Contenu des visites de la Ressourcerie

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Contenu des visites de la Ressourcerie
Foire aux savoir-faire sur l’eau
Journée thématique du 10 septembre 2014
Au SMIRIL
Liste des participants
-
Armandy Patricia (FRAPNA Rhône
Berly Amandine (SMIRIL)
Berthelot Noémie (GRAINE Rhône-Alpes)
Bianchi Brigitte (Commune de Motz)
Biessy Jean-Paul (Bise du connest)
Brazier-Chassagne Elisabeth (URCPIE Rhône-Alpes)
Claudel Marie-Elisabeth (CONIB)
Croce Clara (FRAPNA Rhône)
Depré Caroline (SEGAPAL)
Ferrer Olivier (SEGAPAL)
Forrer Marjolaine (FRAPNA Rhône)
Gommelet Aurélie (FRAPNA Rhône)
Grammont Julie (ADES du Rhône)
Hyvernat Emmanuel (AGEK)
Néron Lucille (SEA)
Palade Agathe (SEA)
Perin Marie (adhérente individuelle)
Perotto Sophie (AGEK)
Tous Julie (SEGAPAL)
Tour de table des attentes de la journée
- Toujours en recherche de nouvelles idées de projets et activités sur la thématique de l’eau.
- Avoir des retours sur des animations et des outils pour compléter ce qu’on a déjà.
- Découvrir de nouvelles approches et échanger avec des animateurs.
- Cherche à développer des activités sur la thématique de l’eau.
- Découvrir de nouveaux outils, à utiliser dans le cadre des TAP par exemple.
- Echanger sur des expériences, piocher de nouvelles idées concrètes d’outils.
- Intéressée pour faire des ponts entre le domaine technique de l’eau et celui de
l’éducation/sensibilisation, trouver de nouvelles expériences et des idées de projets à partager avec
les gestionnaires de milieux aquatiques.
- Avoir des retours d’expériences d’autres structures du réseau.
- Connaître les structures et acteurs du Rhône, voir comment est abordé le thème de l’eau en
dehors de l’aspect santé.
- Intriguée par la vidéo en ligne sur la foire aux savoir-faire et souhaite donc en savoir plus sur le
sujet.
- En recherche d’idées pour organiser de nouvelles foires aux savoir-faire.
Témoignages d’acteurs en lien avec la thématique

URCPIE Rhône-Alpes (Elisabeth Brazier-Chassagne) :
Qu’est-ce qu’une foire aux savoir-faire ?
Le concept est né à Bruxelles en 2007 par la rencontre de 3 personnes aux sensibilités
complémentaires : environnementales, réflexion sur la consommation et créativité.
Et une même envie : donner le goût et les techniques de faire par soi-même pour le plaisir
d'apprendre, d'exercer sa créativité, d'adoucir son impact sur l'environnement et d'ajuster sa
consommation à ses besoins.
C’est l’occasion d’expérimenter des choses simples (des boucles d’oreille avec des cassettes, un
porte-monnaie en brique de lait,…).
Son objectif :
Valoriser les gestes quotidiens par la transmission de savoirs, une incitation à consommer moins
qui ne culpabilise pas, mais qui encourage à prendre conscience de l’impact de sa consommation et
à le maitriser au maximum.
Son but :
Valoriser une personne pour ce qu’elle est, pour son potentiel de créativité, pour ce qu’elle peut
faire et non pour ce qu’elle possède.
Une association s’est créé avec une personne à temps plein et un local plus grand, mise en place
d’ateliers tournants et d’ateliers pour les enfants.
Plus d’informations sur le site internet : http://foiresavoirfaire.org/

Commune de Motz et CPIE Bugey-Genevois (Brigitte Bianchi) :
Retours d’expériences sur deux foires aux savoir-faire en 2013 et en 2014
Motz est une commune de 400 habitants, près du Fier, au croisement de 3 départements.
En 2012, mise en place d’une action de sensibilisation des habitants à la vie de l’eau dans le
village, « les petits ruisseaux font les belles rivières ».
Actions mises en place : décoration de lavoirs, fabrication de savons avec les enfants, ateliers
d’échanges sur les produits ménagers un samedi après-midi proposé et animé par une habitante de
la commune, visite de la station d’épuration un soir de semaine (seulement une dizaine de
personnes), réalisation d’une brochure sur l’eau à Motz (co-construite avec quelques habitants et le
CPIE Bugey-Genevois).
En 2013, la suite est la mise en place de la première foire aux savoir-faire
sur la thématique de l’eau.
Répartition des rôles :
 Motz : mise à disposition du matériel et d’une salle, en charge des
relations au territoire (un référent sur le projet)
 CPIE Bugey-Genevois : garant de l’esprit « Foire aux savoir-faire »,
organisation (compte-rendu des réunions, invitations,…), relations
au territoire (un référent sur le projet).
 Habitants : propositions de stands et ateliers par rapport à leur
savoir-faire (un référent sur le projet).
Une quarantaine de personnes ont participé à la première édition le
samedi 6 juillet 2013.
Il est important d’avoir un côté pédagogue pour montrer et apprendre aux
autres et non faire à la place des gens.
En 2014, deuxième édition de la Foire aux savoir-faire sur l’air avec quelques changements par
rapport au bilan de la première édition.
Lors de la première réunion, émergence des thématiques à l’aide d’une carte mentale.
Différents ateliers proposés : tai chi, mobiles avec du bambou, échanges de graines, fresque avec
des produits végétaux, vélo électrique,…
Beaucoup plus de personnes et d’ateliers que lors de la première édition, il y a eu même des
habitants des communes aux alentours sur des ateliers.
De la réunion de lancement à la réunion de bilan, il s’est écoulé quatre mois, la réussite pour cette
deuxième édition c’est d’avoir fait la réunion bilan une semaine après car tout le monde était
présent.
La demande générale a été d’organiser une nouvelle foire aux savoir-faire en 2015 mais en
changeant peut-être de période dans l’année (automne) car le mois de juin est chargé pour tout le
monde.
Thématiques possibles : bois, terre, feu, déplacements,…
Le souhait est d’améliorer encore la communication, d’impliquer encore plus les habitants et de
revoir la durée des ateliers qui étaient de 30 minutes en 2013 et 2014.
Pour l’édition 2013 : 6 jours de travail pour le CPIE Bugey-Genevois dans le cadre de la
consultation du SDAGE.
Pour l’édition 2014 : 6 jours de travail à 50% par la commune et à 50% par le CPIE.

SMIRIL (Amandine Berly) :
Le SMIRIL est le syndicat mixte du Rhône, des Iles et des Lônes
Le SMIRIL est chargé de piloter et de mettre en œuvre le projet de réhabilitation et de valorisation
de l’Espace Nature des Iles et Lônes du Rhône. Ses missions sont menées en lien étroit avec la
CNR, gestionnaire du domaine public fluvial concédé, et un ensemble de partenaires.
Le SMIRIL assure également de très nombreuses animations pédagogiques, en partenariat avec les
associations de protection de la nature et de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse.
Afin de valoriser les projets pédagogiques, le SMIRIL propose aux classes de participer à des
marchés aux connaissances appelés « marchés Envie-Rhône-Mentaux ».
Cette proposition est faite dès le montage du projet de manière à ce que les enseignants le
préparent tout au long du projet avec les enfants.
Le principe c’est quand dans chaque classes, entre 5 à 7 groupes d’environ 4-5 élèves organisent
des ateliers pour présenter ce qu’ils ont vécu pendant les animations, ils auront donc un rôle de
« marchands de connaissances » et recevront des visiteurs appelés « clients ».
Ensuite, les rôles seront inversés pour que chaque enfant fasse les 2 rôles dans la journée.
Les ateliers durent entre 20 et 30 minutes, sur une journée, plutôt en inter-cycles pour les écoles
entières autonomes.
Chaque stand doit déboucher sur un apprentissage qui est validé par une fiche et l’enfant valide un
brevet en fin de journée.
L’apprentissage se fait en trois phases :
1. Le vendeur explique aux clients
2. Les clients ont la possibilité de s'entraîner et peuvent demander des explications
complémentaires ou de l'aide
3. Le client passe le brevet en général sans aide du vendeur. Il note sur la fiche si le brevet a été
réussi ou non
Maintenant 3 écoles organisent leurs marchés aux connaissances de manière totalement
autonome.
Pour les autres classes, les marchés aux connaissances ont lieu au Vieux Port à Irigny.
Il est intéressant d’organiser des marchés aux connaissances inter-rives pour favoriser les
échanges entre les 2 rives du Rhône.
L’éducation nationale est très intéressée par ces démarches, car cela permet aux enfants de
partager des savoirs et d’en acquérir de manière différente.
Les adultes sont là pour réguler le flux de personnes, les enfants sont totalement autonomes lors
de ces marchés aux connaissances.
Les associations partenaires ne sont pour le moment pas invitées lors des marchés aux
connaissances mais c’est en réflexion pour les prochaines.

Echanges avec les participants :
- Aurélie (FRAPNA Rhône) a eu l’occasion de participer à un marché aux connaissances sur un autre
territoire que le SMIRIL, c’est intéressant de voir ce que les enfants retiennent des animations.
- Certains autres territoires organisant des marchés aux connaissances ou foires aux connaissances
avec les écoles, financement aux associations partenaires une séance (la 3ème ou la 4ème séance)
pour préparer les ateliers avec les élèves.
- Les marchés aux connaissances organisés par le SMIRIL ressemble à Expo’sciences.
- Idée géniale de faire cela avec des classes mais il serait intéressant de mettre plus d’esprit
coopératif que commercial. Cela donne envie d’en parler à des enseignants dès la semaine
prochaine.
- Il serait intéressant de remettre des pièces de puzzle plutôt que cocher des cases pour valider
l’activité, ou des morceaux d’énigmes.
- Elisabeth (URCPIE) est allée sur la première édition de la foire aux savoir-faire de Motz, les
participants devaient écrire sur une carte postale ce qu’ils ont découvert aux ateliers et mettre par
écrit un petit acte sur lequel ils s’engageaient. La carte a ensuite été renvoyé aux participants un
mois après la foire aux savoir-faire, on ressent une certaine fierté d’avoir réussi son engagement à
la réception de la carte.
Elisabeth a par la suite sympathisé avec quelques mamans devant l’école de son fils et après un
partage de compétences, elles vont organiser un petit évènement « Coulée verte ».
- Clara (FRAPNA Rhône) trouve l’idée intéressante mais s’interroge sur comment on mobilise les
gens dans une grande ville comme Lyon.
- A l’échelle de Lyon, il est plus facile de s’appuyer sur les écoles et d’inviter les parents et les élus
pour partager l’expérience. On peut coupler l’échange de matériel avec de l’échange de
connaissances (troc aux plantes, troc aux vélos,…).
- Il serait pertinent d’utiliser d’autres termes que « acheteurs/vendeurs » pour les enfants et plutôt
dire « animateur/participant », « donneur/receveur »,…
- Olivier (SEGAPAL) : l’été, mise en place de stands de sensibilisation sur la plage mais il n’est pas
évident de toucher le public dans les temps de loisirs.
Le projet du Grand parc n’est pas d’aller dans les écoles mais de faire vivre le site du parc (base de
loisirs avec des activités sportives et natures, activités culturelles, fête de l’automne, un
évènement « Destination nature », un triathlon,…).
La SEGAPAL c’est 70 permanents, entre 150 à 180 avec les saisonniers. Le service EEDD a 2
permanents et 4 saisonniers.
Actuellement, c’est plus de 10 000 enfants par an pour les animations d’EEDD, plutôt en mode
consommation de ces animations.
Le centre L’Iloz au lieu des Allivoz près des 2 jardins déjà existants et utilisés en animation, ouvrira
ses portes le 20 septembre, jour de la fête de l’automne dans le grand parc. La ferme a été
entièrement rénovée pour accueillir le public avec un espace d’exposition « Eau, Homme et
Nature » avec des modules interactifs pour les enfants et les adultes, un espace temporaire
d’exposition (la première exposition portera sur les arbres), un centre de documentation, une salle
vidéo, un espace pour que les classes mangent.
Bilan de la journée et perspectives
- Journée intéressante, à refaire avec des expériences en vivant l’animation (comme avec le bar à
eaux).
- Journée riche en rencontre et en temps, cela donne envie de vivre une vraie « Foire aux savoirfaire ».
- Envie de mettre en place une foire aux savoir-faire dans le cadre de la valorisation d’un projet
éco-citoyen. Sur un autre sujet, quelles perspectives sur les TAP après la journée de février ?
- Thématique intéressante, à développer en petit comité avec des gens autour de soi, se
réapproprier les propositions des assises.
- Formule intéressante pour le SEGAPAL, donne envie de rouvrir la malle Ricochets.
- Rythme de la journée agréable car on a le temps d’échanger entre nous, sans être trop pressé
par le temps.
- Sentiment que tout le monde a envie de se tourner vers le public adulte, sans avoir peur.
- C’est marrant car les outils anciens sont toujours là et reviennent, ils sont adaptés et détournés.
- On met plus le public en situation de partage en activité et l’animateur/éducateur se met en
retrait et laisse plus de place au public, la mise en action du public fait partie de la philosophie de
la foire aux savoir-faire.
- Organiser un temps sur les outils bricolés, les astuces d’animateurs.
- Sur le site internet de la foire aux savoir-faire avec des idées, des recettes, il y a également une
page facebook.
- Animation intéressante : les porteurs de paroles, une façon de dialoguer avec les gens, dispositif
installé dans un lieu de passage, après le dialogue on propose à la personne d’écrire quelque chose
et d’afficher cela sur un panneau.
- Comment on s’organise pour travailler avec le public adulte/grand public ?
- Autre idée de thématique : l’assistance aux associations.