Assemblée départementale des syndicats 17 mars 2016 à Choisy le
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Assemblée départementale des syndicats 17 mars 2016 à Choisy le
Assemblée départementale des syndicats 17 mars 2016 à Choisy le Roi Introduction Cédric QUINTIN Chers-es camarades, Avec la journée d’action d’aujourd’hui à l’appel initial des organisations de jeunesse rejointes par l’intersyndicale de salariés, nous engageons le deuxième acte de la mobilisation contre le projet de loi El Khomri/Valls/Macron. Projet de loi maquillé et remanié à la marge qu’a imposé, non pas les renonceurs syndicaux et adeptes du système et du dialogue social, mais sans aucun doute la puissance et l’ampleur de la journée d’action interprofessionnelle du 9 mars dernier. Un toilettage cosmétique et un enfumage qui visait avant tout à désamorcer la contestation plutôt qu’à répondre à notre exigence de retrait de ce texte, préalable à de nouvelles négociations pour un code du travail du 21ème siècle plus protecteur, émancipateur et contraignant pour les entreprises. Comme chacun le sait, malgré les premiers reculs que le 9 mars a imposé à ce gouvernement, l’exécutif, secondé par les organisations réformistes, a rendu public sa version 2 du dégommage de notre modèle social. Facilitation des licenciements économiques, inversion de la hiérarchie des normes, dé majoration des heures supplémentaires, contournement des syndicats, affaiblissement de la médecine du travail…, cette nouvelle version n’a rien à envier à la première : elle demeure imprégnée du sceau de la flexibilité à outrance, de l’extension de la précarité et de l’affaiblissement généralisé de nos droits. Dans ces circonstances et devant l’autisme, l’intransigeance du gouvernement et du MEDEF à vouloir imposer leur contre-réforme mortifère qui nous ferait revenir un siècle en arrière en matière de droits du travail, l’action et la mobilisation interprofessionnelle et intergénérationnelle doivent s’amplifier et se généraliser jusqu’au retrait intégral de cet avant-projet de loi scélérat. Nous l’avons dit à la Cgt et souligné dans les derniers communiqués intersyndicaux : qu’ils soient nationaux, régionaux ou départementaux. Qu’il n’y ait donc pas entre nous, avec les syndiqués ou les salariés, d’inutile débat de ce point de vue. La Cgt est pour le retrait intégral de ce texte ! Il n’est ni amendable ni négociable ! Les aménagements concédés, une fois encore à mettre au crédit de la lutte et de rien d’autre, ne changent en rien notre appréciation et la philosophie générale de ce projet. Il détruit notre ordre public social, il démantèle nos droits et nos conquis sociaux, il piétine la démocratie, il satisfait le patronat, les privilégiés et défenseurs du système capitaliste, il comble la droite et la commission de Bruxelles. A l’image du 9 mars dernier, à l’image également des sondages d’opinions qui paraissent depuis cette date, les jeunes, le monde du travail, la grande majorité de nos concitoyens ne s’y sont pas trompés. Malgré les grandes manœuvres gouvernementales et complicités médiatiques, malgré les tentatives de divisions à l’image des ridicules rassemblements de ce weekend à l’appel de la CFDT et de la Fage, notre peuple, dans sa grande majorité, se prononce contre cette loi et soutient massivement les actions en cours. Apprécions-le politiquement, car ce 1 n’est pas tous les jours que cela arrive, mais surtout cela ouvre, de mon point de vue, des perspectives de suites assez inédites que nous attendions, pour notre part, depuis très longtemps. Notre responsabilité est donc bel et bien engagée. C’est sur ce point (en priorité) que notre assemblée de ce midi doit porter en vue de la préparation et de la réussite d’un très grand 31 mars, avec dans l’intervalle la journée d’aujourd’hui et celle du 24 mars prochain, jour du conseil des ministres. Vous avez à votre disposition des tracts, des argumentaires, des affiches, des flyers pour travailler la question du renforcement. Du matériel à profusion pour vous informer, pour déconstruire les arguments du camp d’en face, pour populariser nos propositions et pour appeler l’ensemble des salariés à entrer ou amplifier l’action. Cette bagarre, chers-es camarades, doit être partout notre priorité syndicale. Si nous la gagnons, elle nous mettra dans une autre situation syndicale, un autre climat revendicatif pour enclencher la lutte sur d’autres thématiques. Il y en a beaucoup, à l’image des rassemblements de ce matin à l’appel des fédérations de la Fonction publique sur le dégel et la revalorisation du point d’indice. Ici encore, nous ne sommes pas dupes de la manœuvre politicienne consistant à déminer la contestation sociale, à isoler les fonctionnaires ou les jeunes du reste du mouvement. Situation qui nous oblige du coup à ne pas tomber dans le piège, à faire beaucoup de pédagogie pour nourrir et solidifier au contraire les passerelles revendicatives. Partir des problématiques de chacun, de chaque entreprise ou profession pour les faire converger avec la lutte du moment, avec l’appel du 31 mars est le devoir de chaque militant, la priorité de chaque syndicat et union locale. Il n’y a pas et n’y aura pas d’automatisme à l’ancrage et l’enracinement du conflit si nous ne déployons pas ces gestes et ces efforts militants dans les jours qui viennent. A vous tous de nous dire où vous en êtes ? Les obstacles ou difficultés éventuelles ? Les plans de travail que vous avez jusqu’à présent imaginé ou décidé. Partout parlons bien, dès à présent, et créons-en toutes les conditions, de grèves, d’arrêts de travail et de manifestations le 31 mars. Soyons clairs et visibles dans nos mots d’ordre ; seule la grève, le gigantisme des manifestations le 31 et le niveau de renforcement de notre syndicalisme de lutte et de progrès social permettront ou non de gagner cette confrontation. Sur les suites du 31, le CCN, réunit hier et avant-hier, en a débattu suite à plusieurs interpellations d’organisations, dont la mienne pour notre UD. La réponse du Secrétaire général comme du CCN a été que la Cgt ne s’interdira rien le lendemain et restera disponible à toutes propositions d’action d’où qu’elles viennent s’il n’y a pas de retrait. Traduction, on monte d’un cran dans la forme d’action et la conduite de la lutte. Vous savez ce que cela signifie comme prise de disposition syndicale pour, dès le lendemain du 31, réunir les syndiqués et salariés, évaluer avec eux la situation et le rapport de force dans la boite et dans le pays, décider avec tous des suites qui s’imposent (forme, durée de l’action, étapes et initiatives intermédiaires). A l’échelle du département, nous créerons toutes les conditions pour nous réunir autant de fois que la situation l’exigera afin d’échanger et de décider tous ensemble des prolongements. J’invite donc chaque syndicat, chaque dirigeant-e et militant-e à être attentif, disponible et réactif à ce que nous déciderons dans les prochains jours pour en assurer le maximum d’impact, de rayonnement et 2 d’efficacité. Pour l’instant, notre priorité est bien la dimension inédite que doit prendre la journée du 31. Les suites en sont conditionnées ! Puisqu’il y aura très peu de transports ce jour-là et que le nombre des manifestants sera comptabilisé, observé et commenté, dès à présent, les réservations de cars et l’organisation de départs collectifs doivent être réfléchis, décidés et anticipés dans chaque UL et le plus grand nombre possible de syndicats. Partout, des camarades doivent être désignés en charge d’animer la bataille du renforcement de la Cgt. Dans les entreprises, les territoires et lieux publics, des initiatives fortes et visibles doivent être impulsées pour poser l’enjeu de la syndicalisation Cgt. C’est également le moment de mettre des forces et des moyens en commun pour aider les salariés à créer leur syndicat Cgt en multipliant les parrainages, les contacts, les échanges aux portes des entreprises et différentes zones d’emplois. Les secrétaires à l’orga des syndicats doivent être mobilisés, aidés et sensibilisés sur cet enjeu du renforcement. Un dispositif départemental est mis en place pour évaluer quotidiennement nos résultats, les dynamiques et plans de travail que les syndicats déploieront. Un premier bilan des adhésions sera livré lors de notre comité général du 30 mars prochain. Je vous invite donc à nous faire remonter d’ici là le maximum d’informations. Dans les matériels à votre disposition, je rappelle que vous avez également le communiqué unitaire départemental. En plus de mettre en débat les suites du 31 mars, ce communiqué a le mérite de valoriser la dimension unitaire et générale de la bataille en cours. Assurer sa diffusion peut contribuer à faire bouger les lignes, à donner confiance aux salariés, à obliger chaque syndicat à se positionner notamment ceux qui ne se retrouvent pas dans les consignes et postures de leurs dirigeants (CFTC, CGC, CFDT). Ne nous interdisons rien, au contraire (…). Des initiatives de diffusions communes sont programmées (le 21 à 17h au RER de St Maur, le 23 à 11h à la Fac de Créteil), je vous invite à regarder la contribution qui peut être la vôtre pour une forte présence Cgt. Voilà chers-es camarade, brièvement, ce que je voulais vous présenter avant que nous puissions échanger tous ensemble. Nous avons un peu plus d’une heure pour débattre et rendre cette réunion la plus utile possible pour chacun-e d’entre nous. Nous avons du travail, des dispositions concrètes et exigeantes à prendre ensemble mais la situation sociale n’a depuis longtemps plus été ouverte comme elle peut l’être actuellement. L’immédiat comme l’avenir sont entre nos mains. Tous nos syndiqués sont invités à entrer dans la bagarre et à jouer tout leur rôle. Syndicats présents à cette AG : EUROVERT – TANG FRERES VITRY – CPAM UGICT – TX CHOISY – HSM – IKEA – RETRAITES IVRY – TX CHEVILLY – TX IVRY – TX UGICT IVRY – RETRAITES CRETEIL – PIZZA DEL ARTE CRETEIL – RETRAITES FONTENAY – FINANCES 94 – CONSEIL DEPARTEMENTAL 94 - TX UGICT BONNEUIL – RETRAITES ARCUEIL Organisations : UL Arcueil – Bonneuil –Choisy – Ivry – M. Alfort – Valenton - US Santé – USR - SDEN 3