g- Wagner, Dietsch : le « Vaisseau fantôme »

31 MAI 13
Hebdomadaire Province
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CINÉMA
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iftim
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THÉÀTItE
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HUMOUR
MUSIQUE
SAISON
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EVENEMENT
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FESTIVE
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UVKS
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EXFOSITONS
g- Wagner, Dietsch : le « Vaisseau fantôme »
La batail e navale de Minkowski
L'histoire de la musique a donne la victoire au Hollandais votant Ae Wagner, et laisse couler dans I oubli le Vaisseau
fantôme Ae Louis Dietsch, son exact contemporain Le renflouage de ce demier par Marc Minkowski et ses Musiciens de
Louvre Grenoble, soutenus par la fondation Palazzetto Bru Zane ne portera pas ombrage au ?enie de Wagner
Marc MINKOWSKI s'est lance MINKOWSKI y contribue pour
depuis peu dans l'interpré- une large part Bayreuth avait
tation de la grande armada rate le coche il y a un an en rcfu
wagnérienne: apres Les fées sant le baryton russe Evgeny
apres le concert Wagner a NIKITIN dans le rôle titre pour
Vienne en 1863 Le Hollandais une futile affaire de tatouages ll
volant retrouve ses couleurs se révèle ce soir le Hollandais le
dorigine grace a lutilisation plus fascinant qu on puisse ima
d instruments a I ancienne giner Son timbre d'une solidité
comme en témoigne l'impo d'acier son elocution percussant ophicleide qui surnage au sive donnent un relief tragique
milieu des cuivres L orchestre a un personnage aussi distant
attentif et concentre montre qu attirant Le rôle de Senta
l'engagement des grands revient à Ingela BRIMBERG
moments, ces deux concerts au contraire des chanteuses
faisant I objet d un enregistre wagnenennes de caricature
ment qui sera publie chez Naïve cette soprano élégante, belle
Dans cet opera d'embruns de et raffinée domine sa passion
jours sans soleil et de nuits avec une émotion contenue
fantastiques, il ne peut y avoir Impressionnant de presence le
rien d empâte ni de pesant Donald du baryton Mika KARES
cest le defi de cette produc révèle un capitaine solide maîs
lion que de faire enfin s'envoler cupide un peu comme l'ence Hollandais qui n'aspire qu à vers terrestre du Hollandais La
I au-delà Le choix des chan magie wagnérienne vient aussi
leurs, un des atouts-maîtres de de la constante fusion entre
voix et orchestre, celui ci
accompagnant le texte
en le laissant libre un art
que Marc MINKOWSKI
domine
dans
les
moindres recoins du
spectre dynamique
Le public grenoblois,
que I on sait curieux
de nouveautés
a
le lendemain soir
boude le Vaisseau
fantôme du compositeur français Louis
DIETSCH A l'heure
ou l'on applaudit
toute résurrection
doperas de VIVALDI
cette désaffection est navrante1
LOUVRE3
3516156300507/GFD/AHR/2
D autant plus que MINKOWSKI
se montre une fois encore le
porte-drapeau d un style qu il
connaît bien entre MEYERBER
et OFFENBACH La partition,
plus legere et plus « lyrique »
que celle de WAGNER bénéficie
de la verve et de la vitalite des
Musiciens du Louvre Grenoble
Comment peut-on reprocher
a cette oeuvre d etre pompier ou académique alors que
Ion connaît si peu la musique
française du x x e siecle avant
BERLIOZ' Les belles voix sont
a nouveau au rendez vous bel
canto oblige On ne renonce pas
au plaisir d entendre les rou
coulades virtuoses et les trilles
vertigineux de Sally MATTHEWS,
même si cela nous prépare peu
au drame a venir Eric CUTLER
incarne en Éric le tenor nouveau
avec son legato et ses contre
ut en voix de poitrine (e est
I epoque des 9 contre-ut de
Tonio dans La Fille du régiment
de DONIZZETTI) ce qui n em
peche pas une diction précise
héritée du chant classique Le
Hollandais de Bernard RICHTER
est a la hauteur du personnage
s il n a pas I aura magnétique
d'Evgeny NIKITIN dans WAGNER
il saitevoluerd un lynsmed opérette vers un sens tragique digne
de Don Juan Des éclairages
faustiens viennent confirmer
I intérêt que Ion pourra porter
a cet opera qui mente sa place
au chapitre un peu méprise de
I opera romantique français que
Marc MINKOWSKI a le courage
de defendre
Gilles Mathivet
Eléments de recherche : LES MUSICIENS DU LOUVRE - GRENOBLE (38) : ensemble d'instruments anciens, uniquement critiques et programmes
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