Bernard SANCH est né le 2 janvier 1928 à PARIS et décédé à Livry
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Bernard SANCH est né le 2 janvier 1928 à PARIS et décédé à Livry
Bernard SANCH est né le 2 janvier 1928 à PARIS et décédé à Livry Gargan le 19 juillet 2013 Diplomé de l'École Nationale des Sciences Géographiques, il entre à l'Institut Géographique National comme Artiste Cartographe, puis Ingénieur des Travaux Géographiques et Cartographiques de l'État. Il enseigne la photographie et est responsable d'une galerie culturelle (Photo, Peinture) à l'Ecole Nationale des Sciences Géographiques. Il a pratiqué la Photographie à partir de 1955 et à adhéré au Photo Club Pavillonnais en 1959. Il a réalise son premier « Montage sonorisé » en 1960, quatre autres suivent (relations de voyage). Son premier diaporama de concours en 1965 s'intitule Cauchemar. Il devient secrétaire et animateur du Photo Club Pavillonnais. Puis fonde le groupe photographique « Regard nouveau » et entre au Comité Directeur de la Fédération Nationale des Sociétés Photographiques de France et devient Commissaire National Audiovisuel. Il entreprend des actions promotionnelles audiovisuelles dans des photos clubs, lycées, écoles, groupes culturels etc... Organise des stages de formation audiovisuelle à l'échelon national puis international : stages Franco-Allemand de formation audiovisuelle pour la jeunesse. Il participe à des concours « diapositives », « papier couleur » internationaux patronnés par la Fédération Internationale d'Art Photographique et par la Photographic Societe of America. Médaille d'or à Worcester et Howrah. Il participe également à de nombreux concours « diaporamas » nationaux et internationaux patronnés par la Fédération Nationale des Sociétés Photographiques de France et par la Fédération Internationale d'Art Photographique. Il obtient en 1987, la Médaille Fédérale pour services exceptionnels rendus à la photographie puis la Médaille d'Honneur de la Jeunesse et des Sports pour services rendus à la photographie. Nommé « Artiste FIAP » en 1971 puis « Excellence FIAP » en 1976, il devient « Maître FIAP » en 1989. Il réalise de nombreux diaporamas primés dans divers festivals 1965. « Cauchemar » Il montre les méfaits du tabac : un jeune garçon s'endort et réalise un cauchemar après avoir fumé. 1965. « Brugge », Reportage sur la ville de Brugge 1965. « N'y pense plus », Chanson illustrée de Hugues Aufray 1966. « Concerto », Diaporama poétique sur le concerto de piano de Andrei Balantchivadze. 1966. « T'es venu de loin », Illustration d'une chanson de Gilbert Bécaud. 1967. « L'orange », Illustration d'une chanson de Gilbert Bécaud. 1967. « Spelunca », Diaporama sur la spéléologie exprimant les impressions ressenties sous terre. 1968. « Ballade à la pluie », Illustration d'une chanson de Adamo. 1969. « Le voyage », Diaporama contre la drogue, exprimant les sensations hallucinatoires ressenties sous l'effet du L.S.D., et la terrifiante angoisse qui en résulte. 1969. « Il faut regarder les étoiles », Illustration d'une chanson de Michel Delpech. 1970. « Ornithos », Diaporama sur le monde des oiseaux, la lutte pour la vie menée par les différentes espèces (illustration personnelle de « Densité 21,5 » de Edgar Varèse). 1971. « Va et vient », Illustration de la musique électroacoustique de André Almuro « Va et Vient » : « Développement cyclique d'un corps sonore, en affrontement noble et cruel avec lui-même, ou son double immédiat ». 1972. « L'Adieu », Illustration d'une chanson de Léo Ferré. 1972. « Marie », Illustration d'une chanson de Gilbert Bécaud. 1972. « Ménilmontant », Evocation poétique de la disparition du vieux quartier de Ménilmontant à Paris. Avec Wurtz 1973. « Hors de ce monde », Promenade poétique dans la forêt terrienne puis dans une forêt d'une autre planète. 1973. « Mémorisation » Diaporama dénonçant la pollution sous toutes ses formes : pollution de la nature par les détritus et ordures, pollution par l'argent, la politique, etc... 1973. « Orange Noire », L'orange est le symbole de la vie dans le monde méditerranéen. L'auteur propose deux possibilités d'aborder la réalité quotidienne et opte pour l'une des deux. Texte de l'auteur et musique originale. 1975. « Planète 3 », La civilisation terrienne vue par des extraterrestres. 1976. « Mon voisin est mort », Illustration d'une chanson de Leny Escudero décrivant l'indifférence des hommes vivant dans les grands ensembles. 1976. « Le Mont Saint-Michel », Diaporama satirique décrivant la multitude de commerces vivant de l'exploitation éhontée du touriste. Son et commentaires pris sur le vif. 1977. « Il suffit d'un rien », Diaporama de science fiction, d'après une nouvelle de Stéphane Wull. 1978. « L'Aje d'or », Document sur le quartier de la Défense à Paris, décrivant de façon poétique la beauté de ces grands ensembles, et présenté sous forme de découverte archéologique dans le futur. 1978. « Le photographe », Diaporama humoristique montrant ce que peut réaliser un mauvais photographe avec un matériel très sophistiqué. 1979. « Laissez nous notre air pur quotidien », Dans ce diaporama, l'auteur essaie de sensibiliser le public aux problèmes de la tabagie, aux risques encourus par les fumeurs, notamment par les jeunes (dans ce diaporama un interview de jeunes fumeurs, garçons et filles explique la façon dont les jeunes et les très jeunes sont entraînés à fumer). Il s'efforce de faire prendre conscience aux fumeurs de la gène qu'il procurent aux non fumeurs. Ce diaporama a été présenté dans des lycées et écoles, dans des classes allant de CM2 ( 9 à 10 ans ) à terminale (18 à 20 ans). Il a participé à une campagne antitabagique à l'université de Toulouse. Musique originale de Stéphane Dellettrez. 1980. « Thalassa », Ce diaporama décrit les beautés que découvre la mer à marée basse. 1980. « Chemin d'enfer », Le rêve obsessionnel que fait régulièrement un homme et la façon dont il s'en libère. 1982. « L'issue » Après avoir subi des revers dans sa jeunesse, un homme prend conscience que rien n'est perdu et que la vie doit continuer. Musique originale de l'auteur et de Stéphane Dellettrez. 1982. « Belle Doette », Illustration d'une vielle chanson française interprétée par Nana Mouskouri. 1985. « L'Amour de Moy », Illustration poétique d'une vielle chanson française interprétée par Nana Mouskouri. 1985. « Je t'attendais », Diaporama poétique dont tous les éléments ont été réalisés par l'auteur (Texte, musique, images). 1985. « Héraldique », Diaporama didactique sur la science des armoiries. Primé à Epinal, Doué la Fontaine, Soing en Sologne, Saint Etienne. 1986. « Vrai ou Faux » Texte et images de l'auteur, comment distinguer le vrai du faux. 1986. « C'est beau un Gniard », Diaporama satirique sur un texte de l'auteur. 1989. « Vitrail », Documentaire sur le vitrail 1989. « Le Baeckaoffa » diaporama humoristique sur une recette traditionnelle alsacienne 1990. « La page blanche » 1991. « La création » 1992. « Hippolyte Bayard » 1993. « Glacier » 1993. « La petite porte » 1994. « Bière » 1996. « Le mur » 1997. « Gustave Eiffel » 1998. « Le proscrit » 2000. « L'Adieu aux bêtes » 2001. « Des monts et merveilles » 2001. « Erik Satie » ? « Le petit vieux » Pour la première fois il s'associe à une personne, Daniaud, pour Spelunca en 1968 puis avec Solange Daubinet pour Vaci Piac en 1971 Commence alors une collaboration en 1977 avec Patrick Boucher avec les diaporamas suivants : Le Mont Saint Michel en 1977 L'Aje d'or en 1978 Le photographe en 1979 Laissez-nous notre air pur quotidien ! en 1980 Chemin d'enfer en 1981 L'issue en 1982 Héraldique en 1986 Puis avec Nicolas Le Ber Le Baeckaoffa en 1989 Vitrail avec N. Le Ber en 1990 La création avec N. Le Ber en 1991 Hippolyte Bayard avec N. Le Ber en 1992 Bernard Sanch fut interviewé par reflet dans le cadre des rencontres de Montpellier le 23 mai 1981 sur son travail individuel et son travail en groupe : Extraits: Reflets : Quel est le premier montage que vous avez réalisé ? Quelles ont été les modalités pratiques de réalisation ? Bernard Sanch : C'est difficile de répondre parce que , en fait, avant mon premier vrai montage, il y en a eu quatre. J'ai eu la chance de rentrer en 1960 dans un club qui faisait du diaporama. Et en fait, de diaporama chez eux, c'étaient des relations de voyage avec un texte et une musique, et des montages très longs et très lents. Mon premier montage durait 25 minutes et il y avait 95 photos. Et ça ne m'a pas satisfait, et j'ai essayé de faire autre chose que ces relations de voyage. C'est là que j'ai fait mon premier diaporama qui s'appelle « cauchemar », qui est une illustration musicale. C'est un cauchemar, en fait, sur une musique de Saint-Saens : « La danse macabre ». Reflets : et au niveau de la réalisation pratique, c'était une œuvre tout à fait personnelle ? B. S. : Oui. C'était une œuvre tout à fait personnelle. À l'époque j'étais photographe plus que diaporamiste et je cherchais à faire des trucages. Donc ce montage était dans un sens, une illustration des trucages. Et j'avais une série d'images que je voulais exploiter. J'ai cherché une musique. Je suis tombé sur la danse macabre, et le jour où j'ai trouvé la musique, je me suis rendu compte que la série d'images ne collait plus avec la musique, et j'ai été obligé de refaire les trois quarts des images. Reflets : Et sinon, maintenant, quelles sont vos méthodes de travail ? et par rapport à ce premier montage est-ce qu'il y a eu une évolution au niveau de l'ensemble du travail réalisé ? Travaillez-vous toujours individuellement ou bien collectivement ? B. S. : Il y a eu certainement une évolution. Pour moi, le diaporama est un moyen d'expression. Et qui dit moyen d'expression, dit quelque chose à dire. Il faut partir d'une idée et non plus d'une série d'images, et le choix de l'idée c'est tout de même quelque chose de personnel. Donc, je pense qu'il peut y avoir un réalisateur, voire deux réalisateurs, puisqu'à l'heure actuelle, je travaille avec Patrick Boucher. Donc l'idée, on la choisit en commun, on l'élabore en commun. C'est à partir de ce moment là que le travail de groupe peut avoir lieu. C'est-à-dire qu'on choisit des collaborateurs qui peuvent nous amener quelque chose dans les différentes parties du diaporama que l'on aurait du mal à traiter. Par exemple, la composition de la musique ou l'écriture du texte ou la diction du texte, des éléments de cet ordre là. Et à la limite, un diaporamiste peut n'être ni photographe, ni musicien, ni poète. Il peut être réalisateur et faire appel à toutes ces personnes, y compris un photographe, pour réaliser un montage. Reflets : Ce qui nous intéresse tout particulièrement, c'est la charnière entre le début qu'était « cauchemar » et les montages actuels. Comment s'est faite l'évolution ? B. S. Eh bien, je pense qu'il y a plusieurs facteurs, qui ne sont pas toujours facile à définir. Pour moi, j'avais deux atouts, je pense. Le fait que j'étais photographe et le fait que j'aimais la musique. Donc je n'étais pas tellement bloqué pour choisir la musique et réaliser les bandes musicales. Sauf peut être dans le domaine technique. Mais j'ai un point faible, c'est le texte. Alors, c'est là souvent où j'ai été bloqué, où j'ai réalisé des montages sans texte, ou des montages dont le texte était écrit par d'autres, ce qui est très très difficile. On peut faire composer une musique mais faire écrire un texte, c'est beaucoup plus délicat à mon avis. Alors, j'ai eu la chance de rencontrer Patrick, et à deux, on va beaucoup plus loin que tout seul. Il y a des choses que l'on n'ose pas faire tout seul, que l'on peut faire à deux parce qu'on s'aide, on se complète et on va plus loin. Donc à l'heure actuelle nous avons un style de diaporama différent de ce que je faisais au début. Peut-être plus complet puisque maintenant nous pouvons exprimer les idées par tous les éléments qui entrent dans un diaporama y compris le texte. Ce qui ne veut pas dire que nous ne nous fassions pas aider pour le texte, mais nous procédons différemment. Nous ne faisons pas écrire notre texte brutalement par quelqu'un. Nous commençons par jeter les idées de base et nous le faisons mettre en bon français par une personne qui nous aide.