1813 la bataille des nations

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1813 la bataille des nations
1813
LA BATAILLE DES NATIONS
Après la défaite de 1812 subie par le maître de l’Europe, l’armée de
Napoléon, n’étant plus poursuivie par l’armée russe épuisée, peut rentrer en
France.
La Prusse, qui attendait sa revanche depuis 1807, va rejoindre les lignes
russes. Napoléon le sait et va reconstituer rapidement une armée.
Commence alors la campagne d’Allemagne, qui est plutôt favorable dans
les débuts, mais l’armistice conclu à Pleiswitz, laisse à la Prusse et l’Autriche, le
temps de « se refaire ». Quand l’Empereur François 1er jette le masque, c’est à
une coalition générale que la France se trouve confrontée, alors qu’au même
moment, les troupes françaises d’Espagne se replie vers les Pyrénées, sous la
pression de Wellington ; ces troupes qui vont cruellement manquer, lors de la
« bataille des Nations » et au moment où s’engagera la bataille de France.
La bataille de Wachau, prend fin pour l’un et l’autre des adversaires en
présence, sur des résultats mitigés, avec des pertes importantes : 50.000 tués,
blessés ou disparus pour les deux armées. Ce sera le lendemain, 17 octobre
1813, la bataille de Leipzig, dite aussi « bataille des Nations ».
Si l’on peut estimer que Napoléon a remporté la bataille de Wachau, il se
trouve confronté à des armées coalisées dont les effectifs dépassent très
largement les siens – 185.000 pour 250.000 hommes -. La manœuvre qu’il a
élaboré autour de Leipzig ayant échoué, il n’a plus guère d’espoir de gagner. Il
tente de négocier un armistice, mais l’émissaire – un général fait prisonnier la
veille – ne donnera jamais aucun signe de vie.
C’est à Probstheyda, au sud/est de Leipzig, que Napoléon s’apprête à
subir le choc coalisé.
Au début de la bataille, l’armée française encercle Leipzig. Les troupes
alliées montent à l’assaut à 8 heures par une manœuvre visant à prendre la
Grande Armée en tenaille.
Atlas – La Glorieuse épopée de Napoléon
1813
LA BATAILLE DES NATIONS
La lutte se résout en de sanglants combats pour la conservation ou la
prise des villages qui entourent Leipzig ; coalisés et Français enregistrent déjà de
lourdes pertes.
Napoléon, qui combat en position d’infériorité numérique, ne peut se
permettre de mener longtemps une bataille d’usure. A la fin de l’après-midi du 18
octobre, les Français ont tiré 200.000 coups de canon, si bien qu’il ne leur reste
plus que 16.000 boulets.
Au milieu de l’après-midi, 3 brigades saxonnes wurtembergeoises, jusque
là alliées des armées françaises, rejoignent avec 40 canons, les rangs des
coalisés et retournent leurs armes contre l’Empereur, ajoutant à la confusion.
Napoléon se décide à battre en retraite. Dans la nuit, la Grande Armée se
fraie un chemin à l’ouest, couverte par la Jeune Garde. Ces jeunes soldats d’à
peine 20 ans, montreront à leurs aînés qu’ils savent aussi être des héros.
Surpris par la manœuvre, les alliés partent aussitôt à l’offensive. C’est l’un
des épisodes les plus tragique de la bataille de Leipzig qui réside dans la
destruction prématurée d’un pont sur l’Elster par un caporal du génie qui agit
trop précipitamment.
Près de 20.000 hommes se retrouvent ainsi coupés du gros de l’armée.
Agissant avec l’énergie du désespoir, nombre d’entre eux parviennent à passer la
rivière à la nage.
Pour la première fois dans sa carrière militaire, Napoléon a subi un revers
incontestable. Avec un peu moins de 95.000 hommes épuisés et affamés, il ne lui
reste plus qu’à gagner les frontières de la France, afin de les défendre contre une
invasion alliée.
La bataille du 17 au 19 octobre, occasionnera des pertes considérables
aux deux camps. 70.000 tués ou blessés et 15.000 prisonniers pour les forces
françaises et 90.000 tués ou blessés pour les forces alliées. C’est le début de la
fin qui s’annonce avec la campagne de 1814.
Atlas – La Glorieuse épopée de Napoléon