le coworking dans les grandes métropoles

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le coworking dans les grandes métropoles
#1
E-santé
la
E-éducation
Données
Tiers-lieux
Fabriquer
Entreprises
LE COWORKING DANS
LES GRANDES MÉTROPOLES
En ce début d’année 2016, La Fonderie, agence numérique de la région Île-de-France, a souhaité faire un point d’étape de
la révolution mondiale du coworking.
Ce tour d’horizon démontre l’extraordinaire multiplication des tiers-lieux devenus en quelques années un fait social mondial.
Grâce à la vitalité des acteurs et une politique publique volontaire en faveur de l’émergence d’espaces de coworking,
l’Île-de-France est une des zones les plus denses du monde, c’est l’un des faits notables de cette enquête.
QU’EST-CE QU’UN
ESPACE DE COWORKING ?
HISTORIQUE
ET CLASSEMENTS
Par espace de coworking, on entend un espace de travail, indépendant,
qui place le partage et l’ouverture au cœur de son projet d’espace.
L’ADN communautaire et collaboratif, ce qu’on appelle le « co » en est
le fondement.
Les prémices du « mouvement coworking » apparaissent conjointement
en Europe et aux États-Unis : Schraubenfabrik ouvre à Vienne en
2002 et le Citizen Space à San Francisco en 2005.
À Paris, La Cantine, ouvre début 2008.
Sont donc exclus de cette définition :
• Les bureaux à partager, les télécentres, les places dans un open
space ou les bureaux à louer dans un centre d’affaire.
• Les fablabs (espaces de fabrication) ou studios spécialisés, du fait de
la spécificité de leur activité.
• Le corpoworking, un espace mis en place par une entreprise pour
accueillir ses salariés et leur offrir un cadre de travail inspiré du coworking.
• La plupart des incubateurs, accélérateurs, living labs et autres
structures d’accompagnement de start-ups.
En dix ans, les chiffres ont évolué très rapidement, avec une
augmentation de 80% du nombre d’espaces pour la seule année
2012-2013. Le premier classement annuel analysant le phénomène au
niveau mondial est mené en 2010 : the First Global Coworking Survey
mené par Deskmag référence environ 600 espaces.
En 2013, un classement établi par Deskwanted place les États-Unis au
premier rang des pays par le nombre d’espaces de coworking existant,
suivis par l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni.
L’Europe est donc le plus grand espace de coworking au monde.
NOTRE
MÉTHODOLOGIE
Afin d’élaborer notre corpus d’espaces, nous nous sommes donc tenus
à cette définition. Cela explique que les chiffres qui sont présentés ici
peuvent être différents selon que les sources d’origine intègrent dans
leur définition les bureaux à partager, les incubateurs, etc...
Nous avons fait le choix de ne pas intégrer de critères de taille de
l’espace ou du nombre de places proposées car les données publiques
existantes sont trop parcellaires.
Même si les chiffres publiés sont pertinents, on constate rapidement
les limites d’une approche restreinte au nombre d’espaces par pays.
En effet, peut-on comparer nationalement le coworking aux Pays-Bas
et aux États-Unis ?
Dans cet article, nous avons souhaité réaliser un classement par
métropole : il convient davantage au bassin de vie des coworkers,
avec les infrastructures de transports et les phénomènes d’étalement
urbain que cela implique. Pour délimiter notre zone d’étude, nous
avons choisi un rayon d’environ 100 km autour de la ville centre,
correspondant à la taille fictive d’une métropole.
1. New York
119 ESPACES DE COWORKING
8,4 MILLIONS D’HABITANTS
LE COWORKING
DANS LES GRANDES MÉTROPOLES
Les bureaux partagés ou les centres d’affaires
font partie intégrante de la culture new-yorkaise.
L’implantation des espaces de coworking est une
formule supplémentaire et plus communautaire pour
ses habitants.
7. São Paulo
48 ESPACES DE COWORKING
11,3 MILLIONS D’HABITANTS
92 ESPACES DE COWORKING
5,3 MILLIONS D’HABITANTS
Des espaces se sont historiquement implantés à
São Paulo depuis 2007. Dans tout le pays, la ville
de São Paolo est la plus dynamique : les coworkers
y sont diplômés, jeunes et employés à 17% par des
entreprises privées.
Dans les deux métropoles espagnoles, le phénomène
s’est rapidement répandu ces dernières années
suite à la crise économique. Avec la fermeture
d’entreprises et l’augmentation du nombre de
chômeurs, des locaux disponibles et de nouveaux
auto-entrepreneurs sont arrivés sur le marché.
L’Espagne, avec la Pologne et la Turquie, fait partie
des pays européens où il existe le moins de barrières
juridiques à l’ouverture d’un lieu.
8. Los Angeles
40 ESPACES DE COWORKING
5,3 MILLIONS D’HABITANTS
3. Paris
La ville de Los Angeles, est l’un des foyers historiques
du coworking, puisque le mouvement a débuté en
Californie. Les acteurs publics se sont peu impliqués
dans la création d’espaces et ce sont donc les
initiatives privées qui se développent.
88 ESPACES DE COWORKING
12 MILLIONS D’HABITANTS
Le prix du foncier étant particulièrement élevé, le
coworking apparaît comme une bonne solution
pour travailler autrement. La région Île-De-France
fait partie des métropoles sensibilisées au coworking
et l’intègre dans ses politiques publiques. Depuis
2012, soixante-dix espaces ont été soutenus
financièrement par l’appel à projet « espaces de
travail collaboratif » de la Région et une cartographie
ouverte et participative, Tech On Map, a été réalisée
par La Fonderie, agence numérique d’Île-de-France.
9. Amsterdam
32 ESPACES DE COWORKING
2,3 MILLIONS D’HABITANTS
Amsterdam est l’une des villes phares du mouvement
« co ». Les acteurs publics de la ville ont participé
au mouvement en proposant à leurs propres agents
de venir travailler dans ces lieux. De plus, en relation
avec la politique de transition énergétique, ils ont
maillé la ville d’espaces de coworking pour qu’ils
soient accessibles en vélo (à moins de 5km de
distance).
4. Londres
82 ESPACES DE COWORKING
11,9 MILLIONS D’HABITANTS
de rentabilité élevée.
5. Madrid
68 ESPACES DE COWORKING
6,3 MILLIONS D’HABITANTS
Situation comparable à celle de Barcelone.
57 ESPACES DE COWORKING
5,9 MILLIONS D’HABITANTS
Berlin est l’une des premières villes européennes à
avoir ouvert son espace, le Betahaus en 2009. Grâce
aux nombreuses friches industrielles disponibles et
aux loyers relativement bas, la capitale allemande est
le terrain de jeu de nombreux lieux.
2. Barcelone
La société londonienne est historiquement tournée
vers la fréquentation de clubs après le travail :
il existe donc une culture de la communauté choisie
dans les cercles londoniens. Les espaces sont axés
startup, business et network. Le Royaume-Uni fait
partie des pays où la barrière d’entrée est la plus
forte car les espaces sont soumis à des contraintes
6. Berlin
10. Rome
27 ESPACES DE COWORKING
4 MILLIONS D’HABITANTS
UNE DYNAMIQUE
QUI S’AMPLIFIE
Enfin, Rome confirme l’engouement européen pour
cette nouvelle conception du lieu de travail. Les
acteurs publics ont pris en compte cette dimension
en recensant des lieux sur le site d’information de la
ville pour la jeunesse.
E-santé
E-éducation
Données
Tiers-lieux
Fabriquer
Entreprises
LES SOURCES
ON DISTINGUE DIFFÉRENTS TYPES DE SOURCES UTILISÉES:
OBSTACLES RENCONTRÉS LORS
DE LA RECHERCHE :
• Les cartographies et les wikis des communautés : elles sont
générées soit par des utilisateurs soit par des créateurs d’espaces.
Coworking London, Represent LA, New Work City, Wiki
Coworking London/LA/Amsterdam, Coworking Visa Map.
• Les données sont plus ou moins actualisées en fonction des sources
(manque de visibilité sur les créations nouvelles et les fermetures).
• Des sites d’annonces permettent aux gestionnaires des espaces
de se promouvoir en pointant les avantages, les photos, les tarifs et
les liens vers leur site. La qualité de la source est tributaire de celle
des annonces et peut être très variable : des gestionnaires de centre
d’affaires ou de bureaux à partager peuvent publier leur description
sans qu’elle soit vérifiée par le site.
Coworking Brasil, 42 Floors, Coworking Spain, Deskmag.
• Certaines données sont parcellaires (pas de photos, pas de site, pas
le nom exact d’un espace) : ce qui empêche ensuite de retrouver ces
lieux.
• Des tops ont été réalisés par des magazines généralistes ou par des
utilisateurs sur les meilleurs espaces pour coworker.
Dans ce cas, le nombre d’espaces n’est pas exhaustif mais beaucoup
plus qualitatif. Les tops peuvent indiquer entre cinq et cinquante
espaces. Ils reflètent bien les différentes identités des lieux.
I am Expat, Alley Watch, Symmetry 50.
• Des acteurs publics qui veulent soit accroitre la visibilité de leur
territoire et se rendre compte du nombre d’espaces créés (Tech on
Map, Projekt Zufunkt), soit fédérer un écosystème (Digital NYC), soit
renseigner les indépendants, les auto-entrepreneurs, les start-upeurs,
les étudiants, sur les lieux disponibles (Informa Giovani, Rome).
• Les cartographies qui se veulent mondiales ne sont pas exhaustives.
• Le principal obstacle demeure l’absence d’une définition exclusive
du coworking en fonction des sources, même quand le site porte
explicitement sur le sujet. Il est donc important de vérifier la donnée.
Cependant, les sites dépendant d’acteurs publics sont généralement
plus fiables, car ils partagent, peu ou prou, la même définition et ont à
cœur de fournir une donnée qualitative.
Retrouvez la liste exhaustive des sources et des espaces qui ont servi
à élaborer le classement, suivez ce lien :
http://bit.ly/donneescoworking
11 rue de Cambrai
[email protected]
Bâtiment 28 - 75019 Paris
+33(0)1 53 85 92 20
facebook.com/lafonderie.idf
@lafonderie_idf
www.lafonderie-idf.fr

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