Mystère, viol et dépossession La colonisation de l`Afrique par l

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Mystère, viol et dépossession La colonisation de l`Afrique par l
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Mystère, viol et dépossession
La colonisation de l’Afrique par l’Allemagne
Entretien avec Kangni Alem et Patrice Nganang
Propos recueillis par Birgit Pape-Thoma
Le passé colonial n’est guère présent dans la conscience historique des Allemands. Une situation qui s’explique en partie par sa brièveté. Dès la fin de la première guerre mondiale, ses adversaires se partagent très vite son empire colonial.
Aujourd’hui, le fait que l’Allemagne posséda des colonies en Afrique semble presque oublié. Et que pensent les Africains? Quel regard portent-ils sur la colonisation
allemande de l’Afrique? Birgit Pape-Thoma, journaliste allemande, s’est entretenue avec deux auteurs du continent africain. Le Togolais Kangni Alem et Patrice
Nganang du Cameroun se livrent.
Birgit Pape-Thoma: Vos pays d’origine furent des colonies allemandes, le Togo
pendant 30 ans, le Cameroun pendant 32 ans. Est-ce que ce fait a toujours un impact sur l’identité des Togolais et Camerounais comme vous, nés après l’indépendance?
Patrice Nganang: Certainement! Il ne faut pas oublier que la colonisation, tout
comme l’identité d’ailleurs, sont d’abord des affaires de cartographie. Or la carte
du Cameroun telle que nous la connaissons actuellement est bien de manière générale issue de tracés allemands. Seule la mauvaise foi voudra donc que la
colonisation allemande n’aie pas eu un impact sur l’identité camerounaise. Elle l’a
eu. Pour ce qui me concerne cependant, bien que né après l’indépendance de
mon pays, mon parcours n’est pas typique. J’ai appris l’allemand à l’école, j’ai fait
des études germaniques au Cameroun puis en Allemagne. J’enseigne les littératures et philosophies allemandes aux Etats-Unis, et je parle allemand chez moi. Il n’y
a certainement pas beaucoup de Camerounais qui ont ce parcours, mais ils sont
nombreux qui parlent allemand et l’apprennent ou l’ont appris à l’école.
Kangni Alem: De façon générale, c’est le phénomène de la colonisation lui-même
qui a un impact mesurable sur le comportement et l’identité des Togolais, du moins
ceux qui font partie d’une classe sociale et intellectuelle et sont reconnaissables
par le fait qu’ils ont été nourris, à travers l’école, de culture occidentale. Difficile de
le nier, le Togolais, comme la plupart des Africains, a une identité dynamique, mais
c’est un dynamisme qui fonctionne en opposition ou en phase avec l’héritage de
l’école coloniale ou la fascination d’un Occident économiquement puissant. Maintenant, dans le détail, est-ce que le fait d’avoir été une colonie allemande influence
autrement le Togolais né après l’indépendance? Je ne crois pas. Le souvenir de la
colonisation allemande est fragile et contradictoire, on peut même dire que les To20
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golais n’y pensent pas tous les jours, sauf en de rares occasions où ils évoquent
l’Allemagne pour l’opposer à la France, pays soutien des dictatures africaines. Le
fait qu’en avril 2005, l’Institut Goethe de Lomé ait été incendié par des militaires
togolais qui voulaient imposer le fils du président défunt contre la volonté populaire
et les textes constitutionnels est un exemple de cette bisbille politique. Au Togo,
l’Allemagne est réputée soutenir l’opposition, alors que la France soutient la dictature au pouvoir depuis bientôt 40 ans!
B.P.-T.: Les Allemands ne furent certainement pas meilleurs colons que les autres
Européens. Le travail forcé et les punitions cruelles faisaient partie de leur quotidien. Comment ces crimes ont influencé l’image de l’Allemagne d’aujourd’hui au
Togo et au Cameroun?
K.A.: C’est un paradoxe, personne n’ignore la chicotte allemande au Togo, les fameux cents coups de fouets, sur les fesses, dont le centième était dédié au Kaiser,
„Ein für Kaiser!“, comme on disait à l’époque. L’expression, déformée, est restée
dans le langage populaire, „One for Kaiser!“. Les plus intellectuels connaissent les
génocides des Hereros de Namibie et des Juifs, et pourtant… Les Togolais perçoivent les Allemands comme des gens cruels mais des bâtisseurs. Il faut dire, à leur
décharge, qu’ils ont vécu une dictature militaire violente de plus de 30 ans qui n’a
pas beaucoup transformé leur vie ni leur mentalité, dans un sens positif, au
contraire.
P.N.: Au Cameroun aussi, l’Allemagne a comme réputation de soutenir, je dirais,
les gens de bonne volonté, qui veulent que le Cameroun devienne vraiment ce
qu’il peut être. Le travail par exemple de la fondation Friedrich Ebert est immense
dans ce domaine, surtout durant les années de braise, les années 1990. Maintenant, pour ce qui est des souvenirs de la violence coloniale allemande, ils sont
nombreux au Cameroun aussi. Qui oubliera jamais le ‘njokmassi’, comme on appelle le travail forcé dans mon pays? Cependant, la majorité des Camerounais ne
vit pas dans des archives, et il faut aussi préciser que cette majorité-là a moins de
vingt ans. Donc nous parlons ici d’un passé plutôt ancien pour beaucoup. Cela fait
que l’image de l’Allemagne est plutôt celle d’un pays de l’émigration, et beaucoup
moins celle d’un pays colonial. Pour ce qui concerne mon imagination d’écrivain
cependant, pour moi, la période coloniale allemande correspond à la première
guerre mondiale, qui est le moment durant lequel les Africains, les Camerounais,
sont entrés dans la globalisation comme acteurs. C’est vrai qu’ils avaient déjà fait
les premiers pas dans le monde global aux 16e, 17e et 18e siècles avec le bateau,
l’esclavage, mais avec la première guerre mondiale, pour la première fois ils ont
été des soldats dans des batailles, les fameux askaris. Ceci fait donc que le
Cameroun, vu comme champ de bataille entre d’une part l’Allemagne et d’autre
part la France et l’Angleterre, est devenu parti-prenante du premier conflit le plus
meurtrier qui ait défini notre modernité à tous.
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B.P.-T.: Des Togolais ainsi que des Camerounais se vantent d’avoir hérité des soidisant vertus allemandes comme la discipline et l’assurance. Comment expliquezvous une certaine glorification (supposée ou vraie) de la colonisation allemande
par les Togolais et Camerounais de la génération de vos parents et grands-parents?
P.N.: Se vanter? Je ne sais pas. Je préfère également ne pas parler de glorification, car je ne crois pas que ce soit le cas. Il ne peut pas y avoir de glorification
d’un passé violent, à moins que ce ne soit une interprétation relativisante de la part
des Camerounais eux-mêmes. Je veux dire que pour eux, c’est une manière de se
distancier de ceux qui, anglais comme français, sont venus au Cameroun après
les Allemands. Par exemple, aucun Camerounais bien pensant ne dira que le Cameroun avait été une colonie de la France ou de l’Angleterre, car c’est simplement
faux. Pays sous tutelle, oui, pays sous mandat, oui, mais pas une colonie. Simple
jeu de mot? Ici nous entrons déjà dans les usages de l’histoire pour le présent et
donc des interprétations. Je ne parlerais donc pas de glorification, non, mais de
volonté de remettre la France à la place relative et pas totale qui a été sienne dans
l’histoire camerounaise. L’interprétation de la colonisation a toujours été l’objet de
batailles politiques. Je suis né trop tard pour avoir été témoin de l’interprétation
qu’en ont fait mes grands-parents. Après tout l’Allemagne a perdu le Cameroun en
1916. Mais pour ce qui me concerne, je crois que plus que les images, j’écoute les
faits, et ceux-ci ne sont pas glorieux, c’est bien le cas de le dire, car l’expérience
coloniale allemande au Cameroun a été celle d’un viol et d’une dépossession, et
les archives que j’ai passé des années à analyser me le rappellent sans cesse.
K.A.: En mars 2006, en compagnie d’un ami anthropologue allemand, j’avais
conduit une enquête à travers le Togo sur les traces mémorielles de la conquête
allemande. Quand nous sommes arrivés chez les Konkomba du nord Togo, réputés être le peuple qui s’est le plus opposé aux troupes allemandes, nous avons
entendu des discours qui frisaient l’hystérie. Plus d’un siècle après le passage des
Allemands sur leur terre, il semble que les Konkomba pensent encore qu’un jour
ils reviendront prendre leur revanche. Cela signifie que la violence de la conquête
a marqué durablement l’imaginaire des Konkomba à qui on raconte que les soldats coupaient le pouce, pour les empêcher de tirer à l’arc! D’un autre côté, la glorification du passé allemand s’explique par la „déception“ des Togolais par rapport
au colon français, lequel a administré le territoire après la défaite allemande à la
Seconde Guerre Mondiale.
Les Français sont nuls, entend-on souvent, c’est un peuple luxueux et bavard,
alors que les Allemands sont pragmatiques, ils ont créé une école professionnelle
au Togo, construit des chemins de fer, les Français sont venus s’asseoir et jouir du
fruit du labeur allemand. Ils n’auraient même pas été fichus de disputer aux Anglais le Togo britannique, la partie la plus riche du territoire, restée aux mains des
Ghanéens, et que les Togolais rêvent de reconquérir. C’est une glorification par
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compensation, et cela aucun raisonnement logique ne peut le combattre, les faits
sont têtus, les Français jusqu’à aujourd’hui ont une piètre réputation au Togo, et il
y a même eu des intellectuels Togolais qui, dans leurs écrits dans les années 50,
demandaient ouvertement le retour des Allemands.
Je pense qu’on ne doit pas rire de telles choses, elles expriment une relation
complexe avec l’ancien colonisateur, et une appréhension globale de la manière
dont les élites togolaises ont géré la décolonisation. Trop d’échecs dans
l’administration d’un si petit pays, 56.000 km2, ont fini par créer le mythe d’un âge
d’or colonial allemand.
P.N.: Je ne peux m’empêcher de rire, car au Cameroun on est également bien
étonné de la paresse française après 1916, même si l’Etat camerounais n’a pas
non plus beaucoup fait pour allonger le chemin de fer après l’indépendance. Mais
laissons tomber l’économique un moment. Il m’a fallu lire l’histoire allemande pour
comprendre la fixation des colons allemands sur le rail, car leur pays à leur époque avait même inscrit le chemin de fer dans sa constitution!
B.P.-T.: Est-ce que pour vous en tant qu’écrivains, la colonisation allemande joue
un rôle? Si oui, lequel?
P.N.: Oh, oui, car coloniser un pays c’est faire entrer celui-ci dans son histoire.
Ainsi, la langue allemande joue un rôle essentiel dans ma manière de penser et
d’écrire. Je m’en rends compte de plus en plus d’ailleurs, le choix de l’allemand, et
par la suite de l’anglais a eu comme conséquence un décentrement du français
dans ma vision du monde, et en fin de compte une compréhension moins binaire
que dialectique de ce qui est arrivé à l’Afrique. Après tout, l’allemand, l’anglais et le
français sont les trois langues coloniales du Cameroun. Ce décentrement du français a donc eu des conséquences sur ma vision du monde. Il m’a ouvert les yeux
au monde par-delà la France, à la globalité du monde. Mais je dois préciser avant,
que la France, pour ce qui concerne l’histoire du Cameroun, a une approche autant totalisatrice que négationniste. Totalisatrice parce qu’elle se présente comme
seule présence politique au Cameroun. Le Cameroun devient ainsi un pays
francophone, et sans le vouloir, je deviens un écrivain francophone, même si
j’utilise le français, l’allemand et l’anglais de manière courante, sans parler de ma
langue maternelle, le Medumba. La France est négationniste parce qu’elle veut
être fière de son passé colonial tout en voulant oublier les crimes qu’elle a commis. Ici, l’Allemagne m’a appris à voir les dimensions d’un génocide dans une histoire et dans un imaginaire. On n’oublie pas si facilement les millions de cadavres
qu’on a dans ses tiroirs, et j’ose le dire, analyser l’histoire de l’Allemagne m’a appris à prendre dans sa dimension de faits pour l’histoire africaine un crime comme
celui commis au Rwanda, et bien entendu au Cameroun durant les années 19571970. Je crois que lorsque j’avais décidé d’étudier l’allemand, je ne savais pas que
cela aurait autant d’importance.
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K.A.: Personnellement, je viens de terminer un roman sur l’esclavage des populations du Golfe de Guinée au Brésil dans la première moitié du 19e siècle, et envisage d’écrire, d’ici 2 ans, un roman sur le projet colonial allemand en Afrique
(Togo, Cameroun, Namibie). Je dois avouer que je trouve assez piquant certains
aspects de la colonisation allemande, par exemple le fait que, fascinés par
l’immensité du Congo Belge, les Allemands voulaient relier leur colonie du Togoland à celle du Cameroun par le biais du fleuve Niger. Comme si l’usage de la station émettrice de Kamina au Togo, le premier poste de TSF reliant les colonies à
Berlin, ne suffisait pas. Ce projet, romanesque en soi, signifiait-il que les Allemands étaient prêts à faire la guerre aux Français de la Haute-Volta et aux Anglais
du Nigeria? Possible, quand on lit les déclarations belliqueuses des défenseurs
allemands de la colonisation.
D’un autre point de vue, ce qui m’intéresse c’est de comprendre comment une
centaine de colons, pas plus, ont pu venir à bout de cette mosaïque de peuples.
Je ne crois pas que seule la force militaire ait pu suffire, il faut remonter dans les
mentalités d’époque pour comprendre la conquête allemande du Togo.
La colonisation allemande est un mystère que je rêve d’explorer un jour par la
fiction. Sortir des généralités sur la colonisation, et l’aborder par un cas concret, à
la différence de ce qu’on trouve dans les romans africains des années 60 sur le
phénomène, voilà l’ambition que je nourris depuis plusieurs années.
B.P.-T.: La langue allemande, même en miettes, est-elle toujours présente, dans
vos pays et joue-t-elle un rôle dans votre littérature?
K.A.: La langue allemande, comme le Portugais, est une langue ésotérique et minoritaire à l’échelle de la planète. Seuls l’apprennent encore des étudiants qui rêvent d’obtenir un jour une bourse d’études pour l’Allemagne. Même à l’université
de Lomé, il y a une réalité qui interroge: les étudiants du département d’Allemand
font des études en Allemand mais peuvent écrire leurs mémoires de maîtrise en
Français. Etrange, n’est-ce pas!?
P.N.: Esotérique? Ce n’et pas le cas au Cameroun, je dirais. Les noms de certaines villes, les résidus dans le langage, surtout l’insulte ‘Schwein!’, parfois dans les
langues Camerounaises comme le Shupamum, ‘Lerewa’, reflètent la colonisation
allemande. Beaucoup plus importante que la langue allemande, car après tout,
une langue n’est qu’un instrument, et ceux qui parlaient allemand au Cameroun au
jour le jour sont presque tous morts, c’est le fait que dans la définition de l’identité
nationale camerounaise, de 1948 à aujourd’hui, les Camerounais de bonne volonté, les nationalistes, comme on les appelait alors, ont toujours pris un double
parti: premièrement, définir le Cameroun comme n’ayant plus été ‘la colonie de
personne’ après 1916, selon le mot de Um Nyobé, et en même temps, le voir
comme un pays unifié. Et ceci veut dire grosso-modo qu’ils ont toujours entendu le
Cameroun comme étant situé par-delà la juridiction de la tutelle française et anglaise qu’il était devenu après la fin de la première guerre mondiale. J’ai toujours
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été intrigué par le fait que pour exprimer l’unification du Cameroun, ces Camerounais nationalistes-là ont toujours écrit, et écrivent d’ailleurs toujours le mot ‘Cameroun’ avec ‘K’, ‘Kamerun’, en allemand donc.
La signification politique de ce retour au ‘ Kamerun’, par exemple dans l’UPC,
l’Union des Populations Camerounaises, dont il s’agit ici, n’est pas du tout conquérante, car cela signifierait pour le Cameroun faire la guerre au Gabon, au Congo,
au Centrafrique, au Tchad, au Nigeria pour revenir sur les frontières héritées de la
colonisation allemande. Ce serait plus compliqué qu’au Togo, avec le Ghana seulement, je crois. Ce serait une sorte de guerre totale sur tous les fronts, s’il fallait à
la lettre respecter les frontières camerounaises ‘héritées de la colonisation’ comme
le dit si bien l’Union Africaine, colonisation qui pour le cas camerounais était seulement allemande, comme je l’ai précisé avant. Or l’histoire allemande enseigne
l’humilité aux guerriers camerounais de salon, n’est-ce pas? Pourtant c’est ici que
cela devient vraiment intéressant, car c’est peut-être important de rappeler par
exemple que dans l’affaire Bakassi qui a opposé le Cameroun et le Nigeria à la
Cour Internationale de Justice, l’Etat camerounais a dépoussiéré entre autres un
vieux traité de 1913, donc de l’époque allemande, pour faire valoir comme camerounais ce territoire riche en pétrole. Mais pour ceux-là qui dans le parti de Um
Nyobé, l’UPC, écrivent encore Cameroun à l’allemande, et qui ont été pour la plupart persécutés par l’Etat camerounais, le mot allemand ‘Kamerun’ est une volonté
de décentrement de l’histoire camerounaise par rapport à la France et à
l’Angleterre, et en même temps, c’est une volonté, dans ce décentrement, de redéfinir le pays lui-même comme acteur de son histoire.
B.P.-T.: Beaucoup de jeunes Allemands ignorent ce volet de l’histoire de leur pays.
En tant qu’Africains et en tant qu’écrivains, qu’est-ce que vous attendez de
l’Allemagne d’aujourd’hui?
P.N.: Pour ce qui me concerne, très peu de choses, sinon rien, à vrai dire.
L’Allemagne a fait ce qu’elle a pu. La balle est dans notre camp, dans le camp des
Africains donc.
K.A.: Seul un politicien peut répondre à cette question! En tant qu’écrivain, je ne
sais pas vraiment… je donne ma langue au Kaiser!?
Kangni Alem est né en 1966 au Togo. Traducteur en français de l’œuvre de l’écrivain martyr
Nigérian Ken Saro-Wiwa, il est lauréat du Prix Tchicaya U’Tamsi du Concours Théâtral Interafricain et Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire pour son roman Cola cola jazz. Il vit en
France et enseigne le théâtre et la littérature comparée à l’université de Lomé. Son troisième
roman Le temps des caravelles paraîtra en mars 2008 aux Editions Gallimard.
Patrice Nganang, né en 1970 au Cameroun, est professeur de théorie littéraire à la State University of New York. Il est auteur de plusieurs romans, essais et contes citadins. Pour son roman Temps de chien, il avait reçu en 2001 le prix Marguerite Yourcenar et en 2003 le Grand
Prix Littéraire de l’Afrique Noire. Son dernier livre publié est l’essai Manifeste d’une nouvelle
littérature africaine. Pour une écriture préemptive, paru chez Homnispères.
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