LE BEc vERSEUR - La Distillerie
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LE BEc vERSEUR - La Distillerie
.TV E I R GN LLE I L I EN IST .D W WW U EA JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.29, sept 2011 GUEULE DE BOIS Je me sentais un peu comme un mentor, ou un grand frère et ça, même s’il me devançait en âge. Un grand frère qui prend l’éducation de son protégé au sérieux. Il y a chaste et chaste, et il y a chaste et stupide. Lui, il était pas mal rendu au dernier stade : à deux doigts de se faire canoniser. God ! Je ne souhaiterais ça à personne, pas à mon pire ennemi : même pas aux chums des femmes que j’aime encore. Il fallait que je fasse quelque chose, maintenant, tout de suite, avant qu’il ne soit trop tard et si ça voulait dire que je devais payer, eh bien, je payerais. Je me doutais, de toute façon, qu’il n’aurait jamais accepté de sortir un sou de sa poche pour ça et puis, l’heure n’est pas au mensonge : je me suis moi-même fait payer ma première fois. Oui : j’ai déjà été une cause perdue. J’ai déjà été quelque chose d’encore moins expérimenté qu’un débutant : un ignorant. Alors oui : il a fallu qu’on me sorte et qu’on ne me donne pas le choix. Il a fallu qu’on fasse mon éducation. Comme je n’ai, oh! non!, jamais regretté d’y avoir été forcé depuis, j’osais espérer que ça serait, pour lui aussi, une révélation. Je ne suis pas friand des phrases toutes faites, mais parfois, on n’a pas le choix : on n’oublie jamais sa première fois. Pis toi, qu’est-ce tu bois!? (Concours cocktail) Crée ton cocktail avec le barman en service et cours la chance de gagner la tournée du Président des trois Distilleries avec trois amis. Filme le barman décrire son cocktail une fois terminé et envoie la vidéo à [email protected] avec ton nom complet. La vidéo avec le plus de mentions ‘J’aime’ sur notre chaîne YouTube au 15 octobre prochain remportera le concours. Diffuse-la sur Twitter avec l’identifiant #distilleriemtl pour améliorer tes chances. Règlements en ligne sur notre page Facebook La Distillerie. Je me sentais comme un mentor, un grand frère, même si, des choses de la vie, c’est lui qui m’avait presque tout appris. C’était à mon tour de faire son éducation, et, quelque part, je crois que j’étais nerveux. Je voulais m’assurer que son expérience serait à la hauteur de celle que j’avais moi-même vécue des années auparavant. C’est que s’il avait eu à être déçu, je l’aurais pris personnel. Je sais bien que les goûts ne se discutent pas et qu’on ne peut forcer personne à aimer… la chose, mais, encore, selon moi, ne pas l’aimer est carrément contre-nature. Je n’allais pas accepter qu’il fasse partie de l’autre clan, pas lui. C’était son anniversaire. Il était chez moi pour la fin de semaine. Il était grand temps que je le dévergonde. l’ai traîné là où on m’avait traîné : là où ça c’était passé, la première fois. Je crois qu’il se doutait de quelque chose ; il m’a répété deux ou trois fois, en zyeutant la drôle de foule urbaine de ce qui fut le Red Light montréalais, qu’il aurait préféré rester chez moi, avec une bière tranquille. Qu’il avait passé l’âge. Qu’il était trop tard… «La seule chose pour laquelle il est trop tard, c’est virer de bord. C’est ta fête : c’est moi qui décide.» Les lumières étaient diffuses et même si le soleil dormait depuis longtemps, il devait faire plus sombre à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ça faisait un petit bout que je n’étais revenu, et ça faisait encore plus longtemps que je n’avais pas demandé ce que je m’apprêtais à demander. Il y a Tout devait être parfait. Tout devait être en place pour ne pas lui laisser la chance de ne pas tomber en amour. Oui : c’est toujours une question d’amour. Alors je Autour du tonneau PAR ALEXANDRE LEFEBVRE Pour atteindre des ventes de 9.45 millions de caisses, soit 113 400 000 bouteilles en 2008, il faut reconnaitre qu’il y a quelque chose de très bien fait au Tennessee; le whiskey. Des assises solides, un regard tourné vers l’avenir et une mise en valeur de ce que l’histoire nous apprend, tous sont des éléments du succès de Jack Daniel à travers le monde. Découvrons le savoir-faire des artisans d’une distillerie qui fabrique un des whiskeys les plus populaires au monde. On ne peut faire un bon whiskey avec du mauvais grain, c’est impossible. À Lynchburg, on sélectionne rigoureusement le maïs, le seigle, l’orge malté et le grain qui deviendra du Jack Daniel’s. Le grain est réduit en une farine grossière, trempé et chauffé afin de libérer les sucres fermentescibles et présenté aux levures particulières qui feront de ce « mash » un whiskey envié de par le monde. Une partie du grain fermenté est retenue et introduite lors de la prochaine fermentation; cette façon de faire assure une continuité d’un lot à l’autre. En raison du goût aigre de la bière de distillateur, ce procédé est appelé « Sour Mash ». La distillation demeure une étape cruciale dans l’élaboration d’un grand whiskey; chaque détail compte, et le choix d’un alambic influe grandement sur le résultat final. Chez Jack Daniel, on opte pour des alambics à colonnes, ou alambics de type Cof- le bec verseur Le whiskey n’est pas fait pour tout le monde. Certains préfèrent un vin doux, une bière froide ou des bulles; d’autres aiment à faire danser un peu de rhum au fond d’un verre. Notre monde offre à chacun des plaisirs taillés sur mesure et, pour les amateurs de whiskey, il y a Jack. Still in Tenessee Tout le monde le connait, en fait; il serait surprenant qu’aucun d’entre vous ne reconnaisse la bouteille emblématique, le verre travaillé, l’étiquette noire et les mots d’ivoire y figurant. Il est aussi improbable que vous n’ayez jamais gouté le liquide ambré contenu dans la voute de verre portant le nom de Jack Daniel. Peut-être y avez-vous trempé les lèvres, ou en avez-vous avalé une rasade en hâte. Si vous êtes un tant soit peu expérimenté dans l’art de bien boire, vous aurez eu le privilège de voir ce Tennessee whiskey préparé, selon les normes, en Old Fashioned ou en Julep à la menthe. Le whiskey est une eau-de-vie de grain. Le whiskey est aussi multiple que la variété de céréales disponible. Le whiskey connait aussi différentes appellations selon l’endroit où il est produit. En ce qui concerne le whiskey de Jack Daniel, il faut spécifier qu’il est un Tennessee Whiskey, produit dans la ville de Lynchburg. Il serait importun de confondre le Tennessee Whiskey avec un Bourbon, certes, les deux breuvages connaissent certaines similarités quant à leur mélange de grain, principalement du maïs, et partagent certaines particularités dans la manière dont ils sont âgés, barils de chêne américain neufs à l’intérieur brulé ; mais le Tennessee Whiskey de Jack Daniel se démarque grâce au « Lincoln County Process. » Il est de mon devoir de jeter un peu de lumière sur un produit exceptionnel afin que ceux qui le connais- Avant d’aller dormir pendant des années dans un entrepôt soigneusement conçu, le whiskey de Jack Da- des amours comme ça qu’on préfère garder loin de nous, en sécurité, inchangé, intouché, parfait, quelque part dans nos souvenirs. Des amours dont on ne veut pas se lasser. Des amours d’occasions. Le barman s’est approché. Avant que mon vieux ait le temps de dire quoi que ce soit : «Sa première fois.» L’homme derrière le bar a souri ; il savait exactement ce que je voulais, ce dont un novice avait besoin. Il nous a montré son dos en s’éloignant. Une ombre est passée dans le regard de mon protégé. «Fais-moi confiance, ‘pa.» Étonnamment, il l’a fait ; du moins, il s’est tu. Et le barman est revenu. Devant mon père, une jeune version sentant bon l’orange et chapeautée d’une cerise. Devant moi, celle des vieux de la vieille, moins de froufrous, mais tout autant de caractère. «Et c’est quoi son petit nom ?, m’a-t-il demandé. - Old Fashioned. Le premier vrai cocktail que j’ai bu. C’est lui le responsable pour tout le reste. C’est à ton tour asteure. - Ouain, okay… Mais dis-le pas à ta mère…» You don’t know Jack fey, pour extraire l’alcool du grain fermenté. Les alambics sont en cuivre, ce qui garantit une répartition de chaleur uniforme, mais aussi une étape de purification supplémentaire. Le cuivre est un catalyseur et il fixe plusieurs composés chimiques, comme le soufre, en faisant un métal de choix pour la distillation de whiskey. Chez Jack Daniel, on travaille le grain, mais on travaille aussi le bois sous plusieurs formes. À partir de bois d’érable soigneusement brulé, on fabrique un charbon qui servira à filtrer le jeune distillat. Cette étape est cruciale, car c’est ici que le whiskey de Jack Daniel devient un Tennessee whiskey et se distingue du bourbon. Le whiskey passe entre 4 et 6 jours à traverser d’immenses réservoirs remplis du précieux charbon. Le carbone fixe certaines impuretés et l’arôme particulier de l’érable se taille une place au cœur du jeune whiskey en devenir. Chaque baril ne peut servir qu’une seule fois, c’est une norme nationale dans l’industrie du whiskey américain. C’est donc dans des foudres neufs, à l’intérieur brulé, que le distillat sera entreposé pour les années à venir. Une fois arrivé à maturité, le whiskey sera extrait et le fût, vendu à l’industrie du Scotch afin de faire vieillir d’autres spiritueux. sent déjà puissent l’apprécier mieux, et, dans un même souffle, guider les enthousiastes vers les rives plaisantes de la contrée de Jack Daniel. JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.29, sept 2011 ÉDITORIAL PAR LE BUVEUR au suivant! Je ne suis p as friand de s phrases to faites, mais utes parfois, on n ’a pas le ch on n’oublie oix : jamais sa p remière fois . Le climat influe grandement sur le procédé de maturation d’un whiskey. À Lynchburg, la température est idéale pour maximiser les échanges entre le whiskey et le bois. Outre un temps clément, Lynchburg possède un autre atout en faisant un lieu de choix pour une distillerie; une eau claire, pure, enrichie du contenu minéral unique du sous-sol de la région. C’est la découverte de cette source souterraine qui a fait en sorte que Jack Daniel a choisi cet emplacement pour sa distillerie. L’eau sert au fonctionnement de la distillerie et à tremper le grain, mais elle est aussi la dernière influence que subira le whiskey avant d’être embouteillé. C’est avec cette eau d’une rare pureté que l’on rectifie la force du whiskey, le ramenant à 40 degrés d’alcool par volume. Vient ensuite l’embouteillage, ou la bouteille carrée voit ses entrailles bénies par un des whiskeys les plus fins qui soient, avant d’entreprendre un voyage vers l’ultime préoccupation des gens de la distillerie Jack Daniel de Lynchburg au Tennessee; l’amateur de bon whiskey. PAR ALEXANDRE LEFEBVRE niel subit une opération cruciale qui lui donne son caractère particulier. Chaque goutte de jeune distillat traverse une colonne de dix pieds de haut remplie d’un charbon de bois d’érable rigoureusement sélectionné. Chez Jack Daniel, on laisse couler le whiskey à travers la colonne, laissant le temps au charbon de filtrer les impuretés tout en octroyant une saveur distinctive à la jeune eau de vie. Ce n’est qu’après avoir accompli le périple du charbon d’érable que le distillat est réduit de 70% d’alcool par volume à une force de 62.5% pour ensuite aller vieillir. Depuis plus de cent ans, nous célébrons ce mois-ci le centenaire du décès de Monsieur Jack Daniel, le whiskey produit à Lynchburg, dans un comté sec où la vente d’alcool est prohibée, enchante les palais de millions de personnes à travers le monde. Un tel succès ne peut être attribué qu’à un savoir-faire hors www.distillerie.tv Nous cé léb le centen rons ce mois-ci aire Monsieu du décès de r Jack D aniel du commun et une stratégie de mise en marché exceptionnelle. Lorsque vous commandez un « Jack,» ce n’est pas seulement un whiskey que l’on vous sert; c’est un ami, quelqu’un avec qui vous avez partagé des moments précieux. Jack a été, pour plusieurs : un compagnon de fête, une oreille attentive et l’ingrédient de toasts majestueux. Allez lire l’article traitant de la vie de Jack Daniel, apprenez à connaitre un peu mieux cet ami fidèle et découvrez aussi le reste de la gamme. Découvrez, ou redécouvrez, comment une deuxième filtration au charbon d’érable affine le « Gentleman’s Jack », et tentez l’unicité du « Jack Daniel’s Single Barrel », un élixir issu d’un seul baril offrant un coup d’œil intime aux miracles que le temps opère lorsqu’il fait vieillir un whiskey fin. Last Call/Dernier Service PAR ALEXANDRE LEFEBVRE Un vers dans le nez ÉCRIT PAR ALEXANDRE LEFEBVRE Jack Daniel devient le premier à enregistrer officiellement sa distillerie auprès du gouvernement américain. Gentleman Jack DESIGN GRAPHIQUE : EKTOPLASME.COM Jasper Newton Daniel, Jack pour les intimes, est né dans l’état du Tennessee en septembre, probablement en 1946. Probablement, oui, un incendie a détruit plusieurs des documents officiels de l’époque et le certificat de naissance de Jasper Newton Daniel est introuvable. Alors, plutôt que de célébrer sa fête lors d’une journée en particulier, nous lui octroyons le mois de septembre au complet. Jack Daniel, le cadet de dix enfants, perd sa mère à un très bas âge. Lorsque son père se marie à nouveau, Jack ne s’entend pas bien avec sa belle-mère. Jack quittera le nid familial à l’âge de six ans pour aller vivre avec un de ses oncles. Jack mène une enfance ordinaire si ce n’est qu’un certain Dan Call le prend sous son aile. Call est un prêtre et un propriétaire d’épicerie; il s’évertuera à former Jack Daniel comme son assistant. Call est aussi distillateur de whiskey, et c’est ce qui intéresse le plus le jeune Jack. Dan Call est celui qui a enseigné l’art de la distillation au jeune Jack Daniel, et c’est aussi grâce à Call que le whiskey de Jack Daniel est ce qu’il est. Non seulement Daniel apprend à faire fonctionner l’alambic, Call lui enseigne le « procédé du comté de Lincoln. » Le procédé du comté de Lincoln consiste à filtrer le jeune whiskey, goutte à goutte, à travers dix pieds de charbon de bois. Cette filtration donne un whiskey beaucoup plus doux et moelleux et enrichit le liquide avec des arômes particuliers. tillerie de Dan Call et la déménage dans le comté de Lynchburg. Pourquoi Lynchburg? Le jeune Jack a ebvre Alexandre Lef découvert un endroit parfait pour distiller de l’alcool, alimenté en eau par une source souterraine et bordé d’une abondance d’érables. Alors que la guerre de Sécession prend fin, Jack Daniel devient le premier à enregistrer officiellement sa distillerie auprès du gouvernement américain. Il continue de fabriquer son whiskey et se forge une réputation comme étant quelqu’un d’agréable, énergique et sachant plaire aux dames. En 1904, Jack Daniel inscrit son whiskey au concours de la foire mondiale de St-Louis, où il devra être en compétition avec des marques européennes bien établies. Jack Daniel sort grand vainqueur et son whiskey remporte sa première médaille d’or. Jack Daniel a ses premiers clients à l’étranger et l’empire qui porte aujourd’hui son nom en est à ses premiers pas. Jack Daniel mène une vie remplie; son industrie est en plein essor, sa réputation auprès des créatures n’est plus à faire; on pourrait croire qu’il vécut ainsi jusqu’à sa vieillesse. Mais la vieillesse, Jack Daniel ne l’aura jamais connu. Il meurt en 1911 des suites d’une bête infection. Quelques années plus tôt, impatient et fâché : Jack Daniel aurait voulu ouvrir son coffre fort, mais en avait oublié la combinaison. Il décocha un tel coup de pied au coffre fort, qu’il en écrasa son orteil. La gangrène prit place dans la plaie et coupa court au destin de Jasper Newton Daniel. N’ayant pas eu d’enfants, Jack Daniel lègue sa compagnie à son plus fidèle allié : son neveu Lem Motlow. La famille Motlow gère encore les activités de la distillerie Jack Daniel’s à ce jour. Arrive à ’Track Tchèque la pancarte Tête à queue faque Un shot de Jack. Vire de bord, Assis au bar Soif au corps Jack encore. Un brin d’ennui Avant minuit C’est pas fortuit Jack est là, lui. Monoloy était fringant Bauer un peu stressant L’éventreur, trop agressant Daniel, sur glace ou sans. Mort depuis cent ans Nous voilà célébrant Un homme pas grand Mais de grand talent Les verres remplis De bon whiskey Digne produit Du Tennessee “ Ce que vous appelez «amour» fut inventé par un homme comme moi qui voulait vendre des bas nylon.” - Don Draper, Mad Man - Après plusieurs années d’apprentissage, Jack achète la dis- COLLECTE DE FONDS POUR LE NOUVEL HÔPITAL POUR ENFANTS DE MONTRÉAL DU CAMPUS GLEN Le 30 décembre 2009 à 19h05, un petit cri se fit entendre. Je venais de mettre au monde notre fille. Petite et délicate, collée contre mon corps, je ne voulais plus m’en séparer. Nous étions complètement émerveillés. Des yeux brillants comme les étoiles, une bouche en coeur; le visage d’un ange allait illuminer notre vie. Nous étions épuisés, mais tellement heureux que rien ne pouvait nous enlever notre bonheur... c’est du moins ce qu’on croyait. Le 1er janvier 2010, notre dernière journée à l’hôpital avant de retourner enfin à la maison, notre bonheur fut chambranlé! Ma fille eut des convulsions sous nos yeux de parents protecteurs. Elle était toute bleue et impuissante face à ce qui lui arrivait et nous, tout aussi impuissants, brisés en mille morceaux. Je ne pouvais croire qu’on allait devoir la transférer dans un hôpital pour enfant afin de déterminer ce qui lui arrivait et la soigner au plus vite. Le Children’s Hospital fut sa maison pour les jours qui suivirent sa naissance. Nous passions nos journées à l’hôpital près d’elle ainsi que nos nuits à y téléphoner pour savoir si tout allait bien. Quel calvaire pour de nouveaux parents que de vivre séparés de l’être le plus important à leurs yeux! Le service fut des plus rassurant pour de jeunes parents; l’équipe du Children’s a tout fait pour nous donner l’heure juste et s’assurer que notre fille reçoive les meilleurs soins possible. Ils étaient d’une patience et d’une compréhension sans pareil, comme si cela leur arrivait à eux. Nous les remercions pour tout; merci de nous avoir donné tout votre soutien lors de sa guérison. Notre fille se porte aujourd’hui à merveille, personne ne pourrait croire qu’elle est passée près de la mort ou d’avoir des retards au niveau de son développement. Pour remercier l’Hôpital pour enfants de Montréal d’avoir sauvé notre fille, La Distillerie amasse ce mois-ci vos dons qui aideront à la construction du nouveau complexe Glen. Merci pour vos dons, Damien et Marie-Pierre JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.29, sept 2011 Entre Nashville et Nous www.distillerie.tv Mar Une Bouras sa des premières choses que l’on apprend de Don Drapper, l’implacable personnage de la série Mad Men, c’est qu’il boit une mixture portant le nom de «Old Fashioned». Quelques minutes seulement après le générique, le publiciste aux multiples… talents, sirote déjà son cocktail de prédilection, le premier de plusieurs (le mot est faible) à venir. Avant d’être «Old Fashioned», c’est à dire en 1895 («How to Mix end Serve All Kinds of Cups and Drinks», Kappeler), ce cocktail à base de whiskey portait tout simplement le nom de «Whiskey Cocktail» et déjà, il était très «à la mode». Alors composé de whiskey, sucre, eau (pour dissoudre le sucre), amers (Boker’s) et curaçao orange (rapidement remplacé par un zeste de citron), il était des élus du tout premier guide de cocktails, celui de Jerry «The Old Fashioned Professor» Thomas. Dans son livre, «Bartenders’ Manuel» (1882), Harry Johnson affirme que le Whiskey Cocktail, sans l’ombre d’un doute, est un des plus populaires cocktails américains… Il sera d’ailleurs un heureux breuvage dans la carrière de Johnson (à ce sujet, se reporter à la chronique «Histoire de Pub» de ce même numéro). À la question : «Mais qui donc a inventé le Old Fashioned ?», on répondra souvent : «Un barman au prestigieux Pendennis Club de Louisville.» Ce dernier aurait commis le sa- histoire de pub On l’a dit, on l’a écrit un nombre incalculable de fois : c’est à Jerry Thomas que l’on attribue, toujours et partout, l’écriture du premier guide de cocktails, «Bar Tenders Guide», en 1862. Ouvrage phare du bartending, il est connu de tout amateur ou professionnel un tant soit peu sérieux comme étant la «genèse»: au commencement était Jerry Thomas… À la même époque, un autre géant, qu’on avait surnommé «The Dean» (le Doyen), orbitait dans le monde du cocktail. Harry Johnson. Dans la préface de la réédition «new and improved» de 1882 de son «manuel», Johnson affirmait avoir écrit la première version de l’ouvrage en 1860, soit deux ans avant que la bible de Thomas ne soit publiée, ce qui en ferait LE premier ouvrage de cocktails à avoir été publié. Les deux ouvrages sont différents ; même s’ils partagent plusieurs recettes, le «Manuel» de Johnson contient un cocktail appelé le «Martini» et certaines mixtures qui pourraient fort bien être les ancêtres de notre Dry Martini. De plus, à son «Bartenders’ Manuel», Johnson joint un guide pour hôtels et restaurants : 159 pages (sur 286) sont dédiées à la gérance de tels établissements de plaisance. Harry Johnson est né le 28 août 1845 à Kaliningrad, Russie (à l’époque, cette région était sous occupation allemande). À l’âge de 7 ans, Johnson s’embarque vers l’Amérique avec sa famille et dès 1858, il travaille dans un saloon nommé The Eagle, à San Francisco. Au minuscule âge de 15 ans, il mixe déjà des cocktails derrière le bar du Union Hotel et, selon ses dires, ses breuvages et la façon unique qu’il a de les apprêter attirent énormément de clients et très rapidement, la demande pour un guide contenant ses recettes se fait sentir. C’est à cette époque, du haut de ses 15 ans, qu’il aurait publié la première version de son «Bartenders’ Manuel». crilège d’ajouter à un whiskey des amers, du sucre et de la glace, et ce, à la demande d’un certain Colonel James E. Pepper qui n’était pas friand du spiritueux «straight». Ce même Colonel qui aurait alors propagé la bonne nouvelle, amenant avec lui le «Old Fashioned» du Kentucky à New York. ment apparue en À la Harr y même temps que de curaç Jonhson, avec un ao, à la E l’alcool de pièisenhow trait sa plus s e im p le expressio r, dans tre qualité que la Don D n d’eau ga rapper, avec une , ou à l’on retrouvait zéifiée, b touche ien aux États-Unis Fashione d c’est s apprêté, un Old à l’époque de o uv d’une lon gue histo ent le début la Prohibiire d’amo ur. tion. Avec le temps, il semblerait que la version «avec fruits» soit devenue la plus populaire, quoique tout puriste, comme le Président Eisenhower, ne jurera que par celle sans cet ajout, la version «old fashioned» du Old Fashioned. Et la salade de fruits, au fond du verre, elle est où là-dedans ? Avec ou sans fruits : le Old Fashioned est un cocktail remarquable et pour qui n’aime pas (ou croit ne pas aimer) le whiskey, une concoction rêvée afin d’accoutumer son palais avec le spiritueux emblématique de l’Amérique du Nord. À la Harry Jonhson, avec un trait de curaçao, à la Eisenhower, dans sa plus simple expression, ou à la Don Drapper, avec une touche d’eau gazéifiée, bien apprêté, un Old Fashioned c’est souvent le début d’une longue histoire d’amour. Pour tout dire, la salade fruits ne servait, à la base, que de simple décoration et était servie sur le dessus du verre. L’envie (ou l’idée) de piler un quartier d’orange et/ou de citron avec une cerise, les amers et le sucre serait probable- Harry «The Dean» Johnson (première partie) En 1869, les affaires d’Harry vont déjà très bien. Vivant à Chicago, le jeune Johnson de 23 ans est propriétaire d’un bar qui est reconnu comme étant le plus grand et le plus réputé du pays. Il est alors invité à participer à une compétition nationale de bartending, à la Nouvelle-Orléans. Le jury, composé de gens de l’industrie, de juges, hommes d’affaires et d’avocats, demandait à chacun des contestants de préparer un cocktail. À Harry, on demanda des Whiskey Cocktails : une douzaine. Il fit alors deux pyramides de 6 verres chacune, prépara le cocktail dans un grand verre boston (shaker) et versa la mixture, sans en perdre la moindre goutte. Il prépara ensuite une douzaine de Juleps, toujours avec un soin hors pair. Évidemment, il remporta le concours haut la main ! La chance tourne une première fois en 1871: dans le Grand Incendie de Chicago, Johnson perd son commerce. Avec sa femme, il quitte la ville pour la Nouvelle-Orléans, espérant réussir à unifier la profession. Il travaille ensuite à Philadelphie et, enfin, à New York. Il prend la proue du bar au Delmonico et y gagne 100$ par semaine. En 1881, International News Company demande à Johnson d’écrire une nouvelle version de son livre et, pour la tâche, il est payé d’avance. Avec cet argent et ses économies, il ouvre un nouveau débit de boisson : Little Jumbo, au 119 Bowery. Il décore la place richement – ce qui est peu commun dans ce quartier défavorisé, occupé par des saloons peu recommandés. Ses riches clients du Delmonico, accros à son talent, l’y suivent tout de même et l’endroit devient un incontournable. Il travaille de très, très longues heures derrière le bar, à mixer ses propres inventions racées, alors que son personnel ne fait que les cocktails simples. On raconte qu’il relevait son barman de nuit à 7 heures (am) le samedi et travaillait ainsi jusqu’à 4 heures du matin le lundi ! Il refusait de servir les clients trop ivres ou déplacés et prenait plaisir en garniture... C’est en 1856, dans «The Knickerbocker : New York Monthly Magazine» qu’apparaît pour une première fois le terme «mixologist». À l’époque de la ruée vers l’or, on retrouvait des tas de Saloons sur la route de Santa Fe. Un des cockn tails populaires qu’on Harry Johnso y servait était le «Hailstorm Julep», composé de whiskey, sucre et menthe. Et servi dans un pot mason. C’était en 1852. Harry Johnson n’a peut-être pas inventé le Whiskey Cocktail, ancêtre du Old Fashioned, mais le savoir-faire spectaculaire avec lequel il préparait l’élixir l’a à tout jamais associé au cocktail. L’époque à laquelle Jerry «The Professor» Thomas et Harry «The Dean» Johnson exercèrent leur art est appelé «Gilded Age», l’âge doré, et précède la période connue comme le «Golden Age» du cocktail. En remportant la compétition de «bartending» en Nouvelle-Orléans, Harry Johnson se mérita encore plus que la notoriété et le respect de ses pairs. Il se vit aussi offrir 1000$ en or ainsi qu’une cuillère et un shaker en argent véritable. Le Old Fashioned cocktail se retrouvait sur le premier shaker «Tells-YouHow», un design de Le Roy H. Fontan, 1932, pour Napier. À ses côtés, on retrouvait des cocktails comme le Dubonnet, Bronx, Clover Club, Whiskey Sour, Sidecar et Dry Martini. Certains de ces cocktails se retrouvèrent, quelques années plus tard, sur la liste des pires cocktails à avoir été inventé. Cette liste noire fut publiée par le Esquire. À en croire la télésérie Mad Men, diffusée sur les ondes de AMC, faire un Old Fashioned est assez facile (ce qui est, somme toute, vrai…) La preuve : la fillette de Don Draper arrive à en faire de très bons à son père et ses convives. Don en personne fait, lui aussi, une démonstration de ses talents de bartending dans l’épisode 3 de la troisième saison, «My Old Kentucky Home», en pré- JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.29, sept 2011 PAR MARIE-EVE BOURASSA www.distillerie.tv Intemporelle, indémodable. PAR MARIE-EVE BOURASSA à foutre lui-même à la por«Boire du whisk ey est peut-êtr te quiconque le cherchait. e offensant pour vos amis. Si te Il ne servait que des alcol es t le cas, dites-leur ols de qualité irréprochade ne pas le faire. Ils n’on ble dans un quartier où, t pas besoin de à l’époque, personne ne prouver que je viole la loi. Je s’en souciait. l’admets.» C’est alors que les voix des mouvements de tempérance et ligues anti-saloons commencèrent à se faire entendre : en 1884, on estime qu’un saloon sur 6, à New York, se trouve sur la Bowery et, en 1886, on interdit la vente de bière ou de spiritueux le dimanche. Pourquoi le dimanche ? La majorité des hommes travaillait alors 6 jours sur 7 et le dimanche, évidemment, était la seule journée pouvant être complètement allouée à boire dans les saloons. Le jour du Seigneur est aussi le plus payant pour les tenanciers de bar ! On comprend dès lors que très peu d’entre eux se plièrent à la nouvelle réglementation. Et Harry, pas plus que les autres. Par un beau dimanche, une figure notoire de la prévention contre le crime entra dans Little Jumbo avec des amis. Ils commandèrent du whiskey à Harry, qui les confronta aussitôt : «Boire du whiskey est peut-être offensant pour vos amis. Si tel est le cas, dites-leur de ne pas le faire. Ils n’ont pas besoin de prouver que je viole la loi. Je l’admets.» Le lendemain, il fut convoqué au bureau de la Société pour la Prévention du Crime, mais, au lieu d’être accusé, on lui demanda de prêcher pour que plus d’établissements soient aussi en ordre que le sien. (Lisez la suite de cet article le mois prochain…) PAR MARIE-ÈVE BOURASSA parant deux verres de son cocktail de prédilection. C’est connu : les lois sont faites pour être brisées. Les recettes aussi. Vous préférez le Rhum au Whiskey ? Rien ne vous empêche de savourer un délicieux Old Fashioned à base de votre spiritueux favori. À la fin de la Prohibition, des bateaux remplis de Whiskys Écossais et Irlandais attendaient, près de la frontière maritime, d’avoir le feu vert pour entrer aux États-Unis. De notre côté, les distilleries de Whisky avaient déjà produit plus qu’à l’habitude pour réussir à fournir ses voisins assoiffés. L’industrie du Whiskey Américain aurait besoin de plusieurs, plusieurs années avant de se remettre sur pieds : non seulement il n’y avait plus de main d’oeuvre, mais il lui faudrait attendre un minimum de 7 ans pour faire vieillir leur spiritueux. DESIGN GRAPHIQUE : EKTOPLASME.COM rie-Ève LE CLASSE...HIC! concerts, le mélomane averti pourra s’humecter la dalle de Jack. The American Dream : ça ressemble à ça, non ? En attendant, à Montréal, Gabrielle Plastre, Justin Khouzam et Fred Lafontaine ont habilement joué de la bouteille pour vous offrir ces cocktails à saveur sudiste. MÉNAGE À DEUX 8.50 RED LIGHT 8.50/17 SMOKING BARREL 8.50 1 oz ½ oz ½ oz ¾ oz ½ oz 1 oz ½ oz ½ oz ½ oz ½ oz ¾ oz 1 ½ oz ¼ oz ¾ oz 2 2 Jack Daniel’s Cointreau Amaretto jus de citron sirop simple Préparation : Dans un verre boston, réunir tous les membres du cocktail sur glace et jouer du shaker énergiquement une bonne dizaine de secondes. Verser et épurer au tamis, dans un verre à martini, en pleurant un amour disparu, mais éternel. Jack Daniel’s Chambord Triple Sec purée de fraise grenadine maison jus de lime 7-up Préparation : Dans un pot mason, réunir tous les membres (sauf le 7up) «on the rocks» et faire sonner une dizaine de secondes. Laisser le 7up faire son solo. Vêtir d’un quartier de lime et d’une cerise marasquin. Jack Daniel’s Bowmore 12 ans sirop simple quartiers de citron cerises griottes Angostura flambé Préparation : Dans un verre old fashioned, faire flamber les quartiers de citrons et cerises avec de l’Angostura. Piler. Ajouter glace et autres ingrédients. Remuer, doucement mais sûrement. Boire. carte de la distillerie Les Allongés Les cocktails (choix de format : 14oz ou notre fameux POT MASON) (Type Martini) HIPSTER 8,50 MOJITO BACARDI 8,50/17 Maker’s Mark, Limoncello, jus de citron, cordial gingembre et citronelle, Angostura à l’orange Bacardi Superior, menthe fraîche, lime en cubes, sirop simple, eau gazéifiée JANGO’S CARESS 8,50 BASILIC ROMANTIQUE 8,50/17 Vodka Skyy, Prunelle de Bourgogne, pamplemousse rose en cubes, sirop d’orgeat, fleur d’hibiscus confite Lillet, London Dry Gin, basilic frais, jus d’un quartier de lime, purée de fraise, sirop simple, Martini Asti (vin mousseux) LAZY LADY 8,50 HURRICANE 8,50/17 Vodka Skyy, Cointreau, concombre frais, purée de fruit de la passion, sirop simple, Angostura à l’orange Bacardi Superior, Bacardi Black, purée de fruit de la passion, jus de lime, sirop simple, grenadine, jus d’orange MANGORITA 8,50 M’PEACHED 8,50/17 Cazadores Reposado 100% Agave, Muscat, Cointreau, purée de mangue, jus de lime, verre givré de cannelle et sucre Canadian Club Premium, pamplemousse rose en cubes, purée de pêche blanche, jus de citron, sirop simple, 7-UP SAILOR’S WET DREAM 8,50 MTL ICED TEA 8,50/17 Sailor Jerry, London Dry Gin, jus de citron, sirop simple, Angostura, Cola Sailor Jerry, Kahlua, Crème de banane, jus d’ananas, crème, allspice ROCK’A’RULA 8,50/17 Amarula, Angostura, blanc d’oeuf, Rootbeer SAM-SU-FI 8,50 Southern Comfort, Triple Sec, Xérès Fino, menthe fraîche, purée de fraise SOUTHERN TART 8,50/17 Southern Comfort, Galliano, purée de pêche blanche, jus de lime, grenadine maison, jus d’orange, 7-UP WHITE LADY #2 8,50 London Dry Gin, Lillet, Cointreau, jus de citron, sirop simple, blanc d’oeuf verre rincé a l’absinthe ULTRA VIOLET 8,50/17 London Dry Gin, Blue Curaçao, Lillet, Tonic maison de La Distillerie, cordial de gingembre et citronelle, eau gazéifiée WORD UP! 8,50 London Dry Gin, Noilly PRATT Dry, Chartreuse Verte, purée de framboise, cordial de surreau, poivre moulu Cazadores Blanco 100% Agave, Triple Sec, jus de lime, jus de citron, sirop simple, grenadine maison, 7-UP l’armoire à boissOn Boulard (calvados) 8/11,50 Cognac VS Global 7/9,50 Courvoisier VS 9/13,50 Courvoisier VSOP 11/16,50 Courvoisier XO 24 Gaston de LaGrange VSOP 11/19,50 Grappa De Negri 7/9,50 Pisco Soldeica 7/9,50 Raynal VSOP Brandy 6/8,50 Rémy Martin Grand Cru VS 9/13,50 Rémy Martin VSOP 12/20,00 GIN Beefeater 24 8/11,50 Bombay Sapphire 7/9,50 Citadelle 7/9,50 Hendrick’s 8/11,50 Oxley** 8/11,50 Tanqueray 6/8,50 Tanqueray 10 8/11,50 RHUM/SPIRITUEUX DE CANNE À SUCRE Appleton Reserve 8/11,50 Appleton V/X 7/9,50 Bacardi 8 ans 8/11,50 Bacardi Big Apple** 7/9,50 Bacardi Blanc 6/8,50 Bacardi Coco 7/9,50 Bacardi Gold 7/9,50 Bacardi Limón 7/9,50 Bacardi Razz** 7/9,50 Cachaça Leblon 7/9,50 Cachaça Pitù 7/9,50 Captain Morgan Brun 7/9,50 Captain Morgan Spiced 7/9,50 (généralement + concentrés en alcool) CASTRO FLAMBÉ 9,50 Bacardi 8 ans, lime en cubes flambés à l’Angostura et Absinthe, sirop simple CHASSE & PÊCHE 8,50 Canadian Club Premium, Triple Sec, basilic frais, purée de pêche blanche, jus de citron, sirop simple CUCUMBER RICKEY 8,50 London Dry Gin, concombre en cubes, jus de lime, sirop simple, Regan’s Bitters ILLEGAL ALIEN 9,50 Cazadores Blanco 100% Agave, Benedictine, jus de citron, purée de poire, cordial d’hibiscus maison, fleur d’hibiscus confite MAD MAN 9,50 Maker’s Mark, Sailor Jerry, Courvoisier VS, quartier d’orange, Regan’s bitters, Peychaud’s bitters, Angostura bitters,sirop simple, cerise au brandy MAI TAI 8,50 Bacardi 8ans, Bacardi Gold, Triple Sec, sirop d’orgeat, jus de lime glace concassée OMFG 9,50 Maker’s Mark, Cynar, pamplemousse rose en cubes, sirop simple RUM RUNNER 9,50 Bacardi Gold, Crème de banane, Chambord, jus de lime frais, grenadine maison, Bacardi 151 flambé XEPEC KAIPIROSKA 8,50 Vodka Skyy, Xérès Fino, jus d’aloes, sirop simple, lime en cubes YARIBA! YARIBA! 9,50/19 NOUS SOMMES OUVERTS 7 JOURS À PARTIR DE 16H! BRANDY Les Short Drinks ** IMPORTATION PRIVÉE NOTEZ, LES DISPOS PEUVENT VARIER SELON LA SAQ Cockspur 12 9/13,50 Havanah 7 ans 8/11,50 Havanah Anejo 7/9,50 Sailor Jerry Spiced Rhum 6/8,50 St-James agricole Ambré 8/11,50 WHISKEY ÉCOSSE Balvenie Double Wood 11/18,50 Bowmore 12 11/18,50 Chivas 12 9/14,50 Dewar’s 6/8,50 Glenfiddich 12 8/11,50 Glenfiddich 18 13/22,00 Glenlivet 12 9/13,50 Glenmorangie 10 12/20,00 Grant’s 7/9,50 Jonnie Walker RED LABEL 7/9,50 Lagavulin 16 15/25,00 JOURNAL DE LA DISTILLERIE Édition no.29, sept 2011 Macallan 12 12/20,00 TEQUILA Cazadores Anejo** 9/13,50 Cazadores Blanco** 6/8,50 Cazadores Reposado** 7/9,50 Don Julio Anejo** 15/25,00 Don Julio Blanco** 11/16,50 Don Julio Reposado** 13/21,00 Hornitos Plata** 11/16,50 Hornitos Reposado** 13/21,00 Tres Generaciones Anejo** 14/23,00 Tres Generaciones Plata** 12/20,00 Tres Generaciones Reposado** 13/21,00 VODKA Finlandia 7/9,50 Grey Goose 9/12,50 www.distillerie.tv LE FUTUR DE LA DISTILLERIE : T’as un mot à dire! Scan notre code QR, sois un décideur. Grey Goose Citron 9/12,50 Grey Goose Orange 9/12,50 Grey Goose Poire** 9/12,50 Ketel One 7/9,50 Moskovskaya 7/9,50 Russian Standard 7/9,50 Skyy 6/8,50 Zubrowka 7/9,50 WHISK(E)Y DU MONDE Basil Hayden’s 9/13,50 Blanton’s 9/13,50 Booker’s 13/21,00 Bulleit Bourbon** 8/11,50 Bushmills 8/11,50 Canadian Club Premium 6/8,50 Canadian Club 12 ans 7/9,50 Canadian Club 20 ans 12/20,00 Crown Royal 7/9,50 Evan William’s 10/14,50 Gentleman Jack 8/11,50 Gibson’s Finest 7/9,50 Jack Daniel’s 7/9,50 Jack Single Barrel 9/13,50 Jameson 7/9,50 Jim Beam 6/8,50 Jim Beam Black Label 8/11,50 Knob Creek 9 ans 9/13,50 Maker’s Mark 7/9,50 Wild Turkey 7/9,50 Wiser’s 6/8,50 Woodford Reserve 9/13,50 Photos par Danny Rock - photographienomade.com DESIGN GRAPHIQUE : EKTOPLASME.COM COCKTAILS DU MOIS. Il y a plusieurs bonnes raisons d’aller faire un tour au Tennessee. Entre Memphis et Nashville, tout tripeux de musique y trouvera son compte. Et entre deux