Le samedi 4 octobre 2008 - Groupe des Aphasiques d`Ile de France

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Le samedi 4 octobre 2008 - Groupe des Aphasiques d`Ile de France
www.aphasie.fr
TRIMESTRIEL D’INFORMATION du GAIF n°54 septembre 2008
CONTACTS
Groupe des Aphasiques d’Ile de France
Edito
oooo
L’aphasie est un combat, difficile
et singulier.
Au début, on croit parfois le
gagner facilement et puis jour
après jour on découvre que ce
sera long, très long et qu’il nous
faudra beaucoup d’énergie. Dans
ce combat, on a évidemment
besoin des autres: la famille, les
amis jouent un rôle essentiel. Ils
nous poussent à avancer, à nous
dépasser, ils nous encouragent et
nous aiment.
Mais nous avons aussi besoin des
autres aphasiques. Au début, on
les rejette, ils sont ce que l’on ne
veut surtout pas être et puis on
accepte de les rencontrer. On se
sent vite en harmonie avec eux,
on reprend confiance en soi grâce
à des activités que l’on ne
connaissait même pas, on repart
vers une autre vie.
Les vacances se terminent,
venez avec nous chanter,
dessiner, jouer, faire du
théatre, rire, vivre pleinement cette nouvelle vie.
Michel Lagneau
Les vacances sont finies, rangeons les
maillots de bain et retrouvons-nous le
4 Octobre 2008
Soirées du GAIF
Rassemblement du 4 octobre 2008
Voyage d’Irène et Maurice en Guyane
Le royaume poétique de deux aphasiques
Témoignage: Alexis Vinceneux
Le cinéma de Michel
Jeux d’Alexis
Calendrier du GAIF
SOIREES DU GAIF
TEMPS FORT DU HANDICAP A SAINT -DENIS
Chaque année la ville de
Saint-Denis organise un
Temps fort du handicap,
moment privilégié d’échanges
et de débats entre le différents partenaires travaillant
en faveur des personnes handicapées et les Dionysiens
autour d’expositions, de
films, de spectacles.
Cette année, nous avons
participé à cette semaine
d’action. L’atelier-théâtre du
GAIF a présenté UBU-ROI,
le 23 mai dans la salle de la
Belle Etoile. Une cinquantaine
de personnes a assisté au
spectacle dans un petit théâ-
tre très sympathique mais un
peu excentré malgré tout
cette soirée fut une réussite
et la qualité du spectacle a
été saluée par le comité d’organisation de ce temps fort.
Nous avons aussi présenté le film les MOTS PERDUS le 30 mai à la Mairie de
Saint-Denis mais très peu de
personnes ont assisté à la
projection.
L’objectif de ce temps
fort étant de sensibiliser les
Dionysiens au handicap beaucoup d’efforts restent à faire
pour déplacer un public plus
diversifié et plus nombreux
mais la municipalité de SaintDenis est vraiment mobilisée
pour continuer ce travail et
aider les associations de
Handicapés et nous la remercions pour l’aide qu’elle nous
apporte (subvention, prêts
d’une salle 2 fois par semaine
pour l’atelier-théâtre, et
accueil du groupe Arts plastiques au musée d’Art et
d’histoire de la ville).
SOIREE CHANSON A VINCENNES LE 9 JUIN 2008
Ce soir là, les deux ateliers
chanson du Gaif ont présenté leur travail. Une quarantaine de personnes
(aphasiques, orthophonistes, habitants de Vincennes
a assisté à la soirée. Du “cha
cha des thons” à “Elisa” les
spectateurs ont apprécié
cette promenade dans la
chanson française et un
superbe buffet a cloturé la
soirée.
Grand rassemblement des aphasiques d'Ile de France
Le samedi 4 octobre 2008
Au Fiap Jean Monnet
30 rue Cabanis 75014 Paris
métro : Glacière ou Saint-Jacques
A 10 heures :
Allocution de la présidente et du président de la FNAF présentation des différents groupes du GAIF, puis interventions d'orthophonistes sur l'aphasie et le rôle d'une association comme la nôtre
A 13 heures :
A 16 heures :
Grand repas festif animé par une chanteuse Véronique Gain…
GRAND RASSEMBLEMENT DES APHASIQUES
A 12 heures 30 : Apéritif dans le restaurant du centre
Projection en vidéo d’un film sur l’aphasie réalisé par des orthophonistes de TOULOUSE
Venez nombreux avec un conjoint ou un parent pour qu'une fois au moins les
aphasiques de Mantes, Rambouillet, Saint-Denis, Vincennes, Pontoise ou autres se retrouvent dans un grand moment d'échange et de joie.
Prix du repas : 10 euros pour les aphasiques, 15 euros pour les accompagnants.
Si vous avez des problèmes de transport, contactez :
Annie Noiret au 06 62 12 18 43. Elle vous aidera à trouver une solution.
Nom :
Adresse :
Tél. :
Prénom :
Je m'inscris au rassemblement du 4 octobre 2008.
Je viendrai avec
personne(s)
Je verse 10 euros par personne aphasique soit :
15 euros par personne accompagnante
soit :
Total du versement
Envoyer le chèque à l'ordre du GAIF à Annie Noiret - 2 square des Gaudonnes
92500 Rueil-Malmaison
LA GUYANE FRANCAISE
Un monde à part : La Guyane française
Du 17 mars au 5 avril 2008, Irène et
Maurice Grelet ont passé trois semaines
en Guyane .Ils accompagnaient leurs
meilleurs copains Gérard et Eliane qui
allaient là-bas pour faire la connaissance
de leur petite fille Maelys née depuis peu.
Lorsque nous sommes partis de Paris, il faisait
froid, en quelques heures, nous nous sommes
retrouvés à Cayenne sous le climat équatorial
chaud (30°) et humide. C’est un choc.
Cayenne est une ville très cosmopolite où
règne une certaine agressivité qui contraste
avec le calme des autres villes que nous
découvrirons après. Toutes les villes de
Guyane sont au bord de la mer. A l’intérieur
des terres c’est la forêt vierge. Nous avons
visité toutes les villes importantes et Mana,
une petite ville où les tortues viennent pondent, le soir.
Pendant quinze jours nous avons visité intensivement le pays sous la conduite de David, le
fils de nos amis et de sa femme Carole. Nous
avons été très frappés par les marchés. Une
foule bigarrée et très cosmopolite s’y presse.
Les étals regorgent de fruits et de légumes
que nous ne connaissons pas toujours. Les
commerçants chinois sont nombreux et préparent toutes sortes de choses à manger.
L’ambiance est agréable, les gens sont
aimables. Autour des marchés se trouvent de
nombreux petits restaurants très variés
(créoles, chinois, africains…..) et des
échoppes de bijoux, coquillages, petits
meubles comme la chaise pliable guyanaise.
Guyane entre 1852 et 1953, date de sa fermeture effective.
Bien sûr nous avons aussi visité Le Centre
Spatial Guyanais situé à Kourou. Berceau de
l’aventure spatiale européenne, le centre est
opérationnel depuis 30 ans et ses installations
sont parmi les plus modernes et les mieux
situées du monde. Ce centre est très bien
adapté aux lancements de satellites et de
véhicules spatiaux. La première fusée lancée
en 1968 s’appelait Véronique puis il y eut la
série des Ariane. Lorsqu’une fusée décolle la
chaleur au sol est de 1200°et l’on doit déverser de l’eau pour le refroidir. La visite du centre est intéressante. KOUROU est une ville
très moderne mais c’est une ville dortoir où les
scientifiques se relaient.
Le 5 avril c’est la Sainte Irène mais hélas il
nous faut quitter la Guyane et rentrer à Paris.
Irène Grelet-Hénault
C
A
Y
E
N
N
E
LA GUYANE FRANCAISE
Autre objet de découverte de notre voyage :
la forêt équatoriale. La végétation luxuriante
est impressionnante mais dangereuse. Il faut
bien suivre le guide qui nous explique tout : les
arbres, les animaux, les pièges. Nous avons
marché dans la forêt, monté et descendu dans
la chaleur humide et fait de la pirogue sous la
voûte des arbres. Nous avons aussi admiré les
oiseaux très nombreux à Sannamary.
En Guyane on se doit aussi de visiter l’ancien
bagne à Saint-Laurent du Maronie notre
quartier général. C’est avec une grande émotion que l’on visite « le camp de transportation » c’est ainsi que l’on appelait le camp où
les hommes arrivaient avant d’être affectés à
Saint-Jean-du Maronie pour construire des
routes ou des bâtiments ou dans les Iles du
Salut (île Saint Joseph, île Royale, île du
Diable où Dreyfus séjourna pendant 4 ans.
Beaucoup d’hommes ont souffert et sont
morts dans ce bagne où c’était l’horreur.
70000 prisonniers passeront par ce bagne de
LE ROYAUME POETIQUE DE DEUX APHASIQUES - DIDIER FAURE
A la rencontre de Michel Prades et de Jacqueline Mériot
Le royaume poétique de deux aphasiques
Michel Prades et Jacqueline Mériot ont au moins deux choses en commun : ils
parlent avec une grande difficulté puisqu'ils sont aphasiques. Et ils mettent
toutes leur énergie à trouver des mots et un rythme à leurs phrases parce
qu'ils sont poètes.
Je ne sais pas si vous êtes
ture surréaliste.
re du Limousin. C'était le temps
contemporaine m'a longtemps
Et puis, j'ai découvert deux poè-
créatrice festive, de la convivia-
comme
moi,
mais
la
poésie
ennuyé.
Par rapport aux romans et aux
récits, au ton direct et dyna-
tes actuels qui, avec des mots
Michel Prades a une autre corde
mis de goutter tout ce qu'il y a
dans un groupe Folk de chevelus
nouveau la poésie. Ils m'ont perde suc dans les vers actuels,
bavard et tarabiscotés. Bien sûr,
d'une chanson ou un bon vin. Ils
comme on goutte les paroles
je gardais au fond de moi les sou-
étaient aphasiques. Ils m'ont
anciens qui
toires. Des histoires qui ne pre-
venirs
scolaires
de
poètes
m'avaient émus,
comme Ronsard (" Mignonne,
lité. Bien à l'aise dans la glèbe,
simples, m'ont fait apprécier à
mique, je trouvais que beaucoup
de poèmes étaient abstraits,
du retour à la terre, de l'utopie
relaté succinctement leurs his-
à son arc, il est musicien. Il joue
-
baptisé
gentiment
"
Gendarmerie nationale " (!) - qui
donne de nombreux concerts à
Limoges et les environs. C'est là
qu'il
rencontre
Richard
Bohringer, qui n'est pas encore
naient de sens que dans l'humain
connu. Plus de 25 ans après, leur
avez-vous donc une âme... "),
Michel Prades
Automne 1983. En allant aux
rouge, U vert, O bleu, voyelles...
homme de 54 ans, Michel Prades.
té par un chauffard. Bilan : coma,
plus près de nous, c'était pour
Dans
cabossé de partout. Plus embê-
allons
voir
si
la
rose...
"),
Lamartine (" Objets inanimés,
Rimbaud (" A noir, E blanc, I
"), et bien d'autres encore. Mais
moi le grand vide, le vrai désert.
Les
derniers
grands
poètes
dataient de 75 ans, avec l'aven-
Michel Prades
et le poétique.
Le premier d'entre eux est un
Il est natif du Puy-en-Velay.
les années 70, brevet de technicien agricole en poche, il s'instal-
le dans une ferme, en plein cent-
amitié est toujours vivace.
champs, son tracteur est percucontusions
multiples,
il
est
tant encore, il souffre d'une
hémiplégie du coté droit. C'est
fini de son rêve de paysan...
Où en est-on aujourd'hui ? "
Libelle " se porte bien grâce à son
rédacteur en chef et au Comité
de lecture qui le fait vivre sur le
plan éditorial. Chaque mois cinq
cent exemplaires sont expédiés
aux quelque cent cinquante abonnés et aux revues de poésie françaises et étrangères.
Et Michel Prades dans tout ça ?
Lui aussi, il va bien. Il a gardé ses
amis d'autrefois (les anars, les
délaissés, les laissés-pour-compte de la société). Avec la poésie,
il en a acquis de nouveaux, de
tous horizons. Surtout il s'est
reconstruit de lui-même. Son
compère, Richard Bohringer, rapporte : " Il est sorti encore plus
fort qu'il ne devait l'être. Il a
toujours un point de vue sur la
vie. Il a toujours eu une idée de
ce qu'il ne voulait pas... C'est un
beau poète ".
Jacqueline Mériot
Jacqueline Mériot est une digne
dame de 69 ans qui passe sa vie à
faire de la poésie. A la suite
d'une lésion cérébrale elle est
devenue aphasique : ses mots
prononcés ne sortent plus qu'avec de grandes difficultés. De
plus, elle est malvoyante : elle ne
se déplace qu'en tâtonnant. Mais,
intuitivement, elle sent bien les
gens et comprend les situations.
Elle a beaucoup aimé écrire. Cela
n'a pas toujours été facile. A la
fin la guerre, âgée de sept ans,
alors qu'elle était en train d'arracher des pommes de terre pour
vivre, elle entendit sa mère dire
que sa fille était folle... et qu'elle ferait une très mauvaise élève
! Moyennant quoi, Jacqueline
passe son Bac à 17 ans et devient
institutrice à Maison Alfort. Puis,
elle se marie et a deux enfants.
Elle progresse dans l'Éducation
nationale. Elle devient professeur
de poésie moderne à l'université
d'Ivry. Désireuse d'ouvrir le
goût de l'écriture au plus grand
nombre, elle fait venir des " petites gens ", des gitans, des étrangers coupés de leur pays d'origine, des marginaux. Et ça marche !
Elle est l'inspiratrice d'une troupe (" Écoute ") de comédie, de
chanson, de danse et de poésie. A
Paris, au quartier Latin, elle travaille dans un cabaret, " Le
Cloître ", à monter des spectacles haut en couleurs.
Mais c'est à la poésie qu'elle
revient toujours. Même aphasique (et surtout aphasique), elle
a une passion des mots, des phrases. Elle les cisèle, elle les peau-
LE ROYAUME POETIQUE DE DEUX APHASIQUES - DIDIER FAURE
Ce n'est peut-être pas fini de ses
chansons et de ses poèmes...
Épaulé par une bande d'amis, peu
à peu il se remet à écrire et à
publier. Il fonde en 1991 une
revue de poésie, " Libelle ", qui
aujourd'hui publie des inédits
d'auteurs aux goûts les plus
divers.
Jacqueline Mériot
fine, non sans humour. Elle ressent comme si c'était sa propre
musique intérieure. Christian
Judic, un ami de longue date rapporte : " Sa force, c'est d'avoir
les mots pour parler de nos
mutismes : ses maux sont les nôtres, c'est là son partage, sa raison d'être poète ".
Alors, moi ?
Je ne sais pas, je ne sais plus,
j'hésite... Je réfléchis à ces rencontres entre aphasiques. Par
des chemins détournés, sans
tapage, Michel Prades et
Jacqueline Mériot viennent peutêtre de me faire prendre goût à
la poésie actuelle.
Didier Faure
ALEXIS : UN TEMOIGNAGE
ALEXIS : UN TEMOIGNAGE
Alexis Vinceneux a 34 ans, il est aphasique
depuis 12 ans à la suite d’un grave traumatisme crânien.Il est allé pendant 4 ans à l’hôpital de jour de Garches.Aujourd’hui il est
infographiste, depuis 6 ans et il continue
l’orthophonie car il manque de mots, souffre
d’anarthrie et a des problèmes de mémoire
de travail
Alexis a créé un site internet très important pour les aphasiques.On y trouve des
jeux, des textes de chansons, des informations de toutes sortes et un forum de discission.
Au GAIF, nous lui devons beaucoup. Il est
toujours disponible pour aider à régler des
problèmes informatiques, faire une nouvelle
maquette pour le journal ou créer une affiche.
Dans le texte que vous allez lire, Alexis
répond sur internet à Jacques Audy qui
avait écrit un très beau texte pour raconter
son aphasie.Alexis reprend certaines de ces
phrases ( en gras ) et lui répond.
J’ai relu le témoignage de Jacques Audy,
comme tous les témoignage ( plus ou moins) ,
je me retrouve dans ce texte. Surtout,
quand il parle d’un complexe d’infériorité.
“Pendant longtemps, j’ai refusé ce handicap, je ne l’acceptais pas à tel point que
je voulais en finir avec cette vie.J’étais
habité par un complexe d’infériorité, je
me sentais rejeté.Il n’était pas question
d’être une personne handicapée !!! De toutes mes forces, je m’y objectais et pourtant, c’était bien ma nouvelle réalité et
elle n’allait pas changer”.
Moi aussi j’ai pensé au suicide après mon
coma, pendant 15 jours environ, avant la
rééducation, et au début de celle-ci. Je
m’ennuyais cloué sur mon lit, avec une sonde
pour me nourrir etc...Je faisais des
mimiques, des grimaces pour que les gens me
comprennent.Après quelques progrès, j’ai
décidé d’attendre 10 ans pour en finir avec
la vie, pour savoir si je me rétablissais ou
pas. J’ai mis toutes mes forces dans la
rééducation.
Pourquoi 10 ans,.... je ne sais pas....( peutêtre la peur )
Pour moi parler: c’était un détail. Je ne parlais plus mais j’étais convaincu que c’était
temporaire.....mais marcher, c’était le vrai
problème!
Je me trompais lourdement.
Enfin, j’ai eu mon fauteuil roulant, la rééducation commençait vraiment, j’avais de la
kinésiethérapie, de l’ergothérapieet de l’orthophone( vocabulaire, articulation,grammaire, mémoire de travail.....)
J’ai dit “NON” en premier et une courte
phrase bien plus tard.J’avais des séances
d’orthophonie à l’hôpital et mon orthophoniste me donnait des exercices à faire chez
moi.
Je suis allé à Garches pendant 5 ans, cinq
fois puis trois fois par semaine entrecoupés
par 2 stages à la fin ( fondation de Garches
en informatique et UEROS, Unité
d’Evaluation,
de
Réentraînement
et
d’Orientation Sociale et Professionnelle.
Mon but , mon rêve: parler comme avant mon
accident....Utopie? Oui maintenant je sais
que c’était une chimère sniff !!!!!
C’était un beau rêve qui m’a “ boosté “pendant ma rééducation et ce n’est pas fini .....
Peu à peu dans ma rééducation j’ai réalisé
que c’était seulement un rêve....mais laissez
les aphasiques espérer, rêver .!!!!! Ma proche famille le savait , mon père et une de
mes soeurs sont médecins mais ma mére
espérait, alors elle m’a soutenu, stimulé (mon
père aussi, bien sûr ) et même parfois elle
m’engueule gentiment ( Articule !!!!, prends
ta main droite !!!!! ) L’ entourage, c’est très
important pour stimuler les aphasiques.
Parfois, je rêve .... encore ( je sais que c’est
contradictoire ).
“L’avenir m’inquiétait énormément et j’ai dû
apprendre à vivre dans l’instant présent.”
C’est très difficile de ne pas s’inquiéter.
Avant mon accident, j’étais un peu anxieux
mais je surmontais cela, peut-être grâce au
sport. Depuis mon accident, j’ai du mal à faire
du sport alors je réfléchis beaucoup et j’ai
peur de l’avenir, je m’emploie donc vivement à
vivre dans l’instant présent. Mais ce n’est que
des mots, en réalité c’est plus difficile.
“Mes muscles de la phonation, mes cordes
vocales et mes idées sont intactes. Je peux
planifier ce que je veux dire, sélectionner
mes mots, faire des phrases et comprendre le sens de ce que les gens disent.”
Pour moi c’est plus difficile, j’ai encore des
difficultés pour faire des phrases( je fais des
fautes de grammaire,) j’ai des difficultés
pour l’articulation: mes muscles de la phonation sont en grève....depuis 12 ans. Parfois je
lis à voix haute en essayant de faire attention
à mon articulation, pendant quelques jours,
après, je parle mieux.
Pourquoi je ne lis pas tous les jours?
Je rentre à 19heures 15 du travail, je suis lessivé, j’aienvie de dormir ou de me défouler.
Lire plusieurs pages, cela me fatigue vraiment.
Et pour finir , je n’ai pas le courage.
COURAGE !!!!
Pardon aux gens qui connaissent mon histoire,
je rabâche.
ALEXIS VINCENEUX
( aidé par Geneviève Renaudie pour certains
passages)
UN NOUVEAU GROUPE DU GAIF VA NAITRE DANS L’ ESSONNE
A EPINAY sur ORGE
Ce groupe se réunira autour d’une activité Arts plastiques
( peinture, dessin, collage ....) le lundi de 14 heures à 15 heures 30
première rencontre le 6 octobre à 14 heures devant la mairie d’Epinay
Si vous êtes interessé par cette activité régulière ( 2 fois par mois )
contactez Geneviève Renaudie au 01 43 73 23 87
ALEXIS : UN TEMOIGNAGE
“Au fond ce que je refusais c’était ma propre aphasie. Les autres personnes aphasiques reflétaient une image que je ne voulais pas voir. Je n’acceptais pas pas cette
situation. Peu à peu, avec l’aide des autres,
j’apprends à m’accepter tel que je suis et
ma colère s’estompe.”
Dix ans sont passés très vite. J’ai beaucoup
progressé mais pas comme je le souhaitais.
Maintenant, je connais très bien mon aphasie
( elle est sournoise ) et je me bats chaque
jour, en parlant, chantant, en écrivant, en
travaillant...
Dix après mon accident, j’au su que c’était le
moment de connaître les aphasiques, de venir
au congrès de la Fédération. Bien sûr, j’avais
connu des aphasiques à Garches, à la chorale
du Gaif et sur internet mais je n’étais pas prêt.
Je suis aphasique mais je refuse mon aphasie
pour mieux la combattre !!!!
JEUX D’ALEXIS - CINEMA DE MICHEL - JEUX D’ALEXIS - CINEMA DE MICHEL
CINEMA DE MICHEL
RUMBA de Domique Abel, Fiona Gordon,
Bruno Romy C’est un film franco- belge.
C’est une tragédie souriante sans la moindre
esbroufe, qui économise les dialogues et
repose sur une mise en scène très soignée. Un
couple d’instituteurs de campagne partage la
même passion pour la danse latine. Ils gagnent
tous les concours régionaux. Mais un accident
de voiture bouleverse leur vie. Les malheurs s’
abattent sur eux mais tout ceci prend rapidement l’allure d’une pièce de théâtre un peu
loufoque avec des clowns en rôle phares. C’est
un film burlesque sur la maladresse humaine,
la fragilité du bonheur et l’insatiable espoir
des hommes. J’ai beaucoup rit mais tout le
monde ne rit pas au film de J TATI.
BE HAPP de Mike Leigh
Popy est institutrice. Elle fait du trampoline
pour se détendre et prend des cours de flamenco et de conduite avec des profs un peu
bizarres.Poppy est un peu énervante avec ses
exclamations, ses rires ses interjections et
son éternel optimisme mais elle est aussi
merveilleuse parce qu’elle pose sur les autres
un regard qui les faits revivre.
Le professeur d’auto école , Scott, formidablement interprété, est le double inversé de
Popy . Il est malade de solitude et d’angoisse,
parano et raciste, il est tout empêtré de tics,
de règles, de lois qui lui servent de garde-fous
pour ne imploser en plein vol.Entre Popy qui
hurle de rire et lui qui hurle de rage les cours
de conduite deviennent une suite de moments
burlesques. Allez voir ce film optimiste.
JEUX D’ALEXIS
JEU d’ALEXIS JEU d’ALEXIS JEU d’ALEXIS
JEUX D’ALEXIS
Calendrier Calendrier Calendrier
CALENDRIER DU GAIF
> Mantes 78
> Coubert 77
> Eaubonne 95
> Garches 92
> Paris XV
> Paris XVII
> Paris XIX
> Pontoise 95
> Rambouillet 78
> Saint Denis 93
le samedi midi
tous les 2 mois
dernier vendredi
de chaque mois
2° vendredi
de chaque mois
3 mercredi
par mois
Alexandra Lecointe
01 30 92 00 00
14h30 à 17h30
Etienne Charpentier
01 64 23 52 09
14h30 à 17h30
B. Van Broukhoven
06 11 49 63 50
(sauf en Avril réunion le 4/04)
14h30 à 17h00
Annie Noiret
informatique, chant, écriture
06 62 12 18 43
14h30 à 17h00
Guy Bellouet
conférences culturelles
01 34 51 42 76
14h30 à 17h00
Maurice Grelet
01 48 91 16 04
1° jeudi
de chaque mois
14h30 à 17h00
Mmes Thomas,
Buitoni, Delacrou
01 42 08 40 40
2° jeudi
de chaque mois
3° mercredi
de chaque mois
1° mardi
de chaque mois
2° jeudi
de chaque mois
14h30 à 17h00
Paula Charousset
01 39 64 10 54
14h30 à 17h00
Jacqueline Souder
01 34 83 27 37
lundi et jeudi
à partir du 29/9
chaque semaine
jeudi (2 fois par mois)
14h00 à 15h30
Atelier théatre
Arts Plastiques
15h30 à 17h00
Irène Grelet-Hénault
01 48 91 16 04
Hélène Grève
Chrystelle Vinit
01 39 27 43 31
01 39 69 50 36
> Saint Germain 78 1er samedi
> Vincennes 94
au restaurant
de chaque mois
14h30 à 18h30
(pas de réunion en octobre) en décembre réunion le 13/12
2 fois par mois
le mardi
Geneviève Renaudie
14h à 16h30
Marie-José Lepagnol
Atelier, chanson
01 43 73 23 87
01 43 74 10 05
G.A.I.F. << Cotisation ou Dons >>
Nom :
Prénom :
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Tél :
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Je règle l’abonnement au journal
Je désire aider le G.A.I.F. par un Don Exceptionnel
+
+
Total du versement par chèque à l’ordre du G.A.I.F.
=
A envoyer à Annie Noiret : 2 square des Gaudonnes - 92 500 - Rueil Malmaison
20 C
10 C
C
13° année de <Contacts> le trimestriel du GAIF (J.O. le 30/10/1980)
Siège social : Mairie du XVII , 18 rue des Batignolles - 75 017 - Paris
Présidente : Irène Grelet-Hénault - Fondateur du journal : François le Guelte
Rédacteur en chef : Michel Lagneau - Imprimer par la société : GPS
Le numéro : 3.00 euros - Abonnement : 10.00 euros
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