Trois Canadiens arrêtés au Mexique sont libérés

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Trois Canadiens arrêtés au Mexique sont libérés
La Presse
Monitoreo de la prensa canadiense
Embajada de México en Canadá
Fecha: Jueves 25 de marzo de 2010
Página: A22
Reportero(a): Emmanuelle Steels
Trois Canadiens arrêtés au Mexique sont libérés
(Mexique) Les touristes canadiens qui faisaient l'objet d'une enquête de la justice
mexicaine pour des faits liés au crime organisé ont été mis en liberté hier. Ils avaient été
interpellés le 31 décembre à Puerto Vallarta en compagnie de deux compatriotes, relâchés
à la mi-février. L'enquête à leur encontre est close.
Après 80 jours de garde à vue, deux résidants de Québec et un de Vancouver sont sortis
hier de la maison d'arrêt de la SIEDO, le parquet fédéral spécialisé dans la lutte contre le
crime organisé, à Mexico. Toutes accusations contre eux ont été abandonnées. Ils pourront
regagner librement le Canada, selon les informations communiquées hier soir à La Presse
par le Parquet fédéral de la République, équivalent au Mexique du ministère de la Justice.
Les trois hommes s'étaient vus mêlés à un mystérieux incident survenu le 31 décembre
dernier dans la station balnéaire de Puerto Vallarta, sur la côte pacifique du Mexique, où ils
passaient leurs vacances en compagnie de deux autres amis canadiens. Tous les cinq ont
été interpellés par la police à l'issue d'une fusillade dans une boîte de nuit. L'épisode avait
également débouché sur l'arrestation de sept Mexicains soupçonnés d'entretenir des liens
avec un gang de narcotrafiquants.
Allégations de torture
Au lendemain des faits, les Canadiens avaient été remis à l'armée. Quelques jours plus
tard, une fois transférés dans les installations de la SIEDO à Mexico, les cinq Canadiens
ont affirmé avoir subi des tortures aux mains des militaires. Leurs conditions de détention
durant les premiers jours restent troubles à l'heure actuelle. Plusieurs notes diplomatiques
soulignant la «préoccupation» des autorités canadiennes au sujet des allégations de
mauvais traitements ont été envoyées au ministère des Affaires étrangères mexicain.
Début janvier, le Parquet fédéral de la République avait annoncé l'ouverture d'une enquête
sur les cinq Canadiens pour des faits liés au crime organisé. Leurs deux compagnons,
également québécois, avaient été mis en liberté à la mi-février après 40 jours de détention,
sans qu'aucune accusation ne soit retenue contre eux. Désirant approfondir leur enquête
sur les trois autres Canadiens, la SIEDO avait prolongé leur garde à vue pour une nouvelle
période de 40 jours. La figure de l'arraígo, prévue par la loi mexicaine, permet en effet de
retenir un suspect pendant un maximum de 80 jours sans obligation de présenter une
accusation formelle. Cette limite légale ayant été atteinte et aucune preuve n'ayant été
apportée pour justifier leur envoi en prison, les trois Canadiens ont finalement été relâchés.
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