6 Mois - Théâtre La passerelle, scène nationale des Alpes du Sud

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6 Mois - Théâtre La passerelle, scène nationale des Alpes du Sud
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6 Mois
en4 histoires
exposition
du 19 novembre 2013 au 31 janvier 2014
Vernissage
samedi 16 novembre à 16:30
Janet Jarman, Sans-titre, Marisol, Tamaulipas, Mexico, 1996, Courtesy Galerie La petite poule noire
Exposition en lien avec la revue 6 Mois - Courtesy Galerie La petite poule noire
photo-reportages de
MiquEl
deweVer-pLana, JanEt Jarman, ilvy nJiokiktJien, StEphaniE gengotti
galerie du théâtre La passerelle
.
137, bld Georges Pompidou
.
05000 Gap
.
Tel. 04 92 52 52 52
6 Mois
en4 histoires
Complémentaire de sa grande sœur la revue XXI dédiée aux reportages écrits et graphiques, la revue 6 Mois se
consacre exclusivement au journalisme photographique. Proposer des reportages au long cours est le parti-pris de
cette revue engagée, plus proche de la revue d’art que du magazine, qui a su s’affranchir de la publicité et s’affiche
dans les librairies plutôt que les kiosques. Narratifs, en prise avec l’actualité et loin des idées reçues, les reportages
choisis manifestent une qualité visuelle et une recherche esthétique et déontologique.
Nous vous proposons de découvrir quatre histoires en images, issues de cette revue, qui témoignent avec force de
la réalité de notre époque.
L’Autre Guerre de miquel dewever plana : la guerre des gangs au guatemala
Miquel Dewever Plana travaille depuis 1991 au Guatemala. Il en a documenté les conflits armés, la guerre qui ne dit
pas son nom entre les gangs, les prisons. Il explore, inlassablement, les mécanismes de la violence, les inégalités
sociales, les engrenages qui conduisent au sacrifice de toute une jeunesse. Son travail fait l’effet d’un coup de poing.
Marisol de Janet Jarman : le destin bouleversant d’une petite fille de mexico
Le visage lumineux d’une fillette sur un tas d’ordure au Mexique, et c’est une enquête de 15 ans, exceptionnelle, qui
commence pour Janet Jarman. La photographe américaine va suivre Marisol de l’école au bidonville, à la maison. On
la voit grandir, devenir une adolescente, émigrer avec sa famille aux Etats-Unis. L’espoir d’une vie meilleure se
dessine, bouleversant, malgré les conditions de vie éprouvantables. Son mariage, trop jeune, avec un Mexicain sans
papier, et c’est le poids de la fatalité qui se rappelle à elle. Les enfants naissent, un chaque année. La toute jeune
femme lave des voitures. La misère est là. Les soucis plissent ce front presque enfantin. Tandis que dans le jardin
misérable, sous le soleil radieux de la Californie, des enfants jouent – ses enfants.
9 mois à Naples de stephanie gengotti : amours et maternités adolescentes
La photographe franco-italienne a suivi des mères adolescentes dans sa ville de Naples. Aucun pathos dans ses
images étonnantes où l’on découvre que ces enfants sont non seulement acceptés mais désirés, et accueillis
chaleureusement dans le chaos de grandes familles aussi misérables que généreuses. Des images qui racontent
aussi bien les amours des adolescents, que la place centrale de la religion, le poids et la richesse de la famille.
Les Afrikaners d’ilvy njiokiktjien : les nostalgiques de l’apartheid
La photographe néerlandaise a documenté un camp d’entraînement paramilitaire pour adolescents dirigé par un
colonel autoproclamé qui épuise et endoctrine des jeunes gens envoyés par leurs familles, nostalgiques de l’apartheid. La photographe ne s’est pas arrêtée aux images chocs rapportées du camp, elle a suivi les adolescents de
retour chez eux, parmi les leurs, dans leurs écoles, et notamment dans leurs rapports avec les noirs, domestiques et
condisciples.
Le travail de Miquel Dewever - Plana a reçu le soutien du Getty Images Grant pour la Photographie d’Édition. Il est représenté par l'agence Vu'.
Le travail de Ilvy Njiokikjien a reçu le soutien du Prix Canon de la Femme Photojournaliste décerné par l’AFJ et soutenu par le Figaro Magazine.
Dossier de presse I Exposition6 Mois en 4 histoires
INTERVIEW DE marie-pierre sUBtiL,
Rédactrice en chef de la revue 6 Mois
6 Mois est en librairies et fait à nouveau parler d’elle. La revue de photojournalisme s’est habillée d’un titre prometteur : « La fureur de vivre ». Les premières lignes de son édito annoncent tout de suite la couleur des pages
qui vont suivre : « Stephen Mayes, le responsable de l’agence VII à New York, l’une des plus exigeantes aujourd’hui,
appelle les photographes à casser les codes du photojournalisme figé dans l’horreur. Les représentation de la guerre s’enferment dans les stéréotypes. Certains codes visuels reviennent régulièrement. Ils nous montrent ce que nous savons déjà,
au lieu de tenter d’ouvrir de nouveaux horizons » dit-il en dénonçant l’uniformisation des images, « il suggère aux
photojournalistes de raconter d’autres histoires, plus proches de la vie quotidienne ou du monde économique. »
Ainsi ce numéro s’est inscrit dans une prise de distance face aux sujets trop vus, trop lus. En prime, le reportage
de Miquel Dewever-Plana dont une image puissante illustre la couverture de 6 Mois. Un reportage réalisé au
Guatemala, sur la violence à travers les yeux de jeunes issus de gangs, mais surtout d’Alma, jeune femme au
centre d’un projet que le photographe de l’agence VU’ a réalisé avec la journaliste Isabelle Fougère. De ce projet
est né un livre, mais aussi un webdocumentaire, Alma, une enfant de la violence.
6 Mois s’impose cette fois encore dans l’univers de la presse photojournalistique. Des choix rédactionnels
intéressants et passionnants, images de choix et sujets déroutants.
rencontre avec sa rédactrice en chef, marie-pierre subtil
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
J’ai débuté comme journaliste à la télévision, au début des années 80, avant d’entrer au Monde où j’ai passé 22 ans,
couvrant successivement l’Europe, l’Afrique, les banlieues françaises, la Russie. Quand j’ai quitté le quotidien il y
a deux ans pour m’occuper de 6 Mois, j’étais grand reporter.
Comment est née la revue 6 mois ?
6 Mois est née de XXI. La revue trimestrielle étant un succès, ses fondateurs, l’éditeur Laurent Beccaria et le
journaliste Patrick de Saint-Exupéry, ont décidé de lancer une revue de photojournalisme sur les mêmes bases :
publier des travaux journalistiques approfondis, dans une revue de qualité, distribuée en librairies.
Quelle est sa visée ? Ses enjeux ? Sa ligne directrice ?
Le propos de 6 Mois est de raconter le monde d’aujourd’hui, de montrer comment les gens vivent aux quatre coins
de la planète, avec des sujets réalisés sur la longeur. Chaque portfolio publié fait au moins 20 pages. Cela suppose
un engagement de la part des auteurs, qui sont autant journalistes que photographes.
Le nouveau numéro de 6 mois est sorti il y a peu en librairies : pouvez-vous nous parler du choix de Miquel Dewever Plana ?
Nous avons vu le travail de Miquel Dewever-Plana en projection à Visa, le festival de photojournalisme de
Perpignan, en septembre. Les photos défilaient avec, en bande-son, la voix du photographe qui racontait la vie des
gangs du Guatemala. La qualité des photos, alliée au timbre de la voix et à la pertinence de la démarche, était
telle que le choix s’est imposé, c’était typiquement un sujet pour 6 Mois.
Que pensez-vous de son travail ?
Miquel Dewever-Plana est à la fois un excellent photographe, un excellent journaliste, et un homme engagé.Il a
passé 5 ans sur ce travail, en donnant aux Guatémaltèques qu’il a suivis non seulement un visage, avec ses photos, mais aussi la parole, puisqu’il les a enregistrés et a restitué leurs propos dans son livre, L’Autre Guerre. Son travail est exceptionnel.
Comment réalisez-vous vos choix de photographes ?
Nous ne parlons pas de photographes mais de photojournalistes, et nous les publions en fonction de coups de
cœur. Nous avons bien sûr des critères : le sujet doit raconter un petit bout du monde d’aujourd’hui, pas le monde
en voie de disparition, mais le monde en construction. Et nous aimons voir les sujets photographiés en situation,
plutôt qu’en série de portraits.
Propos recueillis par Claire mayer in Actuphoto.com
Dossier de presse I Exposition6 Mois en 4 histoires
MIquEl Dewever-Plana
D'origine catalane et après des études de photojournalisme à Paris, Miquel Dewever-Plana a choisi de travailler
en Amérique Latine.
De 1995 à 2000, parcourant le Mexique et le Guatemala, il s’est consacré à l’étude de la trentaine de composantes du peuple maya. Les 170 photographies couleur de son premier livre Mayas (CLD Editions) sont un
précieux témoignage sur un mode de vie millénaire en voie de mutation.
Pendant plus de deux ans, le photographe a ensuite suivi le travail des anthropologues légistes, rencontré les
survivants du génocide Maya au Guatemala et les membres des Commissions de vérité. L’ensemble des portraits
réalisés ainsi que les témoignages recueillis sur ces terribles années ont fait l’objet d’un livre, La Vérité sous la
terre : le génocide silencieux, témoin du travail de mémoire accompli. En avril 2013, son livre fut utilisé comme
preuve lors du procès pour « génocide et crime contre l'humanité » contre le Général Rios Montt. En 2008, ce travail est récompensé par le Prix Journalisme et Droits de l'Homme décerné par l’International Festival of Photojournalism « City of Gijón » (Espagne).
En 2010, il obtient le Getty Images Grant for Editorial Photography (New York) afin de poursuivre son enquête
sur la violence au Guatemala. Deux livres viendront parachever ce travail en 2012. L’Autre Guerre, coédité par Le
Bec en l'Air et Blume, dépeint un conflit qui ne dit pas son nom à travers une analyse extrêmement documentée
sur la situation sociale du pays. Avec Alma, édité au Bec en l’Air, il dresse avec la journaliste Isabelle Fougère le
portrait saisissant d’une jeune femme repentie des gangs.
En 2012, il réalise avec Isabelle Fougère le web-documentaire Alma, une enfant de la violence produit par Arte,
Upian et l'Agence VU (alma.arte.tv), et récompensé par de nombreux prix, notamment le 1er Prix Web-documentaire au World Press Photo 2013.
Sans-titre, L’Autre Guerre
Guatemala, 2007-2012
« Chez les animaux, la femelle recherche toujours le mâle le plus fort, celui qui est prêt à affronter n’importe qui pour
la conquérir. Les bidonvilles sont ce monde animal, une jungle menaçante, un no man’s land sans loi ni justice, au cœur
duquel les filles recherchent le mâle dominant, qu’importe s’il est cruel, du moment que, sous sa dépendance, elles se
sentent protégées et en sécurité. Ces garçons sont conscients d’avoir un pouvoir sexuel qui ne laisse pas indifférentes
nombre de femmes de leurs quartiers, et même certaines jeunes filles des universités privées qui se rendent dans les
prisons pour avoir des relations avec des pandilleros. Être dans une cellule avec un assassin tatoué de la tête aux pieds
et aux manières un peu sauvages, c’est comme frôler le danger, transgresser la morale établie, jouer avec l’interdit. Et
ce qui est interdit est érotique. »
Fabiola P. 36 ans, psychologue
Dossier de presse I Exposition6 Mois en 4 histoires
JARNET JarMan
D’abord photojournaliste au Miami Herald, en Floride, Janet Jarman a repris des études à Londres pour se
spécialiser dans l’environnement. Cette Américaine née en 1967 à Richmond (Virginie) a vécu aussi au Japon et
au Chili. Installée depuis 2004 à Mexico, elle travaille pour la presse internationale : Géo Der Spiegel, National Géographic, Time, New York Times Magazine, Newsweek... Elle se consacre à des projets au long cours, qu’elle traite via
différents supports multimédia comme son projet Crossings ; Dream of the Rich North qui raconte 16 ans de la vie
d’une famille d’immigrant mexicains aux Etats-Unis à la recherche d’une vie meilleure ; Aguas Negras, qui analyse
les problèmes liés à l’utilisation des eaux usées pour irriguer les récoltes à Mexico, Chaos and Corruption, qui fait
un focus sur l’émergence de mouvements au sein de la société mexicaine qui militent pour une plus grande transparence des autorités.
prix & BoUrses :
-2012, Photo District News, sélectionnée pour le PDN Photo Annual dans la catégorie Multimedia
avec Reforming Mexico's Police
-2011, Picture of the Year International d'Amérique Latine - 2e prix dans la catégorie Environment Singles
-2011, Picture of the Year International d'Amérique Latine - Mention honorable dans la catégorie Multimedia
Daily Life avec Aguas Negras
-2010, Sunshine State Award - Lauréate de la catégorie Multimedia Reporting avec Aguas Negras
Marisol, Marisol
Tamaulipas, Mexico, 1996
Sans-titre, Marisol
Querétaro, Mexico, 2011
« Marisol rêve au crépuscule tout en anticipant l’arrivée
des camions à ordures à la décharge municipale . Elle y
recherche des déchets recyclables avec ses frères et
sœurs pour soutenir et participer au faible revenu de la
famille. »
« De retour vers le Texas après un séjour chez ses beauxparents, Marisol se promet de ne plus jamais faire le
voyage en car. Les bus se font parfois attaquer. Un jour,
tous les voyageurs se sont faits dévaliser, sauf elle. Sans
doutes parce qu’elle était avec son bébé. »
Dossier de presse I Exposition6 Mois en 4 histoires
STEPHANIE GenGOTTI
Une partie de sa famille est japonaise, une autre américaine, son mari est afghan. Sa mère, hôtesse de l’air française, et son père, stewart italien, lui ont fait découvrir le monde dès l’enfance. Elle avait 6 ans quand son père l’a
emmenée voir une rue où les enfants étaient prostitués à Bombay. Depuis, Stephanie Gengotti est toujours du
côté des plus faibles. Elle a vécu pendant un an dans un campement de gitans à Rome. Lorsqu’elle a besoin d’un
assistant, elle fait appel à un jeune gitan. Représentée par l’agence MoST, elle fait des portraits pour la presse afin
de financer des projets à long terme.
expositions réCentes
- 2012, Atelier Vikart, Paris, 9 Months
- 2012, Officine Fotografiche, Rome, 9 Months
- 2011, FNAC Gallerie, Along The River
- 2010, Fotoleggendo, Along The River
- 2009, Gallery San Vero Milis, ROMa
- 2008, Agropoli, Ne touche pas à mon pays
Sans-titre, 9 Months
Naples, Italie, 2010/2011
Sans-titre, 9 Months
Naples, Italie, 2010/2011
« Angela, l’aînée des deux sœurs, a emménagé avec son
compagnon et leur fils dans un appartement du bloc d’immeubles. Le couple bat de l’aile. Virna, au premier plan, est
chez sa sœur pour raisons professionnelles. Elle maquille et
fait les ongles des femmes de l’immeuble. La «cliente» avec
laquelle elle a rendez-vous vient d’accoucher. A 16 ans. »
« C’est l’été, Alessia et Ilaria, les filles de la voisine, passent
leurs vacances à s’occuper des jumeaux. A 10 et 6 ans, elles
jouent à la poupée avec eux, mais de manière efficace. Ici,
toutes les fillettes savent comment s’y prendre avec les
bébés. »
Dossier de presse I Exposition6 Mois en 4 histoires
IlVY nJIOKIKTJIen
Ilvy Njiokiktjien a découvert la magie du labo photo à 17 ans, dans le Dakota du Sud, où elle passait six mois dans
le cadre d’un premier programme d’échange. Au cours du deuxième, elle a appris l’afrikaans à Grahamstown,
petite ville d’Afrique du Sud. Née à Utrecht en 1984, elle a fait des études de journalisme aux Pays-Bas, avant de
travailler comme photojournaliste pour le quotidien sud-africain The Star. Elle passe six mois par an aux PaysBas afin de financer les six autres mois, consacrés à un projet photographique sur la jeunesse sud-africaine.
prix & BoUrses
- 2012, World Press Photo dans la catégorie Questions d’actualités (photographie d’un sergent pointant son pistolet vers un garçon, au sein du camp sud-africain d’extrême droite).
- 2012, Picture of The Year, Prix d’excellence dans la catégorie Feature
- 2011, Prix Canon de la Femme Photojournaliste décerné par l’AFJ et soutenu par le Figaro Magazine. Son travail sur les adolescents en Afrique du Sud est ensuite présenté au Festival Photo de Perpignan en 2012.
- 2010, Prix dans la catégorie Affaires Etrangères du Concours néerlandais Zilveren Camera, (photographie prise
lors des funérailles de Eugene Terre Blanche, un des leaders sud-africain d’extrême droite)
- 2008, 1er Prix du National Geographic Photography Contest, Lauréate du Canonprijs
Sans-titre, Afrikaners
Afrique du Sud, 2010-2012
« Les enfants qui rejoignent le camp sont des
enfants de la génération ‘née libre’, tous nés
après 1990 dans une Afrique du Sud libre.
Aucun d’entre eux n’a connu l’Apartheid. »
Sans-titre, Afrikaners
Afrique du Sud, 2010-2012
« Les garçons s’entraînent avec des bâtons
dans un camp, comme s’ils étaient dans l’armée. Alors que le taux de criminalité ne cesse
de baisser, les Sud-Africains ont de plus en
plus peur. Chaque jour, 50 meurtres sont commis et il y a plus de 200 agressions avec intention de causer un dommage corporel. »
Dossier de presse I Exposition6 Mois en 4 histoires
INFoS PraTIQUeS
ExPoSITIoN
Du 19 novembre 2013 au 31 janvier 2014
VERNISSAGE
samedi 16 novembre à 16:30
précédé à 15:00 d’une rencontre avec marie-pierre subtil, rédactrice
en chef de la revue 6 Mois
CoNTACT PRESSE
hélène desrues
Responsable de la communication
Tel. 04 92 52 50 20
email : [email protected]
plus d’info : www.theatre-la-passerelle.eu
galerie du théâtre La passerelle
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137, bld Georges Pompidou
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05000 Gap