La maîtrise d`œuvre urbaine et sociale (MOUS)
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La maîtrise d`œuvre urbaine et sociale (MOUS)
Observatoire des Sociétés de l’Océan Indien L’OSOI a pour objectif d’engager des travaux pluridisciplinaires permettant de produire des connaissances nouvelles sur les sociétés indianocéaniques et les liens qu’elles entretiennent avec le monde en ce début de XXIème siècle. Les recherches développées par les laboratoires L-SHS de l’Université de La Réunion se sont particulièrement focalisées sur les îles indiaocéaniques (territoires) et les multiples échanges (mobilités) qu’elles entretiennent, dans l’espace et le temps, entre elles, avec les pays bordiers de l’océan Indien et le reste du monde. Dans cet espace océan Indien, l’examen des « entrelacements » des territoires et des échelles (réseaux) sont essentiels pour la connaissance de la vie institutionnelle et politique (pouvoirs) des sociétés locales et des relations internationales qui en découlent. Ces milieux insulaires tropicaux sont réputés fragiles et exposés à de multiples menaces naturelles, climatiques, écologiques, littorales, environnementales, technologiques, sanitaires, sociales, économiques, financières ou juridiques. La connaissance de ces risques spécifiques à la Réunion et, plus largement à la zone Océan Indien, doivent permettre de développer un regard sur le développement, essentiellement conçu comme "durable" qui constitue le défi à relever dans ces territoires. D’un point de vue géographique, l’OSOI développe ses travaux dans un espace qui peut être présenté comme un ensemble de cercles concentriques centrés sur l’île de La Réunion. Le premier cercle, le « monde insulaire », est celui des pays de la zone sud de l’océan Indien qui réunit les Comores, la France au titre de La Réunion, Madagascar, Maurice et les Seychelles. Ces îles, qui ont en commun « l’insularité », partagent également une histoire commune, un peuplement partagé et varié, une volonté de développement durable, la lutte contre la pauvreté, l’ouverture au monde. Ce cercle correspond aux pays de la Commission de l’Océan Indien (C.O.I.). Les pays bordiers de l’océan Indien constituent le second cercle des territoires intéressant l’Observatoire. Sont particulièrement concernés les pays de la côte sud et est du continent africain (Afrique du Sud, Mozambique, Tanzanie et Zanzibar), l’Inde et le Sri Lanka. De ces pays sont parties les vagues d’immigration qui ont peuplé l’île de La Réunion et l’île Maurice, contribuant ainsi à l’histoire et à la constitution du caractère multiculturel de ces sociétés insulaires. Ce cercle englobe pour partie les Etats participant de l’ « Indian Ocean Rim-Association for Regional Cooperation » (IOR-ARC). Les îles dispersées dans l’océan Indien (Diego Garcia, Maldives, Chagos …), ainsi que les Terres Australes et Antarctiques Françaises (T.A.A.F. - Crozet, Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam, la terre Adélie, les îles éparses ) entrent également dans ce deuxième cercle. Enfin le troisième cercle s’élargit au reste du monde, mais compte plus particulièrement les pays liés à l’océan Indien et à La Réunion par l’histoire (les anciennes métropoles, La Chine, qui a fourni un lot importants d’immigrants) et par les nouvelles migrations que l’on peut observer aujourd’hui vers les pays d’Europe, le Canada et sa province du Québec et l’Australie Sur ces bases, l’OSOI concentre les efforts de recherche autour de trois thèmes majeurs : Territoires et mobilités (E. Wanquet) Risques et développement (M. Marteau-Lamarche, D. Lepelley) Pouvoirs et réseaux (Y. Combeau) Territoires et mobilités Responsable : Eileen WILLIAMS-WANQUET Présentation Les enseignants-chercheurs de l’OSOI qui participent au thème « Territoires et mobilité » entendent celui-ci lato sensu, au propre et au figuré. Pluridisciplinaires, les thématiques qui s’inscrivent dans ce thème portent sur les aspects historiques, sociologiques, économiques, juridiques, anthropologiques, littéraires, artistiques, linguistiques, religieux et politiques présents dans les sociétés de l’Océan Indien. À travers elles, sont étudiés les échanges et l’héritage culturel des territoires de l’océan Indien, les déplacements d’idées et d’idéologies (politiques, culturelles, religieuses), les influences et confluences qu’ils suscitent dans la zone et au-delà. « Territoires et Mobilités» ne constitue pas un concept restreint au cercle immédiat de la Réunion et des espaces insulaires qui l’entourent. Les pays bordiers, anglophones, plus lointains, possèdent également des résonances proches avec le « monde insulaire » qui constitue le premier cercle géographique sur lequel se concentrent les travaux de l’OSOI. Par ailleurs, le poids de cultures anciennes dans l’océan Indien, de la Chine, de l’Inde, de la péninsule arabique, de la Caraïbe, de l’Europe enrichissent d’un élément comparatiste les travaux de nos chercheurs. Sur ce thème, l’OSOI propose d’orienter les efforts de recherche autour des deux programmes suivants : 1. « Territoires » est un programme qui porte sur l’étude de l’héritage culturel des espaces de l’océan Indien. Il s’agit à la fois de la représentation de l’espace imaginé ou réel : l’exotisme, l’idéologie coloniale, les indépendances, les expressions artistiques qui deviennent autant de reconfigurations du concept de territoire. S’agissant des arts et de la littérature, on privilégiera les thèmes suivants : le dépaysement, le déracinement, l’identité, le cosmopolitisme, l’image du migrant dans la littérature et les arts (cinéma, peinture, musique, théâtre) des pays d’accueil, la créativité artistique, la réception des œuvres et les influences croisées, les communautés d’artistes à l’étranger, les transferts artistiques et culturels… L’impact du déracinement sur la vie et l’œuvre d’artistes, de romanciers, penseurs du 18ème au 21ème siècles fait partie de ce champ épistémologique. Pour les historiens et littéraires, l’expérience du dépaysement, qu’il soit passager (voyage) ou prolongé (exil, esclavage), volontaire (missions religieuses, tourisme, études, recherches, promotion professionnelle) ou forcé (colonisation), est celle de la confrontation à d’autres cultures (inter-culturalité). Chaque société de l’océan Indien ayant secrété un droit et des pratiques qui témoignent de l’ancrage culturel et historique de ces sociétés, le patrimoine juridique et culturel unique de l'océan Indien est à mettre en valeur et à analyser, en utilisant notamment une perspective anthropologique (relation droits et cultures de l’océan Indien). Axes de recherche par mots clefs Héritage, Arts et Patrimoine Littératures diasporiques et du dépaysement Littératures ethnographiques de l’ère coloniale et traditions orales Patrimoine cinématographique et littéraire dans l’océan Indien (Inde et Sri Lanka) Récritures des mythes fondateurs, patrimoines religieux et identitaires Patrimoine historique, social, linguistique, littéraire, artistique et religieux, de La Réunion, Histoire et évolution des langues de l’océan Indien, Patrimoine juridique et culturel de l'océan Indien : droits, religions et cultures de l’océan Indien. Droit international économique et droit du développement, droit des investissements internationaux, droit des espaces (mer, frontières maritimes et terrestres, fleuves) innovation, mesures incitatives, croissance, développement endogène 2. « Mobilités » est une thématique des dynamiques à l’œuvre au sein des territoires, et entre ceux-ci. Elle concerne autant les populations, que les idées et les idéologies. La diffusion des messages, les voyages, l’importation de modèles institutionnels, éducatifs, économiques, religieux, participent de la mobilité des esprits. On privilégiera l’observation des processus de mobilité, de ses effets dans le temps sur les cultures des pays de la zone, l’étude des mouvements de population internationaux (immigration-émigration), ou nationaux (populations déplacées ; exode/conquête de territoires, conflits ethniques ; contacts de cultures et éducation…). Les historiens et les géographes sont particulièrement intéressés par les problématiques liées aux territoires et aux mobilités. Ils développent des travaux liés à l’aménagement du territoire, aux mobilités des groupes qui construisent et déconstruisent les espaces (notamment urbains), au rôle des transports dans le façonnement des territoires, aux enjeux des pouvoirs, aux dimensions politiques et économiques (notamment touristiques). La mobilité sociale grâce à la formation et au développement économique entre également dans ce programme des recherches. Axes de recherche par mots clefs Dynamique des échanges Migrations, diasporas, droit des migrants et des étrangers, droit international privé, développement des relations internationales (relations entre personnes privées), immigration, lois d’application territoriale, nationalité et conflits de nationalités, conflits de lois, conflits de juridictions. Mobilités urbaines, aménagement urbain, aménagement du territoire, concentration et dispersion spatiale Mobilité sociale (Education, formation) Mode de déplacement, économie des flux, réseaux de (télé)-communication Tourisme, sport transfrontière, droit du sport international Acculturation juridique : circulation des systèmes et modèles de droit Risques et développement Responsables : D. LEPELLEY, M. MARTEAU-LAMARCHE Par leur passé colonial et leur retard technologique, les sociétés de l'océan Indien sont plus fragiles que les sociétés développées, ce qui confère aux risques auxquels elles sont soumises des caractères spécifiques. Ces risques sont d’abord perçus comme des entraves au développement, des dangers, des menaces qu’il convient d’évaluer, de prévenir et, le cas échéant, de gérer s’ils se réalisent. Mais ces risques peuvent aussi être considérés comme une chance pour le développement dont ils stimulent les progrès au moyen de nouveaux outils, de nouveaux échanges, de nouvelles technologies, lesquels à leur tour engendrent de nouveaux risques et ainsi de suite... L’axe peut ainsi être décliné selon plusieurs dimensions : Prévoir et évaluer le risque ; Limiter et canaliser le risque ; Le risque réalisé : la gestion des crises ; Les risques, facteurs de développement ; Le développement, facteur de risques. Dans ce cadre, l’OSOI propose de concentrer les efforts de recherche autour des programmes suivants : 1. « Risques et biodiversité outre-mer ». La biodiversité outre-mer, notion hybride scientifico-juridique, est aujourd’hui objet de patrimonialisation. Sa saisie par le droit procède d’une approche fonctionnelle à des fins de préservation et de gestion durable. En effet, le droit conceptualise la biodiversité dans sa triple signification : variabilité génétique des espèces, relations d’équilibre biologique entre espèces, interdépendances entre les écosystèmes. Ce triptyque inscrit le droit de la biodiversité dans une stratégie internationale de développement durable : Disparitions de chaînons alimentaires liées à la surexploitation des ressources, marchandisation du vivant (brevetabilité), appauvrissement des pharmacopées, Bio-piraterie, dissémination d’OGM, forte pression foncière, tourisme de masse, ou encore la gestion des risques sanitaires telle l'épidémie de Chikungunya à la croisée du droit et de la médecine. Emerge ainsi un véritable statut juridique flexible de la biodiversité dont la substance et la portée restent à définir par une méthode scientifique et un champ pluridisciplinaire. Axes de recherche par mots clefs Diversité biologique. Appropriation et patrimonialisation. Flexibilité du statut juridique. Gestion rationnelle des ressources, théorie et pratique du droit pénal de l’environnement soumis au droit national et communautaire, environnement 2. « Mesurer le développement humain » L’objet du projet est de compléter l’IDH (Indice de Développement Humain) en construisant de nouveaux indicateurs adaptés aux petits espaces insulaires (PEI) et susceptibles de prendre en compte la dimension environnementale d’une part, sociale d’autre part. En s’appuyant sur les notions de vulnérabilité économique et de soutenabilité environnementale, l’on cherche ainsi à construire un indicateur de développement humain soutenable qui puisse rendre compte de la non-soutenabilité éventuelle des trajectoires de développement en cours. Concernant la dimension sociale, l’on adoptera la démarche d’Amartya Sen sur la mesure du progrès en termes de « capabilité », c’est-à-dire de liberté et de capacité effective de chacun à accomplir un certain nombre d’actes importants de la vie. Une analyse comparative entre pays de l’Océan Indien en termes de capabilités apportera indéniablement une vision plus réaliste du développement humain, par le biais notamment de mesures d’autres dimensions sociales en liens avec les spécificités locales telles que l’illettrisme, la délinquance ou la toxicomanie. Axes de recherche par mots clefs Indicateurs de développement. Insularité. Soutenabilité. Inégalités. Risques environnementaux. Risques sociaux. Analyse financière et gestion du coût du risque (coût de la prévention et la gestion de crise, impact financier). Fiscalité de l’énergie. 3. « Crise économique et développement du droit » Initiée par la crise des subprimes, la crise financière est devenue une crise économique et sociétaire. La crise permet de faire évoluer le droit tandis que le droit démontre sa capacité à être une matière essentielle face à celle-ci. Cet axe de recherche, à la thématique évolutive, a pour objectif, à travers le prisme de la crise actuelle, de dresser un état des lieux de nos sociétés en mettant en lumière, dans une perspective comparative, le développement du droit face à celle-ci. Il véhicule des concepts (responsabilité, patrimoine, personnes) communs aux différentes branches de celui-ci et révèle, dans une dimension verticale et horizontale, l’interpénétration des solutions juridiques pour prévenir et gérer la crise. Cette piste de recherche pluridisciplinaire concerne plus largement les thématique des « les droits humains à l’épreuve de l’économie », « risques, assurance et responsabilités », « crise et mutations du droit» ou encore « innovation et relance de la croissance ». Axes de recherche par mots clefs Droit et patrimoine. Gestion des crises. Gestion internationale du risque. Préventions et responsabilités. Droits humains à l’épreuve de l’économie. Mutations du droit. Société, risques et développement du droit, responsabilité, patrimoine et personnes. Droits humains à l’épreuve de l’économie, assurance, crise et mutations du droit, innovation, droit et sociétés. Droit de la mer, zone économique exclusive, pêche. Dématérialisation du droit pénal, consommation et crise économique, protection du consommateur, droit de la concurrence dans un contexte insulaire. Droit de la commande publique et mise en concurrence régionale. 4. « La coopération et le développement durable » Ce projet vise à analyser la dynamique de développement des pays bordiers de l’Océan indien, et plus particulièrement ceux de la COI, qui ont fait ou feront le choix de la coopération (avec l’Inde comme opportunité) pour relever le défi du développement durable. L’impérative nécessité de tenir compte de la contrainte environnementale fait aujourd’hui l’unanimité malgré l’échec relatif du dernier sommet sur le climat de Copenhague. Pour les pays bordiers de l’Océan indien, l’urgence est d’autant plus grande qu’ils sont, pour la plupart, peu ou pas pourvus de ressources en énergies fossiles et sont, de ce fait, encore plus dépendants énergétiquement des aléas du marché. Conjuguée aux besoins en énergie indispensable pour rattraper leur retard de développement, cette situation leur fait obligation, davantage encore que les pays développés, de trouver des sources d’énergie disponibles et renouvelables. Compte tenu des moyens à mettre en œuvre, une coopération régionale sur le plan scientifique, technologique et économique paraît indispensable. Cette démarche a d’ailleurs déjà été amorcée à La Réunion. Dans ce contexte, l’étude de l’impact de la coopération régionale sur la dynamique de développement des pays bordiers de l’Océan indien est clairement pertinente. Axes de recherche par mots clefs Dynamiques de développement. Coopération régionale. Dépendance énergétique. 5. Outre ces quatre programmes, qui ont déjà fait l’objet d’investigations préliminaires, d’autres pistes de réflexion émergent et méritent d’être mentionnées : 5.1 Gouvernance et développement : il s’agit de caractériser les modèles de développement des pays de l’océan Indien avec pour objectif d’étudier la relation de long terme entre bonne gouvernance et développement. 5.2 Risque et frontières (migrations ; aspects juridiques : conflits familiaux internationaux, internationalisation du droit pénal, acquisition de la nationalité française , la gestion internationale du risque lié aux déplacements des individus, conséquences juridiques de la mobilité transfrontière, …). 5.3 Les risques sanitaires : Les crises sanitaires récentes ont révélé la vulnérabilité des espaces insulaires de plus en plus soumis au flux des populations et nous interroge sur la capacité de nos sociétés à réagir aux risques collectifs dans le domaine sanitaire. Pouvoirs et Réseaux Responsable: Yvan COMBEAU Sur ce thème, l’O.S.O.I. propose un premier programme d’études ayant pour objet un état des lieux des pouvoirs dans les territoires suivants: Maurice Seychelles Madagascar Comores Mayotte La Réunion qui correspondent au premier cercle, au « monde insulaire », réunissant les pays de la zone sud de l’océan Indien inclus dans la Commission de l’océan Indien (COI). L’expertise de l’O.S.O.I. doit permettre d’apporter une connaissance sur les présents de ce monde insulaire. Il n’existe pas, à ce jour d’étude portant sur cette aire. La lecture des « Atlas » ou des « Etats des lieux » produits chaque année se caractérise par l’impasse faite sur cet espace géographique. Il ne s’agit pas d’un oubli mais d’une absence de connaissances sur les conjonctures de l’histoire immédiate de ces territoires. Pour réaliser ce tableau des sociétés politiques de l’océan Indien occidental il faut en effet détailler les complexités des pouvoirs (institutions, partis…) et dégager le poids du passé dans ce présent des pouvoirs. L’OSOI propose de concentrer les efforts de recherche autour du programme suivant qui privilégie trois axes : 1. « Actualités des îles du sud-ouest de l’océan Indien » constitue un programme s’ouvre sur les six îles avec une volonté de souligner les éléments constitutifs de l’actualité des pouvoirs. 1.1 Pouvoirs et vie politique (Maurice, La Réunion, Seychelles). Ce volet se focalise sur le poids des élections dans l’actualité des pouvoirs politiques. Il importe ici de réaliser un état de l’opinion lors de moments électoraux essentiels (élections législatives à Maurice, scrutins régionaux à La Réunion, pré-campagne présidentielle des Seychelles….). Plus globalement, le programme entend faire émerger une expertise des conjonctures et des réalités politiques (état des forces et des exécutifs, place des femmes, thématiques des campagnes….) dans chacune des îles. Dans cette thématique, les analyses sur l’action et le devenir de la C.O.I. constituent également une entrée sur la conjoncture politique régionale. Axes de recherche par mots clés Elections, Exécutifs, Personnel politique, C.O.I. 1.2 Pouvoirs, Institutions, Constitutions (Comores, Madagascar, Mayotte). Sur ce volet du programme, l’angle concerne les éléments institutionnels qui interviennent dans la compréhension des réalités des exécutifs (lutte entre deux pouvoirs à Madagascar, lecture constitutionnelle aux Comores, option départementale de Mayotte pour l’après 2011…). Il s’agit ici d’interroger les acteurs, les personnels politiques mais également de dégager les points de divergences sur les lectures constitutionnelles (Comores, Madagascar). Cette thématique peut notamment inclure l’étude des positionnements de la C.O.I. et l’intervention des pouvoirs extérieurs à l’océan Indien occidental. Elle ouvre sur la place des îles de l’océan Indien occidental et des relations internationales (avec l’UA/ l’Europe/la Chine, l’Inde…). Cela comprend aussi les rapports entre la départementalisation et le statut européen de Mayotte, avec l'éventuel basculement de PTOM à RUP, et de comparer la situation de Mayotte avec celle des Comores et Madagascar (pays tiers associés bénéficiant d'accords de partenariat avec l'UE). Axes de recherche par mots clés Constitutions, Institutions, C.O.I., Relations Internationales, nationalité et conflits de nationalités, fonction publique, réforme et statut, statuts et régimes européens (PTOM/RUP/Coopération/Partenariat…), militantisme, mobilisations politiques, citoyenneté et identité, éventuellement, entreprises politiques, modèle juridique. 1.3 Pouvoirs, Médias, Editions. Ce troisième volet propose une étude des productions du monde de l’édition (au sens large : littérature, poésie, BD….) prenant pour objet la situation lisible des pouvoirs dans les six îles. De quelles manières ces productions intègrent-elles le présent des pouvoirs insulaires ? Il s’agit ici de mettre en valeur la parole et l’écrit, les fonctions et les rôles, d’un pouvoir (ou contre-pouvoir) avec ses réseauxà travers l’examen des médias, des productions du cinéma. Ces images et ces textes (roman, poème, caricatures…) sont-elle les traductions et les expressions tant des perceptions de l’opinion que/ ou des engagements des intellectuels ? Axes de recherche par mots clés Editions, Médias, Cinéma, Intellectuels, innovation, mesures incitatives, croissance, développement endogène Les questionnements de ce premier programme de la thématique « Pouvoirs et réseaux » doivent permettre d’associer des chercheurs venant des centres de recherches membres de l’O.S.O.I. Ils portent sur des champs d’observations de plusieurs équipes de recherches en Lettres/Sciences Humaines/ Sciences sociales/ Droit/ Economie. Il faut souligner l’implication des partenariats indocéaniques. Ce programme autour de ces trois volets peut bénéficier de l’appui du réseau de l’HAPSOI (réseau de chercheurs sur l’Histoire et l’Actualité politiques du sud-ouest de l’océan Indien constitué lors du PPF-Océan Indien 2006-2009), ce qui permettra de renforcer la structuration de la recherche en SHS avec les universités de l’océan Indien occidental. Au terme de ce programme, l’OSOI doit être en mesure de fournir une connaissance (faits, données, état des lieux..) et une expertise (analyses, prospectives…) sur l’actualité dans les six territoires de ce monde insulaire du sud-ouest de l’océan Indien. Le site internet intègrera les études et les conclusions des enseignants-chercheurs qui auront participé à ce programme.