SNES 293 - Snes Besancon
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SNES 293 - Snes Besancon
BULLETIN ACADÉMIQUE S3 DE BESANÇON Mensuel de la section académique - 19 avenue Edouard Droz - 25000 Besançon - ISSN0399 774x CPPAP 0910 S 05578 Tél. : 03 81 47 47 90 - Fax : 03 81 47 47 91 - courriel : [email protected] - Site : www.besancon.snes.edu Directeur de la publication : Isabelle Guillaume - Conception, réalisation par nos soins - IMC - Besançon BULLETIN ACADÉMIQUE DU S3 N°293 février 2011 - 1,20 € Lettre ouverte du SNES-FSU à Monsieur le Recteur de l'académie de Besançon Assez de mensonges et de mépris, des réponses sur le fond ! De plus en plus d'établissements s'engagent dans des actions locales pour protester contre les conditions inacceptables dans lesquelles se prépare la rentrée et pour exiger les moyens nécessaires afin de pouvoir remplir nos missions de service public d'éducation : occupations nocturnes d'établissements, manifestations, communication en direction des parents à l'occasion des journées Portes ouvertes, rétention de notes et remarque sur les conditions de rentrée dans les bulletins scolaires, audiences au rectorat... Suite à la purge des dernières années, chaque heure supprimée met dorénavant à mal la qualité de l'enseignement que nous pourrons offrir à nos élèves et entraîne des conditions de travail pour tous inacceptables. D'où la colère des personnels qui s'est à nouveau massivement exprimée par la grève et dans la rue le 10 février. Or, plutôt que de répondre aux inquiétudes et exigences qui touchent le cœur même de nos métiers, le recteur tourne en boucle ses arguments sur la dette, «premier budget de l'État», et sur «l'indispensable effort d'efficience» que doit accomplir l'Éducation nationale pour la combler. Pire, il semblerait que la seule préoccupation de notre hiérarchie locale soit de tenter de museler la mobilisation qui ne cesse de s'amplifier : note aux chefs d'établissements rappelant l'arrêt Omont permettant d'augmenter de façon significative les retenues sur salaires dans certains cas, intimidation des fonctionnaires stagiaires mobilisés le 9 février avec menaces sur leur titularisation, pressions pour empêcher les occupations d'établissements... Pas de chance : le dernier rapport du Centre d'Analyse Stratégique, organisme sous la tutelle du Premier ministre, remet en cause l'affirmation gouvernementale selon laquelle l'emploi public serait une «charge» plus importante qu'ailleurs. Dans l'Éducation, la France est bien mal classée en terme de nombre d'emplois pour mille habitants et alors que la plupart des pays cherchent à augmenter leur nombre d'enseignants, la France s'entête à vouloir en supprimer toujours plus... Il n'y a manifestement que les personnels qui se préoccupent dans notre «grand» ministère de la qualité de l'enseignement et de la réussite de tous les élèves. Raison de plus pour ne pas baisser les bras ! Besançon, le 15 février 2011 RENTRÉE 2011 Doubs : situation calamiteuse La FSU a boycotté les deux premières réunions, la FCPE s'associant à nous pour le CDEN. Les propositions de DHG sont en effet désastreuses et ne permettent plus à la plupart des établissements d'assurer les enseignements obligatoires en heurespostes ! Le H/E a été diminué autoritairement pour le département : 126 élèves de moins annoncés dans les collèges (à vérifier en septembre…) et 358,5 heures supprimées, soit près de 20 ETP. Des HS en augmentation constante, la disparition des groupes et une situation calamiteuse pour les LV. Lors de la deuxième réunion du CTPD, comme l'IA avait annoncé qu'il n'y aurait aucune rallonge, les représentants de la FSU ont lu une déclaration et ont quitté la salle. Les autres organisations sont restées… Pour nous, siéger dans des instances paritaires signifie négocier avec l'Administration et améliorer les conditions de travail pour nos collègues. Si les CTPD ne sont plus que des chambres d'enregistrement , il est hors de question que nous cautionnions par notre présence la casse phénoménale du système scolaire. Conseil général ont élaboré une motion soulignant les aberrations dans la politique d'éducation. Cette motion a été présentée au CDEN (13 voix pour, 0 contre). L'IA, interrogée vigoureusement sur sa préparation de rentrée, n'a pas réussi, bien sûr, à la justifier et a conclu : «Il faut assumer le vote des Français en 2007» ! Et même si elle prétend avoir fixé à 28 élèves maxi le nombre d'élèves par classe (ce qui est trop dans la plupart des établissements), nous savons bien que certains collèges en auront 30, comme c'est le cas cette année. Avant le deuxième CDEN, la FCPE, les représentants des enseignants et les élus du Pour les élus du SNES Sylviane GUTIERREZ Jura : une préparation de rentrée inadmissible ! Les collèges du Jura seront lourdement pénalisés à la rentrée 2011 : 14,5 emplois à rendre pour 78 élèves de plus par rapport aux constats 2010. La ponction est telle, que l’IA a renoncé à créer 3 emplois pour l‘ASH, pourtant annoncés lors du GT du 6 janvier, alors que les besoins sont criants. Dans les collèges, les DGH ont été faites à la hache pour rendre les emplois. Résultats prévisibles : classes surchargées, disparition des groupes allégés, suppression de l’allemand en 5è, de sections européennes, des heures TICE et de multiples dispositifs (ou ce qu’il en reste) mis en place ça et là pour tenter d’aider les élèves en difficulté ou apporter une ouverture culturelle. Haute-Saône : dotation à la hache ! Les collèges de Haute-Saône, avec 36 élèves de plus à la rentrée, devront rendre 8,4 postes. Afin de faire passer cet inexplicable calcul, toute autonomie est laissée aux principaux des établissements car la dotation se fait à l’H/E sauf pour les petits collèges. On arrive à des situations scandaleuses avec des classes surchargées (30 élèves en 5e à Faucogney, plus de 28 en 6e à Champlitte ou Scey/Saône), les collèges RRS laissés pour compte (H/E de 1.18 à Lure), des baisses de dotation dans des collèges ne perdant pas d’élèves (collège Gérôme Vesoul : - 1 classe et - 2 postes). Là où il faut ouvrir une classe afin de permettre un accueil de qualité, c’est à moyens SNES - 2 constants qu’il faut trouver des solutions, en prenant sur les IDD et les HNA. La bilangue est réduite à néant car les cours devront être assurés en 5h au lieu de 6h. Enfin aucune ULIS ne sera ouverte à la rentrée alors que notre département rural manque de structures d’accueil pour les élèves en situation de handicap. Devant cet inadmissible constat, les représentants SNES-FSU ont boycotté le CTPD puis le CDEN (quitté lors de la séance de repli, le préfet ayant quant à lui annoncé via la presse qu’il ne s’y présenterait pas). Ludivine KRATTINGER L’éducation prioritaire est sacrifiée : Morez perd deux emplois et deux classes, Bastié doit rendre14 heures. À Saint Claude, c’est le flou artistique le plus complet sur la fusion des deux collèges. Alors que le transfert des 6è de Rosset au Pré Saint Sauveur est envisagé dès septembre, les deux collèges ont reçu une première dotation sans les mouvements d’élèves et devront rendre des emplois !!! Les langues vivantes expérimentent la déréglementation : 5h globalisées en bilangue au lieu de 6h (3h par langue). Des collèges sont d’ores et déjà fortement mobilisés et préparent les suites du 10 février. Laure FLAMAND Instances dans le Territoire de Belfort MOBILISATIONS DANS LES ÉTABLISSEMENTS Vote contre la DHG Clg Saône 25 / LP Audincourt 25/ Lgt V. Berard 39 Lgt Le grand chênois 25 Clg Valdoie 90 / Clg Giromagny 90 et dans la plupart des établissements Blocage/Occupation nocturnes des lycées Boycott bac blanc/brevet blanc Lgt Pergaud 25 / Clg Valdoie 90 Lgt V. Hugo 25 / Lgt Condorcet 90 Lgt Nodier 39 Lgt Pergaud 25 / Clg Valdoie 90 Lgt V. Hugo 25 / Lgt Condorcet 90 Lgt Nodier 39 / Lgt A. Peugeot 25 Boycott des CA Audience IA/Recteur Lgt J. Haag Lgt Duhamel Lgt Morez 39 / Clg Saône Lgt Le grand chênois Lgt Nodier 39 / Lgt V. Hugo 25 Lgt J. Michel 39 Lgt G. Colomb 70 et dans la plupart des établissements 25 39 25 25 Collège/Lycée mort Clg Morez 39 Lgt V. Hugo 25 Rétention des notes Lgt V. Hugo 25 Lgt Pergaud 25 Lgt Nodier 39 Vidéo classe à 35 Lgt le grand Chênois 25 Lgt Viette 25 Lgt Condorcet 90 TOUS MOBILISÉS COLLÈGES LYCÉES EN FRANCHE-COMTÉ !! Pétition Lgt J.Haag 25 Clg Saône 25 Manifestations Pique-nique revendicatif Lgt Lgt Lgt Lgt Lgt Follerau 90 Clg Gérôme 70 Tracts Refus HSA et Prof Principal Lgt Pré St Sauveur 39 Clg Gérome 70 le grand Chênois 25 Pré St Sauveur 39 Viette 25 J. Haag 25 Lettre ouverte au recteur Lgt V. Hugo 25 Clg de Saône 25/ Lgt le grand chênois 25 Clg Malraux 25/ Clg P. Grenier 25 Lgt X. Marmier 25 / Lgt Pergaud 25 Lgt Ledoux 25 / Clg Clairvaux les lacs 39 Clg E. Laroue 25/ /Lgt V. Hugo 25 Lgt Belin 70 et dans la plupart des établissements SNES - 3 ACTIONS Journée nationale d’action du 19 mars 2011 Communiqué du Collectif «L’école est notre avenir» L’éducation n’est plus une ambition pour ce gouvernement. Il aura supprimé 50 000 postes dans le service public d’éducation en cinq années mettant en difficulté écoles et établissements, dégradant de façon systématique les conditions d’accueil, de formation et de qualification des élèves, détériorant les conditions de travail de l’ensemble des personnels. La Révision générale des politiques publiques (RGPP) aura déstabilisé les personnels et affaibli les capacités de nombreux services comme celui de la Jeunesse et des Sports. Les universités sont confrontées à des difficultés budgétaires et des promesses non tenues. Le service public d’éducation, cible de la chasse budgétaire, est tirée vers le bas. À la rentrée 2011, ce seront 16 000 postes supplémentaires qui seront supprimés malgré l’augmentation des effectifs d’élèves. Les conséquences auront des effets immédiats sur la taille des classes dans les écoles, les collèges et les lycées, la scolarisation des enfants de deux et trois ans, les élèves en difficulté, le fonctionnement des services et l’offre d’enseignement… Le gouvernement fait le choix de la régression. Il a fait aussi ce choix en supprimant la formation initiale des enseignants entraînant ainsi démissions et effondrement du recrutement. Dans le même temps, la majorité parlementaire a décidé de favoriser l’enseignement privé au détriment du service public. Le gouvernement ne prépare pas l’avenir. Ses choix dessinent une École où les inégalités seront renforcées, une École plus dure pour les moins favorisés, une École où la concurrence entre établissements, par l’abandon de la sectorisation, sera la règle. Les enquêtes internationales, comme PISA, confirment que les inégalités se creusent. Le gouvernement ne répond qu’avec des effets d’annonce. La mobilisation citoyenne doit permettre d’inverser ces choix. Les organisations, rassemblées dans le Collectif «L’École est notre avenir», appellent tous ceux et toutes celles qui soutiennent le service public d’éducation et son engagement permanent pour la réussite des jeunes, sans distinction de fortune et d’origine, à une journée nationale d’action déclinée dans chaque académie le samedi 19 mars. Ils ont osé… Trois millions de personnes dans la rue contre la réforme des retraites : le gouvernement les traite par le mépris. Une poignée de CRS fronce les sourcils : ils obtiennent satisfaction avant même d’engager la moindre action. Les priorités de L'État sont parfaitement claires… Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs, au Sénat, le 27 janvier 2011 «Le collège est un lieu où les enfants souffrent beaucoup parce qu’ils ne réussissent pas et puis souvent, on met la responsabilité sur eux : un enfant qui redouble, c’est sa faute, c’est jamais la faute de l’enseignant. C’est quand même particulier car dans les autres pays, c’est toujours la faute de l’enseignant ou de l’équipe». Et supprimer 40 000 postes en 4 ans, ça permet de les faire moins souffrir, les élèves de collège ? C'est certainement aussi la responsabilité de l'enseignant que de gérer la pénurie.... MESSAGE DE VOTRE S3 Bulletin académique - SNES - BESANÇON ISSN 0399 774x - CPPAP 0910 S 05578 - 19 av. Droz - 25000 Besançon DISPENSÉ DE TIMBRAGE BESANÇON CTC DISTRIBUÉ PAR LA POSTE DÉPOSÉ LE 18/02/11