Dossier Presse (format PDF) - William Sabatier

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Dossier Presse (format PDF) - William Sabatier
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Ciro Perez
guitare
William Sabatier
bandonéon
Norberto Pedreira
guitarrón
Souvent les projets d'un musicien sont alimentés par le désir de
revisiter un auteur, d'ouvrir la musique sur de nouveaux concepts
avec de nouveaux contenus. Mais parfois, la rencontre de trois
musiciens dépasse toutes les envies d'innovation ou d'hommage.
Ils montent sur scène et là, par magie, ça fonctionne. Ils se trouvent
comme s'ils avaient joué toute leur vie ensemble.
Il ne pouvait en être autrement quand on connaît Norberto
Pedreira, Ciro Perez et William Sabatier. Riches des années
passées à créer divers projets, ils ont souhaité construire un nouvel
opus commun sur le répertoire des années 60, assez peu connu en
France.
Cette musique populaire s'est écrite au même moment que l'évolution piazzollienne. L'ouverture considérable
qui en découla fut suivie par quelques musiciens tels que Leopoldo Federico, Roberto Grela, Anibal Troilo ou bien
Horacio Salgan. Cela a permis au tango de s'enrichir d'une littérature qui, profondément imprégnée par la culture
tanguera, exprime des contrastes et des couleurs nouveaux.
Pour présenter les musiciens de ce trio, il est plus simple de parler de leurs expériences…
Ciro Perez a joué avec les plus grands noms du tango et les a fréquentés
pendant de nombreuses années à Buenos Aires.
Dans l'avant-garde des musiques latines, Norberto Pedreira occupe une
place de choix, dans la fusion des rythmes du continent latino-américain.
William Sabatier, quant à lui, a « digéré » la culture tanguera et fréquente les
meilleurs musiciens de tango européens depuis son adolescence.
Tous trois possèdent de fortes personnalités qui, une fois unies, se fondent
en une entité unique. Ils parlent la même musique, le tango, et surtout ils ont la
même façon de la concevoir. Le cadre ouvert du trio permet des échanges
spontanés qui poussent la musique bien plus loin dans la complicité, dans
l'émotion.
Ce sont, tout simplement, trois vrais tangueros. Ils sont tous trois investis
d'une telle envie que la source de leur inspiration est sans limite. Les voici à la
synthèse du tango : cet immuable moment de l'histoire où tout converge pour
extraire l'essence même de l'âme du Rio de la Plata.
A La Parrilla
Cette expression qui définit la grille pour cuire les grillades en Argentine et en Uruguay, prend dans la bouche
d'un tanguero, une toute autre valeur : «On pourrait la traduire par : jam session, c'est-à-dire interpréter un tango ou
une milonga de manière spontanée et improvisée, un peu comme on fait griller une pièce de bœuf, en improvisant
selon les circonstances mais en se débrouillant pour que ce soit servi à point…» (Astor Piazzolla).
Mais cette manière de jouer est en voie de disparaître. La culture de l'improvisation n'existe pratiquement plus
dans le tango. L'écriture rigoureuse, en apparence, d'Astor Piazzolla a fait des émules logiques. Il paraît plus facile
d'interpréter un thème soigneusement écrit que d'en improviser l'interprétation. Belle erreur en l'occurrence.
La Parilla a évolué sous l'influence du jazz des années 30 qui s'exprimait déjà de cette manière sur la base des
standards américains. On utilise donc les chansons populaires ici les tangos canciones ou instrumentaux des
années 50 et 60 pour base à une expression évoluée et improvisée.
Construire un discours dense, profond et original n'est pas aussi simple. Ceci demande une maîtrise des outils
culturels de base : l'expression tanguera depuis ses origines et une science harmonico-mélodique qui donnent aux
musiciens la possibilité de cheminer librement au fil des mesures. Ainsi se crée un univers frais qui donne
l'impression d'être savamment arrangé. Les échanges sont alors spontanés et pleinement ressentis.
Ce concept pourrait passer pour novateur dans l'état actuel du tango, ou bien même dans d'autres musiques,
mais il vient de loin, d'une époque où l'écriture et les partitions n'étaient pas encore « parole d'évangile »…
Roberto Grela par Ciro Perez...
« C'est Roberto qui a donné à la guitare tango ses lettres de
noblesse. Sorti dans les années 50, son disque A San Telmo fut une
révolution : quatre guitares et une basse, voilà qui allait à contre-courant
de ces grandes formations qui fleurissaient à l'époque, dans les salons et
les clubs de Buenos Aires. Avec ce disque, c'est un style totalement
novateur qui s'imposait et allait faire école. Pour moi, et les guitaristes de
ma génération, Grela était un modèle, un maître.
Je le connaissais, pour l'avoir rencontré dans des concerts, des
émissions de radio et de TV, mais jamais je n'aurais imaginé qu'un jour on
travaillerait ensemble. L'emblématique cuarteto, avec Anibal Troilo,
restera a jamais dans nos mémoire
En 75, j'étais à Buenos Aires et je me souviens encore de cet aprèsmidi où le téléphone sonna. «Allo ? C'est Roberto Grela...». J'ai cru que c'était une blague et je raccrochai. Mais il
rappela. Il cherchait un guitariste pour terminer son disque intitulé De Grela à Gardel. Dès la première répétition, le
courant est passé. Nous sommes devenus très amis, très proches... Toutes les semaines, nous nous retrouvions
chez lui pour discuter, plaisanter, siroter du maté et jouer de la guitare.
Il avait une force et une dextérité incroyable dans les doigts. C'était, disait-il, grâce à cette vieille guitare, hors
d'usage, sur laquelle il avait débuté. Du temps où, seul dans sa chambre, il travaillait d'arrache-pied, en écoutant les
disques de Django Reinhardt. Il jouait d'oreille et me montrait tout ce qu'il savait.
L'année suivante, il m'intégra dans son orchestre: un ensemble de cinq guitares, une pure
merveille! Nous nous produisions au Viejo Almacén, un célèbre boliche de Buenos Aires où nous
accompagnions Edmundo Rivero, le chanteur de tango, qui en était propriétaire.
J'ai travaillé avec lui pendant trois ans et demi. Grela était vraiment un grand Monsieur, un
caballero dans tous les sens du terme. Puis je suis parti pour Paris... »
Interview
Ciro Perez : Le dernier
tanguero à Paris
Propos recueillits et traduits par Laurent Charplin
(interview à paraître) merci pour sa contribution
Laurent Charplin : Ciro Perez, vous êtes uruguayen
d'origine, est-ce une hérésie que de dire : le tango est la
musique des argentins ?
Ciro Perez : Mais bien sûr, le tango a pour épicentre
Buenos Aires et Montevideo. C'était une musique locale au
Rio de la Plata. Dans le reste de l'Argentine et de l'Uruguay
on joue et écoute à 90% du folklore : chacareras,
chamames, malambos, et autres Zambas. Quand j'étais
petit je vivais avec le tango toute la
journée, mes parents dansaient et
chantaient des tangos. L'une des
deux patries du tango est
Montevideo, même encore
aujourd'hui. Mais vous savez, quand
je vois les Européens et les japonais
jouer cette musique, il est inutile de
dire qu'il y a bien longtemps que le
tango n'appartient plus aux Porteños
(habitants de B.A.).
L. C. : Quand-vous dites : « C'était
une musique locale au Rio de la
Plata », vous pensez que ce n'est
plus le cas ?
C. P. : Le rock nord-americain et
national pour l'Argentine ont tué les
cultures populaires de nos deux pays.
Aujourd'hui les personnes qui jouent
ou qui dansent le tango font parti
d'une minorité. Ils sont de ma
génération, celle qui a été bercée par
les années quarante, cinquante (âges
d'or du tango) ou des jeunes en mal
d'identité. William dit une phrase très
juste : « c'est une musique de jeune
qui veulent jouer aux vieux » (rires).
L. C. : Depuis des années vous vivez en France (années
70), qu'est qui a décidé ce choix ?
C. P. : Roberto Grela, mon maître, m'avait dit : Juan José
Mosalini a besoin d'un guitariste à Paris possédant la
culture Criolla. Je fus totalement emballé.Le Rio de la Plata
avait déja sombrait dans les dictatures et le tango était
sérieusement en crise. il y avait déjà en France, un vivier
de musiciens avec qui on pouvait faire des choses : Juan
José Mosalini, Gustavo Beytelman, Ernesto Rondo, El
Gringo Anselmi … Puis il y a eu Les Trottoirs de Buenos
Aires et là, j'ai joué avec de grands musiciens de passage :
Walter Rios, Osvaldo Montes avec qui j'ai enregistré en
Allemagne.
L. C. : C'est quoi pour vous la guitare criolla ?
C. P. : C'est une manière très populaire de penser la
musique. Tout est très spontané. Cette culture on la trouve
partout en Amerique Latine au Brésil, au Chili, dans le
folklore argentin… Mais dans le tango c'est devenu de plus
en plus rare. Les guitaristes classiques ont envahi ce milieu
qui avait déjà tendance à tout orchestrer, tout figer, plus ou
moins bien. Le tango est bâti sur des chansons populaires.
Sur de Troilo est un tango-cancion. Cette forme permet une
liberté d'interprétation que le nuevo tango a assassiné. On
appelle ça la Parilla. Roberto Grela était vraiment le maître
de la guitare tango. Les années que j'ai passées à jouer en
duo avec lui furent vraiment les plus importantes de ma
carrière. On a accompagné les plus grands Edmundo
Rivero, Ernesto Baffa… Avec lui, j'ai appris l'essence de
cette musique. Juste avant j'avais accompagné le chanteur
uruguayen Zitarrosa, on a eu beaucoup de succès dans
tout l'Amérique latine. Quand je suis parti de son groupe
j'avais vraiment envie de passer à d'autres choses, le
folklore me sortait par les yeux. Et j'ai
rencontré Roberto…
[…]
L. C. : Quand as-tu entendu parler
de William Sabatier pour la
première fois ?
C. P. : Je l'ai entendu chez des amis à
Paris. A l'époque je n'avais plus trop le
goût à faire du tango. Les
bandonéonistes m'ennuyaient un peu,
leur musique était bien trop prévisible
et très figé. Mais ces amis m'avaient
dit que, lui, c'était différent, qu'il
pouvait tout faire. A la première écoute
j'ai bien senti que ce garçon avait un
truc. J'ai d'abord cru que c'était Astor,
puis Federico puis Troilo… Il m'a
vraiment bluffé, William maîtrise
parfaitement l'expression tanguera ce
qui était une première, pour moi. Les
bandonéonistes français sont encore
bien loin de pouvoir faire ce qu'il sait
jouer sur un bandonéon. Quoique
même les argentins… Je l'ai appelé
une première fois à venir jouer en
Corse dans un festival. Ce qui est
fascinant avec lui c'est qu'il connaît parfaitement toute
l'histoire du tango, les anecdotes, les secrets de
polichinelle. Il peut jouer une somme astronomique de
tangos dans toutes les tonalités.
Pendant une série de concert on n'arrivait jamais à savoir
qu'elle était la tonalité de Silbando. Et bien chaque soir nous
l'avons joué dans un ton différent c'était devenu un petit jeu.
William porte en lui toute la tradition du répertoire de TroiloGrela et tout ceci par cœur. Il parle Tango toute la journée
avec ou sans bandonéon, c'est un vrai passionné. Il est à
l'image de sa musique, très généreux. C'est vraiment un
ami.
L. C. : Pourquoi avoir attendu deux ans pour repartir
sur scène ensemble ?
C. P. : William avait des projets très différents à mener mais
on en parlait quand même souvent. L'enregistrement d'un
album était toujours plus ou moins dans l'air. De plus, je
n'aime pas être pressé. N'oubliez pas que je vis en Corse!
Rencontre
Il arrive parfois que l'envie de monter sur
scène soit une nécessité humaine et pas
seulement artistique. Vous savez que, là, votre
partenaire risque de changer votre vision de
beaucoup de choses, dans votre musique et dans
l'approche que vous en faites. Vous savez aussi
que vous ne jouerez plus jamais du tango de la
même manière et que ce bouleversement sera
profond. Encore faut-il être prêt pour saisir
pleinement une telle expérience…
Lorsque Ciro Perez m'a appelé en juillet 2002
pour travailler avec lui, j'étais
plein de bonheur à l'idée de
partager la scène avec une telle
légende. Ciro, c'est l'un des
derniers tangueros ! C'est un
mythe aussi, car il est maintenant
rare de le voir en concert. Il porte
avec lui toute une culture
populaire que les années 70 et 80
ont bien failli faire disparaître.
C'est une mémoire, les années
passées aux côtés de Zitarosa,
Roberto Grela et Edmundo
Rivero ont laissé trop peu de
traces sur les sillons de quelques
L.P. de chez RCA Victor.
Je suis arrivé à Ajaccio où
nous devions nous retrouver pour
déjeuner. Notre premier concert
avait lieu le soir même. Nous
étions quelque peu dans
l'urgence ! Après le repas, nous sommes aussitôt
partis travailler notre programme dans son
appartement. Il m'a alors dit qu'il avait plusieurs
fois entendu mon travail et qu'il pensait faire, avec
moi, une bonne équipe. Tout ceci me flattait et
c'était tout le mal que je nous souhaitais.
Après nous avoir servi un indispensable maté,
il a pris sa guitare pour m'inciter à faire de même
avec mon bandonéon.
Voilà. Nous y sommes. Nathalie Sarraute
disait qu'il existe des moments où tout va si vite,
où tout est d'une telle fulgurante limpidité qu'il est
impossible d'en extraire une description narrative
propre à les définir. De tout ceci, il ne me reste
plus que d'indéfinissables et précieuses
sensations.
Nous avons joué quatre heures, passant une
cinquantaine de tangos et milongas, seuls
témoins de notre rencontre. Tout coulait de
source. Tout était évident. Nous cheminions dans
un univers sans contrainte et
pleinement maîtrisé. Notre
musique était libre, vraiment
spontanée et loin des facilités que
nous n'aurions pas pu supporter.
De cette fraîcheur créatrice, il ne
reste pas même un
enregistrement. La douzaine de
concerts, qui suivit, fut tout aussi
bouleversante. Au final, est venue
la frustration : il n'existait aucun
témoignage de cette expérience
qui, pour nous, avait été unique.
Aujourd’hui, nous remontons
sur scène avec cet même l'envie
profonde et spontanée de jouer.
Cette fois, nous invitons un grand
ami, le guitariste argentin
Norberto Pedreira avec qui j'ai
également travaillé dans des
cadres très différents. C'est un
musicien très ouvert qui partage avec nous
l'amour de la culture tanguera. Je pense qu'il est
vraiment important de connaître les gens avec
qui on se sent en accord total. Et je sais
maintenant toutes les choses qu'il reste à nous
dire.
William Sabatier
Biographie
Très jeune, Norberto Pedreira découvre la musique dans le petit
magasin de disques tenu par ses parents à Buenos Aires, sa ville natale.
Les musiques traditionnelles et populaires d'Amérique latine, le flamenco
et le jazz deviennent tout naturellement les sources de son inspiration
musicale.
Après avoir fait ses débuts professionnels sur la scène du théâtre Colón,
il intégre le groupe Viracocha, qui obtient le prix « révélation » au festival de
Cosquín (Córdoba, Argentine).
Il crée un premier trio à Buenos Aires en 1986 qui commence à jouer ses
compositions.
Arrivé en France au début des années 1990, il poursuit son travail de
compositeur et d’arrangeur, dont témoignent les trois albums parus à ce jour :
Viajes (label Loco et L.E.V.), enregistré avec le groupe Encuentro ; Otras
Imágenes (label ADA), avec son trio et le tout récent Cuarenta Años (label
Nord-Sud), fruit du travail de son quartet actuel.
Une partie de ses compositions (pour duo de guitares ou soliste) est
publiée par les Editions Henry Lemoine.
Parallélement, il continue son activité pédagogique matérialisée en Argentine par une méthode
personnelle.
Depuis son installation à Paris, plusieurs musiciens ont compté avec sa collaboration: Raúl Barboza,
César Stroscio, Olivier Manoury, Haydée Alba, Jorge Chaminé, etc.
Ciro Perez est l'une des dernières légendes du tango.
L'une des dernières liaisons directes avec une époque riche et
florissante de la musique de Buenos Aires, celle d'Anibal
Troilo, Roberto Grela, Leopoldo Federico…
Sa manière de jouer de la guitare est encore une référence
pour les jeunes guitaristes actuels. Sans aucune
démonstration superflue son jeu tout en finesse s'inscrit
directement dans la veine de son maître Roberto Grela. La
souplesse de ses accompagnements et l'intensité de ses solos
témoignent de l'immense talent de ce musicien. Il est aussi un
arrangeur subtil et inspiré.
Né en 1944, Cet uruguayen d'origine a absolument tout connu de l'histoire de la musique populaire du Rio
de la Plata. Il eut un succès immense au coté de Alfredo Zitarosa. Ce chanteur mit à genoux toute l'Amérique du
sud par la profondeur de sa voix. Ciro l'accompagnera pendant des années avant de rejoindre Buenos Aires en
75. «Je me souviens encore de cet après-midi où le téléphone sonna. «Allo ? C'est Roberto Grela...». J'ai cru
que c'était une blague et je raccrochais. Mais il rappela. Il cherchait un guitariste pour terminer son disque
intitulé De Grela à Gardel. Dès la première répétition, le courant est passé. Nous sommes devenus très amis,
très proches... ». Ils joueront avec les plus grands: Edmundo Rivero, Rodolfo Mederos, Toto Rodrigez, Dino
Saluzzi…
En 80, il part à Paris pour rejoindre le bandonéoniste Juan José Mosalini. Il rencontre et joue avec les
musiciens argentins expatriés en France comme Gustavo Beytelman… Au début des années 80 le café concert
Les Trottoirs de Buenos Aires créé par Cortazar et Canton ouvrit ses portes dans les Halles. Ciro y travaillera
durant des années avec les grands noms du tango de passage à Paris (Walter Rios, Roberto Lara, O. Montes
ou Toto Damario).
Il enregistre en duo avec Vidal Rojas, un de ses élèves en hommage à Grela, mort quelques mois avant.
Ciro multipliera les tournées en Europe pendant toute cette période. Il travaille actuellement en trio avec
Norberto Pedreira et William Sabatier sur une relecture personnelle du tango des années 60.
Ciro est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands guitaristes de tango vivants. Il est une vraie icône
pour les jeunes générations qui apprennent le style au contact de ses enregistrements ou de ses prestations.
Sa sagesse et sa parfaite connaissance de la guitare et du tango en font un musicien rare et précieux. Une de
ses dernières voix qui font encore le pont entre les vieilles générations et nous.
Le bandonéoniste William Sabatier, aborde très jeune l'univers du
tango, qu'il étudie sous toutes ses formes en autodidacte, sous l'impulsion de
son père. Sa rencontre avec le bandonéoniste français Olivier Manoury, va
l'orienter vers une technique plus moderne de son instrument. Dès l'âge de
16 ans, il relit le répertoire populaire du tango et se produit régulièrement
avec le pianiste uruguayen Angel Fernandez. Cette expérience lui permet
d'intégrer toute la culture tanguistique relative à son instrument.
L'ouverture à d'autres musiques, notamment le jazz et les musiques
traditionnelles, l'amène à rencontrer un autre musicien de sa région, le
guitariste Eric Chapelle. Une grande complicité musicale, ainsi qu'une solide
amitié, vont sceller les liens d'une étroite collaboration autour de "la rencontre
du tango argentin et des musiques improvisées". De là vont naître bien des
projets Tango Futur, Free tango et Paroles de Buenos Aires avec Juan
Cedron, Sandrine Martin et Gordan Nikolitch, un spectacle entre poésie et
musique abordant la littérature argentine et le tango à travers le XXe siècle.
Conjointement il rejoindra le cuarteto TANGUARDIA en 1997, formation
du contrebassiste Jean-Marc Fouché ou il travaillera pendant 3 ans
exclusivement sur le Nuevo tango.
En 1999, il tourne avec Maurice Béjart sur le spectacle Che Quijote y BandonÉOn avec l'une des plus
grandes comédiennes d'Amérique du Sud, Cipe Lincovsky.
Peu après, Juan Cedron, fondateur du célèbre Cuarteto Cedron, l'invite à occuper la place de co-soliste
dans son orchestre de tango LA TIPICA avec lequel il enregistre les pièces et arrangements emblématiques du
tango des années 40 et 50.
Aujourd'hui grand spécialiste de la musique d'Astor Piazzolla, il est régulièrement invité par de nombreux
orchestres classiques (Orchestre Régional d'Auvergne, Europeen Camerata, Orchestre Philharmonique de
Nice, Orchestre lyrique d'Avignon, Orchestre Philharmonique de Strasbourg…) en tant que soliste dans les
œuvres pour orchestre du maître argentin.
Il participe à bon nombre de création théâtral dont il signe la musique, notamment Novecento d'Alessandro
Barrico avec Jean françois Balmer.
Pendant l'année 2002, il tourne tout l'été au coté du guitariste Ciro Perez, l'une des dernières légendes
vivantes du tango.
Il vient de créer le quintette Negracha, ce groupe a pour concept de se projeter dans l'univers du tango
contemporain par l'intermédiaire des grands auteurs mais aussi par un répertoire de créations originales.
Autres Formations
Disponibles
Récital Solo de Bandonéon
Depuis 10 ans, L'évolution musicale de William Sabatier s'est accompagnée par la création d'un
répertoire pour bandonéon solo original. De ce récital émerge toute l'essence populaire du tango et du
bandonéon. Il est issu d'un fond de standards emblématiques de l'histoire de cette musique et d'une
technique instrumentale très actuelle. Il se tisse au détour de chaque pièce une jubilation non retenue,
un moment intime et d'intense partage qui nous pénètre au plus profond. Chacun de ces concerts solos
est un moment fort d'énergie et de sensibilité.
Trio Perez-Sabatier-Pedreira
Ce trio est composé de Ciro Perez, l'un des derniers dinosaures de l'histoire du tango, Norberto
Pedreira, guitariste argentin des plus prolifiques et de William Sabatier. Leur travail se recentre sur le
tango populaire post-années-50. C'est un cadre intimiste et riche en émotions que nous propose de
découvrir ce trio. Leur premier album sortira en Novembre 2005 sur le label 5 planètes.
Negracha
Quintette composé d'Osvaldo Calo (piano), Eric Chapelle (guitare), Eric Challan (contrebasse),
Laurent Quénelle (violon) et William Sabatier (bandonéon) tous brillants solistes dans leur instrument.
La démarche de Negracha se situe au front d'une vraie question : Peut-on continuer à créer une musique
actuelle ancrée dans la culture tanguera tout en se jouant des standards existants? Ce quintette reste
aujourd'hui la formule idéale pour explorer dans ses moindres recoins un univers d'avant-garde, sans
jamais oublier l'essentiel : l'âme, le «sentimiento porteño».
Conjunto « Continuum Porteño »
Cet ensemble de 13 musiciens rend hommage aux grands créateurs post années 60 tels que
Julian Plaza, Emilio Balcarce, Leopoldo Federico et bien sùr Astor Piazzolla. Construit avec un ensemble
de cordes autour de deux solistes William Sabatier (bandonéon) et Eric Chapelle (guitare) cet ensemble
nous propose des arrangements originaux, d'une finesse rare. L'originalité de ce projet réside dans son
orchestration unique entre la guitare-jazz si chére à Piazzolla, le bandonéon et les cordes. Cela se traduit
par une grande diversité des timbres tour à tour d'une douceur rare ou d'une énergie déchirante. Les
possibilités sont tellement grandes que le projet ne cesse de s'enrichir par son répertoire concert après
concert. Leur premier album devrait voir le jour courant 2006.
Toutes ces formations ont un dossier avec une maquette qu’il est possible de recevoir
sur simple demande de votre part.

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