Zoo de Beauval, FREDO le retour
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Zoo de Beauval, FREDO le retour
Récemment réimplantée dans son milieu naturel d’origine de la jungle sarthoise, la petite Fredo, petit mammifère bipède à l’œil claire et au poil blond (Fredéricus Bipedus Arnageus), était encore quelque peu désorientée après un long séjour sous les tropiques de la jungle brésilienne. Ce petit animal fragile, sur la liste des espèces protégées avait besoin d’un choc psychologique pour reprendre ses repaires ! Pour ce faire une expédition au travers des plaines et des forêts menant du pays sarthois vers les belles contrées de la Loire puis du Cher en empruntant les pistes désertées de l’arrière pays devait provoquer l’effet escompté. Ajouté à cela que le but final de l’expédition, la visite du Zoo de Beauval permettrait, en confrontant notre petit bipède à une multitude d’animaux sauvages privés de liberté bien loin de leur milieu naturel, de lui faire prendre conscience que ses racines sont bien ici chez nous au milieu de sa meute ! Départ de bon matin sous quelques gouttes passagères qui laissèrent très vite place à un soleil généreux. Douze équipages et vingt deux volontaires étaient présents pour prendre part à cette expédition animalière. Jean phi en bon Road Captain consciencieux avait étudié un parcours magnifique. Il renouait avec les vieilles traditions chapteuriales privilégiant les petites routes bucoliques, par lesquelles nous redécouvrons sans jamais nous lasser, les merveilleux paysages de notre beau pays. Ces villages immuables traversés paresseusement pour nous permettre à chaque coin de rue un petit signe amical avec les badauds émerveillés par notre convoi rutilant, sans doute un peu bruyant parfois, mais toujours bien accueilli. La vallée du Loir, puis la Touraine et ses vignobles, on enjambe la Loire à Amboise. Traversée de forêts séculaires pour rejoindre la vallée du Cher et la France du centre, que du bonheur ! Saint Aignan sur Cher, c’est là que se trouve ce Zoo classé parmi les 15 plus beaux parcs animaliers au monde. Très engagé dans la protection des espèces menacées, ça tombe bien nous aussi, on est venu avec un spécimen très rare voire unique, Il héberge plus de 4600 animaux : koalas, okapis, tigres blancs, lions blancs, lamantins, rhinocéros, girafes éléphants etc.. Au milieu de la plaine, dans des enclos spacieux ou bien dans l’enceinte de serres tropicales très impressionnantes. Mais….. Il ne possède pas de Frédéricus Bipedus Arnageus ! Après un pique nique sur l’herbe où rien ne manquait, la visite pouvait commencer. Parmi tous ces animaux, notre petite Fredo fut très impressionnée, parfois apeurée lorsqu’elle constatait que l’univers de certains pensionnaires ne dépassait pas les grilles de la cage où ils étaient confinés. Elle noua quelques amitiés d’un instant avec les Bonobos ou autres chimpanzés avec lesquels elle parut avoir quelques affinités. Comme on dit souvent : « il ne leur manque que la parole ! » Mais ce qui lui fit la plus forte impression, ce sont, sans nul doute, à l’intérieur des grands vivariums, tous ces gros serpents très longs, se redressant sur son passage, droits comme des morceaux de bois vivants, juste derrière la vitre ! A ce spectacle, elle resta bouche bée et songeuse, repensant sans doute à ces petits orvets croisés furtivement dans son milieu naturel coutumier! Les tigres blancs eurent eux aussi un beau succès en dépit de l’air triste et résigné que la vie captive leur inflige ici. Quand aux éléphants s’agissaient-ils de mâles ou de Femelles ? Nous ne le saurons jamais car les apparences ça trompe énormément, tout comme pour les hyènes, chez qui la femelle est bien plus grosse que le mâle. Il faut dire que madame la hyène domine la meute, à grand renfort de testostérones, ce qui lui confère la particularité d’avoir un clitoris de la taille d’un pénis Hé oui Mesdames ! Lorsque le moment fut venu de reprendre la route, notre Fredo était redevenue plus calme, comme si la vue de tous ces animaux l’avait rassurée sur son propre sort. Pas question de rester ici, c’est tellement mieux la liberté ! Elle reprit sa place habituelle, nichée au creux du dos de son Martial préféré, lui-même, bien content de repartir avec son petit animal rare, sa pépite de métal précieux, car comme il le dit souvent, Martial : « L’or est rare ! » Elle est pas facile à comprendre celle là ! Allez, je vous aide Martial l’or est rare. Oui je sais il faut être initié ! De nouveau le parcours du retour, imaginé par Jean Phi, fut sublime. Après avoir retraversé la Loire à Chaumont, nous regagnâmes paisiblement le pays de Ronsard du côté de Sasnières et ses jardins avant de traverser Lavardin surmonté par son château féodal dominant le loir. Enfin c’en était trop, il fallut un arrêt technique du côté de Troo, village insolite car haut lieu du troglodytisme. C’est à Parigné l’Evêque que l’équipée sauvage se sépara, ravie par cette belle escapade et ce safari sans fusil qui nous permit avec un peu d’imagination de faire le tour du monde ! Allez à la prochaine !