La CFDT IBM s`indigne que l`État distingue IBM en
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La CFDT IBM s`indigne que l`État distingue IBM en
Du 27 juin 2014 Contact : Odile Denis, secrétaire nationale, 01 56 41 50 70 La CFDT IBM s’indigne que l’État distingue IBM en décorant son président France Après avoir appris par la presse que le ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique, remettra le 2 juillet la Légion d’honneur au président d’IBM France, la CFDT d’IBM interpelle le ministre. En quatre ans, IBM France a perdu 2 300 emplois alors que sur la même période les bénéfices nets cumulés sont de 614 millions €. Il y a un an, IBM France annonçait un PSE auquel a succédé immédiatement un autre plan de départs, accélérant ainsi les suppressions d’emploi (près de 1 200 en à peine un an). Dans le même temps, un centre de service IBM était inauguré à Lille et promettait d’embaucher 700 personnes. Le ministre saluait alors « l’entreprise citoyenne IBM France ». La CFDT IBM avait à l’époque interpellé le ministère du Redressement productif pour rétablir la vérité : • Ce centre de service n’est pas ouvert par IBM France, c’est une filiale de la Holding IBM BV basée aux Pays-Bas. Ce montage favorise ainsi « l’optimisation fiscale », • Ce centre de service n’offre à ses salariés aucun des avantages sociaux négociés pour ceux d’IBM France ; pas d’accès à la mutuelle du personnel IBM, convention collective moins avantageuse, salaires très bas… À ce jour, les effectifs de cette filiale hollandaise basée en France sont en dessous de 100 personnes, bien loin des 700 prévus ! Pendant ce temps, chez IBM France, sous la pression des actionnaires principaux : • La majorité des postes sans contact direct avec la clientèle ont été supprimés en France et délocalisés vers des pays à bas coûts (Europe de l’Est, Inde…). • Parmi les salariés restants, plus d’un millier d’entre eux perçoivent un salaire mensuel inférieur à la rémunération conventionnelle! • Le nombre moyen de jours de formations par salarié IBM France a baissé de plus de 40 % ces quatre dernières années, IBM préférant supprimer des emplois plutôt que de former ses techniciens et ingénieurs aux nécessaires mutations de l’industrie informatique. • La baisse des effectifs a considérablement augmenté la charge de travail des salariés restant. Les instances représentatives du personnel ont interpellé à de maintes reprises la direction d’IBM France sur les risques psychosociaux liés à cette charge de travail. Nous avons constaté un nombre de salariés en « burn-out » qui a pris des proportions extrêmement inquiétantes… • La politique d’augmentation des salaires a été ridiculement faible durant cette période et largement inférieure à la moyenne des entreprises dans notre domaine. En conséquence, la CFDT IBM France exprime son incompréhension et sa colère face au décalage entre ces faits et la distinction par l’État d’un représentant d’une entreprise où la dimension sociale est trop souvent ignorée. Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie - CFDT 1