Des requérants au Triathlon de Nyon
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Des requérants au Triathlon de Nyon
VENDREDI 5 AOÛT 2016 ® NYON ET SON DISTRICT 5 Des requérants au Triathlon de Nyon INTÉGRATION Quelques demandeurs d’asile de l’EVAM de Gland courront samedi à Nyon. ANOUK WILLEMIN [email protected] Cette année, le Triathlon de Nyon a offert la possibilité à quelques requérants d’asile de participer gratuitement à la compétition. L’EVAM de Gland a donc trouvé quelques coureurs, pour la plupart érythréens, motivés à faire équipe avec des cyclistes et nageurs de la région. Les sportifs exilés en Suisse ont déjà pris part à quelques courses avec de beaux résultats à la clé. «Ils sont vraiment faits pour ça. Ils courent comme nous marchons alors qu’ils ne s’entraînent que très peu. Avec des sponsors ils pourraient aller très loin», s’enthousiasme Houria Pittet de l’EVAM de Gland. Depuis plus de six ans, le centre d’accueil encourage ses habitants à contribuer à l’événement en tant que bénévoles. «On a donc décidé de les aider à notre manière en offrant l’inscription aux équipes de ceux qui souhaitaient participer», explique Yannick Grivel, président du comité d’organisation. Ainsi, des duos ont été complétés avec les coureurs de l’EVAM et des nouveaux trios ont été formés. Leur entraînement a commencé en mars dernier, lorsque Catherine Colomb, entraîneur de course, a décidé d’offrir une heure de son temps pour les emmener courir tous les mercredis Depuis mars, Cathrunning offre un entraînement de sport pour les réfugiés tous les mercredis matin. EVAM GLAND matin. Ainsi, les volontaires ont pu sortir des abris pour se dépenser physiquement. «Au début, il y avait beaucoup de monde. Mais environ six personnes sont sorties du lot par leur persévérance et leur aptitude. Je les ai donc encouragées à participer à quelques compétitions. Mon but était plus de les aider à prendre leur envol et les rendre indépendants. Un jour, l’un d’entre eux est « ●Ils sont vraiment faits pour la course. Avec des sponsors ils pourraient aller très loin.» HOURIA PITTET EVAM DE GLAND venu me dire qu’il avait couru jusqu’à Rolle. J’étais ravie, mais moins pour la distance qu’il avait parcourue que par le fait qu’il avait osé s’y rendre seul», raconte la coach. Une première course à Lausanne C’est ainsi que six des plus motivés ont été inscrits aux dix kilomètres de Lausanne. «C’était compliqué car ils ne connaissaient pas la ville. Ils étaient déboussolés par la foule mais tout s’est bien passé», ajoute Houria Pittet. Par la suite, certains ont participé au Tour du Pays de Vaud. Deux coureurs ont finalement pris part à Destilac et ont obtenu les troisième et quatrième places. Sur les réseaux sociaux, la re- cherche d’équipes a suscité un grand élan de soutien. «Notre annonce a été très relayée. Les retours ont été principalement très positifs et nous avons reçu beaucoup de messages enthousiastes. Deux groupes ont été rapidement formés. Un troisième est en attente mais devrait être constitué d’ici la course», ajoute le président du comité d’organisation. Mais certains ont également affiché leur mécontentement. «Pourquoi ne pas étendre la gratuité de l’inscription aux chômeurs et retraités de nos communes qui n’ont pas les moyens de payer les frais d’inscription», commentait un utilisateur de Facebook. «Au-delà de la gratuité, nous avons un réel souci d’intégration. Personne n’a fait de demande particulière car il n’avait pas les moyens de payer la participation. Il faut bien mettre une limite quelque part. Ce n’est pas exclu que d’ici à quelques années nous irons dans le sens des retraités et des chômeurs», répond Yannick Grivel. } UNE ÉQUIPE DE RÉFUGIÉS AUX JO DE RIO Ils s’appellent Rami Anis, Yusra Mardini, Paulo Amotun Lokoro, Yonas Kinde, Yiech Pur Biel, James Nyang Chiengjiek, Anjelina Nadai Lohalith, Rose Nahike Lokonyen, Popole Misenga et Yolande Bukasa Mabikar. Tous les dix ont dû quitter leurs pays en guerre pour se réfugier au Kenya, en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg ou au Brésil. Ces athlètes originaires de Syrie, de République Démocratique du Congo, d’Ethiopie et du Soudan du Sud participeront aux Jeux olympiques de Rio dans la première équipe de réfugiés de l’histoire. Les deux jeunes Syriens participeront aux épreuves de natation, tandis que les deux congolais se battront dans leur discipline qu’est le judo. Les six derniers montreront leur talent dans le domaine de l’athlétisme. Cette initiative sans précédent de la part du Comité international olympique offre un message de soutien et d’espoir aux jeunes qui mettent un terme à leur carrière sportive pour sauver leur peau. Un salon de thé cosy ouvrira au début de septembre sous les arcades COPPET Début septembre, un nouvel établissement public va ouvrir ses portes sous les arcades. MARIE-LAURE BIANCONCINI [email protected] Alors qu’au fil des mois les établissements publics ont fermé les uns après les autres à Coppet, un jeune couple s’est lancé dans l’aventure d’ouvrir un salon de thé sous les arcades. Elodie et Guillaume Bichet voient leur souhait prendre forme et arriver à bout touchant, vu que l’ouverture est prévue pour le début de septembre. «Les travaux ont démarré il y a quelques jours. On casse les murs, on est dans le vif du sujet. Même les façades vont être refaites. D’une superficie de 90 m2, l’arcade va entièrement être transformée et comprendra 40 places assises», relève avec enthousiasme le jeune confiseur chocolatier Guillaume Bichet. Aux commandes de la confiserie chocolaterie de la Fontaine depuis cinq ans, le couple a repris l’ancien magasin de tabac et journaux pour en faire, comme ils le soulignent, une continuité de leurs activités. Quarante places assises «Depuis le début, nous avions eu envie d’ouvrir un salon de thé. Notre but est de faire vivre Coppet, d’apporter le même service que nous proposons dans notre magasin. Et notre souhait est de faire appel à des personnes du bourg. Au niveau de la décoration, que nous souhaitions cosy, nous avons eu de la chance d’être coaché par Laetitia, de la boutique voisine», ajoute Elodie Bichet, qui fourmille d’idées, comme celle d’installer un coin piano. Outre viennoiseries, pâtisseries, quiches et autres tartes offertes actuellement dans leur magasin, de la petite restaura- tion sera proposée. «Il y aura aussi un plat du jour tous les midis, confectionné par Baptiste Colletti, qui avait son échoppe à Coppet avant de partir à Gland. Tout le reste sera confectionné dans notre laboratoire copétan, situé dans les anciens locaux de l’entreprise Sadesa. Notre idée est de proposer une formule pas trop chère, que tout soit fait maison et que les produits proposés soient frais. Sans oublier un autre coup de cœur, un plat phare, des joues de cochon en cocotte concoctées dans notre laboratoire», détaille encore avec un large sourire Guillaume Bichet. Une autre volonté du jeune couple est de miser sur le local et de privilégier les produits de la région. Souhaitant que le bourg puisse être vivant le dimanche aussi, le nouveau salon de thé sera ouvert, tout comme la confiserie chocolaterie, le dimanche, en tout cas jusqu’à 18 heures. } Après la confiserie chocolaterie ouverte il y a cinq ans, un nouveau défi pour Elodie et Guillaume Bichet. C. SANDOZ