Le Ballet de Lorraine en «Livextrême»

19 OCT 14
Quotidien
OJD : 140564
Surface approx. (cm²) : 295
RUE THEOPHRASTE-RENAUDOT NANCY-HOUDEMONT
54185 HEILLECOURT CEDEX - 03 83 59 80 54
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D3DSG Dernière représentation cet après-midi à 15 h à L'Opéra national de Lorraine à Nancy
Le Ballet de Lorraine en «Livextrême»
Nancy. Cette « Livextrême »
que propose, jusqu aujourd'hui encore le Ballet de Lor
raine pour son premier programme de la saison sur la
scene de I Opera de Lorraine
a Nancy e est la manifesta
bon de I energie vitale Dans
des approches tres différentes selon les chorégraphes
Sur le mouvement fmal de la
Neuvieme Symphonie en do
majeur de Schubert William
Forsythe I emprunte aux
maîtres de la danse classique
Petitpa et Balanchme Dans
« The vertigmous thrill of
exactitude » il revisite leur
vocabulaire avec pointeb et
tutus
Maîs il casbe les codes et les
conventions en ouvrant son
ballet sur un pas de deux
masculin Et les tutus-cerceaux des trois ballerines
leur donnent une apparence
de poupées mecaniques que
vient contredire leur gestuelle toute en sensualité Un
ballet brillant et virtuose une
pochade de ll minutes, clin
d œil plein d esprit a I univers du ballet blanc
Energie bouillonnante
Changement d atmosphère
avec la creation du Grec Andonis Fomadakis qui s appuie sur « Shaker Loops » de
i Illustration visuelle «Shaker Loops» de Andonis Fomadakis.
John Adams I tm des chantres de la musique mmimaliste Interprétée, en fond de
scene, sur une estrade et derrière un voile par un septuor
a cordes, compose de musiciens de l'Orchestre symphomque et lyrique de Nancy ces
« Loops » (ces boucles) avan-
cent tout en semblant faire
du surplace Les danseurs du
Ballet de Lorraine en short
noir et tee shirt de gaze offrent une illustration visuelle
aux ondulations sonores
Une tres belle repartition sur
le plateau et une occupation
de I espace par les 19 inter -
Photo Patrice SAUCOURT
prêtes qui rendent sensibles
cette frénésie vitale
Elle semble parfois a I étroit
et menace a tout moment
d'exploser dans ce corps musical si leger en apparence
La aussi Andonis Fomadakis
joue sur le paradoxe dune
musique « planante » et
d une energie bouillonnante
H > a également beaucoup
d inventivité dans les portes
et les mouvements d ensemble Lancien danseur du Bejart Ballet Lausanne a retenu
la leçon du Sacre du printemps et de cette force primale qui ne demande qu a
sourdre La comparaison
s arrêtera la car il y a un monde entre la musique de Stravinsky et celle de John
Adams C est aussi cette
puissance des profondeurs
de la terre que convoque
Merce Cunningham dans
« Sounddance » sur une musique de David Tudor Pourtant devant le rideau au drape architectural imagine par
Mark Lancaster qui barre la
scene on imagine davantage
que va se danser un menuet
compassé Or par l'ouverture
ménagée dans ce rideau
dore sont projetés de vrais
ludions qui s agitent comme
des électrons attires par lumiere des projecteurs II y a
quelque chose de véritablement electnsant dans cette
chorégraphie qui nous happe
et nous aimante Bien que
déjà donnee récemment sur
ce même plateau elle conserve une force d attraction
inaltérable
Didier HEMAKDINOUER
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