Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft

Transcription

Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft
UNE GRANDE FÊTE POUR
LA COUPE D’ALGÉRIE 2014
Une finale
inédite
entre la JSK
et le MCA
Le Quotidien
Lire en page 24
Dimanche 30 Mars 2014 n°4087 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
HOMMAGE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA AUX
COLONELS AMIROUCHE ET SI EL HAOUÈS
«ILS NOUS ONT
INCULQUÉ LE SENS
DU SACRIFICE»
«Les deux chefs révolutionnaires ont livré un rude et âpre
combat contre l’acharnement aveugle des troupes de
l’occupant, jalonnant leur parcours de brillants exploits »,
ajoute le président de la République.
Lire en page 8
UNE STÈLE À ÉTÉ ÉRIGÉE À L’OCCASION DU 50è ANNIVERSAIRE DE SA MORT
Le colonel
Amirouche
«revient»
à Tassaft
D’anciens
ministres
et des élus
de différentes
chambres
parlementaires
et des
Assemblées
populaires de
wilayas et de
communes
étaient présents
à la cérémonie.
ALI BENFLIS ÉCRIT À LA FAMILLE
DU COLONEL AMIROUCHE
«UN EXEMPLE
POUR LES
GÉNÉRATIONS
FUTURES»
Lire en page 9 l’article de Kamel Boudjadi
Lire en page 8
DEVANT UNE FOULE
NOMBREUSE À ORAN
LES QATARIS ET LES SAOUDIENS À ALGER Sellal courtise
APRÈS LA VISITE DE KERRY
les femmes
et les retraités
LE BAL DES ÉMIRS
Lire en page 3 l’article de Salim Aggar
Pour de nombreux
observateurs,
Alger reste
le meilleur
intermédiaire
pour tenter de
désamorcer la
guerre froide
qui oppose
Riyadh et Doha.
Abdelmalek Sellal a profité de
l’occasion pour courtiser les femmes
et les retraités pour espérer les
convaincre à voter Bouteflika.
Lire en page 4 l’article de notre
envoyé spécial Karim Aimeur
ALI BENFLIS À TIZI OUZOU
«Je m’engage
à promouvoir
tamazight»
Il a noté que la région de Kabylie
était à l’avant-garde de la
revendication démocratique, pour
l’alternance au pouvoir et pour une
société de justice.
Lire en page 6
AHMED OUYAHIA À SIDI BEL ABBÈS
«La Constitution
sera révisée
en 2014»
Il a affirmé que « le printemps arabe
n’a pas ramené à certains pays
arabes le développement et les
solutions au problème de chômage,
mais la terreur et la destruction ».
Lire en page 6
LOUISA HANOUNE À SÉTIF
«J’annulerai
le Code de
la famille !»
La candidate du PT promet de
contribuer à octroyer plus de droits
aux Algériennes.
Lire en page 3
LE MINISTRE MAROCAIN DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES HUMILIÉ À
L’AÉROPORT CHARLES-DE-GAULLE
Le diplomate du
roi déshabillé
Les autorités marocaines, imbues de
leur personne, éprouvent du plaisir
à réduire le peuple sahraoui
à l’esclavagisme en le privant
de ses droits à la liberté
et à l’indépendance.
Lire en page 24 l’article
de Ikram Ghioua
L’Actualité
DIMANCHE 30 MARS 2014
LES SOUVERAINS QATARIS ET SAOUDIENS À ALGER APRÈS LA VISITE DE JOHN KERRY
LE BAL DES ÉMIRS
POUR DE NOMBREUX observateurs, Alger reste le meilleur intermédiaire pour tenter de désamorcer la guerre froide qui oppose Riyadh et Doha.
I SALIM AGGAR
lors que la visite du secré taire d’Etat américain, John
Kerry, est officiellement
annoncée pour les 2 et 3 avril prochain, on annonce de sources sûres,
la visite des émirs du Qatar et de
l’Arabie Saoudite à Alger les jours
suivants. Alors que l’Algérie est en
pleine campagne électorale pour
une présidentielle décisive pour le
17 avril 2014, le pays est plus que
jamais sollicité pour son expertise
politique et diplomatique afin de
régler les différends qui minent
actuellement la région du Golfe.
Selon certaines sources, c’est le
nouvel émir qatari, Tamim
Al-Thani, qui a « demandé » une
visite qui pourrait intervenir juste
après celle du secrétaire d’Etat
américain, John Kerry. L’émir
Al-Thani, qui est arrivé au pouvoir
en juin 2013, souhaiterait, selon
certaines sources, les conseils du
président Bouteflika qui est considéré et reste comme un intermédiaire incontournable dans les
conflits dans le Monde arabe.
L’ancienne secrétaire d’Etat
américaine, Hillary Clinton, déclarait déjà à son propos, en 2012 : « Il
faut apprécier l’analyse du président Bouteflika, basée sur sa longue expérience. » L’émir de Qatar
sera à Alger pour évoquer avec le
président
plusieurs
dossiers
urgents : la Syrie, le gaz,
Al Jazeera, mais surtout de servir
d’intermédiaire pour le règlement
de son conflit survenu au lendemain d’une réunion « houleuse » du
Conseil de coopération du Golfe
(CCG).
Ce
jour-là,
l’Arabie
Saoudite, les Emirats arabes unis et
Bahreïn avaient décidé de rappeler
leurs ambassadeurs au Qatar,
reprochant à Doha ses ingérences
dans les affaires de ses voisins. Il a
été demandé au Qatar de ne soutenir aucune action de nature à
menacer la sécurité et la stabilité
des Etats membres, en citant,
notamment les campagnes dans les
médias, en allusion à Al Jazeera.
Cette chaîne qui est utilisée comme
un outil de la diplomatie par le
Qatar, exaspère par sa liberté de
ton les pays de la région et s’emploie à soutenir les islamistes,
notamment en Egypte. En dépit de
l’engagement de l’émir du Qatar,
A
John Kerry montre la voie aux émirs du Qatar et de l’Arabie Saoudite
cheikh Tamim ben Hamad AlThani, lors d’un mini-sommet avec
l’émir du Koweït et le roi d’Arabie à
Riyadh, en novembre, Doha ne l’a
pas fait. La Bourse du Qatar avait
subi le contrecoup de cette décision,
cloturant sur une baisse de 2%.
Même si Doha a immédiatement
regretté la décision de ses voisins,
affirmant ne pas avoir l’intention
de prendre une mesure réciproque.
Pour Riyadh, Abou Dhabi et
Manama, « il est temps d’exercer
des pressions sur le Qatar dans
l’espoir que l’isolement de ce pays
l’amène à changer sa politique
désormais inacceptable aux plans
arabe et régional ». On reproche
également la large coordination que
mène le Qatar avec la Turquie aux
dépens des autres monarchies du
Golfe sur le conflit en Syrie, notamment Ankara étant redouté pour
ses ambitions régionales. Devant
cette situation, l’émir Tamim AlThani qui a adopté un positionnement moins franc-tireur que son
père, Hamad et qui a perdu ses
principaux alliés dans le Monde
arabe, se retourne vers Alger pour
chercher des soutiens et surtout des
conseils. Même si le Qatar n’a pas
de relations médiatiques favorables
avec l’Algérie, suite au conflit avec
Al Jazeera et BeIN Sport, Doha
garde des relations économiques
« justes » avec Alger, même si elle
concurrence le gaz algérien en
Méditerranée. L’émir Tamim
compte surtout sur le soutien du
président Bouteflika, qui avait d’excellentes relations avec son père
Hamed pour servir d’intermédiaire
face à l’Arabie Saoudite.
Le président Bouteflika de par
son expérience et son excellente
connaissance des dossiers du
Monde arabe joue « le père »
réconciliateur entre les vieux frères
ennemis. Pour de nombreux observateurs, Alger reste le meilleur
intermédiaire pour tenter de
désamorcer la guerre froide qui
oppose Riyadh et Doha. Juste après
la visite de l’émir du Qatar,
l’Algérie accueillera aussi l’envoyé
spécial du souverain de l’Arabie
Saoudite, le roi Abdallah, l’émir
Souleiman Bin Abdelaziz. La rencontre demandée également par
Riyadh, intervient après la rencontre, le 26 février dernier, entre le
président du Conseil de la nation,
Abdelkader Bensalah et l’ambassadeur du Royaume d’Arabie
Saoudite à Alger, Mahmoud Ben
Hussein Kattane. Ce dernier avait
rendu une visite de courtoisie au
siège du Conseil pour souligner la
nécessité de consolider les relations
de coopération bilatérales dans
divers domaines. Les deux parties
ont salué le niveau des relations
politiques entre les deux pays frères, exprimant le souhait que la
dynamique de la coopération économique et commerciale puisse traduire le niveau de leurs relations
politiques.
Là encore, le choix sur l’Algérie
n’est pas fortuit. L’Algérie, en raison du fait que ce pays entretient de
bonnes relations avec l’ensemble du
Conseil de coopération du Golfe. Ce
choix de l’Algérie pour le Qatar et
l’Arabie Saoudite qui intervient
LOUISA HANOUNE À SÉTIF
«J’annulerai le Code de la famille»
LA CANDIDATE du PT promet de contribuer à octroyer plus de droits aux Algériennes.
a candidate du Parti des travailleurs (PT) pour
la présidentielle du 17 avril prochain, Louisa
Hanoune s’est engagée, hier à Sétif à « annu ler » le Code de la famille et son remplacement par des
« lois civiles », consacrant l’égalité entre hommes et
femmes sur tous les plans. « Je m’engage, si je suis élue,
à annuler le Code de la famille et son remplacement par
des lois civiles qui consacreront véritablement l’égalité
entre les deux sexes », a déclaré Louisa Hanoune lors
de son premier meeting électoral de la journée, animé à
la salle omnisports de Sétif. Promettant ainsi de contribuer à octroyer plus de droits à la gent féminine, la
secrétaire générale du PT a qualifié la politique de
l’emploi suivie par les pouvoirs publics, de politique de
«rafistolage» dès lors qu’elle n’assure pas aux
Algériens des postes d’emploi « durables ». Elle a mis
en garde contre les « emplois précaires » qu’elle n’a pas
hésité à considérer comme étant « une bombe à retardement ». Par ailleurs, elle a abordé le sujet de l’enseignement supérieur en dénonçant « l’importation et
l’application anarchique » du système LicenceMagister-Doctorat (LMD). Elle a plaidé dans ce sens à
l’ouverture d’un débat national autour des secteurs
L
sensibles. « Je suis venue solliciter votre confiance,
votre adhésion, et votre procuration populaire.
L’Algérie est face à un processus historique et le peuple
algérien est le seul responsable de la sauvegarde de la
souveraineté nationale », a-t-elle, par ailleurs, martelé
à l’adresse de son auditoire. Sur le volet économique,
logique avec son discours de socialiste et fidèle à ses
revendications, Mme Hanoune a appelé les Algériens à
exiger l’arrêt du processus de négociations pour l’adhésion en cours de l’Algérie à l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), estimant que cette (adhésion) favorisera le « retour à la privatisation » et à la « précarisation » des familles algériennes, ce qui fera le jeu des
institutions financières mondiales et les multinationales. La dirigeante du PT a également exhorté ses militants et sympathisants à se « mobiliser en masse » le
jour du scrutin, de sorte à opérer un « sursaut national ». Le 8 Mai 1945 ainsi que Yennayer seront consacrés fêtes nationales a, en outre, promis la seule candidate femme à cette présidentielle, avant d’insister sur
la nécessité de « rendre hommage » aux sacrifices des
martyrs de la Révolution algérienne, dont ceux nombreux, de la capitale des Hauts-Plateaux.
3
aussi dans un
contexte géopolitique très compliqué dans le Monde
arabe. L’Algérie
qui possède également de bonnes
relations
avec
l’Iran et le régime
de Damas pourrait
également jouer un
rôle
important
dans le règlement
de la crise qui mine
actuellement
la
région du Monde
arabe. Après les
révolutions
et
leurs conséquences
désastreuses pour
certains
pays
comme la Tunisie,
l’Egypte, la Libye
ou encore la Syrie,
l’Algérie demeure
le seul pays qui n’a
pas été touché par la révolution et
qui bénéficie d’une stabilité politique et surtout économique
importante.
Surtout que le temps a donné
raison aux diplomates algériens
concernant les révolutions arabes.
Toutes les alertes que l’Algérie
avaient lancées lors des différents
sommets arabes et internationaux
suite à la montée des islamistes en
Tunisie et en Egypte, le danger de
la guerre civile en Syrie et en Libye
lui ont donné raison sur son
expertise. Aujourd’hui, plus que
jamais, l’Algérie est écoutée et
demeure la grande soeur que certaines capitales arabes ont sollicité
pour régler leurs différends internes ou externes comme ce fut le cas
pour la Tunisie, quand le président
Bouteflika avait reçu les deux courants opposés à Alger. Désormais,
Alger est devenue plus que jamais
une référence en matière de diplomatie dans le Monde arabe. S. A.
E
L’ DITORIAL
«Big Brother» est parmi nous !
I KARIM MOHSEN
1984 (Nineteen Eighty-Four) est un roman de fiction de George Orwell,
publié en 1949. Il ne fait pas de doute, cependant, que celui-ci n’a jamais
dû penser que les événements mis en scène avaient une chance de se produire un jour. Dans 1984 le personnage central, « Big Brother » (le « Grand
Frère »), se veut être la figuration d’un régime policier et totalitaire, induit
par la surveillance optimale de la société et la réduction des libertés. Ce
qui, en 1949, était de la science-fiction pure, car improbable, est devenu en
2014, soixante-cinq ans plus tard, une réalité de notre temps avec le quasiavènement de « démocraties autoritaires ». Cette forme d’autocratie ne se
trouve pas, contrairement à ce que l’on imagine, dans les dictatures « traditionnelles » mais bien dans les pays qui prônent les libertés sous toutes
leurs formes. Ce tournant dangereux dans la gouvernance et dans les rapports entre citoyens et administrations a été pris après les attentats de
2001 contre les Etats-Unis. C’est dans ce contexte, que des lois liberticides, notamment la USA Patriot Act (Uniting and Strengthening America by
Providing Appropriate Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism
Act of 2001), ont été adoptées par le Congrès américain suivies par
d’autres lois similaires, toutes aussi réductrices des libertés, telle que la
loi sur la sécurité quotidienne en France dite « Loi de programmation militaire (LPM), qui étend les pouvoirs des Armées à « la prévention de la criminalité ». Outre le USA Patriot Act, les Etats-Unis ont aussi mis en place
d’autres lois coercitives, comme la Sopa (Stop Online Piracy Act) et la Pipa
(Protect Intellectual Property Act), lesquelles ont leur pendant en France et
dans d’autres pays européens. Motivées, du moins en théorie, par la
nécessité de combattre le piratage numérique, ces lois ont en fait une portée mondiale et obéissent à d’autres desseins. Ainsi, les libertés de dire et
de faire sont cadenassées partout dans le monde dit « libre ». Faut-il
encore y ajouter l’arsenal du système « Echelon » d’écoute planétaire, ou
l’espionnage de la NSA (National Security Agency) de millions de personnes aux Etats-Unis et dans le monde, y compris des chefs d’Etat. C’est
Edward Snowden, consultant à la NSA, qui avait porté à la connaissance
du monde l’existence du programme dit « Prism », (appelé aussi, Sigad
US-984XN1), dénonçant ces pratiques de surveillances à grande échelle.
De fait, l’espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d’un
pays est devenu quasiment la norme. Seuls, faut-il le souligner, les pays
technologiquement avancés ont cette capacité de surveillance mondiale.
Dans 1984 l’avertissement ubiquitaire indique que « Big Brother vous
regarde » (Big Brother is watching you), désormais, il faut y ajouter « Big
Brother vous écoute » (Big Brother listens to you). C’est dans l’air du
temps quand la dictature est devenue technologique. Ce qui n’est pas à la
portée de tous, ni là où on l’imagine. Ce qu’il faut relever cependant est
que ces lois fascisantes ont été mises en place suite aux attaques du 11
septembre 2001. Or, les experts unanimes impliquent directement le gouvernement américain (sous George W. Bush) dans leur préparation et, à
tout le moins, de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour connaître les fondements de cette affaire. D’ailleurs, ces experts, représentant plusieurs disciplines scientifiques, accusent le gouvernement US de n’avoir jamais
effectué d’enquêtes réelles sur ces attentats. Plus, plusieurs éminents universitaires américains estiment qu’aux États-Unis s’accentue la tendance
à « un État totalitaire militaire en costume civil ». En fait, le « 11 septembre » a été un prétexte providentiel, sinon provoqué, pour se donner les
moyens d’instaurer un pouvoir dictatorial universel. Suivis en cela par les
« démocraties » occidentales, les Etats-Unis ont ainsi été les premiers dont
le pouvoir administratif a, sans état d’âme, empiété sur le judiciaire, instaurant un contexte de terreur politique et de guerre par la réduction et l’entrave des libertés collectives et individuelles. En fait, ce que G.W. Bush
avait commencé, le Patriot Act (qualifié d’« arme guidée de laser », par le
ministre de la Justice de Bush, John Achcroft) a été complété, sans autre
forme de procès, par Barack Obama, par les « Sopa » et autre « Pipa ».
C’est cela les Etats-Unis du XXIe siècle qui travaillent à faire du monde un
gigantesque goulag, auquel même les Soviétiques n’ont jamais rêvé. Et ce
sont celles-là les « libertés » que nous accorde la première puissance
mondiale. Orwell a imaginé une fiction, il n’a jamais pensé qu’elle sera une
réalité à l’aube du XXIe siècle et à l’initiative de pays dits « protecteurs »
des « libertés » et des droits de l’homme !
K. M.
L’Actualité
COMITÉ DE SOUTIEN
DU CANDIDAT
BOUTEFLIKA
Les parlementaires
viennent en appui
I ILHEM TERKI
ujourd’hui, c’est le tour des
parlemen taires po ur faire
bloc autour de M. Abdelaziz
Bouteflika. Un collectif composé
d’une quinzaine de parlementaires,
de sénatrices, d’avocates et de journalistes et autres ont organisé hier
une conférence de presse à l’hôtel El
Djazaïr, à Alger, afin d’affirmer leur
soutien au président sortant
Abdelaziz Bouteflika. Elles lui
apportent un soutien franc à sa candidature à l’élection présidentielle
prochaine pour briguer un 4ème
mandat. Les représentantes du
« Comité de soutien » ont exposé les
sacrifices consentis et les acquis opérés depuis l’indépendance, notamment le fait que Bouteflika, a occupé
le poste de plus jeune ministre de son
temps. Elles ont retracé son engagement patriotique en mettant l’accent sur les réalisations acquises
durant son règne. « Nous, femmes
algériennes, avons constitué spontanément un collectif de femmes et de
jeunes au sein de la direction de campagne du candidat indépendant
Abdelaziz Bouteflika pour un pacte
de candidat avec les femmes et les
jeunes », indique Mme Meslem
Mounia, avocate et membre du
conseil de la famille. Elle poursuit
que leur engagement « spontané »
est un acte de remerciement.
« Bouteflika a valorisé et préservé les
acquis de l’Algérie, de la femme et de
la jeunesse », indique-t-elle en précisant que cet acte vient consolider
pour construire une société forte,
plurielle et apaisée et ce, pour ancrer
durablement la cohésion sociale et le
développement local. De son côté,,
Mme Belarbi Soraya, directrice centrale au sein du ministère du
Commerce
a
indiqué
que
« Bouteflika avait assuré la représentation et l’émergence de la femme
dans toutes les sphères politique, économique, sociale et culturelle»,
témoigne-t-elle avant de rappeler le
contenu de la lettre du président de
la République adressée aux femmes
le 8 mars 2014. «Cette visibilité influe
par son impact sur l’opinion nationale et ancre dans les mœurs l’indispensable concours des femmes à
la vie politique et économique. C’est
un acte pédagogique important pour
notre société, en général, et pour nos
petites filles et nos petits garçons, en
particulier », indique-t-elle en prenant un extrait de cette lettre. Elle
ajoute que le contenu de la même lettre leur donne plus de force pour le
soutenir. « A force de voir des femmes
gérer, légiférer et diriger, nos petites
filles s’identifieront et s’engageront
plus facilement dans l’édification du
pays », souligne l’avocate encore une
fois, avant d’ajouter le dernier
extrait de la lettre. « Nos petits garçons habitués à voir des femmes diriger ne nourriront aucun complexe,
arrivés à l’âge adulte à partager le
pouvoir.» Les parlementaires dont
Mme Kerkouche, Mme Chachoua,
Mme Etayeb, Mme Benturki et
autres ont lancé un appel fort aux
forces vives de la nation, aux femmes
et aux jeunes Algériens afin de soutenir le programme de leur candidat
dans les urnes le 17 avril. Par
ailleurs, interrogé sur l’absence du
candidat Bouteflika, les parlementaires affirment que « Bouteflika
n’a pas besoin de faire la campagne
électorale, nous sommes présentes et
prêtes à faire cette campagne à sa
place ». Plus loin, elles ont indiqué
que leur candidat est plus grand
I. T.
qu’une campagne.
A
DEVANT UNE FOULE NOMBREUSE À ORAN
Sellal courtise les femmes et les retraités
ABDELMALEK SELLAL a profité de l’occasion pour courtiser les femmes et les retraités pour espérer
les convaincre à voter Bouteflika.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
I KARIM AIMEUR
ans surprise, Oran a
réservé l’un des meilleurs
accueils au directeur de
campagne du président candidat depuis le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain.
C’est, en effet, dans une
ambiance particulière que
Abdelmalek Sellal a animé, hier,
son meeting au niveau de la
salle omnisports de la ville
d’Oran. Même si la structure
était loin d’être entièrement
remplie, le nombre de présents
dépasserait les 2 500 citoyens
dont une partie est venue des
wilayas limitrophes.
A l’intérieur de la salle, des
dizaines de banderoles ont été
déployées. Chacune porte le
nom de l’association ou du parti
avec l’enseigne « soutien au
4e mandat de Bouteflika ». On y
trouve des organisations estudiantines comme l’Onea, l’Ugea
et l’Unja ainsi que des partis
politiques à l’instar du FLN et
du RND. Même une banderole
sur laquelle figuraient le logo et
l’enseigne d’Algérie Poste a été
exhibée.
Des associations du monde
sportif comme la Ligue de
wilaya de volley-ball ont marqué leur présence. Mais la
grande partie de l’assistance a
été constituée de supporters des
deux équipes de football de la
wilaya, le MCO et l’ASO, en
l’occurrence qui ont préparé des
affiches géantes pour signifier
leur soutien au 4e mandat.
Sous les bruits des vuvuzélas
et des bendirs, le public était
S
Ph : R. Boudina
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DIMANCHE 30 MARS 2014
La direction de campagne de Bouteflika ne veut rien laisser au hasard
ni omettre un quelconque atout rapporteur sur le 17 avril
chauffé à blanc, créant une
ambiance de stade. Il chantait
et dansait non-stop. Il le sera
davantage lorsque l’animateur
annonce : « On assiste à la rencontre Bouteflika-Benflis en
présence des autres candidats.
Bouteflika porte le n°10 du
capitaine d’équipe. Bouteflika
avance et inscrit le 4e but (allusion
au
4e
mandat).»
L’assistance réagit avec des
applaudissements et des cris
nourris. Il faut dire qu’à Oran,
le directeur de campagne du
candidat absent a évolué à
domicile.
Des coéquipiers, Rabah
Madjer et Lakhdar Belloumi
ont été appelés à prendre la
parole pour promouvoir la candidature de Bouteflika. Un
ancien arbitre international a
été également invité à « valider
le 4e but ». C’est dans cette
ambiance de stade que Sellal a
rejoint la scène à 10h40 pour
prononcer un discours de près
de 25 minutes. Revigoré par cet
accueil, après le cauchemar
vécu, il y a quelques jours à
Ouargla, l’ex-Premier ministre
est resté dans la logique du foot.
« L’Algérie ne doit pas jouer
en 2e division ni encore moins
en division honneur. Elle doit
jouer en 1re division avec les
grands et dirigée par un grand
entraîneur (Bouteflika, Ndlr) »,
a-t-il lancé sous les ovations des
présents. Cela étant dit, le
directeur de campagne de
Bouteflika
est
venu
à
Oran pour faire, avant tout
autre chose, de la politique. Et
pour gagner la confiance de
l’assistance, en particulier, et
des électeurs, en général, il n’a
pas hésité à convoquer la
mémoire des martyrs de la
guerre
de
Libération
nationale. Comme de coutume,
il citera les martyrs de la
région, Ahmed Zabana et
Hamou Boutelilis.
« Ahmed Zabana et Hamou
Boutelilis, a-t-il affirmé, sont ici
parmi nous dans la salle. Ils
étaient les amis de Bouteflika. »
Il flatte ensuite l’égo des
Oranais, rappelant les « réalisations de Bouteflika dans la
wilaya » tout en s’engageant à
en faire un grand pôle économique.
Abdelmalek Sellal a profité
de l’occasion pour courtiser les
femmes et les retraités pour
espérer les convaincre à voter
Bouteflika. Il annonce que dans
le programme de son candidat,
il y a un plan pour promouvoir
les droits de la femme. Il rappelle qui c’est Bouteflika qui a
octroyé à la femme un quota de
30% dans les Assemblées élues.
Il rappelle aussi que sous
Bouteflika, des femmes sont
devenues ministres, générales
et même candidates à l’élection
présidentielle.
Aux retraités, il a promis
une revalorisation des pensions
« si cela s’avèrera possible ».
« L’Algérie vaincra quel que
soit le prix, car elle a un homme
qui est un grand chef et dont
l’Algérie en a besoin », a-t-il
encore expliqué, soulignant que
le 4e mandat consacrera la
transmission du pouvoir entre
les générations et la construction d’un Etat moderne.
K. A.
«Tous les Algériens seront relogés avant 2019»
AUCUN DES CANDIDATS, y compris Abdelaziz Bouteflika, ne s’est aventuré quant à domicilier
ses rassemblements dans le Palais des sports depuis la présidentielle de 2004.
I WAHIB AIT OUAKLI
ini la crise du logement !» Un tel
aveu a été fait hier par
Abdelmalek Sellal, directeur de
la campagne électorale de Bouteflika. Ce
dernier veut sans aucun doute frapper fort
lors du scrutin du 17 avril en s’engageant
par le biais de Sellal à faire attribuer des
habitations à l’abandon d’ici 2019. «Tous
les Algériens, sans aucune exception, occuperont des habitations décentes avant la fin
du prochain mandat», a affirmé Sellal qui a
animé un imposant rassemblement populaire domicilié dans le très spacieux Palais
des sports Hamou-Boutlélis.
Sellal a, semble-t-il, délibérément choisi
son sujet en amadouant les Oranais, en
particulier ceux du centre-ville, qui continuent à subir les affres du vieux bâti et les
promesses sans lendemain des autorités
locales. Ovations et applaudissements ont
ponctué chacune des déclarations contenues dans le discours de Sellal. L’orateur a
axé son speech sur l’engagement de
Bouteflika quant à «prendre en charge le
mal» qui ronge les Oranais dont celui du
logement mais aussi la harga. Sellal dira en
ce sens que ce phénomène relèvera du
passé. «Fini la harga, celle-ci sera mise à
plat de manière définitive», s’est engagé
Sellal s’adressant à la jeunesse fortement
présente dans le meeting.
La direction de campagne de Bouteflika
«F
ne veut, contre toute attente, rien laisser
au hasard ni omettre un quelconque atout
rapporteur sur le jeudi 17 avril.
Les femmes, cette catégorie importante
de la société algérienne, ne sont pas à marginaliser, du moins pendant le vote, en leur
promettant la consolidation de leur situation. S’adressant à cette frange, Sellal a
indiqué que «le candidat indépendant à la
présidentielle 2014, Abdelaziz Bouteflika,
s’engage, dans le cas où il sera réélu le 17
avril prochain». Et d’ajouter en promettant
que «la prochaine Constitution sera consacrée à l’amélioration des droits de l’homme
et la consolidation davantage de la condition féminine».
Selon M. Sellal, «le temps était venu
pour l’édification d’une République totalement rénovée pouvant répondre aux aspirations du peuple et être à la hauteur de ses
attentes». Il a promis que «cette
République fera de l’Algérie un joyau de
l’Afrique et de la Méditerranée».
Au fur et à mesure de son discours,
Sellal n’a pas omis d’exhorter les Oranais à
se mobiliser autour du programme du candidat Bouteflika qui, selon lui, répond, «à
leurs ambitions dans tous les domaines».
Pour appuyer ses propos, le directeur de
campagne est longuement revenu sur plusieurs projets de grande envergure accordés
lors du règne de Bouteflika à Oran dont
ceux qui ont mis fin à la «sécheresse» qui a,
depuis plusieurs décennies, apprivoisé les
Oranais. Le président Bouteflika, a indiqué
4
Sellal, a «promis que tous les efforts de
développement seront poursuivis et qu’une
attention particulière sera donnée à l’ensemble des secteurs ». «C’est ce que vous
promet le candidat Bouteflika, une Algérie
prospère, stable et fière de son histoire », at-il lancé du haut du podium et ce, au
milieu des youyous tout en scandant « one,
two, three, viva l’Algérie et quatrième mandat pour Bouteflika» lancé par l’ensemble
des présents. Sellal n’a pas manqué l’occasion d’appeler « les jeunes et tous les
citoyens à se rendre en force aux urnes
pour choisir l’homme de la continuité, de la
paix et de la stabilité».
Le choix de tenir le meeting électoral par
la direction de campagne de Bouteflika
n’est pas sûrement un fait du hasard.
D’autant qu’aucun des candidats en lice, y
compris Abdelaziz Bouteflika, ne s’est
aventuré quant à domicilier ses rencon-tres
avec les électeurs dans le Palais des sports
depuis la présidentielle de 2004.
A cette date (en 2004, Ndlr ), deux candidats, Bouteflika et Ali Benflis, s’étaient,
avec acharnement, disputé la présidentielle
d’alors. Chacun des deux postulants avait
démontré ses forces de mobilisation là ou
ils passaient dans leurs sorties d’où l’animation, par chacun de ses rassemblements
dans le Palais des sports. En 2009, Benflis
n’étant pas candidat, Bouteflika a, en
venant à Oran, opté pour le bain de foule
organisé dans la rue Emir-Abdelkader
W. A. O.
située dans le centre-ville.
De Quoi j’me Mêle
DIMANCHE 30 MARS 2014
Dalil Boubakeur votera pour Anne Hidalgo
À PARIS, la bataille pour la mairie de Paris fait rage.
Contrecarrant les pronostics, Nathalie Kosciusko-Morizet
ne s’est pas laissé balayer par sa rivale socialiste. Le vote
musulman ira-t-il à gauche, dimanche à Paris, comme lors
des dernières élections ? Pour sa part, Dalil Boubakeur,
recteur de la Grande Mosquée de Paris, a fait part de son
choix dans une lettre envoyée le 27 mars à la candidate
socialiste. Il votera pour Anne Hidalgo, adoubée par le
maire sortant de Paris, Bertrand Delanoë, en poste depuis
2001. « Nous avons toujours travaillé dans la confiance et
l’efficacité avec l’équipe municipale conduite par Bertrand
Delanoë. Je sais que nous continuerons dans le même état
d’esprit avec Anne Hidalgo », a notamment écrit celui qui
est également président du Conseil français du culte
musulman (Cfcm). Une rencontre prévue jeudi prochain
entre Nathalie Kosciusko-Morizet et la tête de liste UMP du
5e arrondissement, Florence Berthout, d’une part, et Dalil
Boubakeur, d’autre part, a été annulée. Officiellement, ce
dernier est « souffrant ». Selon Libération qui a pris
connaissance du contenu de la lettre, M. Boubakeur avait
assuré le matin même à Anne Hidalgo qu’il ne rencontrera
pas sa rivale. À défaut du président, NKM a rencontré le
directeur de la communication du Cfcm, Slimane Nadour et
Abdallah Zekri, le président de l’Observatoire national
contre l’islamophobie (Onci).
Une médaille
du prix Nobel
de la paix vendue
pour 800 000 euros
LA MÉDAILLE du prix Nobel de la paix 1936 a
été adjugée pour 1,1 million de dollars (800 000
euros) à un collectionneur privé en Asie, a
annoncé, vendredi dernier, la société de ventes
aux enchères Stack’s Bowers. Quatre
collectionneurs se sont âprement disputé la
prestigieuse récompense lors de la vente qui
s’est tenue jeudi soir à Baltimore, dans le
Maryland. Il y a eu 94 prix Nobel de la paix
depuis 1901, selon le site Internet de
l’organisation. La médaille de 1936
avait été attribuée à Carlos
Saavedra Lamas, ministre argentin
des Affaires étrangères pour avoir,
notamment aidé à mettre fin à la
guerre du Chaco (1932-1935) entre
la Bolivie et le Paraguay. Le lauréat
est mort en 1959. Une médaille du
prix Nobel de la paix 1903 s’était
vendue pour près de 17 000 dollars
lors d’une vente aux enchères à
Londres en 1985.
Où est la sécurité au centre
commercial de Bab Ezzouar ?
UNE VIOLENTE
altercation entre un
préposé au guichet dans
le parking souterrain du
centre commercial de
Bab Ezzouar et un autre
employé local a
provoqué une grande
panique chez les clients
et les automobilistes qui
étaient sur le point de
quitter l’immense centre.
Durant plus de 10
minutes, le jeune
employé a agressé son
collègue à l’aide d’un
tourne-vis sans que ses
collègues n’interviennent
provoquant une grande
panique chez les familles
et surtout les enfants.
D’où la question des
clients : «Que fait la
sécurité au centre
commercial ? »
Les candidats
commandent
des sondages
ALORS QUE la loi n’interdit,
officiellement pas les études de
sondage durant la campagne
électorale, aucun sondage n’a été
rendu public. Mais selon certaines
sources, plusieurs instituts
étrangers français et tunisiens ont
été sollicités par les principaux
candidats pour effectuer des
sondages sur leurs chances sur le
terrain. La seule condition posée
par les candidats est que ces
sondages ne soient pas rendus
publics, quel que soit le résultat.
Clash entre
Benatallah
et Taâzibt
sur
Dzair TV
L’ÉMISSION Controverse sur
Dzair TV a vécu son premier
clash de la campagne
électorale entre le
représentant du candidat
Benflis, l’ancien secrétaire
d’Etat chargée de la
communauté algérienne à
l’étranger, Halim Benatallah
et le représentant de la
candidate Louisa Hanoune,
le député Taâzibt. Après son
passage remarqué sur l’Entv,
le député du PT a tenu la
dragée haute à l’ancien
ministre et diplomate
Benatallah qui a été très
offensif et ne s’est pas laissé
marcher sur les pieds. Le
tout sous le regard désabusé
et effacé du représentant du
candidat Bouteflika et du
RND, Zaki Chiheb.
ON
remet
DES JOURNÉES PARTICULIÈRES
ÇA
« Les colonies ne cessent pas d’être des colonies parce qu’elles sont indépendantes. » Benjamin Disraeli.
I SELIM M’SILI
’est l’évidence même ! Chaque
génération connaît des journées
historiques qu’une autre ne
connaîtra certainement pas.
Et chacune d’elles plaindra la suivante de n’avoir pas vécu ces journées
palpitantes, angoissantes ou euphoriques qu’elle a connues. C’est la raison pour laquelle je ne cesse de plaindre les jeunots qui n’ont pas connu l’éblouissement des premières journées
de l’Indépendance : on a éprouvé la
même sensation que ces plongeurs en
apnée qui sont restés longtemps dans
les eaux troubles et qui font surface
dans un bouillonnement d’écume et de
bulles et ouvrent grand leur bouche
pour avaler une grande goulée d’air.
Ouffff !
Et ce ne sont pas les archives filmées qui pourront restituer l’ambiance et l’intensité des émotions res-
C
senties par des millions de gens. Ces
émotions qui se superposent en soi
comme des strates géologiques font
un kaléidoscope des événements vécus
jusque-là : cela va de la joie jusqu’à la
grande frustration.
Le graphique qui représenterait ces
états d’âme ressemblerait à l’ECG
d’une personne atteinte d’une arythmie cardiaque du second degré... Pour
filmer les journées de juillet 1962, les
cameramen de la RTF (la RTA n’était
pas encore rentrée...) s’étaient contentés de filmer les terrasses de la Casbah
où fleurissent les drapeaux de l’Algérie
nouvelle, les longs défilés de jeunes
dans des quartiers méconnaissables.
Ces longues théories de jeunes
habillés de vert et de blanc étaient pris
en plan général. On ne pouvait reconnaître personne. Il y avait aussi les longues queues devant les bureaux de
vote...
Rien de cette matière première,
pourtant très consistante, ne peut
donner lieu à un montage, tellement la
qualité et la diversité des plans sont
pauvres. Au même moment, une
équipe de cameramen bulgares filmait,
de la frontière tunisienne jusqu’à la
place des Martyrs, l’explosion de joie
de tout un peuple oppressé par cent
trente-deux ans de domination et plus
de sept années d’une guerre cruelle.
C’est d’abord l’envahissement du
Front de mer par une foule dense et
désordonnée conduite par un vénérable vieux juché sur un âne et portant le
drapeau national. Il était suivi par une
foule en délire qui danse, frappe dans
ses mains, improvise des cercles au
centre desquels hommes et femmes
dansent sans retenue à cause de l’ivresse du moment. Les jeunes montent
sur les bus, frappent de leurs pieds et
de leurs mains, les femmes voilées
courent... Les djounoud défilent. Les
maquisards sont acclamés par une
foule qui emplit tout le cadre de l’image. Les cameramen sont montés sur
les étages pour filmer en plongée les
manifestants. A la frontière, les réfugiés rentrent : hommes, femmes,
enfants, mulets, chameaux... Une
5
vieille, grabataire sans doute, est
transportée à bout de bras par un
vigoureux djoundi.
Place des Martyrs, les manifestants
sont montés sur la statue du duc
d’Orléans et son cheval : Des drapeaux
ornent ces symboles de l’oppression.
La nuit tombe, la fête dure toujours.
Les danseurs accélèrent le rythme de
leurs pas.
La caméra les filme, au petit matin,
exténués, dormant dans un camion,
sur les trottoirs, adossés à un mur ou à
un arbre...
Ce n’est que quelques jours après,
quand les premières fissures apparaissent sur le front craquelé des hommes
politiques et des seigneurs de la
guerre, que les questions inquiétantes
commenceront à faire refroidir les
enthousiasmes : « Sebaâ snine barakat ! ».
Les premières journées de l’indépendance ressemblent étrangement
aux premiers jours de nombreux mariages : « Tout nouveau, tout beau ! ».
S. M.
L’Actualité
LE
L
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ID
ÉS 01
R
P 2
DIMANCHE 30 MARS 2014
ALI BENFLIS À TIZI OUZOU
«Je m’engage à promouvoir tamazight»
IL A NOTÉ que la région de Kabylie était à l’avant-garde de la revendication démocratique pour l’alternance au pouvoir
et pour une société de justice.
e candidat à l’élection prési dentielle du 17 avril pro chain, Ali Benflis, a pris
l’engagement, hier à Tizi Ouzou, de
promouvoir la langue et l’identité
amazighes, afin de leur donner la
place qui leur sied. « Je m’engage
devant vous à régler définitivement
la question de l’identité amazighe
et donner à la langue la place qui lui
sied », a-t-il déclaré, sans parler
explicitement de l’officialisation de
la langue amazighe.
M. Benflis a souligné que
« l’Algérie doit se réconcilier avec
elle-même, avec sa culture et son
patrimoine».
Selon lui, cela se fera par la promotion de tout le patrimoine amazigh, l’introduction de l’enseignement de tamazight dans tous les
cycles, ainsi que son inscription
dans l’examen du baccalauréat et
l’ouverture de centres de formation
de formateurs de cette langue, afin
de permettre l’épanouissement de
toute une région. L’orateur a
insisté sur le fait «que l’identité ne
doit pas avoir de tutelle ; nous voulons vivre notre amazighité au
même titre que les Mozabites, les
Chaouis… librement».
Le candidat Ali Benflis a parlé
des grands fondements de son projet de renouveau national dont
l’élaboration d’une Constitution
consensuelle avec limitation des
mandats, qui permettra l’alternance au pouvoir et consacrera la
démocratie à travers le multipartisme, la pluralité syndicale, l’indépendance de la justice et la presse.
Estimant le système politique
actuel « dépassé », l’ancien chef de
gouvernement s’est dit porteur
Phs : R. Boudina
L
«L’Algérie doit se réconcilier avec elle-même, avec sa culture et son patrimoine»
d’un projet qui restituera la souveraineté au peuple, qui en est « le
seul dépositaire », ajoutant que
l’autorité de l’Etat réside dans la
« légitimité » de ses institutions. Il
a appelé les électeurs de Tizi Ouzou
à « aller voter en masse » lors du
scrutin du 17 avril prochain et
« surveiller les urnes ». Il a estimé
par ailleurs, que « la région de
Kabylie était à l’avant-garde de la
revendication démocratique pour
l’alternance au pouvoir et pour une
société de justice et ce, dès 1963, et
a donné pour cette cause beaucoup
de martyrs ».
Exprimant son admiration à
cette région qui a toujours sacrifié
ses meilleurs enfants pour la patrie.
« Tous ces grands hommes qui ont
libéré le pays et ceux qui se battent
pour le mettre sur la voie de la
démocratie. » Il a ainsi rendu un
vibrant hommage à Fadhma
N’Soumer, Aït Ahmed, Krim
Belkacem, Abane Ramdane, le colonel Amirouche, Yazourène, Mohand
Oulhadj, Ali Zamoum,
Ali Yahia Abdenour,
Matoub Lounès, Aït
Menguellet et de nombreux autres encore. «
«Soyez fiers de votre histoire», a encore lancé
l’ex-chef de gouvernement. Exposant son programme, Ali Benflis a
soutenu au cas où il
serait élu « je mettrais
en place des contre-pouvoirs» en libérant et
reconnaissant les syndicats représentatifs et l’adoption d’un meilleur
système qui puisse exister dans le monde pour
les médias. Il a promis
également de redonner
sa place à l’opposition.
Dans une réplique
aux
animateurs de la
campagne du candidat
Bouteflika, Ali Benflis
leur a rappelé que
«depuis 15 ans que vous
combattez l’opposition,
les syndicats autonomes
et la presse indépendante
et aujourd’hui, vous prétendez présenter un projet qui ouvrira les
champs politique et
médiatique». Appelant
les citoyens pour l’aider à mettre
fin à ce système «entaché de corruption, coupable d’injustice qui a
montré ces limites», l’orateur a souligné que « le projet de celui qui a
violé la Constitution et professionnalisé la fraude pour rester au pouvoir ne peut pas vous promettre le
paradis ».
(APS)
AHMED OUYAHIA À SIDI BEL ABBÈS
«La Constitution sera révisée en 2014»
IL A AFFIRMÉ que « le printemps arabe n’a pas ramené à certains pays arabes
le développement et les solutions au problème de chômage, mais la terreur et la destruction »
Ahmed Ouyahia a affirmé, hier à
Sidi Bel Abbès, que l’amendement
de la Constitution, promis par le
candidat Bouteflika, se fera avec la consultation et la participation de tous.
Animant un meeting à la salle omnisports
de Sidi Bel-Abbès dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 17
avril prochain, il a déclaré que « le candidat
indépendant Abdelaziz Bouteflika promet un
projet d’amendement de la Constitution avec
la participation, la consultation et le consensus de tous ». M. Ouyahia a également souligné, devant une assistance nombreuse, que
l’amendement de la Constitution qui aura
M.
lieu cette année en cas de victoire du candidat
Bouteflika à l’élection présidentielle parachèvera le processus démocratique amorcé en
Algérie et renforcera les institutions.
Il a affirmé que la consécration des libertés et de l’autonomie de la justice et la consolidation du rôle et de la place de la femme
sont les grands acquis dans le bilan de
M. Bouteflika, déclarant que « le reniement
de ces acquis est une falsification de la
réalité ».
M. Ouyahia a critiqué, au passage, les voix
appelant à des phases de transition soulignant que « leur ère est révolue » et qu’il faudrait laisser le verdict aux urnes le jour du
scrutin. Il a également rejeté le boycott de l’élection estimant que « le choix de la rue n’apporte que détresses connues, dans les années
1990, par les Algériens.
« Le printemps arabe n’a pas ramené à
certains pays arabes le développement et les
solutions au problème de chômage, mais la
terreur et la destruction », a-t-il estimé.
M. Ouyahia a encore affirmé que
M. Bouteflika aspire à travers sa candidature
à l’élection présidentielle à parachever le processus d’édification, à poursuivre les programmes au profit des jeunes, à assainir l’économie et à assurer un développement harmonieux.
(APS)
LARBI OULD KHELIFA LORS DE SON MEETING AU CINÉMA EL MOUGGAR D’ALGER
«La concorde civile est un exemple dans le monde»
CE MEETING a également vu la présence de Seddik Chihab, député RND et du maire MPA d’Alger-Centre,
Abdelhakim Bettache qui tous deux ont apporté leur soutien au candidat Bouteflika.
I WALID AÏT SAÏD
est sous le thème de
la
paix
et
de
la
Réconciliation nationale
que Larbi Ould Khelifa a animé son
premier meeting de soutien au candidat Bouteflika. « Il y a 15 ans,
l’insécurité régnait dans le pays. On
ne pouvait pas sortir dehors à la
tombée de la nuit, mais grâce à
Bouteflika désormais on le peut », at-il lancé en direction du public
venu assister à ce meeting algérois
organisé à la salle de cinéma
El Mouggar. « Cet homme a ramené
la paix », ajoute t-il. «El mousalaha
el wataniya ( la concorde civile) est
un exemple dans le monde »,
C’
affirme-t-il. « Beaucoup de dirigeants étrangers sont venus chez
nous pour s’imprégner de notre
expérience dans le rétablissement de
la paix. Mais aussi s’inspirer de
l’expérience de la concorde civile
pour qu’ils puissent régler leurs
problèmes internes » , a-t-il soutenu
sous les applaudissements de la
salle. Pour le président de l’APN, en
plus d’avoir rétabli la paix,
Bouteflika a redoré le blason de
l’Algérie au niveau international.
«Avant que Bouteflika n’arrive, on
ne pouvait pas dire que nous étions
Algériens à l’étranger, ils nous
taxaient directement de terroristes.
Mais désormais, on est respecté là
où on va », témoigne-t-il. « En plus,
l’Algérie est devenue une grande
nation qui est respectée et qui a son
mot
à
dire
sur
le
plan
international », rétorque-t-il.
Larbi Ould Khelifa revient également sur les grandes réalisations
du pays sous l’ère Bouteflika. « On
a beaucoup évolué. Regardez le
niveau de vie des Algériens qui ne
cesse d’augmenter. Les Algériens
mangent désormais ce qu’ils veulent. Ils ont du travail, des logements, et même des voitures », se
réjouit-il avant de comparer
l’Algérie à l’Espagne et la Grèce.
« On est mieux que beaucoup de nos
voisins. On est même mieux que certains pays européens du Bassin
méditerranéen
»,
atteste-t-il.
6
« Regardez par exemple l’Espagne.
Ils ont un taux de chômage de 25%,
nous seulement 9%. Il y a quelques
semaines, des milliers de jeunes
sont sortis dans les rues pour manifester contre la baisse des salaires,
et le retard dans les paiements. En
Grèce, c’est pire, mais nous
Hamdoulillah… », assure-t-il sous
les « Bouteflika Tahia ».
De ce fait, Larbi Ould Khelifa,
estime que l’Algérie est sur le bon
chemin. « Si Bouteflika est réélu, il
éradiquera définitivement la pauvreté dans le pays », promet-il avant
d’appeler à voter pour le président
sortant qui , dit-il, est le gage de
stabilité et de développement du
pays. « En plus, il projette de conso-
lider la démocratie dans le pays
avec son projet de démocratie participative » , poursuit-il.
Le n°2 du pays, a profité de l’occasion pour appeler les Algériens à
aller voter en masse. « Vous qui êtes
présents dans la salle et qui aimez
Bouteflika, faites du travail de proximité en appelant vos voisins,
amis, et membres de la famille à
aller voter en masse le 17 avril », at-il conclu. Ce meeting a également
vu la présence de Seddik Chihab,
député RND et du maire MPA
d’Alger-Centre,
Abdelhakim
Bettache qui tous deux ont pris la
parole pour inciter à aller voter
Bouteflika et expliqué les « vertus »
W. A. S.
de ce choix…
L’Actualité
ANALYSANT
LE NIVEAU
DES DISCOURS
Serraï fustige
les candidats
à la présidentielle
I AMAR CHEKAR
nalysant le niveau du dis cours politique des candidats
à l’élection présidentielle
d’avril prochain, l’expert en économie, Abdelmalek Serraï, invite les
candidats à plus de retenue. « Les
candidats sont responsables de leurs
interventions de faible niveau qui se
répercute négativement sur l’image
du pays à l’échelle mondiale », a
déploré hier, l’expert Abdelmalek
Serraï au forum d’El Moudjahid à
Alger. Relevant l’exemple de Fewzi
Rebaïne et de Louisa Hanoune qui
font beaucoup plus dans les contradictions et l’agressivité des discours
lors de leur campagne électorale,
sans pour autant ménager les autres
candidats, le conférencier a remis en
cause la quasi-majorité des programmes économiques des candidats qui
n’ont pas apporté de solutions pour
le développement de l’économie
nationale. « A l’exception du programme du candidat Bouteflika qui
a connu plus ou moins des faiblesses
dans le précédent quinquennat,
aucun candidat n’a donné l’estimation, ne serait-ce approximative pour
faire face aux besoins du prochain
mandat présidentiel », a regretté
Serraï qui a affiché un penchant
avéré vers le président sortant. Sur
un autre volet relatif aux accords
internationaux de l’Algérie, notamment avec l’Union européenne (UE),
l’OMC et le Marché arabe (ZAL), le
conférencier a remis en cause la qualité des négociations à cause de l’absence des avis et de l’expertise des
spécialistes algériens en la matière. «
Les secteurs de l’agriculture, l’industrie et le commerce, sont les premiers
qui sont touchés par cette mauvaise
négociation qui a été signée par la
partie algérienne », déplore-t-il d’où
la nécessité de réviser tous les textes
pour le prochain mandat, selon le
conférencier qui a eu du mal à garder
sa neutralité. Un secret de polichinelle. Exhortant les candidats à tirer
les leçons du passé tout en œuvrant
par l’obligation du rétablissement de
la confiance entre les citoyens et la
gouvernance, Abdelmalek Serraï a
souligné que les Algériens sont tenus
d’aller vers un sursaut qualitatif sur
tous les plans, afin d’éviter au pays
d’autres souffrances. Evoquant la
dégradation de la situation sécuritaire à Ghardaïa, le conférencier a
fait remarquer que « au-delà des différences ethniques qui n’ont jamais
posé de problèmes en Algérie, la
situation incombe au déséquilibre du
développement régional », selon cet
expert. Insistant sur l’urgence de
sauvegarder la stabilité du pays qui
constitue une garantie majeure
avant toute autre solution Serraï a
crié haut et fort, l’obligation d’aller
vers l’injection d’un nouveau sang
dans la gestion et la gouvernance
afin de mettre le pays au diapason de
l’exigence du développement qui s’opère au niveau mondial. Le conférencier a conditionné le développement
du pays par l’obligation de commencer par la stabilité des institutions à
tous les niveaux, tout en consacrant
le secteur de l’agriculture, comme
une priorité des priorités, afin de
garantir la souveraineté alimentaire
sans pour autant négliger l’industrie
et le tourisme.L’amélioration de la
qualité des programmes du secteur
de l’Education nationale, est située à
la base de toutes civilisation et cohaA. C.
bitation citoyennes, dit-on.
A
A QUELQUES JOURS DU SCRUTIN
Les Algériens tournent le dos à la politique
« LES ALGÉRIENS peuvent paraître hors champ, indifférents, mais pour peu qu’ils perçoivent
une démarche courageuse et cohérente, ils vont se lever comme un seul homme. »
I IDIR TAZEROUT
ous sommes en pleine campagne électorale. L’Algérie
vit une course à l’élection
présidentielle. Le 17 avril prochain,
l’Algérie aura son nouveau président. Les Algériens, eux, ils sont là
mais pas comme avant ! Le constat
est là. La présidentielle, pour la première fois, traverse l’Algérie sans
que vraiment le peuple ne s’y intéresse. Pourquoi certains observateurs estiment que les Algériens sont
indifférents par rapport à tout ce qui
est politique ? Pour tenter de répondre à cette question, nous sommes
descendus dans la rue, rencontré des
jeunes, des femmes, des hommes, des
étudiants, des fonctionnaires, des
ouvriers,… etc.
Suivons-les : pourquoi le peuple a
tourné à la politique ? « Parce que
tout simplement le système en place a
tout fait pour les rendre indifférents
à tout ce qui a trait à la vie politique
à commencer par le système éducatif.
Tous ceux qui ne sont pas indifférents, le sont devenus parce qu’ils
estiment qu’ils sont dans une
impasse et rien ne mènera au changement sans une véritable révolution »,
soutient Samir B, un cadre dans une
entreprise publique rencontré dans
une terrasse d’une cafétéria, à la
place Audin, à Alger-Centre. Pour
Hocine, un jeune informaticien en
chômage, le constat est réel mais tout
à fait naturel dans le contexte actuel :
« C’est normal ! En Algérie, on ne
peut plus parler de militantisme,
d’engagement et de formation politique ! C’est donc très facile d’avancer
une thèse pareille ! ». Presque pareil
avis avec sa fiancée, Lynda L., traductrice. Cette dernière estime
qu’« il se trouve que les Algériens se
sont, avec le temps, éloignés du fait
politique, considérant qu’il n’avait
aucun pouvoir pour influer sur les
choses, ils s’en sont progressivement
détournés, comme si cela ne leur
incombait plus ». Lynda nous montre
N
Ph : R. Boudina
LLE
E
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E
D
I
ÉS 01
R
P 2
DIMANCHE 30 MARS 2014
Pour le moment, l’élection ne semble pas intéresser les citoyens...
la réalité du terrain : « Champ politique verrouillé… Les seuls partis
existants nesont pas un modèle du
combat politique ... les Algériens ont
perdu la confiance qu’ils avaient. Et
ceux qui activent doivent faire du
bruit pour qu’on les voit. » Pour d’autres, ils ne s’agit pas d‘«indifférence»,
mais de plus grave que ça : « Les
Algériens sont blasés ! ». « Je ne sais
pas s’ils sont indifférents. C’est plutôt
qu’ils sont blasés par rapport à tout ce
qui est politique. Rappelons-nous
qu’après 1988, les citoyens découvraient la politique que cela pouvait
être autre chose que celle du système.
On pouvait trouver dans une même
famille le FIS, le RCD, le FFS, le
FLN...etc. Ils s’étaient plus ou moins
intéressés à la chose, voire ils s’étaient impliqués. Puis, ces quinze
dernières années, tous les partis dits
d’opposition ont été discrédités »,
estime Salima, I., professeur d’université. Le pouvoir, selon Salima I., a
fait en sorte que les Algériens ne
croient plus en rien et depuis ils se
laissent emporter par le courant.
Pour Mohand Bakir, chroniqueur
à Berbère TV et au matin on line et
blogueur,: « Nous avons vécu une
confrontation historique que le pouvoir a avortée. Dans cette confrontation, le peuple n’a pas été indifférent.
Il a même eu un engagement déterminant. Seulement “l’aboutissement” est très en deçà des sacrifices.
Un peu comme en 1953 - 1954, l’administration coloniale croyait le peuple algérien domestiqué. La situation
actuelle a beaucoup de similitudes
avec cette période charnière. Les
Algériens ont tiré beaucoup de leçons
de leur propre expérience et de celles
des voisins. Donc il peut paraître
qu’ils soient hors champ, indifférents, mais pour peu qu’ils perçoivent
une démarche courageuse et cohérente ils vont se lever comme un seul
homme. C’est ce qui fait peur aux
appareils du pouvoir. Ils savent le volcan prêt à rentrer en irruption, sinon
pourquoi auraient-ils une telle peur
? ». Enfin, pour M. Bakir, « ce qui
couve actuellement en Algérie, ce
n’est pas un “printemps arabe”, un
“dégage” ou un “Isqat ennidham”,
tout cela le pouvoir en place s’est bien
occupé de l’accomplir, renforcer les
privilèges des multinationales, isoler
les forces patriotiques... Ce qui couve
en Algérie c’est un mouvement postprintemps arabe, c’est une dynamique citoyenne pour une véritable
République et une authentique démocratie ». Dahmane Semmar, un journaliste à Algérie focus, nous livre son
point de vue : « Ce qui couve actuellement en Algérie, ce n’est pas un
“printemps arabe”, un “dégage” ou
un “Isqat ennidham”, tout cela le
pouvoir en place s’est bien occupé de
l’accomplir, renforcer les privilèges
des multinationales, isoler les forces
patriotiques,... Ce qui couve en
Algérie c’est un mouvement postprintemps arabe, c’est une dynamique citoyenne pour une véritable
République et une authentique démocratie. » Pourquoi certains observateurs estiment que les Algériens sont
indifférents par rapport à tout ce qui
est politique ? Pour Kamel R. un élu
du peuple, l’analyse est tout autre.
Pour lui, il faut d’abord nuancer
cette « affirmation » ! « Il serait plus
juste de dire qu’on a tenté d’éloigner
le citoyen des “affaires de la cité” ! De
cette manière, le pouvoir en place
pense pouvoir jouir du pouvoir sans
qu’il puisse être surveillé et rendre
des comptes ! Cela dit, s’il y a une
part de « vérité » dans ce désintérêt, la
dépolitisation du citoyen, cela est en
soi un bilan d’un pouvoir autocratique qui a fait de la corruption, du
clanisme un mode de gestion ! », soutient-il. Dans pareil cas, le citoyen,
parfois, n’a qu’un seul moyen de
s’opposer : Tourner le dos !
Paradoxalement, cela est aussi une
forme de résistance. C’est l’action
politique claire, assumée, portée par
des femmes et des hommes intègres
et engagés pour l’intérêt de la collectivité qui sont en mesure, non seulement de réhabiliter le politique, mais
aussi, de gagner la confiance de leurs
I. T.
concitoyens.
LES BÉJAOUÏS INDIFFÉRENTS À LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
Le MOB et la JSMB occupent le terrain
UNE SEMAINE après l’entame de la campagne électorale, c’est le calme politique total qui règne dans
l’ex-capitale des Hammadites.
I BOUALEM CHOUALI
ambiance électorale n’a pas été au
rendez-vous durant la première
semaine de la campagne électorale dans
l’ex-capitale des Hammadites. À trois semaines
de l’élection présidentielle les Béjaouïs semblent
méfiants. On est loin des ambiances électorales
d’antant. On est même loin de l’ambiance électorale des trois dernières élections présidentielles
précédentes (1999, 2004 et 2009). Chacun est
dans son coin et vaque à ses occupations.
Rares sont les citoyens qui s’arrêtent pour
observer les panneaux d’affichage où sont collés
les quelques posters de candidats aux prochaines
élections. Le derby de la Soummam entre le
MOB et la JSMB joué au début de la campagne
focalise encore les débats dans la ville de Yemma
Gouraya. Alors que la question de l’élection présidentielle bat son plein dans les médias (presse
écrite, TV, radio…) le sujet reste désespérément
absent sur le terrain. Cette élection qui est pourtant une étape importante dans l’histoire d’une
nation ne semble pas intéresser le large public
qui, lui, s’occupe plutôt de ses problèmes liés,
notamment à la cherté de la vie. En effet, une
semaine après l’entame de la campagne électorale c’est le calme politique total qui règne dans
l’ex-capitale des Hammadites. Rien ne présage
une joute importante. Les tableaux d’affichage
sont presque vides. Aucun poster n’est encore
collé. On ne se bouscule pas pour l’ouverture des
permanences des candidats. Contrairement aux
trois dernières élections présidentielles où les
L’
partisans du candidat Abdelaziz Bouteflika se
faisaient remarquer sur les quatre coins de la
wilaya. Cette fois-ci, c’est plutôt timide du côté
des partisans du 4e mandat. Ils se font discrets,
voire même rares sur la place publique. On ne
remarque pas l’enthousiasme d’antan qui place
ses courtisans dans les meilleurs rangs. Pourquoi
cette discrétion ? Une question qui se répète au
sein même des partisans du 4e mandat, d’une
part et chez les opposants d’autre part. Les
Béjaouïs se méfient-ils de l’urne? Pourquoi rejettent-ils à chaque fois les élections même les
concernant directement? Sont-ils apolitiques ou
refusent-ils toute forme d’organisation politique
? Les partis implantés en basse Kabylie et les
autorités locales ont-ils pris en charge cette question d’abstention ? Pourquoi les responsables à
tous les niveaux ne sont pas allés vers l’électeur
pour l’écouter, le sonder et le comprendre ?
Pourquoi ces mêmes responsables ne se sont pas
penchés pour analyser, comprendre et y remédier
à cette situation ? Ces questionnements se
posent désormais avec acuité. Une chose est certaine, les Béjaouis appréhendent plus que jamais
la prochaine élection présidentielle. Si le principe
de l’abstention est partagé, les prétextes diffèrent d’une personne à une autre. Pour Amer,
dentiste de son état « l’acte de vote est certes un
devoir, mais qui a été dévoyé de sa véritable mission. Nous avons lutté dans la clandestinité pour
instaurer un état républicain et démocratique,
malheureusement on a mis fin au diktat du parti
unique pour que s’installe une mafia politicofinancière. Voter en Algérie, c’est croire au Père
Noël ». Pour Saïd, un jeune chômeur branché
7
trabendo « à quoi sert de voter si les résultats
sont connus d’avance. De toutes façon, chez nous,
les élections se suivent et se ressemblent. Ce sont
les mêmes têtes, le même clan et le même système
qui nous gèrent depuis l’indépendance ». Pour
Abdenour, un fonctionnaire de l’éducation très
branché à la chose politique, la faute incombe au
pouvoir en place qui a su dépolitiser la société. «
Je tire chapeau à ce pouvoir qui a su dépolitiser
la société. Une partie des partis politiques a été
discréditée par le système et une autre a trouvé ses
comptes avec. J’ai suivi avec attention les discours développés par les représentants des six
candidats à la Télévision nationale, j’ai l’impression que nous sommes encore en 1999. Aucune
avancée du discours politique. Les mêmes têtes
reviennent pour une même campagne électorale.
Je pense qu’il y a véritablement une crise de
confiance entre le gouverneur et le gouverné ».
Pour Samir, un universitaire qui ne partage pas
les avis exposés, la donne est différente. « Je crois
fondamentalement que l’acte de vote est un devoir
national. Personnellement, je veux bien voter
mais pour qui ? Je ne sais pas. Je suis contre le
boycott, mais franchement le discours des candidats et leur programme ne m’ont pas accroché.
Que faire ? C’est la question qu’on doit tous se
poser ». À J-18 des joutes électorales, la société
est divisée en trois variantes : les boycotteurs, les
abstentionnistes et l’électorat potentiel, partisan
en grande majorité du 4e mandat dans la forme.
On s’attend à un taux d’abstention semblable à
celui des élections de l’époque des archs. B. C.
L’Actualité
DIMANCHE 30 MARS 2014
HOMMAGE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA AUX COLONELS AMIROUCHE ET SI EL HAOUÈS
PROBLÈME
DE LA PROSTATE
La hantise
des hommes
Le chef de service urologie de
l’hôpital Mohamed-Lamine
Debaghine, le Pr. Kamel Adjali a
indiqué avant-hier, à Alger que
plus de 50 % des hommes âgés de
60 ans et plus, présentaient une
hypertrophie bénigne de la
prostate. Presque tous les
hommes sont sujets à
l’hypertrophie bénigne de la
prostate, en vieillissant. En effet,
plus de 50 % des hommes âgés de
60 ans en sont atteints,
cependant, tous n’en souffrent
pas, mais sont plutôt
incommodés par des symptômes
urinaires, a expliqué le spécialiste
lors d’ une rencontre sur la prise
en charge de cette affection.
L’hypertrophie bénigne de la
prostate se caractérise par une
augmentation de la taille de la
prostate. Une prostate
volumineuse comprime l’urètre
tout en faisant pression sur la
vessie, ce qui engendre un besoin
fréquent d’uriner et divers
problèmes de miction, selon le
cas (débit plus faible et
intermittent, douleurs, etc.). Les
causes de l’hypertrophie bénigne
de la prostate ne sont pas
clairement identifiées mais la
testostérone et son dérivé actif, la
dihydrotestostérone, jouent un
rôle important. Selon le
Pr. Adjali, l’hypertrophie bénigne
de la prostate est motif de
nombreuses consultations
urologiques en Algérie. Se
basant sur une étude élaborée
par l’hôpital militaire MohamedSeghir Nekkache de Aïn Naâdja,
Alger, le spécialiste a fait savoir
que l’hypertrophie de la prostate
représentait 29% des
consultations enregistrées par le
service d’urologie, estimant que
le taux de prévalence de la
maladie était appelé à croître
pour passer de 7,5 % en 2013 à
20% dans les années à venir.
Le Dr Alexandre De La Taille,
chirurgien urologue au CHU
Henri Mondor de Paris a mis en
avant la nécessité de choisir les
traitements adaptés à chaque cas,
soulignant que certains
médicaments permettaient
d’éviter le recours à la chirurgie.
De son côté, le docteur Krim
Hachi, chirurgien urologue, s’est
dit satisfait de la bonne prise en
charge de cette pathologie en
Algérie et de la disponibilité des
médicaments sur le marché
national.
ARMÉE
Les rappelés de l’ANP
reviennent à la charge
Des dizaines de rappelés de
1995-1999 de l’ANP ont observé,
hier, un sit-in afin de réclamer
leurs droits à la Grande-Poste à
Alger. Brandissant des
banderoles, pancartes et
différents slogans qui appellent
à la prise en charge de leurs
revendications, les rappelés de
l’ANP ont souligné « qu’ils ont
lutté contre le terrorisme de la
décennie noire, mais les
promesses qui leur ont été
données n’ont pas été tenues »,
regrettent-ils.Venant de
plusieurs wilayas, les
protestataires ont donné une
véritable leçon d’organisation,
de discipline et d’engagement
pour arracher leurs droits.
« C’est une situation
inadmissible. Les terroristes
sont indemnisés et réintégrés
dans la société comme si de
rien n’était. Mais nous qui
avons fait face en nous
opposant à la destruction du
pays, nous sommes livrés à
nous-mêmes depuis »,
regrettent-ils.
A. C.
«Ils nous ont inculqué le sens du sacrifice»
«LES DEUX CHEFS révolutionnaires ont livré un rude et âpre combat contre l’acharnement aveugle des
troupes de l’occupant, jalonnant leur parcours de brillants exploits », ajoute le président de la République.
e président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a
rendu hommage, hier, aux
deux grands héros de la guerre de
Libération nationale, les colonels
Amirouche et Si El Haouès qui ont
«jalonné leur combat contre l’acharnement aveugle des troupes de
l’occupant de brillants exploits» et
qui «ont déjoué, grâce à leur sens
élevé de l’organisation, les plans
macabres de l’occupant». Dans un
message à l’occasion de l’anniversaire de la mort des deux chouhada,
Amirouche et Si El Haouès, lu en
son nom à Biskra par le ministre
des Moudjahidine, Mohamed Chérif
Abbès, le chef de l’Etat a affirmé
que « le mois de mars reste associé,
dans les annales de la glorieuse
Révolution de libération, aux plus
beaux actes d’héroïsme et aux plus
prestigieux registres du sacrifice».
«Le quatre de ce mois béni, Ben
M’hidi gravait son nom et sa
mémoire en lettres éclatantes sur la
noble liste des élus pour le sacrifice
sublime et les 22 et 27 de ce même
mois, Mostefa Benboulaïd et le colonel Lotfi gagnaient l’insigne privilège de la chahada (martyr) et
comme ce jour, un 29 mars, deux
grands
héros,
les
colonels
Amirouche et Si El-Haouès respectivement commandants des wilayas
III et VI historiques, sont tombés
au champ d’honneur», rappelle le
président Bouteflika. «Les deux
chefs révolutionnaires ont livré un
rude et âpre combat contre l’acharnement aveugle des troupes de l’occupant jalonnant leur parcours de
brillants exploits », ajoute le président de la République. «Les massacres sanglants et la politique de la
terre brûlée n’ayant pas assouvi la
rage des généraux de la guerre coloniale, ces derniers durent se rabattre sur les complots les plus abjects
et bien d’autres perfides mensonges
et fourberies dans une tentative
désespérée de venir à bout de la
détermination des deux hommes »,
poursuit le président Bouteflika qui
s’énorgueuille que de tels «artifices
et ruses furent vains car nos deux
vaillants combattants rompus à
l’art de la résistance, jouissaient
également d’un sens élevé de l’organisation et à la tête des katibas de
l’Armée de libération nationale
(ALN), déjouèrent les plans diaboliques et autres machinations criminelles ourdis contre le peuple et sa
révolution». «Il était ainsi écrit que
les deux hommes succombent
ensemble au combat, un 29 mars, à
M’sila dans le mont de Beni
L
«Très jeunes, ils ont adhéré, au péril
de leur vie, au Mouvement national
et à l’Organisation spéciale (OS)»
Thameur dans une confrontation
inégale avec l’ennemi et qu’ensemble, ils entrent dans la postérité.
Leur souvenir restera à jamais vif
dans la mémoire des Algériens qui,
d’année en année, et de génération
en génération, le célèbrent et l’exaltent», soutient le président de la
République. Revenant sur le parcours militant des deux chouhada,
le chef de l’Etat rappelle que « nos
deux vaillants héros, Amirouche et
Si El Haouès, qui ont vaincu les
stratagèmes de la France et sa
machine de guerre développée, n’étaient pas issus d’une académie
militaire.
Le colonialisme les
avaient privés, comme la majorité
des enfants d’Algérie, du droit à
l’instruction et à l’enseignement et
limité leurs moyens de subsistance
», se souvient le président
Bouteflika.. Mais le Tout-Puissant
les a gratifiés d’aptitudes exceptionnelles qui les prédisposaient à la
sublimation» et « puisant dans les
vertus ancestrales, ils se conformaient aux préceptes et principes
de l’Islam. Ils incarnaient également les nobles valeurs de courage
et de magnanimité qui étaient le
propre des enfants de la région. Ils
se distinguaient surtout par leur
attachement farouche à la liberté et
leur rejet de l’injustice», souligne
encore le président Bouteflika.
Le chef de l’Etat d’ajouter :
«Très jeunes, ils ont adhéré, au
péril de leur vie, au mouvement
national et à l’Organisation spéciale
(OS). Ils ne faillirent guère à leur
engagement en faveur de la cause
nationale même lorsqu’il durent
s’expatrier».
«Lorsque
sonna
l’heure de vérité avec le déclenchement de la Révolution, Amirouche
et Si El Haouès, forts de leurs qualités innées de leaders et leur aptitude à diriger les hommes, étaient à
l’avant-garde du combat et leur mot
d’ordre était la victoire ou la chahada. Leur conviction était aussi
que ce qui a été pris par la force ne
pouvait être repris que par la
force», rappelle le chef de l’Etat.
«Amirouche s’est ainsi retrouvé
investi de la confiance du haut commandement de la révolution qui lui
confia la direction d’une des plus
importantes wilayas historiques.
Cette wilaya a connu sous son commandement des batailles féroces et
un acharnement colonial sans précédent, mais le combattant aguerri
qu’était Amirouche s’est montré à
la hauteur du défi», se souvient
encore le président Bouteflika. «Il
entreprit de coordonner les efforts
avec les autres wilayas du pays, soucieux qu’il était de l’unité de
l’Algérie et convaincu que l’action
révolutionnaire devait se compléter
à travers l’ensemble du territoire
national et à l’extérieur.
C’est ainsi qu’il révéla au monde
la vaillance et la bravoure de la
Kabylie, mais aussi de l’Algérie
toute entière», a ajouté le président
de la République. «Si El Haouès
comptait parmi les grands militants
du Mouvement national. Il a été
chargé par Mostefa Benboulaïd
d’ouvrir le front du Sahara. Une
mission qu’il accomplit avec succès
grâce, également, au précieux
concours du compagnon Omar
Idriss et de toutes les moudjahidate
et les moudjahidine qui, animés
d’une foi et d’une constance
inébranlables, ont bravé la soif et le
dénuement pour livrer des batailles
héroïques et infliger une sévère
défaite à l’ennemi», a affirmé le président Bouteflika. «Les actes s’élevant au-dessus de toute rhétorique,
il serait vain de tenter d’exprimer,
même dans les termes les plus éloquents, la grandeur de l’œuvre
accomplie par ces valeureux héros
qui se sont pleinement acquittés de
leur mission et tracé pour nous les
lignes de démarcation entre la
vérité et le mensonge. Leur sacrifice
constitue une source d’inspiration
intarissable pour les générations
qui se succèdent», conclut le chef de
l’Etat.
ALI BENFLIS ÉCRIT À LA FAMILLE DU COLONEL AMIROUCHE
«Un exemple pour les générations futures»
qualités de stratège de guerre. « Le colonel
Amirouche n’a jamais eu d’ambitions personnelles ou de convoitise de grades supérieurs dans
l’ALN. Son seul but était de libérer l’Algérie »,
témoigne-t-il. Ali Benflis rappelle également le
rôle du colonel Amirouche dans la réussite du
Congrès de la Soummam. « L’Histoire a retenu
qu’il a affronté les plus grandes stratégies de l’ennemi, et la plus connue d’entre elles est celle de
« l’espoir et le fusil », connue sous le nom de l’opération Robert Lacoste », a-t-il rappelé.
« Aujourd’hui on a besoin d’une nouvelle lecture de la relation du héros militaire Amirouche
avec son peuple. On doit retenir les leçons de cette
relation », estime-t-il. « Notre pays a besoin
d’hommes et de femmes qui adoptent l’esprit, le
génie et la fidélité à la patrie du colonel
Amirouche », poursuit-il. « Cette commémoration
aspire à faire retrouver à chaque Algérien et
Algérienne, l’esprit qu’il avait en combattant les
forces militaires françaises. On veut aussi, en
cette période décisive pour notre histoire moderne,
retrouver la solidarité sans précédent qu’avait à
l’époque le peuple algérien », a-t-il conclu.
e candidat à l’élection présidentielle du 17
avril prochain, Ali Benflis, rend hommage
a u c o l o n e l Am i r o u c h e . A l ’ o c c a s i o n d e
l’anniversaire de sa mort en martyr de l’Algérie,
il a adressé une lettre à sa famille, Aït Hamouda.
« Aujourd’hui, on se remémore l’un des plus
grands symboles de l’histoire de l’Algérie. On ne
peut rester indifférent devant ses valeurs, son
esprit de dévouement et sacrifice pour la patrie, et
surtout sa grande stratégie militaire. Les grandes
qualités du martyr sont pour nous l’exemple à
suivre pour poursuivre le chemin qu’il a commencé, cela même si les outils armes, et priorités
ont changés », a affirmé l’ex-chef de gouvernement dans sa lettre.
« Le parcours du colonel Amirouche est
aujourd’hui, et restera demain l’exemple à suivre
pour arracher les victoires. C’est aussi un exemple de sagesse devant les catastrophes. C’est
aussi un exemple de gestion , d’organisation, de
sévérité, de justice, de sagesse, d’éducation et surtout d’amour à la patrie », a-t-il ajouté dans la
même lettre où il rappelle le glorieux parcours du
martyr.
« Il a été un Moudjahid de la première
heure », précise-t-il en soulignant les grandes
L
8
L’Actualité
DIMANCHE 30 MARS 2014
UNE STÈLE À ÉTÉ ÉRIGÉE A L’OCCASION DU 50è ANNIVERSAIRE DE SA MORT
SYNDICAT
DES AUTO-ÉCOLES
Le colonel Amirouche «revient» à Tassaft
Une Assemblée
générale
houleuse
D’ANCIENS MINISTRES et des élus de différentes chambres parlementaires et des Assemblées
populaires de wilayas et de communes étaient présents à la cérémonie.
I KAMEL BOUDJADI
inquante ans après sa mort
au
champ
d’honneur,
Amirouche Aït Hamouda est
parmi les seuls à pouvoir rassembler les gens de tous les horizons.
La sentence est de son compagnon
de lutte Ouali Aït Ahmed que nous
avons rencontré à la cérémonie
organisée pour ériger une stèle en
sa mémoire à Iboudraren.
En effet, hier à Iboudraren, l’air
était à la commémoration, au souvenir et à la reconnaissance. Une
reconnaissance exprimée par toutes
les catégories d’âges à un grand
homme né à Tassaft un certain 31
octobre 1926. Ils étaient des
milliers à venir admirer la stèle
conçue en Italie à l’initiative de son
fils Noureddine Aït Hamouda.
Amirouche était, en effet, comme
l’a signalé son ami, un rassembleur.
Preuve en est que les présents
étaient venus de plusieurs régions
et de plusieurs horizons. Des
citoyens ordinaires, jeunes et vieux,
femmes et enfants. D’anciens
ministres et des élus de différentes
chambres parlementaires et des
Assemblées populaires de wilayas et
de communes. Ils étaient plusieurs
hommes de culture et d’artistes à
venir pour la circonstance. Dans
tout ce beau monde, il y avait surtout ses compagnons d’enfance et
de lutte. Sur les lieux où s’élève désormais la stèle, l’on pouvait, en
effet, constater la présence de
Abdelkrim Harchaoui, ancien
ministre des Finances ainsi que
Hamid Sidi Saïd ancien wali de Tizi
Ouzou et ancien ministre. Pour l’occasion, le RCD était massivement
représenté par un grand nombre de
militants, mais aussi par les plus
hautes personnalités de sa hiérarchie. Il était présent en effet, le président du parti, Mohcine Belabbès
aux côtés de l’ancien président Saïd
Sadi.
C
Les jeunes jaloux
de leur héros
Les autorités locales étaient également présentes en force à la cérémonie. Elles étaient représentées
par une forte délégation emmenée
par le wali Abdelkader Bouazghi.
Les membres de l’Assemblée populaire de wilaya étaient également
présents aux côtés des élus au
niveau des Assemblées populaires
communales. L’on pouvait constater également la présence de nombreux
maires
et
d’anciens.
Amirouche Aït Hamouda reste
Ils étaient des milliers à venir admirer la stèle conçue en Italie
à l’initiative de son fils Noureddine Aït Hamouda
incontestablement une icône pour
toutes les générations. Cet homme
qui a fait avorter l’opération
« Jumelles » menée par les experts
de la 4e puissance militaire mondiale demeure une grande fierté
pour les jeunes générations. « Pour
moi, Amirouche fait renaître la
fierté que j’ai de mon pays à chaque
fois que je suis découragé par ceux
qui nous gouvernent. Combien de
fois, j’ai le sentiment de ne pas
appartenir à ce pays, mais dès que
je me rappelle ce que fut
Amirouche, je redeviens fier de
l’Algérie » nous répond un jeune du
village, de Tassaft dans la commune
d’Iboudraren.
Les vieux s’en souviennent
avec fierté
Pour d’autres, ce grand homme,
par sa stature et par sa mort dans
les Aurès, est un symbole de l’unité
nationale. En effet, beaucoup de
jeunes ne connaissent rien à la
région des Aurès hormis la mort
d’Amirouche
aux
côtés
de
Si El Haouès dans ces monts de
l’Est algérien. « J’admire leur union
à une époque où il était difficile de
sortir de son patelin. Ils étaient des
Chaouis, des Kabyles, des Algérois
et des Constantinois à lutter ensemble. Aujourd’hui, avec tous les
moyens de communication à notre
portée, nous n’arrivons pas à nous
rencontrer » ajoute, un autre jeune,
rencontré près de la stèle. Dda Moh
est un vieil homme qui a fait l’école
avec Amirouche à Tassaft. Assis à
l’écart de la foule, notre interlocuteur a accepté de nous raconter les
moments qui reviennent à la surface de sa mémoire. « Amirouche
était un jeune tout à fait ordinaire.
D’une droiture exceptionnelle, l’enfant respectait tout le monde, était
porté dans le coeur par tout le
monde. Son enfant n’a pas été
facile. Il a perdu son père très jeune
et a été élevé chez ses oncles »,
raconte-t-il, le regard perdu dans
les dédales du temps. « Par la suite,
nous avons perdu contact. On en
entendait seulement parler. Durant
la guerre, je ne l’ai revu que deux
fois seulement », poursuit Dda Moh.
Non loin de là, comme les vieux
d’antan, Ouali son compagnon de
lutte était assis lui aussi en dehors
de la foule. Il admirait avec fierté
tout ce monde venu rendre hommage à cet homme. Au-delà des différends, au-delà des différences, ils
étaient tous là, rassemblés autour
d’Amirouche qui observe du haut
de l’esplanade marbrée de la stèle.
Graziani a payé à la bataille
de Tachtiouine
Dans son récit, Ouali Aït Ahmed
a insisté sur un point qu’il considère très important. Amirouche
était un rassembleur. Il était d’une
envergure telle qu’en sa présence,
les différends et les haines disparaissaient. Cette caractéristique
spécifique aux grands hommes
Amirouche celui qui a découragé et
abattu le moral des spécialistes
français de la guerre psychologique
qui ont été chargés de l’opération
« Oiseau bleu » et de l’opération
« Jumelles ». Pour Ouali Aït
Ahmed, De Gaulle a reconnu que la
France a donné tous les moyens,
matériels, humains et financiers à
ses troupes pour anéantir les rebelles, mais elles ont échoué. C’est ce
même constat d’échec qui l’a
amené, selon notre interlocuteur, à
reconnaître le fait accompli,
l’Algérie indépendante.
Au fil de la narration, la
mémoire de Ouali s’éveille et des
souvenirs reviennent. Il se souvient
de la bataille de Tachtiouine, à Aït
Yahia Moussa. L’opération a été
lancée par l’armée coloniale ayant
eu vent de la présence de Si
El Haouès à Sid-Ali Bounab.
Connue sous le nom de la bataille
du 6 janvier 1959 à Tachtiouine,
c’est là que le capitaine Graziani,
connu pour ses pratiques de tortionnaires sur les héros de la
bataille d’Alger, a été abattu. Ouali
Aït Ahmed a profité de l’occasion de
notre discussion pour insister sur
un point dont on ne parle pas beaucoup malgré sa grande importance.
Le combat des femmes. Amirouche,
qui voyait l’effectif des moudjahidine sérieusement amoindri par l’opération Jumelles, a eu l’ingénieuse
idée de faire appel aux femmes.
Beaucoup de postes importants ont
été confiés à des femmes moudjahidate sous l’ordre d’Amirouche. Cet
homme a su capter la grandeur de
la femme algérienne à son époque
alors qu’aujourd’hui elles sont marginalisées dans l’Algérie indépendante. Par ailleurs, il est à noter
que parallèlement à la cérémonie
qui s’est déroulée dans son village
natal, le Musée du moudjahid de la
ville de Tizi Ouzou n’a pas dérogé à
la règle. Une journée a été organisée en la mémoire de ce grand
homme qui a donné tout ce qu’il
possédait à l’Algérie. D’ailleurs, certaines personnes ont tenu à mettre
en évidence cette particularité de
tout donner pour son pays, chez lui.
Des témoignages et des expositions
ont été organisés au niveau du hall
du Musée ainsi que des communications sur lesquelles nous reviendrons. Enfin, comme une occasion
du genre ne peut déroger à la règle
d’égayer les présents, les organisateurs ont concocté, la veille
vendredi, un gala artistique qui a
réuni plusieurs belles voix de la
K. B.
chanson kabyle.
CYBERCRIMINALITÉ
Le maître chanteur de Touggourt arrêté
LES ÉLÉMENTS de la police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya de Annaba,
sont parvenus à localiser celui qui faisait chanter une cybernaute résidant au chef-lieu.
I WAHIDA BAHRI
gissant sur la base d’une plainte déposée
à leur niveau par une famille dont la
jeune fille a été sujette au harcèlement et
à des menaces suivies de chantage dans le but de
la pousser à subir le diktat du hacker sadique,
les éléments de la police judiciaire, relevant de la
sûreté de wilaya de Annaba sont parvenus à
localiser celui qui faisait chanter une cybernaute,
résidente au chef lieu, apprend-on auprès du
commissaire de la PJ, lors d’un point de presse
animé au siège de la sûreté de Annaba. Selon
notre interlocuteur Boubekri Yazid, il s’agit d’un
maître chanteur, réparateur de portables de son
état, résidant dans la wilaya de Touggourt, qui,
profitant de la relation virtuelle qu’il entretenait avec sa victime, âgée entre 25 et 28 ans, a
commencé à la faire chanter en publiant une
bonne partie de ses photos sur les sites sociaux, a
précisé le commissaire de la PJ. Selon les expli-
A
cations apportées par les soins de notre interlocuteur, le maître chanteur usait d’une haute
maîtrise de la technologie informatique, le malfrat ignorait l’adresse de sa campagne du monde
virtuel, mais il est tout de même parvenu à
introduire un virus pour pirater tout internaute
qui se servirait du Webcam, notamment la gent
féminine susceptible de faire l’objet d’un chantage à partir des réseaux sociaux. Aussitôt que
l’affaire eut été portée auprès des services sécuritaires, une enquête a été prise en charge par la
brigade de lutte contre la cybercriminalité de
Annaba. Cette dernière, usant de ses performances de maîtrise des dernières techniques de
lutte contre ce crime technologique, les informaticiens relevant de la sûreté de wilaya de Annaba,
ont, grâce à l’adresse «IP» du hacker, pu le localiser et l’arrêter après avoir recouru aux mesures
juridiques nécessaires dont la commission rogatoire des instances juridiques de la wilaya de
Annaba et l’appui de la sûreté de wilaya de
Ouargla. Appréhendé, l’individu a été transféré
9
avec la saisie de son PC et de son unité centrale.
Soumis aux mesures d’usage, le hacker a fait,
le 26 du mois en cours, l’objet d’une présentation
devant le procureur de la République, près le tribunal de Annaba, qui a ordonné son placement
sous mandat de dépôt.
Par ailleurs et lors de la même rencontre, le
commissaire de la police judiciaire relevant de la
même sûreté a saisi l’occasion pour rappeler que
dans le cadre de la lutte contre le phénomène de
la cybercriminalité, ses éléments avaient réussi
à localiser deux hackers, l’un à Bouteldja et l’autre à Mostaganem. Les deux impliqués dans cette
forme de criminalité, usaient du site social très
répandu dans les milieux des jeunes adolescents
et adolescentes, en l’occurrence Facebook, pour
menacer des internautes résidant dans la wilaya
de Annaba. Ces derniers avaient été arrêtés et
placés sous mandat de dépôt après avoir été
ramenés à Annaba.
W. B.
I ABDELKRIM AMARNI
Les membres du Conseil
national ont désigné les
membres du bureau.
L e syndicat des auto-écoles
de la wilaya d’Alger a
procédé hier à l’élection à
main levée du Conseil
national lequel a désigné les
sept membres du bureau
national volontaires inscrits.
Après la présentation du
bilan moral et
financier par le désormais
ex-secrétaire général
Mohamed Tebbakh, un débat
pour le moins « houleux »
s’est instauré parmi une
assistance dépourvue de
discipline syndicale, n’était
l’intervention énergique du
chargé de l’organique,
Mohamed Habbi, qui a su
apaiser l’assistance
composée de plus de 150
adhérents, sur 547
établissements environ, et
dont nombre d’entre - eux,
hélas, ne possèdent pas de
cartes syndicales. Une
grande partie des débats
était confinée dans des
situations personnelles ou
conflictuelles qui n’avaient
aucun trait commun avec
l’organisation de cette noble
profession de formateurséducateurs.
Le témoin du secrétaire
général a été passé au jeune
El Semman Samer, qui a été
élu par le conseil donnant
ainsi une fraîche
connotation à la profession.
Il a été rappelé par le
secrétaire national Hadj
Idriss Rachid, que le décret
de mars 2012 a été « rejeté
dans sa globalité » par le
syndicat comme il a été
réaffirmé que cette loi
restrictive qui balise le
fonctionnement de la
profession, n’est pas
« rétroactive » pour les
anciens gérants d’autoécoles. Elle concerne
notamment la licence
universitaire que doit
disposer un gérant d’autoécole. Hadj Driss Rachid a
salué quelques points de ce
décret qui stipule le respect
de la clientèle, la tenue
vestimentaire…et autres
facteurs qui assombrissent la
profession.
Il s’est toutefois félicité de
cette volonté des pouvoirs
publics de rehausser le
« design » de la profession
qui tend parfois à se
vulgariser
Il a ainsi cité le cas d’un
moniteur qui exerçait son
métier « pieds nus ».
Une petite virée sur les
circuits d’examens nous
renseigne sur cette
lamentable situation, a-t-il
indiqué.
Ont été rappelées et
soulignées certaines règles
de déontologie comme
l’obligation au conducteurapprenant de suivre au
moins 30 heures de conduite
pratique et 25 autres pour
les sessions de code de
conduite.
A. A.
DIMANCHE 30 MARS 2014
PAGE
ANIMÉE PAR
SALIM BENALIA
APRÈS UNE LONGUE
ABSENCE
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D
QUATRE QUESTIONS
À MAXIME PICAT,
DIRECTEUR GÉNÉRAL
DE PEUGEOT
«Nous viserons
la victoire sur le
Dakar dès 2015»
Le constructeur français Peugeot
relève un nouveau défi de l’extrême.
Il est de retour sur le Dakar dès 2015.
près avoir établi un record
phénoménal dans la course la
plus haute du monde en dévorant les 20 km de Pikes Peak en un peu
plus de 8 minutes, Peugeot Sport, Red
Bull et Total s’attaquent à un nouveau
défi de l’extrême, à savoir celui des
10 000 km du rallye raid le plus long et
le plus difficile au monde ! Dès 2015 et
après 25 ans d’absence, le Lion sera
prêt à rugir de nouveau sur le rallye
Dakar avec des dompteurs prestigieux
nommés Carlos Sainz et Cyril Despres,
fait savoir un communiqué du constructeur. Le retentissant record établi en juin
dernier est encore dans toutes les
mémoires. Il n’aura pas fallu plus de
8’13’’878 pour raviver chez Peugeot toutes les sensations que procure la victoire. Après une telle démonstration de
A
savoir-faire sur la route escarpée et piégeuse de Pikes Peak, l’équipe Peugeot
Sport ne pouvait pas se contenter d’un
tel coup ponctuel. Il lui fallait nourrir son
esprit de compétition avec de nouveaux
défis. C’est chose faite. Dans la foulée
de l’intense aventure vécue dans le
Colorado, à 4301 mètres d’altitude,
Peugeot Sport, Red Bull et Total s’attaquent à de grands espaces d’une autre
nature. Ceux qui servent de théâtre au
plus éprouvant des rallyes raids : le
Dakar. Il s’agit presque d’un retour aux
sources pour l’équipe française puisqu’elle a déjà triomphé à quatre reprises
dans cette épreuve entre 1987 et 1990
avec les mythiques 205 T 16 Grand Raid
et 405 T16 Grand Raid, écrivant au passage une partie de la légende de cette
discipline. Bien sûr, entre-temps les
dunes africaines ont laissé place aux
pistes d’Amérique du Sud, tout aussi
éprouvantes pour les hommes et les
mécaniques. C’est sur ce terrain que,
25 ans après sa dernière participation, le
Team Peugeot Total relèvera le défi à
partir de janvier prochain avec une nouvelle arme, la 2008 DKR. Après un sprint
de 20 kilomètres sur une route bitumée,
c’est désormais un marathon de deux
semaines et de 10 000 km qui va focaliser les forces vives de Peugeot Sport
dont la polyvalence a déjà été mise à l’épreuve par le passé. Ce programme
s’inscrit sur plusieurs années et si le
Dakar demeure, bien sûr, l’objectif prioritaire, Peugeot participera à d’autres
épreuves afin de se préparer au mieux,.
concluent, enthousiastes, les responsables de la marque au Lion.
NISSAN ALGÉRIE
LES OFFRES SALON SE POURSUIVENT
e Salon de l’auto continue
chez
Nissan
Algérie. En effet, le
représentant de la marque
nippone en Algérie annonce
la poursuite de ses promotions « Salon de l’Automobile
d’Alger » jusqu’au 31 mars
2014. Le concessionnaire
rappelle que la marque japonaise a décidé de faire profiter ses clients des extraordinaires promotions qui ont
rencontré beaucoup de succès durant le 17e SIA. La
Nissan Micra, équipée de ses
quatre airbags, de l’ABS et
de l’EBD est ainsi disponible
à 950 000 DA TVN incluse.
Alors que la nouvelle Sunny,
berline de la marque, est
disponible sur tout le réseau
L
Nissan Algérie au tarif de
999 999 DA TTC, dotée dès
l’entrée de gamme d’une climatisation de série et du
pack de sécurité Nissan.
Le Navara Simple Cabine
est également concerné par
la promotion.
Le pick-up phare de la
marque qui est, entre autres, équipé du radio CD
MP3 de série et d’une
distribution en chaîne
métallique, est au tarif
de 1 850 000 DA TVN
incluse.
Ainsi, tous les modèles du constructeur nippon affichent des tarifs «
Salon ».
A en croire le communiqué du concession-
naire cette période de grâce
se poursuit jusqu’au début
du mois d’avril.
S. B.
MORRIS GARAGE (MG)
Tahar Alem, nouveau
directeur général
de la marque
ieux routier de l’automobile, M.
Tahar Alem vient d’être désigné
nouveau directeur général de la
marque MG (Morris Garage), représentée
en Algérie par KIV (Khodja Importation
Vehicules). Tahar Alem possède une
grande expérience dans le domaine de
l’automobile. Il a occupé plusieurs postes
de responsabilité chez différents concessionnaires en Algérie. Le nouveau directeur général qui a pris ses fonctions à
V
l’occasion de la 17ème édition du Salon
de l’automobile d’Alger (17e SIA), compte
mettre sa longue expérience au service de
11
la très british marque automobile, propriété depuis quelques années d’un
groupe chinois.
Cette nomination
annonce une nouvelle stratégie de développement de la marque en Algérie,
laquelle est déjà en préparation avec plusieurs événements et lancements dans
les prochains mois fait-on savoir. Le service après-vente et celui de la pièce de
rechange ne sont pas en reste, puisqu’ils
feront l’objet à leur tour d’une opération de
mise à niveau et de modernisation pour
répondre aux attentes de la clientèle.
D’ailleurs, un service relation-client personnalisé MG, est déjà en préparation et
devra voir le jour dans les prochaines
semaines. KIV /MG compte également
ouvrir d’autres showrooms à travers le
pays et faire confiance à de nouveaux
agents agréés 3S.
Qu’est-ce qui motive ce
retour de Peugeot sur le
Dakar ?
Maxime Picat : Il est
clairement lié à la victoire que
nous avons remportée l’année
dernière à Pikes Peak. Nous
avons vécu un moment très
fort là-bas. Ce fut une
opportunité de montrer au
monde toutes les capacités de
l’équipe Peugeot Sport
associée à Total et Red Bull.
Cette victoire nous a donné
des ailes et nous a incités à
franchir une nouvelle étape en
compétition ensemble. Nous
avons alors décidé de nous
engager davantage en
compétition. D’où ce retour sur
le Dakar.
L’approche de Peugeot
sur le Dakar se veut-elle
aussi ambitieuse que sur
l’opération Pikes Peak ?
Nous avons réussi notre coup
à Pikes Peak en mêlant un
pilote exceptionnel, une équipe
technique remarquable et une
voiture au meilleur niveau.
Nous retournons au Dakar
avec des ambitions et nous
allons de nouveau monter une
équipe avec tous les talents et
les compétences nécessaires.
Notre démarche est de réunir
ces éléments pour l’année
prochaine. Nous nous
dirigeons vers une stratégie de
plus long terme sur le Dakar
que sur Pikes Peak. Nous
serons présents plusieurs
années. Nous savons que c’est
une compétition très difficile
mais nous viserons néanmoins
la victoire dès la première
année en 2015.
Le Dakar représente-t-il
une valeur particulière pour
Automobiles Peugeot ?
« Nous sommes ravis de
retourner sur le Dakar car cette
compétition a de grosses
retombées à travers le monde.
L’épreuve est très connue en
Europe mais aussi sur des
marchés aussi importants que
l’Amérique du Sud ou la Chine.
Elle a lieu en Amérique du Sud
et particulièrement en
Argentine où nous avons une
position forte et une longue
histoire. »
Pourquoi le choix
de 2008 ?
« 2008 est porteur d’image sur
tous les continents. C’est le
dernier-né des Crossovers,
commercialisé avec succès en
Europe et lancé en Chine et
Amérique latine en 2015. 2008
DKR était donc tout désigné.
Sports
DIMANCHE 30 MARS 2014
COUPE D’ALGÉRIE
COUPE D’ALGÉRIE
FÉMININE
La JSK arrache sa dixième finale difficilement
Affak Relizane
et FC Constantine
en finale
En inscrivant le deuxième but de son équipe face au CRB Aïn Fakroun, Ebossé propulse la JSK
à sa 10e finale de cette prestigieuse compétition nationale.
Le club d’Affak Relizane et le
FC Constantine se sont
qualifiés pour la finale de la
Coupe d’Algérie 2014 de
football féminin à l’issue des
demi-finales jouées vendredi
dernier. Les Relizanaises ont
battu l’AS Sûreté nationale sur
le score d’un but à zéro (1-0),
tandis que le FC Constantine
a écarté le club du JF Khroub
sur le même score.
SAÏD MEKKI
Résultats des demi-finales :
Affak Relizane - AS Sûreté
nationale
1-0
FC Constantine - JF Khroub
1-0
COUPE D’ALGÉRIE
FÉMININE U17
L’ASE Alger-Centre
et le FC Sidi Bel
Abbès en finale
L’ASE Alger Centre et le FC
Sidi Bel Abbès se sont
qualifiés pour la finale de la
coupe d’Algérie de football
féminine de la catégorie U17,
à l’issue des demi-finales
disputées hier. L’équipe U17
de l’ASE Alger-Centre
détentrice du trophée 2013,
s’est imposée face au CFF
Akbou sur le score de deux
buts à un (2-1) à Réghaïa,
alors que le FC Sidi Bel Abbès
a éliminé le FC Béjaïa sur le
score de quatre buts à trois
(4-3), lors de la seconde demifinale jouée au stade
Benalouache de Béjaïa.
Résultats des demi-finales :
ASE Alger-Centre - CFF
Akbou
2-1
FC Béjaïa - FC Sidi Bel Abbès
3-4
CLASSEMENT
MONDIAL FÉMININ DE
LA FIFA
L’Algérie gagne
44 places (74e)
L’Algérie occupe la 74e place
au classement mondial
féminin de la Fédération
internationale de football
(FIFA) du mois de mars,
publié hier par l’instance
dirigeante du football mondial
sur son site officiel.
L’équipe algérienne, engagée
aux éliminatoires de la coupe
d’Afrique des nations CAN
2014 au Kenya, a progressé
de 44 places, par rapport au
précédent classement en
décembre dernier (118e).
Au niveau africain, l’Algérie
est classée à la 8e position.
Le trio de tête africain est
toujours emmené par le
Nigeria (34e), le Cameroun
(49e) et le Ghana (50e).
La Tunisie, adversaire des
Algériennes au dernier tour
qualificatif à la CAN 2014
occupe, quant à elle, la 71e
place.
Dans le haut du classement,
les Etats-Unis sont toujours en
tête, devant l’Allemagne, le
Japon, et la France, qui gagne
une place et se retrouve 4e, le
meilleur classement de son
histoire. Le prochain
classement mondial féminin
de la FIFA sera publié le 20
juin 2014.
n dépit du fait que la JS
Kabylie a joué à domicile et
que son adversaire du jour
nouveau promu, n’arrive toujours
pas à se retrouver parmi l’élite, les
Canaris ont eu beaucoup de mal à
venir à bout de cette équipe du CRB
Aïn Fakroun bien courageuse. Il
est vrai que les joueurs du coach
Azeddine Aït Djoudi ont parfaitement dominé la partie; force est de
reconnaître que les joueurs de
Abbès ont bien su gérer les rushs
des Kabyles devant leur, propres
supporters. La stratégie du coach
du CRB Aïn Fakroun de mettre les
bouchées doubles au milieu du terrain et en particulier en défense
pour museler les joueurs kabyles, a
donné du fil à retordre au capitaine
rial et ses coéquipiers.
Ce qui explique donc toutes les
difficultés de Ebossé, Aouedj et
autres Beziouene, Mekkaoui à
concrétiser les différentes occasions
qu’ils se sont procurées. Après une
première mi-temps où le jeu était
très fermé, la seconde qui est censée être celle des coachs a été des
plus disputées. Mais, le coach
Abbès prouve, si besoin est, qu’il
est bon tacticien. Ses joueurs qui
avaient bien appliqué les consignes
ont bien pu museler les joueurs
kabyles à domicile. La deuxième
mi-temps est donc sifflée également
sur ce même score vierge de zéro
partout. On passe donc aux prolon-
E
Il ne reste plus qu’à attendre le vainqueur de l’autre demi-finale
entre la JSM Chéraga et le MC Alger
gations. D’entrée, le capitaine des
Kabyles, l’international, Ali Rial,
réussit à ouvrir la marque et ainsi
délivrer ses coéquipiers et les fans
de l’équipe d’un maître tir sur coup
franc. Mais c’était sans compter sur
le courage et surtout la bonne discipline de Amroun et ses coéquipiers
qui sont tout de même parvenus à
niveler la marque par Daira consécutivement à un coup franc également (107’). C’est le silence sidéral
dans les gradins des fans de la JSK.
Et au moment où d’aucuns
attendaient la fatidique séance des
tirs au but, voilà qu’un certain
Ebossé se distingue, lui qui s’était
bien fait oublier durant toute la
partie. Ainsi, le buteur maison de la
JSK, Albert Ebossé, trompe la vigilance de l’excellent gardien de but
Boultif à trois minutes de la fin du
temps réglementaire des 120 minutes. Ebossé propulse donc la JSK
vers sa dixième finale de la Coupe
d’Algérie où l’équipe chère au pré-
sident
Mohand
Cherif
Hannachi a enregistré cinq victoires et quatre défaites. Il ne
reste plus qu’à attendre le vainqueur de l’autre demi-finale
entre la JSM Chéraga et le MC
Alger qui se disputait, hier, au
moment où on mettait sous
presse au stade Omar-Hamadi
(Bologhine) pour connaître les
deux finalistes de cette Coupe
d’Algérie, version 2013-2014.
Les supporters de la JSK ne
parlent donc plus que d’une
éventuelle finale contre le MCA
pour que leur équipe prouve
une fois de plus qu’elle mérite
bel et bien la place qu’elle occupe actuellement en championnat et bien évidemment cette
coupe d’Algérie. Et c’est en pleine euphorie que le président de
la JSK annonce : « Je demande
aux responsables du football et
au Premier ministre de lever la
suspension de Ghrib, Menad,
Chaouchi et Babouche. » Ces
joueurs du MCA qui ont été
sanctionnés suite au refus des
joueurs du MCA de rejoindre la
tribune officielle, lors de la finale de
la saison écoulée qu’ils ont perdue
face à l’USMA, pour récupérer
leurs médailles. De là à ce que les
fans du MCA pensent que
Hannachi voudrait jouer aujourd’hui à tout prix au pacificateur après
ses déclarations jugées inappropriées par les Vert et Rouge à propos de la gestion financière du
S. M.
MCA…
MO BÉJAÏA
Les Crabes à pied d’œuvre à Tipasa
Les Crabes sont à pied d’œuvre depuis vendredi dernier à Tipasa pour un stage bloqué
d’une dizaine de jours.
BOUALEM CHOUALI
près une semaine de repos, accordée par
le staff technique au lendemain de la
défaite concédée lors du derby de la
Soummam face à la JSMB, place au travail et à
la sérénité. C’est dans cette optique que les Vert
et Noir ont élu domicile dans la paisible région
de Tipasa afin de préparer le retour à la compétition dans les meilleures conditions possibles.
En effet, c’est afin de mieux préparer la dernière ligne droite du championnat qui connaît une
trêve de près d’un mois d’une part et d’éviter la
pression sur l’équipe et se donner les meilleurs
moyens de préparation d’autre part que la direction des Vert et Noir en collaboration avec l’équipe dirigeante ont programmé ce stage à
Tipasa.
« Après notre amère défaite face à la JSMB
lors du derby de la Soummam place maintenant
au travail et à la sérénité pour bien préparer la
dernière ligne droite qui s’annonce à la fois décisive et difficile afin d’atteindre notre objectif qui
est le maintien en Ligue1. Un objectif en somme,
qui reste largement à notre portée pourvu que
A
les joueurs, le staff technique, les dirigeants et
les supporters s’y mettent.
Il est vrai que la défaite nous a abattus moralement, mais heureusement que cette trêve est
tombée au bon moment pour recharger nos batteries à fond » ont laissé dire les joueurs que
nous avons contactés juste avant leur départ sur
Tipasa. Le staff technique, à sa tête le coach
Abdelkader Amrani qui est revenu à de
meilleurs sentiments, fera de son mieux pour
que l’équipe retrouve la compétition dans les
meilleures conditions psychologiques et physiques possibles. En effet, Amrani mettra à profit la trêve du championnat pour revoir beaucoup de choses sur les trois compartiments de
son équipe, notamment celui offensif qui est désormais le maillon faible de l’équipe. En effet, un
seul et unique but est à l’actif de la ligne offensive des Crabes depuis l’entame de l’exercice. Il
a été signé Semmani à l’occasion de la sixième
journée du championnat face au CRB Aïn
Fakroun.
Sinon les autres buts marqués sont l’œuvre
des joueurs du milieu de terrain, ou carrément
des défenseurs. Il est vrai que les Crabes développent un beau jeu et se créent beaucoup d’oc-
Transfert : Mostefa annoncé
du côté de Saint-Etienne
L’international algérien Mehdi
Mostefa, sociétaire de l’Ajaccio
(Ligue 1 française de football) est
annoncé à l’AS Saint-Etienne pour
la saison 2014-2015, alors que
l’exercice en cours n’est pas encore
terminé. « Mostefa sera libre de
tout engagement au mois de juin
prochain et il a décidé de ne pas
prolonger avec Ajaccio. L’ambiance
du stade Geoffroy Guichard pourrait bien l’attirer du côté de SaintEtienne, même s’il semble vouloir
s’accorder un peu de temps avant
de trancher », a révélé le site footsur7.fr, vendredi. Une temporisa-
tion qui s’explique par le fait que
l’international algérien soit convoité
par d’autres clubs de Ligue 1 française, ce qui lui procure un certain
embarras du choix « En plus de
l’AS Saint-Etienne, plusieurs clubs,
dont Montpellier, Toulouse et
Rennes seraient intéressés par ses
services », a encore révélé la même
source. Il faut reconnaître aussi
que le Mondial-2014, au Brésil,
pourrait permettre à Mostefa d’allonger encore plus la liste des clubs
désireux de l’enrôler en prévision
de la prochaine saison. Donc, pour
lui, le mercato peut encore attendre.
14
casions à l’instar du match derby face à la JSMB,
mais à la fin des courses, dominer n’est toujours
pas gagné. C’est dire que Abdelkader Amrani a
du pain sur la planche pour y remédier. Outre le
volet physique et technique, Amrani axera aussi
son travail sur le volet psychologique. La dernière défaite face à la JSMB semble laisser des
séquelles sur le moral des joueurs même des dirigeants, du staff technique et des supporters.
De ce point de vue, il est urgent et impératif
de se ressaisir au risque de voir le doute s’installer. Lequel doute pourrait compliquer davantage
la situation des Crabes. A cet effet, quelques
joueurs affichent un moral au beau fixe en relativisant les choses : « Nos chances de maintien
sont intactes et nous ferons de notre mieux pour
réaliser cet objectif. D’ailleurs nous préférons
perdre le derby et assurer le maintien que le scénario contraire.
Cette défaite n’est pas une fin en soi. Nous
aurions aimé gagner ce match pour faire plaisir
à nos supporters, mais hélas ce sont les règles du
football. Nous sommes sur la bonne voie pour
réaliser notre objectif » nous déclarent à l’unisson quelques joueurs que nous avons rencontrés.
B. C.
Qatar : Lekhwiya et Bougherra
sacrés champions avant terme
Le club de Lekhwiya où évolue
le défenseur algérien Madjid
Bougherra, a été sacré champion de Qatar de football avant
deux journées de la clôture de
la compétition grâce à sa victoire face à Oum Salal (2-1)
vendredi soir pour le compte
de la 24e étape. Les coéquipiers du capitaine des Verts
avaient besoin d’un seul point
pour récupérer leur titre perdu
la saison dernière au profit de
la formation d’Al-Sadd où évolue l’ex-international algérien,
Nadir Belhadj. Il s’agit du troi-
sième trophée en championnat remporté par Lekhwiya en
l’espace de quatre ans, soit
depuis son accession en première division. Les deux titres
gagnés consécutivement en
2011 et 2012, ont été réalisés
sous la houlette de l’entraîneur algérien, Djamel Belmadi,
fraîchement désigné à la tête
de la sélection première de
Qatar. Bougherra (32 ans),
dont le contrat avec le club
qatari expire en fin de saison,
a été aligné d’entrée dans
cette rencontre.
Sports
DIMANCHE 30 MARS 2014
8es DE FINALE RETOUR DE LA C1 ET C2, AUJOURD’HUI À GAROUA ET ABIDJAN
L’ESS et le CSC dans la même galère
Signalons enfin que la rencontre ASEC d’Abidjan-CSC a de fortes chances d’être retransmise en direct sur le petit
écran via l’Entv.
Sétifiens qui font
aujourd’hui figure
d’anciens habitués
de très longue
date aux joutes
continentales, le
coach Kheireddine
Madoui devra toutefois aligner un
onze
ententiste
qui sera de nouveau
handicapé
par l’absence de
plusieurs éléments
et non des moindres. A l’image de
Ogbi et Benabderrahmane qui sont
finalement
out,
Madoui va certainement miser sur
les Karaoui, Ziti,
Ferrahi, Gourmi,
Tiaïba, Legrâa, et
autres
Legrâa,
pour tenir bon
face au Coton
Sport de Garoua.
Il est vrai que le
coach portugais
Gomes a estimé
que ce sera du 5050. Toutefois, les
Sétifiens sont plus
BACHIR BOUTEBINA
e dimanche en milieu d’après-midi,
nos deux actuels représentants en
Champion’s League et en coupe de la
CAF, en l’occurrence l’ES Sétif et le CS
Constantine, joueront respectivement face
aux Camerounais du Coton Sport de Garoua,
et les Ivoiriens de l’ASEC Mimosas
d’Abidjan.
Deux confrontations retour qui entrent
dans le cadre des huitièmes de finale, et au
cours desquelles, l’Aigle noir sétifien et les
Sanafir constantinois, tenteront de se qualifier à l’important phase des poules de la C1 et
la C2. Deux manches retour qui ne s’annoncent nullement de tout repos, ni pour les
Ententistes, encore moins pour les clubistes
de l’antique Cirta. Avec à leur avantage un
seul but d’avance, les protégés de l’entraîneur Madiou et ceux du coach français
Simondi, savent pertinemment qu’ils risquent gros aujourd’hui, tant à Garoua que
dans la capitale ivoirienne.
Le score d’un but à zéro enregistré à Sétif
et Constantine, lors des rencontres aller, suffira-t-il aux Sétifiens et aux Constantinois,
pour passer avec succès cette importante
étape ? Il est vrai que le fait de n’avoir pas
encaissé le moindre but chez eux, nos deux
actuels représentants au niveau du double
front africain, peuvent nourrir de sérieux
espoirs. Concernant en premier lieu les
C
que jamais sur leurs gardes, même si de son
côté, l’entraîneur Madiou est persuadé que
les chances pour passer aux quarts de finale
sont pour l’instant intactes. C’est aussi le
même sentiment qui anime les Sanafir du CS
Constantine, d’autant plus que Bernard
Simondi pourra enfin disposer d’un effectif
beaucoup plus complet, pour tenter de relever avec réussite un défi ivoirien qui ne relève point de l’impossible pour les coéquipiers
de Yacine Bezzaz.
Contrairement aux Sétifiens, les attaquants actuels du CSC peuvent réellement
surprendre aujourd’hui dans le mythique
stade Félix-Boigny, cher aux prestigieux
Eléphants de la Côte d’Ivoire, et fief attitré
des non moins prestigieux Mimosas de
l’ASEC d’Abidjan. Il est vrai que l’ASEC pratique un football des plus percutants, sinon
l’un des meilleurs sur le continent, notamment sur le plan offensif.
Il n’en demeure pas moins que les coéquipiers de l’excellent portier international clubiste, Mohamed Cédric, sont toujours capables du meilleur, aujourd’hui à Abidjan. Il est
vrai que l’ESS et le CSC sont bel et bien
embarqués dans la même galère. Mais sait-on
jamais cet après-midi avec nos deux actuels
représentants en C1 et C2.
Signalons enfin que la rencontre ASEC
d’Abidjan-CSC a de fortes chances d’être
retransmise en direct sur le petit écran via
l’Entv.
B. B.
NA HUSSEIN DEY
Les Sang et Or auteurs d’un double exploit
Le but inscrit à la demi-heure de jeu par l’excellent Boussaïd vaut désormais son pesant d’or dans le cœur des milliers
d’inconditionnels du prestigieux Nasria qui vient de renaître de ses cendres, l’espace du dernier vendredi
footballistique, tel un phoenix.
endredi dernier, le Nasr
d’Hussein Dey a certaine ment réussi un véritable
exploit sur deux fronts et qui fera
longtemps date dans la mémoire des
nombreux fans des prestigieux Sang
et Or de la capitale. Pour preuve,
l’ex-Milaha a d’abord créé une véritable première sensation en demifinale de la coupe d’Algérie des
U 21, après avoir réussi avec beaucoup de mérite et de cran, à éliminer avant-hier au stade OmarHammadi de Bologhine, son prestigieux hôte voisin du jour, en l’occurrence les redoutables et actuels leaders usmistes du championnat professionnel Mobilis de Ligue 1.
Une véritable finale derby avant
la lettre qui s’est déroulée dans un
fair-play total et surtout marquée
par ce fameux esprit coupe, au
V
terme duquel les U 21 du Nasria,
ont tout simplement créé un
authentique exploit. Pour preuve,
devant une excellente équipe de
l’USM Alger qui a longtemps mené
les débats à sa guise, et surtout
gâché un nombre incroyable d’occasions, avant d’atteindre la pause en
en sa faveur sur le score d’un but à
zéro, et doublé la mise en début de
deuxième mi-temps, personne ne
donnait plus la moindre chance aux
jeunes Sang et Or du NAHD. Pis,
alors que les jeunes de l’USMA s’adonnaient à cœur joie, en continuant de mener le bal, en se payant
le luxe de manquer à maintes repises de corser l’addition, les jeunes
Nahdistes ont eu le très grand mérite de ne jamais rompre définitivement. Face à des Rouge et Noir qui
ont commis la terrible erreur d’a-
voir cru trop tôt d’être déjà en finale, les Sang et Or ont joué leur vatout en réduisant dans un premier
temps le score. Une réduction à la
marque qui allait subitement plonger les Usmistes dans l’affolement
et donner des ailes aux Nahdistes si
bien qu’au cours de l’ultime minute,
les Sang et Or égalisaient de manière très chanceuse sur l’action. Dame
coupe venait de récompenser celui
qui a su la charmer avec beaucoup
de cran. Pour preuve, lors de la fatidique série des tirs au but, les jeunes de Soustara n’y étaient plus du
tout en ratant coup sur coup trois
essais. Alors que leurs jeunes homologues du Nasria réussissaient avec
beaucoup de sang-froid à inscrire
quatre buts, sous les yeux d’un
public usmiste complètement désabusé, et pratiquement sans voix.
Pour rappel, lors des 32èmes de
finale, c’était les seniors de l’USMA
qui avaient finalement eu le dernier
mot face au NAHD aux tirs au but.
Comme quoi, les U21 de Soustara
ont vendu trop tôt la peau de l’ours,
et ne joueront pas pour le doublé,
après avoir sous-estimé leurs valeureux tombeurs nahdistes.
Le NAHD, qui allait aussi se distinguer chez les seniors, au terme
de la vingt-cinquième journée du
championnat professionnel Mobilis
de Ligue 2, après avoir réussi à
damer le pion, au stade Brakni de
Blida svp, à l’USMB, et revenir
avant-hier de la ville des Roses avec
un précieux succès qui a sérieusement augmenté les chances d’accession en Ligue 1, de l’un des exténors de la capitale.
Le but inscrit à la demi-heure de
jeu par l’excellent Boussaïd vaut
désormais son pesant d’or dans le
cœur des milliers d’inconditionnels
du prestigieux Nasria qui vient de
renaître de ses cendres, l’espace du
dernier vendredi footballistique, tel
un phoenix. Pour preuve, les U21
affronteront en finale le MC Oran,
une autre véritable pépinière, alors
que les seniors sont désormais bel
et bien sur la voie royale d’un très
prochain come-back en Lgue 1, pour
la plus grande joie d’un quartier au
sein duquel beaucoup désespéraient
de voir le prestigieux NAHD, souvent à l’agonie. Ifticène et les
espoirs du Nasria sont bien partis
pour achever cette saison en véritables concurrents. Comme quoi, les
Sang et Or portent bien leur nom et
sont loin d’être finis.
B. B.
25e JOURNÉE DE LIGUE 2 MOBILIS
L’USMBA tranquille, le NA Hussein-dey surprend l’USM Blida
Avec sa victoire contre l’USM Annaba, l’USMBA conserve ses deux points d’avance sur son poursuivant direct
l’ASM Oran qui a facilement disposé du MSP Batna (4-1) au moment où Hussein-Dey surprend Blida dans son fief.
’USM Bel Abbès, facile vainqueur de
l’USM Annaba (2-0), conserve son fauteuil de leader du championnat de
Ligue 2 professionnelle de football, lors d’une
25e journée favorable au NA Hussein Dey qui
a chipé la troisième place du podium à l’USM
Blida grâce à sa victoire à Blida (1-0) dans le
choc de cette journée.
Les partenaires de Hocine Achiou ont fait
la différence grâce à des réalisations de
Bengourine (20) et Belkheir (47).
Avec cette victoire, la 13e de la saison,
l’USMBA conserve ses deux points d’avance
sur son poursuivant direct l’ASM Oran qui a
facilement disposé du MSP Batna (4-1).
Les Oranais ont largement dominé un
adversaire batnéen qui lutte pour son maintien, grâce notamment à un doublé de
Bentiba.
Le grand bénéficiaire de cette journée est
incontestablement le NA Hussein-Dey qui
L
déloge l’USM Blida de la troisième marche du
podium grâce à son succès en déplacement
dans l’affiche de deux ex-pensionnaires de
L1.
Les hommes de Younès Ifticen, bien en
place, ont surpris leur adversaire sur un
contre conclu par Boussaïd à l’heure de jeu.
Un succès qui permet aux Sang et Or de se
hisser à la 3e place à trois longueurs du leader et à un point du second.
A l’opposé, l’USM Blida qui restait sur
une cuisante défaite face à l’AS Khroub (4-1)
lors de la précédente journée concède une
nouvelle défaite et rétrograde à la 5e position
à six unités du premier à cinq journées de la
fin.
De son côté, l’US Chaouïa a renoué avec
la victoire en battant non sans mal, la lanterne rouge l’ES Mostaganem (1-0), sur un but
de Moussi à un quart d’heure de la fin, dans
un match marqué par le ratage de deux
penalties par Mesbah et Belaouidet pour les
locaux.
Avec ce résultats positif, l’USC gagne une
place et remonte à la quatrième place à deux
points du podium.
Dans le bas du classement, les journées se
suivent et se ressemblent pour l’ES
Mostaganem, l’USM Annaba et le MSP
Batna, défaits lors de cette 25e journée et qui
s’enfoncent davantage en attendant le match
du CA Batna (14e) contre l’AS Khroub qui se
jouait hier au moment où on mettait sous
presse.
Résultats partiels:
US Chaouïa - ES Mostaganem
USMM Hadjout - A Boussaâda
USM Blida - NA Hussein-Dey
MC Saïda - AB Merouana
USM Bel-Abbès - USM Annaba
ASM Oran - MSP Batna
15
1-0
1-0
0-1
2-1
2-0
4-1
Hier au moment où on mettait sous presse :
A Médéa : O. Médéa - WA Tlemcen
A Batna : CA Batna - AS Khroub
Classement provisoire
Pts
J
1. USM Bel-Abbès
46
25
2. ASM Oran
44
25
3-. NA Husseïn-Dey
43
25
4. US Chaouia
41
25
5-USM Blida
40
25
6. WA Tlemcen
37
24
7. O. Médéa
35
24
8- . MC Saïda
34
25
9. AS Khroub
32
24
—A.Boussaâda
32
25
11 . AB Merouana
31
25
12. USMM Hadjout
30
25
13-. MSP Batna
27
25
14. CA Batna
24
24
—USM Annaba
24
25
16. ES Mostaganem
8
25
Internationale
DIMANCHE 30 MARS 2014
CHANGEMENT DE LA NATURE DE LA VILLE DE JÉRUSALEM-EST OCCUPÉE
CONFLIT
AU SOUDAN DU SUD
Plus d’un million
de personnes ont fui
Plus d’un million de Soudanais
du Sud ont été contraints de
quitter leurs domiciles ces trois
derniers mois en raison du conflit
dans leur pays où les conditions
de vie « se détériorent de plus en
plus », annonce un communiqué
des Nations unies à Juba. « En
cent jours depuis le début du
conflit au Soudan du Sud, plus
d’un million de personnes ont été
obligées de fuir leurs maisons.
800.000 sont déplacées dans le
pays, 255.000 se sont réfugiées
dans les pays voisins (Ethiopie,
Kenya, Ouganda et Soudan »,
précise le communiqué de l’Office
de Coordination des Affaires
Humanitaires (Ocha) publié
vendredi soir. De violents
combats ont éclaté le 15
décembre 2013 entre les forces
loyales au président Salva Kiir et
les combattants de l’ancien viceprésident Riek Machar. Un
cessez-le-feu a bien été signé en
janvier mais les combats se
poursuivent. Les pourparlers
entre délégations logées dans des
hôtels luxueux d’Addis-Abeba
n’avancent pas. « Les combats se
poursuivent notamment dans les
Etats de Jonglei, Unité et HautNil, où les villes et les campagnes
ont été ravagées par les
violences », ajoute Ocha. Ce
conflit a engendré une « grave
détérioration de la sécurité
alimentaire », poursuit le texte.
De gros stocks alimentaires,
provenant de l’aide
internationale, ont été pillés. Des
dizaines de milliers de déplacés,
craignant des représailles
s’abritent dans des bases des
Nations unies, à l’étroit, et dans
des conditions de plus en plus
dures avec l’arrivée de la saison
des pluies. Les Nations unies
estiment à 5 millions le nombre
de personnes ayant besoin d’aide,
elles vivent dans des régions
difficiles d’accès en raison des
pluies.
AFGHANISTAN
Les taliban attaquent
le siège de la
commission électorale
Une attaque était en cours hier à
Kaboul contre le siège de la
Commission électorale
indépendante (IEC), qui essuyait
les tirs d’un commando taliban
retranché dans un immeuble
voisin, ont indiqué des
responsables afghans, à une
semaine du premier tour de la
présidentielle. « Trois ou quatre
assaillants occupent un
bâtiment » voisin de celui de la
commission électorale « et tirent
sur le siège de l’IEC, selon les
premières informations », a
déclaré le porte-parole du
ministère de l’Intérieur afghan.
« Je confirme qu’une attaque est
en cours contre le siège de l’IEC.
Nous avons entendu deux
explosions, probablement
causées par des tirs de lanceroquettes » a déclaré le porteparole de la commission, chargée
de veiller au bon déroulement de
l’élection. « Nous entendons
toujours des tirs, mais tout le
monde est en sécurité, réfugié
dans les pièces bunkerisées », at-il ajouté. Les forces de sécurité
afghanes se sont déployées
rapidement sur place pour tenter
de neutraliser les assaillants.
L’attaque a été revendiquée sur
Twitter par les taliban. L’attaque
intervient à une semaine
seulement du premier tour de la
présidentielle afghane, le 5 avril,
qui désignera le successeur de
Hamid Karzaï, ce dernier ne
pouvant briguer un troisième
mandat, selon la Constitution.
Des diplomates européens dénoncent la colonisation «sans précédent»
LE RAPPORT SOULIGNE, qu’entre août 2013 et janvier 2014, les Autorités israéliennes ont donné leur feu
vert à la construction d’autant de logements à El Qods-Est qu’au cours des quatre années précédentes.
es
chefs
de
mission
diplomatiques de l’Union
européenne (UE), en poste à
El-Qods occupée, ont dénoncé hier
dans leur rapport annuel l’ « accélération sans précédent » de la colonisation intervenue depuis la reprise
du processus de paix israélo-palestinien, fin juillet dernier. Le rapport
souligne, qu’entre août 2013 et janvier 2014, les Autorités israéliennes
ont donné leur feu vert à la construction d’autant de logements à El
Qods-Est qu’au cours des quatre
années précédentes.
Dans ce rapport, dévoilé hier par
l’Association France Palestine solidarité, (AFPS) les chefs de mission
mettent par ailleurs en garde
contre les risques d’incidents qu’entraînerait une modification du statu
quo sur l’esplanade des mosquées.
Ils affirment que contrairement à
ce qu’espérait l’Autorité palestinienne, le gouvernement de
Benyamin Netanyahou a en effet
« refusé » de geler la colonisation
dans les territoires occupés durant
la période des négociations, ajoutant qu’il s’est en revanche engagé
à élargir 104 prisonniers détenus
pour des faits commis avant la
signature des accords d’Oslo, alors
que « chacune des trois premières
vagues de libération a été accompagnée de nouveaux appels d’offre »,
provoquant
la
colère
des
Palestiniens.
Alors que les sept premiers mois
de 2013 ont été marqués par une
mise en silence des constructions à
ElQods-Est, les diplomates relèvent
ainsi que la création de 1.695 nouveaux logements a été autorisée
durant les cinq mois qui ont suivi,
constatant que « des appels d’offres
infructueux » portant sur quelque
1.400 logements ont par ailleurs été
republiés.
Le rapport des chefs de mission
de l’UE, décrit aussi les mesures
prises par Israël afin de « renforcer
l’annexion unilatérale et illégale »
d’El Qods-Est. Il s’inquiète par
ailleurs de « l’instrumentalisation
de l’archéologie à des fins politiques » et pointe la création de
parcs nationaux dont l’une des finalités, souligne-t-il, est « manifestement de rompre la continuité entre
les quartiers palestiniens de la
L
Plus de 5000 nouveaux projets de construction massifs
dans des quartiers de colonisation à l’est de Jérusalem-Est occupée...
ville ». Le document insiste aussi
sur les obstacles mis à l’attribution
de permis de construire aux habitants palestiniens d’El Qods-Est,
seuls 13% de sa superficie leur étant
réservée par le plan d’occupation
des sols.
Il souligne, en outre, que
98 immeubles y ont été détruits en
2013, entraînant le déplacement de
quelque 300 personnes dont 153
enfants et rappelle que plus qu’un
tiers environ des logements édifiés
à El Qods-Est, l’ont été sans permis
de construire, si bien que 90 000
Palestiniens peuvent à tout
moment être expulsés.
Commentant ce rapport, rédigé
comme chaque année depuis 2005
par les vingt-huit diplomates européens
accrédités
auprès
de
l’Autorité palestinienne, l’AFPS
observe qu’il « reflète une vision de
terrain, plus critique des politiques
israéliennes que ne le sont généralement les positions officielles de
l’UE ».
Le rapport dévoilé par l’association, exprime également l’inquiétude des diplomates européens qui
mettent en garde avec « une gravité
particulière », contre les risques
qu’impliquerait une remise en
cause du statu quo sur l’esplanade
des mosquées. Troisième lieu saint
de l’islam, celle-ci est placée depuis
1967 sous le contrôle des Autorités
jordaniennes mais un nombre croissant de parlementaires israéliens
plaident pour que les Juifs soient
également autorisés à y prier. « Il
existe un risque significatif pour
que des incidents survenant sur ce site très
sensibles, ainsi que les
craintes de remise en
cause du statu quo, ne
suscitent des réactions
extrêmes aussi bien
localement qu’à travers
le monde arabo-musulman, qui risqueraient
de faire dérailler le processus de paix », s’inquiètent les auteurs du
rapport.
Un certain nombre
de recommandations
ont par ailleurs été formulées par les diplomates européens qui invitent l’UE et ses Etats
membres à approfondir
leur réflexion sur l’étiquetage des produits
venant des colonies,
ainsi que sur la sensibilisation des acteurs
économiques
aux
« risques juridiques » induits par
leurs activités dans les territoires
occupés palestiniens. Il est aussi
conseillé à ces pays de ne plus délivrer de visas aux colons reconnus
coupables de violences, envers les
Palestiniens, à El Qods-Est et en
Cisjordanie occupées.
Le refus d’Israël de libérer le dernier
contingent de prisonniers confirmé
Le ministre palestinien chargé des Affaires des prisonniers, Issa
Qaraqaë, a confirmé qu’Israël n’allait pas libérer (hier, Nedlr) comme
prévu le dernier contingent de prisonniers. « Les prisonniers ne seront
pas libérés aujourd’hui (...) peut-être dans les prochains jours », a
déclaré Issa Qaraqaë, cité par l’AFP. « Nous avons dit aux familles des
prisonniers qu’ils ne seraient pas relâchés aujourd’hui », a-t-il précisé.
« Des efforts sont déployés pour régler la crise et je pense que tout sera
plus clair dans 24 heures ». Jibril Rajoub, un responsable du Fatah,
mouvement du président Mahmoud Abbas, avait indiqué vendredi que
le gouvernement israélien avait informé les Palestiniens « via le médiateur et parrain américain du processus de paix qu’il ne se conformerait
pas à la libération du quatrième contingent de prisonniers prévue » hier.
Un accord négocié par le secrétaire d’Etat américain John Kerry a
permis la reprise en juillet des pourparlers de paix après trois ans de
suspension, pour une durée de neuf mois, qui arrive à échéance fin
avril. Il prévoyait la libération en quatre phases de 104 prisonniers, en
échange de la suspension de toute démarche palestinienne pour adhérer aux organisations internationales. Ce contentieux sur les prisonniers enfonce un peu plus dans la crise l’initiative de paix de M. Kerry
qui peine à obtenir l’accord des deux parties sur un accord-cadre pour
les négociations.
FACE AUX DÉBOIRES DE L’ADMINISTRATION HOLLANDE AUX ÉLECTIONS LOCALES
Un nouveau gouvernement attendu après les municipales
LE SCÉNARIO d’un remaniement rapide du gouvernement était donné comme le plus probable
à la veille de ce second tour qui devrait confirmer le recul enregistré par la gauche.
n nouveau gouvernement est attendu en
France à l’issue du deuxième tour des
élections municipales d’aujourd’hui,
après un premier tour calamiteux pour la gauche
au pouvoir, mais pas forcément un nouveau
Premier ministre. Le scénario d’un remaniement
rapide du gouvernement était donné comme le
plus probable à la veille de ce second tour qui
devrait confirmer le recul enregistré par la gauche, et singulièrement le parti socialiste (PS),
lors du premier test électoral national
de François Hollande depuis son élection en
mai 2012.
Après ce désaveu et la percée de l’extrême
droite révélatrice d’une désespérance sociale,
l’exécutif doit réagir « vite et fort », « avec un
nouveau gouvernement, un nouveau Premier
ministre, une nouvelle ligne », commentait cette
semaine un cadre du PS sous couvert de l’anonymat. Aujourd’hui les regards seront donc tournés
vers une longue liste de grandes villes PS menacées de basculer à droite: Strasbourg (est) et
Toulouse (sud-ouest), Saint-Etienne (centre-est),
Reims (est), Metz (est), Caen (nord-ouest). Sans
oublier Paris où une femme doit être élue pour la
première fois, le duel entre Anne Hidalgo (socialiste) et Nathalie Kosciusko-Morizet (droite)
étant plus incertain que prévu. Après sa victoire
au premier tour à Hénin-Beaumont (nord), le
Front national d’extrême droite pourrait de son
U
côté remporter d’autres villes comme Fréjus
(sud) ou Béziers (sud). Alors que le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault est désigné comme
le bouc émissaire de l’échec des municipales, le
nom du populaire et ambitieux ministre de
l’Intérieur Manuel Valls était le plus cité pour
prendre la tête d’une équipe resserrée, devant
celui du chef de la diplomatie Laurent Fabius.
Mais s’il rassure une majorité des Français pour
sa posture de fermeté face à la délinquance et à
l’immigration clandestine, Manuel Valls, 51 ans,
hérisse une partie de la gauche qui ne lui pardonne pas ses « sorties » contre les Roms.
Laurent Fabius, 68 ans, ne cesse pour sa part de
répéter qu’il se trouve « très bien » là où il est.
Jean-Marc Ayrault, fidèle parmi les fidèles de
François Hollande, vilipendé par les uns pour
son manque de charisme, garde cependant des
partisans qui vantent ses capacités à maintenir
l’équilibre entre toutes les composantes de la
majorité.
Le patron des sénateurs écologistes JeanVincent Placé s’est ainsi prononcé jeudi pour le
maintien de Jean-Marc Ayrault au poste de
Premier ministre, tout en réclamant un « changement de cap » dans la politique suivie, « plus
social, plus combatif au niveau européen, et une
vraie politique écologique ». Or les écologistes,
qui comptent deux ministres (Logement et
Développement) dans l’équipe en place se retro-
16
uvent en position de force après le premier tour
des municipales où leurs candidats ont en partie
bénéficié du désaveu infligé par les électeurs au
principal parti au pouvoir. Avec 11,8% des voix,
ils ont réalisé « leur meilleur score depuis quinze
ans dans des élections municipales », s’est félicitée vendredi Cécile Duflot, ministre du
Logement.
Les appels à infléchir la politique du gouvernement se sont fait entendre jusque dans les
rangs socialistes. La « claque pour la gauche » est
la conséquence de la « politique nationale », a
ainsi estimé le maire sortant de Paris Bertrand
Delanoë, dont le nom est également cité pour
succéder à M. Ayrault.
Un proche du président, le maire de Dijon
(centre-est) François Rebsamen, a mis en cause
le caractère « anxiogène » du programme de 50
milliards d’économies dans les dépenses
publiques annoncé au début de l’année par
François Hollande. « Les Français en ont assez
des couacs, de l’absence de solidarité gouvernementale, des ambitions personnelles, des ego surdimensionnés », a-t-il ajouté, évoquant le climat
délétère qui règne au sein du gouvernement. « La
difficulté pour François Hollande est qu’il ne lui
est pas possible de changer de politique, vu les
exigences européennes, alors que notre électorat
attend une politique de relance », a commenté un
député socialiste.
Internationale
DIMANCHE 30 MARS 2014
LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN TERMINE SA TOURNÉE EN ARABIE
SYRIE
L’armée
reprend le contrôle
de deux villages
L’Armée syrienne a repris hier le
contrôle de deux villages dans les
montagnes de Qalamoun, une
région stratégique au nord
de Damas, proche de la frontière
libanaise, a-t-on indiqué de source
militaire. « L’armée a pris le
contrôle ce matin des villages de
Ras al-Maara et Flita après avoir
bombardé les derniers groupes de
terroristes armés qui s’y
trouvaient », a déclaré un
responsable militaire. Cette
nouvelle avancée de l’armée
représente « une nouvelle étape
vers le verrouillage de la
frontière », a-t-il souligné.
« Chaque victoire (dans le
secteur) contribue à boucler un
peu plus (la frontière), au moins
au niveau des points de passage
principaux que (les groupes armés
utilisent) pour transporter des
véhicules », a-t-il ajouté. Damas
accuse les rebelles d’acheminer
armes et combattants depuis le
Liban, via ce secteur frontalier. Le
mouvement libanais Hezbollah
estime pour sa part que les
voitures utilisées pour les
attentats meurtriers ayant touché
ses bastions au Liban ces derniers
mois étaient piégées à Yabroud.
L’armée avait enregistré une
victoire importante à la mi-mars
en reprenant Yabroud, un ancien
bastion de la rébellion, avant de
concentrer ses forces sur
plusieurs villages frontaliers, dont
Flita et Ras al-Maara.
Obama fait à Riyadh un signe aux défenseurs des droits
LORS DE SA VISITE de moins de 24 heures en Arabie, la deuxième en cinq ans, M. Obama a eu vendredi
avec le roi Abdallah un entretien consacré aux sujets ayant provoqué des frictions entre les deux pays.
e
président
américain
Barack Obama a fait hier à
Riyadh un signe aux défen seurs des droits de l’homme, jugé
insuffisant par des militants le jour
où les femmes étaient appelées à
défier l’interdiction de conduire
dans le royaume ultraconservateur.
Lors de sa visite de moins de 24
heures en Arabie saoudite, la
deuxième en cinq ans, M. Obama a
eu vendredi soir avec le roi
Abdallah un entretien consacré aux
sujets ayant provoqué des frictions
ces derniers mois entre Washington
et Riyadh: la guerre en Syrie et le
nucléaire iranien. Et avant de quitter Riyadh, il a rencontré à son
hôtel Maha Al-Muneef, une militante saoudienne qui a reçu un prix
du département d’Etat récompensant les « femmes courageuses ».
Cette femme médecin dirige le programme national pour la sécurité
de la famille, qu’elle a fondé en
2005 pour lutter contre les violences conjugales et la maltraitance
des enfants. Elle n’avait pas pu se
rendre à Washington début mars
pour recevoir son prix. « Nous sommes très, très fiers de vous et reconnaissants pour tout le travail que
vous faites ici », a lancé à l’adresse
de Mme Muneef M. Obama, qui a
posé avec elle pour les photographes. Des organisations de défense
des droits, comme Amnesty
International, avaient exhorté le
L
président américain à faire pression
pour que Riyadh mette fin « à la
répression de la liberté d’expression
(...), à la discrimination contre les
femmes et les minorités, et à toutes
les formes de torture » dans ce
royaume. « Nous avons beaucoup de
sérieuses préoccupations sur la
situation des droits de l’homme,
concernant les droits des femmes,
les libertés religieuses, la liberté
d’expression. Et certaines lois
récentes posent la question de la
capacité des gens à s’exprimer librement », a souligné un responsable
américain sous le couvert de l’anonymat. Mais il a reconnu que la
question des droits de l’homme n’avait pas été abordée lors de l’entretien de M. Obama avec le roi. Pressé
pour savoir pourquoi, il a indiqué
que la réunion avait été surtout
consacrée aux grands dossiers
régionaux. « Nous avons eu des
divergences dans nos relations
(avec Riyadh) et parmi ces diver-
HEURTS ENTRE POLICIERS ET ISLAMISTES
BANDE DE GHAZA
5 morts, dont une journaliste, en Egypte
Réouverture
du poste frontalier
Le terminal frontalier entre la
bande de Ghaza et l’Egypte a
rouvert hier après 50 jours de
fermeture, mais seulement pour
trois jours et par la suite
uniquement pour les cas
particuliers, selon le ministère
de l’Intérieur du gouvernement
du Hamas. L’entrée en Egypte
sera autorisée pour les
personnes ayant besoin de
soins médicaux ou suivant des
études en Egypte, les étrangers
et les cas considérés comme
humanitaires, a indiqué le
ministère à Ghaza. Un bus plein
de passagers palestiniens se
rendant en Egypte a été le
premier véhicule à franchir dans
la matinée le point de passage
dans la ville de Rafah,
également ouvert à la
circulation dans le sens opposé.
Le ministère de l’Intérieur avait
précisé mercredi que la décision
concernait les voyageurs déjà
inscrits sur une liste d’attente, à
la suite de la décision des
Autorités égyptiennes « d’ouvrir
le terminal de Rafah pour trois
jours à partir de samedi ». Le
commissaire général sortant de
l’Agence de l’ONU pour les
réfugiés palestiniens (UNRWA),
Filippo Grandi, avait appelé
mardi « le gouvernement
égyptien à remplir ses
obligations de permettre aux
personnes de franchir Rafah »,
soulignant que le terminal avait
« été fermé depuis quasiment
sept semaines au passage des
personnes, à l’exception de
quelques pèlerins ». Il a
également pressé Israël de
« lever le blocus de Ghaza et
d’autoriser l’entrée de matériaux
de construction », lors de sa
visite d’adieux à l’enclave
palestinienne. Le Hamas avait
qualifié le 18 mars de « crime
contre l’humanité » la fermeture
par l’Egypte de Rafah, unique
accès au territoire palestinien
qui ne soit pas contrôlé par
Israël.
Le président américain, Barack Obama, reçu par le roi Abdallah
gences il y a la question des droits
de l’homme », a-t-il dit. Mais les
deux dirigeants, « vu le temps qu’ils
ont passé sur l’Iran et la Syrie,
n’ont pas pu aborder certains dossiers, et pas seulement les droits de
l’homme ». Des militantes avaient
appelé hier les Saoudiennes à défier
l’interdiction de conduire et à prendre le volant une nouvelle fois mais
elles n’étaient pas nombreuses à
répondre à l’appel, selon certaines
d’entre elles. « J’ai conduit ma voiture pendant un moment sur la rue
Olaya à Riyadh », a déclaré Aziza
Youssef, ajoutant que quelques
Saoudiennes avaient osé se mettre
au volant hier dans le royaume. Les
femmes réclament depuis trois
décennies le droit de conduire en
Arabie saoudite, seul pays au
monde où elles n’ont pas le droit de
prendre le volant. Une militante
saoudienne des droits de l’homme,
Nassima al-Sada, s’est dite « déçue
que le président Obama n’ait pas
évoqué la situation de la femme
durant sa visite ». « Nous aurions
souhaité qu’il reçoive une délégation de militantes de la société
civile pour lui exposer la situation
des femmes et la question des droits
de l’homme en général », a-t-elle
ajouté, citée par l’AFP, estimant que
la rencontre avec Mme Muneef n’avait « pas adressé de véritable message » sur les revendications des
Saoudiennes.
DES PARTISANS du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont défilé dans plusieurs villes du pays
vendredi après l’annonce deux jours plus tôt de la candidature de M. Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi.
inq personnes, dont une journaliste égyp tienne, ont été tuées vendredi soir au
Caire dans des heurts entre des policiers
et des islamistes manifestant contre la candidature de l’ex-chef de l’armée, Abdel Fatah al-Sissi,
à l’élection présidentielle. Des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont défilé
dans plusieurs villes du pays vendredi après l’annonce deux jours plus tôt de la candidature de
M. Sissi, artisan de l’éviction de M. Morsi en
juillet, à l’élection présidentielle pour laquelle il
est donné grand favori. Alors qu’elle couvrait
une manifestation au Caire, dans le quartier de
Aïn Chams, la journaliste Mayada Achraf, qui
travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour et
le site Internet Masr Alarabia, a été tuée d’une
balle dans la tête, a annoncé un responsable des
services de sécurité. Quatre autres personnes
ont été tuées et onze blessées dans ce même rassemblement, selon un communiqué du ministère
de l’Intérieur. A travers le pays, 79 pro-Morsi
ont été arrêtés en possession de cocktails
C
Molotov et de feux d’artifices utilisés pour tirer
vers les forces de l’Ordre, ajoute le communiqué.
Dans son dernier article publié vendredi sur le
site d’Al-Doustour, Mayada Achraf affirmait que
des combats à balles réelles opposaient des proMorsi à des civils qui leur étaient hostiles. La
police est ensuite intervenue, et c’est à ce
moment que Mme Achraf a été séparée d’un de
ses confrères, Mohamed Rabié, qui a ensuite
tenté de la joindre au téléphone, a-t-il raconté.
« C’est un manifestant qui m’a répondu et qui
m’a dit qu’elle était morte », a expliqué M. Rabié
qui a retrouvé plus tard le corps de la journaliste
dans une mosquée où des islamistes l’avaient
transporté.
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a
accusé les partisans de M. Morsi d’être responsables des morts. Un des manifestants a pour sa
part affirmé que la police avait ouvert le feu au
moment où le rassemblement commençait à se
disperser.
Un responsable au sein du ministère de la
Santé, Khaled al-Khatib, a fait état de son côté
de 19 blessés dans l’ensemble du pays, dont 15 au
Caire et quatre dans la province de Damiette
(nord). A Madinet Nasr, dans l’est du Caire, des
étudiants de l’université d’Al Azhar ont lancé
des cocktails Molotov et des pierres sur les policiers anti-émeute qui ont riposté à coups de gaz
lacrymogènes, selon ces sources. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs autres rassemblements islamistes, selon
l’agence officielle Mena.
Célébrant pour leur part l’annonce de la candidature de Sissi, les partisans de l’homme fort
du pays ont tenu plusieurs rassemblements vendredi en Egypte, notamment au Caire, sur la
célèbre place Tahrir, et à Alexandrie, sur la côte
méditerranéenne. La commission électorale,
chargée de l’élection présidentielle qui doit se
tenir avant le mois de juin, a affirmé dans un
communiqué qu’elle tiendrait dimanche (aujourd’hui) une conférence de presse pour annoncer le
calendrier électoral, a rapporté l’agence Mena.
CRISE DE L’UKRAINE
Une sortie de crise négociée ?
a Russie a laissé entrevoir
hier la possibilité d’une sor tie de crise négociée avec les
Occidentaux en Ukraine, passant
par une fédéralisation, excluant
toute nouvelle intervention après la
Crimée.
Le Kremlin a confirmé l’appel
téléphonique de Vladimir Poutine à
Barack Obama, annoncé la veille
au soir par la Maison Blanche. Le
président russe y a appelé son
homologue à étudier « Les mesures
que peut prendre la communauté
internationale pour coopérer en vue
d’une stabilisation ». Les deux dirigeants se sont mis d’accord sur le
principe d’une rencontre rapide
entre les chefs de leur diplomatie,
John Kerry et Sergueï Lavrov pour
évoquer les « paramètres concrets
d’un travail commun ». Washington
avait annoncé cette prochaine
entrevue, destinée à discuter d’une
proposition américaine de sortie de
L
crise. Vladimir Poutine a malgré
tout fait part de son inquiétude
concernant le « déferlement d’extrémistes » actuel en Ukraine et la
situation de la Transdniestrie,
région russophone de Moldavie, exrépublique
soviétique
entre
l’Ukraine et la Roumanie où stationnent des troupes russes. Il a
dénoncé un « état de siège de facto »
et demandé des pourparlers internationaux. Cette ouverture intervient après des semaines d’escalade
suivant la destitution du président
Viktor Ianoukovitch par des proeuropéens et le rattachement de la
Crimée à la Russie, entraînant une
confrontation inédite depuis la
Guerre froide entre Moscou et les
Occidentaux et l’application de
sanctions américaines et européennes visant de hauts responsables
russes. Vendredi encore, Barack
Obama s’en était pris de manière
très dure à Vladimir Poutine, l’ac-
17
cusant de « rancune au sujet de ce
qu’il considère comme la perte de
l’Union soviétique » et l’enjoignant
de retirer ses troupes massées à la
frontière ukrainienne. Kiev craint
que la Russie n’en reste pas là et
intervienne désormais dans la partie orientale de l’Ukraine, majoritairement russophone et agitée par
des manifestations séparatistes ces
dernières semaines. Le secrétaire
général de l’ONU Ban Ki-moon a
indiqué vendredi qu’il avait reçu
des assurances de Vladimir Poutine
qu’il n’avait « aucune intention de
mener une quelconque opération
militaire » en Ukraine. Hier,
Sergueï Lavrov a fermement
démenti tout projet en ce sens et
laissé entrevoir « une initiative
commune
»
proposée
aux
Ukrainiens. « Nous n’avons aucune
intention ni intérêt à traverser la
frontière de l’Ukraine », a indiqué
le chef de la diplomatie russe sur la
télévision publique russe. Le ministre a demandé en revanche qu’en
vue d’une sortie de crise, « le travail
soit collectif » et que « les excès cessent » de la part des contestataires
qui ont destitué le président Viktor
Ianoukovitch. « Nos points de vue
se rapprochent », a-t-il insisté.
Quels seraient les contours d’un
règlement international? Sergueï
Lavrov a donné une piste en évoquant une « fédéralisation » de l’exrépublique soviétique, « exigence
des régions du Sud et de l’Est ».
L’idée d’une « décentralisation » a
déjà été évoquée par certains diplomates occidentaux et la France s’y
est dit favorable afin d’apaiser les
tensions qui règnent dans ces
régions très proches culturellement
et économiquement de la Russie.
Elles craignent de pâtir de l’orientation pro-européenne des autorités
en place à Kiev depuis la fuite de M.
Ianoukovitch fin février.
Culture
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DIMANCHE 30 MARS 2014
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LIVE
CILIMA À LA SALLE COSMOS DE RIAD EL FETH
LE PREMIER FILM au programme est un film d’horreur, qui sera diffusé samedi 12 avril à partir de 14h.
SIDI BEL ABBÈS
Coup d’envoi
du premier Salon
des arts plastiques
Le coup d’envoi du premier
Salon national des arts
plastiques a été donné
vendredi dernier à Sidi Bel
Abbès, en présence de 38
artistes-peintres issus de
différentes wilayas du pays.
Organisé à la Maison de la
culture Kateb-Yacine par la
direction de la culture, en
coordination avec l’association
culturelle des beaux-arts, cet
événement qui se tient en
présence d’un public nombreux
jusqu’au 30 mars courant, vise
à faire renaître les arts
plastiques et à créer un espace
de convivialité entre plasticiens
à travers l’échange
d’expériences, ont indiqué
les organisateurs. Le président
de l’Association beaux-arts,
Belhimeur Mouslim Abdellah,
a estimé que ce salon vise à
« promouvoir les capacités
techniques et culturelles des
artistes en herbe, la détection
de jeunes talents, à qui cette
occasion leur ait donnée pour
s’exprimer et faire montre de
leurs capacités créatives ».
« Nous souhaitons sortir avec
des prouesses techniques et ce,
à travers une exposition
collective des peintres
plasticiens et l’ouverture
d’ateliers au niveau du hall de
la Maison de la culture ».
Pour l’artiste-peintre
Mohamed Semara, de la wilaya
de Aïn Defla qui est à sa
première participation au
salon, cet événement
prometteur, a-t-il dit, s’est
illustré par la qualité des
travaux exposés ainsi que par
la diversité des oeuvres
exécutées, notamment par de
jeunes artistes contemporains
« qui se frottent aux artistes de
renoms », tout en valorisant ce
genre de rencontres entre
artistes qui permettent des
débats fructueux autour des
oeuvres présentées, car « nous
avons grand besoin de critiques
d’arts ». L’artiste-peintre,
Khenafas Djemaï, de la wilaya
de Oum El Bouaghi, a indiqué
avoir participé à de
nombreuses manifestations,
estimant que ce salon
se distingue par un niveau
élevé et par de nombreux
visiteurs, soutenant que
l’artiste « a besoin d’un public
qui le stimule et l’encourage à
créer davantage ».
JOURNÉE DU LIVRE
A la découverte
de Cervantes
Mme Raquel Romero,
directrice de l’Institut
Cervantes d’Alger , vous
invite à la conférence
« Cervantes , un homme sans
visage. Aussi un écrivain
sans biographie ? » qui aura
lieu le mardi 8 avril 2014 à
15h au Salon des actes au
siège de l’Institut sis, 09 rue
Khelifa Boukhalfa, Alger.
Cette rencontre littéraire sera
animée par le professeur en
philosophie et écrivain, José
Manuel Lucia. Cet événement
est organisé à l’occasion de
la Journée du livre.
t-on encore précisé. L’entrée a été
fixée à 250 DA. L’achat des tickets
se fera sur place, au cinéma
Cosmos, à Riadh El Feth.
Et pour être plus interactif, nos
jeunes étudiants ont trouvé la
parade, allier le jeu à la passion.
Ainsi sera proposé chaque semaine
un quizz où vous pourrez gagner
deux places gratuites chacun !
De quoi parle donc le film The
Conjuring ? Voici le synopsis : les
dossiers Warren, raconte l’histoire
horrible, mais vraie, d’Ed et
Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde
entier, venus en aide à une famille
terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée.
Contraints d’affronter une créature démoniaque d’une force
redoutable,
les
Warren
se
retrouvent face à l’affaire la plus
terrifiante de leur carrière… »
Cilima vous propose un programme
cinématographique
de
choix,
englobant plusieurs thèmes et
prenant en considération vos
propositions. Alors n’hésitez pas à
consulter la page Facebook de l’événement. Le concept est facile donc.
Regarder un film tout en ayant des
sueurs froides pour la première
projection, histoire de marquer son
coup et se marrer à fond.
Pas de chichi ni de film d’intello
à casse-tête, rien de tout cela sans
doute. Mais... Et pourquoi pas ?
A ne pas rater donc ! Faut pas se
fier aux apparences non plus.
D’autres surprises vous attendent assurément. Alors soyez au
O. H.
rendez-vous.
I O. HIND
e groupe s’appelle Cilima.
Mot dévié du français
cinéma, mais algerianisé, le
but étant sans doute de marquer
son terrain, jeune et sans trop se
prendre la tête.
Eux, ce sont un groupe de jeunes étudiants passionnés de
cinéma. « Nous avons constaté que
les
événements
cinématographiques manquaient beaucoup.
Nous avons donc décidé de créer
cette page afin d’organiser des diffusions et être en relation avec les
cinéphiles algériens. »
Voilà qui est dit. Bien que les
ciné-clubs dans l’Algérois, ce n’est
pas vraiment une chose qui
manque, mais un de plus, c’est toujours bien pour la sphère culturelle.
Donc, ces étudiants passionnés de
cinéma ont décidé de prendre le
taureau par les cornes et se lancer
tout de go. Pas de grande ligne éditoriale ou une thématique de préférence sur l’autre. L’essentiel est de
passer du bon temps et prendre
une bonne dose d’émotion en s’amusant entre potes.
Seront projetés des films de
genres variés. Des films d’action
aux films comiques en passant par
les films d’horreur. L’accès sera,
bien entendu, limité aux restrictions d’âge des films », nous a-t-on
signalé.
Premier film au programme est
The Conjuring qui sera diffusé le
samedi 12 avril à partir de 14h. Les
prochains films seront proposés et
choisis par les Internautes, nous a
L
LES ABATTOIRS D’ALGER
Ils seront classés patrimoine culturel national
PUBLIÉ JEUDI DERNIER, l’arrêté concerne une superficie qui s’étend sur 24 000 m²
avec une «zone de protection» de 200 m «à partir des limites du bien culturel».
es abattoirs d’Alger, bâtiments histo riques situés dans le quartier de Hussein
Dey et en voie de cessation d’activité sont
en instance d’être classés au patrimoine culturel
national, selon un arrêté du ministère de la
Culture publié au dernier Journal officiel daté
du 23 mars. Publié jeudi dernier, l’arrêté d’ouverture d’instance de classement des abattoirs
d’Alger, «monument historique témoin de la
période industrielle de l’Algérie» concerne une
superficie qui s’étend sur 24 000 m² avec une
«zone de protection» de 200 m «à partir des limites du bien culturel», définies par le texte législatif.
Il interdit toute «construction ou intervention sur et dans les abords immédiats» du site
ainsi que tout «autre type d’aménagement» ou
de «nouvelle construction» dans la zone de protection, afin de «ne pas gêner la visibilité du
monument». Toute entorse aux dispositions de
l’arrêté soumet leurs auteurs aux «sanctions»
prévues par la loi n°98-041 du 15 juin 1998
relative à la protection du bien culturel,
ajoute-t-on.
Datant de l’époque coloniale, le centre d’abattage du Ruisseau compte trois salles d’abattage de 3 250 m² ainsi que des écuries aménagées
de 3 764 m², mais qui ne répondent plus aux normes actuelles. Sa fermeture annoncée par les
pouvoirs publics avait été reportée dans l’attente
de la construction d’une infrastructure similaire,
en dehors du centre de la capitale. En septembre
2013, des plasticiens algériens avaient lancé un
appel via Internet demandant aux autorités
publiques de permettre la création d’un espace
dédié à l’art et à la culture, en lieu et place des
actuels abattoirs d’Alger.
Ils souhaitaient, à travers ce réaménagement
des abattoirs, créer un «pôle de vie qui valorise
les artistes et l’art», et qui offrirait à l’Algérien
un espace pour « accéder à la production de ses
artistes ». Cet appel qui avait recueilli plus de
700 signatures, visait principalement à faire sortir les arts visuels de la « léthargie » dont ils souffrent dans la capitale, selon ses initiateurs. Cette
demande s’inspire d’expériences relevées dans de
nombreux autres pays, comme les anciens abat-
L
toirs du Testaccio à Rome (Italie) abritant
aujourd’hui le Musée d’art contemporain de
Rome, ou encore le 798 de Pékin (Chine) une
ancienne usine d’équipements électriques,
réaménagée en village d’artistes tout en gardant
sa structure originelle. Outre leur architecture
particulière qui semble convenir aux activités
artistiques, les abattoirs d’Alger sont proches de
plusieurs infrastructures culturelles (Musée des
beaux-arts, Bibliothèque nationale, Palais de la
culture, Centre des arts, Jardin d’essai...) et sont
desservis par un véritable système multimodal
de transport qui les rend facilement accessibles
aux visiteurs.
RIADH EL FETH
Hommage à la chanson bédouine
L’Office national des
droits d’auteurs et des droits
voisins (Onda), a organisé
une cérémonie dédiée à la
chanson bedouine oranaise
qui a eu lieu hier à 18h à la
salle Ibn Zeydoun, OREF.
Cette cérémonie a été
initiée dans la continuité des
hommages consacrés par le
ministère de la Culture aux
21
doyens de la chanson algérienne. A cette occasion , un
hommage a été consacré
aux artistes : Cheikh El Hadj
Khaled Mihoubi, Cheikh
Miloud Vialari (Bouknine).
ont chanté pour eux :
Khaldi Abdelkader, Hadjadj
Houria, Bouzid El Hadj,
Rassine M’hamed, Cheikh
Chiger... Ils ont été accompa-
gnés par l’orchestre dirigé
par Bey Bekkaï. Cette manifestation sera accompagnée
de la sortie nationale d’une
compilation regroupant les
œuvres de Cheikh Hadj
Hamada, Cheikh Madani,
Cheikh Abdelkader Bouras,
Cheikh Abdelkader Hadadj,
Cheikh Djillali Aïn Tadlès,
Cheikh Abdelkader Khaldi.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
LE MINISTRE MAROCAIN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
HUMILIÉ À L’AÉROPORT CHARLES-DE-GAULLE
LA TUNISIE DÉCIDE
DE RESTITUER À L’ALGÉRIE
LE MASQUE DE GORGONES
Le diplomate du roi déshabillé
LES AUTORITÉS marocaines imbues de leur personne, éprouvent du plaisir à réduire le peuple sahraoui
à l’esclavagisme en le privant de ses droits à la liberté et à l’indépendance.
I IKRAM GHIOUA
alah-Eddine Mezouar, minis tre des Affaires étrangère
marocain, s’exécute avec une
facilité déconcertante. A la première
injonction, il a ôté ses chaussettes,
ses chaussures, sa ceinture en attendant le reste…le chef de la diplomatie marocaine a subi, mercredi dernier, la pire des humiliations lors
d’un transit à l’aéroport parisien de
Roissy Charles-de-Gaulle. Malgré
son passeport diplomatique et son
statut de ministre, Salah-Eddine
Mezouar a été fouillé par la police
française de fond en comble et soumis à un contrôle minutieux comme
un vulgaire malfrat.
Un manque d’égard envers un
pays qui est loin d’être considéré
comme un Etat souverain. Un fait
qui vient de prouver pour ceux qui
doutent encore que les mots respect
et indépendance n’existent pas dans
le lexique marocain. La police française ne doit certainement pas ignorer à ce point le règlement et les lois
qui protègent les diplomates.
Mais il est clair que cette humiliation, si elle n’est pas intentionnelle, elle est forcement l’expression
d’un mépris envers un Royaume qui
ne sait pas se faire respecter. Quand
on a l’échine à ce point flexible, on
peut tout accepter et tout
faire….même se débarrasser de ses
effets vestimentaires.
Les relations entre le Royaume
et l’Hexagone sont déjà tendues
depuis un mois « à la suite des plaintes en France pour tortures à l’encontre du patron des services secrets
marocains Abdellatif Hammouchi.
Les autorités marocaines, courroucées, ont suspendu leur coopération
judiciaire avec la France et en dépit
de tentatives d’apaisement de Paris,
la mesure n’a pas encore été levée »,
selon la presse française.
Cet incident diplomatique ne
S
Malgré son passeport diplomatique et son statut de ministre,
Salah-Eddine Mezouar a été fouillé par la police française
pouvait pas mieux tomber pour renforcer l’écart entre Rabat et Paris,
malgré les excuses du chef de la
diplomatie française.
Le Maroc qui n’a jamais manqué
d’insulter l’intelligence des autres a
chuté aussi bas. On lui reconnait ni
indépendance, ni respect, encore
moins une souveraineté, un lexique
qui manque dans le langage des
Marocains. Les autorités marocaines
plutôt imbues de leur personne,
éprouvent du plaisir à réduire le
peuple sahraoui à l’esclavagisme en
le privant de ses droits à la liberté et
l’indépendance.
Ce que vient de subir le diplomate marocain est encore loin de ce
que son pays fait endurer à des
milliers de Sahraouis chaque jour.
C’est ce même pays qui ne cesse
de jouer à la victime tout en provoquant des embarras, aussi bien sur
le
plan
diplomatique
que
sécuritaire ! C’est aussi ce pays qui
entreprend sournoisement et souvent des incidents pour faire diversion, notamment quand il s’agit de
l’Algérie relativement à sa position
en faveur de l’indépendance du
Sahara occidental. Aujourd’hui, le
Maroc se trouve réellement dans le
rôle de la victime et il ne l’a pas
cherché.
Cette gifle, le Royaume s’en souviendra longtemps, surtout qu’elle
émane d’un pays avec lequel le
Maroc entretenait d’excellentes relations jusqu’à il y a un mois et que la
France n’a jamais cessé de considérer comme un acquis !
Le diplomate marocain doit donc
passer par les mêmes mesures de
sécurité comme tout autre personne
ordinaire, sans aucune considération. Le ministre devait donc enlever «sa veste, ses chaussures, ses
chaussettes et sa ceinture», au vu et
au su de tous, un châtiment, s’il
n’est pas mérité, il est du moins une
justice rendue à l’égard du Sahara
occidental.
La France se veut quand même
rassurante, après que le mal eut été
fait, contrairement à ce que rapporte
la presse marocaine. «Nous travaillons avec les autorités marocaines pour pleinement rétablir la
coopération bilatérale, notamment
dans le domaine judiciaire», a
déclaré Nadal, assurant que
« les relations entre Paris et Rabat
sont bonnes, confiantes, très amicales. La coopération bilatérale reste
très forte et n’est pas affaiblie par
les événements récents.»
Par ailleurs, le président de
l’UMP, Jean-François Copé, qui a
fait part de son «incompréhension»,
vraisemblablement par compassion
à la victime ou par amitié au
Royaume, demande à Laurent
Fabius et à Manuel Valls, ministre de
l’Intérieur de «faire toute la lumière
sur cet incident profondément
regrettable qui intervient dans un
contexte déjà lourd alors que le
Maroc et la France sont unis par des
liens d’amitié profonds et indéfectibles».
En tout cas, le ministre marocain, Salah-Eddine Mezouar, n’oubliera pas de sitôt qu’il a été « la
risée » dans l’histoire de la diplomaI. G.
tie marocaine.
REBONDISSEMENT DANS LE CRIME DU «NAUTILUS»
Le présumé tueur pourrait être innocent
LA BLESSURE de la victime ne serait pas à l’origine du décès.
I WAHIDA BAHRI
elon une source interne au CHU Ibn Rochd
de Annaba, S.D, 31 ans, ayant été victime
d’un crime la semaine écoulée au night club
sis à Rizi Amor, ne serait pas décédé à la suite de
ses blessures. Cette même source précise que la
victime s’était présentée à pied aux urgences de la
même structure hospitalière avec une blessure à
la main et une autre au front. Cette dernière
devait nécessiter des points de suture, a précisé
notre source et d’ajouter que la victime en état
d’ivresse bien avancé, a été anesthésiée, ce qui
porte à supposer à une maladie cardiovasculaire
qu’elle ignorait, et qui serait à l’origine du décès.
Car, comme expliqué par notre source, la blessure
au front devait s’opérer à vif, ce qui n’a pas été le
cas. Ce n’est que le lendemain que la victime était
déclarée morte. En attendant, c’est le rapport du
médecin légiste qui devra déterminer les raisons
exactes du décès de S.D. Pour l’heure, le présumé
auteur du crime a été déféré jeudi dernier pardevant le magistrat instructeur près le tribunal
de Annaba, qui l’a placé sous mandat de dépôt
pour homicide volontaire, avons-nous appris lors
d’un point de presse organisé par le commissaire
de la PJ, relevant de la sûreté de wilaya de
Annaba. Cette arrestation spectaculaire est survenue 12 h après que le présumé auteur du crime
eut commis son forfait, comme rapporté par M.
Boubekri Yazid, commissaire de la police judiciaire. Saluant par la même occasion la contribution citoyenne, qui, en utilisant le n°15-48, a aidé
les enquêteurs à localiser l’auteur du drame,
S
«Chiba, qui après avoir accompli son forfait sous
l’emprise de l’alcool et de produits hallucinogènes, s’était réfugié à Chebaïta Mokhtar juste
après l’annonce de la mort de la victime et se préparait à quitter le territoire national », devait
révéler l’interlocuteur. Selon les précisions apportées par le commissaire de la brigade criminelle, le
tueur a pris contact avec un policier qui l’a
convaincu de se rendre. « Chiba s’est livré en
début de l’après-midi du mardi aux policiers de la
brigade criminelle », a fait savoir le commissaire.
Lors de son interrogatoire Chiba a relaté dans le
détail les péripéties du drame, depuis la prise de
bec avec la victime jusqu’à la rixe, en passant par
la raison du drame, une noctuelle en l’occurrence.
En outre, et en raison du doute qui plane sur les
conditions du décès du videur, la justice a ordonné
une autopsie pour déterminer les causes exactes
du décès après avoir auditionné pas moins de sept
personnes, toutes résidentes de la localité de Sidi
Salem, venues prolonger une soirée de mariage,
tenue dans une salle des fêtes de la Corniche.
Par ailleurs, à l’effet d’apporter des éclaircissements sur le drame, tout autant que les autres,
le gérant de l’établissement « Le Nautilus », lieu
du drame, a été aussi convoqué par la police pour
éclairer les enquêteurs ainsi que la justice, sur les
circonstances du crime. S’agissant des actes de
vandalisme, dont l’incendie criminel qui a ravagé
les trois établissements de Bel Azur, après le décès
de S.N, le commissaire de la brigade criminelle a
fait savoir que l’enquête est toujours en cours,
afin d’identifier les auteurs et les éventuels instigateurs des actes de vandalisme qui ont occasionné des dégâts matériels considérables à pluW. B.
sieurs établissements de la Corniche.
Le ministre tunisien de la
Culture, Mourad Sakli a
annoncé hier la restitution,
début avril, aux autorités algériennes
du
masque
de
Gorgones, une pièce archéologique précieuse et rare, affirmant que cette pièce «constitue
un bien appartenant au peuple
algérien». «Toutes les procédures légales afférentes ont été
parachevées à cet effet», a
affirmé le ministre tunisien dans
une déclaration à l’APS précisant avoir adressé une invitation
à son homologue algérienne,
Mme Khalida Toumi pour se rendre en Tunisie, début avril prochain, et réceptionner le
«masque de Gorgones, un bien
appartenant au peuple algérien
qui est en droit de le récupérer»,
a-t-il souligné.
La question de la restitution
aux autorités algériennes de ce
«trésor archéologique» a été
évoquée à l’occasion de la
tenue, le 8 février dernier, de la
Grande commission mixte
algéro-tunisienne co-présidée
par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal et le chef de
gouvernement tunisien, Mahdi
Jomaa.
Le
masque
de
Gorgones, en marbre blanc, a
été volé en 1996 du site antique
d’Hippone (Annaba) dans l’est
algérien, avant d’être retrouvé à
l’intérieur de la maison de Sakhr
el Materi, gendre du président
tunisien déchu, Zine Al-Abidine
Ben Ali, après la «révolution des
Jasmins», rappelle-t-on. Cette
pièce archéologique de plus de
300 kg a été découverte en
1930, lors des fouilles effectuées par une équipe de l’archéologue français Choupaut,
près du site d’Hippone.
DIX MORTS DANS DES
ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
Dix personnes ont trouvé la
mort et 23 autres ont été blessées dans des accidents de la
circulation au niveau national
depuis jeudi dernier, a indiqué
hier la Protection civile, dans
un communiqué.
Le bilan le plus lourd a été
enregistré dans la wilaya de
Sidi Bel Abbès avec deux
morts. Il s’agit de deux motocyclistes heurtés par un véhicule léger sur la RN 92, au
niveau de la commune de
Belarbi, précise le communiqué.
Par ailleurs, une personne
est morte asphyxiée, suite à
l’inhalation de monoxyde de
carbone émanant d’un appareil
de
chauffage
à
Sour
El Ghozlane, dans la wilaya de
Bouira, ajoute-t-on de même
source.
UNE GRANDE FÊTE POUR LA COUPE D’ALGÉRIE 2014
Une finale inédite entre la JSK et le MCA
La finale de Dame coupe
2014 opposera cette année,
une fois n’est pas coutume,
deux grands clubs du football
national : la JSK et le MCA. Le
Doyen a validé hier son ticket
pour la finale, après sa victoire
facile contre la JSM Chéraga
qui a eu lieu à 17h30 au stade
Omar-Hamadi à Bologhine sur
le score de 2 buts à zéro.
Les deux buts libérateurs
ont été assurés dès la première mi-temps par l’intermédiaire de Bouguèche à 26
minutes et Gherbi dix minutes
plus tard d’une frappe implacable dans la lucarne. De son
côté la JS Kabylie s’était qualifiée pour la finale de la coupe
d’Algérie de football grâce à sa
victoire contre le CRB Ain
Fakroun (2-1) après prolongations (0-0) temps réglementaire, en demi-finale disputée
vendredi
au
stade
du
1er-Novembre de Tizi-Ouzou.
C’est la dixième qualification
pour une finale de coupe
d’Algérie pour la JS Kabylie
avec 5 victoires et 4 défaites.
En finale, prévue en mai, la JS
Kabylie affrontera donc le
MCA pour la première fois à ce
stade de la compétition. Les
deux clubs se sont déjà affrontés dans une finale inédite du
championnat mais jamais en
coupe d’Algérie. Un match qui
s’annonce d’ores et déjà
comme une grande fête du
football national où souvent le
spectacle est sur le terrain et
dans les tribunes.
A. S.