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SAMEDI 19 DÉCEMBRE 2015 20H MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM CONCERT DE NOËL ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE MIKKO FRANCK DIRECTEUR MUSICAL CHŒUR DE RADIO FRANCE* SOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE MAÎTRISE DE RADIO FRANCE** SOFI JEANNIN DIRECTRICE MUSICALE SOLISTES DU CHŒUR : BLANDINE ARNOULD SOPRANO MANNA ITO SOPRANO SARAH DEWALD ALTO BRIGITTE VINSON ALTO JEREMY PALUMBO TÉNOR PATRICK RADELET BASSE LIONEL SOW CHEF DE CHŒUR* SOFI JEANNIN CHEF DE CHŒUR** MIKKO FRANCK DIRECTION HÉLÈNE COLLERETTE VIOLON SOLO LÉA SALAMÉ PRÉSENTATION › Ce concert sera diffusé le 25 décembre à 20h sur France Musique, ainsi que sur le réseau des radios membres de l’UER (Union Européen de Radio-Télévisions). Il fait l’objet d’une captation par Camera Lucida pour Arte Concert (web) pour diffusion en direct. › Retrouvez la page facebook de l’Orchestre Philharmonique, du Chœur et de la Maîtrise de Radio France. › Consultez le site sur maisondelaradio.fr rubrique concerts. PROGRAMME Piotr Ilyitch Tchaïkovski Ouverture miniature et Danse de la Fée Dragée, extraits de Casse-noisette Hector Berlioz L’Adieu des bergers à la sainte Famille, extrait de l’Enfance du Christ Camille Saint-Saëns Quintette et choeur « Consurge, filia son » choeur « Tollite hostias », extraits de l’Oratorio de Noël Georg Friedrich Haendel «Glory to God» et «Allelujah», extraits du Messie Johann Sebastian Bach Sinfonia extrait de l'Oratorio de Noël Ouverture du Magnificat Piotr Ilyitch Tchaïkovski Une forêt de sapins en hiver et Valses des Flocons de neige, extraits de Casse-noisette (durée première partie 39 minutes environ) ENTRACTE 20 minutes Leroy Anderson Christmas Festival Anonyme Quelle est cette odeur agréable ? Il est né le divin enfant Noël nouvelet Leroy Anderson Sleigh Ride (durée seconde partie 35 minutes environ) FIN DE CONCERT VERS 22H PIOTR ILLITCH TCHAIKOVSKI 1840-1893 CASSE NOISETTE, EXTRAITS :OUVERTURE MINIATURE / DANSE DE LA FÉE DRAGÉE / UNE FORÊT DE SAPINS EN HIVER / VALSE DES FLOCONS DE NEIGE BALLET EN DEUX ACTES COMPOSÉ ENTRE 1891 ET 1892 / SUR UN LIVRET DE MARIUS PETIPA INSPIRÉ DU CONTE D’HOFFMANN CASSE-NOISETTE ET LE ROI DES SOURIS, DANS LA VERSION FRANÇAISE RÉALISÉE PAR ALEXANDRE DUMAS EN 1844 COMMANDE DE LA DIRECTION DES THÉÂTRES IMPÉRIAUX DE SAINT-PÉTERSBOURG SUITE D’ORCHESTRE COMPOSÉE ENTRE JANVIER ET MARS 1892 POUR CRÉATION LE 7 MARS SOUS LA DIRECTION DU COMPOSITEUR / BALLET ACHEVÉ LE 23 MARS 1892 ET CRÉÉ LE 18 DÉCEMBRE DE LA MÊME ANNÉE AU THÉÂTRE MARIINSKY, SOUS LA DIRECTION DE RICCARDO DRIGO ET SUR UNE CHORÉGRAPHIE DE LEV IVANOV PARTITION D’ORCHESTRE ÉDITÉE PAR JURGENSON EN 1892. NOMENCLATURE : 3 FLUTES, 2 HAUTBOIS, 1 COR ANGLAIS, 2 CLARINETTES, 2 BASSONS ; 8 CORS, 2 TROMPETTES, 3 TROMBONES, 1 TUBA PERCUSSIONS, GLOCKENSPIEL, CELESTA, 2 HARPES, CORDES, CHŒUR J’ai découvert à Paris un nouvel instrument d’orchestre, quelque chose d’intermédiaire entre un petit piano et un glockenspiel avec une sonorité divinement belle. […] Cela s’appelle Célesta Mustel […] Je voudrais qu’on ne le montre à personne, car j’ai peur que Rimski-Korsakov et Glazounov n’en aient vent et n’utilisent avant moi ses merveilleux effets. Tchaïkovski à son éditeur Jurgenson, le 3 juin 1891 Troisième et dernier ballet de Tchaïkovski après Le Lac des Cygnes (1876) et La Belle au Bois Dormant (1890), Casse-Noisette est inspiré du conte allemand Nußknacker und Mausekönig (Casse-Noisette et le roi des souris) d’E.T.A. Hoffmann (1776-1822) publié à Berlin en 1816. Tchaïkovski découvrit le texte en 1882, grâce à la traduction russe que lui avait fait parvenir son ami le dramaturge Alekseï Aleksandrovitch Bakhrouchine. L’histoire de Casse-Noisette devrait recroiser sa route neuf années plus tard, en 1891, lorsqu’Ivan Vsevolojski – alors directeur des Théâtres impériaux de SaintPétersbourg -- et le chorégraphe Marius Petipa lui passent la commande d’un ballet pour les fêtes de Noël. Tchaïkovski est peu enclin à accepter au départ : il juge la version arrangée par Petipa beaucoup moins bonne que l’originale, sans compter qu’il a déjà accepté un certain nombre d’engagements, dont une série de concerts aux États-Unis pour l’inauguration du Carnegie Hall. Il honorera néanmoins la commande, considérant avant tout CasseNoisette comme le terrain de nouvelles expérimentations ; Tchaïkovski introduit par exemple le Célesta Mustel, un instrument hybride entre le piano et le glockenspiel, récemment mis au point à Paris. Cet ultime ballet -- témoin d’une composition éclairée entre romantisme allemand, folklore français et esprit russe – reflète selon le musicologue André Lischke une « nouvelle approche de l’exotisme » qui donne à entendre la « synthèse de la personnalité du compositeur, qui y a exprimé tout à la fois ses terreurs viscérales, sa disposition à la rêverie inspirée, sa complicité avec le monde de l’enfance.» Résumé de l’histoire : Le soir de Noël, Clara reçoit de la part de son oncle un petit soldat de bois ; un casse-noisette. Jaloux, son frère brise le jouet. Clara fond en larmes et se met au lit. À minuit, elle retourne au salon et découvre des milliers de rats. L’arbre de Noël grandit démesurément, les jouets et les poupées s’animent, ainsi que son casse-noisette. Une bataille s’engage entre poupées et rats lorsque s’avance une armée de soldats de plomb, conduite par le casse-noisette. Ce dernier, attaqué par le roi des rats est sauvé par Clara. Devenu prince charmant, il invite la fillette à le suivre à « Confiturembourg », le royaume des délices. Ils y sont accueillis par la Fée Dragée qui organise un grand divertissement chorégraphique en leur honneur. S’enchaînent les danses : Danse espagnole, Danse arabe, Danse chinoise, Danse russe, Danse des mirlitons, Danse de la Mère Gigogne et des polichinelles, la Valse des fleurs, le Pas de deux de la Fée Dragée et du Prince Orgeat, et enfin, la Valse finale. Au terme de ce voyage féérique, Clara se réveille dans le fauteuil du salon avec son casse-noisette dans les bras. A-t-elle vraiment rêvé ? Cette année-là : 1892 : Création du Concerto pour piano nº 1 de Rachmaninov par l'orchestre des étudiants du conservatoire de Moscou sous la baguette de Vassili Safonov avec le compositeur au piano (la version révisée sera créée en 1919). Création à Saint-Pétersbourg de l’opéra-ballet Mlada de Nicolaï Rimski-Korsakov. Alexandre Glazounov compose son Quintette à cordes en la majeur. Anton Tchekhov fait paraître sa nouvelle, La Salle n° 6. HECTOR BERLIOZ 1803-1969 L’ENFANCE DU CHRIST, EXTRAIT : L’ADIEU DES BERGERS À LA SAINTE FAMILLE ORATORIO POUR QUATRE SOLISTES, ORCHESTRE ET CHŒUR / COMPOSÉ ENTRE 1850 ET 1854 ET CRÉÉ DANS SON INTÉGRALITÉ LE 10 DÉCEMBRE 1854 À PARIS, SALLE HERZ SOUS LA DIRECTION DU COMPOSITEUR / L’ADIEU DES BERGERS À LA SAINTE FAMILLE EST LE CHŒUR D’OUVERTURE DE LA FUITE EN EGYPTE, SECONDE PARTIE DE L’ORATORIO / LES DÉDICATAIRES DIFFÈRENT POUR CHAQUE PARTIE : PREMIÈRE PARTIE DÉDIÉE À JOSÉPHINE ET NANCI SUAT, NIÈCES DU COMPOSITEUR – DEUXIÈME PARTIE DÉDIÉE À M. ELLA, DIRECTEUR DE L’UNION MUSICALE DE LONDRES – TROISIÈME PARTIE DÉDIÉE À L’ACADÉMIE DE CHANT ET À LA SOCIÉTÉ DES CHANTEURS DE SAINT PAUL DE LEIPZIG / ŒUVRE COMPLÈTE ÉDITÉE EN 1855 AUX ÉDITIONS RICHAULT. NOMENCLATURE : 2 FLÛTES, 2 HAUTBOIS, 2 CLARINETTES, 4 BASSONS, 4 CORS TIMBALES, CORDES, CHŒUR Il faut être ignorant comme une carpe pour croire qu’un maître de chapelle du XVIIIe siècle ait jamais imaginé la modulation qui se trouve au milieu de ce chœur. Hector Berlioz, lettre à Théophile Gautier, 18 décembre 1853 La genèse de L‘Enfance du Christ est singulière comparée au reste des œuvres majeures de Berlioz. Sans plan défini au préalable, elle semble plutôt être le fruit d’un heureux hasard. En 1850, lors d’un dîner entre amis chez l’architecte Joseph-Louis Duc, Berlioz décline une partie de cartes pour écrire, sur le coin d’une table, quelques notes qui prennent rapidement la forme d’un chœur « au caractère de mysticité agreste et naïve ». Suite aux réactions favorables de ses hôtes, Berlioz adjoint ce chœur à un programme de concert, prenant soin d’attribuer la pièce à un certain Pierre Ducré qu’il présente comme un compositeur français « méconnu » (et pour cause, il est en réalité fictif !) ayant officié à la Sainte Chapelle de Paris au XVIIIe siècle. Conquis par la beauté simple de l’œuvre, le public savoure ce qui serait bientôt L’Adieu des Bergers à la sainte Famille, le chœur d’ouverture de la partie centrale de L'Enfance du Christ. Au cours de l’été 1854, Berlioz intègre la courte pièce à une partition plus étoffée qui devient un oratorio. Imaginée dans le style « des enluminures des vieux missels », L’Enfance du Christ présente dans une série de tableaux, plusieurs épisodes bibliques et apocryphes autour de la nativité, dont la mise en musique tient aussi bien des mystères médiévaux que des œuvres chorales sacrées plus classiques. L’œuvre est donnée en création à la fin de l‘année 1854 devant une salle comble et sous le regard stupéfait de son auteur qui, soulignons-le, n’a jamais vraiment su s’accorder les faveurs de la critique parisienne… L’échec cuisant de La Damnation de Faust, créée à l’Opéra-Comique huit ans plus tôt, est encore vif. Pour autant ce soir-là, ses détracteurs les plus fervents prêtent volontiers à Berlioz de réelles qualités mélodiques. Pas moins de huit exécutions de l’œuvre seront d’ailleurs données durant les quatre premiers mois qui suivront sa création. Quel est le but de la musique religieuse ? D'émouvoir et d'élever l'âme, par l'expression des sentiments qui respirent dans les paroles auxquelles elle est adaptée. En quoi diffère-t-elle de la musique dramatique ? En ce que les idées religieuses excluent tout ce qui pourrait avoir un caractère de légèreté incompatible avec elles ; mais elle en diffère seulement en cela. En effet, si l'expression des sentiments est l'objet de l'une, elle est aussi celui de l'autre. Hector Berlioz, Considérations sur la musique religieuse Cette année-là : 1854 : Naissance d'Arthur Rimbaud, Oscar Wilde et Leoš Janáček. George Sand achève Histoire de ma vie, recueil épistolaire sous forme autobiographique. Création de L'Étoile du Nord, opéra de Giacomo Meyerbeer, à l'OpéraComique de Paris et de Mazeppa, poème symphonique de Franz Liszt, au théâtre de la Cour de Weimar. Pour aller plus loin : - David Cairns, Hector Berlioz, Flammarion, 2002 - Hector Berlioz, Mémoires, Flammarion/Harmoniques, 2010 - Hector Berlioz, Correspondance générale, Flammarion, 1972-2003 - Collectif, Dictionnaire Berlioz, Fayard, 2003 CAMILLE SAINT-SAËNS 1835-1921 L’ORATORIO DE NOËL OP.12, EXTRAITS : QUINTETTE ET CHŒUR « CONSURGE FILIA SION » ET CHŒUR « TOLLITE HOSTIAS » COMPOSÉ ENTRE LE 4 ET LE 15 DÉCEMBRE 1858 ET CRÉÉ LE 25 DÉCEMBRE À L’ÉGLISE DE LA MADELEINE À PARIS / DÉDIÉ À L’ÉLÈVE DE CAMILLE SAINT-SAËNS, LA VICOMTESSE DE GRANDVAL / ÉDITÉ PAR FLAXLAND EN 1863. NOMENCLATURE : ORATORIO POUR CINQ SOLISTES, CHŒUR MIXTE, ORCHESTRE À CORDES, HARPE ET ORGUE Il est le premier organiste du monde. Franz Liszt à propos de Camille Saint-Saëns En 1858, le jeune Saint-Saëns est nommé organiste à l’église de la Madeleine, à Paris. Il y passera près de vingt-ans, goûtant ainsi selon ses dires « les plus grandes joies de son existence ». Ce poste prestigieux lui offre indépendance et renommée, et il n’est pas rare que certains grands noms de la musique viennent l’entendre et le saluer lors de leurs séjours parisiens ; Clara Schumann, Pablo de Sarasate, Anton Rubinstein ou encore Franz Liszt. Ce dernier sera d’ailleurs l’un de ses premiers admirateurs avant de devenir un ami. En seulement onze jours et quelques mois après sa prise de fonction à la Madeleine, Camille Saint-Saëns compose L’Oratorio de Noël dans l’intention de le faire jouer pour la messe de minuit du Noël 1858. La partition, traditionnelle autant que novatrice, présente neuf scènes aux styles, influences et esthétiques variées ; un prélude composé « dans le style de Bach » -- qui n’est pas sans rappeler la Sinfonia de la deuxième cantate de l’Oratorio de Noël de Bach -cohabite avec certaines tournures archaïsantes, que viennent contraster des sonorités plus raffinées. Il n’est d’ailleurs pas exclu que Saint-Saëns ait entendu l’Enfance du Christ de Berlioz, créée quatre ans plus tôt. Cette année-là : 1858 : Mort à Paris de Bernard Sarrette, fondateur du Conservatoire de Paris, et de l'organiste et compositeur Alexandre Pierre François Boëly. Naissance du compositeur italien Giacomo Puccini et du violoniste, chef d'orchestre et compositeur belge Eugène Ysaÿe. Charles Baudelaire fait paraître la traduction française des Aventures d'Arthur Gordon Pym d’Edgar Allan Poe. GEORG FRIEDRICH HAENDEL 1685-1759 L’ORATORIO LE MESSIE HWV 56, EXTRAITS : GLORY TO GOD / ALLELUIA SUR UN TEXTE DE CHARLES JENNENS, INSPIRÉ D’EXTRAITS DE LA BIBLE COMPOSÉ ENTRE LE 22 AOÛT ET LE 14 SEPTEMBRE 1741 À LONDRES ET CRÉÉ LE 13 AVRIL 1742 À DUBLIN SUR L’INVITATION DE SIR WILLIAM CAVENDISH, GOUVERNEUR D'IRLANDE. NOMENCLATURE : ORATORIO POUR CINQ SOLISTES, ORCHESTRE ET CHŒUR Le Seigneur en a donné l’ordre Ce sont les mots que le mécène Charles Jennens adresse à son ami Haendel lorsqu’il lui fait porter le livret du Messie, le priant d’en composer la musique. En cette année 1741, Haendel est âgé de 56 ans et il vit reclus à Londres. Si sa popularité est sur le déclin, sa ferveur créatrice, elle, est toujours intacte puisqu’il compose l’oratorio en seulement vingt-quatre jours ; impressionnant lorsqu’on connaît les proportions de l’œuvre. Le Messie triomphe d’un succès immédiat : d’abord à Dublin, où l’oratorio est créé le 13 avril 1742, puis à Londres. Aussi longtemps qu’il vécut, Haendel fit jouer Le Messie chaque année. L’histoire veut même que le roi d’Angleterre en personne, lors de la première dans la capitale, se soit levé dès les premières mesures de l'Alléluia. Cet évènement spontané est aujourd’hui devenu, plus qu’une pratique, une tradition. Cette année-là : 1742 : Marivaux est élu contre Voltaire à l'Académie française. Création de Demetrio au Teatro di san Manuel de Venise et de Demofonte à Milan, deux opéras de Christoph Willibald von Gluck. La représentation de l'opéra Cléopâtre et César de Carl Heinrich Graun marque l'inauguration, sur le boulevard Unter den Linden, de l'Opéra Royal de Berlin (Staatsoper). Pour aller plus loin : - Jonathan Keates, Georg Friedrich Haendel, Fayard, 1995. - Pierre Degott, Haendel et ses oratorios : des mots pour les notes, L’Harmattan, 2001. JEAN SEBASTIEN BACH 1685-1750 L’ORATORIO DE NOËL BWV 248, EXTRAIT : SINFONIA ORATORIO POUR SOLISTES, CHŒUR ET ORCHESTRE / COMPOSÉ EN 1734 ET CRÉÉ ENTRE LE 25 DÉCEMBRE 1734 ET LE 6 JANVIER 1935 DANS LES ÉGLISES SAINT THOMAS ET SAINT NICHOLAS DE LEIPZIG. MAGNIFICAT BWV 243, EXTRAIT : OUVERTURE POUR SOLISTES, CHŒUR À CINQ VOIX (SOPRANO 1 ET 2, ALTO, TÉNOR, BASSE) ET ORCHESTRE / COMPOSÉ ENTRE 1732 ET 1735 ET CRÉÉ EN DÉCEMBRE 1735 À LEIPZIG / RÉVISION D’UNE PREMIÈRE VERSION DE 1723 / PREMIÈRE ÉDITION EN 1862. Bach c’est Bach, comme Dieu c’est Dieu Hector Berlioz Durant les vingt-sept dernières années de sa vie, Jean Sebastien Bach occupe à Leipzig le poste de cantor pour lequel il assure la direction musicale des deux plus grandes églises de la ville : Saint Thomas et Saint Nicolas. Parmi ses nombreuses responsabilités lui revient celle de composer une nouvelle cantate pour chaque dimanche et chaque fête liturgique du calendrier. La production leipzigeoise de Bach est donc sans surprise la plus abondante de son activité en matière de musique sacrée ; citons entre autres les Passions selon saint Jean et saint Matthieu, la Messe en si mineur, le Magnificat et L’Oratorio de Noël. Ce dernier prend la forme d’une suite de six cantates autonomes et conçues pour être jouées durant les six principaux offices du temps de Noël. Bach alterne des parties structurelles lumineuses et grandioses (I-III-VI) à d’autres plus intimistes et pastorales (II-IV-V), à l’image de la Sinfonia, dont le matériau musical est volontairement dépouillé. Elle est d’ailleurs la seule pièce de l’oratorio qui soit uniquement instrumentale. Le Magnificat, créé moins d’un an après l’Oratorio de Noël, est en réalité la révision d’une première mouture en mi bémol majeur composée pour les vêpres de décembre 1723. Dans cette nouvelle version, Bach occulte les textes sur la nativité et modifie l’instrumentation en remplaçant les flûtes à bec par des traversières. Il utilise par ailleurs l’effectif maximum autorisé pour la musique d’église ainsi qu’une nouvelle tonalité de ré majeur, plus brillante, qui confère à l’œuvre cette allégresse rayonnante dès son ouverture. LEROY ANDERSON 1908-1975 A CHRISTMAS FESTIVAL, OUVERTURE POUR ORCHESTRE COMPOSÉE EN 1950 ET CRÉÉE LE 12 JUIN DE LA MÊME ANNÉE PAR LE BOSTON POPS ORCHESTRA SOUS LA DIRECTION D’ARTHUR FIEDLER / VERSION ORIGINALE DE 9 MINUTES RACCOURCIE POUR L’ENREGISTREMENT EN 1952 / EDITÉE PAR MILLS MUSIC EN 1950. SLEIGH RIDE PIÈCE POUR ORCHESTRE COMPOSÉE ENTRE 1946 ET 1948 / CRÉÉE EN 1949 PAR LE BOSTON POPS ORCHESTRA SOUS LA DIRECTION D’ARTHUR FIEDLER / PAROLES AJOUTÉES PAR MITCHELL PARISCH EN 1950. Une grande majorité des pièces légères de Leroy Anderson furent dévolues au Boston Pops Orchestra, phalange populaire du Boston Symphonic Orchestra. À la demande d’Arthur Fiedler, qui fut le chef du « Pops » de 1930 à 1979, Anderson compose A Christmas Festival, une courte pièce destinée à ouvrir un concert de noël. Anderson construit sa partition autour de plusieurs chants traditionnels tels que Joy to the World, Jingle Bells et O Come All Ye Faithful, qu’il travaille comme une seule et même œuvre. La pièce n’est pas conçue comme un medley mais plutôt élaborée à la manière d’une œuvre-citation dont les thèmes populaires se rappellent à la mémoire de l’auditeur, tel que le feraient d’heureux souvenirs d’enfance. A Sleigh Ride (Promenade en Traineau), qui est également un chant de noël, fut étrangement composé en juillet 1946, alors que l’Amérique subissait une vague de chaleur inhabituelle. Cette pièce propose elle aussi un florilège d’éléments sonores évocateurs : grelots, bruits de sabot et trompettes. La partie centrale, jeu rythmique sur le bruit des sabots, n’est pas sans rappeler la célébrissime pièce The Typewritter (La machine à écrire) qu’Anderson composera en 1950. Pour en savoir plus : - Le site du Boston Symphony Orchestra www.bso.org consacre une page au Boston Pops Orchestra, à son histoire et à tous les évènements liés à l’orchestre. ANONYME QUELLE EST CETTE ODEUR AGRÉABLE ? CHANT ANONYME DU XVIIe SIÈCLE / LE TEXTE, ATTRIBUÉ À UN POÈTE LORRAIN, A ÉTÉ ÉCRIT POUR ACCOMPAGNER LA MUSIQUE D’UN AIR POPULAIRE DÉJÀ EXISTANT / RÉEMPLOYÉ PAR JOHN GAY EN 1728 DANS LE BEGGAR'S OPERA ET PAR CHARLES-SIMON FAVART EN 1751 DANS LA CHERCHEUSE D'ESPRIT. IL EST NÉ LE DIVIN ENFANT CHANT ANONYME COMPOSÉ SOUS LE RÈGNE DE LOUIS XV / PUBLIÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS EN 1874 DANS UN RECUEIL D'AIRS DE NOËL RASSEMBLÉS PAR L'ORGANISTE DE LA CATHÉDRALE DE SAINT-DIÉ-DES-VOSGES (LORRAINE). NOËL NOUVELET CHANT ANONYME CÉLÉBRANT LA NATIVITÉ / DATE DE COMPOSITION INCONNUE, LE TEXTE A ÉTÉ RETROUVÉ DANS UN MANUSCRIT DU XVÈME SIÈCLE / RABELAIS LE MENTIONNE DANS « PANTAGRUEL », SON PREMIER ROMAN, PUBLIÉ EN 1532 : « QUI NE LE CROYT, D’ENFER AILLE AU GIBET. NOËL NOUVELET ». Depuis le IVe siècle, la célébration hautement symbolique de la naissance de l’enfant Jésus a permis l’élaboration d’un répertoire choral riche et varié. Les trois airs anonymes français présentés ici font partie des plus populaires et figurent certainement parmi les plus chantés encore aujourd’hui. Ils conservent ainsi un lien étroit avec la tradition et l'esprit de noël, tels qu’ils sont transmis depuis plusieurs générations. La popularité et la diffusion de ces chants anonymes est telle que certains d’entre eux furent traduits et intégrés à d’autres compositions, à l’image de Quelle est cette odeur agréable que l’on retrouve en 1728 dans le Beggar's Opera de John Gay (1685-1732) puis en 1751 dans l'opéra-comique La chercheuse d'esprit de Charles-Simon Favart (1710-1792). Pauline Boiseaubert MARDI 19 JANVIER 2016 19H AUDITORIUM ANGÈLE ET ROGER TRIBOUILLOY - BONDY MAÎTRISE DE RADIO FRANCE MORGAN JOURDAIN DIRECTION Joseph Haydn She Never Told her Love Ernest Chausson Chant funèbre Ralph Vaughan-Williams It Was a Lover George Henschel Hamlet’s Death Henry Purcell The Fairy Queen (extraits) Jean-Baptiste Lully Les Amants magnifiques (extraits) Gabriel Fauré Sérénade du Bourgeois gentilhomme Marc-Antoine Charpentier Intermède pour Le Mariage forcé Renseignements et réservations : 01 48 50 54 68 - ville-bondy.fr VENDREDI 08 JANVIER 2016 20H MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE JAKUB HRŮŠA DIRECTION Albert Roussel Bacchus et Ariane, suite n° 2 Bohuslav Martinů Double concerto - La Bagarre Albert Roussel Symphonie n° 3 Tarifs de 10 à 60€ SAMEDI 30 JANVIER 2016 20H MAISON DE LA RADIO - AUDITORIUM ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE CHŒUR DE RADIO FRANCE MAÎTRISE DE RADIO FRANCE Camilla Nylund soprano (Marietta) Klaus-Florian Vogt ténor (Paul) Sofi Jeannin chef de choeur Mikko Franck direction Erich Wolfgang Korngold La Ville morte Tarifs de 10 à 85€ Renseignements et réservations : 01 56 40 15 16 - maisondelaradio.fr