Dieu a besoin de l`homme pour aimer. En cette

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Dieu a besoin de l`homme pour aimer. En cette
Dieu a besoin de l’homme pour aimer.
En cette nuit (jour), la liturgie nous parle d’une illumination. Dieu a illuminé
cette nuit très Sainte de la splendeur du Christ. C’est lui la Vraie Lumière du
monde. Malheureusement, beaucoup ont oublié le vrai sens de Noël. Nous
pouvons demander à des enfants quel en est le personnage principal : nous
devinons quelle sera leur réponse. Beaucoup pensent d’abord à celui qui leur
apporte des cadeaux. Nous ne pouvons pas le leur reprocher, nous ne leur en
parlons pas suffisamment, surtout par notre témoignage. Il faut le dire et le
redire : le personnage principal de Noël n’est pas celui qui apporte des cadeaux
mais Celui qui vient nous sauver la vie.
Dans la première lecture, nous sommes invités à la Joie car Il vient celui qui sauve
son peuple ; la naissance du petit enfant de Noël est le point de départ d’une
nouvelle Espérance. Une nouvelle espérance pour tous les peuples. Il est de notre
devoir de nous soucier ce ceux qui sont dans la peine ou la misère afin qu’ils aient
eux aussi la joie de vivre. Il est beau de voir courir sur les montagnes le messager
qui annonce la Paix, le messager de la Bonne Nouvelle, qui annonce le Salut.
Nous pouvons nous poser la question : comment suis-je messager de cette bonne
nouvelle, ou comment je soutiens les messagers de la bonne nouvelle ?
Dieu nous donne son Fils unique dans l’Enfant de la crèche. L’amour de Dieu est
offert à tous. Le seul vrai cadeau de Noël, c’est celui que Dieu fait aux hommes. Il
a « tellement aimé le monde qu’il lui a envoyé son Fils unique ». Et ce cadeau,
comment le recevons-nous ? Ce cadeau est comme un petit enfant. Les mamans et
les papas, vous savez ça, et même les grands frères et grandes sœurs, quand on
reçoit un nouveau-né, ça bouleverse les habitudes à la maison. On ne fait plus
comme avant, la vie tourne autour du nouveau-né, et les grands frères et les
grandes sœurs sont quelques fois un peu jaloux, les parents ont moins de temps
pour eux. Ce cadeau de Dieu te vient aujourd’hui dans l’Esprit Saint, un peu
comme Marie et Joseph qui accueillent le message de l’ange, ils accueillent la
promesse de la naissance d’un enfant qu’ils appelleront Jésus, (Dieu avec nous),
ils accueillent l’Esprit Saint. Aujourd’hui c’est à nous qu’est confié cet Enfant,
nous avons à Le faire grandir. Cet enfant, c’est l’Esprit de Dieu qui a été semé en
nos cœurs au jour de notre baptême et chaque fois que nous avons accepté de
l’accueillir.
Alors qu’en avons-nous fait. Une maman oublierait-elle d’allaiter son enfant ?
Certainement pas, et bien c’est un peu de même pour l’Esprit Saint. Un enfant va
vite mourir s’il n’est pas nourri. Certes Dieu ne meurt pas de faim, mais il meurt
de ne pas être suffisamment aimé par l’homme. Car l’amour de Dieu se nourrit de
l’amour de l’homme. Il a besoin de notre amour pour aimer. Car vous savez bien
que l’on n’aime pas tout seul, sinon c’est de l’amour narcissique, et cet amour
n’est pas fécond. Dieu a besoin de l’homme pour aimer, il a besoin de nous. Dieu
avait besoin du « Oui » de Marie et de Joseph pour aimer. Marie nous donne son
Fils, le Fils de Dieu, de l’amour de Dieu. A nous de le prendre.
Il vient ce soir (aujourd’hui) par sa Parole, par son Corps, par son Sang offerts à
l’autel, pour que nous ayons la vie éternelle, mais aussi pour que nous ayons son
Esprit d’Amour pour aimer le monde et transformer le monde en un monde
d’amour. Il y en a besoin !
Dans l’Evangile de saint Luc, nous lisons l’événement de Noël : le voyage de
Marie et Joseph pour le recensement, la naissance de Jésus dans une étable à
Bethléem. Nous avons déjà là des signes très parlants : il faut savoir que le nom
de Bethléem signifie « la maison du pain ». Ce Jésus qui est déposé dans une
mangeoire pour animaux à la « Maison du Pain » se présentera plus tard comme
« le pain vivant venu du ciel », un pain qu’il faut manger pour avoir la vie. C’est
déjà une annonce de l’Eucharistie, de ce cadeau que Dieu nous fait pour nous
faire vivre de sa vie et de son amour.
L’Evangile d’aujourd’hui nous dit qu’au commencement était le verbe, la Parole
de Dieu. Et le Verbe c’est fait chair. Le verbe est une parole d’action, je vais courir,
je vais cuisiner, je vais manger, je vais jouer, tout cela sont des verbes d’action.
Mais on peut parler, parler… d’ailleurs ont dit bien que ceux qui ont la parole
facile ont le verbe haut. Quand saint Jean nous dit que le Verbe s’est fait chair,
qu’il a habité parmi nous cela veut bien dire que la Parole de Dieu s’est incarnée.
Ce n’est pas du « bla bla bla », mais que réellement, Dieu s’est fait homme Dieu,
est entré dans l’histoire des hommes, à une date bien précise qui n’est peut-être
pas le 25 décembre (nous n’avons pas l’acte naissance, il n’y en avait pas à cette
époque-là) mais un pays bien précis (les historiens sont là pour nous le confirmer)
et cette naissance nous prend aux tripes, à tel point que nos actions doivent être
changées. Ce n’est plus moi qui vit, mais c’est Dieu qui vit en moi, l’Esprit de
Dieu, c’est lui qui me fait agir suivant sa logique et non la mienne, c’est plus
rassurant.
Seigneur Jésus, tu as pris notre humanité pour nous faire participer à ta divinité.
Nous voulons t’accueillir comme on accueille un petit enfant, dans la joie et nous
laisser renouveler par toi. Nous te confions toutes nos parts d’ombre et de
désespoir. Nous avons la ferme certitude que tu nous remettras sur la voie du
Salut, dans la Joie et la Paix.
Amen.
De diverses sources