Besancenot à la rencontre des jeunes des quartiers

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Besancenot à la rencontre des jeunes des quartiers
lundi 2 avril 2007
Besancenot à la rencontre des jeunes des quartiers
«ICI on n'a pas trop l'habitude de voir de candidats à l'élection présidentielle, on ne voit déjà
pas les élus de notre ville, alors... Lui, au moins, il s'est déplacé. » Réaction d'un jeune du
quartier des Grands-Ensembles suite à la visite d'Olivier Besancenot à Alfortville, samedi. La
rencontre entre le candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et les jeunes de la
commune s'y est déroulée en toute simplicité. Pas question de tenir un meeting pour le
postulant d'extrême gauche à la présidence de la République, le face-à-face s'est tenu dans
la salle d'un bar de la cité des Grands-Ensembles.
« Moi, j'ai pas de logement, je vais le mettre où le drapeau ? »
Une cinquantaine de personnes ont interpellé le candidat sur des domaines qui dépassaient
largement la thématique de la vie dans les quartiers : l'insertion professionnelle, la Sécurité
sociale ou la prise en charge des personnes âgées. Une parenthèse sur le retour du drapeau
français dans les foyers, mis sur le devant de la scène par la candidate socialiste, Ségolène
Royal, a même suscité quelques rires. « Moi, j'ai pas de logement, je vais le mettre où le
drapeau ? » Une boutade qui a lancé la discussion sur les problèmes d'attribution de
logements sociaux pour les jeunes. Nouvelle question : quid du vote des étrangers ? « Ils
travaillent, ils cotisent, ils créent de la richesse en France. C'est normal qu'ils puissent
s'exprimer à tous les scrutins. » Autre digression mais cette fois sur le salaire des élus jugé «
mirobolant » par l'assemblée. « La politique ne doit pas être un job. C'est pour cela que je
suis contre le cumul des mandats. Moi, je gagne 1 200 € par mois et j'ai pris deux mois de
congés pour faire ma campagne. Un élu ne doit pas avoir un salaire qui dépasse le salaire
moyen des personnes qu'il est censé représenter », ponctue Olivier Besancenot.
Christine Mateus
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