Le samedi 4 octobre 2008 - Groupe des Aphasiques d`Ile de France
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Le samedi 4 octobre 2008 - Groupe des Aphasiques d`Ile de France
www.aphasie.fr TRIMESTRIEL D’INFORMATION du GAIF n°54 septembre 2008 CONTACTS Groupe des Aphasiques d’Ile de France Edito oooo L’aphasie est un combat, difficile et singulier. Au début, on croit parfois le gagner facilement et puis jour après jour on découvre que ce sera long, très long et qu’il nous faudra beaucoup d’énergie. Dans ce combat, on a évidemment besoin des autres: la famille, les amis jouent un rôle essentiel. Ils nous poussent à avancer, à nous dépasser, ils nous encouragent et nous aiment. Mais nous avons aussi besoin des autres aphasiques. Au début, on les rejette, ils sont ce que l’on ne veut surtout pas être et puis on accepte de les rencontrer. On se sent vite en harmonie avec eux, on reprend confiance en soi grâce à des activités que l’on ne connaissait même pas, on repart vers une autre vie. Les vacances se terminent, venez avec nous chanter, dessiner, jouer, faire du théatre, rire, vivre pleinement cette nouvelle vie. Michel Lagneau Les vacances sont finies, rangeons les maillots de bain et retrouvons-nous le 4 Octobre 2008 Soirées du GAIF Rassemblement du 4 octobre 2008 Voyage d’Irène et Maurice en Guyane Le royaume poétique de deux aphasiques Témoignage: Alexis Vinceneux Le cinéma de Michel Jeux d’Alexis Calendrier du GAIF SOIREES DU GAIF TEMPS FORT DU HANDICAP A SAINT -DENIS Chaque année la ville de Saint-Denis organise un Temps fort du handicap, moment privilégié d’échanges et de débats entre le différents partenaires travaillant en faveur des personnes handicapées et les Dionysiens autour d’expositions, de films, de spectacles. Cette année, nous avons participé à cette semaine d’action. L’atelier-théâtre du GAIF a présenté UBU-ROI, le 23 mai dans la salle de la Belle Etoile. Une cinquantaine de personnes a assisté au spectacle dans un petit théâ- tre très sympathique mais un peu excentré malgré tout cette soirée fut une réussite et la qualité du spectacle a été saluée par le comité d’organisation de ce temps fort. Nous avons aussi présenté le film les MOTS PERDUS le 30 mai à la Mairie de Saint-Denis mais très peu de personnes ont assisté à la projection. L’objectif de ce temps fort étant de sensibiliser les Dionysiens au handicap beaucoup d’efforts restent à faire pour déplacer un public plus diversifié et plus nombreux mais la municipalité de SaintDenis est vraiment mobilisée pour continuer ce travail et aider les associations de Handicapés et nous la remercions pour l’aide qu’elle nous apporte (subvention, prêts d’une salle 2 fois par semaine pour l’atelier-théâtre, et accueil du groupe Arts plastiques au musée d’Art et d’histoire de la ville). SOIREE CHANSON A VINCENNES LE 9 JUIN 2008 Ce soir là, les deux ateliers chanson du Gaif ont présenté leur travail. Une quarantaine de personnes (aphasiques, orthophonistes, habitants de Vincennes a assisté à la soirée. Du “cha cha des thons” à “Elisa” les spectateurs ont apprécié cette promenade dans la chanson française et un superbe buffet a cloturé la soirée. Grand rassemblement des aphasiques d'Ile de France Le samedi 4 octobre 2008 Au Fiap Jean Monnet 30 rue Cabanis 75014 Paris métro : Glacière ou Saint-Jacques A 10 heures : Allocution de la présidente et du président de la FNAF présentation des différents groupes du GAIF, puis interventions d'orthophonistes sur l'aphasie et le rôle d'une association comme la nôtre A 13 heures : A 16 heures : Grand repas festif animé par une chanteuse Véronique Gain… GRAND RASSEMBLEMENT DES APHASIQUES A 12 heures 30 : Apéritif dans le restaurant du centre Projection en vidéo d’un film sur l’aphasie réalisé par des orthophonistes de TOULOUSE Venez nombreux avec un conjoint ou un parent pour qu'une fois au moins les aphasiques de Mantes, Rambouillet, Saint-Denis, Vincennes, Pontoise ou autres se retrouvent dans un grand moment d'échange et de joie. Prix du repas : 10 euros pour les aphasiques, 15 euros pour les accompagnants. Si vous avez des problèmes de transport, contactez : Annie Noiret au 06 62 12 18 43. Elle vous aidera à trouver une solution. Nom : Adresse : Tél. : Prénom : Je m'inscris au rassemblement du 4 octobre 2008. Je viendrai avec personne(s) Je verse 10 euros par personne aphasique soit : 15 euros par personne accompagnante soit : Total du versement Envoyer le chèque à l'ordre du GAIF à Annie Noiret - 2 square des Gaudonnes 92500 Rueil-Malmaison LA GUYANE FRANCAISE Un monde à part : La Guyane française Du 17 mars au 5 avril 2008, Irène et Maurice Grelet ont passé trois semaines en Guyane .Ils accompagnaient leurs meilleurs copains Gérard et Eliane qui allaient là-bas pour faire la connaissance de leur petite fille Maelys née depuis peu. Lorsque nous sommes partis de Paris, il faisait froid, en quelques heures, nous nous sommes retrouvés à Cayenne sous le climat équatorial chaud (30°) et humide. C’est un choc. Cayenne est une ville très cosmopolite où règne une certaine agressivité qui contraste avec le calme des autres villes que nous découvrirons après. Toutes les villes de Guyane sont au bord de la mer. A l’intérieur des terres c’est la forêt vierge. Nous avons visité toutes les villes importantes et Mana, une petite ville où les tortues viennent pondent, le soir. Pendant quinze jours nous avons visité intensivement le pays sous la conduite de David, le fils de nos amis et de sa femme Carole. Nous avons été très frappés par les marchés. Une foule bigarrée et très cosmopolite s’y presse. Les étals regorgent de fruits et de légumes que nous ne connaissons pas toujours. Les commerçants chinois sont nombreux et préparent toutes sortes de choses à manger. L’ambiance est agréable, les gens sont aimables. Autour des marchés se trouvent de nombreux petits restaurants très variés (créoles, chinois, africains…..) et des échoppes de bijoux, coquillages, petits meubles comme la chaise pliable guyanaise. Guyane entre 1852 et 1953, date de sa fermeture effective. Bien sûr nous avons aussi visité Le Centre Spatial Guyanais situé à Kourou. Berceau de l’aventure spatiale européenne, le centre est opérationnel depuis 30 ans et ses installations sont parmi les plus modernes et les mieux situées du monde. Ce centre est très bien adapté aux lancements de satellites et de véhicules spatiaux. La première fusée lancée en 1968 s’appelait Véronique puis il y eut la série des Ariane. Lorsqu’une fusée décolle la chaleur au sol est de 1200°et l’on doit déverser de l’eau pour le refroidir. La visite du centre est intéressante. KOUROU est une ville très moderne mais c’est une ville dortoir où les scientifiques se relaient. Le 5 avril c’est la Sainte Irène mais hélas il nous faut quitter la Guyane et rentrer à Paris. Irène Grelet-Hénault C A Y E N N E LA GUYANE FRANCAISE Autre objet de découverte de notre voyage : la forêt équatoriale. La végétation luxuriante est impressionnante mais dangereuse. Il faut bien suivre le guide qui nous explique tout : les arbres, les animaux, les pièges. Nous avons marché dans la forêt, monté et descendu dans la chaleur humide et fait de la pirogue sous la voûte des arbres. Nous avons aussi admiré les oiseaux très nombreux à Sannamary. En Guyane on se doit aussi de visiter l’ancien bagne à Saint-Laurent du Maronie notre quartier général. C’est avec une grande émotion que l’on visite « le camp de transportation » c’est ainsi que l’on appelait le camp où les hommes arrivaient avant d’être affectés à Saint-Jean-du Maronie pour construire des routes ou des bâtiments ou dans les Iles du Salut (île Saint Joseph, île Royale, île du Diable où Dreyfus séjourna pendant 4 ans. Beaucoup d’hommes ont souffert et sont morts dans ce bagne où c’était l’horreur. 70000 prisonniers passeront par ce bagne de LE ROYAUME POETIQUE DE DEUX APHASIQUES - DIDIER FAURE A la rencontre de Michel Prades et de Jacqueline Mériot Le royaume poétique de deux aphasiques Michel Prades et Jacqueline Mériot ont au moins deux choses en commun : ils parlent avec une grande difficulté puisqu'ils sont aphasiques. Et ils mettent toutes leur énergie à trouver des mots et un rythme à leurs phrases parce qu'ils sont poètes. Je ne sais pas si vous êtes ture surréaliste. re du Limousin. C'était le temps contemporaine m'a longtemps Et puis, j'ai découvert deux poè- créatrice festive, de la convivia- comme moi, mais la poésie ennuyé. Par rapport aux romans et aux récits, au ton direct et dyna- tes actuels qui, avec des mots Michel Prades a une autre corde mis de goutter tout ce qu'il y a dans un groupe Folk de chevelus nouveau la poésie. Ils m'ont perde suc dans les vers actuels, bavard et tarabiscotés. Bien sûr, d'une chanson ou un bon vin. Ils comme on goutte les paroles je gardais au fond de moi les sou- étaient aphasiques. Ils m'ont anciens qui toires. Des histoires qui ne pre- venirs scolaires de poètes m'avaient émus, comme Ronsard (" Mignonne, lité. Bien à l'aise dans la glèbe, simples, m'ont fait apprécier à mique, je trouvais que beaucoup de poèmes étaient abstraits, du retour à la terre, de l'utopie relaté succinctement leurs his- à son arc, il est musicien. Il joue - baptisé gentiment " Gendarmerie nationale " (!) - qui donne de nombreux concerts à Limoges et les environs. C'est là qu'il rencontre Richard Bohringer, qui n'est pas encore naient de sens que dans l'humain connu. Plus de 25 ans après, leur avez-vous donc une âme... "), Michel Prades Automne 1983. En allant aux rouge, U vert, O bleu, voyelles... homme de 54 ans, Michel Prades. té par un chauffard. Bilan : coma, plus près de nous, c'était pour Dans cabossé de partout. Plus embê- allons voir si la rose... "), Lamartine (" Objets inanimés, Rimbaud (" A noir, E blanc, I "), et bien d'autres encore. Mais moi le grand vide, le vrai désert. Les derniers grands poètes dataient de 75 ans, avec l'aven- Michel Prades et le poétique. Le premier d'entre eux est un Il est natif du Puy-en-Velay. les années 70, brevet de technicien agricole en poche, il s'instal- le dans une ferme, en plein cent- amitié est toujours vivace. champs, son tracteur est percucontusions multiples, il est tant encore, il souffre d'une hémiplégie du coté droit. C'est fini de son rêve de paysan... Où en est-on aujourd'hui ? " Libelle " se porte bien grâce à son rédacteur en chef et au Comité de lecture qui le fait vivre sur le plan éditorial. Chaque mois cinq cent exemplaires sont expédiés aux quelque cent cinquante abonnés et aux revues de poésie françaises et étrangères. Et Michel Prades dans tout ça ? Lui aussi, il va bien. Il a gardé ses amis d'autrefois (les anars, les délaissés, les laissés-pour-compte de la société). Avec la poésie, il en a acquis de nouveaux, de tous horizons. Surtout il s'est reconstruit de lui-même. Son compère, Richard Bohringer, rapporte : " Il est sorti encore plus fort qu'il ne devait l'être. Il a toujours un point de vue sur la vie. Il a toujours eu une idée de ce qu'il ne voulait pas... C'est un beau poète ". Jacqueline Mériot Jacqueline Mériot est une digne dame de 69 ans qui passe sa vie à faire de la poésie. A la suite d'une lésion cérébrale elle est devenue aphasique : ses mots prononcés ne sortent plus qu'avec de grandes difficultés. De plus, elle est malvoyante : elle ne se déplace qu'en tâtonnant. Mais, intuitivement, elle sent bien les gens et comprend les situations. Elle a beaucoup aimé écrire. Cela n'a pas toujours été facile. A la fin la guerre, âgée de sept ans, alors qu'elle était en train d'arracher des pommes de terre pour vivre, elle entendit sa mère dire que sa fille était folle... et qu'elle ferait une très mauvaise élève ! Moyennant quoi, Jacqueline passe son Bac à 17 ans et devient institutrice à Maison Alfort. Puis, elle se marie et a deux enfants. Elle progresse dans l'Éducation nationale. Elle devient professeur de poésie moderne à l'université d'Ivry. Désireuse d'ouvrir le goût de l'écriture au plus grand nombre, elle fait venir des " petites gens ", des gitans, des étrangers coupés de leur pays d'origine, des marginaux. Et ça marche ! Elle est l'inspiratrice d'une troupe (" Écoute ") de comédie, de chanson, de danse et de poésie. A Paris, au quartier Latin, elle travaille dans un cabaret, " Le Cloître ", à monter des spectacles haut en couleurs. Mais c'est à la poésie qu'elle revient toujours. Même aphasique (et surtout aphasique), elle a une passion des mots, des phrases. Elle les cisèle, elle les peau- LE ROYAUME POETIQUE DE DEUX APHASIQUES - DIDIER FAURE Ce n'est peut-être pas fini de ses chansons et de ses poèmes... Épaulé par une bande d'amis, peu à peu il se remet à écrire et à publier. Il fonde en 1991 une revue de poésie, " Libelle ", qui aujourd'hui publie des inédits d'auteurs aux goûts les plus divers. Jacqueline Mériot fine, non sans humour. Elle ressent comme si c'était sa propre musique intérieure. Christian Judic, un ami de longue date rapporte : " Sa force, c'est d'avoir les mots pour parler de nos mutismes : ses maux sont les nôtres, c'est là son partage, sa raison d'être poète ". Alors, moi ? Je ne sais pas, je ne sais plus, j'hésite... Je réfléchis à ces rencontres entre aphasiques. Par des chemins détournés, sans tapage, Michel Prades et Jacqueline Mériot viennent peutêtre de me faire prendre goût à la poésie actuelle. Didier Faure ALEXIS : UN TEMOIGNAGE ALEXIS : UN TEMOIGNAGE Alexis Vinceneux a 34 ans, il est aphasique depuis 12 ans à la suite d’un grave traumatisme crânien.Il est allé pendant 4 ans à l’hôpital de jour de Garches.Aujourd’hui il est infographiste, depuis 6 ans et il continue l’orthophonie car il manque de mots, souffre d’anarthrie et a des problèmes de mémoire de travail Alexis a créé un site internet très important pour les aphasiques.On y trouve des jeux, des textes de chansons, des informations de toutes sortes et un forum de discission. Au GAIF, nous lui devons beaucoup. Il est toujours disponible pour aider à régler des problèmes informatiques, faire une nouvelle maquette pour le journal ou créer une affiche. Dans le texte que vous allez lire, Alexis répond sur internet à Jacques Audy qui avait écrit un très beau texte pour raconter son aphasie.Alexis reprend certaines de ces phrases ( en gras ) et lui répond. J’ai relu le témoignage de Jacques Audy, comme tous les témoignage ( plus ou moins) , je me retrouve dans ce texte. Surtout, quand il parle d’un complexe d’infériorité. “Pendant longtemps, j’ai refusé ce handicap, je ne l’acceptais pas à tel point que je voulais en finir avec cette vie.J’étais habité par un complexe d’infériorité, je me sentais rejeté.Il n’était pas question d’être une personne handicapée !!! De toutes mes forces, je m’y objectais et pourtant, c’était bien ma nouvelle réalité et elle n’allait pas changer”. Moi aussi j’ai pensé au suicide après mon coma, pendant 15 jours environ, avant la rééducation, et au début de celle-ci. Je m’ennuyais cloué sur mon lit, avec une sonde pour me nourrir etc...Je faisais des mimiques, des grimaces pour que les gens me comprennent.Après quelques progrès, j’ai décidé d’attendre 10 ans pour en finir avec la vie, pour savoir si je me rétablissais ou pas. J’ai mis toutes mes forces dans la rééducation. Pourquoi 10 ans,.... je ne sais pas....( peutêtre la peur ) Pour moi parler: c’était un détail. Je ne parlais plus mais j’étais convaincu que c’était temporaire.....mais marcher, c’était le vrai problème! Je me trompais lourdement. Enfin, j’ai eu mon fauteuil roulant, la rééducation commençait vraiment, j’avais de la kinésiethérapie, de l’ergothérapieet de l’orthophone( vocabulaire, articulation,grammaire, mémoire de travail.....) J’ai dit “NON” en premier et une courte phrase bien plus tard.J’avais des séances d’orthophonie à l’hôpital et mon orthophoniste me donnait des exercices à faire chez moi. Je suis allé à Garches pendant 5 ans, cinq fois puis trois fois par semaine entrecoupés par 2 stages à la fin ( fondation de Garches en informatique et UEROS, Unité d’Evaluation, de Réentraînement et d’Orientation Sociale et Professionnelle. Mon but , mon rêve: parler comme avant mon accident....Utopie? Oui maintenant je sais que c’était une chimère sniff !!!!! C’était un beau rêve qui m’a “ boosté “pendant ma rééducation et ce n’est pas fini ..... Peu à peu dans ma rééducation j’ai réalisé que c’était seulement un rêve....mais laissez les aphasiques espérer, rêver .!!!!! Ma proche famille le savait , mon père et une de mes soeurs sont médecins mais ma mére espérait, alors elle m’a soutenu, stimulé (mon père aussi, bien sûr ) et même parfois elle m’engueule gentiment ( Articule !!!!, prends ta main droite !!!!! ) L’ entourage, c’est très important pour stimuler les aphasiques. Parfois, je rêve .... encore ( je sais que c’est contradictoire ). “L’avenir m’inquiétait énormément et j’ai dû apprendre à vivre dans l’instant présent.” C’est très difficile de ne pas s’inquiéter. Avant mon accident, j’étais un peu anxieux mais je surmontais cela, peut-être grâce au sport. Depuis mon accident, j’ai du mal à faire du sport alors je réfléchis beaucoup et j’ai peur de l’avenir, je m’emploie donc vivement à vivre dans l’instant présent. Mais ce n’est que des mots, en réalité c’est plus difficile. “Mes muscles de la phonation, mes cordes vocales et mes idées sont intactes. Je peux planifier ce que je veux dire, sélectionner mes mots, faire des phrases et comprendre le sens de ce que les gens disent.” Pour moi c’est plus difficile, j’ai encore des difficultés pour faire des phrases( je fais des fautes de grammaire,) j’ai des difficultés pour l’articulation: mes muscles de la phonation sont en grève....depuis 12 ans. Parfois je lis à voix haute en essayant de faire attention à mon articulation, pendant quelques jours, après, je parle mieux. Pourquoi je ne lis pas tous les jours? Je rentre à 19heures 15 du travail, je suis lessivé, j’aienvie de dormir ou de me défouler. Lire plusieurs pages, cela me fatigue vraiment. Et pour finir , je n’ai pas le courage. COURAGE !!!! Pardon aux gens qui connaissent mon histoire, je rabâche. ALEXIS VINCENEUX ( aidé par Geneviève Renaudie pour certains passages) UN NOUVEAU GROUPE DU GAIF VA NAITRE DANS L’ ESSONNE A EPINAY sur ORGE Ce groupe se réunira autour d’une activité Arts plastiques ( peinture, dessin, collage ....) le lundi de 14 heures à 15 heures 30 première rencontre le 6 octobre à 14 heures devant la mairie d’Epinay Si vous êtes interessé par cette activité régulière ( 2 fois par mois ) contactez Geneviève Renaudie au 01 43 73 23 87 ALEXIS : UN TEMOIGNAGE “Au fond ce que je refusais c’était ma propre aphasie. Les autres personnes aphasiques reflétaient une image que je ne voulais pas voir. Je n’acceptais pas pas cette situation. Peu à peu, avec l’aide des autres, j’apprends à m’accepter tel que je suis et ma colère s’estompe.” Dix ans sont passés très vite. J’ai beaucoup progressé mais pas comme je le souhaitais. Maintenant, je connais très bien mon aphasie ( elle est sournoise ) et je me bats chaque jour, en parlant, chantant, en écrivant, en travaillant... Dix après mon accident, j’au su que c’était le moment de connaître les aphasiques, de venir au congrès de la Fédération. Bien sûr, j’avais connu des aphasiques à Garches, à la chorale du Gaif et sur internet mais je n’étais pas prêt. Je suis aphasique mais je refuse mon aphasie pour mieux la combattre !!!! JEUX D’ALEXIS - CINEMA DE MICHEL - JEUX D’ALEXIS - CINEMA DE MICHEL CINEMA DE MICHEL RUMBA de Domique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy C’est un film franco- belge. C’est une tragédie souriante sans la moindre esbroufe, qui économise les dialogues et repose sur une mise en scène très soignée. Un couple d’instituteurs de campagne partage la même passion pour la danse latine. Ils gagnent tous les concours régionaux. Mais un accident de voiture bouleverse leur vie. Les malheurs s’ abattent sur eux mais tout ceci prend rapidement l’allure d’une pièce de théâtre un peu loufoque avec des clowns en rôle phares. C’est un film burlesque sur la maladresse humaine, la fragilité du bonheur et l’insatiable espoir des hommes. J’ai beaucoup rit mais tout le monde ne rit pas au film de J TATI. BE HAPP de Mike Leigh Popy est institutrice. Elle fait du trampoline pour se détendre et prend des cours de flamenco et de conduite avec des profs un peu bizarres.Poppy est un peu énervante avec ses exclamations, ses rires ses interjections et son éternel optimisme mais elle est aussi merveilleuse parce qu’elle pose sur les autres un regard qui les faits revivre. Le professeur d’auto école , Scott, formidablement interprété, est le double inversé de Popy . Il est malade de solitude et d’angoisse, parano et raciste, il est tout empêtré de tics, de règles, de lois qui lui servent de garde-fous pour ne imploser en plein vol.Entre Popy qui hurle de rire et lui qui hurle de rage les cours de conduite deviennent une suite de moments burlesques. Allez voir ce film optimiste. JEUX D’ALEXIS JEU d’ALEXIS JEU d’ALEXIS JEU d’ALEXIS JEUX D’ALEXIS Calendrier Calendrier Calendrier CALENDRIER DU GAIF > Mantes 78 > Coubert 77 > Eaubonne 95 > Garches 92 > Paris XV > Paris XVII > Paris XIX > Pontoise 95 > Rambouillet 78 > Saint Denis 93 le samedi midi tous les 2 mois dernier vendredi de chaque mois 2° vendredi de chaque mois 3 mercredi par mois Alexandra Lecointe 01 30 92 00 00 14h30 à 17h30 Etienne Charpentier 01 64 23 52 09 14h30 à 17h30 B. Van Broukhoven 06 11 49 63 50 (sauf en Avril réunion le 4/04) 14h30 à 17h00 Annie Noiret informatique, chant, écriture 06 62 12 18 43 14h30 à 17h00 Guy Bellouet conférences culturelles 01 34 51 42 76 14h30 à 17h00 Maurice Grelet 01 48 91 16 04 1° jeudi de chaque mois 14h30 à 17h00 Mmes Thomas, Buitoni, Delacrou 01 42 08 40 40 2° jeudi de chaque mois 3° mercredi de chaque mois 1° mardi de chaque mois 2° jeudi de chaque mois 14h30 à 17h00 Paula Charousset 01 39 64 10 54 14h30 à 17h00 Jacqueline Souder 01 34 83 27 37 lundi et jeudi à partir du 29/9 chaque semaine jeudi (2 fois par mois) 14h00 à 15h30 Atelier théatre Arts Plastiques 15h30 à 17h00 Irène Grelet-Hénault 01 48 91 16 04 Hélène Grève Chrystelle Vinit 01 39 27 43 31 01 39 69 50 36 > Saint Germain 78 1er samedi > Vincennes 94 au restaurant de chaque mois 14h30 à 18h30 (pas de réunion en octobre) en décembre réunion le 13/12 2 fois par mois le mardi Geneviève Renaudie 14h à 16h30 Marie-José Lepagnol Atelier, chanson 01 43 73 23 87 01 43 74 10 05 G.A.I.F. << Cotisation ou Dons >> Nom : Prénom : Adresse : Tél : Je règle ma cotisation pour 2008 Je règle l’abonnement au journal Je désire aider le G.A.I.F. par un Don Exceptionnel + + Total du versement par chèque à l’ordre du G.A.I.F. = A envoyer à Annie Noiret : 2 square des Gaudonnes - 92 500 - Rueil Malmaison 20 C 10 C C 13° année de <Contacts> le trimestriel du GAIF (J.O. le 30/10/1980) Siège social : Mairie du XVII , 18 rue des Batignolles - 75 017 - Paris Présidente : Irène Grelet-Hénault - Fondateur du journal : François le Guelte Rédacteur en chef : Michel Lagneau - Imprimer par la société : GPS Le numéro : 3.00 euros - Abonnement : 10.00 euros C