Le vieux mur... de l`épreuve

Invitation
Le vieux mur...
de l’épreuve
errière notre jardin, au pied du château, je suis là devant ce qui est pour moi une muraille.
D
Figé et pensif face à ces vieilles pierres, je médite tristement sur les épreuves qui viennent de
nous atteindre et sur celles vécues par nos amis et par tant de gens dans ce monde. Pour dire les
choses autrement, je me trouve « au pied du mur » !
Sans force, bien incapable de grimper à l’assaut de la fortification de la douleur, je me mure
dans cette solitude qui, heureusement, va devenir, comme l’a dit l’un de nos ancêtres de la foi,
« la chambre d’audience avec Dieu » ! En effet, après un court instant, j’éprouve, dans mon cœur,
comme une douce invitation à marcher très lentement le long de ce vieux mur...
Alors quel travelling de découvertes ! Je suis pourtant souvent venu en ce lieu, mais jamais
auparavant je n’avais remarqué toutes les petites merveilles qui m’attendent aux jointures de ces
pierres. Surpris, touché, au lieu de m’éloigner du mur, je m’en rapproche encore ; non pour m’y
cogner la tête de désespoir, mais au contraire pour admirer, pour accueillir toutes ces beautés et
bontés...
Tenez, vous voyez le vieux mur en haut de la page ? Eh bien regardez maintenant ci-dessous et
au bas de ces lignes tout ce que j’y ai découvert sur seulement quelques mètres !
Tous ces discrets feuillages si divers, toutes ces fleurs si délicates malgré leur petitesse... ils portent
bien évidemment des noms, ceux des botanistes. Mais, pour l’heure, ils s’appellent pour moi :
baume, consolation, compassion, persévérance, étoile, joie profonde, guirlande de fête, vie, infini,
communion, espérance... Quels signes d’encouragement en provenance de la créative et divine
tendresse ! Quelle exhortation fleurie à se confier en Celui qui sait et peut tout, en Celui qui,
malgré toute apparence contraire, reste et restera souverain sur ma vie ! Quelle illustration aussi
des nombreuses marques d’amitié, d’affection, de fraternité reçues d’un peu partout !
« Nous pouvons
Alors je me rappelle que le mur est vieux... que l’épreuve est vieille comme le monde, aussi vieille affronter des
qui
que la première chute entretenue par les chutes quotidiennes... ces indépendances orgueilleuses, situations
dépassent nos
ces stupides entêtements de l’homme à vouloir « faire » lui-même son salut... sans le Sauveur ! ressources, mais
Je me souviens que nous sommes donc tous solidaires du mal et de l’épreuve. Mais, surtout, je jamais celles
ne veux plus oublier que Christ habite la souffrance du croyant à un point tel que le mur devient de Dieu. »
plus vieux encore... Plus vieux parce que, près de s’effondrer, il laisse apparaître les prémices
d’un paysage extra-muros tellement glorieux que ma foi est toute renouvelée par cette espérance
retrouvée et plus belle qu’avant !
Auteur anonyme
Et je prie pour que nous soyons de plus en plus nombreux à pouvoir dire avec l’apôtre Paul :
« Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu... » I
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