L`odalisque, ou muse de la danse

Transcription

L`odalisque, ou muse de la danse
Odalisque ou Muse de la
Danse – James Pradier
Montrée exceptionnellement au public ce mois-ci, une
délicate figure de danseuse que l’on doit à James Pradier
(1790 -1852).
JAMES PRADIER
Odalisque ou muse de la danse, James Pradier.
Fonte en alliage cuivreux, 51 x 18 cm - Inv. 1053
Ce sculpteur est né à Genève dans une famille
protestante. Grâce à l’appui de Vivant Denon (directeur
général des Musées) de passage en Suisse et qui
remarque ses talents précoces, J. Pradier débute par la
peinture à l’école des Beaux-Arts de Paris, mais c’est en
sculpture qu’il remporte le Grand Prix de Rome en 1813.
Sa carrière est ponctuée de nombreux succès,
récompenses officielles, nominations et commandes
publiques. Il est l’exemple d’un artiste ayant bénéficié
depuis son enfance d’une bonne étoile et d’un contexte
propice à l’épanouissement de son art, au
développement d’un style teinté de romantisme avec des
figures qui avaient le goût de plaire à tous.
On peut en effet retenir son goût vers une certaine
sensualité, célébrant la beauté féminine, apportant ainsi
grâce et naturalisme vis-à-vis de sujets le plus souvent
classiques. Il a réalisé une multitude de sujets sculptés
et s’est également spécialisé dans la petite sculpture
d’édition, permettant ainsi à un très large public
d’acquérir des versions plus accessibles que sa grande
statuaire
qui
retenait
l’attention
d’importants
commanditaires.
ODALISQUE OU MUSE DE LA DANSE ?
Pour ce sujet, quel titre retenir ? Une odalisque ? La coiffure ne correspond pas exactement alors… La muse
de la danse ?
Cette danseuse est saisie dans une attitude fugitive d’un déplacement gracieux. La position des jambes est
équilibrée par la disposition des bras, repliés afin de créer ce mouvement harmonieux. Ils accompagnent
également le sinueux drapé subtilement entrouvert pour donner à voir la grâce de la jeune fille, à la tête
délicatement inclinée dans l’arrondi de cette étole fluide.
L’œuvre fut léguée par M. Eugène Layé au musée des Beaux-Arts en 1865.