Pérou en avril 2005 - Amicale NCR France
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Pérou en avril 2005 - Amicale NCR France
Le Pérou en images Viva el Peru ! Voyage des Anciens NCR C'est avec plaisir que je vous adresse ce journal spécial Pérou. Du 6 au 30 avril 2005, nous étions 56 participants en 2 groupes à escalader le "Machu Picchu". J'espère que, comme moi il vous rapellera de merveilleux souvenirs d'un voyage qui ne manque pas de hauteur ! Vous lirez ci-dessous, le récit de nos aventures par nos amis, Jacques et Françoise Grosjant et Claudine Mettre, qui ont bien voulu prêter leurs plumes. Amicalement. Michel Jourdain P Peru, por la vida ! as la peine de décrire le PEROU, il faut le voir pour y croire. Au hasard, quand on l’a parcourue, on se souvient de cette cité énigmatique, posée comme une "agathe" sur un décolleté vertigineux, dans un drapé de haute couture. Seul "Machu Picchu" (le Vieux Pic) qui la présente, en connaît le secret. Ou bien ce volatil qui pose pour la photo, en dessinant des boucles artistiques au- dessus des têtes de bipèdes cloués au sol et qu’il défie d’un oeil vif et condescendant, avant de fondre en piqué dans son abîme préféré. On lui réserve le site étonnant de " la Cruz del Condor ". Des noms de villages qui tintent comme des poèmes : Andahualillas, Ollantaytambo ou Sacsahuaman qui sonne 4 comme un cri de guerre, ne serait-ce que pour retarder le désastre engendré par un certain Fransisco Pizzaro. A l’époque il est des coups de pieds dans la péninsule qui se sont perdus... Parenthèse ? le "soroche" bien sûr, il a fait des coupes sombres dans les rangs du groupe: mollets qui se dérobent, souffles courts et la tête à 4910m ? disait Félix à :"Miranda de los Andes"! On n’est plus à cent mètres près! Mais Walter veillait, profil d’indien taillé dans le roc de ses Andes ancestrales, Guide avec un G majuscule, rigoureux, précis, érudit et attentif. Allez on abrège. Juste notre tremblement de terre de bienvenue à Aréquipa, de 4+ sur une courte échelle, en cinq ou six secondes. L Il était une fois le Pérou e gigantisme ! L’incalculable richesse culturelle et humaine ! L’authenticité ! La magie ! Bref époustouflante aventure, … celle-là même que l’on n’imaginait pas, lorsque l’on s’amusait, enfants, du capitaine Hadock se faisant cracher à la figure par un lama, dans le temple du soleil ! Bénis des dieux, nous avons eu la chance de pouvoir découvrir une des plus belles et des plus variées destinations de cette planète !... Alors partageons ou revivons nos émotions, nos instants magiques inoubliables. Nous oublierons toutefois quelques désagréments dus au mal de l’altitude (4910 m), la turista, aux pistes en mauvais état, (aie, aie les vertèbres !), aux efforts sportifs pour gravir ou descendre plu- sieurs fois plus de 500 marches "incas". Cela faisait partie de l’aventure ! Alors en route pour l’Empire de tous les sens Ce fut un éveil constant : nos yeux scrutaient sans répit des décors inimaginables pour nous européens, la route panaméricaine entre dunes gigantesques et Pacifique. puis l’Altiplano (4000m en moyenne) et ses troupeaux de camélidés broutant le "ichu" : lamas, alpagas, guanacos, vigognes. Celles-ci fournissent la laine la plus chère du monde. Ensuite nous découvrons les immenses et majestueux volcans aux cimes enneigées, les montagnes sculptées de magnifiques terrasses ou andenes, les canyons, les salines de Maras, faites de bassins étincelants accrochés au flanc de la montagne. Peru, por la vida ! Il était une fois le Pérou La bas, régulièrement, la Cordillière se dégourdit les plaques. Paysages somptueux, perspectives de rêve, ponctués du génie des Incas, avec lesquels le courant est passé. Les Dieux nous ont accompagnés jusqu’à l’aéroport, et ne voulant pas nous quitter :Pachacamac, Viracocha, Inti: s’accrochent aux réacteurs du vol ‘IB 6653’, qui doit être ‘IB 6652’ pour notre retour, afin de lui mettre 4 heures et plus dans la vue, pendant que: Manco Capac et Mama Ocllo, forment et défont les files d’attente au rythme des annonces en boucles, posent des rictus sur les sourires des hôtesses épuisées, et au nom de l’oiseau sacré: mettront le ‘bord d’aile’ dans le boarding! - Allez Mama, pleures plus, on reviendra! Puis sans qu’on sache trop pourquoi le ciel de Madrid s’est ouvert, sans résoudre pour autant l’équation: train/auto/avion = at home, pour les plus éloignés. Enfin après une des dernières valses de valises et les embrassades, on se jura mais pas trop tard, que l’on se retrouvera au plus tôt! Françoise et Jacques Grosjant Reportage photos Pierre Fabre Et bien sûr le somptueux lac sacré Titicaca. Situé à 3808 m c'est le plus haut lac navigable du monde. Enfin les sources chaudes volcaniques de La Calera, qui furent très appréciées de certains courageux !! Ce voyage fut aussi pour nous une leçon de vie, d’humilité; peuple courageux, aux conditions de vie extrêmes, le plus souvent vivant sans aucune commodité, sans aide sociale et qui s’accroche à ses croyances ancestrales, à sa religion. De cette géographie hétéroclite découlent plus de 90 microclimats; dans une même journée, nous sommes passés du climat sub-tropical à la neige. Nous nous souviendrons tous de notre nouvelle compagne … une bouillotte distribuée à chacun à Chivay (il n’y a pas de chauffage au Pérou!). L’on dit du péruvien que c’est un paysan pauvre assis sur une chaise en or, les métaux, or, argent, cuivre étant la première ressource, le tourisme la deuxième, et le pétrole la troisième puis la pêche, alors cherchez l’erreur! Nous n’oublierons pas sa gentillesse, son sourire encadré de magnifiques cheveux d’un noir intense. Nous n’oublierons pas non plus nos accompagnateurs et guides de très grande qualité, si dévoués, si cultivés, qui ont fait le maximum pour nous faire découvrir et partager l’amour de leur pays où l’amitié est un luxe, l’accueil un devoir. La flore est exceptionnelle, la kantuta est la fleur arboricole nationale. La faune n’en n’est pas moins très diversifiée avec ses animaux mythiques comme le puma, le serpent, les oiseaux (une des plus grandes réserves mondiales), les animaux marins, les camélidés. La vie végétale l’est tout autant : elle soigne et elle nourrit. Patchamama, déesse de la terre, a pourvu ce pays d’une incroyable diversité. On y trouve beaucoup de tubercules: manioc, pommes de terre (5000 variétés, 600 exploitées). Alors encore merci, gracias, yusulpayki (en quechua). J’ajouterai que la ponctualité, la tolérance, le partage, la positivité, le respect de l’autre et la bonne humeur du groupe, contribuent fortement à la réussite d’un tel voyage et au bien être général, alors il nous reste à attendre la prochaine aventure ! Grâce au Pérou, l’Europe a "endigué" de nombreuses famines, 40% de l’alimentation mondiale trouve ici son origine. Enfin on y trouve également du coton, tous les légumes et fruits européens mais aussi tropicaux, graines diverses de quinoi, lupin, maca, kiwicha ..(très riches en protéines), des épices, des céréales, duriz ..), diverses viandes, alpaga, lama, cochon d’inde ..), fruits de mer et poissons, des aliments permettant une infinie palette de mets, de délicieux potages, de savoureux desserts. Des restaurants traditionnels aux plus élégants et de caractère, ce fut l’opulence de buffets richement pourvus, le tout arrosé de bière péruvienne, de chicha ou de pisco, boissons traditionnelles, parfois de maté (tisane de feuilles de coca, contre le mal de l’altitude). Claudine Mettre Reportage photos Monique Jourdain et Jean Barbier Les soirées furent agrémentées de concerts et de spectacles folkloriques colorés: beauté, poésie et sensibilité chez ces artistes talentueux (le plus célèbre des morceaux : "El Condor pasa"). Beaucoup de couleurs au travers des différents costumes rencontrés tout au long du périple, chapeaux divers, broderies (véritable carte d’identité des personnes). Couleurs jaillissant aussi des marchés artisanaux et locaux étalés à même le sol, dont certains aliments étaient énigmatiques pour nous ! 2 3