:13; Luc 3:13: Jacques 5:4.
18. Extrait de David Yallop, In God's Name: An Investigation into the Murder of Pope
John Paul 1. New York, Bantam Books, 1984, pp. 92, 93, 97, 98.
19. Catéchisme de l'Eglise Catholique, § 181, Centurion/Cerf/ Fleurus-Mame/Librairie
Editrice Vaticane, Paris, 1998.
20. Catéchisme, § 1032
21. Voir l'ouvrage de John Robbins, Ecclesiastical Megalomania: The Economic and
Political Thought of the Roman Catholic Church [La mégalomanie ecclésiastique: La
pensée économique et politique de l'Eglise catholique romaine] (Ed. The Trinity
Foundation, 1999, 2006, ISBN 978-0-940931-75-6.)
22. Voir les Décrets sur la Justification du Concile de Trente: 6e session, chapitre 16,
canon XII, 13 janvier 1547: "Si quelqu'un dit que la foi justifiante n'est autre chose
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que la confiance en la divine miséricorde, qui remet les péchés à cause de JésusChrist; ou que c'est par cette seule confiance que nous sommes justifiés: Qu'il soit
Anathème [maudit]." http://www.jesusmarie.com/concile_de_trente.html
23. Catéchisme, § 891.
Richard Bennett, Association “Berean Beacon”, http://bereanbeacon.org
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