Dossier Presse (format PDF) - William Sabatier
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Dossier Presse (format PDF) - William Sabatier
Contact scène AGORA Productions 26 rue de saint CYR 69009 LYON [FRANCE] T : +33 4 37 64 67 71 William SABATIER T : +33 4 73 91 52 05 - +33 6 62 71 58 79 www.williamsabatier.com Ciro Perez guitare William Sabatier bandonéon Norberto Pedreira guitarrón Souvent les projets d'un musicien sont alimentés par le désir de revisiter un auteur, d'ouvrir la musique sur de nouveaux concepts avec de nouveaux contenus. Mais parfois, la rencontre de trois musiciens dépasse toutes les envies d'innovation ou d'hommage. Ils montent sur scène et là, par magie, ça fonctionne. Ils se trouvent comme s'ils avaient joué toute leur vie ensemble. Il ne pouvait en être autrement quand on connaît Norberto Pedreira, Ciro Perez et William Sabatier. Riches des années passées à créer divers projets, ils ont souhaité construire un nouvel opus commun sur le répertoire des années 60, assez peu connu en France. Cette musique populaire s'est écrite au même moment que l'évolution piazzollienne. L'ouverture considérable qui en découla fut suivie par quelques musiciens tels que Leopoldo Federico, Roberto Grela, Anibal Troilo ou bien Horacio Salgan. Cela a permis au tango de s'enrichir d'une littérature qui, profondément imprégnée par la culture tanguera, exprime des contrastes et des couleurs nouveaux. Pour présenter les musiciens de ce trio, il est plus simple de parler de leurs expériences… Ciro Perez a joué avec les plus grands noms du tango et les a fréquentés pendant de nombreuses années à Buenos Aires. Dans l'avant-garde des musiques latines, Norberto Pedreira occupe une place de choix, dans la fusion des rythmes du continent latino-américain. William Sabatier, quant à lui, a « digéré » la culture tanguera et fréquente les meilleurs musiciens de tango européens depuis son adolescence. Tous trois possèdent de fortes personnalités qui, une fois unies, se fondent en une entité unique. Ils parlent la même musique, le tango, et surtout ils ont la même façon de la concevoir. Le cadre ouvert du trio permet des échanges spontanés qui poussent la musique bien plus loin dans la complicité, dans l'émotion. Ce sont, tout simplement, trois vrais tangueros. Ils sont tous trois investis d'une telle envie que la source de leur inspiration est sans limite. Les voici à la synthèse du tango : cet immuable moment de l'histoire où tout converge pour extraire l'essence même de l'âme du Rio de la Plata. A La Parrilla Cette expression qui définit la grille pour cuire les grillades en Argentine et en Uruguay, prend dans la bouche d'un tanguero, une toute autre valeur : «On pourrait la traduire par : jam session, c'est-à-dire interpréter un tango ou une milonga de manière spontanée et improvisée, un peu comme on fait griller une pièce de bœuf, en improvisant selon les circonstances mais en se débrouillant pour que ce soit servi à point…» (Astor Piazzolla). Mais cette manière de jouer est en voie de disparaître. La culture de l'improvisation n'existe pratiquement plus dans le tango. L'écriture rigoureuse, en apparence, d'Astor Piazzolla a fait des émules logiques. Il paraît plus facile d'interpréter un thème soigneusement écrit que d'en improviser l'interprétation. Belle erreur en l'occurrence. La Parilla a évolué sous l'influence du jazz des années 30 qui s'exprimait déjà de cette manière sur la base des standards américains. On utilise donc les chansons populaires ici les tangos canciones ou instrumentaux des années 50 et 60 pour base à une expression évoluée et improvisée. Construire un discours dense, profond et original n'est pas aussi simple. Ceci demande une maîtrise des outils culturels de base : l'expression tanguera depuis ses origines et une science harmonico-mélodique qui donnent aux musiciens la possibilité de cheminer librement au fil des mesures. Ainsi se crée un univers frais qui donne l'impression d'être savamment arrangé. Les échanges sont alors spontanés et pleinement ressentis. Ce concept pourrait passer pour novateur dans l'état actuel du tango, ou bien même dans d'autres musiques, mais il vient de loin, d'une époque où l'écriture et les partitions n'étaient pas encore « parole d'évangile »… Roberto Grela par Ciro Perez... « C'est Roberto qui a donné à la guitare tango ses lettres de noblesse. Sorti dans les années 50, son disque A San Telmo fut une révolution : quatre guitares et une basse, voilà qui allait à contre-courant de ces grandes formations qui fleurissaient à l'époque, dans les salons et les clubs de Buenos Aires. Avec ce disque, c'est un style totalement novateur qui s'imposait et allait faire école. Pour moi, et les guitaristes de ma génération, Grela était un modèle, un maître. Je le connaissais, pour l'avoir rencontré dans des concerts, des émissions de radio et de TV, mais jamais je n'aurais imaginé qu'un jour on travaillerait ensemble. L'emblématique cuarteto, avec Anibal Troilo, restera a jamais dans nos mémoire En 75, j'étais à Buenos Aires et je me souviens encore de cet aprèsmidi où le téléphone sonna. «Allo ? C'est Roberto Grela...». J'ai cru que c'était une blague et je raccrochai. Mais il rappela. Il cherchait un guitariste pour terminer son disque intitulé De Grela à Gardel. Dès la première répétition, le courant est passé. Nous sommes devenus très amis, très proches... Toutes les semaines, nous nous retrouvions chez lui pour discuter, plaisanter, siroter du maté et jouer de la guitare. Il avait une force et une dextérité incroyable dans les doigts. C'était, disait-il, grâce à cette vieille guitare, hors d'usage, sur laquelle il avait débuté. Du temps où, seul dans sa chambre, il travaillait d'arrache-pied, en écoutant les disques de Django Reinhardt. Il jouait d'oreille et me montrait tout ce qu'il savait. L'année suivante, il m'intégra dans son orchestre: un ensemble de cinq guitares, une pure merveille! Nous nous produisions au Viejo Almacén, un célèbre boliche de Buenos Aires où nous accompagnions Edmundo Rivero, le chanteur de tango, qui en était propriétaire. J'ai travaillé avec lui pendant trois ans et demi. Grela était vraiment un grand Monsieur, un caballero dans tous les sens du terme. Puis je suis parti pour Paris... » Interview Ciro Perez : Le dernier tanguero à Paris Propos recueillits et traduits par Laurent Charplin (interview à paraître) merci pour sa contribution Laurent Charplin : Ciro Perez, vous êtes uruguayen d'origine, est-ce une hérésie que de dire : le tango est la musique des argentins ? Ciro Perez : Mais bien sûr, le tango a pour épicentre Buenos Aires et Montevideo. C'était une musique locale au Rio de la Plata. Dans le reste de l'Argentine et de l'Uruguay on joue et écoute à 90% du folklore : chacareras, chamames, malambos, et autres Zambas. Quand j'étais petit je vivais avec le tango toute la journée, mes parents dansaient et chantaient des tangos. L'une des deux patries du tango est Montevideo, même encore aujourd'hui. Mais vous savez, quand je vois les Européens et les japonais jouer cette musique, il est inutile de dire qu'il y a bien longtemps que le tango n'appartient plus aux Porteños (habitants de B.A.). L. C. : Quand-vous dites : « C'était une musique locale au Rio de la Plata », vous pensez que ce n'est plus le cas ? C. P. : Le rock nord-americain et national pour l'Argentine ont tué les cultures populaires de nos deux pays. Aujourd'hui les personnes qui jouent ou qui dansent le tango font parti d'une minorité. Ils sont de ma génération, celle qui a été bercée par les années quarante, cinquante (âges d'or du tango) ou des jeunes en mal d'identité. William dit une phrase très juste : « c'est une musique de jeune qui veulent jouer aux vieux » (rires). L. C. : Depuis des années vous vivez en France (années 70), qu'est qui a décidé ce choix ? C. P. : Roberto Grela, mon maître, m'avait dit : Juan José Mosalini a besoin d'un guitariste à Paris possédant la culture Criolla. Je fus totalement emballé.Le Rio de la Plata avait déja sombrait dans les dictatures et le tango était sérieusement en crise. il y avait déjà en France, un vivier de musiciens avec qui on pouvait faire des choses : Juan José Mosalini, Gustavo Beytelman, Ernesto Rondo, El Gringo Anselmi … Puis il y a eu Les Trottoirs de Buenos Aires et là, j'ai joué avec de grands musiciens de passage : Walter Rios, Osvaldo Montes avec qui j'ai enregistré en Allemagne. L. C. : C'est quoi pour vous la guitare criolla ? C. P. : C'est une manière très populaire de penser la musique. Tout est très spontané. Cette culture on la trouve partout en Amerique Latine au Brésil, au Chili, dans le folklore argentin… Mais dans le tango c'est devenu de plus en plus rare. Les guitaristes classiques ont envahi ce milieu qui avait déjà tendance à tout orchestrer, tout figer, plus ou moins bien. Le tango est bâti sur des chansons populaires. Sur de Troilo est un tango-cancion. Cette forme permet une liberté d'interprétation que le nuevo tango a assassiné. On appelle ça la Parilla. Roberto Grela était vraiment le maître de la guitare tango. Les années que j'ai passées à jouer en duo avec lui furent vraiment les plus importantes de ma carrière. On a accompagné les plus grands Edmundo Rivero, Ernesto Baffa… Avec lui, j'ai appris l'essence de cette musique. Juste avant j'avais accompagné le chanteur uruguayen Zitarrosa, on a eu beaucoup de succès dans tout l'Amérique latine. Quand je suis parti de son groupe j'avais vraiment envie de passer à d'autres choses, le folklore me sortait par les yeux. Et j'ai rencontré Roberto… […] L. C. : Quand as-tu entendu parler de William Sabatier pour la première fois ? C. P. : Je l'ai entendu chez des amis à Paris. A l'époque je n'avais plus trop le goût à faire du tango. Les bandonéonistes m'ennuyaient un peu, leur musique était bien trop prévisible et très figé. Mais ces amis m'avaient dit que, lui, c'était différent, qu'il pouvait tout faire. A la première écoute j'ai bien senti que ce garçon avait un truc. J'ai d'abord cru que c'était Astor, puis Federico puis Troilo… Il m'a vraiment bluffé, William maîtrise parfaitement l'expression tanguera ce qui était une première, pour moi. Les bandonéonistes français sont encore bien loin de pouvoir faire ce qu'il sait jouer sur un bandonéon. Quoique même les argentins… Je l'ai appelé une première fois à venir jouer en Corse dans un festival. Ce qui est fascinant avec lui c'est qu'il connaît parfaitement toute l'histoire du tango, les anecdotes, les secrets de polichinelle. Il peut jouer une somme astronomique de tangos dans toutes les tonalités. Pendant une série de concert on n'arrivait jamais à savoir qu'elle était la tonalité de Silbando. Et bien chaque soir nous l'avons joué dans un ton différent c'était devenu un petit jeu. William porte en lui toute la tradition du répertoire de TroiloGrela et tout ceci par cœur. Il parle Tango toute la journée avec ou sans bandonéon, c'est un vrai passionné. Il est à l'image de sa musique, très généreux. C'est vraiment un ami. L. C. : Pourquoi avoir attendu deux ans pour repartir sur scène ensemble ? C. P. : William avait des projets très différents à mener mais on en parlait quand même souvent. L'enregistrement d'un album était toujours plus ou moins dans l'air. De plus, je n'aime pas être pressé. N'oubliez pas que je vis en Corse! Rencontre Il arrive parfois que l'envie de monter sur scène soit une nécessité humaine et pas seulement artistique. Vous savez que, là, votre partenaire risque de changer votre vision de beaucoup de choses, dans votre musique et dans l'approche que vous en faites. Vous savez aussi que vous ne jouerez plus jamais du tango de la même manière et que ce bouleversement sera profond. Encore faut-il être prêt pour saisir pleinement une telle expérience… Lorsque Ciro Perez m'a appelé en juillet 2002 pour travailler avec lui, j'étais plein de bonheur à l'idée de partager la scène avec une telle légende. Ciro, c'est l'un des derniers tangueros ! C'est un mythe aussi, car il est maintenant rare de le voir en concert. Il porte avec lui toute une culture populaire que les années 70 et 80 ont bien failli faire disparaître. C'est une mémoire, les années passées aux côtés de Zitarosa, Roberto Grela et Edmundo Rivero ont laissé trop peu de traces sur les sillons de quelques L.P. de chez RCA Victor. Je suis arrivé à Ajaccio où nous devions nous retrouver pour déjeuner. Notre premier concert avait lieu le soir même. Nous étions quelque peu dans l'urgence ! Après le repas, nous sommes aussitôt partis travailler notre programme dans son appartement. Il m'a alors dit qu'il avait plusieurs fois entendu mon travail et qu'il pensait faire, avec moi, une bonne équipe. Tout ceci me flattait et c'était tout le mal que je nous souhaitais. Après nous avoir servi un indispensable maté, il a pris sa guitare pour m'inciter à faire de même avec mon bandonéon. Voilà. Nous y sommes. Nathalie Sarraute disait qu'il existe des moments où tout va si vite, où tout est d'une telle fulgurante limpidité qu'il est impossible d'en extraire une description narrative propre à les définir. De tout ceci, il ne me reste plus que d'indéfinissables et précieuses sensations. Nous avons joué quatre heures, passant une cinquantaine de tangos et milongas, seuls témoins de notre rencontre. Tout coulait de source. Tout était évident. Nous cheminions dans un univers sans contrainte et pleinement maîtrisé. Notre musique était libre, vraiment spontanée et loin des facilités que nous n'aurions pas pu supporter. De cette fraîcheur créatrice, il ne reste pas même un enregistrement. La douzaine de concerts, qui suivit, fut tout aussi bouleversante. Au final, est venue la frustration : il n'existait aucun témoignage de cette expérience qui, pour nous, avait été unique. Aujourd’hui, nous remontons sur scène avec cet même l'envie profonde et spontanée de jouer. Cette fois, nous invitons un grand ami, le guitariste argentin Norberto Pedreira avec qui j'ai également travaillé dans des cadres très différents. C'est un musicien très ouvert qui partage avec nous l'amour de la culture tanguera. Je pense qu'il est vraiment important de connaître les gens avec qui on se sent en accord total. Et je sais maintenant toutes les choses qu'il reste à nous dire. William Sabatier Biographie Très jeune, Norberto Pedreira découvre la musique dans le petit magasin de disques tenu par ses parents à Buenos Aires, sa ville natale. Les musiques traditionnelles et populaires d'Amérique latine, le flamenco et le jazz deviennent tout naturellement les sources de son inspiration musicale. Après avoir fait ses débuts professionnels sur la scène du théâtre Colón, il intégre le groupe Viracocha, qui obtient le prix « révélation » au festival de Cosquín (Córdoba, Argentine). Il crée un premier trio à Buenos Aires en 1986 qui commence à jouer ses compositions. Arrivé en France au début des années 1990, il poursuit son travail de compositeur et d’arrangeur, dont témoignent les trois albums parus à ce jour : Viajes (label Loco et L.E.V.), enregistré avec le groupe Encuentro ; Otras Imágenes (label ADA), avec son trio et le tout récent Cuarenta Años (label Nord-Sud), fruit du travail de son quartet actuel. Une partie de ses compositions (pour duo de guitares ou soliste) est publiée par les Editions Henry Lemoine. Parallélement, il continue son activité pédagogique matérialisée en Argentine par une méthode personnelle. Depuis son installation à Paris, plusieurs musiciens ont compté avec sa collaboration: Raúl Barboza, César Stroscio, Olivier Manoury, Haydée Alba, Jorge Chaminé, etc. Ciro Perez est l'une des dernières légendes du tango. L'une des dernières liaisons directes avec une époque riche et florissante de la musique de Buenos Aires, celle d'Anibal Troilo, Roberto Grela, Leopoldo Federico… Sa manière de jouer de la guitare est encore une référence pour les jeunes guitaristes actuels. Sans aucune démonstration superflue son jeu tout en finesse s'inscrit directement dans la veine de son maître Roberto Grela. La souplesse de ses accompagnements et l'intensité de ses solos témoignent de l'immense talent de ce musicien. Il est aussi un arrangeur subtil et inspiré. Né en 1944, Cet uruguayen d'origine a absolument tout connu de l'histoire de la musique populaire du Rio de la Plata. Il eut un succès immense au coté de Alfredo Zitarosa. Ce chanteur mit à genoux toute l'Amérique du sud par la profondeur de sa voix. Ciro l'accompagnera pendant des années avant de rejoindre Buenos Aires en 75. «Je me souviens encore de cet après-midi où le téléphone sonna. «Allo ? C'est Roberto Grela...». J'ai cru que c'était une blague et je raccrochais. Mais il rappela. Il cherchait un guitariste pour terminer son disque intitulé De Grela à Gardel. Dès la première répétition, le courant est passé. Nous sommes devenus très amis, très proches... ». Ils joueront avec les plus grands: Edmundo Rivero, Rodolfo Mederos, Toto Rodrigez, Dino Saluzzi… En 80, il part à Paris pour rejoindre le bandonéoniste Juan José Mosalini. Il rencontre et joue avec les musiciens argentins expatriés en France comme Gustavo Beytelman… Au début des années 80 le café concert Les Trottoirs de Buenos Aires créé par Cortazar et Canton ouvrit ses portes dans les Halles. Ciro y travaillera durant des années avec les grands noms du tango de passage à Paris (Walter Rios, Roberto Lara, O. Montes ou Toto Damario). Il enregistre en duo avec Vidal Rojas, un de ses élèves en hommage à Grela, mort quelques mois avant. Ciro multipliera les tournées en Europe pendant toute cette période. Il travaille actuellement en trio avec Norberto Pedreira et William Sabatier sur une relecture personnelle du tango des années 60. Ciro est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands guitaristes de tango vivants. Il est une vraie icône pour les jeunes générations qui apprennent le style au contact de ses enregistrements ou de ses prestations. Sa sagesse et sa parfaite connaissance de la guitare et du tango en font un musicien rare et précieux. Une de ses dernières voix qui font encore le pont entre les vieilles générations et nous. Le bandonéoniste William Sabatier, aborde très jeune l'univers du tango, qu'il étudie sous toutes ses formes en autodidacte, sous l'impulsion de son père. Sa rencontre avec le bandonéoniste français Olivier Manoury, va l'orienter vers une technique plus moderne de son instrument. Dès l'âge de 16 ans, il relit le répertoire populaire du tango et se produit régulièrement avec le pianiste uruguayen Angel Fernandez. Cette expérience lui permet d'intégrer toute la culture tanguistique relative à son instrument. L'ouverture à d'autres musiques, notamment le jazz et les musiques traditionnelles, l'amène à rencontrer un autre musicien de sa région, le guitariste Eric Chapelle. Une grande complicité musicale, ainsi qu'une solide amitié, vont sceller les liens d'une étroite collaboration autour de "la rencontre du tango argentin et des musiques improvisées". De là vont naître bien des projets Tango Futur, Free tango et Paroles de Buenos Aires avec Juan Cedron, Sandrine Martin et Gordan Nikolitch, un spectacle entre poésie et musique abordant la littérature argentine et le tango à travers le XXe siècle. Conjointement il rejoindra le cuarteto TANGUARDIA en 1997, formation du contrebassiste Jean-Marc Fouché ou il travaillera pendant 3 ans exclusivement sur le Nuevo tango. En 1999, il tourne avec Maurice Béjart sur le spectacle Che Quijote y BandonÉOn avec l'une des plus grandes comédiennes d'Amérique du Sud, Cipe Lincovsky. Peu après, Juan Cedron, fondateur du célèbre Cuarteto Cedron, l'invite à occuper la place de co-soliste dans son orchestre de tango LA TIPICA avec lequel il enregistre les pièces et arrangements emblématiques du tango des années 40 et 50. Aujourd'hui grand spécialiste de la musique d'Astor Piazzolla, il est régulièrement invité par de nombreux orchestres classiques (Orchestre Régional d'Auvergne, Europeen Camerata, Orchestre Philharmonique de Nice, Orchestre lyrique d'Avignon, Orchestre Philharmonique de Strasbourg…) en tant que soliste dans les œuvres pour orchestre du maître argentin. Il participe à bon nombre de création théâtral dont il signe la musique, notamment Novecento d'Alessandro Barrico avec Jean françois Balmer. Pendant l'année 2002, il tourne tout l'été au coté du guitariste Ciro Perez, l'une des dernières légendes vivantes du tango. Il vient de créer le quintette Negracha, ce groupe a pour concept de se projeter dans l'univers du tango contemporain par l'intermédiaire des grands auteurs mais aussi par un répertoire de créations originales. Autres Formations Disponibles Récital Solo de Bandonéon Depuis 10 ans, L'évolution musicale de William Sabatier s'est accompagnée par la création d'un répertoire pour bandonéon solo original. De ce récital émerge toute l'essence populaire du tango et du bandonéon. Il est issu d'un fond de standards emblématiques de l'histoire de cette musique et d'une technique instrumentale très actuelle. Il se tisse au détour de chaque pièce une jubilation non retenue, un moment intime et d'intense partage qui nous pénètre au plus profond. Chacun de ces concerts solos est un moment fort d'énergie et de sensibilité. Trio Perez-Sabatier-Pedreira Ce trio est composé de Ciro Perez, l'un des derniers dinosaures de l'histoire du tango, Norberto Pedreira, guitariste argentin des plus prolifiques et de William Sabatier. Leur travail se recentre sur le tango populaire post-années-50. C'est un cadre intimiste et riche en émotions que nous propose de découvrir ce trio. Leur premier album sortira en Novembre 2005 sur le label 5 planètes. Negracha Quintette composé d'Osvaldo Calo (piano), Eric Chapelle (guitare), Eric Challan (contrebasse), Laurent Quénelle (violon) et William Sabatier (bandonéon) tous brillants solistes dans leur instrument. La démarche de Negracha se situe au front d'une vraie question : Peut-on continuer à créer une musique actuelle ancrée dans la culture tanguera tout en se jouant des standards existants? Ce quintette reste aujourd'hui la formule idéale pour explorer dans ses moindres recoins un univers d'avant-garde, sans jamais oublier l'essentiel : l'âme, le «sentimiento porteño». Conjunto « Continuum Porteño » Cet ensemble de 13 musiciens rend hommage aux grands créateurs post années 60 tels que Julian Plaza, Emilio Balcarce, Leopoldo Federico et bien sùr Astor Piazzolla. Construit avec un ensemble de cordes autour de deux solistes William Sabatier (bandonéon) et Eric Chapelle (guitare) cet ensemble nous propose des arrangements originaux, d'une finesse rare. L'originalité de ce projet réside dans son orchestration unique entre la guitare-jazz si chére à Piazzolla, le bandonéon et les cordes. Cela se traduit par une grande diversité des timbres tour à tour d'une douceur rare ou d'une énergie déchirante. Les possibilités sont tellement grandes que le projet ne cesse de s'enrichir par son répertoire concert après concert. Leur premier album devrait voir le jour courant 2006. Toutes ces formations ont un dossier avec une maquette qu’il est possible de recevoir sur simple demande de votre part.