Recto Fly ptit tour 2016
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Recto Fly ptit tour 2016
Lundi 8 février l'Embobiné présente 14h00 Vierge sous serment (Vergine Giurata) de Laura Bispuri – Italie/Albanie – 30 septembre 2015 avec Alba Rohrwacher, Flonja Kodheli, Lars Eidinger, … V.O.S.T. - 1h27 C’est, paraît-il, une tradition héritée de l’ère ottomane : en Albanie, une femme qui fait serment de rester vierge est autorisée à adopter un comportement masculin. Hana, pour échapper à sa condition de quasi esclave (comme toutes les femmes de son village), décide de choisir cette voie : pendant des années, elle refuse toute sexualité. Et puis, lors de son passage en Italie, elle découvre un autre monde, d’autres rapports, d’autres gens… Ce premier film de l’Italienne Laura Bispuri est un curieux road-trip, émouvant et mélancolique, sur une quête d’identité et une recherche de liberté. « Rien ne vaut le spectacle du visage de l’actrice Alba Rohrwacher, grave et solaire, qui se transforme au fil du récit. Beau film, grande comédienne. » (Le Nouvel Observateur) 19h00 The lesson (Urok) de Kristina Grozeva et Petar Valchanov Bulgarie/Grèce – 9 septembre 2015 avec Margita Gosheva, Ivan Barnev, Stefan Denolyubov, … V.O.S.T. – 1h45 Dans une petite ville bulgare, Nadia, enseignante d’anglais, cherche à confondre un de ses élèves qu’elle soupçonne de vol, en rappelant à la classe les principes moraux de la vie en société. Au même moment, de lourdes difficultés financières menacent sa famille. Un huissier lui annonce que sa maison va être mise aux enchères car son mari n’a pas payé les traites. Il a utilisé l’argent pour payer les réparations pour le camping-car qu’il essaie de vendre. Déterminée à garder la tête hors de l’eau, Nadia tente par tous les moyens de collecter l’argent nécessaire. Jusqu’où ira-t-elle pour sauver sa famille ? Meilleur premier film au festival de San Sebastian Prix spécial du Jury au festival international de Tokyo Prix d'interprétation féminine à Margita Gosheva, au 39e festival Premiers Plans d'Angers Mardi 9 février 19h00 Apéritif de clôture offert Soirée en présence de Gérard Guipont, cinéphile passionné. de Andreï Konchalovsky – Russie – 15 juillet 2015 avec Alexeï Triapitsyne, Irina Ermolova, Viktor Kolobov, Timur Bondarenko, … V.O.S.T. – 1h41 Si la Terre n’était pas inclinée par rapport au Soleil de telle façon que la nuit ne tombe jamais en été, sur les rives du lac Konozero (district d’Arkhangelsk, Russie), ce film ne serait peut-être que la chronique de la vie quotidienne des gens modestes, miséreux presque, pris de haut par un aristocrate moscovite, par ailleurs cinéaste. Mais les nuits blanches opèrent bien des sortilèges sur ceux qui les traversent, de quelque côté de la caméra qu’ils se trouvent. Filmée par Andreï Kontchalovsky, la vie quotidienne du facteur Alexeï Triapitsyne, dit « Lyokha », est comme transfigurée par ces heures passées sans savoir s’il veille et hallucine ou s’il dort et rêve. Laissons-nous nous enivrer de la lumière étrange du crépuscule sans fin des nuits blanches. TARIFS Adhérents : 6,00 € / Normal : 9,00 € / A partir de 2 films : 5,00 € Contact / Réservation Tél. 07 81 71 47 37 - E-mail : [email protected] Ain Mâconnais www.embobine.com ICBL Mâcon - Ne pas jeter sur la voie publique. Les nuits blanches du facteur Белые ночи почтальона Алексея Тряпицына 6ème petit tour en Europe À l’est toujours du nouveau ! du 04 au 09 février 2016 Au Cinémarivaux à Mâcon EDITO Si le titre du roman et du film au message pacifique À l’ouest rien de nouveau a marqué d’un courant fort l’engagement pour la paix, « À l’est toujours du nouveau », titre de la 6e édition du cinéma européen, nous invite cette fois, sur une semaine entière, à nous tourner vers ces populations de l’est de l’Europe et vers leur volonté de s’accomplir. Albanie, Bulgarie, Estonie, Finlande, Hongrie, Roumanie et Russie sont à l’honneur de cette semaine européenne. Des personnalités qui s’affirment, le refus des habitudes, et des valeurs vécues comme : le courage avec Le fils de Saul qui réussit le pari de filmer « l’inmontrable », la puissance du souvenir porté vers l’enfance avec Le rêve dans la hutte bergère, l’affirmation de soi avec The Lesson, portrait fulgurant d’une femme face à sa vie et la prenant en main, la quête d’identité et de liberté avec Vierge sous serment, le refus et la dénonciation du racisme avec Aferim, la tentative de réveiller le passé et de traduire l’indicible dans le noir et blanc époustouflant de Crosswind – la croisée des vents, jusqu’à la vie transfigurée dans laquelle nous entraînent Les nuits blanches du facteur. Tous ces rêves de vie enfin digne, tous les voyages vers un futur commun, toutes ces luttes courageuses, nous les avons rassemblés pour vous sur une semaine de projection. Ainsi, le week-end européen devient : La semaine du cinéma européen. Nous avons demandé à Gérard Guipont, cinéphile passionné, d’accompagner la dernière projection des Nuits blanches du facteur et de nous proposer bilan et synthèse de cette semaine européenne. De film en film, nous faisons connaissance avec des cinémas émergents de cette Europe que nous défendons et nous entrons dans leur histoire tout comme le titre nous y invite : « À l’est toujours du nouveau. » Jeudi 4 février Dimanche 7 février 18h30 Le Fils de Saul (Saul Fia) 11h00 Le rêve dans la hutte bergère (Unelma karjamajalla) de László Nemes – Hongrie – 4 novembre 2015 avec Géza Röhrig, Levente Molnár, Urs Rechn, … V.O.S.T. – 1h47 de Teuvo Tulio – Finlande – 1940, version restaurée le 7 octobre 2015 avec Sirkka Salonen, Olga Tainio, Kaarlo Oksanen, … V.O.S.T. – 1h48 Trente ans après sa sortie, Shoah reste la référence cinématographique absolue sur l'extermination des juifs d'Europe par les nazis. Pour raconter la vie quotidienne d'un Sonderkommando d'Auschwitz, László Nemes, lui, a choisi la fiction. Tout comme Steven Spielberg qui, dans La Liste de Schindler, abordait l'Holocauste via l'histoire vraie du sauvetage d'un millier de juifs par un industriel allemand, le jeune cinéaste raconte le parcours singulier d'un homme décidé coûte que coûte à enterrer son fils. Mais entre les deux films, la comparaison s'arrête là. « Le Fils de Saul, c'est l'anti-Liste de Schindler », tranche Claude Lanzmann, qui reprochait à Spielberg de « trivialiser » l'Holocauste en l'utilisant comme « un décor ». « Le jeune cinéaste Laszlo Nemes affronte la question ultime du 7e Art – peut-on filmer l’inmontrable ? – et formule une réponse d’une grande exigence. » (La Croix - 4 novembre 2015) Grand Prix, Prix Fipresci - Compétition officielle, Prix François-Chalais au Festival de Cannes 2015 Ce cinéaste finlandais, aujourd’hui disparu, est le maître du mélodrame et le grand inspirateur de Aki Kaurismaki (Le Havre). Voilà un rêve qui va nous emporter, nous éblouir, car c’est cela la magie du cinéma, avec un scénario plein de fraîcheur, riche en personnages et en rebondissements qui n’est pas sans rappeler certaines séries actuelles. Il y a la femme jalouse, l’enfant enlevé, le frère aîné pétri du sens du devoir, le paysan simplet et juste, etc. On aimera s’attacher ou détester ces personnages, croire que tout est perdu et être ému quand tout s’arrange. Le rêve dans la hutte bergère s’adresse à tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant à qui on lit une histoire. Avec un si beau titre, on ne peut qu’être curieux et voir. Un casse-croûte sera proposé aux personnes assistant aux deux séances (participation 3 €) 19h00 Crosswind - La croisée des vents (Risttuules) 21h00 Aferim ! de Radu Jude – Roumanie – 5 août 2015 avec Teodor Corban, Mihai Comanoiu, Toma Cuzin, … V.O.S.T. – 1h45 1835, un homme, accusé d’avoir couché avec la femme de son maître, est recherché par deux policiers, un père et son fils. Chevaux, grands espaces, on se croirait dans un western. Mais ici, on se trouve dans les Balkans, le shérif est un mercenaire à la solde d’un seigneur tout puissant, les vaches sont remplacées par des chèvres, et le fugitif est un Rom… C’est drôle, incisif, filmé dans un noir et blanc superbe, les dialogues sont au vitriol. Radu Jude, jeune metteur en scène roumain, délivre un message évidemment très actuel : le racisme reste une « saloperie ». Rappelons aussi que Aferim ! est une expression turque qui veut dire « Bravo ! » alors effectivement bravo pour ce film on ne peut plus européen. Ours d’argent du meilleur Réalisateur à Berlin 2015 de Martti Helde – Estonie – 11 mars 2015 avec Laura Peterson, Ingrid Isoltamm, Mirt Preegel, … V.O.S.T. – 1h27 Ce film en noir et blanc, de l’Estonien Martti Helde, nous livre un étrange mémorial : l’épuration ethnique, en juin 1941, sur ordre de Staline, de 10 000 Estoniens, condamnés aux travaux forcés en Sibérie. Une œuvre qui, sans nul doute fera écho au film Le fils de Saul, par sa façon singulière de traiter l’indicible. Une manifestation éblouissante du 7e Art, une expérience esthétique et émotionnelle éprouvante mais indispensable pour témoigner d’un fait historique dont ne subsiste aucune archive. Les lettres d’une déportée, Etna, à son mari, interné dans un autre camp, serviront de fil conducteur au récit ; elles racontent le quotidien sordide de ces prisonniers. « Ni documentaire, ni reconstruction romanesque, Crosswind – La croisée des vents travaille la matière même de la mémoire… Contempler ces fresques humaines… c’est entrer de manière presque fantastique dans une photographie d’époque. Et réfléchir à notre rapport aux archives, aux témoignages. » (C. Mury – Télérama)