Appel à contributions Autour du Bibliothécaire de Giuseppe

Transcription

Appel à contributions Autour du Bibliothécaire de Giuseppe
Appel à contributions
Autour du Bibliothécaire de Giuseppe Arcimboldo.
Dialogues entre arts et savoirs
Sixièmes Rencontres de la Galerie Colbert
28 janvier 2017
Pour cette sixième édition, la Galerie Colbert ouvre à nouveau ses portes au grand public.
Lieu historique conservant la mémoire du XIXe siècle et de ses fameux « passages », elle
héberge depuis 2001 la plupart des établissements d’enseignement et de recherche d’Île-deFrance en histoire de l’art, ainsi que l’Institut national du patrimoine.
Les Rencontres du 28 janvier 2017 permettront de
visiter ce haut lieu de la recherche, de la formation
et de la coopération internationale en histoire de
l’art, et de découvrir les savoir-faire, les outils
d’analyse,
les
méthodes
d’examen
et
d’interprétation des chercheurs qui y œuvrent :
historiens de l’art, de la littérature, des arts de la
scène, de l’écran et de la photographie, ou
conservateurs du patrimoine et des bibliothèques, et
restaurateurs. De même, elles constitueront un
moment de renforcement de la communauté
scientifique de l’histoire des arts, en tissant des
liens entre chercheurs confirmés et doctorants.
Selon le principe de cette journée, une œuvre a été
choisie pour fédérer les réflexions et nourrir les
débats, un chef-d’œuvre de l’art européen, qui a
durablement marqué l’imaginaire des artistes et des
créateurs, du Moyen Âge à nos jours : Le
Bibliothécaire de Giuseppe Arcimboldo (15261593).
Le Bibliothécaire
Giuseppe Arcimboldo (1526-1593)
vers 1566
Huile sur toile
97 x 71 cm
© Skoklosters Slott, Bålsta (Stockholm), inv. 11616,
photo Samuel Uhrdin
Le Bibliothécaire, conservé en Suède au Skoklosters
Slott, fait l’objet d’interrogations quant à
l’authenticité de sa réalisation par Arcimboldo.
Toutefois, toutes les études s’accordent, sans
conteste, pour attribuer l’invention au peintre milanais, vers 1566.
Copie ou original, cette « tête composée », pour reprendre les termes de Lomazzo, est faite
d’un assemblage de livres précieux, qui n’ont ni titres ni auteurs, aux reliures rehaussées d’or,
aux fermoirs métalliques ou en tissus, qui forment un portrait en buste où le chef est constitué
de in-seize, dont le dernier, ouvert, suggère la chevelure, le buste de in-octavo, les bras de
deux in-folio, dont les doigts sont suggérés par des signets...
Les interprétations de ce tableau sont nombreuses, du portrait de Wolfgang Lazius, bibliophile
et responsable de la collection de livres de l’empereur Maximilien II à Prague, à l’autoportrait
déguisé que suggérerait le A dissimulé, ou magistrale expression de rhétorique, « vrai
laboratoire de tropes » selon les mots de Roland Barthes... cette œuvre, questionnant
fortement l’imaginaire collectif, représente une matière fort riche à explorer et permet
également de couvrir de nombreux enjeux qui ne se limitent ni au contexte de sa création, ni
au seul médium de la peinture.
Plusieurs axes de réflexion pourront ainsi être traités sur des sujets allant de l’Antiquité à nos
jours, tels :
-
Composition : nature morte, jubilation artistique (assemblage, collage, montage,
géométrie), caricature, etc.
Art : manière, langage figuré, théâtralité, illusion (monstrueux/merveilleux,
beauté/laideur, grotesque), etc.
Savoir : connaissance, inventaire, accumulation, curiosité, collections, bibliothèques,
livres, etc.
Les contributions des chercheurs et la nature des ateliers, des tables rondes et des projections
qui animeront cette journée couvriront le champ historiographique de cette œuvre et de ses
développements, les enjeux de son élaboration, de sa réception et de sa conservation, mais
aussi les échos et les résonances que ses problématiques peuvent entretenir avec des
productions artistiques antérieures, ultérieures et contemporaines.
Tous les chercheurs, restaurateurs et conservateurs de la Galerie Colbert sont invités à
participer aux Sixièmes Rencontres de la Galerie Colbert en envoyant, avant le 15 octobre
2016, à Michael Decrossas, pensionnaire à l’INHA ([email protected]), leurs
propositions de communication sous la forme suivante :
Nom(s) et institution(s) de rattachement :
Titre :
Résumé de cinq lignes :
Moyens techniques éventuels :