Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft
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Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft
UNE GRANDE FÊTE POUR LA COUPE D’ALGÉRIE 2014 Une finale inédite entre la JSK et le MCA Le Quotidien Lire en page 24 Dimanche 30 Mars 2014 n°4087 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI HOMMAGE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA AUX COLONELS AMIROUCHE ET SI EL HAOUÈS «ILS NOUS ONT INCULQUÉ LE SENS DU SACRIFICE» «Les deux chefs révolutionnaires ont livré un rude et âpre combat contre l’acharnement aveugle des troupes de l’occupant, jalonnant leur parcours de brillants exploits », ajoute le président de la République. Lire en page 8 UNE STÈLE À ÉTÉ ÉRIGÉE À L’OCCASION DU 50è ANNIVERSAIRE DE SA MORT Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft D’anciens ministres et des élus de différentes chambres parlementaires et des Assemblées populaires de wilayas et de communes étaient présents à la cérémonie. ALI BENFLIS ÉCRIT À LA FAMILLE DU COLONEL AMIROUCHE «UN EXEMPLE POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES» Lire en page 9 l’article de Kamel Boudjadi Lire en page 8 DEVANT UNE FOULE NOMBREUSE À ORAN LES QATARIS ET LES SAOUDIENS À ALGER Sellal courtise APRÈS LA VISITE DE KERRY les femmes et les retraités LE BAL DES ÉMIRS Lire en page 3 l’article de Salim Aggar Pour de nombreux observateurs, Alger reste le meilleur intermédiaire pour tenter de désamorcer la guerre froide qui oppose Riyadh et Doha. Abdelmalek Sellal a profité de l’occasion pour courtiser les femmes et les retraités pour espérer les convaincre à voter Bouteflika. Lire en page 4 l’article de notre envoyé spécial Karim Aimeur ALI BENFLIS À TIZI OUZOU «Je m’engage à promouvoir tamazight» Il a noté que la région de Kabylie était à l’avant-garde de la revendication démocratique, pour l’alternance au pouvoir et pour une société de justice. Lire en page 6 AHMED OUYAHIA À SIDI BEL ABBÈS «La Constitution sera révisée en 2014» Il a affirmé que « le printemps arabe n’a pas ramené à certains pays arabes le développement et les solutions au problème de chômage, mais la terreur et la destruction ». Lire en page 6 LOUISA HANOUNE À SÉTIF «J’annulerai le Code de la famille !» La candidate du PT promet de contribuer à octroyer plus de droits aux Algériennes. Lire en page 3 LE MINISTRE MAROCAIN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES HUMILIÉ À L’AÉROPORT CHARLES-DE-GAULLE Le diplomate du roi déshabillé Les autorités marocaines, imbues de leur personne, éprouvent du plaisir à réduire le peuple sahraoui à l’esclavagisme en le privant de ses droits à la liberté et à l’indépendance. Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua L’Actualité DIMANCHE 30 MARS 2014 LES SOUVERAINS QATARIS ET SAOUDIENS À ALGER APRÈS LA VISITE DE JOHN KERRY LE BAL DES ÉMIRS POUR DE NOMBREUX observateurs, Alger reste le meilleur intermédiaire pour tenter de désamorcer la guerre froide qui oppose Riyadh et Doha. I SALIM AGGAR lors que la visite du secré taire d’Etat américain, John Kerry, est officiellement annoncée pour les 2 et 3 avril prochain, on annonce de sources sûres, la visite des émirs du Qatar et de l’Arabie Saoudite à Alger les jours suivants. Alors que l’Algérie est en pleine campagne électorale pour une présidentielle décisive pour le 17 avril 2014, le pays est plus que jamais sollicité pour son expertise politique et diplomatique afin de régler les différends qui minent actuellement la région du Golfe. Selon certaines sources, c’est le nouvel émir qatari, Tamim Al-Thani, qui a « demandé » une visite qui pourrait intervenir juste après celle du secrétaire d’Etat américain, John Kerry. L’émir Al-Thani, qui est arrivé au pouvoir en juin 2013, souhaiterait, selon certaines sources, les conseils du président Bouteflika qui est considéré et reste comme un intermédiaire incontournable dans les conflits dans le Monde arabe. L’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, déclarait déjà à son propos, en 2012 : « Il faut apprécier l’analyse du président Bouteflika, basée sur sa longue expérience. » L’émir de Qatar sera à Alger pour évoquer avec le président plusieurs dossiers urgents : la Syrie, le gaz, Al Jazeera, mais surtout de servir d’intermédiaire pour le règlement de son conflit survenu au lendemain d’une réunion « houleuse » du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce jour-là, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient décidé de rappeler leurs ambassadeurs au Qatar, reprochant à Doha ses ingérences dans les affaires de ses voisins. Il a été demandé au Qatar de ne soutenir aucune action de nature à menacer la sécurité et la stabilité des Etats membres, en citant, notamment les campagnes dans les médias, en allusion à Al Jazeera. Cette chaîne qui est utilisée comme un outil de la diplomatie par le Qatar, exaspère par sa liberté de ton les pays de la région et s’emploie à soutenir les islamistes, notamment en Egypte. En dépit de l’engagement de l’émir du Qatar, A John Kerry montre la voie aux émirs du Qatar et de l’Arabie Saoudite cheikh Tamim ben Hamad AlThani, lors d’un mini-sommet avec l’émir du Koweït et le roi d’Arabie à Riyadh, en novembre, Doha ne l’a pas fait. La Bourse du Qatar avait subi le contrecoup de cette décision, cloturant sur une baisse de 2%. Même si Doha a immédiatement regretté la décision de ses voisins, affirmant ne pas avoir l’intention de prendre une mesure réciproque. Pour Riyadh, Abou Dhabi et Manama, « il est temps d’exercer des pressions sur le Qatar dans l’espoir que l’isolement de ce pays l’amène à changer sa politique désormais inacceptable aux plans arabe et régional ». On reproche également la large coordination que mène le Qatar avec la Turquie aux dépens des autres monarchies du Golfe sur le conflit en Syrie, notamment Ankara étant redouté pour ses ambitions régionales. Devant cette situation, l’émir Tamim AlThani qui a adopté un positionnement moins franc-tireur que son père, Hamad et qui a perdu ses principaux alliés dans le Monde arabe, se retourne vers Alger pour chercher des soutiens et surtout des conseils. Même si le Qatar n’a pas de relations médiatiques favorables avec l’Algérie, suite au conflit avec Al Jazeera et BeIN Sport, Doha garde des relations économiques « justes » avec Alger, même si elle concurrence le gaz algérien en Méditerranée. L’émir Tamim compte surtout sur le soutien du président Bouteflika, qui avait d’excellentes relations avec son père Hamed pour servir d’intermédiaire face à l’Arabie Saoudite. Le président Bouteflika de par son expérience et son excellente connaissance des dossiers du Monde arabe joue « le père » réconciliateur entre les vieux frères ennemis. Pour de nombreux observateurs, Alger reste le meilleur intermédiaire pour tenter de désamorcer la guerre froide qui oppose Riyadh et Doha. Juste après la visite de l’émir du Qatar, l’Algérie accueillera aussi l’envoyé spécial du souverain de l’Arabie Saoudite, le roi Abdallah, l’émir Souleiman Bin Abdelaziz. La rencontre demandée également par Riyadh, intervient après la rencontre, le 26 février dernier, entre le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah et l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite à Alger, Mahmoud Ben Hussein Kattane. Ce dernier avait rendu une visite de courtoisie au siège du Conseil pour souligner la nécessité de consolider les relations de coopération bilatérales dans divers domaines. Les deux parties ont salué le niveau des relations politiques entre les deux pays frères, exprimant le souhait que la dynamique de la coopération économique et commerciale puisse traduire le niveau de leurs relations politiques. Là encore, le choix sur l’Algérie n’est pas fortuit. L’Algérie, en raison du fait que ce pays entretient de bonnes relations avec l’ensemble du Conseil de coopération du Golfe. Ce choix de l’Algérie pour le Qatar et l’Arabie Saoudite qui intervient LOUISA HANOUNE À SÉTIF «J’annulerai le Code de la famille» LA CANDIDATE du PT promet de contribuer à octroyer plus de droits aux Algériennes. a candidate du Parti des travailleurs (PT) pour la présidentielle du 17 avril prochain, Louisa Hanoune s’est engagée, hier à Sétif à « annu ler » le Code de la famille et son remplacement par des « lois civiles », consacrant l’égalité entre hommes et femmes sur tous les plans. « Je m’engage, si je suis élue, à annuler le Code de la famille et son remplacement par des lois civiles qui consacreront véritablement l’égalité entre les deux sexes », a déclaré Louisa Hanoune lors de son premier meeting électoral de la journée, animé à la salle omnisports de Sétif. Promettant ainsi de contribuer à octroyer plus de droits à la gent féminine, la secrétaire générale du PT a qualifié la politique de l’emploi suivie par les pouvoirs publics, de politique de «rafistolage» dès lors qu’elle n’assure pas aux Algériens des postes d’emploi « durables ». Elle a mis en garde contre les « emplois précaires » qu’elle n’a pas hésité à considérer comme étant « une bombe à retardement ». Par ailleurs, elle a abordé le sujet de l’enseignement supérieur en dénonçant « l’importation et l’application anarchique » du système LicenceMagister-Doctorat (LMD). Elle a plaidé dans ce sens à l’ouverture d’un débat national autour des secteurs L sensibles. « Je suis venue solliciter votre confiance, votre adhésion, et votre procuration populaire. L’Algérie est face à un processus historique et le peuple algérien est le seul responsable de la sauvegarde de la souveraineté nationale », a-t-elle, par ailleurs, martelé à l’adresse de son auditoire. Sur le volet économique, logique avec son discours de socialiste et fidèle à ses revendications, Mme Hanoune a appelé les Algériens à exiger l’arrêt du processus de négociations pour l’adhésion en cours de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que cette (adhésion) favorisera le « retour à la privatisation » et à la « précarisation » des familles algériennes, ce qui fera le jeu des institutions financières mondiales et les multinationales. La dirigeante du PT a également exhorté ses militants et sympathisants à se « mobiliser en masse » le jour du scrutin, de sorte à opérer un « sursaut national ». Le 8 Mai 1945 ainsi que Yennayer seront consacrés fêtes nationales a, en outre, promis la seule candidate femme à cette présidentielle, avant d’insister sur la nécessité de « rendre hommage » aux sacrifices des martyrs de la Révolution algérienne, dont ceux nombreux, de la capitale des Hauts-Plateaux. 3 aussi dans un contexte géopolitique très compliqué dans le Monde arabe. L’Algérie qui possède également de bonnes relations avec l’Iran et le régime de Damas pourrait également jouer un rôle important dans le règlement de la crise qui mine actuellement la région du Monde arabe. Après les révolutions et leurs conséquences désastreuses pour certains pays comme la Tunisie, l’Egypte, la Libye ou encore la Syrie, l’Algérie demeure le seul pays qui n’a pas été touché par la révolution et qui bénéficie d’une stabilité politique et surtout économique importante. Surtout que le temps a donné raison aux diplomates algériens concernant les révolutions arabes. Toutes les alertes que l’Algérie avaient lancées lors des différents sommets arabes et internationaux suite à la montée des islamistes en Tunisie et en Egypte, le danger de la guerre civile en Syrie et en Libye lui ont donné raison sur son expertise. Aujourd’hui, plus que jamais, l’Algérie est écoutée et demeure la grande soeur que certaines capitales arabes ont sollicité pour régler leurs différends internes ou externes comme ce fut le cas pour la Tunisie, quand le président Bouteflika avait reçu les deux courants opposés à Alger. Désormais, Alger est devenue plus que jamais une référence en matière de diplomatie dans le Monde arabe. S. A. E L’ DITORIAL «Big Brother» est parmi nous ! I KARIM MOHSEN 1984 (Nineteen Eighty-Four) est un roman de fiction de George Orwell, publié en 1949. Il ne fait pas de doute, cependant, que celui-ci n’a jamais dû penser que les événements mis en scène avaient une chance de se produire un jour. Dans 1984 le personnage central, « Big Brother » (le « Grand Frère »), se veut être la figuration d’un régime policier et totalitaire, induit par la surveillance optimale de la société et la réduction des libertés. Ce qui, en 1949, était de la science-fiction pure, car improbable, est devenu en 2014, soixante-cinq ans plus tard, une réalité de notre temps avec le quasiavènement de « démocraties autoritaires ». Cette forme d’autocratie ne se trouve pas, contrairement à ce que l’on imagine, dans les dictatures « traditionnelles » mais bien dans les pays qui prônent les libertés sous toutes leurs formes. Ce tournant dangereux dans la gouvernance et dans les rapports entre citoyens et administrations a été pris après les attentats de 2001 contre les Etats-Unis. C’est dans ce contexte, que des lois liberticides, notamment la USA Patriot Act (Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act of 2001), ont été adoptées par le Congrès américain suivies par d’autres lois similaires, toutes aussi réductrices des libertés, telle que la loi sur la sécurité quotidienne en France dite « Loi de programmation militaire (LPM), qui étend les pouvoirs des Armées à « la prévention de la criminalité ». Outre le USA Patriot Act, les Etats-Unis ont aussi mis en place d’autres lois coercitives, comme la Sopa (Stop Online Piracy Act) et la Pipa (Protect Intellectual Property Act), lesquelles ont leur pendant en France et dans d’autres pays européens. Motivées, du moins en théorie, par la nécessité de combattre le piratage numérique, ces lois ont en fait une portée mondiale et obéissent à d’autres desseins. Ainsi, les libertés de dire et de faire sont cadenassées partout dans le monde dit « libre ». Faut-il encore y ajouter l’arsenal du système « Echelon » d’écoute planétaire, ou l’espionnage de la NSA (National Security Agency) de millions de personnes aux Etats-Unis et dans le monde, y compris des chefs d’Etat. C’est Edward Snowden, consultant à la NSA, qui avait porté à la connaissance du monde l’existence du programme dit « Prism », (appelé aussi, Sigad US-984XN1), dénonçant ces pratiques de surveillances à grande échelle. De fait, l’espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d’un pays est devenu quasiment la norme. Seuls, faut-il le souligner, les pays technologiquement avancés ont cette capacité de surveillance mondiale. Dans 1984 l’avertissement ubiquitaire indique que « Big Brother vous regarde » (Big Brother is watching you), désormais, il faut y ajouter « Big Brother vous écoute » (Big Brother listens to you). C’est dans l’air du temps quand la dictature est devenue technologique. Ce qui n’est pas à la portée de tous, ni là où on l’imagine. Ce qu’il faut relever cependant est que ces lois fascisantes ont été mises en place suite aux attaques du 11 septembre 2001. Or, les experts unanimes impliquent directement le gouvernement américain (sous George W. Bush) dans leur préparation et, à tout le moins, de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour connaître les fondements de cette affaire. D’ailleurs, ces experts, représentant plusieurs disciplines scientifiques, accusent le gouvernement US de n’avoir jamais effectué d’enquêtes réelles sur ces attentats. Plus, plusieurs éminents universitaires américains estiment qu’aux États-Unis s’accentue la tendance à « un État totalitaire militaire en costume civil ». En fait, le « 11 septembre » a été un prétexte providentiel, sinon provoqué, pour se donner les moyens d’instaurer un pouvoir dictatorial universel. Suivis en cela par les « démocraties » occidentales, les Etats-Unis ont ainsi été les premiers dont le pouvoir administratif a, sans état d’âme, empiété sur le judiciaire, instaurant un contexte de terreur politique et de guerre par la réduction et l’entrave des libertés collectives et individuelles. En fait, ce que G.W. Bush avait commencé, le Patriot Act (qualifié d’« arme guidée de laser », par le ministre de la Justice de Bush, John Achcroft) a été complété, sans autre forme de procès, par Barack Obama, par les « Sopa » et autre « Pipa ». C’est cela les Etats-Unis du XXIe siècle qui travaillent à faire du monde un gigantesque goulag, auquel même les Soviétiques n’ont jamais rêvé. Et ce sont celles-là les « libertés » que nous accorde la première puissance mondiale. Orwell a imaginé une fiction, il n’a jamais pensé qu’elle sera une réalité à l’aube du XXIe siècle et à l’initiative de pays dits « protecteurs » des « libertés » et des droits de l’homme ! K. M. L’Actualité COMITÉ DE SOUTIEN DU CANDIDAT BOUTEFLIKA Les parlementaires viennent en appui I ILHEM TERKI ujourd’hui, c’est le tour des parlemen taires po ur faire bloc autour de M. Abdelaziz Bouteflika. Un collectif composé d’une quinzaine de parlementaires, de sénatrices, d’avocates et de journalistes et autres ont organisé hier une conférence de presse à l’hôtel El Djazaïr, à Alger, afin d’affirmer leur soutien au président sortant Abdelaziz Bouteflika. Elles lui apportent un soutien franc à sa candidature à l’élection présidentielle prochaine pour briguer un 4ème mandat. Les représentantes du « Comité de soutien » ont exposé les sacrifices consentis et les acquis opérés depuis l’indépendance, notamment le fait que Bouteflika, a occupé le poste de plus jeune ministre de son temps. Elles ont retracé son engagement patriotique en mettant l’accent sur les réalisations acquises durant son règne. « Nous, femmes algériennes, avons constitué spontanément un collectif de femmes et de jeunes au sein de la direction de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika pour un pacte de candidat avec les femmes et les jeunes », indique Mme Meslem Mounia, avocate et membre du conseil de la famille. Elle poursuit que leur engagement « spontané » est un acte de remerciement. « Bouteflika a valorisé et préservé les acquis de l’Algérie, de la femme et de la jeunesse », indique-t-elle en précisant que cet acte vient consolider pour construire une société forte, plurielle et apaisée et ce, pour ancrer durablement la cohésion sociale et le développement local. De son côté,, Mme Belarbi Soraya, directrice centrale au sein du ministère du Commerce a indiqué que « Bouteflika avait assuré la représentation et l’émergence de la femme dans toutes les sphères politique, économique, sociale et culturelle», témoigne-t-elle avant de rappeler le contenu de la lettre du président de la République adressée aux femmes le 8 mars 2014. «Cette visibilité influe par son impact sur l’opinion nationale et ancre dans les mœurs l’indispensable concours des femmes à la vie politique et économique. C’est un acte pédagogique important pour notre société, en général, et pour nos petites filles et nos petits garçons, en particulier », indique-t-elle en prenant un extrait de cette lettre. Elle ajoute que le contenu de la même lettre leur donne plus de force pour le soutenir. « A force de voir des femmes gérer, légiférer et diriger, nos petites filles s’identifieront et s’engageront plus facilement dans l’édification du pays », souligne l’avocate encore une fois, avant d’ajouter le dernier extrait de la lettre. « Nos petits garçons habitués à voir des femmes diriger ne nourriront aucun complexe, arrivés à l’âge adulte à partager le pouvoir.» Les parlementaires dont Mme Kerkouche, Mme Chachoua, Mme Etayeb, Mme Benturki et autres ont lancé un appel fort aux forces vives de la nation, aux femmes et aux jeunes Algériens afin de soutenir le programme de leur candidat dans les urnes le 17 avril. Par ailleurs, interrogé sur l’absence du candidat Bouteflika, les parlementaires affirment que « Bouteflika n’a pas besoin de faire la campagne électorale, nous sommes présentes et prêtes à faire cette campagne à sa place ». Plus loin, elles ont indiqué que leur candidat est plus grand I. T. qu’une campagne. A DEVANT UNE FOULE NOMBREUSE À ORAN Sellal courtise les femmes et les retraités ABDELMALEK SELLAL a profité de l’occasion pour courtiser les femmes et les retraités pour espérer les convaincre à voter Bouteflika. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL I KARIM AIMEUR ans surprise, Oran a réservé l’un des meilleurs accueils au directeur de campagne du président candidat depuis le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain. C’est, en effet, dans une ambiance particulière que Abdelmalek Sellal a animé, hier, son meeting au niveau de la salle omnisports de la ville d’Oran. Même si la structure était loin d’être entièrement remplie, le nombre de présents dépasserait les 2 500 citoyens dont une partie est venue des wilayas limitrophes. A l’intérieur de la salle, des dizaines de banderoles ont été déployées. Chacune porte le nom de l’association ou du parti avec l’enseigne « soutien au 4e mandat de Bouteflika ». On y trouve des organisations estudiantines comme l’Onea, l’Ugea et l’Unja ainsi que des partis politiques à l’instar du FLN et du RND. Même une banderole sur laquelle figuraient le logo et l’enseigne d’Algérie Poste a été exhibée. Des associations du monde sportif comme la Ligue de wilaya de volley-ball ont marqué leur présence. Mais la grande partie de l’assistance a été constituée de supporters des deux équipes de football de la wilaya, le MCO et l’ASO, en l’occurrence qui ont préparé des affiches géantes pour signifier leur soutien au 4e mandat. Sous les bruits des vuvuzélas et des bendirs, le public était S Ph : R. Boudina LLE E I NT 4 E D I ÉS 01 R P 2 DIMANCHE 30 MARS 2014 La direction de campagne de Bouteflika ne veut rien laisser au hasard ni omettre un quelconque atout rapporteur sur le 17 avril chauffé à blanc, créant une ambiance de stade. Il chantait et dansait non-stop. Il le sera davantage lorsque l’animateur annonce : « On assiste à la rencontre Bouteflika-Benflis en présence des autres candidats. Bouteflika porte le n°10 du capitaine d’équipe. Bouteflika avance et inscrit le 4e but (allusion au 4e mandat).» L’assistance réagit avec des applaudissements et des cris nourris. Il faut dire qu’à Oran, le directeur de campagne du candidat absent a évolué à domicile. Des coéquipiers, Rabah Madjer et Lakhdar Belloumi ont été appelés à prendre la parole pour promouvoir la candidature de Bouteflika. Un ancien arbitre international a été également invité à « valider le 4e but ». C’est dans cette ambiance de stade que Sellal a rejoint la scène à 10h40 pour prononcer un discours de près de 25 minutes. Revigoré par cet accueil, après le cauchemar vécu, il y a quelques jours à Ouargla, l’ex-Premier ministre est resté dans la logique du foot. « L’Algérie ne doit pas jouer en 2e division ni encore moins en division honneur. Elle doit jouer en 1re division avec les grands et dirigée par un grand entraîneur (Bouteflika, Ndlr) », a-t-il lancé sous les ovations des présents. Cela étant dit, le directeur de campagne de Bouteflika est venu à Oran pour faire, avant tout autre chose, de la politique. Et pour gagner la confiance de l’assistance, en particulier, et des électeurs, en général, il n’a pas hésité à convoquer la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale. Comme de coutume, il citera les martyrs de la région, Ahmed Zabana et Hamou Boutelilis. « Ahmed Zabana et Hamou Boutelilis, a-t-il affirmé, sont ici parmi nous dans la salle. Ils étaient les amis de Bouteflika. » Il flatte ensuite l’égo des Oranais, rappelant les « réalisations de Bouteflika dans la wilaya » tout en s’engageant à en faire un grand pôle économique. Abdelmalek Sellal a profité de l’occasion pour courtiser les femmes et les retraités pour espérer les convaincre à voter Bouteflika. Il annonce que dans le programme de son candidat, il y a un plan pour promouvoir les droits de la femme. Il rappelle qui c’est Bouteflika qui a octroyé à la femme un quota de 30% dans les Assemblées élues. Il rappelle aussi que sous Bouteflika, des femmes sont devenues ministres, générales et même candidates à l’élection présidentielle. Aux retraités, il a promis une revalorisation des pensions « si cela s’avèrera possible ». « L’Algérie vaincra quel que soit le prix, car elle a un homme qui est un grand chef et dont l’Algérie en a besoin », a-t-il encore expliqué, soulignant que le 4e mandat consacrera la transmission du pouvoir entre les générations et la construction d’un Etat moderne. K. A. «Tous les Algériens seront relogés avant 2019» AUCUN DES CANDIDATS, y compris Abdelaziz Bouteflika, ne s’est aventuré quant à domicilier ses rassemblements dans le Palais des sports depuis la présidentielle de 2004. I WAHIB AIT OUAKLI ini la crise du logement !» Un tel aveu a été fait hier par Abdelmalek Sellal, directeur de la campagne électorale de Bouteflika. Ce dernier veut sans aucun doute frapper fort lors du scrutin du 17 avril en s’engageant par le biais de Sellal à faire attribuer des habitations à l’abandon d’ici 2019. «Tous les Algériens, sans aucune exception, occuperont des habitations décentes avant la fin du prochain mandat», a affirmé Sellal qui a animé un imposant rassemblement populaire domicilié dans le très spacieux Palais des sports Hamou-Boutlélis. Sellal a, semble-t-il, délibérément choisi son sujet en amadouant les Oranais, en particulier ceux du centre-ville, qui continuent à subir les affres du vieux bâti et les promesses sans lendemain des autorités locales. Ovations et applaudissements ont ponctué chacune des déclarations contenues dans le discours de Sellal. L’orateur a axé son speech sur l’engagement de Bouteflika quant à «prendre en charge le mal» qui ronge les Oranais dont celui du logement mais aussi la harga. Sellal dira en ce sens que ce phénomène relèvera du passé. «Fini la harga, celle-ci sera mise à plat de manière définitive», s’est engagé Sellal s’adressant à la jeunesse fortement présente dans le meeting. La direction de campagne de Bouteflika «F ne veut, contre toute attente, rien laisser au hasard ni omettre un quelconque atout rapporteur sur le jeudi 17 avril. Les femmes, cette catégorie importante de la société algérienne, ne sont pas à marginaliser, du moins pendant le vote, en leur promettant la consolidation de leur situation. S’adressant à cette frange, Sellal a indiqué que «le candidat indépendant à la présidentielle 2014, Abdelaziz Bouteflika, s’engage, dans le cas où il sera réélu le 17 avril prochain». Et d’ajouter en promettant que «la prochaine Constitution sera consacrée à l’amélioration des droits de l’homme et la consolidation davantage de la condition féminine». Selon M. Sellal, «le temps était venu pour l’édification d’une République totalement rénovée pouvant répondre aux aspirations du peuple et être à la hauteur de ses attentes». Il a promis que «cette République fera de l’Algérie un joyau de l’Afrique et de la Méditerranée». Au fur et à mesure de son discours, Sellal n’a pas omis d’exhorter les Oranais à se mobiliser autour du programme du candidat Bouteflika qui, selon lui, répond, «à leurs ambitions dans tous les domaines». Pour appuyer ses propos, le directeur de campagne est longuement revenu sur plusieurs projets de grande envergure accordés lors du règne de Bouteflika à Oran dont ceux qui ont mis fin à la «sécheresse» qui a, depuis plusieurs décennies, apprivoisé les Oranais. Le président Bouteflika, a indiqué 4 Sellal, a «promis que tous les efforts de développement seront poursuivis et qu’une attention particulière sera donnée à l’ensemble des secteurs ». «C’est ce que vous promet le candidat Bouteflika, une Algérie prospère, stable et fière de son histoire », at-il lancé du haut du podium et ce, au milieu des youyous tout en scandant « one, two, three, viva l’Algérie et quatrième mandat pour Bouteflika» lancé par l’ensemble des présents. Sellal n’a pas manqué l’occasion d’appeler « les jeunes et tous les citoyens à se rendre en force aux urnes pour choisir l’homme de la continuité, de la paix et de la stabilité». Le choix de tenir le meeting électoral par la direction de campagne de Bouteflika n’est pas sûrement un fait du hasard. D’autant qu’aucun des candidats en lice, y compris Abdelaziz Bouteflika, ne s’est aventuré quant à domicilier ses rencon-tres avec les électeurs dans le Palais des sports depuis la présidentielle de 2004. A cette date (en 2004, Ndlr ), deux candidats, Bouteflika et Ali Benflis, s’étaient, avec acharnement, disputé la présidentielle d’alors. Chacun des deux postulants avait démontré ses forces de mobilisation là ou ils passaient dans leurs sorties d’où l’animation, par chacun de ses rassemblements dans le Palais des sports. En 2009, Benflis n’étant pas candidat, Bouteflika a, en venant à Oran, opté pour le bain de foule organisé dans la rue Emir-Abdelkader W. A. O. située dans le centre-ville. De Quoi j’me Mêle DIMANCHE 30 MARS 2014 Dalil Boubakeur votera pour Anne Hidalgo À PARIS, la bataille pour la mairie de Paris fait rage. Contrecarrant les pronostics, Nathalie Kosciusko-Morizet ne s’est pas laissé balayer par sa rivale socialiste. Le vote musulman ira-t-il à gauche, dimanche à Paris, comme lors des dernières élections ? Pour sa part, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a fait part de son choix dans une lettre envoyée le 27 mars à la candidate socialiste. Il votera pour Anne Hidalgo, adoubée par le maire sortant de Paris, Bertrand Delanoë, en poste depuis 2001. « Nous avons toujours travaillé dans la confiance et l’efficacité avec l’équipe municipale conduite par Bertrand Delanoë. Je sais que nous continuerons dans le même état d’esprit avec Anne Hidalgo », a notamment écrit celui qui est également président du Conseil français du culte musulman (Cfcm). Une rencontre prévue jeudi prochain entre Nathalie Kosciusko-Morizet et la tête de liste UMP du 5e arrondissement, Florence Berthout, d’une part, et Dalil Boubakeur, d’autre part, a été annulée. Officiellement, ce dernier est « souffrant ». Selon Libération qui a pris connaissance du contenu de la lettre, M. Boubakeur avait assuré le matin même à Anne Hidalgo qu’il ne rencontrera pas sa rivale. À défaut du président, NKM a rencontré le directeur de la communication du Cfcm, Slimane Nadour et Abdallah Zekri, le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie (Onci). Une médaille du prix Nobel de la paix vendue pour 800 000 euros LA MÉDAILLE du prix Nobel de la paix 1936 a été adjugée pour 1,1 million de dollars (800 000 euros) à un collectionneur privé en Asie, a annoncé, vendredi dernier, la société de ventes aux enchères Stack’s Bowers. Quatre collectionneurs se sont âprement disputé la prestigieuse récompense lors de la vente qui s’est tenue jeudi soir à Baltimore, dans le Maryland. Il y a eu 94 prix Nobel de la paix depuis 1901, selon le site Internet de l’organisation. La médaille de 1936 avait été attribuée à Carlos Saavedra Lamas, ministre argentin des Affaires étrangères pour avoir, notamment aidé à mettre fin à la guerre du Chaco (1932-1935) entre la Bolivie et le Paraguay. Le lauréat est mort en 1959. Une médaille du prix Nobel de la paix 1903 s’était vendue pour près de 17 000 dollars lors d’une vente aux enchères à Londres en 1985. Où est la sécurité au centre commercial de Bab Ezzouar ? UNE VIOLENTE altercation entre un préposé au guichet dans le parking souterrain du centre commercial de Bab Ezzouar et un autre employé local a provoqué une grande panique chez les clients et les automobilistes qui étaient sur le point de quitter l’immense centre. Durant plus de 10 minutes, le jeune employé a agressé son collègue à l’aide d’un tourne-vis sans que ses collègues n’interviennent provoquant une grande panique chez les familles et surtout les enfants. D’où la question des clients : «Que fait la sécurité au centre commercial ? » Les candidats commandent des sondages ALORS QUE la loi n’interdit, officiellement pas les études de sondage durant la campagne électorale, aucun sondage n’a été rendu public. Mais selon certaines sources, plusieurs instituts étrangers français et tunisiens ont été sollicités par les principaux candidats pour effectuer des sondages sur leurs chances sur le terrain. La seule condition posée par les candidats est que ces sondages ne soient pas rendus publics, quel que soit le résultat. Clash entre Benatallah et Taâzibt sur Dzair TV L’ÉMISSION Controverse sur Dzair TV a vécu son premier clash de la campagne électorale entre le représentant du candidat Benflis, l’ancien secrétaire d’Etat chargée de la communauté algérienne à l’étranger, Halim Benatallah et le représentant de la candidate Louisa Hanoune, le député Taâzibt. Après son passage remarqué sur l’Entv, le député du PT a tenu la dragée haute à l’ancien ministre et diplomate Benatallah qui a été très offensif et ne s’est pas laissé marcher sur les pieds. Le tout sous le regard désabusé et effacé du représentant du candidat Bouteflika et du RND, Zaki Chiheb. ON remet DES JOURNÉES PARTICULIÈRES ÇA « Les colonies ne cessent pas d’être des colonies parce qu’elles sont indépendantes. » Benjamin Disraeli. I SELIM M’SILI ’est l’évidence même ! Chaque génération connaît des journées historiques qu’une autre ne connaîtra certainement pas. Et chacune d’elles plaindra la suivante de n’avoir pas vécu ces journées palpitantes, angoissantes ou euphoriques qu’elle a connues. C’est la raison pour laquelle je ne cesse de plaindre les jeunots qui n’ont pas connu l’éblouissement des premières journées de l’Indépendance : on a éprouvé la même sensation que ces plongeurs en apnée qui sont restés longtemps dans les eaux troubles et qui font surface dans un bouillonnement d’écume et de bulles et ouvrent grand leur bouche pour avaler une grande goulée d’air. Ouffff ! Et ce ne sont pas les archives filmées qui pourront restituer l’ambiance et l’intensité des émotions res- C senties par des millions de gens. Ces émotions qui se superposent en soi comme des strates géologiques font un kaléidoscope des événements vécus jusque-là : cela va de la joie jusqu’à la grande frustration. Le graphique qui représenterait ces états d’âme ressemblerait à l’ECG d’une personne atteinte d’une arythmie cardiaque du second degré... Pour filmer les journées de juillet 1962, les cameramen de la RTF (la RTA n’était pas encore rentrée...) s’étaient contentés de filmer les terrasses de la Casbah où fleurissent les drapeaux de l’Algérie nouvelle, les longs défilés de jeunes dans des quartiers méconnaissables. Ces longues théories de jeunes habillés de vert et de blanc étaient pris en plan général. On ne pouvait reconnaître personne. Il y avait aussi les longues queues devant les bureaux de vote... Rien de cette matière première, pourtant très consistante, ne peut donner lieu à un montage, tellement la qualité et la diversité des plans sont pauvres. Au même moment, une équipe de cameramen bulgares filmait, de la frontière tunisienne jusqu’à la place des Martyrs, l’explosion de joie de tout un peuple oppressé par cent trente-deux ans de domination et plus de sept années d’une guerre cruelle. C’est d’abord l’envahissement du Front de mer par une foule dense et désordonnée conduite par un vénérable vieux juché sur un âne et portant le drapeau national. Il était suivi par une foule en délire qui danse, frappe dans ses mains, improvise des cercles au centre desquels hommes et femmes dansent sans retenue à cause de l’ivresse du moment. Les jeunes montent sur les bus, frappent de leurs pieds et de leurs mains, les femmes voilées courent... Les djounoud défilent. Les maquisards sont acclamés par une foule qui emplit tout le cadre de l’image. Les cameramen sont montés sur les étages pour filmer en plongée les manifestants. A la frontière, les réfugiés rentrent : hommes, femmes, enfants, mulets, chameaux... Une 5 vieille, grabataire sans doute, est transportée à bout de bras par un vigoureux djoundi. Place des Martyrs, les manifestants sont montés sur la statue du duc d’Orléans et son cheval : Des drapeaux ornent ces symboles de l’oppression. La nuit tombe, la fête dure toujours. Les danseurs accélèrent le rythme de leurs pas. La caméra les filme, au petit matin, exténués, dormant dans un camion, sur les trottoirs, adossés à un mur ou à un arbre... Ce n’est que quelques jours après, quand les premières fissures apparaissent sur le front craquelé des hommes politiques et des seigneurs de la guerre, que les questions inquiétantes commenceront à faire refroidir les enthousiasmes : « Sebaâ snine barakat ! ». Les premières journées de l’indépendance ressemblent étrangement aux premiers jours de nombreux mariages : « Tout nouveau, tout beau ! ». S. M. L’Actualité LE L E I NT 4 E ID ÉS 01 R P 2 DIMANCHE 30 MARS 2014 ALI BENFLIS À TIZI OUZOU «Je m’engage à promouvoir tamazight» IL A NOTÉ que la région de Kabylie était à l’avant-garde de la revendication démocratique pour l’alternance au pouvoir et pour une société de justice. e candidat à l’élection prési dentielle du 17 avril pro chain, Ali Benflis, a pris l’engagement, hier à Tizi Ouzou, de promouvoir la langue et l’identité amazighes, afin de leur donner la place qui leur sied. « Je m’engage devant vous à régler définitivement la question de l’identité amazighe et donner à la langue la place qui lui sied », a-t-il déclaré, sans parler explicitement de l’officialisation de la langue amazighe. M. Benflis a souligné que « l’Algérie doit se réconcilier avec elle-même, avec sa culture et son patrimoine». Selon lui, cela se fera par la promotion de tout le patrimoine amazigh, l’introduction de l’enseignement de tamazight dans tous les cycles, ainsi que son inscription dans l’examen du baccalauréat et l’ouverture de centres de formation de formateurs de cette langue, afin de permettre l’épanouissement de toute une région. L’orateur a insisté sur le fait «que l’identité ne doit pas avoir de tutelle ; nous voulons vivre notre amazighité au même titre que les Mozabites, les Chaouis… librement». Le candidat Ali Benflis a parlé des grands fondements de son projet de renouveau national dont l’élaboration d’une Constitution consensuelle avec limitation des mandats, qui permettra l’alternance au pouvoir et consacrera la démocratie à travers le multipartisme, la pluralité syndicale, l’indépendance de la justice et la presse. Estimant le système politique actuel « dépassé », l’ancien chef de gouvernement s’est dit porteur Phs : R. Boudina L «L’Algérie doit se réconcilier avec elle-même, avec sa culture et son patrimoine» d’un projet qui restituera la souveraineté au peuple, qui en est « le seul dépositaire », ajoutant que l’autorité de l’Etat réside dans la « légitimité » de ses institutions. Il a appelé les électeurs de Tizi Ouzou à « aller voter en masse » lors du scrutin du 17 avril prochain et « surveiller les urnes ». Il a estimé par ailleurs, que « la région de Kabylie était à l’avant-garde de la revendication démocratique pour l’alternance au pouvoir et pour une société de justice et ce, dès 1963, et a donné pour cette cause beaucoup de martyrs ». Exprimant son admiration à cette région qui a toujours sacrifié ses meilleurs enfants pour la patrie. « Tous ces grands hommes qui ont libéré le pays et ceux qui se battent pour le mettre sur la voie de la démocratie. » Il a ainsi rendu un vibrant hommage à Fadhma N’Soumer, Aït Ahmed, Krim Belkacem, Abane Ramdane, le colonel Amirouche, Yazourène, Mohand Oulhadj, Ali Zamoum, Ali Yahia Abdenour, Matoub Lounès, Aït Menguellet et de nombreux autres encore. « «Soyez fiers de votre histoire», a encore lancé l’ex-chef de gouvernement. Exposant son programme, Ali Benflis a soutenu au cas où il serait élu « je mettrais en place des contre-pouvoirs» en libérant et reconnaissant les syndicats représentatifs et l’adoption d’un meilleur système qui puisse exister dans le monde pour les médias. Il a promis également de redonner sa place à l’opposition. Dans une réplique aux animateurs de la campagne du candidat Bouteflika, Ali Benflis leur a rappelé que «depuis 15 ans que vous combattez l’opposition, les syndicats autonomes et la presse indépendante et aujourd’hui, vous prétendez présenter un projet qui ouvrira les champs politique et médiatique». Appelant les citoyens pour l’aider à mettre fin à ce système «entaché de corruption, coupable d’injustice qui a montré ces limites», l’orateur a souligné que « le projet de celui qui a violé la Constitution et professionnalisé la fraude pour rester au pouvoir ne peut pas vous promettre le paradis ». (APS) AHMED OUYAHIA À SIDI BEL ABBÈS «La Constitution sera révisée en 2014» IL A AFFIRMÉ que « le printemps arabe n’a pas ramené à certains pays arabes le développement et les solutions au problème de chômage, mais la terreur et la destruction » Ahmed Ouyahia a affirmé, hier à Sidi Bel Abbès, que l’amendement de la Constitution, promis par le candidat Bouteflika, se fera avec la consultation et la participation de tous. Animant un meeting à la salle omnisports de Sidi Bel-Abbès dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain, il a déclaré que « le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika promet un projet d’amendement de la Constitution avec la participation, la consultation et le consensus de tous ». M. Ouyahia a également souligné, devant une assistance nombreuse, que l’amendement de la Constitution qui aura M. lieu cette année en cas de victoire du candidat Bouteflika à l’élection présidentielle parachèvera le processus démocratique amorcé en Algérie et renforcera les institutions. Il a affirmé que la consécration des libertés et de l’autonomie de la justice et la consolidation du rôle et de la place de la femme sont les grands acquis dans le bilan de M. Bouteflika, déclarant que « le reniement de ces acquis est une falsification de la réalité ». M. Ouyahia a critiqué, au passage, les voix appelant à des phases de transition soulignant que « leur ère est révolue » et qu’il faudrait laisser le verdict aux urnes le jour du scrutin. Il a également rejeté le boycott de l’élection estimant que « le choix de la rue n’apporte que détresses connues, dans les années 1990, par les Algériens. « Le printemps arabe n’a pas ramené à certains pays arabes le développement et les solutions au problème de chômage, mais la terreur et la destruction », a-t-il estimé. M. Ouyahia a encore affirmé que M. Bouteflika aspire à travers sa candidature à l’élection présidentielle à parachever le processus d’édification, à poursuivre les programmes au profit des jeunes, à assainir l’économie et à assurer un développement harmonieux. (APS) LARBI OULD KHELIFA LORS DE SON MEETING AU CINÉMA EL MOUGGAR D’ALGER «La concorde civile est un exemple dans le monde» CE MEETING a également vu la présence de Seddik Chihab, député RND et du maire MPA d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache qui tous deux ont apporté leur soutien au candidat Bouteflika. I WALID AÏT SAÏD est sous le thème de la paix et de la Réconciliation nationale que Larbi Ould Khelifa a animé son premier meeting de soutien au candidat Bouteflika. « Il y a 15 ans, l’insécurité régnait dans le pays. On ne pouvait pas sortir dehors à la tombée de la nuit, mais grâce à Bouteflika désormais on le peut », at-il lancé en direction du public venu assister à ce meeting algérois organisé à la salle de cinéma El Mouggar. « Cet homme a ramené la paix », ajoute t-il. «El mousalaha el wataniya ( la concorde civile) est un exemple dans le monde », C’ affirme-t-il. « Beaucoup de dirigeants étrangers sont venus chez nous pour s’imprégner de notre expérience dans le rétablissement de la paix. Mais aussi s’inspirer de l’expérience de la concorde civile pour qu’ils puissent régler leurs problèmes internes » , a-t-il soutenu sous les applaudissements de la salle. Pour le président de l’APN, en plus d’avoir rétabli la paix, Bouteflika a redoré le blason de l’Algérie au niveau international. «Avant que Bouteflika n’arrive, on ne pouvait pas dire que nous étions Algériens à l’étranger, ils nous taxaient directement de terroristes. Mais désormais, on est respecté là où on va », témoigne-t-il. « En plus, l’Algérie est devenue une grande nation qui est respectée et qui a son mot à dire sur le plan international », rétorque-t-il. Larbi Ould Khelifa revient également sur les grandes réalisations du pays sous l’ère Bouteflika. « On a beaucoup évolué. Regardez le niveau de vie des Algériens qui ne cesse d’augmenter. Les Algériens mangent désormais ce qu’ils veulent. Ils ont du travail, des logements, et même des voitures », se réjouit-il avant de comparer l’Algérie à l’Espagne et la Grèce. « On est mieux que beaucoup de nos voisins. On est même mieux que certains pays européens du Bassin méditerranéen », atteste-t-il. 6 « Regardez par exemple l’Espagne. Ils ont un taux de chômage de 25%, nous seulement 9%. Il y a quelques semaines, des milliers de jeunes sont sortis dans les rues pour manifester contre la baisse des salaires, et le retard dans les paiements. En Grèce, c’est pire, mais nous Hamdoulillah… », assure-t-il sous les « Bouteflika Tahia ». De ce fait, Larbi Ould Khelifa, estime que l’Algérie est sur le bon chemin. « Si Bouteflika est réélu, il éradiquera définitivement la pauvreté dans le pays », promet-il avant d’appeler à voter pour le président sortant qui , dit-il, est le gage de stabilité et de développement du pays. « En plus, il projette de conso- lider la démocratie dans le pays avec son projet de démocratie participative » , poursuit-il. Le n°2 du pays, a profité de l’occasion pour appeler les Algériens à aller voter en masse. « Vous qui êtes présents dans la salle et qui aimez Bouteflika, faites du travail de proximité en appelant vos voisins, amis, et membres de la famille à aller voter en masse le 17 avril », at-il conclu. Ce meeting a également vu la présence de Seddik Chihab, député RND et du maire MPA d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache qui tous deux ont pris la parole pour inciter à aller voter Bouteflika et expliqué les « vertus » W. A. S. de ce choix… L’Actualité ANALYSANT LE NIVEAU DES DISCOURS Serraï fustige les candidats à la présidentielle I AMAR CHEKAR nalysant le niveau du dis cours politique des candidats à l’élection présidentielle d’avril prochain, l’expert en économie, Abdelmalek Serraï, invite les candidats à plus de retenue. « Les candidats sont responsables de leurs interventions de faible niveau qui se répercute négativement sur l’image du pays à l’échelle mondiale », a déploré hier, l’expert Abdelmalek Serraï au forum d’El Moudjahid à Alger. Relevant l’exemple de Fewzi Rebaïne et de Louisa Hanoune qui font beaucoup plus dans les contradictions et l’agressivité des discours lors de leur campagne électorale, sans pour autant ménager les autres candidats, le conférencier a remis en cause la quasi-majorité des programmes économiques des candidats qui n’ont pas apporté de solutions pour le développement de l’économie nationale. « A l’exception du programme du candidat Bouteflika qui a connu plus ou moins des faiblesses dans le précédent quinquennat, aucun candidat n’a donné l’estimation, ne serait-ce approximative pour faire face aux besoins du prochain mandat présidentiel », a regretté Serraï qui a affiché un penchant avéré vers le président sortant. Sur un autre volet relatif aux accords internationaux de l’Algérie, notamment avec l’Union européenne (UE), l’OMC et le Marché arabe (ZAL), le conférencier a remis en cause la qualité des négociations à cause de l’absence des avis et de l’expertise des spécialistes algériens en la matière. « Les secteurs de l’agriculture, l’industrie et le commerce, sont les premiers qui sont touchés par cette mauvaise négociation qui a été signée par la partie algérienne », déplore-t-il d’où la nécessité de réviser tous les textes pour le prochain mandat, selon le conférencier qui a eu du mal à garder sa neutralité. Un secret de polichinelle. Exhortant les candidats à tirer les leçons du passé tout en œuvrant par l’obligation du rétablissement de la confiance entre les citoyens et la gouvernance, Abdelmalek Serraï a souligné que les Algériens sont tenus d’aller vers un sursaut qualitatif sur tous les plans, afin d’éviter au pays d’autres souffrances. Evoquant la dégradation de la situation sécuritaire à Ghardaïa, le conférencier a fait remarquer que « au-delà des différences ethniques qui n’ont jamais posé de problèmes en Algérie, la situation incombe au déséquilibre du développement régional », selon cet expert. Insistant sur l’urgence de sauvegarder la stabilité du pays qui constitue une garantie majeure avant toute autre solution Serraï a crié haut et fort, l’obligation d’aller vers l’injection d’un nouveau sang dans la gestion et la gouvernance afin de mettre le pays au diapason de l’exigence du développement qui s’opère au niveau mondial. Le conférencier a conditionné le développement du pays par l’obligation de commencer par la stabilité des institutions à tous les niveaux, tout en consacrant le secteur de l’agriculture, comme une priorité des priorités, afin de garantir la souveraineté alimentaire sans pour autant négliger l’industrie et le tourisme.L’amélioration de la qualité des programmes du secteur de l’Education nationale, est située à la base de toutes civilisation et cohaA. C. bitation citoyennes, dit-on. A A QUELQUES JOURS DU SCRUTIN Les Algériens tournent le dos à la politique « LES ALGÉRIENS peuvent paraître hors champ, indifférents, mais pour peu qu’ils perçoivent une démarche courageuse et cohérente, ils vont se lever comme un seul homme. » I IDIR TAZEROUT ous sommes en pleine campagne électorale. L’Algérie vit une course à l’élection présidentielle. Le 17 avril prochain, l’Algérie aura son nouveau président. Les Algériens, eux, ils sont là mais pas comme avant ! Le constat est là. La présidentielle, pour la première fois, traverse l’Algérie sans que vraiment le peuple ne s’y intéresse. Pourquoi certains observateurs estiment que les Algériens sont indifférents par rapport à tout ce qui est politique ? Pour tenter de répondre à cette question, nous sommes descendus dans la rue, rencontré des jeunes, des femmes, des hommes, des étudiants, des fonctionnaires, des ouvriers,… etc. Suivons-les : pourquoi le peuple a tourné à la politique ? « Parce que tout simplement le système en place a tout fait pour les rendre indifférents à tout ce qui a trait à la vie politique à commencer par le système éducatif. Tous ceux qui ne sont pas indifférents, le sont devenus parce qu’ils estiment qu’ils sont dans une impasse et rien ne mènera au changement sans une véritable révolution », soutient Samir B, un cadre dans une entreprise publique rencontré dans une terrasse d’une cafétéria, à la place Audin, à Alger-Centre. Pour Hocine, un jeune informaticien en chômage, le constat est réel mais tout à fait naturel dans le contexte actuel : « C’est normal ! En Algérie, on ne peut plus parler de militantisme, d’engagement et de formation politique ! C’est donc très facile d’avancer une thèse pareille ! ». Presque pareil avis avec sa fiancée, Lynda L., traductrice. Cette dernière estime qu’« il se trouve que les Algériens se sont, avec le temps, éloignés du fait politique, considérant qu’il n’avait aucun pouvoir pour influer sur les choses, ils s’en sont progressivement détournés, comme si cela ne leur incombait plus ». Lynda nous montre N Ph : R. Boudina LLE E I NT 4 E D I ÉS 01 R P 2 DIMANCHE 30 MARS 2014 Pour le moment, l’élection ne semble pas intéresser les citoyens... la réalité du terrain : « Champ politique verrouillé… Les seuls partis existants nesont pas un modèle du combat politique ... les Algériens ont perdu la confiance qu’ils avaient. Et ceux qui activent doivent faire du bruit pour qu’on les voit. » Pour d’autres, ils ne s’agit pas d‘«indifférence», mais de plus grave que ça : « Les Algériens sont blasés ! ». « Je ne sais pas s’ils sont indifférents. C’est plutôt qu’ils sont blasés par rapport à tout ce qui est politique. Rappelons-nous qu’après 1988, les citoyens découvraient la politique que cela pouvait être autre chose que celle du système. On pouvait trouver dans une même famille le FIS, le RCD, le FFS, le FLN...etc. Ils s’étaient plus ou moins intéressés à la chose, voire ils s’étaient impliqués. Puis, ces quinze dernières années, tous les partis dits d’opposition ont été discrédités », estime Salima, I., professeur d’université. Le pouvoir, selon Salima I., a fait en sorte que les Algériens ne croient plus en rien et depuis ils se laissent emporter par le courant. Pour Mohand Bakir, chroniqueur à Berbère TV et au matin on line et blogueur,: « Nous avons vécu une confrontation historique que le pouvoir a avortée. Dans cette confrontation, le peuple n’a pas été indifférent. Il a même eu un engagement déterminant. Seulement “l’aboutissement” est très en deçà des sacrifices. Un peu comme en 1953 - 1954, l’administration coloniale croyait le peuple algérien domestiqué. La situation actuelle a beaucoup de similitudes avec cette période charnière. Les Algériens ont tiré beaucoup de leçons de leur propre expérience et de celles des voisins. Donc il peut paraître qu’ils soient hors champ, indifférents, mais pour peu qu’ils perçoivent une démarche courageuse et cohérente ils vont se lever comme un seul homme. C’est ce qui fait peur aux appareils du pouvoir. Ils savent le volcan prêt à rentrer en irruption, sinon pourquoi auraient-ils une telle peur ? ». Enfin, pour M. Bakir, « ce qui couve actuellement en Algérie, ce n’est pas un “printemps arabe”, un “dégage” ou un “Isqat ennidham”, tout cela le pouvoir en place s’est bien occupé de l’accomplir, renforcer les privilèges des multinationales, isoler les forces patriotiques... Ce qui couve en Algérie c’est un mouvement postprintemps arabe, c’est une dynamique citoyenne pour une véritable République et une authentique démocratie ». Dahmane Semmar, un journaliste à Algérie focus, nous livre son point de vue : « Ce qui couve actuellement en Algérie, ce n’est pas un “printemps arabe”, un “dégage” ou un “Isqat ennidham”, tout cela le pouvoir en place s’est bien occupé de l’accomplir, renforcer les privilèges des multinationales, isoler les forces patriotiques,... Ce qui couve en Algérie c’est un mouvement postprintemps arabe, c’est une dynamique citoyenne pour une véritable République et une authentique démocratie. » Pourquoi certains observateurs estiment que les Algériens sont indifférents par rapport à tout ce qui est politique ? Pour Kamel R. un élu du peuple, l’analyse est tout autre. Pour lui, il faut d’abord nuancer cette « affirmation » ! « Il serait plus juste de dire qu’on a tenté d’éloigner le citoyen des “affaires de la cité” ! De cette manière, le pouvoir en place pense pouvoir jouir du pouvoir sans qu’il puisse être surveillé et rendre des comptes ! Cela dit, s’il y a une part de « vérité » dans ce désintérêt, la dépolitisation du citoyen, cela est en soi un bilan d’un pouvoir autocratique qui a fait de la corruption, du clanisme un mode de gestion ! », soutient-il. Dans pareil cas, le citoyen, parfois, n’a qu’un seul moyen de s’opposer : Tourner le dos ! Paradoxalement, cela est aussi une forme de résistance. C’est l’action politique claire, assumée, portée par des femmes et des hommes intègres et engagés pour l’intérêt de la collectivité qui sont en mesure, non seulement de réhabiliter le politique, mais aussi, de gagner la confiance de leurs I. T. concitoyens. LES BÉJAOUÏS INDIFFÉRENTS À LA CAMPAGNE ÉLECTORALE Le MOB et la JSMB occupent le terrain UNE SEMAINE après l’entame de la campagne électorale, c’est le calme politique total qui règne dans l’ex-capitale des Hammadites. I BOUALEM CHOUALI ambiance électorale n’a pas été au rendez-vous durant la première semaine de la campagne électorale dans l’ex-capitale des Hammadites. À trois semaines de l’élection présidentielle les Béjaouïs semblent méfiants. On est loin des ambiances électorales d’antant. On est même loin de l’ambiance électorale des trois dernières élections présidentielles précédentes (1999, 2004 et 2009). Chacun est dans son coin et vaque à ses occupations. Rares sont les citoyens qui s’arrêtent pour observer les panneaux d’affichage où sont collés les quelques posters de candidats aux prochaines élections. Le derby de la Soummam entre le MOB et la JSMB joué au début de la campagne focalise encore les débats dans la ville de Yemma Gouraya. Alors que la question de l’élection présidentielle bat son plein dans les médias (presse écrite, TV, radio…) le sujet reste désespérément absent sur le terrain. Cette élection qui est pourtant une étape importante dans l’histoire d’une nation ne semble pas intéresser le large public qui, lui, s’occupe plutôt de ses problèmes liés, notamment à la cherté de la vie. En effet, une semaine après l’entame de la campagne électorale c’est le calme politique total qui règne dans l’ex-capitale des Hammadites. Rien ne présage une joute importante. Les tableaux d’affichage sont presque vides. Aucun poster n’est encore collé. On ne se bouscule pas pour l’ouverture des permanences des candidats. Contrairement aux trois dernières élections présidentielles où les L’ partisans du candidat Abdelaziz Bouteflika se faisaient remarquer sur les quatre coins de la wilaya. Cette fois-ci, c’est plutôt timide du côté des partisans du 4e mandat. Ils se font discrets, voire même rares sur la place publique. On ne remarque pas l’enthousiasme d’antan qui place ses courtisans dans les meilleurs rangs. Pourquoi cette discrétion ? Une question qui se répète au sein même des partisans du 4e mandat, d’une part et chez les opposants d’autre part. Les Béjaouïs se méfient-ils de l’urne? Pourquoi rejettent-ils à chaque fois les élections même les concernant directement? Sont-ils apolitiques ou refusent-ils toute forme d’organisation politique ? Les partis implantés en basse Kabylie et les autorités locales ont-ils pris en charge cette question d’abstention ? Pourquoi les responsables à tous les niveaux ne sont pas allés vers l’électeur pour l’écouter, le sonder et le comprendre ? Pourquoi ces mêmes responsables ne se sont pas penchés pour analyser, comprendre et y remédier à cette situation ? Ces questionnements se posent désormais avec acuité. Une chose est certaine, les Béjaouis appréhendent plus que jamais la prochaine élection présidentielle. Si le principe de l’abstention est partagé, les prétextes diffèrent d’une personne à une autre. Pour Amer, dentiste de son état « l’acte de vote est certes un devoir, mais qui a été dévoyé de sa véritable mission. Nous avons lutté dans la clandestinité pour instaurer un état républicain et démocratique, malheureusement on a mis fin au diktat du parti unique pour que s’installe une mafia politicofinancière. Voter en Algérie, c’est croire au Père Noël ». Pour Saïd, un jeune chômeur branché 7 trabendo « à quoi sert de voter si les résultats sont connus d’avance. De toutes façon, chez nous, les élections se suivent et se ressemblent. Ce sont les mêmes têtes, le même clan et le même système qui nous gèrent depuis l’indépendance ». Pour Abdenour, un fonctionnaire de l’éducation très branché à la chose politique, la faute incombe au pouvoir en place qui a su dépolitiser la société. « Je tire chapeau à ce pouvoir qui a su dépolitiser la société. Une partie des partis politiques a été discréditée par le système et une autre a trouvé ses comptes avec. J’ai suivi avec attention les discours développés par les représentants des six candidats à la Télévision nationale, j’ai l’impression que nous sommes encore en 1999. Aucune avancée du discours politique. Les mêmes têtes reviennent pour une même campagne électorale. Je pense qu’il y a véritablement une crise de confiance entre le gouverneur et le gouverné ». Pour Samir, un universitaire qui ne partage pas les avis exposés, la donne est différente. « Je crois fondamentalement que l’acte de vote est un devoir national. Personnellement, je veux bien voter mais pour qui ? Je ne sais pas. Je suis contre le boycott, mais franchement le discours des candidats et leur programme ne m’ont pas accroché. Que faire ? C’est la question qu’on doit tous se poser ». À J-18 des joutes électorales, la société est divisée en trois variantes : les boycotteurs, les abstentionnistes et l’électorat potentiel, partisan en grande majorité du 4e mandat dans la forme. On s’attend à un taux d’abstention semblable à celui des élections de l’époque des archs. B. C. L’Actualité DIMANCHE 30 MARS 2014 HOMMAGE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA AUX COLONELS AMIROUCHE ET SI EL HAOUÈS PROBLÈME DE LA PROSTATE La hantise des hommes Le chef de service urologie de l’hôpital Mohamed-Lamine Debaghine, le Pr. Kamel Adjali a indiqué avant-hier, à Alger que plus de 50 % des hommes âgés de 60 ans et plus, présentaient une hypertrophie bénigne de la prostate. Presque tous les hommes sont sujets à l’hypertrophie bénigne de la prostate, en vieillissant. En effet, plus de 50 % des hommes âgés de 60 ans en sont atteints, cependant, tous n’en souffrent pas, mais sont plutôt incommodés par des symptômes urinaires, a expliqué le spécialiste lors d’ une rencontre sur la prise en charge de cette affection. L’hypertrophie bénigne de la prostate se caractérise par une augmentation de la taille de la prostate. Une prostate volumineuse comprime l’urètre tout en faisant pression sur la vessie, ce qui engendre un besoin fréquent d’uriner et divers problèmes de miction, selon le cas (débit plus faible et intermittent, douleurs, etc.). Les causes de l’hypertrophie bénigne de la prostate ne sont pas clairement identifiées mais la testostérone et son dérivé actif, la dihydrotestostérone, jouent un rôle important. Selon le Pr. Adjali, l’hypertrophie bénigne de la prostate est motif de nombreuses consultations urologiques en Algérie. Se basant sur une étude élaborée par l’hôpital militaire MohamedSeghir Nekkache de Aïn Naâdja, Alger, le spécialiste a fait savoir que l’hypertrophie de la prostate représentait 29% des consultations enregistrées par le service d’urologie, estimant que le taux de prévalence de la maladie était appelé à croître pour passer de 7,5 % en 2013 à 20% dans les années à venir. Le Dr Alexandre De La Taille, chirurgien urologue au CHU Henri Mondor de Paris a mis en avant la nécessité de choisir les traitements adaptés à chaque cas, soulignant que certains médicaments permettaient d’éviter le recours à la chirurgie. De son côté, le docteur Krim Hachi, chirurgien urologue, s’est dit satisfait de la bonne prise en charge de cette pathologie en Algérie et de la disponibilité des médicaments sur le marché national. ARMÉE Les rappelés de l’ANP reviennent à la charge Des dizaines de rappelés de 1995-1999 de l’ANP ont observé, hier, un sit-in afin de réclamer leurs droits à la Grande-Poste à Alger. Brandissant des banderoles, pancartes et différents slogans qui appellent à la prise en charge de leurs revendications, les rappelés de l’ANP ont souligné « qu’ils ont lutté contre le terrorisme de la décennie noire, mais les promesses qui leur ont été données n’ont pas été tenues », regrettent-ils.Venant de plusieurs wilayas, les protestataires ont donné une véritable leçon d’organisation, de discipline et d’engagement pour arracher leurs droits. « C’est une situation inadmissible. Les terroristes sont indemnisés et réintégrés dans la société comme si de rien n’était. Mais nous qui avons fait face en nous opposant à la destruction du pays, nous sommes livrés à nous-mêmes depuis », regrettent-ils. A. C. «Ils nous ont inculqué le sens du sacrifice» «LES DEUX CHEFS révolutionnaires ont livré un rude et âpre combat contre l’acharnement aveugle des troupes de l’occupant, jalonnant leur parcours de brillants exploits », ajoute le président de la République. e président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rendu hommage, hier, aux deux grands héros de la guerre de Libération nationale, les colonels Amirouche et Si El Haouès qui ont «jalonné leur combat contre l’acharnement aveugle des troupes de l’occupant de brillants exploits» et qui «ont déjoué, grâce à leur sens élevé de l’organisation, les plans macabres de l’occupant». Dans un message à l’occasion de l’anniversaire de la mort des deux chouhada, Amirouche et Si El Haouès, lu en son nom à Biskra par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbès, le chef de l’Etat a affirmé que « le mois de mars reste associé, dans les annales de la glorieuse Révolution de libération, aux plus beaux actes d’héroïsme et aux plus prestigieux registres du sacrifice». «Le quatre de ce mois béni, Ben M’hidi gravait son nom et sa mémoire en lettres éclatantes sur la noble liste des élus pour le sacrifice sublime et les 22 et 27 de ce même mois, Mostefa Benboulaïd et le colonel Lotfi gagnaient l’insigne privilège de la chahada (martyr) et comme ce jour, un 29 mars, deux grands héros, les colonels Amirouche et Si El-Haouès respectivement commandants des wilayas III et VI historiques, sont tombés au champ d’honneur», rappelle le président Bouteflika. «Les deux chefs révolutionnaires ont livré un rude et âpre combat contre l’acharnement aveugle des troupes de l’occupant jalonnant leur parcours de brillants exploits », ajoute le président de la République. «Les massacres sanglants et la politique de la terre brûlée n’ayant pas assouvi la rage des généraux de la guerre coloniale, ces derniers durent se rabattre sur les complots les plus abjects et bien d’autres perfides mensonges et fourberies dans une tentative désespérée de venir à bout de la détermination des deux hommes », poursuit le président Bouteflika qui s’énorgueuille que de tels «artifices et ruses furent vains car nos deux vaillants combattants rompus à l’art de la résistance, jouissaient également d’un sens élevé de l’organisation et à la tête des katibas de l’Armée de libération nationale (ALN), déjouèrent les plans diaboliques et autres machinations criminelles ourdis contre le peuple et sa révolution». «Il était ainsi écrit que les deux hommes succombent ensemble au combat, un 29 mars, à M’sila dans le mont de Beni L «Très jeunes, ils ont adhéré, au péril de leur vie, au Mouvement national et à l’Organisation spéciale (OS)» Thameur dans une confrontation inégale avec l’ennemi et qu’ensemble, ils entrent dans la postérité. Leur souvenir restera à jamais vif dans la mémoire des Algériens qui, d’année en année, et de génération en génération, le célèbrent et l’exaltent», soutient le président de la République. Revenant sur le parcours militant des deux chouhada, le chef de l’Etat rappelle que « nos deux vaillants héros, Amirouche et Si El Haouès, qui ont vaincu les stratagèmes de la France et sa machine de guerre développée, n’étaient pas issus d’une académie militaire. Le colonialisme les avaient privés, comme la majorité des enfants d’Algérie, du droit à l’instruction et à l’enseignement et limité leurs moyens de subsistance », se souvient le président Bouteflika.. Mais le Tout-Puissant les a gratifiés d’aptitudes exceptionnelles qui les prédisposaient à la sublimation» et « puisant dans les vertus ancestrales, ils se conformaient aux préceptes et principes de l’Islam. Ils incarnaient également les nobles valeurs de courage et de magnanimité qui étaient le propre des enfants de la région. Ils se distinguaient surtout par leur attachement farouche à la liberté et leur rejet de l’injustice», souligne encore le président Bouteflika. Le chef de l’Etat d’ajouter : «Très jeunes, ils ont adhéré, au péril de leur vie, au mouvement national et à l’Organisation spéciale (OS). Ils ne faillirent guère à leur engagement en faveur de la cause nationale même lorsqu’il durent s’expatrier». «Lorsque sonna l’heure de vérité avec le déclenchement de la Révolution, Amirouche et Si El Haouès, forts de leurs qualités innées de leaders et leur aptitude à diriger les hommes, étaient à l’avant-garde du combat et leur mot d’ordre était la victoire ou la chahada. Leur conviction était aussi que ce qui a été pris par la force ne pouvait être repris que par la force», rappelle le chef de l’Etat. «Amirouche s’est ainsi retrouvé investi de la confiance du haut commandement de la révolution qui lui confia la direction d’une des plus importantes wilayas historiques. Cette wilaya a connu sous son commandement des batailles féroces et un acharnement colonial sans précédent, mais le combattant aguerri qu’était Amirouche s’est montré à la hauteur du défi», se souvient encore le président Bouteflika. «Il entreprit de coordonner les efforts avec les autres wilayas du pays, soucieux qu’il était de l’unité de l’Algérie et convaincu que l’action révolutionnaire devait se compléter à travers l’ensemble du territoire national et à l’extérieur. C’est ainsi qu’il révéla au monde la vaillance et la bravoure de la Kabylie, mais aussi de l’Algérie toute entière», a ajouté le président de la République. «Si El Haouès comptait parmi les grands militants du Mouvement national. Il a été chargé par Mostefa Benboulaïd d’ouvrir le front du Sahara. Une mission qu’il accomplit avec succès grâce, également, au précieux concours du compagnon Omar Idriss et de toutes les moudjahidate et les moudjahidine qui, animés d’une foi et d’une constance inébranlables, ont bravé la soif et le dénuement pour livrer des batailles héroïques et infliger une sévère défaite à l’ennemi», a affirmé le président Bouteflika. «Les actes s’élevant au-dessus de toute rhétorique, il serait vain de tenter d’exprimer, même dans les termes les plus éloquents, la grandeur de l’œuvre accomplie par ces valeureux héros qui se sont pleinement acquittés de leur mission et tracé pour nous les lignes de démarcation entre la vérité et le mensonge. Leur sacrifice constitue une source d’inspiration intarissable pour les générations qui se succèdent», conclut le chef de l’Etat. ALI BENFLIS ÉCRIT À LA FAMILLE DU COLONEL AMIROUCHE «Un exemple pour les générations futures» qualités de stratège de guerre. « Le colonel Amirouche n’a jamais eu d’ambitions personnelles ou de convoitise de grades supérieurs dans l’ALN. Son seul but était de libérer l’Algérie », témoigne-t-il. Ali Benflis rappelle également le rôle du colonel Amirouche dans la réussite du Congrès de la Soummam. « L’Histoire a retenu qu’il a affronté les plus grandes stratégies de l’ennemi, et la plus connue d’entre elles est celle de « l’espoir et le fusil », connue sous le nom de l’opération Robert Lacoste », a-t-il rappelé. « Aujourd’hui on a besoin d’une nouvelle lecture de la relation du héros militaire Amirouche avec son peuple. On doit retenir les leçons de cette relation », estime-t-il. « Notre pays a besoin d’hommes et de femmes qui adoptent l’esprit, le génie et la fidélité à la patrie du colonel Amirouche », poursuit-il. « Cette commémoration aspire à faire retrouver à chaque Algérien et Algérienne, l’esprit qu’il avait en combattant les forces militaires françaises. On veut aussi, en cette période décisive pour notre histoire moderne, retrouver la solidarité sans précédent qu’avait à l’époque le peuple algérien », a-t-il conclu. e candidat à l’élection présidentielle du 17 avril prochain, Ali Benflis, rend hommage a u c o l o n e l Am i r o u c h e . A l ’ o c c a s i o n d e l’anniversaire de sa mort en martyr de l’Algérie, il a adressé une lettre à sa famille, Aït Hamouda. « Aujourd’hui, on se remémore l’un des plus grands symboles de l’histoire de l’Algérie. On ne peut rester indifférent devant ses valeurs, son esprit de dévouement et sacrifice pour la patrie, et surtout sa grande stratégie militaire. Les grandes qualités du martyr sont pour nous l’exemple à suivre pour poursuivre le chemin qu’il a commencé, cela même si les outils armes, et priorités ont changés », a affirmé l’ex-chef de gouvernement dans sa lettre. « Le parcours du colonel Amirouche est aujourd’hui, et restera demain l’exemple à suivre pour arracher les victoires. C’est aussi un exemple de sagesse devant les catastrophes. C’est aussi un exemple de gestion , d’organisation, de sévérité, de justice, de sagesse, d’éducation et surtout d’amour à la patrie », a-t-il ajouté dans la même lettre où il rappelle le glorieux parcours du martyr. « Il a été un Moudjahid de la première heure », précise-t-il en soulignant les grandes L 8 L’Actualité DIMANCHE 30 MARS 2014 UNE STÈLE À ÉTÉ ÉRIGÉE A L’OCCASION DU 50è ANNIVERSAIRE DE SA MORT SYNDICAT DES AUTO-ÉCOLES Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft Une Assemblée générale houleuse D’ANCIENS MINISTRES et des élus de différentes chambres parlementaires et des Assemblées populaires de wilayas et de communes étaient présents à la cérémonie. I KAMEL BOUDJADI inquante ans après sa mort au champ d’honneur, Amirouche Aït Hamouda est parmi les seuls à pouvoir rassembler les gens de tous les horizons. La sentence est de son compagnon de lutte Ouali Aït Ahmed que nous avons rencontré à la cérémonie organisée pour ériger une stèle en sa mémoire à Iboudraren. En effet, hier à Iboudraren, l’air était à la commémoration, au souvenir et à la reconnaissance. Une reconnaissance exprimée par toutes les catégories d’âges à un grand homme né à Tassaft un certain 31 octobre 1926. Ils étaient des milliers à venir admirer la stèle conçue en Italie à l’initiative de son fils Noureddine Aït Hamouda. Amirouche était, en effet, comme l’a signalé son ami, un rassembleur. Preuve en est que les présents étaient venus de plusieurs régions et de plusieurs horizons. Des citoyens ordinaires, jeunes et vieux, femmes et enfants. D’anciens ministres et des élus de différentes chambres parlementaires et des Assemblées populaires de wilayas et de communes. Ils étaient plusieurs hommes de culture et d’artistes à venir pour la circonstance. Dans tout ce beau monde, il y avait surtout ses compagnons d’enfance et de lutte. Sur les lieux où s’élève désormais la stèle, l’on pouvait, en effet, constater la présence de Abdelkrim Harchaoui, ancien ministre des Finances ainsi que Hamid Sidi Saïd ancien wali de Tizi Ouzou et ancien ministre. Pour l’occasion, le RCD était massivement représenté par un grand nombre de militants, mais aussi par les plus hautes personnalités de sa hiérarchie. Il était présent en effet, le président du parti, Mohcine Belabbès aux côtés de l’ancien président Saïd Sadi. C Les jeunes jaloux de leur héros Les autorités locales étaient également présentes en force à la cérémonie. Elles étaient représentées par une forte délégation emmenée par le wali Abdelkader Bouazghi. Les membres de l’Assemblée populaire de wilaya étaient également présents aux côtés des élus au niveau des Assemblées populaires communales. L’on pouvait constater également la présence de nombreux maires et d’anciens. Amirouche Aït Hamouda reste Ils étaient des milliers à venir admirer la stèle conçue en Italie à l’initiative de son fils Noureddine Aït Hamouda incontestablement une icône pour toutes les générations. Cet homme qui a fait avorter l’opération « Jumelles » menée par les experts de la 4e puissance militaire mondiale demeure une grande fierté pour les jeunes générations. « Pour moi, Amirouche fait renaître la fierté que j’ai de mon pays à chaque fois que je suis découragé par ceux qui nous gouvernent. Combien de fois, j’ai le sentiment de ne pas appartenir à ce pays, mais dès que je me rappelle ce que fut Amirouche, je redeviens fier de l’Algérie » nous répond un jeune du village, de Tassaft dans la commune d’Iboudraren. Les vieux s’en souviennent avec fierté Pour d’autres, ce grand homme, par sa stature et par sa mort dans les Aurès, est un symbole de l’unité nationale. En effet, beaucoup de jeunes ne connaissent rien à la région des Aurès hormis la mort d’Amirouche aux côtés de Si El Haouès dans ces monts de l’Est algérien. « J’admire leur union à une époque où il était difficile de sortir de son patelin. Ils étaient des Chaouis, des Kabyles, des Algérois et des Constantinois à lutter ensemble. Aujourd’hui, avec tous les moyens de communication à notre portée, nous n’arrivons pas à nous rencontrer » ajoute, un autre jeune, rencontré près de la stèle. Dda Moh est un vieil homme qui a fait l’école avec Amirouche à Tassaft. Assis à l’écart de la foule, notre interlocuteur a accepté de nous raconter les moments qui reviennent à la surface de sa mémoire. « Amirouche était un jeune tout à fait ordinaire. D’une droiture exceptionnelle, l’enfant respectait tout le monde, était porté dans le coeur par tout le monde. Son enfant n’a pas été facile. Il a perdu son père très jeune et a été élevé chez ses oncles », raconte-t-il, le regard perdu dans les dédales du temps. « Par la suite, nous avons perdu contact. On en entendait seulement parler. Durant la guerre, je ne l’ai revu que deux fois seulement », poursuit Dda Moh. Non loin de là, comme les vieux d’antan, Ouali son compagnon de lutte était assis lui aussi en dehors de la foule. Il admirait avec fierté tout ce monde venu rendre hommage à cet homme. Au-delà des différends, au-delà des différences, ils étaient tous là, rassemblés autour d’Amirouche qui observe du haut de l’esplanade marbrée de la stèle. Graziani a payé à la bataille de Tachtiouine Dans son récit, Ouali Aït Ahmed a insisté sur un point qu’il considère très important. Amirouche était un rassembleur. Il était d’une envergure telle qu’en sa présence, les différends et les haines disparaissaient. Cette caractéristique spécifique aux grands hommes Amirouche celui qui a découragé et abattu le moral des spécialistes français de la guerre psychologique qui ont été chargés de l’opération « Oiseau bleu » et de l’opération « Jumelles ». Pour Ouali Aït Ahmed, De Gaulle a reconnu que la France a donné tous les moyens, matériels, humains et financiers à ses troupes pour anéantir les rebelles, mais elles ont échoué. C’est ce même constat d’échec qui l’a amené, selon notre interlocuteur, à reconnaître le fait accompli, l’Algérie indépendante. Au fil de la narration, la mémoire de Ouali s’éveille et des souvenirs reviennent. Il se souvient de la bataille de Tachtiouine, à Aït Yahia Moussa. L’opération a été lancée par l’armée coloniale ayant eu vent de la présence de Si El Haouès à Sid-Ali Bounab. Connue sous le nom de la bataille du 6 janvier 1959 à Tachtiouine, c’est là que le capitaine Graziani, connu pour ses pratiques de tortionnaires sur les héros de la bataille d’Alger, a été abattu. Ouali Aït Ahmed a profité de l’occasion de notre discussion pour insister sur un point dont on ne parle pas beaucoup malgré sa grande importance. Le combat des femmes. Amirouche, qui voyait l’effectif des moudjahidine sérieusement amoindri par l’opération Jumelles, a eu l’ingénieuse idée de faire appel aux femmes. Beaucoup de postes importants ont été confiés à des femmes moudjahidate sous l’ordre d’Amirouche. Cet homme a su capter la grandeur de la femme algérienne à son époque alors qu’aujourd’hui elles sont marginalisées dans l’Algérie indépendante. Par ailleurs, il est à noter que parallèlement à la cérémonie qui s’est déroulée dans son village natal, le Musée du moudjahid de la ville de Tizi Ouzou n’a pas dérogé à la règle. Une journée a été organisée en la mémoire de ce grand homme qui a donné tout ce qu’il possédait à l’Algérie. D’ailleurs, certaines personnes ont tenu à mettre en évidence cette particularité de tout donner pour son pays, chez lui. Des témoignages et des expositions ont été organisés au niveau du hall du Musée ainsi que des communications sur lesquelles nous reviendrons. Enfin, comme une occasion du genre ne peut déroger à la règle d’égayer les présents, les organisateurs ont concocté, la veille vendredi, un gala artistique qui a réuni plusieurs belles voix de la K. B. chanson kabyle. CYBERCRIMINALITÉ Le maître chanteur de Touggourt arrêté LES ÉLÉMENTS de la police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya de Annaba, sont parvenus à localiser celui qui faisait chanter une cybernaute résidant au chef-lieu. I WAHIDA BAHRI gissant sur la base d’une plainte déposée à leur niveau par une famille dont la jeune fille a été sujette au harcèlement et à des menaces suivies de chantage dans le but de la pousser à subir le diktat du hacker sadique, les éléments de la police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya de Annaba sont parvenus à localiser celui qui faisait chanter une cybernaute, résidente au chef lieu, apprend-on auprès du commissaire de la PJ, lors d’un point de presse animé au siège de la sûreté de Annaba. Selon notre interlocuteur Boubekri Yazid, il s’agit d’un maître chanteur, réparateur de portables de son état, résidant dans la wilaya de Touggourt, qui, profitant de la relation virtuelle qu’il entretenait avec sa victime, âgée entre 25 et 28 ans, a commencé à la faire chanter en publiant une bonne partie de ses photos sur les sites sociaux, a précisé le commissaire de la PJ. Selon les expli- A cations apportées par les soins de notre interlocuteur, le maître chanteur usait d’une haute maîtrise de la technologie informatique, le malfrat ignorait l’adresse de sa campagne du monde virtuel, mais il est tout de même parvenu à introduire un virus pour pirater tout internaute qui se servirait du Webcam, notamment la gent féminine susceptible de faire l’objet d’un chantage à partir des réseaux sociaux. Aussitôt que l’affaire eut été portée auprès des services sécuritaires, une enquête a été prise en charge par la brigade de lutte contre la cybercriminalité de Annaba. Cette dernière, usant de ses performances de maîtrise des dernières techniques de lutte contre ce crime technologique, les informaticiens relevant de la sûreté de wilaya de Annaba, ont, grâce à l’adresse «IP» du hacker, pu le localiser et l’arrêter après avoir recouru aux mesures juridiques nécessaires dont la commission rogatoire des instances juridiques de la wilaya de Annaba et l’appui de la sûreté de wilaya de Ouargla. Appréhendé, l’individu a été transféré 9 avec la saisie de son PC et de son unité centrale. Soumis aux mesures d’usage, le hacker a fait, le 26 du mois en cours, l’objet d’une présentation devant le procureur de la République, près le tribunal de Annaba, qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt. Par ailleurs et lors de la même rencontre, le commissaire de la police judiciaire relevant de la même sûreté a saisi l’occasion pour rappeler que dans le cadre de la lutte contre le phénomène de la cybercriminalité, ses éléments avaient réussi à localiser deux hackers, l’un à Bouteldja et l’autre à Mostaganem. Les deux impliqués dans cette forme de criminalité, usaient du site social très répandu dans les milieux des jeunes adolescents et adolescentes, en l’occurrence Facebook, pour menacer des internautes résidant dans la wilaya de Annaba. Ces derniers avaient été arrêtés et placés sous mandat de dépôt après avoir été ramenés à Annaba. W. B. I ABDELKRIM AMARNI Les membres du Conseil national ont désigné les membres du bureau. L e syndicat des auto-écoles de la wilaya d’Alger a procédé hier à l’élection à main levée du Conseil national lequel a désigné les sept membres du bureau national volontaires inscrits. Après la présentation du bilan moral et financier par le désormais ex-secrétaire général Mohamed Tebbakh, un débat pour le moins « houleux » s’est instauré parmi une assistance dépourvue de discipline syndicale, n’était l’intervention énergique du chargé de l’organique, Mohamed Habbi, qui a su apaiser l’assistance composée de plus de 150 adhérents, sur 547 établissements environ, et dont nombre d’entre - eux, hélas, ne possèdent pas de cartes syndicales. Une grande partie des débats était confinée dans des situations personnelles ou conflictuelles qui n’avaient aucun trait commun avec l’organisation de cette noble profession de formateurséducateurs. Le témoin du secrétaire général a été passé au jeune El Semman Samer, qui a été élu par le conseil donnant ainsi une fraîche connotation à la profession. Il a été rappelé par le secrétaire national Hadj Idriss Rachid, que le décret de mars 2012 a été « rejeté dans sa globalité » par le syndicat comme il a été réaffirmé que cette loi restrictive qui balise le fonctionnement de la profession, n’est pas « rétroactive » pour les anciens gérants d’autoécoles. Elle concerne notamment la licence universitaire que doit disposer un gérant d’autoécole. Hadj Driss Rachid a salué quelques points de ce décret qui stipule le respect de la clientèle, la tenue vestimentaire…et autres facteurs qui assombrissent la profession. Il s’est toutefois félicité de cette volonté des pouvoirs publics de rehausser le « design » de la profession qui tend parfois à se vulgariser Il a ainsi cité le cas d’un moniteur qui exerçait son métier « pieds nus ». Une petite virée sur les circuits d’examens nous renseigne sur cette lamentable situation, a-t-il indiqué. Ont été rappelées et soulignées certaines règles de déontologie comme l’obligation au conducteurapprenant de suivre au moins 30 heures de conduite pratique et 25 autres pour les sessions de code de conduite. A. A. DIMANCHE 30 MARS 2014 PAGE ANIMÉE PAR SALIM BENALIA APRÈS UNE LONGUE ABSENCE Pe eu ug ge eo ott P de e rre etto ou urr d su urr lle e rra alllly ye e s Da ak ka arr D QUATRE QUESTIONS À MAXIME PICAT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE PEUGEOT «Nous viserons la victoire sur le Dakar dès 2015» Le constructeur français Peugeot relève un nouveau défi de l’extrême. Il est de retour sur le Dakar dès 2015. près avoir établi un record phénoménal dans la course la plus haute du monde en dévorant les 20 km de Pikes Peak en un peu plus de 8 minutes, Peugeot Sport, Red Bull et Total s’attaquent à un nouveau défi de l’extrême, à savoir celui des 10 000 km du rallye raid le plus long et le plus difficile au monde ! Dès 2015 et après 25 ans d’absence, le Lion sera prêt à rugir de nouveau sur le rallye Dakar avec des dompteurs prestigieux nommés Carlos Sainz et Cyril Despres, fait savoir un communiqué du constructeur. Le retentissant record établi en juin dernier est encore dans toutes les mémoires. Il n’aura pas fallu plus de 8’13’’878 pour raviver chez Peugeot toutes les sensations que procure la victoire. Après une telle démonstration de A savoir-faire sur la route escarpée et piégeuse de Pikes Peak, l’équipe Peugeot Sport ne pouvait pas se contenter d’un tel coup ponctuel. Il lui fallait nourrir son esprit de compétition avec de nouveaux défis. C’est chose faite. Dans la foulée de l’intense aventure vécue dans le Colorado, à 4301 mètres d’altitude, Peugeot Sport, Red Bull et Total s’attaquent à de grands espaces d’une autre nature. Ceux qui servent de théâtre au plus éprouvant des rallyes raids : le Dakar. Il s’agit presque d’un retour aux sources pour l’équipe française puisqu’elle a déjà triomphé à quatre reprises dans cette épreuve entre 1987 et 1990 avec les mythiques 205 T 16 Grand Raid et 405 T16 Grand Raid, écrivant au passage une partie de la légende de cette discipline. Bien sûr, entre-temps les dunes africaines ont laissé place aux pistes d’Amérique du Sud, tout aussi éprouvantes pour les hommes et les mécaniques. C’est sur ce terrain que, 25 ans après sa dernière participation, le Team Peugeot Total relèvera le défi à partir de janvier prochain avec une nouvelle arme, la 2008 DKR. Après un sprint de 20 kilomètres sur une route bitumée, c’est désormais un marathon de deux semaines et de 10 000 km qui va focaliser les forces vives de Peugeot Sport dont la polyvalence a déjà été mise à l’épreuve par le passé. Ce programme s’inscrit sur plusieurs années et si le Dakar demeure, bien sûr, l’objectif prioritaire, Peugeot participera à d’autres épreuves afin de se préparer au mieux,. concluent, enthousiastes, les responsables de la marque au Lion. NISSAN ALGÉRIE LES OFFRES SALON SE POURSUIVENT e Salon de l’auto continue chez Nissan Algérie. En effet, le représentant de la marque nippone en Algérie annonce la poursuite de ses promotions « Salon de l’Automobile d’Alger » jusqu’au 31 mars 2014. Le concessionnaire rappelle que la marque japonaise a décidé de faire profiter ses clients des extraordinaires promotions qui ont rencontré beaucoup de succès durant le 17e SIA. La Nissan Micra, équipée de ses quatre airbags, de l’ABS et de l’EBD est ainsi disponible à 950 000 DA TVN incluse. Alors que la nouvelle Sunny, berline de la marque, est disponible sur tout le réseau L Nissan Algérie au tarif de 999 999 DA TTC, dotée dès l’entrée de gamme d’une climatisation de série et du pack de sécurité Nissan. Le Navara Simple Cabine est également concerné par la promotion. Le pick-up phare de la marque qui est, entre autres, équipé du radio CD MP3 de série et d’une distribution en chaîne métallique, est au tarif de 1 850 000 DA TVN incluse. Ainsi, tous les modèles du constructeur nippon affichent des tarifs « Salon ». A en croire le communiqué du concession- naire cette période de grâce se poursuit jusqu’au début du mois d’avril. S. B. MORRIS GARAGE (MG) Tahar Alem, nouveau directeur général de la marque ieux routier de l’automobile, M. Tahar Alem vient d’être désigné nouveau directeur général de la marque MG (Morris Garage), représentée en Algérie par KIV (Khodja Importation Vehicules). Tahar Alem possède une grande expérience dans le domaine de l’automobile. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité chez différents concessionnaires en Algérie. Le nouveau directeur général qui a pris ses fonctions à V l’occasion de la 17ème édition du Salon de l’automobile d’Alger (17e SIA), compte mettre sa longue expérience au service de 11 la très british marque automobile, propriété depuis quelques années d’un groupe chinois. Cette nomination annonce une nouvelle stratégie de développement de la marque en Algérie, laquelle est déjà en préparation avec plusieurs événements et lancements dans les prochains mois fait-on savoir. Le service après-vente et celui de la pièce de rechange ne sont pas en reste, puisqu’ils feront l’objet à leur tour d’une opération de mise à niveau et de modernisation pour répondre aux attentes de la clientèle. D’ailleurs, un service relation-client personnalisé MG, est déjà en préparation et devra voir le jour dans les prochaines semaines. KIV /MG compte également ouvrir d’autres showrooms à travers le pays et faire confiance à de nouveaux agents agréés 3S. Qu’est-ce qui motive ce retour de Peugeot sur le Dakar ? Maxime Picat : Il est clairement lié à la victoire que nous avons remportée l’année dernière à Pikes Peak. Nous avons vécu un moment très fort là-bas. Ce fut une opportunité de montrer au monde toutes les capacités de l’équipe Peugeot Sport associée à Total et Red Bull. Cette victoire nous a donné des ailes et nous a incités à franchir une nouvelle étape en compétition ensemble. Nous avons alors décidé de nous engager davantage en compétition. D’où ce retour sur le Dakar. L’approche de Peugeot sur le Dakar se veut-elle aussi ambitieuse que sur l’opération Pikes Peak ? Nous avons réussi notre coup à Pikes Peak en mêlant un pilote exceptionnel, une équipe technique remarquable et une voiture au meilleur niveau. Nous retournons au Dakar avec des ambitions et nous allons de nouveau monter une équipe avec tous les talents et les compétences nécessaires. Notre démarche est de réunir ces éléments pour l’année prochaine. Nous nous dirigeons vers une stratégie de plus long terme sur le Dakar que sur Pikes Peak. Nous serons présents plusieurs années. Nous savons que c’est une compétition très difficile mais nous viserons néanmoins la victoire dès la première année en 2015. Le Dakar représente-t-il une valeur particulière pour Automobiles Peugeot ? « Nous sommes ravis de retourner sur le Dakar car cette compétition a de grosses retombées à travers le monde. L’épreuve est très connue en Europe mais aussi sur des marchés aussi importants que l’Amérique du Sud ou la Chine. Elle a lieu en Amérique du Sud et particulièrement en Argentine où nous avons une position forte et une longue histoire. » Pourquoi le choix de 2008 ? « 2008 est porteur d’image sur tous les continents. C’est le dernier-né des Crossovers, commercialisé avec succès en Europe et lancé en Chine et Amérique latine en 2015. 2008 DKR était donc tout désigné. Sports DIMANCHE 30 MARS 2014 COUPE D’ALGÉRIE COUPE D’ALGÉRIE FÉMININE La JSK arrache sa dixième finale difficilement Affak Relizane et FC Constantine en finale En inscrivant le deuxième but de son équipe face au CRB Aïn Fakroun, Ebossé propulse la JSK à sa 10e finale de cette prestigieuse compétition nationale. Le club d’Affak Relizane et le FC Constantine se sont qualifiés pour la finale de la Coupe d’Algérie 2014 de football féminin à l’issue des demi-finales jouées vendredi dernier. Les Relizanaises ont battu l’AS Sûreté nationale sur le score d’un but à zéro (1-0), tandis que le FC Constantine a écarté le club du JF Khroub sur le même score. SAÏD MEKKI Résultats des demi-finales : Affak Relizane - AS Sûreté nationale 1-0 FC Constantine - JF Khroub 1-0 COUPE D’ALGÉRIE FÉMININE U17 L’ASE Alger-Centre et le FC Sidi Bel Abbès en finale L’ASE Alger Centre et le FC Sidi Bel Abbès se sont qualifiés pour la finale de la coupe d’Algérie de football féminine de la catégorie U17, à l’issue des demi-finales disputées hier. L’équipe U17 de l’ASE Alger-Centre détentrice du trophée 2013, s’est imposée face au CFF Akbou sur le score de deux buts à un (2-1) à Réghaïa, alors que le FC Sidi Bel Abbès a éliminé le FC Béjaïa sur le score de quatre buts à trois (4-3), lors de la seconde demifinale jouée au stade Benalouache de Béjaïa. Résultats des demi-finales : ASE Alger-Centre - CFF Akbou 2-1 FC Béjaïa - FC Sidi Bel Abbès 3-4 CLASSEMENT MONDIAL FÉMININ DE LA FIFA L’Algérie gagne 44 places (74e) L’Algérie occupe la 74e place au classement mondial féminin de la Fédération internationale de football (FIFA) du mois de mars, publié hier par l’instance dirigeante du football mondial sur son site officiel. L’équipe algérienne, engagée aux éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations CAN 2014 au Kenya, a progressé de 44 places, par rapport au précédent classement en décembre dernier (118e). Au niveau africain, l’Algérie est classée à la 8e position. Le trio de tête africain est toujours emmené par le Nigeria (34e), le Cameroun (49e) et le Ghana (50e). La Tunisie, adversaire des Algériennes au dernier tour qualificatif à la CAN 2014 occupe, quant à elle, la 71e place. Dans le haut du classement, les Etats-Unis sont toujours en tête, devant l’Allemagne, le Japon, et la France, qui gagne une place et se retrouve 4e, le meilleur classement de son histoire. Le prochain classement mondial féminin de la FIFA sera publié le 20 juin 2014. n dépit du fait que la JS Kabylie a joué à domicile et que son adversaire du jour nouveau promu, n’arrive toujours pas à se retrouver parmi l’élite, les Canaris ont eu beaucoup de mal à venir à bout de cette équipe du CRB Aïn Fakroun bien courageuse. Il est vrai que les joueurs du coach Azeddine Aït Djoudi ont parfaitement dominé la partie; force est de reconnaître que les joueurs de Abbès ont bien su gérer les rushs des Kabyles devant leur, propres supporters. La stratégie du coach du CRB Aïn Fakroun de mettre les bouchées doubles au milieu du terrain et en particulier en défense pour museler les joueurs kabyles, a donné du fil à retordre au capitaine rial et ses coéquipiers. Ce qui explique donc toutes les difficultés de Ebossé, Aouedj et autres Beziouene, Mekkaoui à concrétiser les différentes occasions qu’ils se sont procurées. Après une première mi-temps où le jeu était très fermé, la seconde qui est censée être celle des coachs a été des plus disputées. Mais, le coach Abbès prouve, si besoin est, qu’il est bon tacticien. Ses joueurs qui avaient bien appliqué les consignes ont bien pu museler les joueurs kabyles à domicile. La deuxième mi-temps est donc sifflée également sur ce même score vierge de zéro partout. On passe donc aux prolon- E Il ne reste plus qu’à attendre le vainqueur de l’autre demi-finale entre la JSM Chéraga et le MC Alger gations. D’entrée, le capitaine des Kabyles, l’international, Ali Rial, réussit à ouvrir la marque et ainsi délivrer ses coéquipiers et les fans de l’équipe d’un maître tir sur coup franc. Mais c’était sans compter sur le courage et surtout la bonne discipline de Amroun et ses coéquipiers qui sont tout de même parvenus à niveler la marque par Daira consécutivement à un coup franc également (107’). C’est le silence sidéral dans les gradins des fans de la JSK. Et au moment où d’aucuns attendaient la fatidique séance des tirs au but, voilà qu’un certain Ebossé se distingue, lui qui s’était bien fait oublier durant toute la partie. Ainsi, le buteur maison de la JSK, Albert Ebossé, trompe la vigilance de l’excellent gardien de but Boultif à trois minutes de la fin du temps réglementaire des 120 minutes. Ebossé propulse donc la JSK vers sa dixième finale de la Coupe d’Algérie où l’équipe chère au pré- sident Mohand Cherif Hannachi a enregistré cinq victoires et quatre défaites. Il ne reste plus qu’à attendre le vainqueur de l’autre demi-finale entre la JSM Chéraga et le MC Alger qui se disputait, hier, au moment où on mettait sous presse au stade Omar-Hamadi (Bologhine) pour connaître les deux finalistes de cette Coupe d’Algérie, version 2013-2014. Les supporters de la JSK ne parlent donc plus que d’une éventuelle finale contre le MCA pour que leur équipe prouve une fois de plus qu’elle mérite bel et bien la place qu’elle occupe actuellement en championnat et bien évidemment cette coupe d’Algérie. Et c’est en pleine euphorie que le président de la JSK annonce : « Je demande aux responsables du football et au Premier ministre de lever la suspension de Ghrib, Menad, Chaouchi et Babouche. » Ces joueurs du MCA qui ont été sanctionnés suite au refus des joueurs du MCA de rejoindre la tribune officielle, lors de la finale de la saison écoulée qu’ils ont perdue face à l’USMA, pour récupérer leurs médailles. De là à ce que les fans du MCA pensent que Hannachi voudrait jouer aujourd’hui à tout prix au pacificateur après ses déclarations jugées inappropriées par les Vert et Rouge à propos de la gestion financière du S. M. MCA… MO BÉJAÏA Les Crabes à pied d’œuvre à Tipasa Les Crabes sont à pied d’œuvre depuis vendredi dernier à Tipasa pour un stage bloqué d’une dizaine de jours. BOUALEM CHOUALI près une semaine de repos, accordée par le staff technique au lendemain de la défaite concédée lors du derby de la Soummam face à la JSMB, place au travail et à la sérénité. C’est dans cette optique que les Vert et Noir ont élu domicile dans la paisible région de Tipasa afin de préparer le retour à la compétition dans les meilleures conditions possibles. En effet, c’est afin de mieux préparer la dernière ligne droite du championnat qui connaît une trêve de près d’un mois d’une part et d’éviter la pression sur l’équipe et se donner les meilleurs moyens de préparation d’autre part que la direction des Vert et Noir en collaboration avec l’équipe dirigeante ont programmé ce stage à Tipasa. « Après notre amère défaite face à la JSMB lors du derby de la Soummam place maintenant au travail et à la sérénité pour bien préparer la dernière ligne droite qui s’annonce à la fois décisive et difficile afin d’atteindre notre objectif qui est le maintien en Ligue1. Un objectif en somme, qui reste largement à notre portée pourvu que A les joueurs, le staff technique, les dirigeants et les supporters s’y mettent. Il est vrai que la défaite nous a abattus moralement, mais heureusement que cette trêve est tombée au bon moment pour recharger nos batteries à fond » ont laissé dire les joueurs que nous avons contactés juste avant leur départ sur Tipasa. Le staff technique, à sa tête le coach Abdelkader Amrani qui est revenu à de meilleurs sentiments, fera de son mieux pour que l’équipe retrouve la compétition dans les meilleures conditions psychologiques et physiques possibles. En effet, Amrani mettra à profit la trêve du championnat pour revoir beaucoup de choses sur les trois compartiments de son équipe, notamment celui offensif qui est désormais le maillon faible de l’équipe. En effet, un seul et unique but est à l’actif de la ligne offensive des Crabes depuis l’entame de l’exercice. Il a été signé Semmani à l’occasion de la sixième journée du championnat face au CRB Aïn Fakroun. Sinon les autres buts marqués sont l’œuvre des joueurs du milieu de terrain, ou carrément des défenseurs. Il est vrai que les Crabes développent un beau jeu et se créent beaucoup d’oc- Transfert : Mostefa annoncé du côté de Saint-Etienne L’international algérien Mehdi Mostefa, sociétaire de l’Ajaccio (Ligue 1 française de football) est annoncé à l’AS Saint-Etienne pour la saison 2014-2015, alors que l’exercice en cours n’est pas encore terminé. « Mostefa sera libre de tout engagement au mois de juin prochain et il a décidé de ne pas prolonger avec Ajaccio. L’ambiance du stade Geoffroy Guichard pourrait bien l’attirer du côté de SaintEtienne, même s’il semble vouloir s’accorder un peu de temps avant de trancher », a révélé le site footsur7.fr, vendredi. Une temporisa- tion qui s’explique par le fait que l’international algérien soit convoité par d’autres clubs de Ligue 1 française, ce qui lui procure un certain embarras du choix « En plus de l’AS Saint-Etienne, plusieurs clubs, dont Montpellier, Toulouse et Rennes seraient intéressés par ses services », a encore révélé la même source. Il faut reconnaître aussi que le Mondial-2014, au Brésil, pourrait permettre à Mostefa d’allonger encore plus la liste des clubs désireux de l’enrôler en prévision de la prochaine saison. Donc, pour lui, le mercato peut encore attendre. 14 casions à l’instar du match derby face à la JSMB, mais à la fin des courses, dominer n’est toujours pas gagné. C’est dire que Abdelkader Amrani a du pain sur la planche pour y remédier. Outre le volet physique et technique, Amrani axera aussi son travail sur le volet psychologique. La dernière défaite face à la JSMB semble laisser des séquelles sur le moral des joueurs même des dirigeants, du staff technique et des supporters. De ce point de vue, il est urgent et impératif de se ressaisir au risque de voir le doute s’installer. Lequel doute pourrait compliquer davantage la situation des Crabes. A cet effet, quelques joueurs affichent un moral au beau fixe en relativisant les choses : « Nos chances de maintien sont intactes et nous ferons de notre mieux pour réaliser cet objectif. D’ailleurs nous préférons perdre le derby et assurer le maintien que le scénario contraire. Cette défaite n’est pas une fin en soi. Nous aurions aimé gagner ce match pour faire plaisir à nos supporters, mais hélas ce sont les règles du football. Nous sommes sur la bonne voie pour réaliser notre objectif » nous déclarent à l’unisson quelques joueurs que nous avons rencontrés. B. C. Qatar : Lekhwiya et Bougherra sacrés champions avant terme Le club de Lekhwiya où évolue le défenseur algérien Madjid Bougherra, a été sacré champion de Qatar de football avant deux journées de la clôture de la compétition grâce à sa victoire face à Oum Salal (2-1) vendredi soir pour le compte de la 24e étape. Les coéquipiers du capitaine des Verts avaient besoin d’un seul point pour récupérer leur titre perdu la saison dernière au profit de la formation d’Al-Sadd où évolue l’ex-international algérien, Nadir Belhadj. Il s’agit du troi- sième trophée en championnat remporté par Lekhwiya en l’espace de quatre ans, soit depuis son accession en première division. Les deux titres gagnés consécutivement en 2011 et 2012, ont été réalisés sous la houlette de l’entraîneur algérien, Djamel Belmadi, fraîchement désigné à la tête de la sélection première de Qatar. Bougherra (32 ans), dont le contrat avec le club qatari expire en fin de saison, a été aligné d’entrée dans cette rencontre. Sports DIMANCHE 30 MARS 2014 8es DE FINALE RETOUR DE LA C1 ET C2, AUJOURD’HUI À GAROUA ET ABIDJAN L’ESS et le CSC dans la même galère Signalons enfin que la rencontre ASEC d’Abidjan-CSC a de fortes chances d’être retransmise en direct sur le petit écran via l’Entv. Sétifiens qui font aujourd’hui figure d’anciens habitués de très longue date aux joutes continentales, le coach Kheireddine Madoui devra toutefois aligner un onze ententiste qui sera de nouveau handicapé par l’absence de plusieurs éléments et non des moindres. A l’image de Ogbi et Benabderrahmane qui sont finalement out, Madoui va certainement miser sur les Karaoui, Ziti, Ferrahi, Gourmi, Tiaïba, Legrâa, et autres Legrâa, pour tenir bon face au Coton Sport de Garoua. Il est vrai que le coach portugais Gomes a estimé que ce sera du 5050. Toutefois, les Sétifiens sont plus BACHIR BOUTEBINA e dimanche en milieu d’après-midi, nos deux actuels représentants en Champion’s League et en coupe de la CAF, en l’occurrence l’ES Sétif et le CS Constantine, joueront respectivement face aux Camerounais du Coton Sport de Garoua, et les Ivoiriens de l’ASEC Mimosas d’Abidjan. Deux confrontations retour qui entrent dans le cadre des huitièmes de finale, et au cours desquelles, l’Aigle noir sétifien et les Sanafir constantinois, tenteront de se qualifier à l’important phase des poules de la C1 et la C2. Deux manches retour qui ne s’annoncent nullement de tout repos, ni pour les Ententistes, encore moins pour les clubistes de l’antique Cirta. Avec à leur avantage un seul but d’avance, les protégés de l’entraîneur Madiou et ceux du coach français Simondi, savent pertinemment qu’ils risquent gros aujourd’hui, tant à Garoua que dans la capitale ivoirienne. Le score d’un but à zéro enregistré à Sétif et Constantine, lors des rencontres aller, suffira-t-il aux Sétifiens et aux Constantinois, pour passer avec succès cette importante étape ? Il est vrai que le fait de n’avoir pas encaissé le moindre but chez eux, nos deux actuels représentants au niveau du double front africain, peuvent nourrir de sérieux espoirs. Concernant en premier lieu les C que jamais sur leurs gardes, même si de son côté, l’entraîneur Madiou est persuadé que les chances pour passer aux quarts de finale sont pour l’instant intactes. C’est aussi le même sentiment qui anime les Sanafir du CS Constantine, d’autant plus que Bernard Simondi pourra enfin disposer d’un effectif beaucoup plus complet, pour tenter de relever avec réussite un défi ivoirien qui ne relève point de l’impossible pour les coéquipiers de Yacine Bezzaz. Contrairement aux Sétifiens, les attaquants actuels du CSC peuvent réellement surprendre aujourd’hui dans le mythique stade Félix-Boigny, cher aux prestigieux Eléphants de la Côte d’Ivoire, et fief attitré des non moins prestigieux Mimosas de l’ASEC d’Abidjan. Il est vrai que l’ASEC pratique un football des plus percutants, sinon l’un des meilleurs sur le continent, notamment sur le plan offensif. Il n’en demeure pas moins que les coéquipiers de l’excellent portier international clubiste, Mohamed Cédric, sont toujours capables du meilleur, aujourd’hui à Abidjan. Il est vrai que l’ESS et le CSC sont bel et bien embarqués dans la même galère. Mais sait-on jamais cet après-midi avec nos deux actuels représentants en C1 et C2. Signalons enfin que la rencontre ASEC d’Abidjan-CSC a de fortes chances d’être retransmise en direct sur le petit écran via l’Entv. B. B. NA HUSSEIN DEY Les Sang et Or auteurs d’un double exploit Le but inscrit à la demi-heure de jeu par l’excellent Boussaïd vaut désormais son pesant d’or dans le cœur des milliers d’inconditionnels du prestigieux Nasria qui vient de renaître de ses cendres, l’espace du dernier vendredi footballistique, tel un phoenix. endredi dernier, le Nasr d’Hussein Dey a certaine ment réussi un véritable exploit sur deux fronts et qui fera longtemps date dans la mémoire des nombreux fans des prestigieux Sang et Or de la capitale. Pour preuve, l’ex-Milaha a d’abord créé une véritable première sensation en demifinale de la coupe d’Algérie des U 21, après avoir réussi avec beaucoup de mérite et de cran, à éliminer avant-hier au stade OmarHammadi de Bologhine, son prestigieux hôte voisin du jour, en l’occurrence les redoutables et actuels leaders usmistes du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1. Une véritable finale derby avant la lettre qui s’est déroulée dans un fair-play total et surtout marquée par ce fameux esprit coupe, au V terme duquel les U 21 du Nasria, ont tout simplement créé un authentique exploit. Pour preuve, devant une excellente équipe de l’USM Alger qui a longtemps mené les débats à sa guise, et surtout gâché un nombre incroyable d’occasions, avant d’atteindre la pause en en sa faveur sur le score d’un but à zéro, et doublé la mise en début de deuxième mi-temps, personne ne donnait plus la moindre chance aux jeunes Sang et Or du NAHD. Pis, alors que les jeunes de l’USMA s’adonnaient à cœur joie, en continuant de mener le bal, en se payant le luxe de manquer à maintes repises de corser l’addition, les jeunes Nahdistes ont eu le très grand mérite de ne jamais rompre définitivement. Face à des Rouge et Noir qui ont commis la terrible erreur d’a- voir cru trop tôt d’être déjà en finale, les Sang et Or ont joué leur vatout en réduisant dans un premier temps le score. Une réduction à la marque qui allait subitement plonger les Usmistes dans l’affolement et donner des ailes aux Nahdistes si bien qu’au cours de l’ultime minute, les Sang et Or égalisaient de manière très chanceuse sur l’action. Dame coupe venait de récompenser celui qui a su la charmer avec beaucoup de cran. Pour preuve, lors de la fatidique série des tirs au but, les jeunes de Soustara n’y étaient plus du tout en ratant coup sur coup trois essais. Alors que leurs jeunes homologues du Nasria réussissaient avec beaucoup de sang-froid à inscrire quatre buts, sous les yeux d’un public usmiste complètement désabusé, et pratiquement sans voix. Pour rappel, lors des 32èmes de finale, c’était les seniors de l’USMA qui avaient finalement eu le dernier mot face au NAHD aux tirs au but. Comme quoi, les U21 de Soustara ont vendu trop tôt la peau de l’ours, et ne joueront pas pour le doublé, après avoir sous-estimé leurs valeureux tombeurs nahdistes. Le NAHD, qui allait aussi se distinguer chez les seniors, au terme de la vingt-cinquième journée du championnat professionnel Mobilis de Ligue 2, après avoir réussi à damer le pion, au stade Brakni de Blida svp, à l’USMB, et revenir avant-hier de la ville des Roses avec un précieux succès qui a sérieusement augmenté les chances d’accession en Ligue 1, de l’un des exténors de la capitale. Le but inscrit à la demi-heure de jeu par l’excellent Boussaïd vaut désormais son pesant d’or dans le cœur des milliers d’inconditionnels du prestigieux Nasria qui vient de renaître de ses cendres, l’espace du dernier vendredi footballistique, tel un phoenix. Pour preuve, les U21 affronteront en finale le MC Oran, une autre véritable pépinière, alors que les seniors sont désormais bel et bien sur la voie royale d’un très prochain come-back en Lgue 1, pour la plus grande joie d’un quartier au sein duquel beaucoup désespéraient de voir le prestigieux NAHD, souvent à l’agonie. Ifticène et les espoirs du Nasria sont bien partis pour achever cette saison en véritables concurrents. Comme quoi, les Sang et Or portent bien leur nom et sont loin d’être finis. B. B. 25e JOURNÉE DE LIGUE 2 MOBILIS L’USMBA tranquille, le NA Hussein-dey surprend l’USM Blida Avec sa victoire contre l’USM Annaba, l’USMBA conserve ses deux points d’avance sur son poursuivant direct l’ASM Oran qui a facilement disposé du MSP Batna (4-1) au moment où Hussein-Dey surprend Blida dans son fief. ’USM Bel Abbès, facile vainqueur de l’USM Annaba (2-0), conserve son fauteuil de leader du championnat de Ligue 2 professionnelle de football, lors d’une 25e journée favorable au NA Hussein Dey qui a chipé la troisième place du podium à l’USM Blida grâce à sa victoire à Blida (1-0) dans le choc de cette journée. Les partenaires de Hocine Achiou ont fait la différence grâce à des réalisations de Bengourine (20) et Belkheir (47). Avec cette victoire, la 13e de la saison, l’USMBA conserve ses deux points d’avance sur son poursuivant direct l’ASM Oran qui a facilement disposé du MSP Batna (4-1). Les Oranais ont largement dominé un adversaire batnéen qui lutte pour son maintien, grâce notamment à un doublé de Bentiba. Le grand bénéficiaire de cette journée est incontestablement le NA Hussein-Dey qui L déloge l’USM Blida de la troisième marche du podium grâce à son succès en déplacement dans l’affiche de deux ex-pensionnaires de L1. Les hommes de Younès Ifticen, bien en place, ont surpris leur adversaire sur un contre conclu par Boussaïd à l’heure de jeu. Un succès qui permet aux Sang et Or de se hisser à la 3e place à trois longueurs du leader et à un point du second. A l’opposé, l’USM Blida qui restait sur une cuisante défaite face à l’AS Khroub (4-1) lors de la précédente journée concède une nouvelle défaite et rétrograde à la 5e position à six unités du premier à cinq journées de la fin. De son côté, l’US Chaouïa a renoué avec la victoire en battant non sans mal, la lanterne rouge l’ES Mostaganem (1-0), sur un but de Moussi à un quart d’heure de la fin, dans un match marqué par le ratage de deux penalties par Mesbah et Belaouidet pour les locaux. Avec ce résultats positif, l’USC gagne une place et remonte à la quatrième place à deux points du podium. Dans le bas du classement, les journées se suivent et se ressemblent pour l’ES Mostaganem, l’USM Annaba et le MSP Batna, défaits lors de cette 25e journée et qui s’enfoncent davantage en attendant le match du CA Batna (14e) contre l’AS Khroub qui se jouait hier au moment où on mettait sous presse. Résultats partiels: US Chaouïa - ES Mostaganem USMM Hadjout - A Boussaâda USM Blida - NA Hussein-Dey MC Saïda - AB Merouana USM Bel-Abbès - USM Annaba ASM Oran - MSP Batna 15 1-0 1-0 0-1 2-1 2-0 4-1 Hier au moment où on mettait sous presse : A Médéa : O. Médéa - WA Tlemcen A Batna : CA Batna - AS Khroub Classement provisoire Pts J 1. USM Bel-Abbès 46 25 2. ASM Oran 44 25 3-. NA Husseïn-Dey 43 25 4. US Chaouia 41 25 5-USM Blida 40 25 6. WA Tlemcen 37 24 7. O. Médéa 35 24 8- . MC Saïda 34 25 9. AS Khroub 32 24 —A.Boussaâda 32 25 11 . AB Merouana 31 25 12. USMM Hadjout 30 25 13-. MSP Batna 27 25 14. CA Batna 24 24 —USM Annaba 24 25 16. ES Mostaganem 8 25 Internationale DIMANCHE 30 MARS 2014 CHANGEMENT DE LA NATURE DE LA VILLE DE JÉRUSALEM-EST OCCUPÉE CONFLIT AU SOUDAN DU SUD Plus d’un million de personnes ont fui Plus d’un million de Soudanais du Sud ont été contraints de quitter leurs domiciles ces trois derniers mois en raison du conflit dans leur pays où les conditions de vie « se détériorent de plus en plus », annonce un communiqué des Nations unies à Juba. « En cent jours depuis le début du conflit au Soudan du Sud, plus d’un million de personnes ont été obligées de fuir leurs maisons. 800.000 sont déplacées dans le pays, 255.000 se sont réfugiées dans les pays voisins (Ethiopie, Kenya, Ouganda et Soudan », précise le communiqué de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires (Ocha) publié vendredi soir. De violents combats ont éclaté le 15 décembre 2013 entre les forces loyales au président Salva Kiir et les combattants de l’ancien viceprésident Riek Machar. Un cessez-le-feu a bien été signé en janvier mais les combats se poursuivent. Les pourparlers entre délégations logées dans des hôtels luxueux d’Addis-Abeba n’avancent pas. « Les combats se poursuivent notamment dans les Etats de Jonglei, Unité et HautNil, où les villes et les campagnes ont été ravagées par les violences », ajoute Ocha. Ce conflit a engendré une « grave détérioration de la sécurité alimentaire », poursuit le texte. De gros stocks alimentaires, provenant de l’aide internationale, ont été pillés. Des dizaines de milliers de déplacés, craignant des représailles s’abritent dans des bases des Nations unies, à l’étroit, et dans des conditions de plus en plus dures avec l’arrivée de la saison des pluies. Les Nations unies estiment à 5 millions le nombre de personnes ayant besoin d’aide, elles vivent dans des régions difficiles d’accès en raison des pluies. AFGHANISTAN Les taliban attaquent le siège de la commission électorale Une attaque était en cours hier à Kaboul contre le siège de la Commission électorale indépendante (IEC), qui essuyait les tirs d’un commando taliban retranché dans un immeuble voisin, ont indiqué des responsables afghans, à une semaine du premier tour de la présidentielle. « Trois ou quatre assaillants occupent un bâtiment » voisin de celui de la commission électorale « et tirent sur le siège de l’IEC, selon les premières informations », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur afghan. « Je confirme qu’une attaque est en cours contre le siège de l’IEC. Nous avons entendu deux explosions, probablement causées par des tirs de lanceroquettes » a déclaré le porteparole de la commission, chargée de veiller au bon déroulement de l’élection. « Nous entendons toujours des tirs, mais tout le monde est en sécurité, réfugié dans les pièces bunkerisées », at-il ajouté. Les forces de sécurité afghanes se sont déployées rapidement sur place pour tenter de neutraliser les assaillants. L’attaque a été revendiquée sur Twitter par les taliban. L’attaque intervient à une semaine seulement du premier tour de la présidentielle afghane, le 5 avril, qui désignera le successeur de Hamid Karzaï, ce dernier ne pouvant briguer un troisième mandat, selon la Constitution. Des diplomates européens dénoncent la colonisation «sans précédent» LE RAPPORT SOULIGNE, qu’entre août 2013 et janvier 2014, les Autorités israéliennes ont donné leur feu vert à la construction d’autant de logements à El Qods-Est qu’au cours des quatre années précédentes. es chefs de mission diplomatiques de l’Union européenne (UE), en poste à El-Qods occupée, ont dénoncé hier dans leur rapport annuel l’ « accélération sans précédent » de la colonisation intervenue depuis la reprise du processus de paix israélo-palestinien, fin juillet dernier. Le rapport souligne, qu’entre août 2013 et janvier 2014, les Autorités israéliennes ont donné leur feu vert à la construction d’autant de logements à El Qods-Est qu’au cours des quatre années précédentes. Dans ce rapport, dévoilé hier par l’Association France Palestine solidarité, (AFPS) les chefs de mission mettent par ailleurs en garde contre les risques d’incidents qu’entraînerait une modification du statu quo sur l’esplanade des mosquées. Ils affirment que contrairement à ce qu’espérait l’Autorité palestinienne, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a en effet « refusé » de geler la colonisation dans les territoires occupés durant la période des négociations, ajoutant qu’il s’est en revanche engagé à élargir 104 prisonniers détenus pour des faits commis avant la signature des accords d’Oslo, alors que « chacune des trois premières vagues de libération a été accompagnée de nouveaux appels d’offre », provoquant la colère des Palestiniens. Alors que les sept premiers mois de 2013 ont été marqués par une mise en silence des constructions à ElQods-Est, les diplomates relèvent ainsi que la création de 1.695 nouveaux logements a été autorisée durant les cinq mois qui ont suivi, constatant que « des appels d’offres infructueux » portant sur quelque 1.400 logements ont par ailleurs été republiés. Le rapport des chefs de mission de l’UE, décrit aussi les mesures prises par Israël afin de « renforcer l’annexion unilatérale et illégale » d’El Qods-Est. Il s’inquiète par ailleurs de « l’instrumentalisation de l’archéologie à des fins politiques » et pointe la création de parcs nationaux dont l’une des finalités, souligne-t-il, est « manifestement de rompre la continuité entre les quartiers palestiniens de la L Plus de 5000 nouveaux projets de construction massifs dans des quartiers de colonisation à l’est de Jérusalem-Est occupée... ville ». Le document insiste aussi sur les obstacles mis à l’attribution de permis de construire aux habitants palestiniens d’El Qods-Est, seuls 13% de sa superficie leur étant réservée par le plan d’occupation des sols. Il souligne, en outre, que 98 immeubles y ont été détruits en 2013, entraînant le déplacement de quelque 300 personnes dont 153 enfants et rappelle que plus qu’un tiers environ des logements édifiés à El Qods-Est, l’ont été sans permis de construire, si bien que 90 000 Palestiniens peuvent à tout moment être expulsés. Commentant ce rapport, rédigé comme chaque année depuis 2005 par les vingt-huit diplomates européens accrédités auprès de l’Autorité palestinienne, l’AFPS observe qu’il « reflète une vision de terrain, plus critique des politiques israéliennes que ne le sont généralement les positions officielles de l’UE ». Le rapport dévoilé par l’association, exprime également l’inquiétude des diplomates européens qui mettent en garde avec « une gravité particulière », contre les risques qu’impliquerait une remise en cause du statu quo sur l’esplanade des mosquées. Troisième lieu saint de l’islam, celle-ci est placée depuis 1967 sous le contrôle des Autorités jordaniennes mais un nombre croissant de parlementaires israéliens plaident pour que les Juifs soient également autorisés à y prier. « Il existe un risque significatif pour que des incidents survenant sur ce site très sensibles, ainsi que les craintes de remise en cause du statu quo, ne suscitent des réactions extrêmes aussi bien localement qu’à travers le monde arabo-musulman, qui risqueraient de faire dérailler le processus de paix », s’inquiètent les auteurs du rapport. Un certain nombre de recommandations ont par ailleurs été formulées par les diplomates européens qui invitent l’UE et ses Etats membres à approfondir leur réflexion sur l’étiquetage des produits venant des colonies, ainsi que sur la sensibilisation des acteurs économiques aux « risques juridiques » induits par leurs activités dans les territoires occupés palestiniens. Il est aussi conseillé à ces pays de ne plus délivrer de visas aux colons reconnus coupables de violences, envers les Palestiniens, à El Qods-Est et en Cisjordanie occupées. Le refus d’Israël de libérer le dernier contingent de prisonniers confirmé Le ministre palestinien chargé des Affaires des prisonniers, Issa Qaraqaë, a confirmé qu’Israël n’allait pas libérer (hier, Nedlr) comme prévu le dernier contingent de prisonniers. « Les prisonniers ne seront pas libérés aujourd’hui (...) peut-être dans les prochains jours », a déclaré Issa Qaraqaë, cité par l’AFP. « Nous avons dit aux familles des prisonniers qu’ils ne seraient pas relâchés aujourd’hui », a-t-il précisé. « Des efforts sont déployés pour régler la crise et je pense que tout sera plus clair dans 24 heures ». Jibril Rajoub, un responsable du Fatah, mouvement du président Mahmoud Abbas, avait indiqué vendredi que le gouvernement israélien avait informé les Palestiniens « via le médiateur et parrain américain du processus de paix qu’il ne se conformerait pas à la libération du quatrième contingent de prisonniers prévue » hier. Un accord négocié par le secrétaire d’Etat américain John Kerry a permis la reprise en juillet des pourparlers de paix après trois ans de suspension, pour une durée de neuf mois, qui arrive à échéance fin avril. Il prévoyait la libération en quatre phases de 104 prisonniers, en échange de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales. Ce contentieux sur les prisonniers enfonce un peu plus dans la crise l’initiative de paix de M. Kerry qui peine à obtenir l’accord des deux parties sur un accord-cadre pour les négociations. FACE AUX DÉBOIRES DE L’ADMINISTRATION HOLLANDE AUX ÉLECTIONS LOCALES Un nouveau gouvernement attendu après les municipales LE SCÉNARIO d’un remaniement rapide du gouvernement était donné comme le plus probable à la veille de ce second tour qui devrait confirmer le recul enregistré par la gauche. n nouveau gouvernement est attendu en France à l’issue du deuxième tour des élections municipales d’aujourd’hui, après un premier tour calamiteux pour la gauche au pouvoir, mais pas forcément un nouveau Premier ministre. Le scénario d’un remaniement rapide du gouvernement était donné comme le plus probable à la veille de ce second tour qui devrait confirmer le recul enregistré par la gauche, et singulièrement le parti socialiste (PS), lors du premier test électoral national de François Hollande depuis son élection en mai 2012. Après ce désaveu et la percée de l’extrême droite révélatrice d’une désespérance sociale, l’exécutif doit réagir « vite et fort », « avec un nouveau gouvernement, un nouveau Premier ministre, une nouvelle ligne », commentait cette semaine un cadre du PS sous couvert de l’anonymat. Aujourd’hui les regards seront donc tournés vers une longue liste de grandes villes PS menacées de basculer à droite: Strasbourg (est) et Toulouse (sud-ouest), Saint-Etienne (centre-est), Reims (est), Metz (est), Caen (nord-ouest). Sans oublier Paris où une femme doit être élue pour la première fois, le duel entre Anne Hidalgo (socialiste) et Nathalie Kosciusko-Morizet (droite) étant plus incertain que prévu. Après sa victoire au premier tour à Hénin-Beaumont (nord), le Front national d’extrême droite pourrait de son U côté remporter d’autres villes comme Fréjus (sud) ou Béziers (sud). Alors que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est désigné comme le bouc émissaire de l’échec des municipales, le nom du populaire et ambitieux ministre de l’Intérieur Manuel Valls était le plus cité pour prendre la tête d’une équipe resserrée, devant celui du chef de la diplomatie Laurent Fabius. Mais s’il rassure une majorité des Français pour sa posture de fermeté face à la délinquance et à l’immigration clandestine, Manuel Valls, 51 ans, hérisse une partie de la gauche qui ne lui pardonne pas ses « sorties » contre les Roms. Laurent Fabius, 68 ans, ne cesse pour sa part de répéter qu’il se trouve « très bien » là où il est. Jean-Marc Ayrault, fidèle parmi les fidèles de François Hollande, vilipendé par les uns pour son manque de charisme, garde cependant des partisans qui vantent ses capacités à maintenir l’équilibre entre toutes les composantes de la majorité. Le patron des sénateurs écologistes JeanVincent Placé s’est ainsi prononcé jeudi pour le maintien de Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre, tout en réclamant un « changement de cap » dans la politique suivie, « plus social, plus combatif au niveau européen, et une vraie politique écologique ». Or les écologistes, qui comptent deux ministres (Logement et Développement) dans l’équipe en place se retro- 16 uvent en position de force après le premier tour des municipales où leurs candidats ont en partie bénéficié du désaveu infligé par les électeurs au principal parti au pouvoir. Avec 11,8% des voix, ils ont réalisé « leur meilleur score depuis quinze ans dans des élections municipales », s’est félicitée vendredi Cécile Duflot, ministre du Logement. Les appels à infléchir la politique du gouvernement se sont fait entendre jusque dans les rangs socialistes. La « claque pour la gauche » est la conséquence de la « politique nationale », a ainsi estimé le maire sortant de Paris Bertrand Delanoë, dont le nom est également cité pour succéder à M. Ayrault. Un proche du président, le maire de Dijon (centre-est) François Rebsamen, a mis en cause le caractère « anxiogène » du programme de 50 milliards d’économies dans les dépenses publiques annoncé au début de l’année par François Hollande. « Les Français en ont assez des couacs, de l’absence de solidarité gouvernementale, des ambitions personnelles, des ego surdimensionnés », a-t-il ajouté, évoquant le climat délétère qui règne au sein du gouvernement. « La difficulté pour François Hollande est qu’il ne lui est pas possible de changer de politique, vu les exigences européennes, alors que notre électorat attend une politique de relance », a commenté un député socialiste. Internationale DIMANCHE 30 MARS 2014 LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN TERMINE SA TOURNÉE EN ARABIE SYRIE L’armée reprend le contrôle de deux villages L’Armée syrienne a repris hier le contrôle de deux villages dans les montagnes de Qalamoun, une région stratégique au nord de Damas, proche de la frontière libanaise, a-t-on indiqué de source militaire. « L’armée a pris le contrôle ce matin des villages de Ras al-Maara et Flita après avoir bombardé les derniers groupes de terroristes armés qui s’y trouvaient », a déclaré un responsable militaire. Cette nouvelle avancée de l’armée représente « une nouvelle étape vers le verrouillage de la frontière », a-t-il souligné. « Chaque victoire (dans le secteur) contribue à boucler un peu plus (la frontière), au moins au niveau des points de passage principaux que (les groupes armés utilisent) pour transporter des véhicules », a-t-il ajouté. Damas accuse les rebelles d’acheminer armes et combattants depuis le Liban, via ce secteur frontalier. Le mouvement libanais Hezbollah estime pour sa part que les voitures utilisées pour les attentats meurtriers ayant touché ses bastions au Liban ces derniers mois étaient piégées à Yabroud. L’armée avait enregistré une victoire importante à la mi-mars en reprenant Yabroud, un ancien bastion de la rébellion, avant de concentrer ses forces sur plusieurs villages frontaliers, dont Flita et Ras al-Maara. Obama fait à Riyadh un signe aux défenseurs des droits LORS DE SA VISITE de moins de 24 heures en Arabie, la deuxième en cinq ans, M. Obama a eu vendredi avec le roi Abdallah un entretien consacré aux sujets ayant provoqué des frictions entre les deux pays. e président américain Barack Obama a fait hier à Riyadh un signe aux défen seurs des droits de l’homme, jugé insuffisant par des militants le jour où les femmes étaient appelées à défier l’interdiction de conduire dans le royaume ultraconservateur. Lors de sa visite de moins de 24 heures en Arabie saoudite, la deuxième en cinq ans, M. Obama a eu vendredi soir avec le roi Abdallah un entretien consacré aux sujets ayant provoqué des frictions ces derniers mois entre Washington et Riyadh: la guerre en Syrie et le nucléaire iranien. Et avant de quitter Riyadh, il a rencontré à son hôtel Maha Al-Muneef, une militante saoudienne qui a reçu un prix du département d’Etat récompensant les « femmes courageuses ». Cette femme médecin dirige le programme national pour la sécurité de la famille, qu’elle a fondé en 2005 pour lutter contre les violences conjugales et la maltraitance des enfants. Elle n’avait pas pu se rendre à Washington début mars pour recevoir son prix. « Nous sommes très, très fiers de vous et reconnaissants pour tout le travail que vous faites ici », a lancé à l’adresse de Mme Muneef M. Obama, qui a posé avec elle pour les photographes. Des organisations de défense des droits, comme Amnesty International, avaient exhorté le L président américain à faire pression pour que Riyadh mette fin « à la répression de la liberté d’expression (...), à la discrimination contre les femmes et les minorités, et à toutes les formes de torture » dans ce royaume. « Nous avons beaucoup de sérieuses préoccupations sur la situation des droits de l’homme, concernant les droits des femmes, les libertés religieuses, la liberté d’expression. Et certaines lois récentes posent la question de la capacité des gens à s’exprimer librement », a souligné un responsable américain sous le couvert de l’anonymat. Mais il a reconnu que la question des droits de l’homme n’avait pas été abordée lors de l’entretien de M. Obama avec le roi. Pressé pour savoir pourquoi, il a indiqué que la réunion avait été surtout consacrée aux grands dossiers régionaux. « Nous avons eu des divergences dans nos relations (avec Riyadh) et parmi ces diver- HEURTS ENTRE POLICIERS ET ISLAMISTES BANDE DE GHAZA 5 morts, dont une journaliste, en Egypte Réouverture du poste frontalier Le terminal frontalier entre la bande de Ghaza et l’Egypte a rouvert hier après 50 jours de fermeture, mais seulement pour trois jours et par la suite uniquement pour les cas particuliers, selon le ministère de l’Intérieur du gouvernement du Hamas. L’entrée en Egypte sera autorisée pour les personnes ayant besoin de soins médicaux ou suivant des études en Egypte, les étrangers et les cas considérés comme humanitaires, a indiqué le ministère à Ghaza. Un bus plein de passagers palestiniens se rendant en Egypte a été le premier véhicule à franchir dans la matinée le point de passage dans la ville de Rafah, également ouvert à la circulation dans le sens opposé. Le ministère de l’Intérieur avait précisé mercredi que la décision concernait les voyageurs déjà inscrits sur une liste d’attente, à la suite de la décision des Autorités égyptiennes « d’ouvrir le terminal de Rafah pour trois jours à partir de samedi ». Le commissaire général sortant de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Filippo Grandi, avait appelé mardi « le gouvernement égyptien à remplir ses obligations de permettre aux personnes de franchir Rafah », soulignant que le terminal avait « été fermé depuis quasiment sept semaines au passage des personnes, à l’exception de quelques pèlerins ». Il a également pressé Israël de « lever le blocus de Ghaza et d’autoriser l’entrée de matériaux de construction », lors de sa visite d’adieux à l’enclave palestinienne. Le Hamas avait qualifié le 18 mars de « crime contre l’humanité » la fermeture par l’Egypte de Rafah, unique accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël. Le président américain, Barack Obama, reçu par le roi Abdallah gences il y a la question des droits de l’homme », a-t-il dit. Mais les deux dirigeants, « vu le temps qu’ils ont passé sur l’Iran et la Syrie, n’ont pas pu aborder certains dossiers, et pas seulement les droits de l’homme ». Des militantes avaient appelé hier les Saoudiennes à défier l’interdiction de conduire et à prendre le volant une nouvelle fois mais elles n’étaient pas nombreuses à répondre à l’appel, selon certaines d’entre elles. « J’ai conduit ma voiture pendant un moment sur la rue Olaya à Riyadh », a déclaré Aziza Youssef, ajoutant que quelques Saoudiennes avaient osé se mettre au volant hier dans le royaume. Les femmes réclament depuis trois décennies le droit de conduire en Arabie saoudite, seul pays au monde où elles n’ont pas le droit de prendre le volant. Une militante saoudienne des droits de l’homme, Nassima al-Sada, s’est dite « déçue que le président Obama n’ait pas évoqué la situation de la femme durant sa visite ». « Nous aurions souhaité qu’il reçoive une délégation de militantes de la société civile pour lui exposer la situation des femmes et la question des droits de l’homme en général », a-t-elle ajouté, citée par l’AFP, estimant que la rencontre avec Mme Muneef n’avait « pas adressé de véritable message » sur les revendications des Saoudiennes. DES PARTISANS du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont défilé dans plusieurs villes du pays vendredi après l’annonce deux jours plus tôt de la candidature de M. Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi. inq personnes, dont une journaliste égyp tienne, ont été tuées vendredi soir au Caire dans des heurts entre des policiers et des islamistes manifestant contre la candidature de l’ex-chef de l’armée, Abdel Fatah al-Sissi, à l’élection présidentielle. Des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont défilé dans plusieurs villes du pays vendredi après l’annonce deux jours plus tôt de la candidature de M. Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi en juillet, à l’élection présidentielle pour laquelle il est donné grand favori. Alors qu’elle couvrait une manifestation au Caire, dans le quartier de Aïn Chams, la journaliste Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour et le site Internet Masr Alarabia, a été tuée d’une balle dans la tête, a annoncé un responsable des services de sécurité. Quatre autres personnes ont été tuées et onze blessées dans ce même rassemblement, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. A travers le pays, 79 pro-Morsi ont été arrêtés en possession de cocktails C Molotov et de feux d’artifices utilisés pour tirer vers les forces de l’Ordre, ajoute le communiqué. Dans son dernier article publié vendredi sur le site d’Al-Doustour, Mayada Achraf affirmait que des combats à balles réelles opposaient des proMorsi à des civils qui leur étaient hostiles. La police est ensuite intervenue, et c’est à ce moment que Mme Achraf a été séparée d’un de ses confrères, Mohamed Rabié, qui a ensuite tenté de la joindre au téléphone, a-t-il raconté. « C’est un manifestant qui m’a répondu et qui m’a dit qu’elle était morte », a expliqué M. Rabié qui a retrouvé plus tard le corps de la journaliste dans une mosquée où des islamistes l’avaient transporté. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a accusé les partisans de M. Morsi d’être responsables des morts. Un des manifestants a pour sa part affirmé que la police avait ouvert le feu au moment où le rassemblement commençait à se disperser. Un responsable au sein du ministère de la Santé, Khaled al-Khatib, a fait état de son côté de 19 blessés dans l’ensemble du pays, dont 15 au Caire et quatre dans la province de Damiette (nord). A Madinet Nasr, dans l’est du Caire, des étudiants de l’université d’Al Azhar ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur les policiers anti-émeute qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes, selon ces sources. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs autres rassemblements islamistes, selon l’agence officielle Mena. Célébrant pour leur part l’annonce de la candidature de Sissi, les partisans de l’homme fort du pays ont tenu plusieurs rassemblements vendredi en Egypte, notamment au Caire, sur la célèbre place Tahrir, et à Alexandrie, sur la côte méditerranéenne. La commission électorale, chargée de l’élection présidentielle qui doit se tenir avant le mois de juin, a affirmé dans un communiqué qu’elle tiendrait dimanche (aujourd’hui) une conférence de presse pour annoncer le calendrier électoral, a rapporté l’agence Mena. CRISE DE L’UKRAINE Une sortie de crise négociée ? a Russie a laissé entrevoir hier la possibilité d’une sor tie de crise négociée avec les Occidentaux en Ukraine, passant par une fédéralisation, excluant toute nouvelle intervention après la Crimée. Le Kremlin a confirmé l’appel téléphonique de Vladimir Poutine à Barack Obama, annoncé la veille au soir par la Maison Blanche. Le président russe y a appelé son homologue à étudier « Les mesures que peut prendre la communauté internationale pour coopérer en vue d’une stabilisation ». Les deux dirigeants se sont mis d’accord sur le principe d’une rencontre rapide entre les chefs de leur diplomatie, John Kerry et Sergueï Lavrov pour évoquer les « paramètres concrets d’un travail commun ». Washington avait annoncé cette prochaine entrevue, destinée à discuter d’une proposition américaine de sortie de L crise. Vladimir Poutine a malgré tout fait part de son inquiétude concernant le « déferlement d’extrémistes » actuel en Ukraine et la situation de la Transdniestrie, région russophone de Moldavie, exrépublique soviétique entre l’Ukraine et la Roumanie où stationnent des troupes russes. Il a dénoncé un « état de siège de facto » et demandé des pourparlers internationaux. Cette ouverture intervient après des semaines d’escalade suivant la destitution du président Viktor Ianoukovitch par des proeuropéens et le rattachement de la Crimée à la Russie, entraînant une confrontation inédite depuis la Guerre froide entre Moscou et les Occidentaux et l’application de sanctions américaines et européennes visant de hauts responsables russes. Vendredi encore, Barack Obama s’en était pris de manière très dure à Vladimir Poutine, l’ac- 17 cusant de « rancune au sujet de ce qu’il considère comme la perte de l’Union soviétique » et l’enjoignant de retirer ses troupes massées à la frontière ukrainienne. Kiev craint que la Russie n’en reste pas là et intervienne désormais dans la partie orientale de l’Ukraine, majoritairement russophone et agitée par des manifestations séparatistes ces dernières semaines. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a indiqué vendredi qu’il avait reçu des assurances de Vladimir Poutine qu’il n’avait « aucune intention de mener une quelconque opération militaire » en Ukraine. Hier, Sergueï Lavrov a fermement démenti tout projet en ce sens et laissé entrevoir « une initiative commune » proposée aux Ukrainiens. « Nous n’avons aucune intention ni intérêt à traverser la frontière de l’Ukraine », a indiqué le chef de la diplomatie russe sur la télévision publique russe. Le ministre a demandé en revanche qu’en vue d’une sortie de crise, « le travail soit collectif » et que « les excès cessent » de la part des contestataires qui ont destitué le président Viktor Ianoukovitch. « Nos points de vue se rapprochent », a-t-il insisté. Quels seraient les contours d’un règlement international? Sergueï Lavrov a donné une piste en évoquant une « fédéralisation » de l’exrépublique soviétique, « exigence des régions du Sud et de l’Est ». L’idée d’une « décentralisation » a déjà été évoquée par certains diplomates occidentaux et la France s’y est dit favorable afin d’apaiser les tensions qui règnent dans ces régions très proches culturellement et économiquement de la Russie. Elles craignent de pâtir de l’orientation pro-européenne des autorités en place à Kiev depuis la fuite de M. Ianoukovitch fin février. Culture I Ecouter I Voir I Lire DIMANCHE 30 MARS 2014 IN T h e C o n j u r i n g p o u r l a n c e r l e c i n é c l u b LIVE CILIMA À LA SALLE COSMOS DE RIAD EL FETH LE PREMIER FILM au programme est un film d’horreur, qui sera diffusé samedi 12 avril à partir de 14h. SIDI BEL ABBÈS Coup d’envoi du premier Salon des arts plastiques Le coup d’envoi du premier Salon national des arts plastiques a été donné vendredi dernier à Sidi Bel Abbès, en présence de 38 artistes-peintres issus de différentes wilayas du pays. Organisé à la Maison de la culture Kateb-Yacine par la direction de la culture, en coordination avec l’association culturelle des beaux-arts, cet événement qui se tient en présence d’un public nombreux jusqu’au 30 mars courant, vise à faire renaître les arts plastiques et à créer un espace de convivialité entre plasticiens à travers l’échange d’expériences, ont indiqué les organisateurs. Le président de l’Association beaux-arts, Belhimeur Mouslim Abdellah, a estimé que ce salon vise à « promouvoir les capacités techniques et culturelles des artistes en herbe, la détection de jeunes talents, à qui cette occasion leur ait donnée pour s’exprimer et faire montre de leurs capacités créatives ». « Nous souhaitons sortir avec des prouesses techniques et ce, à travers une exposition collective des peintres plasticiens et l’ouverture d’ateliers au niveau du hall de la Maison de la culture ». Pour l’artiste-peintre Mohamed Semara, de la wilaya de Aïn Defla qui est à sa première participation au salon, cet événement prometteur, a-t-il dit, s’est illustré par la qualité des travaux exposés ainsi que par la diversité des oeuvres exécutées, notamment par de jeunes artistes contemporains « qui se frottent aux artistes de renoms », tout en valorisant ce genre de rencontres entre artistes qui permettent des débats fructueux autour des oeuvres présentées, car « nous avons grand besoin de critiques d’arts ». L’artiste-peintre, Khenafas Djemaï, de la wilaya de Oum El Bouaghi, a indiqué avoir participé à de nombreuses manifestations, estimant que ce salon se distingue par un niveau élevé et par de nombreux visiteurs, soutenant que l’artiste « a besoin d’un public qui le stimule et l’encourage à créer davantage ». JOURNÉE DU LIVRE A la découverte de Cervantes Mme Raquel Romero, directrice de l’Institut Cervantes d’Alger , vous invite à la conférence « Cervantes , un homme sans visage. Aussi un écrivain sans biographie ? » qui aura lieu le mardi 8 avril 2014 à 15h au Salon des actes au siège de l’Institut sis, 09 rue Khelifa Boukhalfa, Alger. Cette rencontre littéraire sera animée par le professeur en philosophie et écrivain, José Manuel Lucia. Cet événement est organisé à l’occasion de la Journée du livre. t-on encore précisé. L’entrée a été fixée à 250 DA. L’achat des tickets se fera sur place, au cinéma Cosmos, à Riadh El Feth. Et pour être plus interactif, nos jeunes étudiants ont trouvé la parade, allier le jeu à la passion. Ainsi sera proposé chaque semaine un quizz où vous pourrez gagner deux places gratuites chacun ! De quoi parle donc le film The Conjuring ? Voici le synopsis : les dossiers Warren, raconte l’histoire horrible, mais vraie, d’Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée. Contraints d’affronter une créature démoniaque d’une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l’affaire la plus terrifiante de leur carrière… » Cilima vous propose un programme cinématographique de choix, englobant plusieurs thèmes et prenant en considération vos propositions. Alors n’hésitez pas à consulter la page Facebook de l’événement. Le concept est facile donc. Regarder un film tout en ayant des sueurs froides pour la première projection, histoire de marquer son coup et se marrer à fond. Pas de chichi ni de film d’intello à casse-tête, rien de tout cela sans doute. Mais... Et pourquoi pas ? A ne pas rater donc ! Faut pas se fier aux apparences non plus. D’autres surprises vous attendent assurément. Alors soyez au O. H. rendez-vous. I O. HIND e groupe s’appelle Cilima. Mot dévié du français cinéma, mais algerianisé, le but étant sans doute de marquer son terrain, jeune et sans trop se prendre la tête. Eux, ce sont un groupe de jeunes étudiants passionnés de cinéma. « Nous avons constaté que les événements cinématographiques manquaient beaucoup. Nous avons donc décidé de créer cette page afin d’organiser des diffusions et être en relation avec les cinéphiles algériens. » Voilà qui est dit. Bien que les ciné-clubs dans l’Algérois, ce n’est pas vraiment une chose qui manque, mais un de plus, c’est toujours bien pour la sphère culturelle. Donc, ces étudiants passionnés de cinéma ont décidé de prendre le taureau par les cornes et se lancer tout de go. Pas de grande ligne éditoriale ou une thématique de préférence sur l’autre. L’essentiel est de passer du bon temps et prendre une bonne dose d’émotion en s’amusant entre potes. Seront projetés des films de genres variés. Des films d’action aux films comiques en passant par les films d’horreur. L’accès sera, bien entendu, limité aux restrictions d’âge des films », nous a-t-on signalé. Premier film au programme est The Conjuring qui sera diffusé le samedi 12 avril à partir de 14h. Les prochains films seront proposés et choisis par les Internautes, nous a L LES ABATTOIRS D’ALGER Ils seront classés patrimoine culturel national PUBLIÉ JEUDI DERNIER, l’arrêté concerne une superficie qui s’étend sur 24 000 m² avec une «zone de protection» de 200 m «à partir des limites du bien culturel». es abattoirs d’Alger, bâtiments histo riques situés dans le quartier de Hussein Dey et en voie de cessation d’activité sont en instance d’être classés au patrimoine culturel national, selon un arrêté du ministère de la Culture publié au dernier Journal officiel daté du 23 mars. Publié jeudi dernier, l’arrêté d’ouverture d’instance de classement des abattoirs d’Alger, «monument historique témoin de la période industrielle de l’Algérie» concerne une superficie qui s’étend sur 24 000 m² avec une «zone de protection» de 200 m «à partir des limites du bien culturel», définies par le texte législatif. Il interdit toute «construction ou intervention sur et dans les abords immédiats» du site ainsi que tout «autre type d’aménagement» ou de «nouvelle construction» dans la zone de protection, afin de «ne pas gêner la visibilité du monument». Toute entorse aux dispositions de l’arrêté soumet leurs auteurs aux «sanctions» prévues par la loi n°98-041 du 15 juin 1998 relative à la protection du bien culturel, ajoute-t-on. Datant de l’époque coloniale, le centre d’abattage du Ruisseau compte trois salles d’abattage de 3 250 m² ainsi que des écuries aménagées de 3 764 m², mais qui ne répondent plus aux normes actuelles. Sa fermeture annoncée par les pouvoirs publics avait été reportée dans l’attente de la construction d’une infrastructure similaire, en dehors du centre de la capitale. En septembre 2013, des plasticiens algériens avaient lancé un appel via Internet demandant aux autorités publiques de permettre la création d’un espace dédié à l’art et à la culture, en lieu et place des actuels abattoirs d’Alger. Ils souhaitaient, à travers ce réaménagement des abattoirs, créer un «pôle de vie qui valorise les artistes et l’art», et qui offrirait à l’Algérien un espace pour « accéder à la production de ses artistes ». Cet appel qui avait recueilli plus de 700 signatures, visait principalement à faire sortir les arts visuels de la « léthargie » dont ils souffrent dans la capitale, selon ses initiateurs. Cette demande s’inspire d’expériences relevées dans de nombreux autres pays, comme les anciens abat- L toirs du Testaccio à Rome (Italie) abritant aujourd’hui le Musée d’art contemporain de Rome, ou encore le 798 de Pékin (Chine) une ancienne usine d’équipements électriques, réaménagée en village d’artistes tout en gardant sa structure originelle. Outre leur architecture particulière qui semble convenir aux activités artistiques, les abattoirs d’Alger sont proches de plusieurs infrastructures culturelles (Musée des beaux-arts, Bibliothèque nationale, Palais de la culture, Centre des arts, Jardin d’essai...) et sont desservis par un véritable système multimodal de transport qui les rend facilement accessibles aux visiteurs. RIADH EL FETH Hommage à la chanson bédouine L’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (Onda), a organisé une cérémonie dédiée à la chanson bedouine oranaise qui a eu lieu hier à 18h à la salle Ibn Zeydoun, OREF. Cette cérémonie a été initiée dans la continuité des hommages consacrés par le ministère de la Culture aux 21 doyens de la chanson algérienne. A cette occasion , un hommage a été consacré aux artistes : Cheikh El Hadj Khaled Mihoubi, Cheikh Miloud Vialari (Bouknine). ont chanté pour eux : Khaldi Abdelkader, Hadjadj Houria, Bouzid El Hadj, Rassine M’hamed, Cheikh Chiger... Ils ont été accompa- gnés par l’orchestre dirigé par Bey Bekkaï. Cette manifestation sera accompagnée de la sortie nationale d’une compilation regroupant les œuvres de Cheikh Hadj Hamada, Cheikh Madani, Cheikh Abdelkader Bouras, Cheikh Abdelkader Hadadj, Cheikh Djillali Aïn Tadlès, Cheikh Abdelkader Khaldi. DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com LE MINISTRE MAROCAIN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES HUMILIÉ À L’AÉROPORT CHARLES-DE-GAULLE LA TUNISIE DÉCIDE DE RESTITUER À L’ALGÉRIE LE MASQUE DE GORGONES Le diplomate du roi déshabillé LES AUTORITÉS marocaines imbues de leur personne, éprouvent du plaisir à réduire le peuple sahraoui à l’esclavagisme en le privant de ses droits à la liberté et à l’indépendance. I IKRAM GHIOUA alah-Eddine Mezouar, minis tre des Affaires étrangère marocain, s’exécute avec une facilité déconcertante. A la première injonction, il a ôté ses chaussettes, ses chaussures, sa ceinture en attendant le reste…le chef de la diplomatie marocaine a subi, mercredi dernier, la pire des humiliations lors d’un transit à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle. Malgré son passeport diplomatique et son statut de ministre, Salah-Eddine Mezouar a été fouillé par la police française de fond en comble et soumis à un contrôle minutieux comme un vulgaire malfrat. Un manque d’égard envers un pays qui est loin d’être considéré comme un Etat souverain. Un fait qui vient de prouver pour ceux qui doutent encore que les mots respect et indépendance n’existent pas dans le lexique marocain. La police française ne doit certainement pas ignorer à ce point le règlement et les lois qui protègent les diplomates. Mais il est clair que cette humiliation, si elle n’est pas intentionnelle, elle est forcement l’expression d’un mépris envers un Royaume qui ne sait pas se faire respecter. Quand on a l’échine à ce point flexible, on peut tout accepter et tout faire….même se débarrasser de ses effets vestimentaires. Les relations entre le Royaume et l’Hexagone sont déjà tendues depuis un mois « à la suite des plaintes en France pour tortures à l’encontre du patron des services secrets marocains Abdellatif Hammouchi. Les autorités marocaines, courroucées, ont suspendu leur coopération judiciaire avec la France et en dépit de tentatives d’apaisement de Paris, la mesure n’a pas encore été levée », selon la presse française. Cet incident diplomatique ne S Malgré son passeport diplomatique et son statut de ministre, Salah-Eddine Mezouar a été fouillé par la police française pouvait pas mieux tomber pour renforcer l’écart entre Rabat et Paris, malgré les excuses du chef de la diplomatie française. Le Maroc qui n’a jamais manqué d’insulter l’intelligence des autres a chuté aussi bas. On lui reconnait ni indépendance, ni respect, encore moins une souveraineté, un lexique qui manque dans le langage des Marocains. Les autorités marocaines plutôt imbues de leur personne, éprouvent du plaisir à réduire le peuple sahraoui à l’esclavagisme en le privant de ses droits à la liberté et l’indépendance. Ce que vient de subir le diplomate marocain est encore loin de ce que son pays fait endurer à des milliers de Sahraouis chaque jour. C’est ce même pays qui ne cesse de jouer à la victime tout en provoquant des embarras, aussi bien sur le plan diplomatique que sécuritaire ! C’est aussi ce pays qui entreprend sournoisement et souvent des incidents pour faire diversion, notamment quand il s’agit de l’Algérie relativement à sa position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental. Aujourd’hui, le Maroc se trouve réellement dans le rôle de la victime et il ne l’a pas cherché. Cette gifle, le Royaume s’en souviendra longtemps, surtout qu’elle émane d’un pays avec lequel le Maroc entretenait d’excellentes relations jusqu’à il y a un mois et que la France n’a jamais cessé de considérer comme un acquis ! Le diplomate marocain doit donc passer par les mêmes mesures de sécurité comme tout autre personne ordinaire, sans aucune considération. Le ministre devait donc enlever «sa veste, ses chaussures, ses chaussettes et sa ceinture», au vu et au su de tous, un châtiment, s’il n’est pas mérité, il est du moins une justice rendue à l’égard du Sahara occidental. La France se veut quand même rassurante, après que le mal eut été fait, contrairement à ce que rapporte la presse marocaine. «Nous travaillons avec les autorités marocaines pour pleinement rétablir la coopération bilatérale, notamment dans le domaine judiciaire», a déclaré Nadal, assurant que « les relations entre Paris et Rabat sont bonnes, confiantes, très amicales. La coopération bilatérale reste très forte et n’est pas affaiblie par les événements récents.» Par ailleurs, le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui a fait part de son «incompréhension», vraisemblablement par compassion à la victime ou par amitié au Royaume, demande à Laurent Fabius et à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de «faire toute la lumière sur cet incident profondément regrettable qui intervient dans un contexte déjà lourd alors que le Maroc et la France sont unis par des liens d’amitié profonds et indéfectibles». En tout cas, le ministre marocain, Salah-Eddine Mezouar, n’oubliera pas de sitôt qu’il a été « la risée » dans l’histoire de la diplomaI. G. tie marocaine. REBONDISSEMENT DANS LE CRIME DU «NAUTILUS» Le présumé tueur pourrait être innocent LA BLESSURE de la victime ne serait pas à l’origine du décès. I WAHIDA BAHRI elon une source interne au CHU Ibn Rochd de Annaba, S.D, 31 ans, ayant été victime d’un crime la semaine écoulée au night club sis à Rizi Amor, ne serait pas décédé à la suite de ses blessures. Cette même source précise que la victime s’était présentée à pied aux urgences de la même structure hospitalière avec une blessure à la main et une autre au front. Cette dernière devait nécessiter des points de suture, a précisé notre source et d’ajouter que la victime en état d’ivresse bien avancé, a été anesthésiée, ce qui porte à supposer à une maladie cardiovasculaire qu’elle ignorait, et qui serait à l’origine du décès. Car, comme expliqué par notre source, la blessure au front devait s’opérer à vif, ce qui n’a pas été le cas. Ce n’est que le lendemain que la victime était déclarée morte. En attendant, c’est le rapport du médecin légiste qui devra déterminer les raisons exactes du décès de S.D. Pour l’heure, le présumé auteur du crime a été déféré jeudi dernier pardevant le magistrat instructeur près le tribunal de Annaba, qui l’a placé sous mandat de dépôt pour homicide volontaire, avons-nous appris lors d’un point de presse organisé par le commissaire de la PJ, relevant de la sûreté de wilaya de Annaba. Cette arrestation spectaculaire est survenue 12 h après que le présumé auteur du crime eut commis son forfait, comme rapporté par M. Boubekri Yazid, commissaire de la police judiciaire. Saluant par la même occasion la contribution citoyenne, qui, en utilisant le n°15-48, a aidé les enquêteurs à localiser l’auteur du drame, S «Chiba, qui après avoir accompli son forfait sous l’emprise de l’alcool et de produits hallucinogènes, s’était réfugié à Chebaïta Mokhtar juste après l’annonce de la mort de la victime et se préparait à quitter le territoire national », devait révéler l’interlocuteur. Selon les précisions apportées par le commissaire de la brigade criminelle, le tueur a pris contact avec un policier qui l’a convaincu de se rendre. « Chiba s’est livré en début de l’après-midi du mardi aux policiers de la brigade criminelle », a fait savoir le commissaire. Lors de son interrogatoire Chiba a relaté dans le détail les péripéties du drame, depuis la prise de bec avec la victime jusqu’à la rixe, en passant par la raison du drame, une noctuelle en l’occurrence. En outre, et en raison du doute qui plane sur les conditions du décès du videur, la justice a ordonné une autopsie pour déterminer les causes exactes du décès après avoir auditionné pas moins de sept personnes, toutes résidentes de la localité de Sidi Salem, venues prolonger une soirée de mariage, tenue dans une salle des fêtes de la Corniche. Par ailleurs, à l’effet d’apporter des éclaircissements sur le drame, tout autant que les autres, le gérant de l’établissement « Le Nautilus », lieu du drame, a été aussi convoqué par la police pour éclairer les enquêteurs ainsi que la justice, sur les circonstances du crime. S’agissant des actes de vandalisme, dont l’incendie criminel qui a ravagé les trois établissements de Bel Azur, après le décès de S.N, le commissaire de la brigade criminelle a fait savoir que l’enquête est toujours en cours, afin d’identifier les auteurs et les éventuels instigateurs des actes de vandalisme qui ont occasionné des dégâts matériels considérables à pluW. B. sieurs établissements de la Corniche. Le ministre tunisien de la Culture, Mourad Sakli a annoncé hier la restitution, début avril, aux autorités algériennes du masque de Gorgones, une pièce archéologique précieuse et rare, affirmant que cette pièce «constitue un bien appartenant au peuple algérien». «Toutes les procédures légales afférentes ont été parachevées à cet effet», a affirmé le ministre tunisien dans une déclaration à l’APS précisant avoir adressé une invitation à son homologue algérienne, Mme Khalida Toumi pour se rendre en Tunisie, début avril prochain, et réceptionner le «masque de Gorgones, un bien appartenant au peuple algérien qui est en droit de le récupérer», a-t-il souligné. La question de la restitution aux autorités algériennes de ce «trésor archéologique» a été évoquée à l’occasion de la tenue, le 8 février dernier, de la Grande commission mixte algéro-tunisienne co-présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal et le chef de gouvernement tunisien, Mahdi Jomaa. Le masque de Gorgones, en marbre blanc, a été volé en 1996 du site antique d’Hippone (Annaba) dans l’est algérien, avant d’être retrouvé à l’intérieur de la maison de Sakhr el Materi, gendre du président tunisien déchu, Zine Al-Abidine Ben Ali, après la «révolution des Jasmins», rappelle-t-on. Cette pièce archéologique de plus de 300 kg a été découverte en 1930, lors des fouilles effectuées par une équipe de l’archéologue français Choupaut, près du site d’Hippone. DIX MORTS DANS DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION Dix personnes ont trouvé la mort et 23 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation au niveau national depuis jeudi dernier, a indiqué hier la Protection civile, dans un communiqué. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Sidi Bel Abbès avec deux morts. Il s’agit de deux motocyclistes heurtés par un véhicule léger sur la RN 92, au niveau de la commune de Belarbi, précise le communiqué. Par ailleurs, une personne est morte asphyxiée, suite à l’inhalation de monoxyde de carbone émanant d’un appareil de chauffage à Sour El Ghozlane, dans la wilaya de Bouira, ajoute-t-on de même source. UNE GRANDE FÊTE POUR LA COUPE D’ALGÉRIE 2014 Une finale inédite entre la JSK et le MCA La finale de Dame coupe 2014 opposera cette année, une fois n’est pas coutume, deux grands clubs du football national : la JSK et le MCA. Le Doyen a validé hier son ticket pour la finale, après sa victoire facile contre la JSM Chéraga qui a eu lieu à 17h30 au stade Omar-Hamadi à Bologhine sur le score de 2 buts à zéro. Les deux buts libérateurs ont été assurés dès la première mi-temps par l’intermédiaire de Bouguèche à 26 minutes et Gherbi dix minutes plus tard d’une frappe implacable dans la lucarne. De son côté la JS Kabylie s’était qualifiée pour la finale de la coupe d’Algérie de football grâce à sa victoire contre le CRB Ain Fakroun (2-1) après prolongations (0-0) temps réglementaire, en demi-finale disputée vendredi au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou. C’est la dixième qualification pour une finale de coupe d’Algérie pour la JS Kabylie avec 5 victoires et 4 défaites. En finale, prévue en mai, la JS Kabylie affrontera donc le MCA pour la première fois à ce stade de la compétition. Les deux clubs se sont déjà affrontés dans une finale inédite du championnat mais jamais en coupe d’Algérie. Un match qui s’annonce d’ores et déjà comme une grande fête du football national où souvent le spectacle est sur le terrain et dans les tribunes. A. S.